Bonsoir!
Comme murmuré depuis quelques temps sur les pages des Pensées d'Absynthe, j'entame la traduction de Broken Wings, fiction au succès ENORME sur fictionpress.
1628 commentaires! Dont un de moi en un anglais tremblotant.
Pour celles qui connaissent la différence entre fictionpress et fanfiction, 1630 commentaires, pour une fic sur fictionpress, c'est limite LA fic du site. Autant sur ff.net on trouve quelques centaines de fics à 2000 commentaires, autant sur fictionpress même les fics les meilleures passent rarement la barre des cinq cent.
Alors non, pas de grande littérature, ni de romance torturée {quoi que...} dans cette histoire. Ici c'est chaud, c'est fantasy, c'est terriiiiblement gay. Et on adore. Du moins MOI j'adore. Je l'ai lue quatre fois, j'ai aimé à chaque fois. Après je me dis, peut-être que c'est le fait de ne pas avoir tout compris qui m'a fait aimer à ce point, vu que ce que je ne pigeais pas, je le remplaçais par ce que j'avais envie de lire. Bref.
Pas pour ce chapitre mais à partir du troisième -que j'ai déjà traduit, soit dit en passant- ça va virer... vulgaire je dirais. Comment expliquer? Cock=queue en anglais. Sauf que "cock" est vachement plus entré dans les moeurs que "queue" en france. Ici on a Queue, bite, zizi. Autant dire qu'on a absolument pas envie d'écrire l'un des trois. Voilà, donc il y aura des "queues" des "couilles" aussi, parce qu'il est écrit "balls" qu'on peut traduire par testicules, mais autant faire une leçon d'anatomie, ou encore valseuses, mais c'est antisexe, et PIRE les roubignoles... QUI est le con à avoir inventé ça? Et puis littéralement "boules" ça fait très ado de quatorze ans.
Voilà. Je m'arrête là.
C'est une fiction à 79 chapitres absolument géniaux qu'on ne voit pas passer.
Avant d'entrer dans le vif du sujet, merci à celles qui ont déjà cliqué sur Akayume ou un truc dans le même genre, bref le nouveau lien à droite. Pour celles qui ne l'ont pas encore fait, cliquez, et votez pour moi, ça me ferait franchement plaisir, et c'est juste deux clics, qui vous offrent même le droit de survoler des centaines de sites et forums rpg, oui surtout RPG, vous avez raisons les filles du chat.. Désolée =S.
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Pendant qu'on y est, voici la page de Katica Locke
Voilà!
Il se peut que ce chapitre ne reste pas publié longtemps ici, étant une bille en anglais, j'ai l'autorisation de traduire l'histoire, mais aucune idée d'OU. Ici? Sur son compte? Sur mon compte fictionpress? Bref. Bonheur ^^. Le dialogue, c'est la vie qu'ils disent.
A présent, le chapitre!
Titre: Broken Wings
Auteur: Katica Locke
Traductrice: Absynthe
Etat: Terminée, 79 chapitres.
Résumé: Jakil LeMae arrive à l'université d'Alyrrawood, la prestigieuse école pour mages, créatures garous, vampires et faeries. Fantasy homoérotique.
Chapitre un : Démarré le 27/11/10 à 23h07. Fini à 00h54
Froid et moite, le brouillard entourait Jak alors qu’il se tenait au niveau du bastingage, ses mains agrippant l’acier rouillé tandis qu’il prenait de longues et lentes inspirations, combattant l’envie de vomir à nouveau. Il avait déjà dégobillé six fois depuis leur départ du port de la ville de Braevern Ry Maas quatre heures plus tôt.
Ce n’était pas surprenant –il était un mage de Terre après tout- mais c’était ennuyeux et désagréable. Au moins il n’était pas le seul.
Il recula lorsqu’un jeune homme aux cheveux rouge vif se rua sur la balustrade pour rendre son déjeuner aux eaux sombres et tourbillonnantes. Jak eut un haut le cœur et s’éloigna, allant presque jusqu’à une coursive réservée au personnel de bord.
« Encore combien de temps ? » Demanda Jak.
« Nous approchons des quais à présent, monsieur » répondit l’homme alors qu’il s’éloignait.
Jak ferma les yeux.
« Merci Maele » soupira il, en se dirigeant vers les escaliers. Le pont inférieur grouillait d’étudiants, la plupart des premières années, comme lui, mais il vit quelques visages qui devaient appartenir aux classes supérieures. Se frayant un passage à travers la foule animée, il passa devant plusieurs Faeries, autant de Sidhes que de Feys. Ils étaient faciles à reconnaitre, avec leurs magnifiques visages inhumains, aux traits fins et aux yeux et cheveux aux couleurs inhabituelles.
Les mages et les hommes garous étaient un peu plus durs à différencier, tous deux basiquement humains. Parfois les garous avaient des cicatrices, des traces de morsures sur leurs mains et bras, mais la plupart étaient bien plus discrètes. Les mages portaient souvent des charmes autour de leur cou ou dans leurs cheveux, faits d’os et de pierres, de bois taillé et de coquillages. Jak avait un pendentif de magnétite taillée autour de son cou, un cadeau de sa mère, sur lequel étaient inscrites des runes de soins et de protection. Il pouvait en sentir le poids glacé contre son torse, et il soupira. L’université d’Alyrrawood était terriblement éloignée des environs de Rosevale.
Jak se dirigea finalement vers l’avant du large et imposant paquebot, et s’immobilisa face au pont de débarquement, observant le quai sombre et humide sortir du brouillard. Les trois courts coups de cor du ferry firent vibrer ses os, mais le brouillard parut absorber le vacarme, les laissant prisonniers d’un cocon de silence. Jak frissonna et resserra sa veste autour de lui.
« Tu te sens mieux ? » Jak lança un regard vers le jeune homme qui avait parlé. Il avait une apparence banale pour un faerie, une peau noire charbonneuse, des cheveux argentés, et des yeux du bleu brillant d’un profond lac glacé. Il sourit avec hésitation. « Je t’ai vu être malade sur le pont supérieur ».
« Ouai, j’aime juste… Pas les bateaux, » répondit Jak, se retournant vers la balustrade. Le quai se rapprochait lentement.
« Moi non plus », dit le faerie, s’appuyant sur le bastingage à ses côtés. « Je m’appelle Izeri Auve, en passant ». Il lui tendit la main.
« Jakil LeMae » répondit Jak en la serrant. « Tu es… Un Fey ? »
Izeri acquiesça.
« Ruith fey en fait, un faerie du temps. »
« Vraiment ? » s’exclama Jak avec un rire. « Y-a-t’il une chance pour que tu fasses quelque chose pour ce brouillard ? »
« Si seulement je le pouvais », répondit Izeri, jetant un regard au rideau blanc. « Mon glamour se manifeste étrangement ces dernières années. C’est pour ça que j’ai attendu avec impatience de commencer la fac. Je suis en météorologie. Et toi ? »
« J’ai pas encore choisi », répondit Jak. « Je pensais à la pré-med, mais j’ai entendu dire que le programme était franchement dur. »
« J’ai un cousin qui s’y est essayé. Il s’est crevé à la tache et a quand même raté son année. » Izeri lui jeta un regard. « Tu es un loup garou hein ?
Jak secoua la tête.
« Mage de Terre »
« Oh. Ca explique tout le passage gerbe » rit Izeri. « Alors d’où vient cette cicatrice ? »
« Le chien de mon oncle » répondit Jak, passant ses doigts d’un geste absent sur le dos de sa main. « Il était entrainé à garder la grange et je me suis trop approché. Je n’avais que huit ans. Ce fut la première fois que ma magie se manifesta : elle enterra le fichu chien vivant sous trois pieds de terre. Le temps qu’ils creusent jusqu’à la bête, elle avait suffoqué. »
« C’est dingue » fit Izeri. «Et t’avais que huit ans ? Mec… J’en avais quatre de plus la première fois que la mienne fit quoi que ce soit. Je… »Il rit à nouveau. « J’ai fait pleuvoir sur la fête kai’lao de ma sœur –c’est une sorte de fête d’anniversaire, sauf que c’en est pas une » Il ricana. « J’étais jaloux qu’elle ait tous les cadeaux. »
Jak pouffa.
« Une fois j’ai… »
« Excusez-moi messieurs » Jak se recula alors qu’un matelot se glissa entre eux et défit les attaches du portillon. Le ferry fut parcouru d’une secousse et tangua légèrement. Jak plaqua une main sur sa bouche et prit plusieurs longues inspirations par le nez, attendant que son ventre décide s’il allait vomir à nouveau ou non. Le matelot s’élança du portillon et sauta les trois pieds l’éloignant du quai, fixant ensuite les lignes de sécurité, et faisant glisser une large planche à travers l’espace vide séparant le quai du bateau.
« Tous à terre ! » il appela, et Jak se précipita en avant, sentant la présence de la foule dans son dos. La passerelle tangua à son passage mais le quai était sûr, même si un peu glissant.
De ses pas courts et pressés, Jak s’éloigna du ferry pour retrouver la bonne, solide, merveilleuse terre, fraiche sous ses paumes alors qu’il les pressait sur l’herbe piétinée. Fermant les yeux il murmura une prière de remerciements et se redressa, frottant ses mains l’une contre l’autre alors qu’il observait les autres étudiants débarquer du bateau. Ils se tenaient là sur le quai, les faeries et peuple garous se séparant naturellement en petits groupes de leur propre genre, parlant et riant tandis qu’ils attendaient que leurs bagages soient extraits des cales. Les mages, suspicieux et solitaires comme la nature les avait faits, attendant à l’écart, s’observant les uns les autres.
Un à un, les malles variées, sacs de voyages, cartons et valises furent déchargés sur le quai, un flot continu d’étudiants circulant devait lui, puis montaient la pente douce et disparaissaient dans le brouillard. Il vit Izeri passer, un sac bombé sur l’épaule en compagnie de deux autres faeries, l’un aussi pâle que le brouillard avec des yeux et des cheveux bleus, l’autre avec une couleur d’un bronze sombre, des yeux ambrés et des cheveux d’un mélange d’orange et or. Izeri lui fit un signe de la main et ils furent partis.
Passant d’un air absent ses doigts sur le pendentif de magnétite suspendu à son cou, Jak quitta à son tour le quai, portant sa valise de cuir –celle de son père-. S’inscrire à l’université d’Alyrrawood avait été SON idée. Jak aurait préféré rester plus près de chez lui –dans la même galaxie au moins- mais son père avait insisté. Alyrrawood était la meilleure université de tout monde connu, et aucun LeMae n’avait jamais obtenu autre chose que le meilleur.
Suivant les autres, Jak gravit la colline, suivant un large chemin de gravier. Le brouillard laissait place aux sombres formes indistinctes de buissons et d’arbres, humides et couverts de rosée glacée tombant des branches basses. Personne ne parlait. Le seul bruit que l’on entendait était le crissement du gravier sous leurs pieds, assourdi par le brouillard épais et impénétrable. Frissonnant légèrement, Jak changea sa lourde valise de main, et souffla sur ses doigts raidis et glacés, avant de les glisser dans sa poche. Maintenant il savait pourquoi le prospectus d’orientation conseillait d’emmener des vêtements chauds.
Après une bonne demi-heure de marche, Jak commençait à se demander s’il ne s’était pas légèrement trompé de chemin à un moment donné. Il fit une pause sous l’envergure des branches d’un grand cèdre et tendit l’oreille pour entendre le bruit des autres étudiants, mais seul le seul son dans la brume était un grondement sourd qu’il connaissait bien. La maison ancestrale des LeMae siégeait depuis cent vingt ans en haut d’une falaise surmontant l’orageux et sauvage Ocean de Caterin. Nulle part dans le manoir on pouvait échapper à ce roulement des vagues s’écrasant sans cesse contre les rochers. Oui, il connaissait très bien ce son. Il était près de la plage, et pas du tout là ou il était censé être.
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