Mercredi 16 février 3 16 /02 /Fév 13:21

Bonjouuur! Alors OUI je sais, une semaine voire deux de retard, c'est pathétique. Surtout que le chapitre était dans ma boite mail à l'heure boudiou!

Alors heum, vous voulez mes excuses? Ben la semaine dernière, j'avais un devoir de socio à faire, avec la chinoise de ma classe, qui a beau faire de son mieux, elle pige pas grand chose des textes compliqués, et c'est compréhensible quand on sait que moi même j'y ai pas pigé grand chose non plus.

Donc dans le cadre de ce devoir fumeux, j'ai fait ma première nuit blanche sans être beurrée de dimanche à lundi.

Et... Et ben j'ai jamais autant pêté la forme de ma vie xD J'étais une vraie pile électrique. Ok on s'en branle. Bref. et puis après, ce week end, j'ai du remonter à stras pour une fête de famille, donc j'ai passé mon week end dans le train, je suis rentrée vers onze heures, et j'ai pas eu le temps du tout, et et et et...

Je. Suis. Désolée.

Donc je vous présente mes lus plates excuses, à vous comme à Inrain.

Pardon les filles.

 

 

Grande nouvelle qui n'a rien à voir, Inrain a créé son blog!

SI!

 

 

D'ailleurs l'épilogue, -qui est une pûre merveille-, va être publié dessus.

Et Vous pourrez admirer le design et l'image de fond fait maison, qui sont superbes ^^!

Et lire ses autres histoires etc etc etc

 

 

Le lien ici:

 

INRAINBOWZ

 

N'oubliez pas de la mettre en favoris les filles!

 

Place au chapitre!

 

 

Alors voilà. C’est le dernier.

 

Alors déjà, je tiens à vous présenter mes excuses parce que ce chapitre est vraiment… pas super drôle (euphémisme : figure de style qui consiste à atténuer ou adoucir une idée déplaisante). Je me suis exclusivement concentré sur les sentiments de Stef’ qui sont ici très denses, alors si ça vous semble un peu confus et parfois contradictoire, c’est normal (l’homme est plein de contradiction, non ?).

Il était honteusement court alors j’ai rajouté pas mal par rapport à la version initiale mais du coup ça me serre encore plus la gorge maintenant. Stef’, j’espère que tu me pardonneras.

L’épilogue a son importance aussi, moi je trouve que finalement ça se termine pas si mal mais en le relisant je me suis rendu compte qu’en fait si, c’est un peu triste tout de même. Enfin, vous verrez la semaine prochaine.

 

Bonne lecture ! (ne me faites pas de mal, c’est pas de ma faute si mes persos sont ce qu’ils sont, c’est pas de ma faute si ça tourne comme ça, je vous assure, c’est eux, ils savent pas faire autrement… Enjoy !)

 

 

 

 

 

Photo : Without, by photo-earth (DA) 

 

 

Et oui, ils mentent ! 

 

 

 

                La fin atypique de cette histoire, c’est à moi qu’on la doit.

                On aurait pu s’arrêter là, on aurait pu croire que la suite était déjà toute tracée. C’était sans compter sur un élément essentiel : malgré tout ce que je peux en dire, nous ne sommes pas dans un film. Nous ne sommes pas emplis de bon sentiment, nous ne sommes pas heureux. Et je n’ai définitivement pas l’étoffe d’un personnage principal digne d’intérêt.

                Il y a quelques heures je courais avec Ax en direction de la route et de la liberté, d’une vie différente mais en sa compagnie, et me voilà enfermée dans une pièce sombre, une cage dans le sous-sol du manoir. Assise contre un mur de pierre froide suintant l’humidité, dans une pénombre qui m’effraie et me réconforte en même temps, j’attends patiemment ma fin en essayant de faire abstraction de la douleur qui me liquéfie le cerveau. Et mon choix me surprend vraiment.     

                Nous courions, Axel et moi, pour rejoindre Arman et quitter cet endroit. Et malgré moi, je réfléchissais à toute vitesse. Tiph’ ne se souviendrait de rien à son réveil, ni de lui ni de moi. D’ailleurs je n’avais – et je n’ai toujours pas – la certitude qu’il se réveillerait après une transformation aussi hasardeuse, même si je sais qu’il a été mordu plusieurs fois par Ax, malgré mon interdiction justifiée. Alors il devrait tout réapprendre, comme moi. Axel devrait s’occuper de nous deux, mais… le ferait-il ? Il ne restait rien dans ses yeux et ses gestes de l’affection qu’il avait pu me porter, seul comptait Tiphaine pour lui, du moins, c’était ma conclusion. L’affection ne survit pas à la transformation, je suppose.

                Alors pourquoi aller avec eux ?

                Une fois que l’idée est formulée, qu’elle a pris corps quelque part dans un coin de notre esprit, il n’est plus la peine d’espérer l’en déloger. Je me suis arrêtée de courir. J’ai ralentis progressivement pour finir par m’immobiliser tout à fait, stupéfié par le cours qu’avaient pris mes pensées.

                « Vas-y sans moi, Axel. »

                Ma voix était faible et mal assuré et j’aurais peut-être préféré qu’il ne m’entende pas. Mais il s’est arrêté à son tour, et à la façon dont il m’a regardé à ce moment-là, il a su exactement comme moi que j’étais perdue, possédée par une idée qui m’empêcherait définitivement de faire un pas plus.

                « Je leur ferais croire que tu es mort. Ainsi, ils ne te poursuivront pas.

                -Et toi, qu’est-ce que tu vas faire ?

                -Ce que j’ai toujours fait. L’égoïste. Je vais vous oublier. Quand je me réveillerais, tout aura changé. Vous n’avez pas besoin de moi. »

                Et ça m’a fait mal de le dire à voix haute, une douleur bien différente de celle que mon corps en pleine mutation me faisait subir, et pourtant tellement vive que j’aurais tout donné pour la faire disparaître.

                Peut-être que j’aurais changé d’avis si il avait fait mine de me retenir. Je n’aurais d’ailleurs pas été très difficile à convaincre,  je n’étais pas vraiment sure de moi. C’était impulsif. Mais il n’a rien dit. Il n’a rien dit pour me retenir, pour me prouver qu’il m’aimait encore, il n’a pas esquissé un geste pour me sauver des ténèbres effrayantes qui commençaient à m’encercler, qui menaçaient de m’engloutir et contre lesquelles je n’avais plus le cœur de lutter.

                « Très bien. »

Très bien. C’est tous ce qu’il a trouvé à répondre. Très bien, vas-y. De toute façon, qu’est-ce que tu veux que ça me foutes ?

Il s’est détourné. Très profondément, j’ai espéré qu’il fasse volte-face et qu’il me demande de venir – je serais venue, c’est sûr. J’ai espéré qu’il me tende la main et qu’il me sauve comme moi je l’avais sauvé. J’ai espéré qu’il reste quelque part en lui la moindre trace de son amour pour moi. Je suis complètement tombée sous son emprise, en fin de compte.

                Il s’est effectivement retourné, et l’espace d’un instant, j’ai retrouvé Axel, le vrai, celui que j’avais recueilli en bas de mon immeuble, celui qui m’avait fait rire, sourire, celui pour qui j’avais risqué ma vie et celle de mon adorable petit frère que je ne reverrais jamais par sa faute. Il a été sur le point de dire quelque chose, qui aurait sans doute changé notre vie à tous les deux. Mais il n’a rien dit. Ah si, juste trois mots, si bas que je ne suis pas sûre de ne pas les avoir hallucinés. Peut-être que je souhaitais tellement avoir une preuve de son repentir que mon esprit les a lui-même fabriquer. Qu’importe.

                « Je suis désolé. »

Il pouvait l’être. Oh oui, il pouvait être désolé, ce petit bâtard, lui qui me laissait là parce que ça l’arrangeait bien, qui sautait sur la première occasion, sur ma première ébauche d’hésitation pour se débarrasser de moi, comme si il n’attendait que ça. Alors Axel est parti. Et moi, je suis restée là, j’ai regardé sa silhouette s’éloigner indéfiniment de moi et disparaître pour toujours. J’ai choisi. Motivé par une raison ignoble : je ne suis même pas sûr que Tiph’ se réveillera un jour. Je préfère rester. Et me voiler la face.

                Je ne suis rien de plus qu’une parfaite égoïste.

                Je préfère tout oublier, je préfère échapper à mon échec. Je préfère qu’Axel sorte de ma vie et qu’il n’y remette plus jamais les pieds. Je ne lui pardonnerais jamais. Je ne veux pas qu’il nous regarde chaque jour en repensant à ce qu’il s’est passé entre nous et que peu à peu, lentement, je les sente tous les deux s’éloigner de moi, me laissant seule dans l’incompréhension, orpheline. Je préfère les laisser tous les deux et m’épargner sa pitié. 

                « Salut, Ax. »

Il était déjà loin. J’étais déjà seule.

                Ensuite, et bien, ce qui devait arriver arriva. La douleur augmentant subitement, je me suis retrouvée incapable du moindre mouvement quand ils sont venus me chercher. J’étais allongé sur la terre dure et je contemplais le ciel qui apparaissait par intermittence entre le feuillage des arbres de la forêt. Ils ont fait une tête d’ahuri en me trouvant là, immobile sur le sol gelé, à attendre patiemment que l’on vienne me chercher. Je crois même que je leur ai souri. Je suppose que le corps des vampires se désagrège réellement à leur mort – ce sont des cadavres après tout, en état de décomposition depuis des décennies – car ils n’ont pas eu l’air de s’attendre à trouver un Ax mort dans le paysage quand je leur ai dit, avec une expression joviale tout à fait inapproprié, que je l’avais tué. Mais ils ne me croyaient pas, c’était évident, ça semblait très gros, je le reconnais.

                Je riais. Je riais quand ils m’ont trainée vers le manoir, en songeant que j’avais couru toute cette distance pour rien. Je riais en franchissant les portes de l’immense bâtisse, en me disant que bientôt j’appellerais cet endroit ma « maison ». Que penserait ma mère, si elle me voyait ? Et Raphaëlle, qui s’est engagé dans l’armée ? Dylan, qui aura des enfants que je ne rencontrerais jamais ? Et comment réagira Maxence, la sœur chérie de Tiphaine, quand elle apprendra la mort de son jumeau et ma disparition ? Et Lukas, qu’est-ce qu’il pense, lui ? Qu’est-ce qu’il gardera de moi ? Je méditais tout cela, complètement déconnectée du monde, des vampires qui défilaient sous mes yeux, des discussions qu’ils tenaient à mon propos, de leur regard méprisant et parfois légèrement effrayé. Et la fac ? Quand finiront-ils par effacer mon nom de la liste des candidats aux examens ? Et le patron du vidéoclub, combien de temps avant qu’il n’engage une autre jeune pommée en désintégration sociale ? Combien de temps avant que toute trace de mon existence n’ai totalement disparu ? J’ai eu peur, tout d’un coup.

Au lieu de me faire subir un interrogatoire, ils ont fait venir la jeune Sarajevo, celle qui lit dans les pensées, dans cette cellule exiguë. Sa beauté insultait la médiocrité des lieux. Je n’avais pas pensé à cela. J’ai paniqué, un cours instant, en me disant qu’en plus tout cela aurait définitivement été vain si les deux hommes de ma vie se faisaient poursuivre éternellement par les vampires. Mais la jeune femme a été sans appel.

                « Elle a eu une chance pathétique, et il s’est sans doute laissé faire, mais elle l’a tué, c’est certain. »

Je n’ai rien dit bien sûr. Elle m’a regardé droit dans les yeux, déterminée, me défiant seulement de ciller face à son mensonge, mais je n’ai pas bronché. « Pourquoi ? » hurlait-je dans mon esprit. Elle n’a murmuré que deux pauvres petits mots bien évasifs : par amour. Par amour pour qui ? Pour Johann, son frère ? Pour les héroïnes égoïstes ? Pour les fins sordides ? Je ne le saurai jamais. Dans une heure ou deux, tout cela ne sera plus que cendres, et je ne me souviendrai de rien. Ni de la trahison de Lukas, ni de celle, inconsciente mais bien réelle, d’Axel et Tiphaine, ni  de la dépendance de Mandy à mon égard, ni de ceux que j’ai froidement assassinés dans cet immeuble de Prague, ni de celle que j’étais, lâche, égoïste, bornée, ni de la douleur qui déchire mon corps en deux. La solution de facilité, en somme. Je suis pitoyable.

                C’est tellement facile de détester Axel. C’est tellement plus simple que de l’aimer. Il a tué son propre frère merde. Il m’a laissée derrière lui comme si je n’étais rien d’autre qu’une connaissance  exaspérante, comme si je n’avais rien fait pour lui. Quelle ingratitude. C’est un enfoiré. J’ai le droit de le détester, c’est légitime. Même si ça fait mal. Même si il ne s’en rend sans doute même pas compte, parce que je suis rien pour lui et qu’il ne comprendrait pas si je luis disais qu’il me fait souffrir. Le pire, c’est que malgré tout, je me dis que si Tiphaine ne se réveille pas… non seulement je serais la reine des monstres, et en plus de ça, Axel me détestera. Et ça aussi c’est insupportable, au même titre que tout le reste. Je le déteste. Pour ce qu’il a fait de moi, pour m’avoir forcée à l’aimer plus que de raison, je le déteste.

                Mon téléphone portable sonne. Par je ne sais quelle imprudence ils l’ont laissé dans ma poche, peut-être parce qu’il aurait été inutile de me le prendre, de tout façon. Le côté mignon et niais de notre histoire a laissé place à la réalité sanglante des légendes de conte de fée. Les vampires, dont je ferai bientôt partie, rien de romantique ni de très glorieux. Juste une race semblable aux autres : qui tue pour se nourrir, étend son pouvoir, en use et en abuse sur des créatures plus faible. Une réalité bien loin de l’exotisme d’un Twilight, où il fait beau et que tout le monde s’aime. Mais où est l’amour là-dedans, hein ? Où est le bonheur, où est l’exotisme ? Un ramassis de connerie, de mensonges en couleur. Bande de con. Quelles sont réellement leur caractéristiques alors ? Quels aspects de leur existence se rapportent aux mythes, et lesquels à la réalité ? Mon téléphone sonne, comme pour me rappeler le monde que je suis en train de quitter. Il émet les notes stridentes d’une chanson agaçante. Cubicle.

                « Allô ?

                -Stef’, ça va ? Où tu es ?

                -Tais-toi donc Mandy, tu me donnes mal au crâne. »

Mais elle n’est plus disposée à écouter mes ordres. Sans doute a-t-elle perçu, avec sa foutue intuition, qu’elle avait des raisons de s’inquiéter. Quelle ironie qu’elle appelle maintenant.

                « Stef’, où tu es, je veux te voir…

                -Ce n’est pas possible. Je ne suis pas en ville.

                -Pourquoi, pourquoi tu n’es pas là ? »

Elle se met à pleurer, tout doucement. Elle me fait de la peine, cette gourde. Je vais la laisser seul.

                « Lukas m’a dit que tu étais partie. Tu reviens quand dis ? Je veux te voir… »

La petite Mandy pleure comme une enfant. Elle m’insupporte plus encore que d’habitude, mais je ne me sens pas de l’insulter maintenant. Je ne voudrais pas gâcher cette ultime scène cliché. Celle des adieux. C’est drôle, je viens de porter une main à mon visage, et il se trouve que je pleure moi aussi. Ça faisait longtemps.

                « Je suis désolée, Mandy. »

Désolée de te laisser te débrouiller toute seule. Désolée que tu apprennes bientôt ma mort, celle de mon petit frère et le carnage de mon immeuble et que tu ne comprennes pas pourquoi. Je me rends compte en repensant à ce qu’Axel m’a dit que c’est en quelque sorte Mandy la responsable de tout ce qui m’est arrivé. C’est elle qui m’a forcé à sortir Ax de cette ruelle. Je lui dédie une haine brulante pendant quelques secondes, rien que pour le plaisir, avant de me mettre à rire de ma propre hypocrisie. Mandy pleure à l’autre bout de la ligne. Moi aussi je pleure, mais sagement et en silence, de sorte qu’elle ne s’aperçoit de rien.

                « A plus, Mandy.

                -Je t’aime Stef’ tu sais ? Je t’adore. Alors… »

J’hésite à lui dire que tout est de sa faute. J’hésite vraiment, à lui dire à quel point je lui en veux en ce moment précis, à quel point Lukas n’est qu’un sinistre comédien, à quelle point j’en veux au monde entier, j’hésite à lui avouer combien je me déteste, combien j’ai envie de pleurer comme une enfant jusqu’à suffoquer de désespoir, jusqu’à ce que je m’assèche totalement. Mais je ne suis pas si cruelle, ou du moins pas ce soir.

                Moi aussi je t’aime, tu sais. Mais tu ne le sauras jamais. Là, tout de suite, je me raccroche à ce téléphone comme à une bouée de sauvetage. Si je le pouvais, je resterais éternellement pendu au bout du fil, tu sais.

Je me reprends bien vite. C’est finit tout ça. Terminé, over, on remballe, on capitule. Mes larmes se tarissent.

                « Je dois te laisser. »

Je raccroche avec rage, arrache la batterie. Quelle utilité pourrait bien avoir ce truc maintenant ? Je le balance dans un coin et essuie mon visage humide avant de me recroqueviller dans un coin, repliée sur moi-même. Je délire un moment, m’imaginant avec Axel dans la voiture d’Arman, à lui bricoler des excuses bidons quand à mon état déplorable. Je nous vois, Axel, Tiph’ et moi, nous offrir avec joie quelques festins sanglants puis rentré dans notre appartement, heureux d’être ensemble. Lukas qui reste avec moi, Mandy, fidèle et serviable, dans un coin de la scène. Une unique et dernière larme s’échappe de mes yeux trop clairs. Et finalement, je perds connaissance.

 

 

 

Epilogue à lire sur le blog d'Inrain ce dimanche!

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 20 février 7 20 /02 /Fév 09:25

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Coucou! Voici un nouveau chapitre de la traduction de Katica Locke.

Il est pas très long, mais le suivant arrive.

Ca y est je suis en vacances, je vais -peut-être- pouvoir me consacrer à mes histoires, et aux projets parrallèles.

 

Mince, je sais pas trop quoi vous dire, je suis un peu démotivée mais rien de bien méchant.

Comment expliquer ça? Je n'ai plus cette fougue de la jeunesse "écrivaine"... Je contemple mes pages irrémédiablement vides avec désespoir et angoisse, mais chaque fois que mes mains se posent sur les touches de mon clavier, une sorte de torpeur s'en empare et les fait demeurer immobiles ou les fait dévier vers d'autres occupations terriblement utiles. Classer ses crayons, se couper les ongles, les vernir de jaune et de brun, rajouter des points bleus, tout ôter, sniffer le dissolvant et se marrer comme une baleine...

Je regrette ces années ou les idées affluaient sans cesse, me faisant les rejeter à contre coeur. Aujourd'hui je suis incapable d'inventer quoi que ce soit. Même de suivre un plan que j'ai tracé, même habiller le squelette d'un chapitre que j'ai déjà écrit.

Je suis fatiguée. Tout le temps. Mes muscles me tirent et mes mains tremblent, je n'arrive plus qu'à lire des écrits qu'au final je trouve sans saveur.

Lire sans m'arrêter des histoires sans intérêt, au dénouement deviné dès les premiers chapitres. Pas d'intrigue. Pourquoi faire? Ce n'est pas pour elle qu'on lit de telles histoires.

Je vois le yaoi crouler sous des niaiseries et féminités d'auteurs femmes-enfants. Et je contribue au déclin d'un genre que j'avais appris à apprécier. Je suis un membre de ce comité pathétique fantasmant sur des personnages irréalistes et à la personnalité plus que trouble, banale et fade.

Si je lisais du yaoi, c'était pour échapper aux pathétiques héroïnes et à leurs répliques Bella-tesques. "Heuuu, non, je veux pas, j'ai une volonté de fer. Si. Oh, tu es beauuu, je suis faible et superficielle".  

A quoi bon continuer si nos hommes se transforment en pouffiasses désoeuvrées?

Aujourd'hui, quand je pense à mes "écrits", je ressens une honte profonde à l'idée qu'ils soient lus et que l'on m'en attribue le "mérite".

Je me suis laissée porter par une mode, un fanatisme ridicule tout en m'imaginant avec orgueil être une "artiste". J'en ris jaune. Les faits sont là. Je n'en suis pas une. Je sais manier les mots selon des schémas précis que l'on m'a appris.

...Ou que j'ai volé à d'autres. Et ils se gorgent d'une fierté maladroite, d'un désir de se distinguer et de créer quelque chose de beau alors qu'ils ne sont que des chiffons inspirés d'écrits d'autres pathétiques "auteurs".

Je m'arrête là. A la relecture, l'utilisation de tels mots me rend encore plus ridicule. On va arrêter le massacre.

 

Bonne lecture à vous, bonnes vacances aux chanceuses!

 

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 {Je trouve cette vieille pub absolument terrible}

Ah,  et si vous vous ennuyez, ou si vous vous sentez grosse, ou moche, ou grosse et moche, ou mal habillée, ou ou ou...

Et même si vous vous sentez pas tout ça, allez voir ce blog, c'est mythique:

 

 http://ptitecrotte78.skyrock.com

HAHAHAHAH

 

 

 

 

Chapitre 5 : Commencé le 9/01/11 à 9h. Fini à 15h.

 

Jak entra dans la cafétéria, l’air était saturé du son des voix des élèves et du délicieux arôme du pain chaud et de la viande grillée. De longues tables sur tréteaux emplissaient la pièce, occupées par de petits attroupements d’étudiants, riant et conversant tandis qu’ils attendaient l’heure du repas.  La grande horloge de cuivre au mur indiquait vingt minutes avant le service, et Jak soupira lorsque son ventre gronda une fois encore.

« Hey, salut ! » Jak sursauta tandis qu’un jeune homme s’installait sur le banc près de lui, ses cheveux courts miroitants d’orange et de rouge, ses yeux rayonnants comme des braises. Mage de feu sans doute. Le roux sourit et tendit sa main. « Je m’appelle Zaiden ».

« Moi c’est Jakil », répondit Jak lorsqu’ils se serrèrent la main. « Enchanté ».

« De même » fit Zaiden. « T’as l’air tout seul assis là sans amis. T’es un mage de terre, j’ai raison ? » Jak acquiesça et Zaiden pointa un pouce vers son propre torse. « Mage de feu. Je gerbais juste à côté de toi pendant le voyage en ferry. » A présent Jak reconnaissait le roux qui l’avait presque renversé en tentant d’atteindre le bastingage. Zaiden jeta un coup d’œil à l’horloge et soupira. « Ils devraient ouvrir la cuisine juste un petit peu plus tôt le premier jour. Je crève la dalle. Au moins, la bouffe est bonne. »

« Tu as déjà mangé ici avant aujourd’hui ? » Demanda Jak.

Le mage de feu acquiesça.

« Je suis un deuxième année. Tu es nouveau toi ? » Jak hocha la tête. « Je me disais bien. Alors, que penses-tu de l’université pour l’instant ? »

Jak ouvrit la bouche, puis la referma.

« L’école est magnifique », dit-il finalement. « Il va falloir que je prenne le temps de m’habituer aux autres étudiants par contre… »

Zaiden rit.

« On dirait que tu as des problèmes de cohabitation. Qui est-ce ? »

« C’est rien vraiment » Fit Jak en secouant la tête. « J’ai juste… C’est un faerie appelé Maika et… »

« N’en dis pas plus » coupa Zaiden avec un sourire torve. « Maika est… particulier, mais ce n’est pas un mec méchant. Tu as rencontré son ami, Akitra ? »

« Ils sont amis ? » demanda Jak. « Ils n’agissent pas en tant que tels. »

« Les faeries sont étranges » fit Zaiden en haussant les épaules. « Et fais gaffe à Akitra c’est un… »

« Ainmhain sidhe, je sais » coupa Jak, réprimant un frisson. « Il n’aime pas beaucoup les mages hein ? »

« Pas vraiment » répondit le roux. « Tu peux toujours faire un signalement pour harcèlement s’il devient trop sérieux, mais normalement il te fout la paix si tu l’ignores. » Zaiden jeta un nouveau coup d’œil vers l’horloge, puis de l’autre côté de la salle au comptoir de service, ou la vitre était toujours fermée. « Mec, je ne sais pas si je vais encore tenir quinze minutes… Oh, maintenant il y a un gars pour lequel je suis vraiment désolé. » Il pointa du doigt en direction d’une des portes, qu’Izeri venait juste de passer. « Ce gars est dans la chambre à côté de la mienne, et son coloc est ce connard de requin garou appelé Charias. »

« Je l’ai rencontré » répondit Jak en fixant Izeri traverser la pièce et s’installer à une table. »

« Qui ça ? » Demanda Zaiden. « Le requin ou le faerie ? »

« Les deux en fait, mais je parlais plutôt de Charias. »

« Ouai, c’est vraiment pas un cadeau » fit le roux en secouant la tête.  « Je crois que c’est sa septième année, mais je suis pas sûr ».

« Il est stupide ou un truc dans le genre ? »

Zaiden rit.

« Mon dieu non, il est plus intelligent qu’une grande partie des professeurs, mais il continue d’échouer en cours parce qu’il ne s’entend pas avec les autres. La coopération et le travail d’équipe sont des concepts étrangers pour lui apparemment. »

« Je vois, j’essaierais de rester loin de lui aussi dans ce cas » Fit Jak en se levant du banc. « C’était un plaisir de te parler Zaiden. »

« De même Jakil » fit Zaiden avec un sourire. « On devrait faire un truc un de ces jours ».

« Bien sûr » répondit Jak en acquiesçant. « On pourra étudier, ou faire nos devoirs ensemble… »

« Ah… Des devoirs… » répéta le mage de feu en se renfrognant légèrement. « Ouai ok… Je pensais qu’on pouvait juste coucher ensemble ». Jak haussa les sourcils, restant sans voix. S’il y avait une chose qu’un mage n’était pas, c’était être direct. Tout était une question de pouvoir, de manipulation, une dance torsadée de mensonges et faveurs. C’était quelque chose qu’il avait appris très tôt –joue le jeu ou rentre chez toi. Alors quel genre de jeu jouait Zaiden ?

Après un moment, Zaiden se leva, le visage rouge brique.

« Je… Je suis désolé » fit-il. « Des fois je parle sans réfléchir. Oublie ce que je viens de dire. » Il commença à s’éloigner mais Jak le rattrapa et lui saisit le bras. Zaiden se retourna, une grimace inquiète au visage, comme s’il s’attendait à moitié à ce que Jak le frappe.

« C’est rien » répondit Jak, le relâchant. « Tu m’as juste pris par surprise, c’est tout. Je n’avais jamais rencontré de mage aussi candide avant ». Clairement rassuré, Zaiden lui sourit.

« On est généralement une colonie de connards sadiques hein ? » Jak rit et hocha la tête. « J’ai tenté d’être comme ça » fit le roux. « Le lycée a été terrible parce que j’ai tenté de jouer le jeu et ai raté misérablement. J’ai juste pas l’instinct de tueur, ni l’attitude maligne. Tout le monde le savait, et ils ont tous pris l’avantage sur moi. Donc maintenant je n’essaie même plus. » Il fit un pas en avant et replaça une mèche de cheveux bruns de Jak derrière son oreille. « T’aimerais pas, juste une fois, pouvoir avancer vers un mec et lui dire « hey, je te trouve canon. Tu permets que je te mange les fesses ? » sans tout le jeu de positions et de négociations ? »

« Ouai, ça serait sympa » s’esclaffa Jak.

Zaiden fronça à nouveau les sourcils.

« Bon, et c’était un « ouai ça serait sympa de dire ça » ou « ouai, ça serait sympa que tu me manges les fesses », parce que ça serait franchement embarrassant si je comprenais mal. »

Jak ne fit que le fixer pendant un moment, puis sourit et secoua la tête.

« Les deux Zaiden, mais sur le moment je disais que ce serait bien de ne pas avoir à jouer de jeux pour une fois. On en parle plus tard ok ? »

« Compte là-dessus » répondit Zaiden avec un clin d’œil et un sourire. Jak s’éloigna, zigzaguant entre les tables, tentant d’éviter la nuée d’étudiants. Il ne pouvait plus voir Izeri, mais comme la vitre venait juste de s’ouvrir, Jak se doutait bien qu’il n’était pas encore parti. Arrivant au bout d’une table, il ne vit pas le sac de livres au sol avant qu’il ne tape dedans.

Plusieurs livres et une poignée de stylos roulèrent au sol.

« Merde » marmonna Jak, s’accroupissant pour ramasser les fournitures. Quelqu’un se rua vers lui de l’autre bout de la table et Jak jeta un coup d’œil vers lui. Il put voir des cheveux d’un brun aux reflets sable tombant devant des yeux noisette tandis qu’il tombait à genoux et ramassait les livres éparpillés. « C’est ton sac ? » Demanda Jak, lui tendant un livre et quelques stylos.

« Oui, je suis désolé » fit le jeune homme, les yeux baissés. « Je n’aurais pas dû le laisser ici. Tu ne t’es pas fait mal au moins ? »

« Non, je vais bien » répondit Jak, attrapant le dernier livre et jetant un coup d’œil au titre. ‘La dynamique des groupes : Comment trouver votre place ?’ Jak lui tendit, notant cicatrice de morsure sur son avant bras, rose et plissée, pas plus vieille que quelques années. « Je suis désolé d’avoir cogné dans tes affaires. J’aurais dû regarder ou j’allais. »

« C’était ma faute » répondit le garou, rangeant les derniers des stylos dans le sac et se redressant. Jak se leva à son tour et lui tendit la main.

« Je m’appelle Jakil. Mais tout le monde m’appelle Jak . »

« Moi c’est Moonsinger. » Il jeta un coup d’œil vers la main du mage mais refusa d’y toucher. « Désolé de m’être mis sur ton chemin. Je dois y aller. » Il se tourna et s’éloigna, en direction du large groupe au bout de la table. Tous des garous sans doute. Moonsinger dit quelque chose et plusieurs d’entre eux regardèrent dans la direction de Jak.

Avec un haussement d’épaules, et choisit de continuer son chemin, mais le trouva bloqué par un grand type à l’air hargneux avec une peau de la même couleur qu’un chocolat noir. Son crâne était rasé et ses yeux bruns se plissèrent jusqu’à être des fentes tandis qu’il fixait Jak, les bras croisés sur son torse.

« Heu, salut. » fit Jak en reculant d’un pas. Le type le suivit, décroisant ses bras et se baissant jusqu’à hauteur du visage du mage.

« Je prends soin des garous ici mage, et si je te vois en emmerder l’un d’eux encore, je t’arrache les bras, compris ? »

« Je l’emmerdais pas », contra Jak. « J’ai trébuché sur son sac. Je l’aidais à ranger ses affaires. Maintenant j’apprécierais foutrement que tu t’écartes de ma face. » Pendant un long moment tendu, aucun des deux ne bougea.

« Je connais ta race » siffla l’autre entre ses dents. « On est pas des animaux. »

« Je sais pas qui t’a fait du mal » répondit Jak, « Mais c’était pas moi ». Finalement, le garou se redressa et passa à côté de lui, rejoignant le groupe de métamorphes au bout de la table. Jak relâcha le souffle qu’il n’avait pas conscience d’avoir retenu et s’éloigna.

Il n’avait pas compris pourquoi ce type était tellement en colère au moment du commentaire sur le fait qu’ils n’étaient pas des animaux. Dans certains mondes, particulièrement ceux ou les Chasseurs avaient une ancre solide dans les mœurs, le seul moment ou un garou était protégé de la chasse était lorsqu’il appartenait à quelqu’un. Et généralement, les seules personnes assez riches et puissantes pour posséder un garou étaient les mages. Jak était le premier à admettre que les mages pouvaient être sadiques et cruels –c’était l’un des dangers de la magie- mais il n’était pas l’un d’entre eux, et il n’appréciait pas que les gens s’imaginent qu’il le soit.

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Broken Wings, de Katica Locke. New! - Communauté : Histoire érotique
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Mercredi 6 avril 3 06 /04 /Avr 08:30

En ce mercredi 6 Avril ensoleillé qui rendrait presque Besançon agréable, j'ai l'honneur de vous présenter aujourd'hui la délicieuse Miyahow!

A la lecture de son premier chapitre de sa fiction, je n'ai pu que sourire avec un air totalement con tant j'étais satisfaite de l'ensemble. Le contexte est bon, le personnage est bon, l'écriture est excellente, l'ensemble est léger sans être ridicule. Tout. Me. Plait.

Trève de fleurs, je lui laisse la plume!

 

 

Bonjour bonjour, ici Miyahow, alias Alice, alias nouille [but only for private matters~].


18 ans de mon état, je suis actuellement étudiante en école de commerce[LE TRAQUENAAAARD] hm pardon. Donc étudiante, dans une pitite ville du côté de Paris.

 Passons les choses fort peu amusantes. J'écris depuis que je suis en troisième, après découverte de cette délicieuse mine d'or qu'est fanfiction.net. J'ai commencé tout gentil, Draco-Hermione...Ho choupinette... Enfin bref, suite à la découverte de l'empire de Loveless, des anime yaoi, mangas, films boys love and so on, je me suis dis...Moa aussi. J'ai commencé tard je l'avoue, mais je remercie les forums rps commencés en terminale pour m'avoir aidé a prendre confiance et à me lancer à mon tour !

Donc des petites allusions dans mes fanfics het', le yaoi à prit le pas principal, je n'ai que quelques histoires à mon actif, mais espère agrandir ce palmarès. Référencée depuis peu sur le site "L'annuaire du Yaoi", j'ai donc maintenant mon propre espace sur Tumblr, certes peu facile à utiliser, mais...

Je trouve que ce type de plateforme est juste génial...Excusez mon égoïsme T^T.

Sinon heuu mes publications sont un tantinet aléatoires, dûes aux variables telles que le travail, les devoirs, la fatigue, la vaisselle...The life quoi. Mais je tente de faire de mon mieux ><. Mes rêves pour l'avenir? Heu trouver un boulot... Nah plus sérieusement...ECRIRE UNE FIC EN CHINOIS 8D.

J'étudie le chinois et compte y bosser plus tard..Et je trouve ça fun de pouvoir l'écrire en plusieurs langues 8D. Not u?
A paaaart cela...

Musicalement j'écoute de tout, je lis un peu de tout aussi, mon style est, dû aux nombreux témoignages, assez fluide, par contre j'ai tendance à faire des phrases très longues, faut que je corrige ça u_u. J'accepte toutes les critiques avec un grand sourire [et un couteau dans la main mais shhht] et suis prête à tout pour m'améliorer !!


Et pour finir heuu..Petit aperçu de mes écrits jusqu'à présents qui sont dispos...
> A coffee and two sugars : fanfiction cross over sur le monde du visu Toshiya x Miyavi, non terminée.
> Vampires and butterflies : créa que je viens de commencer et que j'espère continuer en de très nombreux chapitres...Elle est juste impossible à résumer xD, mais ça parle de vampires et de papillons °^° *se pend*, vous l'aurez compris...Non terminée.
> Deux one shots : - It's time avec yasu de janne da Arc et
- K.Y.O., non yaoi, simple one shot sans réel but sur le chanteur de dir en grey.

En projets :
> Le défi d'Aby donc : Recherche coloc' désespérément, non publié
> Fanfic Miyavi x Sugizo, non commencée u_u.

J'ai quelques vieilles fanfictions poussiéreuses, maiiiis...Sachant que ..Heu..C'était il y a quelque temps, je les réécrirais si vous voulez les lire xD.

Vila vila, c'tout ce que je puis dire pour le moment, en vous souhaitant une bonne lecture !!!

 

 

Son site, à mettre en favori en urgence:

 

Miyahow

 


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Recherche coloc désespérément.

 

 

 

Bon, c'était clair, il était dans la merde.

 

 

 

Dans un soupir, Ael prit lentement la bandoulière de son sac et la hissa sur son épaule, douloureusement, celle ci commençait à être foutrement rougie et irritée, voilà quatre heures qu'il traînait le sac avec la majorité de ses fringues, zonant dans le centre ville à la recherche un, d'un paquet de clopes, deux d'un briquet, trois d'une tasse de café et quatre, non négligeable, d'un endroit où pieuter ce soir. Et en plus il avait un grand sens des priorités.

 

 

 

Était-ce de sa faute à lui si son premier job l'avait lâché et qu'il ne pouvait plus payer la modique somme de 410 euros par mois pour son stupide 17 mètres carrés en résidence ? ..Peut être que si, il aurait dû voir un air de famille avec son patron quand il avait dragué sa fille sans le savoir... Il ferma les yeux un temps puis reprit sa recherche, il fini par capter un groupe de jeunes, pas des plus recommandables en soit, mais il en avait un peu rien à cirer, ce qui lui importait avant tout étaient les joyeuses cigarettes, belles petites doses de mort en tube de papier dégueulasse qu'ils tenaient chacun entre leurs doigts. Léger espoir. De son pas naturellement chaloupé, il avança jusqu'à eux et leur fit un sourire assez charmeur, quoi que fatigué.

 

 

 

« Salut les jeunes ! Désolé de vous déranger mais vous n'auriez pas une cigarette à m'filer? Deux heures que je craque par manque de nicotine … »

 

 

 

Il leur fit en prime la pose du je-penche-la-tête-sur-le-côté-avec-les-yeux-de-chaton-mais-le-sourire-de-pucelle, ses mèches châtain clair retombant légèrement devant ses yeux noisette dans la manœuvre. Les types le regardèrent en haussant les sourcils, l'analysant de haut en bas sans la moindre gêne avant que l'un deux, visiblement le plus cool, ne lui tende une clope un peu tordue mais toujours fumable. Avec un léger « merci », il la prit entre ses doigts fins et remercia le réflexe du mec qui par la même occasion lui lança son briquet. Le jeune nouvellement SDF soupira de plaisir en laissant la fumée glisser dans sa gorge. Puis rendit le briquet avec toujours ce sourire digne d'un Dom Juan en chasse.

 

 

 

« Merci beau gosse. »

 

 

 

Avant que les hétéros en puissance n'aient pu s'insurger devant cette erreur de la nature qui osait seulement les regarder, Ael repartit avec un petit rire, fumant tranquillement sa clope, oubliant presque la douleur de son épaule droite, bientôt le rouge allait virer au bleu et il serait bon pour des courbatures de trois jour. Bon-heur.

 

Enfin, les deux premières étapes étaient atteintes, restaient le café et le logement, mais à son avis, le café c'était un peu mort, autant passer à la partie la plus réjouissante. Soupirant, il balança son sac dans un coin de l'arrêt de tram et s'assit dessus sans plus de cérémonie, ignorant la pauvre vieille outrée du comportement de ces jeunes. Qu'elle soit contente, il lui avait donné un super sujet de conversation pour elle et ses meilleures copines lorsqu'elles prendraient leur thé. Sujet : « La délinquance commence par l'acte de s'assoir sur son sac à l'arrêt de tram et fini sur la chaise électrique. Parce que oui c'est bien connu que tout ces insolents partent dans le pays des gangster pour aller dealer de la drogue » hmm le bon sujet...Elles y seraient jusqu'à 19h avec ça.

 

Oubliant les petites vieilles et leurs joyeusetés, il prit son portable, replaça comme d'hab' la coque pétée sur le clavier et chercha au hasard dans son répertoire, qui pouvait bien le loger pour une durée indéterminée... Après l'avoir parcourut deux fois, il fini par opter, non sans grimacer, pour son dernier ex en date, aller courage Ael, inspire expire. Il appuya avec force sur la touche d'appel et attendit, tapotant sur son genou lentement, une sonnerie, deux sonneries...

 

 

 

« Ael ! Mon chou que me vaut le plaisir de ton appel ?! Je n'espérais pas entendre ta si mélodieuse voix aussi tôt ! »

 

 

 

Il grimaça sous l'appellation. Non pas qu'il ne soit pas romantique, mais la guimauve, très peu pour lui. Retenant une remarque qui lui aurait raccourci grandement la conversation, il répondit de la voix la plus enjouée possible.

 

 

 

« Salut Julien ! Comment tu vas ? Content de t'entendre ! En fait, j'ai un léger souci... J'me suis fais virer de chez moi ce midi et je sais pas où dormir ce soir... Ca te dérange si...

 

 

 

  • Oh mais pas de soucis trésor ! Tu sais que c'est toujours un plaisir de te voir chez moi ! Par contre je te rappelle que j'ai qu'un lit mon chéri... »

 

 

 

Le ton était devenu un poil trop pervers et séducteur, bouarf, pas que « passer à la casserole » le dérangeait, juste la crise qui allait suivre quand il lui dirait pour la.... 6ème fois que non, non ils ne se remettraient pas ensemble. Migraines en perspective.

 

 

 

«  Pas de soucis Ju', ce n'est pas comme si c'était la première fois... Mais il priait pour que ça soit la dernière. Je peux passer maintenant ? 

 

 

 

  • Oui bien sûr ! Je suis à l'appart là, pas la peine que je t'indique le chemin !

  • Je pense pas non. A tout de suite.

  • J'ai hâte trésor ! Bye~ »

 

Et il raccrocha. Cette soirée promettait. Il lui faudrait peut être resserrer un tant soit peu les liens avec les types de sa classe, non pas qu'une partie de jambe en l'air le rebutait. Mais Julien était juste...Trop. Trop accroché, trop efféminé, trop chiant, trop possessif, trop ex qui croyait encore et toujours avoir une chance. Trop tout en somme.

 

 

 

Soupirant encore, ça devenait une habitude, il passa une main dans ses cheveux, défaisant au passage l'élastique qui les retenait en une couette lâche, les ébouriffa un peu puis refit sa couette, façon comme une autre de se détendre et de remettre ses idées en place. Il lui fallait une autre cigarette. Mais ni la joyeuse mère de famille et ses trois enfants à l'air charmant et braillard, ni la vioque acide n'allait lui fournir ce petit plaisir.

 

Une fois le tram là, il se leva, passa sans composter le moindre ticket puis s'assit lourdement, 25 minutes de trajet. Ce n'était pas la mort. Et ça lui laissait le temps de penser. L'étudiant ferma les yeux en se laissant aller contre le dossier du siège et remit ses idées en place.

 

En somme, il avait perdu un de ses deux jobs, sans compter que c'était le plus agréable, avait un mec de 40 ballais aux trousses sous prétexte d'avoir dévergondé sa princesse chérie (qui était une grosse nympho, mais ça, c'était secret...), s'était fait mettre à la porte sans meuble, il avait même pas pu embarquer sa cafetière et un paquet de crackers et se rendait maintenant chez son ex, véritable glu ambulante à qui il redonnait chaque fois un espoir en revenant le voir dès qu'il avait un problème. Il lui fallait rapidos trouver, de un, un logement, au risque de commettre un meurtre (non passionnel) et de deux un nouveau boulot. Ah oui, de trois réussir ses études. Et quatre continuer de prouver à ses cons de vieux qu'il pouvait se débrouiller sans leur aide.

 

 

 

Conclusion : il était dans la merde.

 

Par Absynthe - Publié dans : Recherche coloc'... Désespérément, par Miyahow - Communauté : Communauté gay
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