Le Grenat Bleu (Yaoi)

Mardi 9 septembre 2 09 /09 /Sep 14:21



Petit conseil, vu le long moment sans MAJ, relisez les premiers chapitres avant de lire celui ci. Je
publierais les cross overs bientôt, vous n'allez pas regretter *sourit bêtement*
En image... heu ben encore un truc qui n'a rien à voir mais c'est encore un passage de Black Snake Moan que j'ai adoré, je trouvais qu'elles étaient trop belles à danser toutes les deux.
Bisous, oubliez pas les commentaires... S'il vous plait... Un chtit effort... Allez  quoi... Comment ça je crains xD?

Chapitre 4 : Raziel



A ces mots Carlisle abandonna les quatre jeunes pour redescendre au rez-de-chaussée régler de la paperasse, non sans oublier de caresser du bout des doigts la hanche du petit blond qui lui renvoya un immense sourire éclatant de blancheur.

A la seconde même où le roux disparut dans les escaliers ce dernier se retourna vers ses collègues et articula silencieusement « Con-nard de mer-de ! ».

De grands sourires compréhensifs s’étalèrent sur les visages devant lui, bien vite effacés par le nouveau problème du jour.

–Son fils ?! S’exclama Indigo, l’air estomaqué. J’ignorais qu’il savait procréer…

-Il est plutôt beau mec je trouve, lança Ambre l’air de rien.

-Pauvre môme, perdre sa mère à son âge, souffla Plume qui était ressorti de ses appartements après s'être heurté à une porte close.

 

-Quand je pense que je vais devoir prêter mes vêtements à ce sale gosse, soupira Raziel l’air blasé, il extirpa une petite boîte de cigarettes étrangement coniques de sa poche,  mais le blond lui attrapa la main avant qu’il n’en porte une à sa bouche.

-C’est interdit dans la maison. Et puis tu as dit que tu allais arrêter… L’opium de la salle d’eau ne t’a pas suffit ?

-Ambre, occupe toi de ta manucure s’il te plait, souffla Raziel d’un ton doux mais ferme. Je fais ce que je veux, et l’idée d’avoir un mini Carlisle dans la maison ne me fait pas franchement plaisir.

Il marqua une pause le temps d’allumer le bout de la tige et ajouta :

-Donc je pense avoir droit de me calmer les nerfs comme je l’entends. Quelque chose à redire ?

 

Plusieurs mètres et deux ou trois cloisons plus loin, Owen reprenait doucement ses esprits.

Tout le stress de son envie pressante était à présent retombé, et le drame qui venait de bousculer sa vie lui revint à l’esprit comme un refrain d’une chanson détestée que l’on souhaiterait oublier. Refrain funèbre, larmes de crocodile.

De grosses perles d’eau salée s’écoulaient sur ses joues sans qu’il puisse les arrêter. Ses mains les effaçaient systématiquement, étalant plus qu’essuyant.

Aucune envie de s’arrêter. Encore moins la possibilité. Owen passa son visage sous l’eau glacée du petit lavabo où reposait une panoplie de maquillage sombre et de bijoux gothiques.

Sans doutes ceux du ridiculement nommé Plume se dit-il.

Relevant les yeux vers la glace il se figea sur ses yeux rougis par ses larmes qui rendaient le vert de ses iris encore plus irréel. Mais pas aussi beaux que ceux de sa mère…

Une nouvelle montée de pleurs semblait prête à jaillir, aussi il se précipita hors des toilettes et chercha la sortie sur le couloir.


S’il y avait du monde autour de lui il ne pleurerait pas. Trop fier, il le savait.

Lorsqu’il y parvint ce fut pour être littéralement harponné de regards tous différents.

Le premier, celui d’Ambre, totalement transparent dans son étude physionomique approfondie  du corps du jeune homme devant lui. 
Venait ensuite celui gêné du châtain aux cheveux mi-longs, Indigo, qui fuyait son regard jusqu’à ses pieds nus sur le sol de marbre.

Puis celui compatissant de Plume, presque peiné pour lui, et enfin celui tout à fait indifférent de Raziel. D’ailleurs tout compte fait il ne le regardait même pas. Plutôt intéressé par la cendre qui se formait au bout de son joint.


Malgré cela, chacun avait pourtant pu admirer la superbe du nouveau venu, y compris Raziel qui avait jeté un coup d'oeil discret sans être vu des autres.


Même peiné, même blessé il demeurait fier, un port de tête digne d’un roi, un regard meurtrier au possible, sans que les larmes qui pointaient au bord de ses paupières puissent entacher une once de sa classe naturelle qui semblait être une aura volatile autour de lui.

-Quoi ?! Vous avez un problème ?! Vous voulez une photo peut-être ? Mon numéro ?!

Ambre réagit au quart de tour et s’avança vers le brun avec un sourire carnassier avant d’être coupé par Raziel qui avait déjà tourné le dos au groupe en recrachant sa fumée:

-Et bien moi je le veux bien ton num…

-Allez amène toi, je vais te donner des vêtements…

-Mais hé !

-Puis tu pourras aller te doucher...

-Mais…

-Tais-toi Ambre, et ensuite vous irez à votre enterrement.

-Mais je…

-Ce n’est vraiment pas le moment de le draguer Ambre.  
La voix du brun aux cheveux longs s’était faite dure. Immédiatement, son sourire disparut, laissant un air coupable sur son visage de poupée, et il baissa les yeux avant de partir vers ses appartements sans plus regarder le nouveau.


Nouveau qui restait planté là encadré par Plume et Indigo, un peu en retrait comme extérieur à la scène, observant Raziel s’éloigner.


Passé quelques secondes ce dernier s’immobilisa dans le couloir et se retourna vers lui :

-Bon tu viens ?

Sans répondre Owen s’avança vers lui et marcha sur ses talons jusque dans sa chambre aux tons rouges, oranges, ocre et jaunes. Le genre de couleurs qui réchauffaient habituellement tout son être mais qui cette fois le laissèrent de marbre. Son cœur semblait rester désormais imperméable aux douceurs extérieures. Un cœur froid. Mort. Bleu.


Le brun le conduisit jusque devant son armoire dans un mot, le visage totalement fermé et Owen ne put s’empêcher de remarquer à quel point toute son attitude était différente de celle qu’il avait lorsqu’il jouait du violon.

« Tu ne m’aimes pas, je ne sais pas pourquoi mais c’est ainsi. Crois moi, je ne t’apprécie pas non plus. »

-Tiens.
L’habitant de la maisonnée lui tendait un costume noir ainsi qu’une chemise et des chaussures de la même couleur, et enfin une ceinture à la boucle argentée. Dolce Gabana. « Rien que  ça… »

Owen leva les yeux vers son ainé et le fixa sans prendre les vêtements. Ils s’étudièrent en silence, Raziel toujours les bras tendus vers l’autre, immobile, calme, irréel. Finalement il s’en saisit, les lui arrachant pratiquement des mains et sans le remercier fit deux pas en arrière.

« Fais un geste de travers, donne moi une seule bonne raison de te rentrer dedans sale con… Allez vas-y. Après ça tu devrais... »

Mais rien, pas un signe. Simplement l’impression d’être jugé de haut, de très haut alors qu’ils  faisaient presque la même taille.

Sans même bouger le brun semblait avoir pris vingt centimètres, ses yeux s’étaient plissés très légèrement, juste assez pour comprendre l’essentiel : « Sale gosse. »

-Jme change où ?

-N’importe où tant que c’est hors de chez moi.

Il y eut une seconde de silence total, puis l’espagnol retira son t-shirt, dévoilant son torse aux yeux du plus vieux.

-Pourquoi ? T’as peur de trop aimer ce que tu vas voir ? 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 20:11
Article assez long.
Les précédents ont été revus et corrigés par Véiane (voir lien colonne de droite) merci à toi =D
Vous aviez vu vous que je mettais deux espaces entre mes mots?
Jpensais que ce bug de doigts était discret  xD
Fin bref, attention il y a différents points de vue dans ce passage, d'ailleurs il en manque un bout, vous l'aurez dans le suivant. C'est la faute à Over-blog, il veut pas plus de 64000 caractères.
C'est con parce que c'était mon préféré. Niark!
Pix: Ambre, alias Deidara, dans l'article qui suite vous aurez une autre photo de lui, faut mixer entre cette image et la suivante  =)
bisous!
Ah Marine, dis-moi ce que tu n'as pas compris, j'explique peut-être (sans doute) mal ^^!



Chapitre 5 : L’enterrement.


Je suis dans la voiture qui nous emmène moi et mon père à l’ent… A « ça ».

Je fais la gueule.

Bien comme il faut, le front appuyé sur la vitre, les lèvres et les poings serrés, les yeux dans le vague, fusillant un point imaginaire.

Non pas uniquement parce que je suis triste.

Ne croyez pas que la m… Que  « ça » me passe au dessus de la tête. Mais pardessus cette épreuve s’y est ajouté la honte que je me suis tapé il y a une heure.

Je ne sais pas pourquoi il faut toujours que je joue au con. C’est une habitude. C’est comme ça…

Chez moi ça passe très bien, personne n’ose jamais me rembarer, tout le monde se vexe, est triste, s’en va ou pleure.

C’est un réflexe irrésistible que je garde. Quelqu’un est gros, je vais l’emmerder sur son physique, quelqu’un est intello, ce sera sur ce qu’il ne sait pas et que moi si alors que j’ai la dégaine d’un cancre. Quelqu’un est gay, je vais le faire chier sur ses penchants.

Je n’arrive jamais à me retenir…

Et là il a fallu que je me la joue, et que je me fasse laminer.

De toute évidence ce mec n’était pas un con…

Je le hais.

J’ai retiré mon t-shirt…

-Pourquoi ? T’as peur de trop aimer ce que tu vas voir ?

Et ai révélé à ses yeux quelque chose dont je suis extrêmement fier. Il y a de quoi.

J’ai travaillé pour. Un torse divin, musclé, bronzé, imberbe… Parfait.

Le genre de torse qui fait s’empourprer toutes les minettes à qui je le montre. Ou au moins déglutir. Mais là rien.

Rien.

Rien, rien, rien de rien.

Pas un mouvement.

Pour un peu je me serais caché derrière un meuble tant son regard sur moi m’a mis à nu.

Rien de pervers, rien d’envieux. Simplement une étude approfondie pour finir par une mimique blasée.

-Je ne sais pas si tu sais où tu te trouves jeune homme, mais tu as du voir les quelques hommes que je  fréquente. Ils sont là parce qu’ils sont beaux. Parfaits. Tu ne vaux rien à côté d’eux.

Et là…

A cette unique pensée je cache mon visage dans ma main, Bryan me demande si je vais bien.

Non je ne vais pas bien, je suis mort de honte.

-D’ailleurs t’as un… là. Il fait une mimique désapprobatrice un brin dégoutée et poursuit. C’est assez laid. Mais bon c’est de ton âge, ça pousse.

Immédiatement j’ouvre de grands yeux choqués, et les baissais sur mon corps à la recherche du traître à ma race. Pour n’y rien trouver.

En me redressant je le vis simplement me faire un clin d’œil du type  « grand frère » avant de sortir de la pièce.

-Putain de merde !

-Qu’est-ce qui t’arrive ?

J’ai même pas réussi à donner envie à un gay. Voilà ce qui m’arrive.

-Rien Bryan… C’est qui ces mecs dans ta maison ?

-Hm… Mes employés.

-De quoi ? De bécotage intensif ?

-On peut dire ça oui.

Il tourna les yeux vers la fenêtre, fuyant mon regard.

-Quoi ?!

-Déboucle ta ceinture et ferme ta veste. On est arrivés.

Vous l’aurez compris je pense, tout ça est secondaire. Le boulot de ces mecs je m’en tape en cet instant.

Je sors de la voiture et me dirige vers la grille de fer forgée. Le cimetière est magnifique. Pour une fois  dans un évènement triste, il fait beau. Un superbe ciel bleu, chose rare dans ce pays.


Changeons de point de vue, histoire que l’auteur puisse m’envoyer des fleurs sans que je passe pour un narcissique fini.


Owen était donc là, costume trois pièces de grande qualité, une gueule conçue pour l’occasion, de grosses cernes sous ses yeux rouges. Pas le genre d’état qui irait à tout le monde. Et pourtant !

Tandis qu’il s’avançait vers la grille, tous ceux qui se trouvaient sur les lieux ne purent empêcher leur esprit de réagir une fraction de seconde. Qu’il était beau ! On ne voyait de son apparence funèbre que  ses yeux verts qui transperçaient tout ce qu’ils effleuraient. Si verts qu’ils semblaient irréels. Loin de  l’émeraude, c’était bien plus vif, vivant, surréel.

Lui avait le regard fixé sur un attroupement devant les grilles. Deux énormes gorilles bloquaient l’entrée, empêchant de passer tout  un groupe de jeunes. Ses amis. D’un geste brusque il écarta les membres de son quartier et se retrouva face aux deux hommes.

-C’est quoi ce bordel ?! C’est l’enterrement de ma mère, vous n’avez pas à refuser l’entrée de ce putain de cimetière ! Bougez de là !

-Laissez-le passer messieurs, intervint une voix froide derrière lui.

-Monsieur Carlisle. L’un des gorilles baissa religieusement la tête avant de s’écarter des portes et d’en ouvrir une lui-même.

Owen sourcilla à peine et tourna le regard vers son « père » qui semblait être à l’origine de ce blocage.

-Bryan ?

-Appelle moi Papa Owen, c’est ce qui je suis non ? Le roux sourit nerveusement et fit un pas dans le cimetière, bien vite intercepté par son fils qui avait bondit en voyant que les gardes ne semblaient pas prêts à laisser passer les autres jeunes tous habillés du mieux qu’ils pouvaient pour l’occasion.

-Bryan putain, vire ces deux connards, pour qui tu te prends ?! Tu devrais même pas être là ! Tu nous as laissés pourrir dans une chienne de cité pendant 17ans ! Les mecs que tu vois là sont mes frères, et la famille de Nora. Toi t’es rien à côté d’eux.

Le regard du roux s’était assombri tout au long de la tirade de sa progéniture.

- Parle-moi sur un autre ton Fils ! Il cracha ce dernier mot comme une insulte. Ces racailles ne sont pas  de notre monde ! Et elles ne sont plus du tiens désormais.

- Ecoute-moi bien, Bryan. T’as aucun droit sur ma vie, par contre moi je peux faire de la tienne un enfer. Le ton du gamin s’était fait menaçant. Et le plus vieux avait l’impression d’être devant la personne qui lui faisait le plus peur en ce bas monde. Une impression de déjà vu. Seulement là il n’avait personne pour le faire bisquer, pour retourner la partie à son avantage.
-Alors maintenant, tu vas faire signe à tes employés de laisser mes amis passer. Capish Papa?

-Allons allons, des menaces ? Le ton devenait mielleux, ironique. Le grand roux se retourna, raide comme un piquet, et fit un mouvement de la main vers ses hommes. Ne me prends pas pour un monstre fiston, mais tes connaissances vont changer désormais.

 

De longues minutes plus tard, le prêtre avait achevé son discours de conneries plus énormes les unes que les autres. Owen avait fini d’insulter mentalement son père.

Un prêtre ? Sa mère avait cessé d’être une fervente catholique depuis qu’elle s’était fait engrosser par Bryan hors mariage.

Et il se tenait là, les yeux rougis, mais pas la moindre trace de larmes à l’horizon, au bord du trou creusé pour la tombe de sa mère. Ses amis passaient, l’enlaçant fiévreusement, les mains tremblantes, murmurant des paroles réconfortantes.

Elle avait été une mère de substitution pour un bon nombre d’entre eux. Avec un sourire il se souvint des fessées qu’elle distribuait à la chaîne après qu’ils aient dévalisé l’épicerie du quartier lorsqu’ils avaient huit ou neuf ans, son chiffon dans les cheveux, ses créoles tintant sous le soleil.

Karim fit son apparition, le serra dans ses bras, murmura « Je me souviendrais toujours de tout ce qu’elle a fait pour moi, toutes les fois où elle est venue me chercher au poste, toutes les gifles méritées qu’elle m’a donné. Putain elle va me manquer mec. »

Ils se séparèrent, et Karim s’avança jusqu’à Bryan, le détailla de haut en bas et cracha à ses pieds.

Le suivant à venir était le chef du quartier.

-Tu seras toujours mon second Owen. Ta place t’attend à mes côtés, j’ai besoin de toi. Tout le quartier a besoin de toi.

-Je crois que mon retour n’est pas prévu pour tout de suite  mec. On verra ça un autre jour.

-Désolé pour ta mère. C’était une meuf  bien. Le genre qui devrait pas partir aussi tôt.

-Personne ne devrait partir aussi tôt man. Enfin...

Owen tourna les yeux vers son père.

-Certaines le devraient en fait.

-Je peux arranger ça tu sais, sourit le chef.

-T’en fais pas je me débrouille, répondit Owen en lui collant une tape amicale dans le dos.

Arrivant devant Carlisle, le jeune homme qui parlait précédemment à son fils sourit sadiquement et imita Karim quelques secondes plus tôt.

D’autres personnes passèrent, notamment les mères des enfants de la cité, toutes en larmes, inondant la veste que Raziel lui avait prêtée.

« Bien fait pour toi… Connard »


Ledit connard venait d’ailleurs d’arriver au cimetière en compagnie d’Ambre, tous deux habillés en noir, le minimum qu’ils puissent faire.

Le blond n’avait pourtant pas pu s’empècher de s’habiller « à son aise » malgré les regards noirs du plus  agé.

-Non Ambre on ne porte pas de corset à un enterrement !

-Et si je prends un des en cuir de Plume ?

-Mais ça reste un corset non ? Tu vas pas y aller habillé comme une… comme un… Comme d’habitude !

-Non mais celui là je peux le mettre par-dessus une chemise ! S’il te plait Raziel !

-Bon sang, fais comme tu veux mais dépêche toi ! Je t’aurais prévenu que c’était pas une bonne idée !

-Je me suis pas encore coiffé !

Et Raziel de l’attraper par ses longs cheveux blonds et de le traîner jusqu’à son coupé sport pour l’y balancer, suivi de ses vêtements.

-Tu t’habilleras en voiture, je suis sûr que tu aimeras l’idée que tout le monde puisse te voir.


Suite dans le chapitre 5 bis 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 20:40




Retour au présent.

-Ambre, tu es ridicule.

-Tu ne veux pas plutôt dire sexy ?

-Sexy pour qui ? Pour un mec en deuil ? Tu n’as donc vraiment pas de cœur ?!

Le blond s’immobilisa devant une vieille tombe décrépie et cessa pour une fois de sourire pour se retourner vers le brun qui l’accompagnait. Les mains sur ses hanches  moulées dans le corset de cuir lacé sur les côtés il cracha, acerbe.

-Ne fais pas comme si tu en avais un toi.

Le brésilien sourit et sortit un nouveau bédo de la boite qu’il avait dans sa poche, chassant ses cheveux de devant son visage.

-Peut-être, mais j’ai le sens des convenances. Maintenant fais ce que tu sais faire, tortille des fesses et trouve Carlisle.

Ambre sourit et claqua une bise sur la joue du plus grand avant de lui lancer  un dernier « Connard ! » et de partir à la recherche de leur patron.

Au loin Raziel aperçut Owen, au milieu de la foule fort nombreuse pour un simple enterrement. Enfin, c’était son avis. Cette femme devait être quelqu’un de bien.

Il se glissa jusqu’au jeune homme, oscillant entre les jeunes venus pour la cérémonie. Il put au passage  admirer leur incapacité à parler correctement. Il sourit, ça lui faisait de drôles de souvenirs.

L’espagnol tenait une femme trop maquillée dans ses bras lorsqu’il l’atteint.

-Bonjour l’état du costume après ça, marmonna-il pour lui-même sans faire paraître son agacement sur son visage.

Il posa sa main sur l’épaule du garçon qui lui tournait le dos et s’approcha de son oreille.

-Où est ton père ?

Sans lâcher la femme Owen tourna les yeux vers lui, puis le reconnaissant fronça les sourcils et agita la tête en direction de l’autre côté de la tombe.

-Merci.

Lorsqu’enfin Raziel parvint au roux, il eut la surprise de voir qu’Ambre l’avait devancé de plusieurs minutes et entretenait une conversation animée avec Bryan qui n’avait pas l’air ravi.

-Mais puisque je te dis qu’il m’a juste dit de te trouver ! J’en sais rien moi de pourquoi on est là ! Ah Raziel ! Dis lui ce qui se passe, moi j’en sais rien et il m’en veut pour ça !


Au loin Owen regardait la discussion entre les trois inconnus sans pouvoir comprendre quoi que ce soit. L’important au final était que ces imbéciles se disputaient devant la boite qui renfermait sa mère. Boite qui était d’ailleurs en train de se faire recouvrir.

Il repoussa délicatement Anissa en lui souriant tendrement et se dirigea vers le petit groupe de perturbateurs, juste à temps pour voir Bryan, l’air nerveux, s’éloigner au pas de course, appeler Ambre d’un ton sec, le même Ambre qui se retourne vers le brun aux cheveux longs l’air presque paniqué. Juste  presque.
Owen arriva près d’eux au moment où Bryan se retourna et fit un signe allant de Raziel à lui, et où le concerné hocha la tête en guise d’assentiment tacite.

-Raziel, s’il te plaît fais quelque chose !

-Ambre calme toi, je t’avais prévenu de ne pas t’habiller comme ça de toute manière. Ne dis pas le contraire.

-Pourquoi tu ne me ramènes pas toi ?

-Parce que je n’ai que deux places dans le coupé.

-Mais Raziel je ne veux pas…

-Je t’ai prévenu. La prochaine fois tu m’écouteras…

-S’il te plait… Ne me laisse pas…

Le petit blond semblait tellement perdu qu’Owen ne pouvait s’empêcher de le contempler avec un pincement au cœur. Il ne savait pas ce qui se passait, ni ce qui allait se passer, mais il avait d’ores et déjà de la peine pour lui.

« Contrairement à ce connard » ajouta-il mentalement en fixant le brun.

-Ambre ! appela une voix autoritaire au loin.

Le blond baissa les yeux et commença à marcher vers la porte du cimetière.

-C’est bon viens là, je peux rien faire pour toi mais… Raziel s’était avancé vers lui et s’affairait à délacer le corset qui moulait étroitement sa taille, la rendant plus fine que celle d’une  femme. Mais je vais faire de mon mieux. Il finit par l’ôter en moins de quelques secondes, puis arracha brutalement le ruban qui retenait les cheveux du blond ensemble, et humidifia le coin de sa chemise de salive avant de la frotter sur les yeux assombris par du fard et du crayon du plus jeune.

-Voilà, je ne peux pas faire plus, t’as pas le temps, voute tes épaules et dépêche toi. Tousse et  mouche-toi le plus possible. Allez courage !

Un dernier regard du gamin vers lui et il se retourna vers Owen, sa voix ayant perdu toute sa chaleur.

-J’espère que tu n’es pas assez con pour répéter à ton… papa ce que tu viens de voir.  Je te ramène quand tout sera fini. Prends ton temps.


***

**

Je me sentais mal. Pas de ce que je venais de voir et ce à quoi je n’avais rien compris… Des derniers jours. De tout.

Alors je ne répondis pas, et l’impression que j’avais eu à la morgue, celle de voir tout de l’extérieur refit son apparition. J’assistais à la fin de l’enterrement, écoutais les lamentations de chacun, les remerciais  sans y prêter plus attention. Je me sentais mal.

Vraiment mal.

La tête me tournait.

Je crois que le connard de service s’en rendit compte parce qu’il vint me prêter son bras pour que je m’y appuie.

Je le fis de mauvaise grâce, et le sentit finalement me prendre totalement dans ses bras pour me traîner jusqu’à la voiture.

Je me souviens qu’on m’installa sur le siège passager, qu’on me mit la ceinture de sécurité tout en me  giflant et m’appelant.

-Owen !

-Owen Carlisle !

-Putain de merde.

Une veste chaude prit place sur mon torse et mes genoux.

La voiture démarra quelques minutes après.

On m’appelait toujours.

-Owen sale con fais ça à quelqu’un d’autre. Pas de malaise dans ma voiture pendant que c’est moi qui suis de garde !

-Owen reste avec moi putain !

De longues phrases en portugais suivirent. Je voyais par intermittences le brun tourner le visage vers moi, l’air inquiet et en colère, conduire d’une main pendant que l’autre tâtait mon front.

Je suivais du regard ses mèches folles dans le vent qu’il avait provoqué en ouvrant les fenètres pour me tenir éveillé.

Je le vis sortir. Disparaître un instant, et être à mes côtés la seconde d’après. Je crois que j’ai glissé de  mon siège jusque dans ses bras.

Après…

Après je crois que je me suis évanouit pour de bon.

 

 Voilà! La suite très vite!
Ah enfin, d'abord  faut que je fasse les Cross overs avec Vévé, que je finisse de publier Pure Vengeance (A LIRE), que  je majifie Shyinn Ta Gueule Etc Etc... Hi Hi....

 

 

 

 

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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