Broken Wings, de Katica Locke. New!

Jeudi 2 décembre 4 02 /12 /Déc 20:23

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Bonsoir!

Comme murmuré depuis quelques temps sur les pages des Pensées d'Absynthe, j'entame la traduction de Broken Wings, fiction au succès ENORME sur fictionpress.

1628 commentaires! Dont un de moi en un anglais tremblotant.

Pour celles qui connaissent la différence entre fictionpress et fanfiction, 1630 commentaires, pour une fic sur fictionpress, c'est limite LA fic du site. Autant sur ff.net on trouve quelques centaines de fics à 2000 commentaires, autant sur fictionpress même les fics les meilleures passent rarement la barre des cinq cent.

Alors non, pas de grande littérature, ni de romance torturée {quoi que...} dans cette histoire. Ici c'est chaud, c'est fantasy, c'est terriiiiblement gay. Et on adore. Du moins MOI j'adore. Je l'ai lue quatre fois, j'ai aimé à chaque fois. Après je me dis, peut-être que c'est le fait de ne pas avoir tout compris qui m'a fait aimer à ce point, vu que ce que je ne pigeais pas, je le remplaçais par ce que j'avais envie de lire. Bref.

Pas pour ce chapitre mais à partir du troisième -que j'ai déjà traduit, soit dit en passant- ça va virer... vulgaire je dirais. Comment expliquer? Cock=queue en anglais. Sauf que "cock" est vachement plus entré dans les moeurs que "queue" en france. Ici on a Queue, bite, zizi. Autant dire qu'on a absolument pas envie d'écrire l'un des trois. Voilà, donc il y aura des "queues" des "couilles" aussi, parce qu'il est écrit "balls" qu'on peut traduire par testicules, mais autant faire une leçon d'anatomie, ou encore valseuses, mais c'est antisexe, et PIRE les roubignoles... QUI est le con à avoir inventé ça? Et puis littéralement "boules" ça fait très ado de quatorze ans.

Voilà. Je m'arrête là.

C'est une fiction à 79 chapitres absolument géniaux qu'on ne voit pas passer.

 

Avant d'entrer dans le vif du sujet, merci à celles qui ont déjà cliqué sur Akayume ou un truc dans le même genre, bref le nouveau lien à droite. Pour celles qui ne l'ont pas encore fait, cliquez, et votez pour moi, ça me ferait franchement plaisir, et c'est juste deux clics, qui vous offrent même le droit de survoler des centaines de sites et forums rpg, oui surtout RPG, vous avez raisons les filles du chat.. Désolée =S.

 

Ah, et aussi, Pensées d'Absynthe a une page Facebook, pour la bande d'andouilles de résistantes qui ont un souci avec la newsletter, je publirais des news sur ce profil:

 

Pensées d'Absynthe

 

Pendant qu'on y est, voici la page de Katica Locke

 

Son site

 

Son compte Fictionpress

 

Voilà!

 

Il se peut que ce chapitre ne reste pas publié longtemps ici, étant une bille en anglais, j'ai l'autorisation de traduire l'histoire, mais aucune idée d'OU. Ici? Sur son compte? Sur mon compte fictionpress? Bref. Bonheur ^^. Le dialogue, c'est la vie qu'ils disent.

 

A présent, le chapitre!

 

Titre: Broken Wings

Auteur: Katica Locke

Traductrice: Absynthe

Etat: Terminée, 79 chapitres.

Résumé: Jakil LeMae arrive à l'université d'Alyrrawood, la prestigieuse école pour mages, créatures garous, vampires et faeries. Fantasy homoérotique.

 

 

 

Chapitre un : Démarré le 27/11/10 à 23h07. Fini à 00h54

 

Froid et moite, le brouillard entourait Jak alors qu’il se tenait au niveau du bastingage, ses mains agrippant l’acier rouillé tandis qu’il prenait de longues et lentes inspirations, combattant l’envie de vomir à nouveau. Il avait déjà dégobillé six fois depuis leur départ du port de la ville de Braevern Ry Maas quatre heures plus tôt.

Ce n’était pas surprenant –il était un mage de Terre après tout- mais c’était ennuyeux et désagréable.  Au moins il n’était pas le seul.

Il recula lorsqu’un jeune homme aux cheveux rouge vif se rua sur la balustrade pour rendre son déjeuner aux eaux sombres et tourbillonnantes. Jak eut un haut le cœur et s’éloigna, allant presque jusqu’à une coursive réservée au personnel de bord.

« Encore combien de temps ? » Demanda Jak.

« Nous approchons des quais à présent, monsieur » répondit l’homme alors qu’il s’éloignait.

Jak ferma les yeux.

« Merci Maele » soupira il, en se dirigeant vers les escaliers.  Le pont inférieur grouillait d’étudiants, la plupart des premières années, comme lui, mais il vit quelques visages qui devaient appartenir aux classes supérieures. Se frayant un passage à travers la foule animée, il passa devant plusieurs Faeries, autant de Sidhes que de Feys. Ils étaient faciles à reconnaitre, avec leurs magnifiques visages inhumains,  aux traits fins et aux yeux et cheveux aux couleurs inhabituelles.

Les mages et les hommes garous étaient un peu plus durs à différencier, tous deux basiquement humains. Parfois les garous avaient des cicatrices, des traces de morsures sur leurs mains et bras, mais la plupart étaient bien plus discrètes. Les mages portaient souvent des charmes autour de leur cou ou dans leurs cheveux, faits d’os et de pierres, de bois taillé et de coquillages. Jak avait un pendentif de magnétite taillée autour de son cou, un cadeau de sa mère, sur lequel étaient inscrites des runes de soins et de protection. Il pouvait en sentir le poids glacé contre son torse, et il soupira. L’université d’Alyrrawood  était terriblement éloignée des environs de Rosevale.

Jak se dirigea finalement vers l’avant du large et imposant paquebot, et s’immobilisa face au pont de débarquement,  observant le quai sombre et humide sortir du brouillard. Les trois courts coups de cor du ferry firent vibrer ses os, mais le brouillard parut absorber le vacarme, les laissant prisonniers d’un cocon de silence. Jak frissonna et resserra sa veste autour de lui.

« Tu te sens mieux ? » Jak lança un regard vers le jeune homme qui avait parlé. Il avait une apparence banale pour un faerie, une peau noire charbonneuse, des cheveux argentés, et des yeux du bleu brillant d’un profond lac glacé. Il sourit avec hésitation. « Je t’ai vu être malade sur le pont supérieur ».

« Ouai, j’aime juste… Pas les bateaux, » répondit Jak, se retournant vers la balustrade. Le quai se rapprochait lentement.

« Moi non plus », dit le faerie, s’appuyant sur le bastingage à ses côtés. « Je m’appelle Izeri Auve, en passant ». Il lui tendit la main.

« Jakil LeMae » répondit Jak en la serrant. « Tu es… Un Fey ? »

Izeri acquiesça.

« Ruith fey en fait, un faerie du temps. »

« Vraiment ? » s’exclama Jak avec un rire. « Y-a-t’il une chance pour que tu fasses quelque chose pour ce brouillard ? »

« Si seulement je le pouvais », répondit Izeri, jetant un regard au rideau blanc. « Mon glamour se manifeste étrangement ces dernières années. C’est pour ça que j’ai attendu avec impatience de commencer la fac. Je suis en météorologie. Et toi ? »

« J’ai pas encore choisi », répondit Jak. « Je pensais à la pré-med, mais j’ai entendu dire que le programme était franchement dur. »

« J’ai un cousin qui s’y est essayé. Il s’est crevé à la tache et a quand même raté son année. » Izeri lui jeta un regard. « Tu es un loup garou hein ?

Jak secoua la tête.

« Mage de Terre »

« Oh. Ca explique tout le passage gerbe » rit Izeri. « Alors d’où vient cette cicatrice ? »

« Le chien de mon oncle » répondit Jak, passant ses doigts d’un geste absent sur le dos de sa main. « Il était entrainé à garder la grange et je me suis trop approché. Je n’avais que huit ans. Ce fut la première fois que ma magie se manifesta : elle enterra le fichu chien vivant sous trois pieds de terre.  Le temps qu’ils creusent jusqu’à la bête, elle avait suffoqué. »

« C’est dingue » fit Izeri. «Et t’avais que huit ans ? Mec… J’en avais quatre de plus la première fois que la mienne fit quoi que ce soit. Je… »Il rit à nouveau. « J’ai fait pleuvoir sur la fête kai’lao de ma sœur –c’est une sorte de fête d’anniversaire, sauf que c’en est pas une » Il ricana. « J’étais jaloux qu’elle ait tous les cadeaux. »

Jak pouffa.

« Une fois j’ai… »

« Excusez-moi messieurs » Jak se recula alors qu’un matelot se glissa entre eux et défit les attaches du portillon. Le ferry fut parcouru d’une secousse et tangua légèrement. Jak plaqua une main sur sa bouche et prit plusieurs longues inspirations par le nez, attendant que son ventre décide s’il allait vomir à nouveau ou non. Le matelot s’élança du portillon et sauta les trois pieds l’éloignant du quai, fixant ensuite les lignes de sécurité, et faisant glisser une large planche à travers l’espace vide séparant le quai du bateau.

« Tous à terre ! » il appela, et Jak se précipita en avant, sentant la présence de la foule dans son dos. La passerelle tangua à son passage mais le quai était sûr, même si un peu glissant.

De ses pas courts et pressés, Jak s’éloigna du ferry pour retrouver la bonne, solide, merveilleuse terre, fraiche sous ses paumes alors qu’il les pressait sur l’herbe piétinée. Fermant les yeux il murmura une prière de remerciements et se redressa, frottant ses mains l’une contre l’autre alors qu’il observait les autres étudiants débarquer du bateau. Ils se tenaient là sur le quai, les faeries et peuple garous se séparant naturellement en petits groupes de leur propre genre, parlant et riant tandis qu’ils attendaient que leurs bagages soient extraits des cales. Les mages, suspicieux et solitaires comme la nature les avait faits, attendant à l’écart, s’observant les uns les autres.

Un à un, les malles variées, sacs de voyages, cartons et valises furent déchargés sur le quai, un flot continu d’étudiants circulant devait lui, puis montaient la pente douce et disparaissaient dans le brouillard. Il vit Izeri passer, un sac bombé sur l’épaule en compagnie de deux autres faeries, l’un aussi pâle que le brouillard avec des yeux et des cheveux bleus, l’autre avec une couleur d’un bronze sombre, des yeux ambrés et des cheveux d’un mélange d’orange et or. Izeri lui fit un signe de la main et ils furent partis.

Passant d’un air absent ses doigts sur le pendentif de magnétite suspendu à son cou, Jak quitta à son tour le quai, portant sa valise de cuir –celle de son père-.  S’inscrire à l’université d’Alyrrawood avait été SON idée. Jak aurait préféré rester plus près de chez lui –dans la même galaxie au moins- mais son père avait insisté. Alyrrawood était la meilleure université de tout monde connu, et aucun LeMae n’avait jamais obtenu autre chose que le meilleur.

Suivant les autres, Jak gravit la colline, suivant un large chemin de gravier. Le brouillard laissait place aux sombres formes indistinctes de buissons et d’arbres, humides et couverts de rosée glacée tombant des branches basses. Personne ne parlait. Le seul bruit que l’on entendait était le crissement du gravier sous leurs pieds, assourdi par le brouillard épais et impénétrable. Frissonnant légèrement, Jak changea sa lourde valise de main, et souffla sur ses doigts raidis et glacés, avant de les glisser dans sa poche. Maintenant il savait pourquoi le prospectus d’orientation conseillait d’emmener des vêtements chauds.

Après une bonne demi-heure de marche, Jak commençait à se demander s’il ne s’était pas légèrement trompé de chemin à un moment donné. Il fit une pause sous l’envergure des branches d’un grand cèdre et tendit l’oreille pour entendre le bruit des autres étudiants, mais seul le seul son dans la brume était un grondement sourd qu’il connaissait bien. La maison ancestrale des LeMae siégeait depuis cent vingt ans en haut d’une falaise surmontant l’orageux et sauvage Ocean de Caterin. Nulle part dans le manoir on pouvait échapper à ce roulement des vagues s’écrasant sans cesse contre les rochers. Oui, il connaissait très bien ce son. Il était près de la plage, et pas du tout là ou il était censé être.

 

Par Absynthe - Publié dans : Broken Wings, de Katica Locke. New! - Communauté : textes érotiques
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Dimanche 5 décembre 7 05 /12 /Déc 11:39

Mesdemoiselles, je craque un peu et je publie ce chapitre nettement plus tôt que prévu.

 Maintenant je sais pourquoi je fais jamais rien à l'avance: Parce qu'une fois fini, je peux pas le garder pour moi!

En plus, j'ai douze matières en partiel cette semaine, et je commence à peine à réviser. Pour tout vous dire, je viens de découvrir mon cours d'histoire des médias, et j'ai une flemme monstrueuse. Genre j'ai fait des fiches pour... Un chapitre 0/ Sur cinq. Elle est dans la merde ou pas? Sachant qu'en plus, y a la socio aussi à réviser pour demain, et j'étais à aucun cours, et et et... Ok on s'en branle, en tout cas vous, vous vous en foutez, je comprends ^^.

Je me disais que je travaillais mieux dans l'urgence. Ca serait bien que l'urgence me prenne avant neuf heures ce soir...

Bref.

Le chapitre suivant entrera dans le ... VIF du sujet. haha. Bon, par contre, il faudra que vous surviviez à la description des personnages. Parce qu'en fait.. ça va être coloré, et c'est assez troublant. Faut juste pas trop imaginer. C'est mieux.

Voilà, donc je vous souhaite un très bon dimanche à toutes, je sais pas si vous avez remarqué mais j'ai DEJA répondu à tous vos commentaires, je suis très fière. Pensez à cliquer ou recliquer sur le lien Akaiyume à droite, j'aimerai bien être à la première page, si ce n'est à la première place ;).

Bon erog va me rendre complètement chèvre avec les polices, y a rien qui fonctionne je vous le dis, c'est une plateforme de merde. SI je le DIS! ET QUAND ON VA DEMANDER POURQUOI CA DECONNE ON NOUS ENVOIE CHIER!

Une dernière chose, si vous baragouinez un peu d'anglais, vous pouvez aussi aller remercier Katica Locke, lien à droite, pour son travail directement sur son compte ou son site =)

 

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Chapitre 2 : Commencé le 28/11/10 à 09h03 fini à 12h15

Avec un soupir Jak posa sa valise au sol et jeta un coup d’œil à sa montre. Il était presque dix heures du matin. Son ventre, vide depuis le maigre petit déjeuner pris à Braevern Ry Maas grondait dans le silence.

« Fait chier », murmura-il en reprenant sa valise en main. Il n’avait pas le choix, il fallait qu’il fasse marche arrière avec l’espoir de tomber sur le bon chemin.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Jak se retourna, et recula d’un pas alors qu’une immense forme se matérialisait hors du brouillard, toute en jambes et en larges épaules. Il dégoulinait d’eau, ses vêtements dégouttaient sur le chemin, ses longs cheveux blonds lissés en arrière faisaient ressortir son visage, aiguisé, ciselé. Il n’était pas repoussant, mais son expression était si froide, et ses yeux étaient du noir le plus absolu que Jak eut jamais vu.

« Je…Je viens étudier ici » Jak répondit, retrouvant finalement sa voix. « Qui es tu ? »

« Les dortoirs sont du côté Sud. » dit le jeune homme, ignorant sa question. Il partit à grands pas, passant devant Jak qui put sentir l’odeur de la mer sur lui, et disparut dans la brume.

« Attends ! » Appela Jak, se hâtant après lui. Le gravier sous ses chaussures laissa soudainement place à des pavés d’ardoise sombre et lisse. Il se figea, ses cheveux se dressant sur sa nuque alors que quelque chose de gigantesque se trouvait dans le brouillard juste devant lui, visible uniquement par l’ombre qu’elle faisait sur la brume.

Il sursauta lorsque le glas profond d’une lourde cloche retentit, faisant trembler l’air autour de lui.

« C’est la cloche Ithaelique », fit une voix derrière lui. Jak se tourna pour voir un homme plus âgé jaillir du brouillard, avec de courts cheveux bruns, des yeux gris bleus piégés derrière des lunettes à monture argentée, et un visage fin et buriné par le temps. « C’est tout ce qui reste de l’Abbaye construite ici au début du siècle par les moines Ithaeliques. La cathédrale a d’abord été abîmée par un énorme ouragan en 10 126 et pendant que les moines la reconstruisaient, l’armée de la République de l’Est, sur le chemin pour mettre la capitale à sac en ’29 l’a détruite en l’incendiant jusqu’aux fondations.

Il cessa de parler et lança un sourire penaud à Jak en lui tendant la main. « Désolé, je suis Jaemen Dark, professeur d’histoire »

Jak s’empressa de poser sa valise et serra la main de l’homme.

« C’est un plaisir de faire votre connaissance professeur, » dit il. « Je m’appelle Jakil LeMae. »

« LeMae » répéta le professeur Dark. « Un lien avec Cordale LeMae, le fameux archéologue ? »

« Je crois qu’il était le cousin de mon grand père, ou quelque chose dans le même genre » répondit Jak.

« Un homme fascinant », fit le professeur, passant devant Jak et lui faisant signe de le suivre. « Venez, sortons de ce fichu brouillard ». Marchant aux côtés de son ainé, Jak observa l’ombre imposant qui l’avait effrayé plus tôt, ses yeux faisant des allées et venues, tentant de donner un sens à l’imposante bâtisse tandis qu’elle sortait petit à petit de la brume.

« Ca ressemble à une église » murmura Jak. Au dessus de l’entrée en voute siégeait une rosace, une verrière éclairée depuis l’intérieur du bâtiment. L’œuvre colorée, adoucie par le voile de brouillard rendait la scène presque réelle : D’un côté, un magnifique homme au visage souriant monté sur un Gryphillian doré, sa peau brillant avec le même éclat que celle du gryph, ses cheveux teintés du même or sombre que la crinière du gryph. De l’autre, une faerie assise sur le dos d’un long dragon blanc et sinueux, ses cheveux et ses ailes de fée brillant de toutes les couleurs de l’arc en ciel, les écailles du dragon chatoyant comme des perles iridescentes, et leurs yeux du même violet perçant.

« Magnifique n’est ce pas ? » Fit le professeur Dark en pointant le vitrail. « C’est une reproduction, bien entendu, de celui qui ornait l’avant de la cathédrale. Maele, père des humains, montant Embrh’an, le père des Gryphlians d’un côté ; Elias, mère des faeries montant la mère des garous, le grand esprit sous sa forme dragon, de l’autre. Ca symbolise l’unité des grandes religions, ce pourquoi les moines Ithaeliques se battaient, et c’est aussi pour cela que la cathédrale a été brûlée.

Une soudaine rafale de vent marin glacé passa sur eux, faisant frissonner Jak.

« Le temps est-il toujours comme ça professeur ? » Demanda-il alors qu’ils repartaient.

« Pas toujours » fit le professeur Dark d’un ton tranquille. « Certains jours, le vent fait fuir le brouillard, mais ça ne rend le temps que plus froid, et le vent est souvent accompagné par la pluie. » Il s’avança vers les immenses portes et s’arrêta, la main sur l’épais anneau de métal, pour jeter un regard vers Jak. « Il y a une légende : Peu de temps après que l’école fut fondée, une jeune mage arriva et fut rejetée. C’est une école exclusivement réservée aux hommes vous savez. Et l’histoire raconte, qu’elle était tellement en colère pour cela, qu’une fois qu’elle eut fait son apprentissage par d’autres moyens, elle revint et posa un sort sur l’école, l’enfermant sous une nappe de brouillard. Il est dit que le soleil n’a jamais plus brillé depuis. » Il rit soudainement, faisant bondir Jak d’effroi. « Bien entendu, ce n’est qu’une histoire. Je suppose que les élèves des classes supérieures les racontent aux nouveaux arrivants pour les effrayer. »

Il poussa un battant de la massive porte de bois, les gongs laissant échapper un long grincement d’outre tombe, et pressa Jak à l’intérieur. Une fois à l’abri du vent et de la brume moite, Jak se figea pour admirer le marbre poli sous ses pieds, le riche et sombre bois de rose recouvrant les murs, les balustrades de laiton et les chandeliers dont le cristal les entourant protégeait les chaudes et vacillantes flammes.

« Bienvenue à l’université d’Alyrrawood », fit le professeur Dark, s’avançant à ses côtés. La prote se referma derrière eux avec un léger « thump » et un dernier courant d’air froid.

« C’est la grande rotonde, construite en 10 152 sur les ruines de la cathédrale. La porte sur notre droite » il fit un geste de la main, « mène à l’aile de Tyric de la bibliothèque, nommée ainsi en hommage à la co fondatrice de l’université, Assandra Tyric. Son partenaire, Xerin Darcy, est celui en l’honneur duquel on a appelé l’aile sur notre gauche l’aile Darcy. Il a été tué dans un tragique accident de construction en… 157 je crois. »

Pas très sûr de la direction à prendre, Jak suivit le professeur alors qu’il s’avançait vers une double porte à l’extrémité du hall. Ils débouchèrent dans un vestibule plus étroit et moins imposant, le plancher était blanc et les murs d’un bleu apaisant.

« Par là », le professeur Dark pointa sa gauche, « c’est le bâtiment ou les professeurs vivent. La porte que vous voyez tout au fond donne sur l’extérieur, aux serres. Le dernier hall sur la droite vous amènera à l’infirmerie. Ces doubles portes donnent sur le bureau du doyen, qui est aussi votre conseiller.  Vous êtes un… » Le professeur baissa ses lunettes sur le bout de son nez et fixa Jak pendant plusieurs secondes. « Vous êtes un mage n’est-ce pas ? » Jak acquiesça. « Quel dommage, j’espérais que vous soyez l’un des miens. Je suis le conseiller des garous. Vous devriez demander à parler au professeur Korrian, je crois. »

Jak changea sa valise de main une fois encore. Ses bras commençaient à donner des signes de fatigue.

« Je ferais ça professeur, merci. » Fit Jak. « Maintenant, si ça ne vous ennuie pas, pourriez-vous… »

« Bien sur ! » répondit le professeur Dark, se retournant et traversant le hall, s’éloignant des bureaux et de l’infirmerie. Il s’arrêta face à un autre groupe de portes et en poussa un battant, le tenant ouvert pour Jak. « C’est le bâtiment Verix Rae Pasalen » lança-il suivant Jak et lui montrant de la main un hall légèrement poussiéreux avec des portes de chaque côté. « C’est ici qu’auront lieu la plupart de vos cours. Ma classe est au niveau au dessus, salle 219. Comptez-vous prendre Histoire cette année monsieur LeMae ? »

« Oh.. Je ne sais pas trop Professeur » fit Jak. « Je n’ai pas encore décidé de toutes mes classes pour l’instant. Pas encore en tout cas. »

« Je vous recommande vivement mon cours sur l’histoire d’Irrivael, de la pré colonisation à la grande famine de 187, qui bien entendu, englobe la première des guerres de bétail. Très intéressant. Notre planète a une histoire très riche et variée. » Jak n’en doutait pas, et ne doutait pas non plus un instant qu’un tel cours le ferait dormir en moins de deux, mais il sourit, et hocha la tête.

« Je garde ça à l’esprit professeur. » Dit-il. « Pourriez-vous m’indiquer le chemin vers les dortoirs par chance ? »

Le professeur Dark lui lança un regard, puis baissa les yeux vers la lourde valise qu’il portait à la main.

« Oh mon cher… Je suis désolé. Je suis là à vous casser les oreilles et tout ce que vous souhaitiez était vous installer. Vraiment, je suis confus. » Il pointa le bas du hall du doigt. « Passez ces portes et vous serez aux communs. Traversez-les et tournez légèrement à droite… L’entrée principale des dortoirs sera pile en face de vous. »

« Merci professeur. » Fit Jak avec un hochement de tête poli. « C’était agréable de parler avec vous. »

« C’était un plaisir monsieur LeMae. J’espère vous voir dans l’un de mes cours un de ces jours. » Jak sourit, hocha la tête et s’éloigna. Le professeur était très gentil, mais à moins que ce ne soit un cours obligatoire, Jak n’avait aucune intention de prendre un cours d’histoire. Tenter de se souvenir des lieux et des dates lui donnait chaque fois un sacré mal de crâne.

Les communs étaient un grand espace d’herbe doté de trois petits arbres, de buissons, et à l’occasion de bancs et de tables de pierre, le tout entouré de chaque côté de bâtiments mais ouvert sur le ciel gris. Des vrilles de brume argentée serpentaient sur l’herbe couverte de rosée, s’entrelaçaient dans les arbres, et se rejoignaient à l’ombre des azalées et des corraens. Jak frissonna. Il ne serait pas du tout dur de croire que cet endroit était hanté.

« Hey, tu t’es perdu ? » Jak tourna les yeux et sourit tandis qu’Izeri s’avançait vers lui.

« Plutôt bien oui » répondit Jak. « Je me suis retrouvé en face de la bibliothèque ». Il rit et secoua la tête.  « T’as trouvé les dortoirs ? »

Izeri opina.

« Ouai, c’est la porte juste ici » dit-il en la pointant du doigt. Avec un soupir soulagé Jak se dirigea vers elle, Izeri sur ses talons. « Je reviens de l’administration, mon coloc’ est un connard, mais ils disent qu’ils ne peuvent rien faire. Apparemment la promo est tellement nombreuse qu’il n’y a pas un seul lit vide ou que ce soit. »

« Peut-être que tu peux trouver quelqu’un pour échanger avec toi » fit Jak tandis qu’il poussait la porte. Il s’arrêta juste à temps pour que l’immense type aux larges épaules qu’il avait croisé plus tôt passe devant eux, son regard noir glacial passant de Jak à Izeri. Izeri s’écarta de son chemin, baissant les yeux, et le type sortit vers les communs.

« Tu veux échanger ? » Demanda Izeri d’une voix faible jetant un dernier regard vers la silhouette qui s’éloignait, et sur rua à l’intérieur.

« Laisse-moi deviner… » Fit Jak. « Ce mec est ton coloc ? » Izeri acquiesça. « Je suis désolé pour toi… »

« Te prends pas la tête. Il s’appelle Charias, apparemment c’est un… Requin garou. » Ca expliquait pourquoi il était trempé, et venait de la plage.

« C’est le mage de feu de la chambre d’en face qui me l’a dit » continua Izeri. « Quand j’ai tenté de me présenter, face de requin m’a juste fixé jusqu’à ce qu’il s’en aille. Je suppose que je devrais aller m’installer pendant qu’il est sorti… On se voit plus tard ? »

« Ouai, à plus Izeri. » Jak le regarda se hâter dans le couloir, et plongea ensuite sa main dans sa poche pour en sortir sa feuille d’admission. Voyons voir… Chambre 17… Jak lança un regard à la porte la plus proche –numéro 24. Pas trop loin. Tandis qu’il descendait le long couloir propre, il sourit et hocha la tête en direction des quelques personnes qu’il rencontra. La plupart lui sourirent en retour, mais quelques uns –tous les faeries en fait- l’ignorèrent tout simplement.

« Faites gaffe ! » s’exclama quelqu’un, et Jak se retourna juste à temps pour éviter de se faire renverser par un gigantesque chat bleu et blanc. Il se plaqua contre le mur et observa la fourrure rouler sur les muscles tendus de la bête, avant qu’elle ne disparaisse au coin du couloir. Jak soupira. Les garous…


 

 

Par Absynthe - Publié dans : Broken Wings, de Katica Locke. New! - Communauté : Histoire érotique
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Samedi 11 décembre 6 11 /12 /Déc 12:31

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Je vous remercie grandement pour vos commentaires et encouragements! Aussi pour les corrections par mail, c'est adorable, il faut que j'aille modifier ça et que je vous réponde, je suis désolée de ne pas l'avoir fait j'avais absolument pas de temps pendant la semaine de partiels.

D'ailleurs elle est finie et....

....Et ben sur onze matières je pense avoir trois fois la moyenne YOUPIIII

Et puis en fait quand je suis stressée, je serre les dents. Et du coup j'ai passé une semaine à serrer les dents en dormant, et à me réveiller avec un mal de mâchoire terrible. Et ben maintenant, je peux pas ouvrir la bouche entièrement, donc pour manger c'est le pied, et la douleur passe tout le long de l'os de la mâchoire de droite, et remonte JUSQU'A L'OREILLE! Si c'est pas une vie fantastique ça xD

En plus quand je me plains de mes futures notes catastrophiques -non parce que si j'ai moins de huit de moyenne, j'ai pas mon année, et je peux retourner bosser comme femme de ménage..- personne ne me croit, parce que la dernière fois que j'ai flippé, j'ai eu douze par accident, parce que j'avais appris le cours par coeur. Sauf que la le cours je le relisais devant la salle. Point. Voilà. Donc je suis dans une merde monumentale. Je me dis qu'il faudrait que je me mette à écrire un bouquin vu que c'est la seule chose que je sache faire xD Et encore, c'est de l'amateurisme le plus complet. Quand je pense que Brite a publié Corps Exquis à dix neuf ans...

 

Rien à voir les filles, mais je voudrais simplement dire un petit mot, étant donné que j'ai agressé une adorable lectrice qui n'avait rien demandé il y a quelques minutes ^^:

Ne me parlez pas de Uke et de Seme.

Ne me parlez pas de manga.

Ne me parlez pas de japon.

Et n'imaginez pas un seul putain d'instant que ce que j'écris est un dérivé d'une mode japonaise.

Genre une nation a inventé l'idée que deux hommes couchent ensemble.

Ca a peut-être éventuellement commencé au japon. Ouai.

Mais dites vous l'écriture est née en Irak {mésopotamie), et c'est pas pour ça qu'aujourd'hui les irakiens sont les écrivains de référence.

Voilà. Si j'utilise la mention "yaoi" c'est uniquement parce que c'est plus facile puisque vous comprenez mieux. Autrement c'est du Boys and Love, bref, de la romance entre hommes. Point. Et chose honteuse, si vous allez sur wikipédia, et que vous lisez les articles yaoi et BL, ben c'est la même histoire. Les japonaises, blablabla. Donc je me suis permis d'y ajouter une nuance, et je compte bien continuer et faire évoluer cet article de merde.

Sur ce...

 

 

Bref, avec ce chapitre on entre dans le vif du sujet, et je vais de ce pas traduire le suivant. Ah et si les descriptions vous surprennent -ce qui sera le cas de toute manière- accrochez vous, si j'ai aimé cette histoire c'est qu'il y a une raison hein? =)

*petit air désespéré*

QUI A DIT QUE J'AVAIS DES GOÛTS DE CHIOTTES DE TOUTE FACON?!

Ah ouai? Vous croyez ça?

Et ben vous voulez que je vous casse?

Ok:

Je. Vous. Aime. De Tout mon Coeur. Vous Etes Geniales.

 

Et vlan!

 

Place au chapitre! {Pensez cliquer ou recliquer sur Akaiyume à droite, il me manque trois votes pour que je sois en première page. JE VEUX ETRE EN PREMIERE PAGE!)

 

 

 

Chapitre 3 : Commencé à 13h le 28/11/10 Fini le 2/12/10 à 18h17.

La porte de la chambre 17 était fermée lorsque Jak l’atteint. Il fit une pause devant elle, hésitant, et commença à lever sa main pour frapper, mais se saisit finalement de la poignée. C’était sa chambre après tout. Lentement, il poussa la porte, révélant un pan d’une petite pièce meublée, une commode usée, un lit de cuivre au matelas nu, un bureau de bois avec une petite lampe, le tout baigné dans la lumière grise des deux fenêtres du fond.

Peut-être que son coloc n’était pas encore arrivé.

Jak entra dans la pièce et se figea soudainement. L’autre moitié de la chambre était décorée de larges posters brillants sur lesquels s’étendaient des feuilles noircies par le gel, des arbres recouverts de neige, des fleurs fanées et de larges déserts battus par les vents. Sur le bureau reposaient quelques livres, un couple de bougies rouges à moitié consommées, et une petite amulette animale. Jak n’était pas familier avec la morphologie animale mais ça ressemblait à un chat… Ou à un raton laveur… Ou à un petit dragon. Bref un truc avec de grands yeux et de longues dents.

Sur le haut de la commode se trouvait un bocal rond à poissons. Sans poisson, sans eau, mais le fond était couvert d’un fin sable blanc. Le lit était un fouillis de coussins, avec une couverture dans les tons bruns, noirs et dorés, et vautré au milieu de tout ça siégeait le faerie le plus effrayant que Jak eut jamais vu.

Ses cheveux étaient décolorés en blanc, et tombaient sur son visage, longs et fins. Les racines avaient repoussé, sombres, sans doute vertes ou bleues. Ses yeux brillants d’un vert aussi nuancé que celui dont les paons se paraient étaient soulignés d’eye liner blanc, faisant encore plus ressortir le ton foncé de sa peau noisette. Et ses lèvres étaient du bleu lavande d’un corps sans vie. Il était pieds nus, portant un pantalon noir et une chemise rouge, ses genoux repliés contre son torse, et ses bras enroulés autour d’eux. Son magnifique visage était froid, sans expression, et il fixait Jak sans ciller.

Avalant difficilement sa salive, Jak finit d’entrer dans la chambre et ferma la porte derrière lui.

« Salut » dit-il. « Je suis ton nouveau coloc’. Jak. » Le faerie continua de le fixer. « Okay heu… » Jak marmonna en se tournant vers son côté de la chambre « Si ça va pas être l’éclate ça… ». Il posa sa valise sur le matelas fit sauter les fermetures –click, click- le son résonna presque dans le silence. Ses pas semblaient avoir un écho, le grincement de la commode sonnait comme des ongles crissant sur un tableau tandis qu’il sortait ses vêtements. Il pouvait pratiquement sentir le faerie le fixer alors qu’il rangeait ses réserves personnelles d’herbes, pommades, potions, lotions, baumes et thés dans le tiroir du haut. Toutes les bouteilles et fioles avaient été doublement enveloppées dans du papier brun, soigneusement empaquetées pour le long voyage, et à présent, il devait toutes les déballer une à une, en un bruissement de papier chiffonné, crissant, bruyant… Jak s’aperçut tout à coup qu’il était terriblement tendu. Ses épaules s’étaient étrangement approchées de ses oreilles, et ses dents lui faisaient mal d’être tant serrées entre ses mâchoires. Ce n’était pas juste. Il ne devrait pas se sentir aussi mal dans sa propre chambre. Peut être qu’il ferait mieux d’échanger avec Izeri après tout.

Derrière lui, le faerie fit un léger bruit, un grondement sourd et une longue, lente expiration. Jak ferma son tiroir et se retourna, ses yeux s’écarquillant lorsqu’il se rendit compte de ce que le faerie était en train de faire.

Il avait déplié ses jambes, défait les boutons du bas de sa chemise, et tenait une lame de rasoir argentée entre ses doigts tandis qu’il en plantait lentement le coin dans sa peau brune. Une ligne de sang rouge sombre perlant le long de la plaie peu profonde. Jak s’avança vers lui, faisant un demi-pas avant de voir les autres plaies, une ligne complète de fines coupures le long du côté gauche de son torse. Il faisait clairement ça depuis un bout de temps.

Les yeux du faerie, semblables à des pierres précieuses remontèrent jusqu’au visage de Jak, et il amena lentement le métal à ses lèvres pour en lécher le sang. Dégoûté, Jak se retourna.

« Hey Maika », Jak se tourna vers la porte qui venait de s’ouvrir brutalement sur un Faerie à moitié nu qui pénétra dans la chambre, « Tu as du… » Le grand faerie s’aperçut de la présence de Jak et se tut, un regard surpris sur son visage, avant de sourire. Ses cheveux étaient courts et d’un violet brillant, ses yeux étaient d’une saisissante nuance de lavande et de bleu, mis en avant par un eye liner noir épais et un fard à paupières poudré d’or. Il était nu jusqu’à la ceinture, son torse était pâle, crémeux, scintillant de sueur le long de sa clavicule et plus bas depuis son nombril jusqu’à son jean déboutonné.

« Salut », fit le faerie, s’avançant un peu plus dans la chambre.  « Tu dois être le nouveau colocataire de Maika ». Jak jeta un regard vers le faerie sur le lit –Maika apparemment. Il avait remis sa chemise correctement, pour cacher ses plaies. « Moi c’est Akitra. »

« Jakil », répondit Jak, tendant sa main. « Mais on m’appelle Jak. »

« Ravi de faire ta connaissance Jak » fit Akitra. Il commença à tendre sa main en retour, mais hésita. « Tu es un …garou hein ? »

« Un mage » répondit Jak, et Akitra replia son bras.

« Pas que j’ai quoi que ce soit contre les mages, » Dit-il avec un sourire chaleureux. « Je suis un sidhe Ainmhain ».

« Oh ».  Jak laissa sa main retomber le long de son corps. Un faerie de luxure. Il en avait déjà entendu parler –quel mage aurait pu les ignorer ? – mais il n’en avait jamais réellement rencontré un auparavant. « Me… Merci de ne pas… Ne pas m’avoir touché. » Balbutia Jak, son cœur battant soudainement fort. Un mage tire ses pouvoirs des émotions, généralement de la luxure, et juste devant lui se trouvait une créature qui pouvait la déclencher à des niveaux vertigineux d’un simple contact de leurs peaux ! Avec Akitra pour l’approvisionner, il était impossible d’imaginer tout ce qu’il pourrait faire.

« Oh oh, je connais ce regard » fit soudainement Akitra avec un sourire en coin. « Tu vois Maika, les pauvres Faeries que nous sommes n’obtiendrons jamais de respect de leur part. Un mage pose le regard sur nous, et tout ce qu’il voit est une batterie sur pattes. »

« Je suis désolé » fit Jak, son visage rougissant d’embarras. « Je… Je… »

« Je te taquine seulement » Répondit Akitra. « Je serais plus que consentant de t’aider avec un sort ou deux. Je veux dire, franchement, à quoi d’autre suis-je bon ? »

« Pas à grand-chose » murmura Maika depuis son lit, sa voix aussi froide que son regard.

« T’as dit quoi mon cœur ? » Demanda Akitra, se tournant dans sa direction. « Viens-tu de dire que tu as un peu de lubrifiant à me prêter ? »

Maika lui lança un regard mauvais.

« Tu sais bien que non », aboya-il.

« Je le sais »répondit-il avec un sourire rayonnant, « mais je me suis dit que s’il y avait bien quelqu’un qui n’en a pas besoin ici, ce serait toi. »

« Sors d’ici », fit Maika, lançant un de ses coussins blancs sur Akitra que ce dernier attrapa et lui renvoya.

« Pas si vite. C’est aussi la chambre de Jak ici, et il dit que je peux rester.  Hein Jak ? »

« Je… Je… Heu… »

« Tu vois ? » fit Akitra avec un petit sourire satisfait. Il se retourna vers Jak. « T’es un mage, je suis sûr que tu as plein de lubrifiant toi. » Jak retint le besoin de jeter un coup d’œil à sa commode, ou sa réserve personnelle de lubrifiant était rangée. « J’ai même… » Akitra fouilla dans sa poche et en sortit une poignée de pièces d’argent. « Onze laenes. T’en dis quoi ? » C’était à peine assez pour payer les ingrédients, sans compter les quatre heures de travail pour faire le bordel, mais Jak n’était pas franchement d’humeur à discuter.

Il avança vers la commode et ouvrit le tiroir du haut, le bois sec grinça d’un son aigu.

« Tu sais, une bougie peut arranger ça. » Fit Akitra, sa voix douce, veloutée soudainement beaucoup trop proche, son souffle chatouillant l’oreille de Jak. « Frotte juste un peu de cire sur le bois. » La main tremblante, Jak sortit une petite fiole de lubrifiant et ferma le tiroir avec un autre grincement. Akitra recula alors qu’il se retournait, un sourire joueur sur ses lèvres de faerie.

« Merci pour le conseil, » dit Jak, sa voix semblait un peu essoufflée. Il tendit la fiole. « Tiens, tu peux juste l’avoir, pas besoin de me payer. »

« C’est tellement généreux », murmura Akitra, faisant un pas en avant. Jak recula, se plaquant contre la commode, et s’aperçut qu’il ne pouvait respirer. Il était piégé. « Ca ne me dérange pas de payer, de toute façon. En fait, j’insiste. » Fit le faerie, et il tendit la main, pressant les laenes dans la paume de Jak.

Ce dernier haleta, son corps entier se tendant lorsque la peau du faerie toucha la sienne. Rien de ce qu’il avait entendu sur les Ainmhain Sidhes pouvait ne serait-ce que s’approcher de ce qu’il ressentait à l’instant, une excitation intense parcourant ses veines. Sa peau picotait, ses tétons étaient douloureux, et son pantalon devenait douloureusement serré tandis que sa queue se gorgeait de sang.

« Tu te sens bien ? » Demanda Akitra avec un sourire en coin. « T’as l’ai un peu fiévreux. » Il pressa le dos de sa main contre le front de Jak et ce dernier laissa échapper un cri étouffé. « Peut-être devrais-tu t’allonger… »

« Ca suffit Akitra. »Fit soudainement Maika, sa voix glacée s’élevant à travers la pièce.

« T’occupe pas de mes affaires Maika, et je ferais pareil avec les tiennes » répondit-il. « Ou alors tu veux que le doc du campus apprenne que tu recommence à te couper ? » Les épaules de Maika se crispèrent et il saisit les pans de sa chemise, les serrant contre son torse. Ses scintillants yeux vert d’eau glissèrent sur Jak, le fixant un instant, froidement, sans la moindre émotion, et il détourna le regard. « C’est bien ce que je me disais. » Akitra se retourna vers Jak, ses yeux violets s’étaient assombris et il le fixait d’un air affamé, son si beau visage soudainement effrayant.

« Jt’en prie… » Chuchota faiblement Jak, et Akitra sourit.

« Ne t’en fais pas petit mage, je vais bien prendre soin de toi. » Murmura-il, passant ses doigts sur la joue du jeune homme. Jak frissonna, il pouvait sentir ses couilles désormais lourdes et pleines peser dans son pantalon. « Tu penses avoir droit d’utiliser mon glamour pour tes propres bénéfices, tu penses pouvoir m’acheter avec une fiole de lubrifiant, tu te crois tellement spécial… »

Akitra le saisit par le col de son t-shirt et le décolla de la commode, son autre main attrapant Jak par l’arrière de sa nuque, le serrant contre le corps long et svelte du faerie. Jak poussa un cri lorsqu’il vint… Non, non il n’était pas venu. Cet instant intense se prolongea, froid et tremblant au fond de sa gorge, le brûlant de l’intérieur comme s’il avait été en combustion, sa queue le faisant souffrir.

« Sens la luxure Mage, » Chuchota Akitra dans son oreille. « Sens la magie brûler sous ta peau, de déchirant de l’intérieur, consumant ta volonté, et maintenant dis moi qui a le pouvoir ici. »

Jak le fixa, la bouche entre-ouverte, son souffle se transformant en halètements. Sa vision se faisait trouble et sombre, tandis qu’il commençait à perdre connaissance. Arrête, je t’en prie, supplia-il, mais sa voix était gelée, son corps entier ne répondait plus. Baissant les yeux vers lui, Akitra sourit, et soudain un rougeoiement de mauve et de lavande apparut derrière lui, brillant au dessus de ses épaules et à travers ses cheveux.

Des ailes. Sculptées de lumière, enflammées et miroitantes, leur extrémité au dessus de la tête d’Akitra, pourpres, lavandes, noires et argentées, aussi délicates que du givre sur une vitre. Jak n’avait jamais rien vu d’aussi beau.

«C’est assez ! »

Jak haleta lorsque le toucher d’Akitra disparut. Sa tête tournait, et il tomba en arrière, sur le cadre du lit, ses genoux cédèrent et il s’écroula sur le plancher. Respirant difficilement, son corps entier le faisant souffrir, il regarda Maika bousculer Akitra et le pousser vers la porte. Akitra serra les dents et ses poings, ses ailes si brillantes se déchiquetaient, comme des éclats de verre brisé, leur couleur s’assombrissant vers un pourpre royal et beaucoup de noir, avec des bandes d’un rouge sombre qui  les striait comme des giclées de sang.

Maika le fixait, sa chemise ouverte sur son torse, exposant les plaies et les cicatrices.

« Sors de ma chambre », dit-il entre ses dents.

« Ou tu vas faire quoi ? » répondit Akitra avec dédain. « Vas y petit prince, fais moi voir tes ailes. »

Le visage de Maika se tordit entre rage et peine, et il se jeta sur Akitra, plaquant le plus grand des deux faeries contre le mur. Les ailes de ce dernier, seulement composées de lumière, parurent disparaitre dans la pierre et la peinture passée.

Akitra éclata de rire.

« Tu te bats comme un humain. Tu ressembles à un humain. Tu sens même comme un humain. Je parie que tu baises comme l’un d’entre eux, fourrant ta queue dans n’importe quoi tant que c’est assez profond. Ou alors tu préfères dans l’autre sens ? C’est pour ça que tu veux que je m’en aille ? Pour que tu puisses te pencher et laisser le mage te prendre ? »

Maika frappa, donnant un coup de poing dans le visage d’Akitra et heurtant l’arrière de son crâne contre le mur. Akitra n’émit pas une plainte, se contentant de fixer Maika à travers ses yeux plissés tandis que du sang coulait de sa narine. Maika le frappa encore, faisant éclater sa lèvre et un peu plus de sang coula sur son torse.

« Pathétique. » Lâcha Akitra, articulant difficilement comme son visage gonflait sous les coups. Il jeta un coup d’œil à Jak, toujours étalé au sol, son expression pleine de mépris. « Ne crois pas que ce soit fini. » dit-il avant de sourire, bien que ça aurait du le faire souffrir comme jamais. « Merci pour le lubrifiant ».  Il ouvrit la porte et sortit, ses ailes disparaissant comme de la fumée dans le vent. Maika claqua la porte derrière lui.

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Broken Wings, de Katica Locke. New! - Communauté : Communauté gay
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