Cock Tales Cocktails

Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 22:34
Alors pour cette histoire que je pensais tout d'abord faire en OS, un petit conseil: Ne vous fiez pas au titre.

C'est une fan fiction (ou pas), et je ne dévoilerais rien des personnages. Je ne vous dirais pas qui vous retrouverez dedans. Vous allez vous débrouiller comme des grandes, et poiroter jusqu'à ce que je daigne le dire hihi!

Quelques explications quand même. Ca part d'un rêve que j'ai fait cette nuit. Un rêve étrange, stupide dans l'ensemble, pas franchement drôle, pas franchement gore non plus. Enfin d'après moi.



______________________________________________________




Saviez vous que les fleurs ont une conscience ?

Si, si ! Une seule pour toutes mais une quand même !
Et en ce petit matin, la conscience florale se trouve dans un minuscule genêt des teinturiers. Elle fait sa ronde en quelques sortes…
Quelques heures chez chaque fleur. De toute manière elle n’a que ça à faire. Donner des conseils par ci, d’autres par là.
Ordonner à certaines fleurs de ne plus pousser ici pour emmerder le cultivateur, conseiller aux pissenlits de squatter les jardins pour casser les pieds des propriétaires. Etcetera, Etcetera.

D’ailleurs la conscience commence à se sentir seule, plantée là en haut d’une petite colline orientée vers l’Est, dos à une immense falaise.
Un coup de pétale à droite, un coup de pétale à gauche, rien. Pas la moindre fleur à part elle.
La poisse…

Etrange d’ailleurs qu’elle ait réussi à pousser ici, puisque apparemment le milieu est hostile à la fertilisation.
Pourtant quelque chose l’a aidée à pousser elle en est certaine. Une matière complète. Quelque chose qui a nourrit la terre en profondeur.
Mais qu’est ce qui peut bien être enterré là ? Un concentré d’engrais ?

Tapote de la racine à droite, tapote de la racine à gauche, moui bof. La terre est bien ferme, elle a été hydratée récemment. Ni trop sèche ni trop humide.
Et à en juger par le nombre de vers et de bestioles en tout genre qui y grouillent, ça doit être sacrément nutritif. Bon, trêve de bavardages, plongeons nous plutôt dans l’observation de cette gouttelette de rosée qui pendouille à ma feuille inférieure.
Qu’elle est jolie, à refléter toutes ces couleurs orangées de l’aube, miroitant doucement avant de s’écraser sur la couche d’humus.


Nous sommes en un matin de Juin. Le soleil n’est levé que depuis quelques minutes.
Ses lueurs dorées commencent à peine à disparaître au profit d’une lumière blanche. La petite portion de nature se rend réelle, le merveilleux de l’aube laisse place à la lumière calme et classique
Une colline recouverte d’herbe. Au sommet de cette colline une toute petite fleur. Pas une marguerite, pas un pissenlit.
Une minuscule fleur orange. De celles qu’on arrache volontiers lorsqu’elle prend place à côté de nos rosiers fétiches.
Une unique fleur qui a poussé ici à cause de la fiole qui s’est brisée au dessus d’elle. Une fiole somme toute toute bête et assez inutile pour cette petite fleur, qui ne manquait que d’un infime élément pour se développer.
Elle aurait pu le trouver autrement. Mais bon, cette fiole au liquide étrange est tombée. Grand bien lui fasse.
Mais même à m’état de graine elle peut se souvenir du visage passablement énervé de son possesseur. Ainsi que celui qui l’accompagnait.
Enfin, lui a même ajouté quelque chose, une série de sons qu’elle ne peut comprendre…
« Encoreheureuxquetul’aiespasclaquéeenpleincimetierreabruitva ! »


Et alors que cette petite fleur s’agace toute seule, quelques mètres plus bas se déroule une tout autre scène…


Hum. Je me sens un peu compressée là.

Minute.

Je me sens ?
Je… ?
Bizarre.
Reprenons depuis le début. J’ai l’impression que mon esprit a du mal à fonctionner. D’ailleurs je ne me souvenais pas qu’il fonctionnait encore. C’est ça l’ennui premier. Arg ça gratouille des neurones là.
Je ne me sens pas bien du tout. Changeons de position tout ira mieux, et retournons dormir. Moi et mes petits neurones frétillants. Soit dit en passant je ne me souvenais pas non plus que les neurones frétillaient…
Allez, un coup d’épaule pour se retourner et ça sera bon. Heum. Temps de réaction de mes muscles, vingt cinq secondes.
Ben oui attends, on est plus que deux là haut, le temps de traverser toute la pièce, de passer entre tous les nouveaux colocs de tirer la bonne ficelle pour faire bouger ta graisse c’est long.
Je te le fais pas dire…
C’est long.
Ah ben apparemment y a un truc qui gêne là.
Un truc qui gêne ? C’est vrai je me sens entravée, compressée.
Bon ouvrons les yeux pour voir de quoi il en retourne.
Hey les deux frimeurs, si vous pouviez vous occuper de mes paupières et des sensations ça serait gentil.
C’est si délicatement demandé ma chère. Un, deux, trois.
Je sens une peau étonnement sèche grincer sur mes yeux, gratter pratiquement toute ma cornée au passage, laisser passer une matière sablonneuse. Sablonneuse ? Nan, terreuse en fait.

Ah la douleuuuuuur.

Hey numéro deux, pitié arrête les sensations, dépêche toi de refermer ça et de mettre en place le nettoyage automatique.
Silence intersidéral.
Les larmes quoi !
Ben en fait on est en rupture de stock… T’es sèche de chez sèche ma belle…

Sèche ? Mais c’est quoi ce bordel ?!
Bougez mes doigts c’est un ordre !

T’as entendu numéro un ? Y en a cinq à activer, ils sont au dessus de son visage, tendus vers le haut, allez remue toi ! Je m’occupe des cinq autres !

Et c’est alors qu’accompagnée de mes deux neurones survivants je commençais à tenter de pousser ce qui dérangeait mon corps.
Gratter, tirer, tasser, écarter de quelques millimètres.
Je n’ai pas besoin de vous dire que je leur était reconnaissante de ne pas me laisser ressentir la douleur que provoquaient ces mouvements à mes muscles, à ma peau et à mes os.



Deux mètres au dessus.
Ca gigote là en bas. Je le sens pas…
Mais alors je le sens pas-du-tout du-tout.
Allez calmons nous, ce ne doit être qu’un gros vers de terre. Heum. Gros, gros le vers quand même… Il faut que je change de sujet vite fait. Vite.
Vite un sujet.
Bon à part ça, que voyons nous dans ce coin ? Des arbres.
Bien, ça occupe, c’est vrai que c’est original des arbres.
Alors qu’ont-ils de particulier ? Ah tiens ils sont grands.
Heum. Très grands ? Oui enfin de toute manière ce sont des arbres.
Et à part ça ?! Ah une source en aval. C’est bien ça une source.
Très pratique.

Deux heures plus tard.

Le soleil commence à être haut dans le ciel, notre petite fleur est toute penchée, la motte de terre qui lui servait de place forte a apparemment bougé d’un poil. J’ai le mal de teeeeeerrreeeeee.
Ho mon dieu, mais y a personne qui aurait idée de pousser dans un angle pareil ! C’est invivable !
Oh ça grouille de partout. Beurk. Beurk. Beurk.
Ca en vient jusqu'à me chatouiller les racines.
Immonde. I-mmonde !

Je tourne rapidement un pétale vers le coin ou la terre s’élève dangereusement. Quelque chose perce enfin la couche d’herbe retournée.
Ha ben tiens des vers. Qu’est-ce que je disais.
Enfin là il y en a cinq.
Cinq sacrément bien alignés.

Hou, et ils ont une sacré gueule ceux là. J’ai l’impression que deux d’entre eux sont en sale état. Eurk. Manque un bout ou quoi ?!
Ils sont quand même étranges ces vers, tout pâles, tout terreux, tout abîmés, certains laissant voir une seconde couche de « peau » ?
Plus rouge, presque noire même.
...
Oh.
Ola.
Olala.
Ils s’élèvent dangereusement là.
Arg ils me font de l’ombre.
Non. Non, non !

NOOOOOOOOOOOOOON !


*Scratch*





***Ps: J'offre une commande d'article à celle  qui aura trouvé de quoi parle exactement cet extrait. Genre vous  me demandez  soit  une  suite, soit  une  pub, soit  un article d'éloges sur  vous (pour  celà il faut  que  je  vous  connaisse  hein), enfin bref, ce  que vous  voulez  dans  la  mesure  du correct ***
Par Absynthe - Publié dans : Cock Tales Cocktails
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Mardi 5 mai 2 05 /05 /Mai 18:40


Ouverture d'une nouvelle rubrique, ici je collerai mes histoires parasites. Celles qui me trottent dans la tête et m'empêchent d'avancer les autres.

Première histoire tirée d'une VDM (voir lien à droite):
Aujourd'hui, je me demande encore quelle était la probabilité pour que mon
patron (qui disait être en voyage d'affaires) et moi (qui avais fait un faux certificat médical), nous nous retrouvions au même concert de rock. Probablement une chance sur un million. Eh oui. VDM



Trois quarts d'heure qu'il tournait en rond. Trois longs quarts d'heure, et les coups d'oeil fréquents qu'il lançait à ses chaussures fraîchement cirées hurlait à qui voulait l'entendre qu'il avait mal aux pieds.
Oh non bien sûr, pas que le sol soit plein d'aspérités, une merveilleuse moquette gris perle -cachant merveilleusement les tâches de café des maladroites mal réveillées- s'étendait à perte de vue.
Simplement que ces chaussures étaient neuves, et que jamais une paire de pompes ne pourrait remplacer ses éternelles baskets noires, larges, diformes, divines et nettement moins laides que ces Bexleys qui lui avaient couté plus de deux cent euros.

Trois quarts d'heures qu'il tournait en rond avec à la main sa feuille d'arrêt maladie -faux, s'il vous plaît!- qui lui donnerait une semaine de vacances extras sous prétexte d'aller se faire opérer -une deuxième fois- de l'apendicite.
Il avait tout prévu pourtant.
La moue douloureuse, l'oeil humide, le pli de la lèvre légèrement relevé pour faire croire qu'il tentait de sourire mais qu'il n'y arrivait pas faute de confort. Tout.
La démarche légèrement voutée, il était arrivé règlé en parfait malade prêt à se faire internet à l'hôpital civil, avait franchi les premiers mètres hors de l'ascenseur, et avait immédiatement senti dans l'air que quelque chose avait changé.
Ce n'était pas son absence qui provoquait ce léger changement presque imperceptible. Non, comme si le plus gros je m'en foutiste de la boîte allait manquer à quelqu'un.
Soit dit en passant, c'était un job en or, en faisant le minimum, on gardait son salaire, son treizième mois, ses congés payés, s'attirait les regards haineux des honnêtes travailleurs, mais pour 1200 euros par mois, rien à faire de sa vie sociale.

Bref, un pied hors de la cage d'ascenseur, l'ambiance globale était infimement différente. Toujours la même odeur de café, les mêmes effluves de fumée sortant de la "boîte" à fumeurs, les mêmes parfums insupportables des femmes, le même déodorant des hommes. Axe, on ne change pas une équipe qui gagne.

Et après trois quarts d'heure à avoir tourné autour des cloisons des petits employés et visité la trentaine de bureaux qui disposaient de pièces à part, il comprit enfin ce qui n'allait pas.
-Josiane! Dis moi, il est passé où le patron?!
Et la ravissante jeune femme -Non, parce que quoi que l'on puisse croire, le prénom est hideux, mais la jeune femme est magnifique. Une sublime plante noire comme le charbon, aux jambes interminables, peu de poitrine, la rendant moins vulgaire que les autres, des cheveux sévèrement attachés, une merveille- de répondre:
-M'enfin Manu! tu savais pas? Il part aujourd'hui en voyage d'affaires. Alors il ne fait que des allers-retours. Je crois même qu'il est parti pour de bon là.

Manu, c'était lui. Emmanuel à la base. Mais de toute évidence tout le monde n'a pas gardé le souvenir du moniteur de ski du collège, celui sur qui toutes les copines ont craqué pendant environ... Une semaine.
"Appellez moi Manu les enfants. Aujourd'hui, on va apprendre le chasse la neige!"
Emmanuel s'en souvenait lui. Et il l'avait détesté de suite. D'abord, sa petite copine l'avait lâché pour aller le coller, et ensuite, c'était sa faute s'il avait découvert son attirance pour certains garçons.

-Manu? Ca va?
Le jeune homme, figé dans son costume noir à chemise argentée qui le faisait crever de chaud semblait prendre racine au beau milieu du couloir.
-Emmanuel, grinça-il en reprenant ses esprits.
C'était malin, toute sa comédie tombait à l'eau, Habituellement, c'était au patron qu'on donnait tous les certifs de maladie, tous les papiers administratifs. Parce qu'il préférait être au courant de tout.
D'après les lèches du bureau, ça donnait un côté convivial au boulot.
"Mon cul ouai." Simplement pour être sur de ne pas se fair b... avoir par ses employés surtout. C'est nettement plus dur de mentir en regardant son patron dans les yeux.
Et Emmanuel s'en faisait un challenge personnel. C'était un petit plus à l'excitation de l'évènement qui se produirait deux jours plus tard.
Le blond passa une main lasse dans ses cheveux gominés au maximum pour éviter les remarques sur leur longueur et fit demi-tour pour aller voir la secrétaire du patron. Mais lorsqu'il l'atteint, ce fut pour tomber en admiration sur une paire de jambes interminables, recouvertes non d'un pantalon de smoking habituel, mais d'un fute de danseurs de tango -toute la différence est dans la coupe, peu le remarquent-, tellement plus sexy et avantageux.
Une seule personne en porte dans la boite.
Le patron.
Et c'était bien lui, accoudé sur le bureau de son assistante qui battait des records de self contrôle à ne pas réagir en le voyant ainsi cambré devant elle, quelques mèches noires de sa queue de cheval extrêmement courte retombant sur ses yeux clairs tandis qu'il lui demandait des informations sur tel ou tel dossier.

Le premier mot que n'importe quelle femme hétéro ou homme bi pense en le rencontrant restera toujours: Canon.
-Tiens donc Duval -il venait sans doute de demander son nom à la secrétaire-, qu'est-ce que vous avez à marcher comme un canard? C'est le prix de vos nouvelles chaussures bas de gamme qui vous fait souffrir?
Le second mot que n'importe quelle femme hétéro ou homme bi pense en le rencontrant restera toujours: Connard.

En l'espace d'une seconde, Emmanuel reprit sa mine souffreteuse, laissant là son boitillement pour une démarche un peu voutée et une main placée sur son ventre en signe de souffrance.
-Non monsieur, simplement mon apendice, d'ailleurs j'ai là mes papiers pour mon congé maladie. Je serais de retour mardi au bureau sans faute.
Son supérieur le dévisagea, comme on regarde un cloporte traîner près de ses chaussures. De haut, avec dégoût.
Bon, il y avait de quoi. Emmanuel pouvait être un très beau jeune homme, mais le costume, les cheveux tirés en arrière et la lumière blafarde des néons ne lui réussissait pas le moins du monde.
Il avait l'air jeune, maladif, ridicule. Les rasage de près ne lui allait pas non plus. On aurait dit un adolescent.
Il saisit d'un geste sec les papiers qu'on lui tendait et les fourra dans sa malette.
-Dans ce cas à Mardi. J'espère que vous rattraperez votre retard très vite.
-Bien sur Mons...
Mais le grand chef était déjà parti.
-Connard de vieux de merde, siffla Emmanuel pour lui même en partant dans l'autre sens, rejoindre l'autre ascenseur, celui qui bloque une fois sur trois. Celui du personnel quoi.
En se contemplant dans le miroir de la boîte de métal grinçant, il retira sa veste, et se retint de secouer ses cheveux. Jouons le jeu jusqu'au bout.
Faudrait pas croiser le vieil abruti de patron de...
Stop.
Emmanuel inspira profondément, et les portes s'ouvrirent. Il sortit et se dirigea vers les lignes de tram.
Son supérieur n'était pas véritablement vieux.
Plus de trente ans oui. Moins de quarante, sans aucun doute.
Le genre d'homme qui éclipserait Brad Clooney Depp en moins d'une seconde tant qu'il n'a pas entre-ouvert les lèvres.
Imbuvable, c'était le mot.

Le blond claqua la porte de son appartement en retenant sa respiration. Resta immobile une seconde, et laissa lentement fleurir un sourire presque hystérique sur ses lèvres pour finir par sauter dans tous les sens, retirant son costume en quelques secondes pour rester en boxer et chaussettes noires, les cheveux défaits,de petits "YES! YES! YESYESYES!" émanants de ses lèvres par intermitence.
Trottinant jusque dans la cuisine, il décrocha de son frigo une place pour un grand festival de rock et autres musiques déviées qui aurait lieu à partir du lendemain.

***

Voilà deux jours que la fête battait son plein, il était une heure du matin, Emmanuel et ses amis étaient totalement déchaînés sur la
musique qui passait.
Le jeune homme était collant de sueur, d'éclaboussures de bière...
...de salive aussi, certains morceaux étant particulièrement langoureux, les couples se formaient un instant, le temps de se toucher, s'apprécier, puis se séparaient, sachant tous deux qu'aucune relation sexuelle ne serait performante avec leur taux d'alcool dans le sang.
A sa gauche, un ami d'enfance et sa petite copine se roulaient dans l'herbe souillée, moitié vêtus, moitié nus, rien d'étonnant, et même bien plus sages que la moyenne.
Le blond en arrêt maladie était torse nu, son t-shirt pendant à sa ceinture de son treillis gris délavé, un chapelet de perles pendant à son cou, accolé à une lame de rasoir. Sur son flanc, un tatouage, une faucheuse, se dressant là, sage, fière, la pointe de sa faux soulignant l'un de ses pectoraux.
La sueur perlait dans ses yeux alors qu'il inspirait l'air vicié, chargé de fumée de cigarettes, de lacrymos, de parfums, de sécretions corporelles. Ouai, fallait le dire. Par moments, ça sentait la pisse.
Quelque blaireau s'étant sans doute lâché dans l'herbe.
Un sourire dément s'étira sur ses lèvres tandis qu'un bras musclé passait par dessus ses épaules venant taquiner son piercing à la lèvre, remit pour l'occasion.
Il tourna son regard vers l'arabe qui venait de l'accoster. Selim. Ou Couscous.Son pote de toujours. Baise, fête, déprime. Toujours là pour faire plaisir.
Un peu trop fin et grand pour être vraiment canon, mais il était carrément charmant, avec une aura de testostérone absolument hallucinante.
Ce dernier lui rendit son sourire. C'était l'un de leurs morceaux préférés.
Bras en l'air ils repartirent dans une danse sans limites, rien de franchement esthétique, juste de l'éclate pûre. Comme tous ceux autour d'eux.
Lorsque le morceau fut finit, Emmanuel avait perdu son t-shirt, gagné une bouteille de vodka à moitié vide, son pantalon s'était étrangement ouvert, et il avait soudainement mal à la joue.
Une période Drum n Bass débuta, calmant les esprits, mettant en transe la foule.
Le genre de danse sur laquelle on fait ce que l'on veux, comater ou sauter dans tous les sens, se la jouer sexy ou carrément intenable.
Le blond but une gorgée de vodka et passa la bouteille à un voisin inconnu, se déhanchant les paupières fermées.
-Hé Man', y a un canon qui te bouffe des yeux depuis tout à l'heure.
-Hm?
-A gauche. Entre le grand avec les écarteurs et la fille aux cheveux violets.
Emmanuel posa le regard sur un jeune homme aux cheveux noirs coupés innégalement, retombant sur le haut de ses pomettes, et de sa nuque. Une chemise noire entièrement ouverte, glissant d'un côté sur son coude, dévoilant toute son épaule et une partie de son dos.
-Ola oui, c'est du haut niveau. Lança le blond à son ami. Si je me fais frapper parce qu'il n'est pas homo, je viens te faire les fesses et t'auras rien à dire capish?
Sans attendre il franchit les quelques mètres qui les séparaient et vint danser à ses côtés, fermant les yeux d'une seconde à l'autre, se laissant porter par la
musique, l'air de rien. Prêt à sortir "Ah tiens, ce coin aussi est sympa pour bouger" avec un air innocent si besoin.
Le brun lui fit un sourire étincellant,et se rapprocha encore un peu, le dominant d'une tête environ.
Il se pencha légèrement vers lui, frôlant ses jambes des siennes sans le toucher franchement, approchant son visage de son cou pour sentir son odeur et souffler doucement sur la peau brûlante du blond, lui arrachant des frissons.
Emmanuel avança une main pour la poser sur le torse imberbe de son nouveau partenaire, mais un flot de bière jaillit de la foule et les aspergea copieusement.
Eclatant de rire, le jeune homme recula d'un pas, passa ses mains sur son visage trempé et repoussa ses cheveux loin en arrière, fermant les paupières une seconde.
Lorsqu'il les r'ouvrit, son compagnon de danse s'était figé, avait cessé de sourire, et le fixait, mi fâché, mi surpris:
-Duval?
-P... Patron?!

A suivre...

ps: Si vous êtes contentes remerciez moi. Si vous êtes pas contentes, prenez vous-en à Chocomenthe ^^.

Par Absynthe - Publié dans : Cock Tales Cocktails - Communauté : Lawful Drug
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Samedi 16 mai 6 16 /05 /Mai 02:27



Coucou!
Mon dieu quel enthousiasme!!! Mes autres fictions sont tellement relous que vous vous ruez sur la nouvelle? xD?



Non je plaisante, je râle un peu mais en vérité ça me fait super plaisir. En général les OS et trucs du même genre c'est jamais lu. Donc bref. Cette histoire comportera boah... Trois. Ptetre quatre chapitres.
Et pas de panique, les autres histoires type nouveau Prof et Grenat Bleu avancent. Promis.

Sinon sinon, si ça vous tente, vous pouvez venir nous rejoindre sur le forum de Quatre Mots (lien à droite, partie forums), y a pas encore énormément de monde, du coup c'est tout convivial et tout, moi j'adore. (Vous y retrouverez notamment, Chocomenthe, célèbre comment... commenteuse? ...tariste? *Bug de trois heures du matin*; Alexx, célèbre auteur de la Malle aux Soupirs. Et pis moi. Célèbre... Moi.  C'est pas rien "Moi" je trouve. ). Forum littéraire, avec duels, joutes, etc. A la base rien n'est yaoi, mais c'est ça qui est bon. Convertir de gentils sujets tout mignons en partie de drague déchaînée etcetera etcetera.

Et l'autre forum (lisez pas si vous avez une bonne opinion de moi), ben en fait c'est un truc RPG (comme elles disent les geeks) avec vampires, elfes et tout au programme. Je m'y suis inscrite, je me suis fait un super perso, mais j'ai tellement pas d'amis et tellement peu de facilité pour les relations sociales que je ... Ben je m'emmerde. xD... Ca m'ennuie d'aller poster un annonce pour role player avec quelqu'un qui a une espèce de mary sue comme personnage, et ça m'ennuie aussi d'aller squatter au milieu de plein de gens... DONC... Lien à droite partie forum. Reversa.

Pour ce chapitre, vous allez me dire "roh, c'est vulgaire". Nan nan, c'est pas vulgaire, c'est naturel. Je vois pas un mec de vingt cinq balais dire flute et zut...  et aussi: Oh tu me cours sur le haricot!
Déjà moi quand je le sors devant les grand parents c'est assez pathétique...
Bref. Bonne lecture. En espérant que ça vous plaise autant que le premier.
(ps: vu qu'il se passe rien, j'ai fait très long, ça compense xD).



Chapitre 2:

J’entrouvre les yeux. Il fait jour.
« Aoutch »
Super jour même. Ma main s’abat sur mes paupières pour les protéger des rayons vicieux du soleil.
A vu d’œil je dirais un peu plus de quatorze heures.
Je me tourne sur le côté, et vois le petit monde se réveiller lentement. Des tentes s’ouvrent, des portières vomissent la fumée des aquariums matinaux. Des gens rient, d’autres râlent. La plus part sont encore imbibés et se traînent entre tentes et voitures pour rejoindre le pré des concerts, bol de corn flakes et bouteille de bière sous le bras.
Au loin la musique a reprit. Une nausée me traverse. Rien de bien important, mais une petite gueule de bois en perspective. Et contre ça, un seul remède: la picole.
Je m’agite et cherche des yeux une bouteille. La taule sous mon dos se creuse sous mon poids.
Minute.

La taule?
Je retombe sur le dos, ignorant le « Bong » sonore et frotte mes yeux de mes mains poisseuses.
Mon dieu j’ai la tête dans le cul…
Et j’ai chaud. Putain ouai j’ai chaud, je sens mes jambes trempées de sueur coller à un tissu synthétique extrêmement désagréable au toucher.

R’ouvrant un œil, je remarque que je suis dans mon sac de couchage. Good. Wonderful. Ca change des réveils au pied d’un arbre sur lequel tout le monde a sans doute pissé.
Un mouvement se fait sur ma droite, et une haleine chaude de vieil alcool m’atteint.
Je tourne le regard dans la direction pour tomber sur le visage de Selim endormi dans son sac de couchage lui aussi, une bouteille étroitement serrée contre sa poitrine.

Sur son front s’étendent les lettres tremblotantes « S-U-K-E-R », entre ses yeux un C est ajouté avec une flèche pointant le milieu du mot.
Reconnaissant mon écriture je prends note mentalement que bourré je ne sais pas écrire correctement.

Je me remets sur le côté, face à lui, et tends les doigts vers le goulot. Les ayant enroulés autour je tire doucement dessus, mais les doigts du brun se resserrent.
Poivrot .
Mes sourcils se froncent.
Je t’aime bien Couscous, mais là tu me gonfles.
Je tire un peu plus sur la bouteille qui laisse apparaître le début d’une étiquette imitation Absolut.

Vodka.
Je veux!

De ma seconde main je commence à décoller un à un ses doigts serrés autour de mon petit déjeuner. Mais alors que j’arrive au dernier, un grognement se fait entendre et il remue, reprenant sa prise de base.
Bon ça suffit.
Je lui colle une main dans la tronche sans le moindre remords, et pousse dessus pour l’écarter, tandis que de l’autre je tire de toutes mes forces de fêtard pas réveillé.
Ses paupières s’ouvrent soudainement, et il me fixe à travers mes doigts d’un air brumeux, lâchant la bouteille d’un coup et partant en arrière dans la seconde.

Le silence se fait et sans nous quitter du regard, je le vois glisser, glisser, glisser, et disparaître dans un « SWIIIP », bruissement de la matière synthétique de son sac de couchage sur la taule sur laquelle nous étions allongés.
Il est tombé.
Oui mais de quoi?
-Putain Emmaaaaaa!
De haut de toute évidence.

Emma c’est moi. J’aimais pas Manu, donc il a pris « Emma » et allez savoir pourquoi, je ne pouvais pas râler.
D’un geste un peu plus vif que les précédent je m’assois sur la surface que je commence à identifier. Du coin de l’œil je vois Selim se redresser du sol en prenant appuis sur un jerrican -vide- que nous avions rempli de bière avant de partir. Toujours dans son sac, je le regarde osciller dangereusement en essayant d’en sortir.

Il y arrive enfin et s’apprête à me râler dessus lorsqu’il s’aperçoit qu’il est tombé du toit de la vieille R5 rouge de P-O.
P-O c’est Pierre-Olivier. Ses parents avaient envie de le boycotter dès sa naissance. C’est comme ça.
Je me redresse sur les coudes et lui fait un sourire ravageur avant de boire une goulée d’alcool.
Je grimace.

Je sais pas qui est le con qui a eu l’idée de couper de la vodka avec de l’Ice Tea, mais ce mec doit pas être aidé dans la vie.

Un coup d’œil à Selim m’indique qu’il ne craque pas sur ma pose ultra séductrice.
Enfin ça c’est le sac de couchage.
D’ailleurs qui pourrait avoir la classe dans un sac de couchage franchement?
A part nous transformer en une espèce de chenille aliénée et maladroite, ça sert pas à grand-chose…
Je lui fais un sourire contrit.

-Désolé pour la… Chute. J’avais pas callé qu’on était si haut.
-Y a rien Maa’.
Sa voix est rauque et sa bouille de pas réveillé craquante.
S’il n’avait pas mon tag sur le front je le prendrais bien comme petit dèj…
Surtout s’il se met à son tic matinal obligatoire.
Et oui. Yesss. J’adore ce passage.

Il ouvre la portière de la voiture et se penche à l’intérieur -c’est pas haut une R5-:
-Pardon…
Bonk.
-Aie Couscous put…
Bonk.
-Pardonnn.
-Tu fais chier!
Il fait super beau aujourd’hui, je me perds dans la contemplation du ciel bleu avec délice.
Bonk.
-Pardon pardonnn…
-Cous…
-Si tu pouvais…
Bonk.
-Voilà parfait.
-BORDEL!
-Encore un peu…
Bonk.
-Merci!
-Connard!

Un immense sourire s’étend sur ses lèvres lorsqu’il ressort du véhicule avec un jerrican de cinq litres d’eau. Pauvre Baptiste, c’est toujours lui le con qui pionce sur la banquette arrière alors que la flotte est en dessous et comme à chaque fois Selim le vire pour l’atteindre.
Je l’observe se laver tout en achevant de me réveiller, et tend les mains vers le filet d’eau pour m’en asperger le visage et ôter enfin toute cette sueur collée à ma peau.

Je décide de sortir de mon sac de couchage, et de descendre de la voiture. La tâche est ardue. Je gigote dans tous les sens sous l’œil amusé de l’arabe, et finit par honteusement glisser le long du pare-brise pour finir par shooter deux formes allongées sur le capot.

*Zwwwiiiip*
Rembobinons cette scène ridicule.
J’étais là, à me tordre pour sortir de mon sac -maudit soit le con qui en a inventé sans fermeture éclair-, et chaque bond que je faisais me rapprochais un peu plus du pare-brise que je n’avais pas vu depuis mon réveil, mon angle de vue allongé étant quelque peu limité. Selim me regardait me battre avec un sourire goguenard de Celui-Qui-Sait-Ce-Qui-Va-se-Passer. Déjà mais quelle idée de dormir sur un toit de bagnole?! (Basse certes, mais quand même…)

Enfin, finalement, à une allure tellement pitoyable qu‘elle aurait pu être au ralenti, mes jambes ont passé la limite, glissé sur le par brise,  me laissant me vautrer les pieds en premier, à plat ventre, une bouteille de vodka-Ice tea dans une main, l’autre crissant sur la taule puis la vitre, avec la tête bovine du mec surpris et pas tout à fait réactif. Et là, comble de la scène: l’Impact. Minuscule. Ridicule. Un vague « Poc » qui fit choir deux corps au sol.

Je me retrouvais nez à nez avec deux occupants -inconnus- des sièges avant de la voiture, qui émergeaient avec le sourire, et Baptiste passant sa tête entre les deux sièges, tout bonnement mort de rire.

Avec une grâce toute…Lepidoptèrienne, je me tordais pour atterrir sur l’aile droite de la voiture, et me dégageais enfin de mon sac de couchage, l’air tout à fait professionnel, faisant tout pour ne pas voir les deux êtres vivants que j’avais littéralement éjectés de leur couche qui se relevaient en grognant. Je m’apercevais alors qu’il ne me restait que mon boxer gris, et je cherchais des yeux mon pantalon lorsque je tombais en admiration devant une paire de jambes magnifiques.

Tout aussi nues que les miennes d’ailleurs. Masculines, d’après la musculature, finement fuselées, cuisses imberbes, boxer classieux noir, chemise noire entrouverte, abdominaux visibles…
Minute. Je connais ces abdos.

Et je connais ces jambes pour avoir bavé dessus pendant trois ans.
Oh. Pu. Tain.

-Duval.
-Patron.

Je. Viens. De balancer mon patron d’un capot de voiture.

-Vous accumulez.
Je restais figé, c’était énorme comme personne ne peut avoir la classe au réveil à part ce connard.
Nous on s’éveille le teint cireux, avec si possible des trucs dans les yeux, du marqueur sur le front, de la bière collante partout, les cheveux en vrac, et une marque d’une surface quelconque tatouée sur la joue. Pour les plus malchanceux, une main dans la gerbe…

Lui non.
Lui il a les yeux grand ouverts, propres, impeccables, les cheveux en bataille comme vous vous les avez en sortant de chez le coiffeur, il serait d’ailleurs capable de vous sortir un léger « oh qu’est-ce que je suis mal coiffé ce matin bimbadoum. ». Un teint frais et une haleine…

Nan faut pas abuser. Comme tout le monde après avoir fumé, picollé, et mangé des frites et hot dogs, il pue de la gueule. Enfin… J’ai pas vérifié.

-Comment va votre appendice?
-Aussi bien que votre voyage d’affaires je suppose, rétorquais-je acerbe.

Aussitôt, toute la bande était autour de nous, les deux inconnus des sièges avant de la voiture, celui du capot, Selim, P-O et sa nana -sortis de leur tente pour l’occasion-, et Baptiste, toujours de mauvais poil.
-Ah non hein. Vous allez pas recommencer, vous en parlerez après le festival ok?!
-Oui, nous en reparlerons quand vous m’apporterez votre lettre de démission Duval.

Je remarquais ironiquement qu’au moins il avait retenu mon nom. C’était impressionnant venant de lui.
-Ouai, ou alors on en reparlera quand tous vos employés auront eu un petit récapitulatif de votre voyage d’affaires.
-Vous…
-J’ai tous les e-mails. Ainsi que ceux de vos associés.
-Je ne suis pas certain que votre chantage ridicule soit pris au sérieux. Après tout, n’importe qui craquerait en se faisant virer… Personne ne vous croira.
-C’est ce qu’on verra, sifflais-je.
-Bon les gars, on va se calmer, vous avez tous les deux grugé le patron…
-C’est MOI le patron.
-…Vous vous êtes mutuellement grugés, maintenant on va fêter ce superbe festival ok? C’est parti!

Je ne sais toujours pas qui est ce mec, anciennement l’un des occupants du siège passager de la R5, mais je crus le reconnaître comme étant l’un des amis de mon patron.
Oui parce que pendant son discours, j’avais tous les flashs de la soirée de la veille qui me rebondissaient sur la tronche.

Après notre reconnaissance mutuelle, due à ce putain de jet de bière qui m’avait fait tirer mes cheveux en arrière et ainsi rappeler mon massacre à la Gomina, nous avions tous deux littéralement bugué sur le terrain vague qui servait de salle de concert.

J’étais dégoûté. Dé-gou-té. Je n’arrivais pas à aligner deux mots et je n’arrêtais pas de le dévisager la bouche entrouverte, totalement scié de la découverte d’un sex appeal pareil.

Et putain.
Mon patron sexy-connard-coincé était GAY.
Gay, et aimait les concerts, et m’avais dragué MOI.
J’en revenais pas. Lui non plus, mais d’une autre façon.

Il paraissait avoir la gerbe à l’idée d’avoir dragué Duval le branleur, Duval le plouc du boulot, Duval le mec qui craint à mort avec ses cheveux gras de gomina, son teint blafard, et ses jouets mac do sur son bureau.
Bon j’avoue j’aurais fait pareil…

Et tandis que je mourrais de honte et de gêne, lui de colère et d’indignation, un énorme pogo débuta.
Je fut expulsé dans les bras d’un de ses potes, très vite rejoint par Ma bande d’amis, tous tentant de nous faire bouger alors que nous étions figés, un de chaque côté de la bande, nous lançant des regards hésitants.

J’ai dragué mon patron.
J’ai failli embrasser mon patron.
Je fais un pogo avec mon patron.
(J'aurais pu me taper mon patron!!!)

Le comique de la situation me rattrapa, et je décidais de profiter. Après tout, c’était grand, on se perdrait vite fait…
On s’est pas perdus.

Et non. Manque de chance nos amis nous avaient traînés tous les deux à leur suite pendant toute la nuit. Parce qu’ils avaient bien sympathisé.
Je pensais pas que ça irait jusque là. Après tout, ils avaient environ dix ans de plus que nous.
Quand même!
J’essaie de me persuader…

Non faut avouer, ils étaient carrément super cools les vieux. C’était étrange d’ailleurs, la moitié étaient quadragénaires, et absolument pas le genre de fréquentation d’un chef d’entreprise. Du style tatoués, portant boucles et écarteurs, certains aux cheveux longs. Enfin, des vieux ados quoi.
Au final, on a passé une bonne « nuit ». Du genre, mes potes et ses potes super déchaînés, et nous, chacun à une extrémité, à faire la gueule et à boire le plus possible pour oublier.

-Emma tu viens? On va petit déjeuner pendant qu’ils vont à leur bagnole.

Je jette un dernier regard à mon patron, qui m’ignore royalement tandis que son groupe s’éloigne. Je sais maintenant pourquoi je ne l’ai pas reconnu hier.

Il était détendu, et souriant. En plus de ses cheveux détachés et de sa tenue débraillée.
Je me retourne vers Selim, l’air abattu.
-J’aimerai bien rentrer…Je murmure avec un ton enfantin et un  regard d’en dessous. Le même que celui des chiens qui quémandent un bout de viande à table.
-Mais non. Viens, on va profiter des derniers jours, et de toute manière tes arguments sont bétons. Il ne peut pas te virer si tu risques de lui pourrir tout son business. Et au pire, on est amis avec ses amis qui sont cool. Ca peut pas être un connard à ce point.

Les autres ont déjà sortit le petit dej’ et se sont installés autour de la tente de Po et sa copine.

Les voisins d'à côté ont l’air d’avoir perdu leur bout dans l’herbe. C’est dans ces moments là que la vie nous parait tout de suite plus belle. Voir huit débiles à quatre pattes en train de ramasser cailloux, bouts de bois etc dans l’espoir de retrouver leur minuscule barrette…
J’adore.

C’est avec un sourire que je m’installe près des copains. On verra bien ce que l’avenir me réserve…
…C’est particulièrement con comme phrase.


***
-Selim.
-…
-Couscous tu fais quoi?
-Je mange.
-Tu manges quoi?
Le délicieux tunisien assis sur une caisse de bière lève les yeux vers moi; Du moins c’Est-ce que je vois à la lueur des éclairages. La journée a passé. Les amis de mon patron nous ont rejoint. Lui aussi. Mais je fais semblant de ne pas l’avoir remarqué.
Là par exemple je sais qu’il est juste derrière moi parce que comme moi, il a voulu s’écarter du bruit quelques instants. Mais je veux pas qu’il capte que je l’ai capté. Déjà qu’il me pourrit ma soirée parce que j’ose pas prendre les cachets qu’on me tend vu que je sens son regard pointu dans mon dos... ‘Fin bref du coup je m’intéresse à Selim.
Selim qui est en train de faire une connerie qui me fait bien marrer.
-Un sandwich.
Je bois une goulée de bière à la bouteille et reprend.
-Un sandwich à quoi?
-Un jambon beurre. Tu veux la couleur de mon cal’but aussi?
Je passe une main dans mes cheveux et ouvre mon gilet. Il fait super chaud c’est dingue.
-Un sandwich à quoi?
-Un jambon beurre jt’ai dit!
-Beurre et quoi?
-Jambon!
-J’ai pas entendu.
-JAMBON.
-Répète encore une fois.
-Mais va te faire f…
-Allez répète.
-Jam-bon.
-Vas y décompose bien ce mot Couscous.

Il avait l’air complètement décalqué. C’est vrai que lui avait pu toucher aux substances qui traînaient de main en main au milieu de la foule, tandis que moi j’avais toujours ce regard qui me glaçait la nuque dès que l’idée de me mettre un truc autre que du liquide ou des frites en bouche m’effleurait.

-Je vois pas ou est le problème. Un sandwich au jambon c’est juste  du jam…PUTAIN!

Selim a toujours été un musulman de merde.
Mais le porc, non seulement c’est pratique pour faire son chieur à chaque repas, mais en plus c’est pas trop contraignant. Donc il a décidé de se plier à cette loi à la con.

Entre lui et Baptiste le végétarien (encore plus casse couille donc…), on s’amuse bien aux repas de groupe.
Je rattrape le sandwich au vol alors qu’il le lance loin de lui et se met à cracher par terre. J’avoue, j’avais un petit creux.
C’est sadique.

Un sourire de dément calculateur s’étend sur mes lèvres alors que je prends sa place sur les caisses lorsqu’il s’éloigne pour aller pester sur les « putain d’européens qui foutent du porc dans tous leurs plats ».

Mais j’avais oublié le patron, qui est toujours là. Et maintenant carrément face à moi puisque je me suis retourné pour m’asseoir.
Merde.

Qu’il est sexy ce con.
Dans quelques secondes les amis, ma créa’ fétichiste va me forcer à m’extasier sur les jambes du brun devant moi. Tenez vous prêts.

Ses cheveux noirs sont toujours détachés, toujours éparpillés à la sauvage, retombant dans ses yeux et sur sa nuque comme un rideau d’obscurité qui voile un peu plus son regard sombre. Pourtant, à quelques mètres de lui, je vois quand même cet éclat amusé qui vacille dans ses iris. C’est indécent un regard pareil. Première fois que je le vois sourire.
Pas des lèvres. Des yeux.
Entre ses lèvres, une cigarette roulée, juste assez en forme de cône pour maintenir un léger doute.
Mon dieu ses lèvres.
Il esquisse un sourire. Je suppose que c’est mon air bovin baveur qui le fait rire.
N’importe qui serait dans mon état. Chemise ouverte -c’est une habitude chez lui?- jean extra large extra taille basse qui laisse dépasser le ruban élastique de son boxer et apparaître…
Oh mon dieu.
Un début de tatouage.

Machinalement, je porte une main à mes lèvres, pas de bave, pas de miettes. C’est ok.

Je passe rapidement les yeux sur ses jambes, parce que bien qu’elles soient parfaites et délicieuses, tout le monde n’est pas fétichiste, et la créa doit certainement comprendre qu’une paire de cuisses n’est pas forcément érotique pour tout observateur.
Il s’avance vers moi, de sa démarche insolente tant elle est naturellement divine. (Je voulais mettre addictive, mais ça n’a pas l’air d’exister. Faudrait que je refasse un dico…De toute manière vous vous en foutez, il est canon.).

-Alors Duval, je comprends mieux pourquoi vous êtes toujours le dernier à avoir encore des beignets pendant les pauses.
-On se débrouille comme on peut, je marmonne.

Tu veux répondre quoi à une remarque aussi merdique franchement?! Roi des cons!
Je palpe mes poches à la recherche d’une cigarette oubliée. Et finalement, lève les yeux vers lui qui s’est installé près de moi.
Et je les rebaisse.

C’était con comme idée ça. Comme s’il allait me dépanner.
Je soupire et croque dans mon sandwich. Il me tend sa cigarette.

Je vais mourir. Je me sens d’un coup l’âme d’une groupie. Je porte à mes lèvres ce que les siennes ont touché, palpé, effleuré. Le bout est légèrement humide. J’en palpite.

Je lui rend rapidement, faut pas abuser. J’ai une certaine fierté quand même. Et continuons à faire genre que c’est tout  à fait normal. Voilà parfait, la petite main dans les cheveux et on engage:

-Vous m’aviez pas reconnu avant que je touche à mes cheveux?
-Pas plus que vous jusqu’à ce que je cesse de sourire.
-Ca change.
Le brun ne répondit rien, mais me lança un regard appuyé.
Tu l’as dit. Ca change.
-On y retourne? Demandais-je. On est là pour la musique alors autant…
-Ok. Go.

http://www.deezer.com/track/116711
 

(ça c'est accidentellement gotan Project, c'est bien, mais c'est pas du toutça xD)
http://www.youtube.com/watch?v=F6IVcw0Z2qw (c'est presque ça, mais en moins bien =D)
Nous avions communiqué. Je trouvais ça tout bonnement énorme maintenant qu’on était à nouveau au milieu de la foule, qu’il s’était éloigné pour retrouver ses amis et que je profitais d’une musique étrange, du genre Ez3kiel mais sans les voix. Rien que des basses sur lesquelles on ne peut définitivement pas se poser.

Les minutes défilaient, j’appréciais de plus en plus, l’alcool me montait à la tête tout doucement, au niveau où on est encore assez nets pour se rendre compte qu’on ne marche pas droit. Parce qu’après on fait des pires zig zag, et on est persuadés dur comme fer d’être cleans.
J’avais croisé la copine de PO, avec une autre fille. Enfin croisé… Elles m’avaient foncé dedans alors qu’elles se roulaient la pelle du siècle.
Sacré PO.

Et je continuais à danser, moi… et ma bouteille.
Du coin de l’œil je vis un grand blond platine me fixer avec intérêt. Vous connaissez ce genre d’instants. Vous êtes absolument pas intéressé, mais vu que vous avez grillé qu’il vous matait, vous lui jetez un second coup d’œil. Et s’il vous regarde encore vous devenez nerveux. Merde pourquoi je l’ai regardé ce con, maintenant il va croire…
Coup d’œil.
Voilà il croit. Il est sûr d’avoir sa chance. Et merde.

Ce qu’il y a de pire dans ce genre de situation. C’est quand le mec est plus bourré que vous.
Parce que pour les futures avances, lui n’aura plus aucune inhibition, tandis que vous, vous trouverez ça nettement moins drôle, et largement plus osé.
Donc j’étais là, à continuer de me déhancher le moins joliment possible, cramponné à ma bouteille bas de gamme. Et ce con s’avançait. Et moi je reculais.

Et la foule était assez compacte pour le laisser se déplacer grâce à sa grande taille, et pour me bloquer avec mon mètre soixante dix.
Putain de gênes.

Lorsqu’il arriva à moins d’un mètre de moi. Je le fixais, raidi. Ayant l’envie de m’enfoncer dans la personne derrière moi qui me plantait ses coudes dans les côtes, mais ne bougeant pas d’un pouce, ne laissant rien passer de mon mal aise. Après tout. Il suffisait que je le rembarre.
Mais quand même. Je tiens à préciser qu’un gay c’est rare. Et que je tombe toujours sur le seul qui traîne dans le coin. Et c'est chiant de rembarrer les gens. Ca refroidit l'atmosphère.

Il avançait encore, dansant, couvert de sueur, son torse dévoilé par un t-shirt déchiré. Il me fit un sourire, je retins mon envie de fuir.
Il tendit la main vers moi, je levais la mienne pour lui couper la route, et deux bras s’enroulèrent autour de ma taille, me pressant contre un corps brûlant et un torse nu.
Un visage vint se poser sur mon épaule et je vis le blond s’arrêter, rire et se remettre à danser.
Il cherche quoi ce con? Un plan à trois?
Je tournais la tête et ne put que tomber des nues. C’était mon patron. Mon foutu patron se collait contre moi et fusillait ce mec du regard.

Mec qui d’ailleurs n’avait pas du le remarquer, alors que moi j’en tremblais, et qui venait de poser sa main sur ma hanche, à peine au dessus de celle du brun. D’un mouvement brusque je l’ôtais de mon corps et le repoussais.
Vous connaissez l’obstination d’un mec bourré?

Ben en fait, à côté de celle du chef, c’était pas grand-chose au final. Parce que mon sauveur -j’enrage- venait de claquer des doigts devant son visage s’attirant son attention. Et se mit à articuler silencieusement quelque chose que je ne distinguais pas. Mais lorsqu’il eut fini. Le blond s’éloigna, après avoir encore un peu rit, et foncé dans d’autres danseurs.

-Alors Duval, ça se passe bien votre soirée?
J’étais rouge de colère, mais ravalais ma fierté.
-Emmanuel. Je pense qu’on peut passer aux prénoms.
La prise sur mes hanches se resserra un instant, et ses lèvres effleurèrent ma peau alors qu’il répondait.
-Voyons. Ce serait tout à fait déplacé et indécent.
Il fit mine de se détacher de moi. Et je plantais mes ongles dans son avant bras, le forçant à reprendre sa position précédente.
Tu vas voir ce qui est déplacé et indécent. Connard.

A suivre....

=====================
Commentaires:
Fitz: Loool Merci beaucoup!!! Promis, jsuis désolée pour les nouvelles histoires, jsuis trop un auteur indigne xD... Une pro de la torture à distance? Awawawa je vais me tenir à carreau ;)! Je pense que ça a été assez rapide ^^. Prochain article l'Oublié, et ensuite le nouveau prof. bisouss!
Kagura; Heuuu ben merci hein xD Jvais prendre ça pour un compliment ^^'
Nariel: Je suis super contente que ton voyage se soit bien passé ^^! Tu nous a manqué (surtout à Sofyan =P ) Ah et j'ai parlé avec Sorn, ben elle était super triste que tu soit plus passée la lire, alors je lui ai expliqué que t'étais à SF et que t'as un emploi du temps chargé en temps normal, mais que tu me parlais d'elle, donc ça lui a fait plaisir ^^'; Loool mais tu sais, j'arrive à imaginer un yaoi en matant les aristochats donc... xd... Arg galère pour le clavier!! Déjà le clavier allemand est relou à utiliser et par chez moi y en a beaucoup... ^^'... Donc oui, mini fic, et pas de problème pour l'analyse, je comprends tout à fait que tu soit KO, (si j'avais été KO j'aurais écrit deux lignes comme commentaire, pas plus, donc bravo ^^). Pour cet été je sais toujours pas, c'est super brumeux comme avenir xD. Je te dis dès que je suis au courant ^^.
Lydie: Merci pour ton commentaire ^^!! Voici la suite, on peut pas dire qu'elle ai été longue à venir ^^.
Nozomi: Voici la suite, en espérant qu'elle te plaise, bisous!
Miss-mangas: Merciiii! Je comprends tout à fait que ce soit chiant que j'en ai dix en cours. Je te jure que je fais mon maximum pour me calmer mais ça marche jamais xD... bisouss!
Mania: Voici la suite! Pour la fraicheur je suis pas tout à fait certaine que ce soit le must, mais c'est une suite quand même xD... *s'accroche "ne fuis pas lectrice! reste avec moiiii*
Chocomenthe: Non non mais maintenant que ça plait, c'est entièrement mon idée, voyons! xD! Toi t'existe pas c'est fini! Retourne parler SES avec Alex :p! (bisous)
Véiane: Merciii! Rah jsuis contente d'avoir ta bénédiction, tu sais comme ton avis m'importe à mort ^^. M'influence pas trop sinon je vais encore m'étaler sur des conneries xD bisouss!
Chacha: Raconte moi tout, t'avais imaginé ça comment plutot? ^^ bisous!
Merlin: Yeah wonderful! Voici la suite, merci! bisousss!
Ambroisie: Wah, je te raconte pas l'honneur que c'est un commentaire de toi! Merci beaucoup! J'espère ne pas t'avoir trop déçue avec ce chapitre. bisous!
Delphine: A vos ordres! La voici! merci beaucoup pour le commentaire, bisous!
Cindy: Gnéhéhé mais qui a dit que j'étais humaine? =D?
Sadisu: Ouep ^^ VDM j'adore ce site (moins que bashfr, mais quand même). bisous! et merci!
Inrainbowz: Yeah si t'es contente je suis contente ^^!! bisous!
Alexx: merciii darling ^^! Et merci de me supporter même quand je t'embête! bisoussss

Voilà finish, 3h 14 du matin, bonheur xD
Bonne nuit!

Par Absynthe - Publié dans : Cock Tales Cocktails - Communauté : Amours Acidulés
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