Joyeux Noël les filles!

Oui, c'est bien moi, je profite d'être chez un ami et d'avoir pris ma clef USB, ...et qu'il soit parti prendre une douche -ouais parce que sinon c'est trop l'affiche- pour publier ce dernier chapitre, cet épilogue comme cadeau de noël.

J'ai bien conscience que niveau cadeau de noël, ça fait largement plus cadeau empoisonné de la tatie qui a du poil au menton et qui vous offre chaque année des chaussettes qui grattent et qui sont trop grandes, que super cadeau high-tech, mais comme on dit.. C'EST L'INTENTION QUI COMPTE!

D'ailleurs pendant qu'on y est, vous plaignez pas, moi j'ai pas le moindre cadeau de noël, j'ai fêté toute seule dans ma chambre étudiante de merde, je suis malade comme un chien alors qu'il fait trente degrés, et j'ai dix nouvelles piqûres de moustique. =)

 

Bref, je me suis plaint, je me sens mieux, ne venez PAS à la Réunion. Les plages sont pas si belles, si vous avez pas le permis, vous devez vous taper les bus, faut taper dans ses mains comme un autiste pour demander les arrets, y a des requins, il fait lourd, les cafards sont mutants, du genre ENOOORMES, volants, avec antennes, que quand tu les écrases ils sont encore en vie, les moustiques c'est pareil... Et si on vous sort, qu'il y a de quoi fumer et que c'est génial... FAUX! C'est plus difficile à trouver qu'en métropole, quand tu veux une tête, t'as la branche et le foin avec, les variétés ont des noms bizarres super pompeux et les gens sont convaincus d'avoir des trucs géniaux qui retournent la tête. Sauf que non =), mais faut pas le dire, le zamal c'est sacré ici.

Par contre, si vous voulez faire genre vous êtes inteligents, viendez! Jsuis deuxième de promo en ayant rien branlé :) .

 

Re-bref. Au final je voudrais m'excuser de vous avoir lourdement plantées, ici la connexion est foireuse et je suis soumise à la putain de charte RENATER améliorée qui fait que je peux pas aller sur Erog, et facebook c'est en option, quand le vent souffle vers l'Est {je déconne hein...).

En gros, merci les filles, merci pour tout, j'espère que vous ne serez pas déçues de la fin, et en un mot, si vous voulez avoir une idée de la suite de l'histoire... Banlieue 13 ;)

Bisous bisous!

 

 

 

 

 

 

Epilogue :

 

Trois mois plus tard, sur le bord d’une plage, une petite maison de bord de mer s’apparentant davantage à une cabane résonne des séchos d’une chaine de télévision étrangère. 

 

Et tout de suite mesdames et messieurs, revenons sur la véritable guerre civile qui fait rage dans la ville de … depuis maintenant trois mois…

 

-J’ai faim.

 

-La ferme.

 

…est toujours à la recherche du responsable de ces conflits…

 

-J’ai chaud.

 

-Ta gueule.

 

…décrit comme extrêmement dangereux, ce jeune homme de vingt quatre ans d’origine coréenne est toujours recherché par…

 

-Putain ils ont pris la photo la plus moche…

 

…si vous l’apercevez, ne tentez surtout aucune approche et contactez rapidement les forces de police les plus proches au numéro…

 

-Sérieusement, mais ils l’ont prise quand cette horreur ?

 

-Arrête de te plaindre, on parle jamais de moi.

 

…sans oublier ses complices, le professeur de lettre Sébastien Gaurnier, infiltré dans le système scolaire au profit de l’organisation, chargé du recrutement des jeunes influençables…

 

-J’adore cette histoire !

 

…mais aussi le mannequin de renommée internationale, dont le rôle reste encore flou au sein de…

 

- J’ai jamais eu autant de visites sur mon site depuis qu’ils ont commencé à raconter ces ramassis de conneries.

 

Trois regards blasés se tournèrent vers un Samuel à l’air bêtement ravi, adossé contre l’un des murs de la petite « caze » dans laquelle se trouvaient nos trois complices.

 

…Afin de lutter contre cette véritable révolution qui semble incontrôlable pour les forces de l’ordre, le gouvernement est parvenu à la mise en place d’un plan de crise…

 

-Chhhht, on se tait, s’exclama Miyavi, à genoux devant l’écran, -des fois qu’on voie mieux de cette manière-, l’oreille pratiquement collée contre l’une des sorties son.

 

…du véritable jamais vu. Nulle part dans le monde des moyens tels ont été mis en place. En effet, dès demain matin, la ville de… sera totalement emmurée afin de limiter l’expansion et la dispersion de ces mouvements de foules terroristes.

 

-Bordel de merde…

 

…sur place, notre envoyé spécial tente de passer les barrages de l’armée afin de nous approcher un peu plus des frontières de cette zone soudainement confinée. Mathilde, Mathilde vous m’entendez ? Que se passe-t-il de votre côté Mathilde, que voyez vous ?

 

-Eh bien Claire, ici le décor a pris des allures de fin du monde, les barrages de l’armée sont équipés d’artillerie lourde comme vous pouvez le voir derrière moi, des chars…

 

-C’est un tank ça, elle est conne ou quoi ?

 

…des armes à feu dernière génération…

 

-Tu parles, y a deux modèles qui sont sortis depuis leurs vieilles mitraillettes pourries.

 

Trois regards incrédules se tournèrent en direction d’un Gackt toujours aussi blond, mais avec une mine experte, sérieuse et concernée, qui, conscient d’être le centre d’attention, reprit soudainement un air stupide et fit tourner entre ses doigts une mèche de cheveux comme une adolescente. « Sinon, j’ai faim moi ! On mange quoi ? »

 

…mais surtout, ces énormes blocs de béton armé héliportés qui serviront à bloquer les accès principaux de la ville. Comme vous pouvez le voir…

 

-Bon sang, c’est juste hallucinant.

 

…Les actes de rebellions de la journée ont été sévèrement contenus et c’est résignés que les habitants de la ville de …assistent à cette opération éclair. Rappelons que jusqu’à vingt heures ce soir, aucune opération de confinement n’avait été prévue. Nous devons désormais cette décision à la prise des pleins pouvoirs par notre président. Une action historique, jamais répétée depuis le 2 Juin 1958 lorsque le Général de Gaulle a réprimé le putch algérien.

 

-Ils emmurent la ville. Ca va être un vrai carnage…

 

L’écran de télévision s’éteint brusquement. Et trois visages se tournèrent vers celui définitivement hâlé par le soleil de Sébastien. Ses cheveux avaient poussé, et des mèches folles brûlées par le soleil encadraient à présent son visage, rendant ses yeux encore plus perçants, poil aux dents.

 

-Qu’est-ce que tu branles ? Lâcha Samuel, tendant le bras vers la télécommande.

 

Du bout du pied, le professeur l’envoya voler plus loin sur le plancher de la pièce avant que son ami ne puisse y toucher.

 

-Je vais vous demander quelques petites secondes d’attention, j’ai quelque chose d’important à vous annoncer…

 

-J’te l’avais dit, il est en cloque…, coupa Samuel en se tournant vers Gackt avec un sourire en coin.

 

-Ta gueule, merci, fit Sébastien d’un ton chantant, je disais donc, reprit-il avec un regard sévère en direction des trois jeunes hommes assis devant le canapé, pendant ces trois mois durant lesquels vous avez passé votre temps à bronzer sur la plage…

 

-Et toi à te plaindre et à manger des trucs improbables, un chouilla comme une femme enceinte…

 

-Va mourir, j’ai occupé mon temps de manière légèrement constructive…

 

-Si les châteaux de sable c’est pas constructif, moi j’sais pas hein…

 

-MAIS VOUS ALLEZ LA FERMER OUI ?!

 

-T’as pigé ? Constructif / Construire des châteaux…

 

Deux rires gras suivirent après la remarque de Samuel qui ne prêtait aucune attention à son ami, debout, se pinçant l’arrête du nez d’un air désespéré.

 

-Bon vous savez quoi ? Allez crever.

 

Il jeta sur la table base un livre de toute évidence fraichement sorti de l’imprimerie et quitta la pièce. Non pas sans avoir pris le temps d’attraper une serviette de plage et prit soin de claquer la porte le plus fort possible, faisant tomber une planche de l’autre côté de la batisse sous le choc.

 

-Fait chier.

 

Miyavi jeta un coup d’œil sur l’ouvrage abandonné et se leva brusquement :

 

-Merde, je file le rattraper avant de frôler l’incident diplomatique.

 

Seuls dans la pièce, Samuel et Gackt se penchèrent en même temps au dessus du livre. Une couverture épurée, un titre simple, un nom d’auteur…

 

-C’est quoi ce nom d’auteur de merde ? Y a même une faute d’orthographe dedans, s’exclama le blond en fixant son compagnon.

 

Samuel prit le livre entre ses doigts et lut à haute voix la première de couverture.

 

- Un nouveau Prof, par Absynthe. Nan, j’trouve que ça sonne bien. Reste à voir le contenu.

 

Il tourna l’objet entre ses doigts et commença la lecture du synopsis à haute voix.

 

-L’histoire torturée d’un professeur et son élève, d’une découverte de soi et d’autrui, alors même que le monde de chacun d’entre eux s’effondre petit à petit, sans qu’aucun ne s’en aperçoive. Une romance sur fond de guerre civile. Une…

 

-Ouais, ça a l’air chiant à mourir.

 

-Ta gueule, ça plaira aux ados, c’est le but. Il a fait un test sur un site pour voir. Ca a eu d’excellents résultats.

 

-Moi j’ai mangé une pomme.

 

-Nan, sans déconner, plus de 1000 commentaires, des lectrices géniales et magnifiques. D’une patience extrême. J’pense qu’il peut les remercier, parce que franchement, pour lire un tel truc, faut du courage, et de l’endurance.

 

-Tu veux pas fermer ta grande gueule et venir me faire l’amour ? J’aime pas ce bouquin.

 

-Parce que t’as le rôle du connard, c’est tout.

 

-Parce que j’ai le rôle de l’attardé inutile ouais !

 

Samuel sourit tendrement :

 

-Arrête. Tout le monde sait que tu nous as tous sauvés avec tes billets d’avion pour cette île moisie.

 

-Ah ouais ?

 

-Ouais. Maintenant tais toi, on parle pas la bouche pleine.

 

Et Samuel ferma les yeux à la sensation d’une braguette lentement ouverte et d’un souffle chaud sur le bas de son ventre.

 

 

 

FIN

 

 

Une belle fin, bien romantique, toute en finesse. Merci à vous. Je vous aime. Et toutes mes excuses pour ce retard abominable. Au final, il ne m’aura fallu que d’une invasion de fourmis dans ma chambre étudiante pour l’achever planquée dans la cuisine de ma cité U, cul nu sur une chaise en plastique.