Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)

Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 13:45

Titre: Shyinn? Ta. Gueule.

Rating: M pour lemons.

Disclaimer: Comme dhab, vous l'aurez deviné, tout est à JKR, sauf Krass, Shyinn etc.

Résumé:Harry Potter a vaincu. Du moins pour lui, il a vaincu. Le jeune homme s'échappe du monde sorcier, et passe cinq années de sa vie dans le monde moldu. Il change. Il revit. Cependant un jour, une lettre va le ramener dans son monde. Professeur? Mais bien sur! Son bon coeur le perdra.


Chapitre 1



Fin Août.

Un faible rayon de soleil traverse le quartier Sud de Londres. Les nuages roses et violacés par la fin d’après midi le couvrent presque entièrement.

Les lueurs orangées du ciel se projettent sur les murs de ce vieux carré de banlieue. Des guirlandes en papier suspendues entre deux lampadaires commencent à délaver, c’est la fin de l’été. Tout se décolore et tout se grise.

Chacun se prépare à affronter la pluie et l’hiver. Des gamins profitent des dernières lueurs du jour pour achever une partie de foot avec pour buts de grosses boites de conserve. La balle ricoche entre les pieds chaussés de vieilles baskets abîmées, il vaut mieux ne pas s’afficher avec de nouvelles chaussures ici, le quartier n’est calme qu’en apparence, et l’ambiance bon enfant ne dure que jusqu’à la tombée de la nuit.

Ensuite vient une toute autre atmosphère. Celle du vice, de la fête, de l’alcool et du sexe. Ces mêmes marches sur lesquelles les gamins jouent deviendront bientôt le lieu d’une scène proche de la dépravation la plus simple.

Cette porte rouge dont la peinture s’écaille devant laquelle ils passent sans y prêter attention s’ouvrira dans quelques heures pour laisser une population de jeunes gens en noir. Noir et rouge parfois. Blanc très rarement si ce n’est sur leur peau.

Toute une communauté de gamins perdus, abîmés par une vie morose qui cherchent une issue par la mort, par son ambiance attirante. Une communauté partagée entre ceux qui s’empêchent de sourire pour ne pas atténuer leur image et ceux qui ne sourient plus depuis longtemps, non par choix mais par incapacité.

A quelques étages de cette porte qui ne mène qu’à un immense caveau, le dernier rayon de soleil éclaire une pièce presque vide. Presque vide mais encombrée de cartons à demi remplis. Et au milieu de ce véritable foutoir, un corps fin semble en pleine sieste, la tête dans un carton de vieux livres. Ce n’est que la sensation déroutante d’un objet mouvant froid et lisse qui s’enroule autour de sa cheville qui le fait s’éveiller en un sursaut et le fait siffler de manière agacée en direction de sa cheville couverte par de hautes bottes de cuir noir:

–Shyinn ! T’exagères ! Comment es tu ENCORE sortie de ton putain de vivarium espèce de sale chose à sang froid ?!

–Shhhhhhh allons, allons ! Monsssssieur roupille depuis des heures au lieu d’achever des préparatifs et c’est moi qui exxxagère ?

Le jeune homme se redressa lestement et glissa une main sous son pantalon dans le but de récupérer le Carinata noir et jaune qui avait décidé d’explorer toute l’étendue de peau « visible » à ses yeux.

Après quelques acrobaties et sifflements désabrobateurs du serpent, il finit par retourner dans son vivarium, au chaud sous sa lampe. Cette sale bête a raison. Il est en retard, et au lieu de finir ses bagages il a passé l’après midi la tête dans un carton suite à sa nuit plutôt mouvementée.

De ses yeux il parcourt l’ensemble de l’appartement, ou plutôt d’un œil puisque l’autre a tout l’iris rayé d’une estafilade noire argentée, la pupille éclatée en dessous. Son globe valide est recouvert d’une lentille argentée aux reflets surnaturels, un petit travail de métamorphose et le tour est joué.

Le vert émeraude de son iris abîmé a été troqué contre une sorte d’étoile noire argentée qui fut en un temps ancien un œil. Plus question de voir quoi que ce soit de ce côté, après tout, il l’a bien mérité songe-il amèrement en traversant la pièce jusqu’à la cuisine ou il s’installe sur le comptoir, une bière fraîche à la main.

Un coup d’oeil sur la porte du frigo et il soupire en voyant le parchemin doré aimanté dessus.

Voilà cinq ans qu’il vivait seul, hors de la vie des sorciers, bien protégé dans le monde moldu. Cinq années de répit et de reconstruction progressive de sa personne jusqu’à ce que cet hibou le poursuive.

Un hibou noir, taillé tout en finesse et discrétion. Le genre d’hibou qui correspond parfaitement à son maître.

Rogue.

Comment l’a-il retrouvé ? Il ne préfère même pas savoir. Toujours est-il que depuis il regarde ses conquêtes d’un soir d’un autre œil. On est un espion chevronné où on ne l’est pas.

Un frisson le parcourt à cet instant.

Ce n’est certainement pas grâce à son apparence qu’il a été découvert. En effet, plus rien ne ressemble à celui qu’il a été à Poudlard… Ses cheveux charbon ont poussé jusqu’à ses reins, sa silhouette taillée par le Quidditch et les entraînements intensifs de combat s’est r’affinée, ôtant la plus part des muscles trop saillants sous ses vêtements, laissant place à un corps pratiquement androgyne…

Sa peau s’est considérablement foncée, ce qui lui a valu des regards surpris aux soirées du quartier dans un premier temps. Mais avec les mois, il put remarquer que bon nombre de jeunes n’ayant pas la peau diaphane et qui luttaient auparavant avec du fard blanc à repoudrer toute la soirée, laissaient leur teint naturel ressortir.

Il était un modèle pour la petite communauté.

Son apparence harmonieuse attirait les regards, sa classe naturelle et son côté sauvage ensorcelait littéralement. Il n’avait jamais été regardé pour autre chose que pour sa mission. Désormais il jouissait entièrement de sa vie.

Il n’avait plus de titre de Survivant à défendre. Bien entendu, il avait souffert de tout abandonner les premiers mois. Mais plus rien ne le retenait. Il avait tué Voldemort. Hermione s’était sacrifiée pour qu’il y arrive, Ron, son meilleur ami avait rejoint les « forces du mal » et tenté de l’abattre, Mc Gonagal était morte en lui sauvant la vie alors qu’il était coincé entre une quinzaine de mangemorts, et même le jeune Malefoy avait payé de sa personne pour qu’il atteigne son but en se plaçant entre lui et un Sectumsempra lancé par le Lord noir.

Ce dernier acte l’avait surpris, l’avait presque terrorisé. Si même Lui pensait pouvoir donner sa vie pour la cause, alors il devait y arriver. Jetant un dernier regard au jeune homme qui souffrait en silence avant de s’évanouir sur le sol sanglant, il s’était dirigé vers le Lord.

Tous deux s’étaient battus, tout d’abord avec les baguettes, puis avec les épées lorsque les tiges de bois furent brisées, et enfin aux mains, comme de vulgaires moldus.

Larmes et sang se mêlaient, salive et sueur baignaient l’une dans l’autre. Plus rien ne les distinguait l’un de l’autre.

Plus personne n’était autour d’eux.

Un coup d'ongle transperça l'iris émeraude, éclatant la pupille en une myriade de petites branches noires. Le désespoir envahissait peu à peu le jeune homme aux cheveux courts en pagaille, au menton carré et aux yeux verts, le Lord profita de cette faiblesse pour éclater d’un coup de pierre la mâchoire du gamin, l’envoyant quelques centimètres plus loin à moitié assommé, la joue déchiquetée, les os brisés, sa bouche tombant tristement, sans plus aucune articulation pour la refermer.

Ses yeux se fixèrent sur le ciel tandis qu’il attendait sa mise à mort, il revoyait chaque instant important de sa vie, sa rencontre avec son parrain, la mort de son parrain, la hargne du blond qui n’avait pas faiblit même après le décès, cette même hargne qui lui avait redonné goût à la vie. Il revoyait le visage du jeune homme, allongé sur le sol tandis que sa peau se déchiquetait sous le sort du maître.

Même lui avait cru en lui.

Même Malfoy.

Même Drago.

Alors non, il ne pouvait pas perdre. Il attendit que le Lord s’approche en rampant de fatigue, et s’empara de la pierre avec laquelle il l’avait frappé, jetant sa main en avant vers le visage crayeux.

Un coup.

Un second.

Le craquement des os sous sa main, le sang giclant encore plus qu’avant.

La colère qui reprenait le dessus. Puis plus rien. C’était fini. La suite était simple, il avait pris conscience de ce qu’il avait fait, s’éveillant dans le sang et les restes du Lord qu’il avait tué à mains nues, qu’il avait démembré, déchiqueté, broyé durant des heures, la folie l’entraînant, et avait utilisé ses dernières forces pour transplaner côté moldu, devant un hôpital de banlieue.

On l’avait soigné, ils avaient fait des miracles pour sa mâchoire, bien qu’à présent elle soit aussi fine que celle d’une jeune fille.

Il n’était jamais retourné côté sorcier. Il n’en avait pas le courage. Les sorciers trouveraient les restes de Voldemort, ils feraient toute une campagne sur la façon dont il l’avait tué, comme quoi c’était simplement inhumain etc. Etc.

La guerre était finie. Ils avaient gagné. Point.

Mais voilà, tout ça c’était jusqu’à ce que ce fichu hibou n’entre dans sa vie. Le suivant partout. De son appartement jusqu’au supermarché, tendant sa patte à tout va. De son appartement jusqu’à son travail, frappant à la porte rouge dont la peinture s’écaillait de plus en plus sous ses coups de bec et de griffes.

Ce ne fut que sous la menace de son patron qu’il accepta enfin de faire ce que la « volaille » voulait, histoire que cette même bestiole cesse d’agresser chaque client qui désirait entrer au caveau du Molodoï.


Alors? Qu'en pensez vous?

Par Absynthe - Publié dans : Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)
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Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 13:49

Titre: Shyinn? Ta. Gueule.

Rating: M (Premier lemon dans ce chapitre. Enfin, c'est plus un lime qu'autre chose. C'est très évasif, n'ayez pas peur.)

Disclaimer: Tout à JKR. Etc. Etc.

Résumé: Retournez au chapitre 1 pour le lire. Mouhaha.


Chapitre 2


Alors cette nuit là, en fermant la boite de nuit en compagnie de Krass, il avait enfin tendu le bras au hibou qui s’était posé dessus avec un soupir de soulagement, et l’avait emmené à son appartement, décommandant en même temps sa nuit avec le blond décoloré.

–C’est pas grave Seth, occupe toi de la volaille, on a encore plein de nuits pour nous. Faudra que ton pote me donne l’adresse de son animalier, c’est vraiment classe comme moyen de communication, ça ferait des ravages !

Ce qui était bien avec les moldus de la nuit, c’est que rien de les étonnait.

Du moins en apparence.

Et il était remonté chez lui, avait donné de l’eau et quelques miettes de pain à l’animal qui l’avait dévisagé un instant avec incrédulité avant d’attraper dans ses serres une tranche de jambon destinée au sandwich du jeune homme.

Le sceau de Poudlard l’avait interpellé et il avait failli brûler la lettre de suite. Mais la curiosité l’emporta, et il savait très bien que si le hibou l’avait trouvé une fois, il le trouverait une seconde, et ainsi de suite.

Alors il l’avait ouverte, écarquillé les yeux de stupeur en reconnaissant l’écriture soignée et légèrement incurvée vers la droite du Prince de Sang Mêlé.

Rogue lui écrivait une lettre de Poudlard ?!

« Poudlard,

le 15 Août,

Monsieur Seth Evans,

ou devrais-je dire mon très cher Harry ?

J’espère vous ravir en vous annonçant qu’après de longues recherches pour savoir ou vous trouver, le ministère vous a finalement porté officiellement mort durant la guerre. Vous avez même une très belle pierre tombale absolument kitch que vos fans les plus dévoués continuent de fleurir.

Arrêtons là les fioritures.

Je vous écrit cette lettre, non pas pour vous donner des nouvelles du monde sorcier que vous avez quitté pendant le combat final, mais plutôt pour vous demander de l’aide.

En effet, après cinq années de fermeture de Poudlard, on m’a confié le poste de directeur. Croyez moi, ceci est loin, très loin de me faire plaisir puisque grâce à cela, je ne pourrais toujours pas atteindre le poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal.

Vous savez je suppose, que j’ai toujours rêvé de ce poste. Le pire dans l’histoire étant que je me remets à l’élève le plus insupportable, le plus impertinent et le plus agaçant de Poudlard pour en assurer la relève.

Vous monsieur Potter. Monsieur Evans pardon.

Je doute trouver quelqu’un de plus qualifié que vous et moi pour cette matière somme toute essentielle, malgré le fait que le Mage Noir ai été éliminé. (Ce qui n’est absolument pas l’avis de tout le monde).

Bien entendu, je vous vois venir de loin, de très loin même. Je n’accepterais pas de décommande avec pour raison le fait que l’on puisse vous reconnaître, puisque les meilleurs Aurors du pays ont passé cinq années à vous chercher. Je doute que votre apparence soit la même que celle que vous aviez à Poudlard.

Ainsi, j’espère sincèrement vous revoir sous peu de temps. Le Poudlard express partira le 25 à 14heures. J’ose vous imaginer à son bord. N’oubliez pas monsieur Potter, la guerre est finie, mais il reste de longues générations de mangemorts à étouffer.

Et notre combat premier est que les élèves sorciers ne soient pas tentés par la voie du mal. A très bientôt. Votre très aimé Severus Rogue, Directeur de Poudlard.

Ps : Vous devez vous demander comment un simple hibou vous a retrouvé après cinq années de recherches qui ont monopolisé une bonne centaine d’Aurors. C’est très simple. C’est Mon hibou. Voilà tout. Un hibou d’espion sait mieux chercher que n’importe qu’elle autre bestiole en ce monde.

Ah. N’essayez même pas de lui donner autre chose que de la viande, vous risqueriez d’être mal accueilli. »

C’est le sourire aux lèvres qu’Harry reposa la lettre.

L’ironie et l’humour mordant du professeur faisaient toujours leur effet. Au moins autant que les pics de Malfoy.

C’est ainsi qu’en ce jour, Seth se retrouve installé sur le comptoir de la cuisine à ressasser ses douloureux souvenirs, et à s’interroger sur les raisons qui le poussent à partir. Les seules venant à son esprit étant que Poudlard est Sa maison. Sa véritable maison. Celle ou il a passé les meilleures années de sa triste vie. Et bien entendu, Rogue a été un grand allié. Il lui a sauvé la vie de nombreuses fois.

Il ne peut que lui rendre la pareille.

Au pire ce ne sera que pour une année et il disparaîtra à nouveau. Un coup d’œil à l’horloge de la cuisine indique vingt deux heures passées. Un nouveau soupire le prend. Dans quelques heures il disparaîtra de cette vie.

Il quittera Krass et tous les amis qu’il a pu se faire dans ce quartier et rejoindra le monde sorcier.

–SSSSssssseth. Arrête de penser, et viens ici. J’ai faim.

–Shyinn ?

–Oui ?

–Ta gueule.

Minuit. Les cartons sont prêts, le jeune homme se concentre sur sa magie sans baguette pour tout réduire et mettre dans un petit sac en bandoulière jaune fluo, passablement abîmé.

Le vivarium subit le même sort, et Shyinn s’installe confortablement autour du cou du jeune homme, ravie de pouvoir enfin avoir une raison pour coller littéralement à la peau du Seul-qui-sache-parler-aux-serpents.

Dernier changement de vêtements, jean noir, ses bottes de cuir qu’il ne quitte plus, une chemise gris argenté et un long manteau noir cintré à la taille par une ceinture de cuir. Ajoutons à cela une ligne généreuse d’eye liner.

Le jeune homme et son serpent dévalent les escaliers pour se rendre au Molodoï une dernière fois. Une dernière fois profiter de l’ambiance du bar, de la piste de danse, de la grande salle si enfumée qu’elle en parait trouble. Krass se serre contre lui.

Une grande première de la part du patron. Jamais il n’avait manifesté la moindre tendresse à son égard, mais là, le fait qu’il s’en aille sans donner de destination précise semble le perturber un peu.

Quelques verres plus tard, le bar est mis entre les mains des serveurs, et Seth s’éclipse sans aucune discrétion en compagnie du blond décoloré sous les sourires envieux ou goguenards des autres clients du club. Classique dernière nuit d’adieux.

Dernière nuit de luxure pure entre deux amants parfaitement accordés. Les caresses les mènent dans les escaliers de l’immeuble.

Plus que quatre étages avant d’atteindre l’appartement du blond, la violence des caresses de plus en plus poussées ne les mèneront pas jusque là, et ce sera au troisième étage, devant la fenêtre donnant sur le canal éclairé par la lune déjà basse que les deux jeunes hommes finiront la nuit. Shyinn aura le temps de se promener jusqu’au matin.

Une main sur le mur, le front appuyé sur la vitre froide qui se recouvre de buée à chaque expiration bruyante, Harry apprécie une dernière fois la vie qu’il a mené durant cinq ans. Cinq années de débauche. Cinq années de bonheur plus ou moins puissant.

Derrière lui, Krass est loin de deviner que la fureur qui l’anime en cette nuit et qu’il déverse en Seth à chaque coup de rein un peu plus brutal que le précédent est de l’amour, un amour pour le jeune homme arrivé dans le quartier comme une proie blessée et qui a finit par être Le prédateur des lieux.

La position change, la fenêtre s’ouvre, les rôles s’inversent et c’est au tour du décoloré d’être soumis à la violence du brun.

Une violence ajoutée à un amour irrépressible du danger, Seth se tient entre les jambes du blond qui a lui-même la moitié de son corps dans le vide, le défiant à chaque coup de rein de douter de lui, de douter de sa force à le maintenir en vie.

Un coup plus puissant et ce serait la chute dans le vide pour le jeune patron, mais il demeure presque impassible, son visage déformé par rien d’autre que par du plaisir.

Nouvelle esquive et c’est derrière le blond, les lèvres plongées dans son cou qu’Harry voit venir les premières lueurs du jour atténuées par la fumée sortant des usines.

Levant l’œil vers le lointain il rythme ses vas et viens sur les rayons faiblards qui passent enfin au dessus des bâtiments.

Le soleil finit par éclairer franchement toute la façade et les deux jeunes hommes jouissent une dernière fois avant de s’écrouler l’un sur l’autre, l’un appuyé sur le rebord de la fenêtre, l’autre sur le dos luisant de sueur du premier, chacun peinant à reprendre son souffle au dessous du quartier qui reprend vie.

La fatigue les gagnant, tous deux s’écroulent sur le plancher abîmé et taché, échangeant un premier et dernier baiser empli d’une tendresse unique.

Un amour qui aurait pu vivre s’il avait été avoué des les premières fois. Le genre d’amour qui ne prendra jamais vraiment racine.

Destiné à demeurer éternellement éphémère.

Par Absynthe - Publié dans : Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)
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Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 13:50

Titre: Shyinn? Ta. Gueule.

Rating: M (Premier lemon dans ce chapitre. Enfin, c'est plus un lime qu'autre chose. C'est très évasif, n'ayez pas peur.)

Disclaimer: Tout à JKR. Etc. Etc.

Résumé: Retournez au chapitre 1 pour le lire. Mouhaha.

Seth/Harry a quitté son appartement et son amant pour prendre le Poudlard express au matin. Les vapeurs alcoolisées de la nuit ne l'ont pas totalement quitté. Shyinn est enroulée autour de son poignet sous la manche évasée de sa chemise.


Chapitre 3

Un mal de crâne surpuissant le ravageait, il ne se souvenait que vaguement de la façon dont il était arrivé, de la façon dont il était allé chercher une nouvelle baguette, de la façon qu’il avait utilisée pour monter dans le train.

Toujours est-il qu’il y était parvenu, qu’il s’y était endormi, et que quelque chose l’avait éveillé.

Mais pas seulement le roulement du train. Pas non plus les rayons de soleil qui filtraient à travers les rideaux pour éclairer son visage hâlé.

C’était autre chose. Lentement, il s’étira et remonta ses cheveux sur le haut de son crâne en un chignon qu’il fixa avec la seule chose qui lui tomba sous la main, sa baguette magique de bois argenté aux liserais vert émeraude.

Ca lui revenait à présent, Olivander avait littéralement galéré pour lui trouver une baguette correcte.

Et il lui avait détruit la moitié de la boutique sous les sifflements moqueurs du serpent avant que le pauvre vieillard décide de lui en faire une sur mesure.

Longueur de duelliste, épaisseur de professionnel en sortilèges, cendres de dragon d’arctique et bois si rare qu’il en a déjà oublié le nom.

Du sur mesure oui.

« Une baguette bien trop puissante pour le commun des sorciers » avait marmonné le vieillard en le fixant suspicieusement avec un sourire malicieux.

Sortant de ses souvenirs, Seth cligna des yeux et balaya de son œil valide la cabine dans laquelle il s’était placé. Entièrement vide excepté…

Une dizaine de têtes curieuses à la porte du compartiment.

Je peux vous aider ? Demanda-il d’une voix douce mais presque effrayante aux jeunes filles prépubères qui le dévisageaient sans discrétion aucune.

Je… Vous… On… Gmhz…

-Vous saurez qui je suis lors de la cérémonie des répartitions mesdemoiselles. En attendant, je vous inviterais à rejoindre vos wagons.

Un battement de cils, tous les regards des jeunes filles se figent sur son iris abîmé, puis disparaissent en un clin d’œil face au regard noir qu’il leur lance de l’autre. Un maigre sourire désabusé atteint ses lèvres et il se tourne vers la fenêtre, observant le paysage défiler avec un pincement au cœur.

Son image terrifiante, il devra la traîner encore longtemps… Une voix joyeuse le coupe dans sa réflexion :

-Sacré autorité ! Même moi je n’y arrive pas ainsi. Pourtant je suis doué pour faire peur en général !

Seth se retourne vers le nouvel arrivant qui n’est autre que Seamus Finnigan, son camarade de classe de ses années à Poudlard. Sa gorge se serre tandis qu’il fixe le jeune homme. Lui non plus n’a pas été épargné par la guerre apparemment. Sa gorge est zébrée trois fois de cicatrices horizontales. Comme si on l’avait saigné à blanc, soigné, puis re-saigné à blanc et ainsi de suite.

Joli n’est-ce pas ?

Continue le nouveau venu avec un sourire en voyant le regard du brun sur son cou. Il tourne légèrement la tête et dévoile au nouveau professeur de DCFM deux cicatrices circulaires rapprochées l’une de l’autre. Morsure de vampire.

Et ça c’est ce à quoi je dois la vie. Même si à présent je ne tourne plus qu’au sang factice. Niveau variété de goût c’est assez faible je dois dire. Mais qui sait ? Peut-être un jour vais-je trouver un calice...

Les deux jeunes hommes se fixent un instant en silence avant que Seth ne siffle :

-Ca va être une vraie école de balafrés, d’handicapés et de créatures étranges, Poudlard.

L’autre éclate de rire et lui tend la main :

-Tu l’as dit ! Moi c’est Seamus Finnigan, prof d’histoire de la magie.

Seth Evans, prof de Défense Contre Les Forces du Mal.

Ah oui je vois. Tu es Celui-Qui-Va-Terroriser-Ses-élèves ?

-Et toi Celui-Qui-Va-Lire-Des-Vieux-Bouquins-Pendant-Que-Les-Marmots-Roupillent ?

L’un sourit, l’autre a l’œil qui pétille, tous deux se r’asseyent tranquillement, laissant l’autre repartir dans ses pensées.

J’espère que tu ne m’en veux pas de prendre d’assaut ton compartiment, mais à côté il y a la future prof de divination. Une plaie. Elle ressemble vaguement à celle que j’avais quand j’étais en cours à Poudlard.

Ah tu étais en cours ici ? Ca ne va pas trop te changer du coup. Et ne t’en fais pas, tant que tu ne te mets pas à fixer mon œil toutes les deux secondes en grimaçant de dégoût je devrais pouvoir te supporter.

Oui j’étais en cours dans cette vieille école. Enfin… Les trois quarts de ma promo Griffondors a péri pendant la guerre, donc je pense que ça va me faire bizarre. Surtout que le directeur est mon ancien professeur de potions.

Je vois le genre, ça va être joyeux, susurre Seth toujours sans un sourire mais avec une expression aimable au visage, continuant de jouer le jeu de l’homme-qui-ne-connaît-pas-Poudlard.

Il quitte l’irlandais des yeux pour poser son regard sur la porte une fraction de seconde avant que la porte ne s’ouvre avec fracas pour laisser entrer une tête essoufflée ornée de boucles framboise.

Amanda Twain. Je vous supplie de m’accueillir parmi vous, je vais pas supporter plus longtemps l’autre empotée de... Mince… Heu China Lawrence.

Bienvenue chez les réfugiés Amanda ! Eclate de rire Seamus. Enfin, ça ne t’ennuie pas Seth ? Heu, au fait, je peux vous tutoyer vu qu’on va travailler ensemble ?

Pas de problème pour les deux, marmonne Seth en lançant un bref regard vers la nouvelle arrivée.

Quelques minutes passent, Amanda et Seamus partageant une discussion animée, Seth s’étant lancé un sort de silence pour pouvoir penser au calme. Une fois encore il fixe la porte, les deux autres occupants du wagon suivent son regard pour voir la porte s’ouvrir et laisser place à une toute petite femme d’age moyen, la trentaine, brune, d’énormes lunettes sur le nez.

China… Murmure Amanda avec une mine déconfite.

Je peux venir avec vous ? Je m’ennuie de l’autre côté, les autres professeurs ne sont pas très bavards lorsque je suis à côté. De toute manière ils ont un mauvais karma…

Le blondinet et la rouge se fixent gênés. Comment dire non alors que le compartiment est presque vide ? Un soupir leur fait tourner la tête vers l’occupant de la place vers la vitre. Ce dernier fixe la voyante avec un regard mauvais, la détaillant de haut en bas, un rictus hargneux aux lèvres.

–Il n’y a plus de place pour vous comme vous pouvez le voir.

Les yeux de la brune vont de la banquette vide, à l’autre à moitié vide avec une lueur d’incompréhension.

Mais c’est vi…

-On attend des amis. Ils vont bientôt arriver.

Des amis ? Mais le train a démarré tout le monde est déjà…

-Dans ce cas dites vous que j’ai un gros problème avec les voyantes, siffle le jeune homme en croisant les jambes.

Un problème… ?

Le genre violent. Très violent, susurre-il, une lueur animale dans le regard.

A ces mots la petite dame écarquille les yeux de stupeur :

-Merlin que votre aura est noire !

J’ai été Détraqueur dans une autre vie, répond-il du tac au tac.

Merlin que d’horreurs vous avez du vivre pour être si…

-Comme tout le monde après la guerre.

Oui mais vous…

-Dehors maintenant, j’aimerais profiter d’un peu de calme avant d’arriver.

Le ton s’est fait menaçant. La porte claque. Le silence se fait total si l’on exclut le roulement du train. Amanda tourne lentement ses yeux vers le jeune homme avec un sourire ravi greffé aux lèvres.

Wao ! Merci ! J’ai tenté de la virer pendant vingt minutes tout à l’heure, mais rien à faire. Je suis ton obligée si tu as besoin de quoi que ce soit. Je m’occupe de la botanique donc si tu as besoin de n’importe qu’elle plante, je suis là pour toi !

Une lueur amusée s’incruste dans les yeux du brun :

-Si tu cultives du chanvre ou du pavot, je suis preneur.

Oooh je vois, tu as de la chance que les drogues moldues soient inconnues ou tolérées dans le monde sorcier !

Elle sourit malicieusement et chuchote avec un clin d’oeil, pour le chanvre j’en ai trois plans réduits dans mes bagages ! Le rire clair de Seamus résonne à nouveau dans le compartiment.

Je sens qu’on va bien s’amuser cette année ! Moi qui était plutôt froid à l’idée d’être professeur, me voilà réjouit. (« Me voilà réjouit », tentez de placer cette phrase dans une véritable conversation qu’on rigole).

Ne te réjouis pas trop vite non plus, les autres profs sont de vieux machins. Il n’y a que nous trois d’à peu près jeunes je crois. Enfin… Il y a cinq professeurs déjà à Poudlard d’après ce qu’on m’a dit.

Le train commence à ralentir. Seamus se lève promptement et se dirige vers le couloir.

Je vous laisse, je fais partie de ceux qui escortent les élèves jusqu’au château. On se reverra dans la grande salle !

Attends moi, j’y pensais plus mais je dois aussi m’en occuper, s’écrire Amanda avant de se retourner vers Seth pour s’exclamer en riant :

-Un jour j’oublierais ma tête ! Heu ton prénom c’est quoi déjà ? Non en fait ne me le dis pas, je vais oublier. A plus !

Ca vous plait? Ca vous plait pas? Quelque chose à changer? Dites moi tout!

Par Absynthe - Publié dans : Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)
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