Le Grenat Bleu (Yaoi)

Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 18:31
Cette histoire semble être la chouchoute des lectrices sur mon "ancien nouveau blog". Pour cette raison les maj ne seront pas très rapides à venir, je préfère m'appliquer pour éviter de vous décevoir.




Chapitre 1 : Une couleur mortelle


J'ai toujours détesté le bleu.

C'est étrange. Cette couleur symbolise tout ce que les humains aiment. L'eau, la pureté, l'innocence.

Pourtant, on pollue l'eau, salit la pureté, arrache l'innocence. Quand j'avais huit ans, ma mère et moi avons déménagé pour aller vivre avec son nouveau mari. J'eus une chambre bleue.

Ma mère l'adorait, elle trouvait cette couleur superbe. J'y dormais tous les soirs. Et tous les soirs j'entendais cette même phrase :

« Quelle belle chambre Owen, tu ne trouves pas ? Une si belle couleur. Pour un si bel enfant. Tu es beau Owen tu le sais ? Cela devrait être interdit d'être aussi beau. Tu es un pêché à toi seul Owen. Ce n'est pas bien, tu salis cette chambre. Tu salis ce bleu. Mais moi je suis là. Moi je suis avec toi. Je vais t'aider à faire ce que tu as commencé. Nous allons saccager ensemble cette pureté. Tu es d'accord mon petit Owen ? Ne dis pas non, ta mère serait si malheureuse d'apprendre ce que tu oses montrer à ces murs bleus… ».

 

Je déteste le bleu. Je déteste les paroles qui n'ont pas de sens.

 

Quand j'eus treize ans, ma mère quittât cet homme. J'ai tout oublié de lui jusqu'à son nom.

Mais jamais je n'oublierais ses yeux.

Bleus.

Et cette chambre.

Bleue.

 

 

 

Désormais j'ai dix sept ans. Et ma mère est morte.

 

Elle est morte hier dans un carambolage. Au volant de sa nouvelle voiture que je haïssais. Bleue. Je la vois  encore, monter dans cette voiture, m'envoyer un baiser par la fenêtre avec son petit air sévère, ses longs cheveux d'ébène attachés en chignon stricte sur le haut de sa nuque hâlée. Une superbe espagnole. Elle partait au travail.

C'était un jour comme les autres.

Cela faisait une semaine qu'elle conduisait sa nouvelle voiture. D'occasion bien entendu. Nous ne roulions pas sur l'or. Une semaine et voilà qu'une voiture loin devant dans la file de l'autoroute avait perdu son enjoliveur.

La voiture la suivant avait donné un coup de volant pour l'éviter, avait percuté la rambarde, puis la voiture derrière elle, s'en suivit d'un bon gros accident englobant une vingtaine de voitures.

Je ne l'appris que le soir aux informations. Mon plat de pâtes sur les genoux, ma fourchette à hauteur de la bouche. J'entendais parler de cet accident, et je prenais encore plusieurs bouchées.

Jusqu'à ce que la caméra survole la zone, et que je reconnaisse la couleur de la voiture ainsi que le modèle malgré l'état déplorable du véhicule.

Je me jetais hors de l'appartement, dévalais les huit étages qui me séparaient du sol, -l'ascenseur étant toujours en panne comme dans chaque bloc HLM- et courais comme un dératé en direction de l'hôpital.

 

C'est finalement un ami de la cité que je croisais là qui m'y emmenât sur son vieux scooter trafiqué.

C'est ce même ami qui percuta de plein fouet une espèce de bourgeois anglais pure souche, pur roux, pur ultra pâle, pur ultra moche.

J'atteignais l'accueil...

On me dirigeait vers la morgue.

Je pleurais. Et cet homme revint.

Droit, froid. Insensible à ma peine. « Owen, je suis ton père ».

 

On me l'aurait racontée j'aurais pleuré de rire. Un peu comme Hakim à cet instant. C'était un rire nerveux, déjanté, presque fou.

Je savais qu'il était tout autant peiné par la mort de ma mère que moi. Je savais que son rire n'avait rien à voir avec de la joie.

« Attends vieux, t'as vu ta gueule ?! Tu crois vraiment que t'es le père d'Owen ?! »

Il le détaillait de haut en bas, une moue de dégoût réaliste mais caricaturée sur le visage.

« Sérieux mec, t'as un tronc d'arbre dans le cul, une tête de croque mort et tu sors que t'es le paternel de 'Wen ?!! T'as fumé la tapisserie d'un couloir entier ou quoi ?! Regarde le »

Il passe son bras autour des épaules de mon « père » :

« Ce mec, c'est un Hispanique, pas un Celte. T'enregistres ? Ou alors t'es albinos. C'est ça hein mec t'es albinos ».

Hakim repartit dans une crise de rire hystérique intense, si bien qu'une infirmière vint le chercher pour le faire sortir du bâtiment.

 

La suite se fit comme si j'avais eu un voile d'une femme en deuil sur les yeux. Tout était trouble.

Je me souviens du levé du drap, de mes larmes, de la dépouille...

On ne voyait plus que ses cheveux, mais je reconnaissais la fleur artificielle qu'elle piquait dans son chignon, je me souviens de m'être écroulé sur elle. Les mains dans son sang, le visage sur son corps brisé.

Brisé et glacé.

Toute chaleur avait disparu. Toute sa douceur s'était évanouie. Il ne restait plus rien de ma mère, sinon un cadavre déchiqueté. J'hurlais à la mort. Tout le monde s'agitait autour de moi.

C'en était fini de ma mère. De celle qui m'avait élevé. De celle qui m'avait aimé.

 

 

J'ouvrais les yeux dans une chambre jaune.

Ce n'était pas la mienne.

Une main chaude parcourait mon front, écartant les longues mèches brunes de mes yeux.

« Owen. Enfin tu te réveilles. Je suis désolé, nous sommes partis de ta ville, je suis passé chercher tes affaires chez toi. Nous sommes dans la banlieue d'Oxford à présent. »

« Vous… » 

« Bryan Carlisle, ton père. »

« Ah… » 


 
N'oubliez pas de me donner votre avis! Vous y gagnerez au change.

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 18:36
free music


(C'est la trille du Diable. Avancez jusqu'à environ sept  minutes.  Il y en a 14 en tout, je vous conseille de l'écouter  au moins pour votre culture générale.)
Conseil pour la lecture: Mettez-vous dans un état... Calme. Ultra calme. Zen. Chaud et humide. Ouvrez tous vos sens aux mots du texte, imaginez.



La discussion s'arrêta là. Nous n'avions rien à nous dire et j'étais fiévreux.

 

Plusieurs jours plus tard, Bryan me demanda de me lever, de me doucher et de m'habiller.

Nous  devions aller à l'enterrement de ma mère. Ravalant mes larmes, je mettais alors pour la première fois les pieds hors de la pièce jaune qui s'avérait en fait être la chambre d'amis.

Mes pieds nus entrèrent en contact avec le marbre glacé qui recouvrait le sol du couloir. Et quel couloir ! Je trouvais déjà ma chambre grande –pour une chambre d'amis- mais là…

Je me demandais vraiment où j'étais tombé.

Et surtout pourquoi ce père si riche ne s'était jamais manifesté pendant mon enfance alors que ma mère endurait de longues heures de travail à l'usine pour nous payer de quoi manger.

 

Les murs étaient ornés de tableaux de maîtres, je reconnaissais au loin un Manet, ou Monet, un des deux quoi, de  toute manière je n'ai jamais eu la mémoire des noms.

Toujours est-il que ce tableau était sublime, tout comme les autres accrochés sur la tapisserie brodée de fils  dorés.

C'était kitch, c'était vieillot, mais bon dieu que c'était classe !

 

Tous les trois mètres prenait place un sofa, une table d'appoint nacrée ou un fauteuil recouvert de velours bordeaux aux pieds en pattes de lion. Le genre de meubles parfaitement inutiles et jamais utilisés.

Qui irait s'asseoir en plein milieu d'un couloir ?

J'appréciais tout de même cette décoration intimiste et chaleureuse qui filtrait dans cette maison.

Mon « père » me montrait la porte de la salle de bain d'un geste vague de la main et descendit promptement les marches qui menaient à une salle de séjour qui, du haut des escaliers me paraissait déjà immense.

J'avançais lentement vers la salle d'eau, pressé malgré tout de pouvoir me vider la vessie.

Voilà trois jours que je n'avais rien mangé et  à peine bu pour rester en vie, et  bien que la dose de liquide en moi futminime, une envie pressante me tiraillait le ventre.

 

Je poussais alors la porte de la pièce, et fut happé par une vague de chaleur et d'humidité, gorgée d'effluves parfumées au musc entêtant. Je clignais brièvement des yeux, et m'envolait vers d'autres horizons orientaux l'espace d'un instant.

J'oubliais ma Grande Bretagne pluvieuse pour me trouver sous une tente de caravane bédouine, le soleil filtrant  entre les pans de tissus, le sable tiède me chauffant les pieds, une délicieuse odeur d'encens et de thé flottant dans l'air.

J'étais prêt à me laisser tenter par le harem royal lorsque je fus tiré de mes songes. Ce fut l'entente d'une mélodie  qui m'extirpa de mes pensées et me ramena au réel qui n'en était pas moins paradisiaque.

La pièce, entièrement décorée dans le style gréco-romain, était elle aussi de proportions gigantesques, un grand  bassin de pierres taillées au centre, des douches et baignoires toutes plus belles les unes que les autres le long des murs, des jets de vapeurs sortant du sol, et par-dessus tout, ce parfum d'encens de qualité qui embaumait toute la pièce ainsi que ses occupants mélangé à un autre élément dont je ne saurais donner le nom, mais qui semblait pénétrer dans tous mes membres pour me détendre.

La  mélodie m'enchantait littéralement, moi qui n'avais écouté jusqu'alors que de simples sons modernes comme  le rap, à la rigueur du r'n'b,  étais abasourdi devant une telle merveille provenant d'un seul instrument.

Le son venait du violon d'un jeune homme qui marchait le long du bassin, presque nu.

Simplement vêtu d'une étole beige qui tombait sur ses hanches, il arpentait lentement les rives du bassin, trempant parfois le bout de son pied dans l'eau, avant de reprendre sa marche étrangement calme par rapport à sa musique. Son poignet allait et  venait avec l'archer, semblant n'avoir ni articulation ni os, et lui ni dieu ni maître, si ce n'est la gravité.

Quoi qu'à en voir sa démarche aérienne on aurait pu en douter.

 

Une douce lumière provenant de bougies et de réchauds à encens illuminait sa peau brune, faisant scintiller ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascade le long de son dos. Je m'arrachais à la contemplation de cet être  tout droit sorti d'un conte, ou venu du ciel.

Ni homme,  ni femme, rien que tentation.

 

Mes yeux glissèrent le long de l'eau embrumée, survolant des plateaux de boissons alcoolisées aux couleurs chatoyantes, miroitant au gré des flammes de bougies.

Un kimono de soie jaune pâle était laissé à l'abandon sur la pierre que je devinais tout aussi chaude que celle sous mes pieds.

Et un peu plus loin, je pouvais voi un jeune homme aux cheveux châtain mi-longs tombant dans sa nuque, adossé contre le rebord, me tournant le dos, et la tête rejetée en arrière comme s'il avait été en transe.
Il est vrai que la musique était belle mais tout de même…

 

J'avançais d'un pas vers l'intérieur de la pièce et m'immobilisais à nouveau lorsque je vis sortir de l'eau entre les jambes du châtain, une créature à la peau diaphane, aux cheveux presque blancs qui lui collaient au torse dégoulinant d'eau, un visage d'ange, un air de démon.

Je le regardais,  bouche bée par la sensualité qu'il dégageait, s'installer sur son compagnon, passant ses bras autour de son cou, et nichant sa tête dans son cou en gémissant langoureusement.

Mes yeux  faillirent tomber lorsque je compris l'origine de ces bruits. Je le voyais monter et redescendre lentement sur son vis à vis totalement passif, soufflant un air sans aucun doute brûlant à chaque mouvement.

 

L'air de la pièce me sembla en un instant avoir doublé en chaleur et en humidité. La musique s'était faite entraînante et langoureuse, lascive et douloureuse. Je continuais d'observer ce spectacle féerique malgré moi, et ne réagis pas lorsque les yeux du jeune homme qui se mouvait sensuellement se posèrent sur moi.

 

J'étais là, adossé contre la porte, la bouche étonnement close, ce qui était tout à mon honneur, en train de fixer une créature faite de désir à l'état pur qui couchait avec un autre homme.

Ses yeux ne me quittaient plus et il accélérait le mouvement, arrachant des soupirs de plaisir à son conjoint. La  musique s'était arrêtée, le violoniste entrait paisiblement dans l'eau, lui aussi m'avait vu, et s'approchait du couple avec une lenteur calculée.

Ce fut finalement le jeune blond qui lui tendit la main pour l'approcher, et qui, sans s'arrêter de bouger sur son amant, l'embrassa du bout des lèvres, l'attirant contre lui pour entamer un baiser plus fougueux que le précédent, laissant ses mains parcourir le torse parfaitement brun du nouveau venu.

Le châtain se redressa, emportant avec lui le blond et une nouvelle étreinte entre les trois démons fut entamée.

 

Je me jetais hors de la pièce, claquant la porte sans y faire attention.

 

Bon dieu de merde, mais je suis où là ?!

 

 

**Article plus long que la moyenne, j'espère que ça vous aura plu, bisous!**


Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi) - Communauté : Histoire érotique
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Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 09:57

Nouveau Chapitre du Grenat Bleu. J'espère qu'il vous plaira même si je n'ai pas pu en faire franchement ce que je voulais. Bon de toute manière, si je m'écoutais il n'y aurait que de lonnnngues descriptions de lieu, d'odeurs, d'attitudes etc.


                               _________________________________________
                                                       _________________


Je récapitule.
Ma mère est morte. Mon soit disant père m’a emmené loin de chez moi, dans la banlieue d’Oxford.
Il m’a laissé dans une baraque immense et bourgeoise.
Ok.
Mais en plus, il y a des jeunes… Des hommes.
Pas pudiques du tout.
Des hommes qui se touchent dans la salle de bain. Ok.
C’est peut-être un bâtiment communautaire.
 Mais problème fatidique : Où sont les chiottes ?!
Bordel !!!!!
J'appuie mon front contre l’une des tapisseries, pesant de tout mon poids dessus, avec l’espoir de transpercer le mur et de m’y cacher pour pisser. Mon poing frappe faiblement le papier peint, je tente de me calmer en respirant longuement.
Mais vas-y pour te calmer quand t’as une envie pressante qui te taraude le bas ventre. Je r’ouvre les  yeux brutalement et me recule de quelques pas.
Cette porte n’est pas la bonne, ok. Prenons-en une autre. Je me dirige brusquement vers une seconde  porte et l’ouvre promptement, découvrant un bureau richement décoré ressemblant vaguement à une salle d’étude.
Quelques sofas, des piles de livres, une petite bibliothèque, des papiers, des dessins, non. Je referme la porte et m’attaque à la suivante.
Je l’ouvre tout aussi brutalement, tombant sur une chambre aux allures de suite royale. Pas encore les chiottes.
Et merde.

Va pas y avoir que les gens bourrés qui vont pisser dans les armoires.
Je fusille du regard l’occupant de la pièce, qui me regarde surpris avant de prendre un sourire chaleureux tout à fait factice et de venir à ma rencontre.

Je claque la porte avant qu’il ne l’atteigne, faisant fi des bonnes manières, et m’attaque à la suivante. Encore une chambre.
Putain de bordel de merde.
Oui je suis vulgaire quand je sature, j’ai pas été élevé chez les bourges c’est un fait. J’inspire calmement, jetant un coup d’œil désespéré aux alentours, cherchant des yeux un pot de fleur ou un vase discret. Rien.
Mais meeeeeeerde !
La  porte de la chambre claquée précédemment s’ouvre doucement et une tête jaillit de la pièce. Je me tourne vers elle, l’air furax, détaillant malgré moi son sourire éclatant, son teint pâle et ses cheveux noir de jais.
Ils doivent avoir des actions chez l’Oréal ou un magasin de perruques, c’est pas possible.
Je peux vous aider monsieur ? Me demande-il d’une voix chaude tout en s’avançant pour poser sa main sur mon bras, refermant doucement ses doigts sur ma chair.
Je le fixe hargneux et me dégage de son emprise d’un mouvement sec qu’il observe avec surprise.
Vous avez perdu votre hôte ?  
-Là j’ai surtout perdu les chiottes,
crachais-je sans douceur, ignorant la partie dans mon cerveau qui me mimait une caricature de ma personne soulevant un tapis : –Hôte ? T’es là ?

Le brun me sourit d’un air contrit.
Il y en a dans votre suite normalement. Mais venez, je vais vous diriger vers ceux de la mienne. Vous n’êtes pas vraiment dans la bonne partie de la maison là.
–Ma suite ? Mais de quoi tu parles ?

Sans attendre la réponse je m’avance d’un pas vers lui :
-Bon on s’en bat, montre moi les toilettes je vais faire un malheur là.

Je le sens saisir ma main, et commencer à m’entraîner vers la pièce où je l’ai dérangé quelques instants  plus tôt, je ne réagis pas à son étreinte étrange, je ne suis pas myro au point de le perdre alors qu’il se  trouve à moins d’un mètre de moi, mais bon.
Ce garçon bizarre est tactile. Soit.
Je le suivrais n’ importe où tant que ça mènera à un pissoir.
Mais alors que nous nous apprêtons à franchir le seuil, la porte de la salle de bain s’ouvre pour laisser  sortir les trois démons de tout  à l’heure. Je me fige et les fixe.
Alors je n’avais pas rêvé. Un infime sourire vient fleurir mes lèvres : « Pervers… ».
Le violoniste passe une serviette dans ses cheveux, et demande sans sourire mais avec un visage doux :
-Alors Plume, tu perds tes clients maintenant ?
Les deux autres sourient d’autant plus et me dévisagent, me jugeant du regard sans le montrer ouvertement, je sens bien que quelque chose les surprend chez moi. Mais attendez… Client ?
Entre midi et  dix-neuf heures, la salle d’eau est un quartier privé pour les résidents. Ou hôtes. Me dit le châtain que je peux enfin voir de face, un visage tout aussi… Parfait que les trois autres.
 –Non mais il est pas à moi, je viens de le croiser. Il doit être d’un autre quartier.
Pour sûr que je suis d’un autre quartier connard, même d’une autre région !
Putain, je suis pas un client ou quoi que ce soit, je sors de ma chambre et je voudrais. Juste. Aller. Pisser.
Les sourires présents sur leurs visages se fanent et ils se regardent avec surprise, s’interrogeant du regard. Le dénommé Plume, tu parles d’un nom, n’ayant pas lâché ma main depuis qu’il l’a prise m’entraîne rapidement dans ses appartements, me dirigeant vers une porte tout au fond.
–Voilà, désolé pour le temps d’attente, murmure-il en souriant faiblement, l’air troublé.
Je  fronce les sourcils en l’observant, tentant de comprendre son comportement et m’enferme dans la pièce. Au dehors Plume rejoint les trois autres avec un air catastrophé.
Bordel, mais il est à qui ce con ?! Qui m’a foutu ce barge dans les pattes ?!
–J’en ai aucune  idée
, marmonne le brun au teint hâlé, mais il avait l’air complètement perdu et  choqué le pauvre.
Pour la première fois, le petit  blond prend la parole avec une lueur féline dans le regard :
-Il a tout, sauf le style des demandeurs, sans  vouloir vous vexer. Il fait un peu… Racaille non ?

Les trois autres hochent la tête en guise d’assentiment mais sans surprise. Après tout, il s’agit peut-être  d’un gamin à qui la grand mère a offert un séjour ici.
Des pas dans l’escalier les font sursauter et se retourner vers un Bryan Carlisle légèrement surpris de les trouver en pleine réunion de commères sur le palier.
Qu’est-ce que vous… D’un regard il détaille les trois jeunes hommes en serviette. Vous sortez de la salle de bain ? J’avais pourtant précisé qu’il fallait qu’elle soit vide aujourd’hui à partir de midi et ce jusqu’à quatorze heures ! Où est Owen ?
–Désolé
, murmure le châtain, baissant les yeux vers le sol.
Owen ? demande le blond. Qui est…
-Mon fils ! Si vous écoutiez aux réunions au lieu de planifier votre prochaine orgie entre hôtes ou de vous bécoter vous auriez su que mon FILS, va vivre avec nous désormais
Plume plaque une main sur ses lèvres :
-Meeeeeerde.
Avant de se précipiter dans ses appartements. Les trois autres font rapidement le rapprochement.
Han Bryan pardon ! Quand vous avez dit  « fils »  on imaginait quelque chose de nettement plus gazouillant, babillant etc.
Le grand roux lève les yeux au ciel et commence à faire demi tour avant de lancer :
-Vous lui laissez la salle de bain, et trouvez-lui un costume sombre à mettre, on a un enterrement aujourd’hui. Les vêtements de Raziel lui iront je suppose. On ira lui en acheter d’autres plus tard.





***Alors? Ca vous plait? Vous commencez à saisir un peu le domaine d'activité du père?
Vous avez pour l'instant fait la connaissance de Bryan Carlisle: Le père.
Owen Namara: Le fils.
Raziel: Le violoniste qui marchait sur le bord du bassin. Peau hâlée, cheveux noirs.
Plume: Le jeune homme aux cheveux noirs et au teint pâle qui était dans une des chambres qu'Owen a ouvert.
Reste le blond et le châtain à qui trouver des  prénoms. Personellement je pensais à Ambre et  Indigo. Bon bien sûr si vous avez  mieux je vous vénère d'avance. Enfin, il faut que ça ai un minimum l'air d'un prénom... Rare. Ouai, rare.
Au passage, Ambre existe comme prénom. Pour les filles. Indigo existe chez  les garçons. Et Raziel existe en hébreux.  (je me suis tapé trois sites pour voir si y avait mieux à mon goût) Et Plume? Bah c'est Plume quoi. Ca me plaisait bien xD.
Bisous à toutes!***

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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