Dimanche 5 décembre 7 05 /12 /Déc 09:37

Iclik Inrainbows Iclik

 

 

Aujourd’hui, je me suis fait percer le tragus droit. Ce qui porte à 7 le nombre de barres métalliques qui trouent ma peau. J’adore me faire percer. Je sais, c’est dur. Et je compte me faire tatouer aussi. Pour mes 18 ans. Comment ça « on s’en fout » ?

 

Okay j’arrête. Désolé. Pour en revenir à des choses plus proches de nous, et plus intéressantes, voici le sixième chapitre qui est, à mon grand regret, un peu plus court que les précédents (et surtout LE précédent)(c’est Sinoa qui va être contente…). Ah oui et aussi, parce que je vois que ça en embrouille certaine : je plaide coupable, je me suis fait un gros délire sur les prénoms dans cette fic. Alors oui, le frère s’appelle Tiphaine, oui j’ai déjà connu un type qui s’appelait comme ça, et sa jumelle s’appelle effectivement Maxence qui est le prénom d’une de mes amies, et oui c’est pas clair et on se mélange les pinceaux mais… mais voilà. Vers la fin aussi y’a un délire dans le genre, en pire (il faudra lire ma fic jusqu’à la fin pour le voir ! MOUAHAHAHA ! Oups).

 

Sinon, je ne parlerais pas de l’immense déception qu’a été le visionnage de Harry Potter 7 premier du nom pour une jeune fille qui était surexcitée à l’idée de décoller de son bureau et de ses formules de maths pour aller voir le commencement de la fin de la saga qui a bercé son adolescence. Je me suis fait horriblement chier, et je pèse mes mots. Les boules.

 

Place au chapitre. Enjoy !

 

  

  Enjoying_life____by_BrokenStairway.jpg

  

Image : Enjoying Life…

 

 – BrokenStairway (DA)

 

 

 

                Le coup de foudre existe. Je viens de le voir passer. Dans ma cuisine.

                Après de brèves effusions dans la joie bancale de nos retrouvailles improvisées, j’ai introduit mon frère dans ma modeste habitation, le temps que je ramasse son sac de sport noir qu’il avait lâché en se pendant à mon cou. Je l’ai laissé à peine quelques secondes. Quand j’ai débarqué dans la cuisine, je l’ai vécu en live, le coup de foudre.

                Il y avait mon frère, debout en face du comptoir de la cuisine ; Axel, assis sur un tabouret, accoudé sur ledit comptoir, tourné légèrement vers la porte d’entrée afin de pouvoir apercevoir notre visiteur. Et le contact visuel. Et ils étaient tous les deux en arrêt, donnant à la scène l’aspect suspendu d’un film mis en pause, et ils se dévoraient du regard, incapable de détourner les yeux. J’aurais voulu m’interposer, secouer mon frère de toutes mes forces pour qu’il oublie ce regard et cet instant décisif qui présageait bien des ennuis. Mais je n’ai rien fait d’aussi radical. J’ai juste fait un peu plus de bruit que nécessaire en déposant les affaires de Tiphaine sur le sol, histoire de les sortir de leur bulle. De rompre cet échange. J’avais tellement envie d’étriper Axel que j’ai été un instant déstabilisé par une vague de haine aussi brusque. Je me suis rapidement reprise.

                « Axel, je te présente mon petit frère, Tiphaine. Tiphaine, voici Axel, mon… colocataire. »

J’ai failli dire « squatteur », mais ça aurait été faire preuve de mesquinerie, et de mauvaise foi. Ce qui ne me dérange pas particulièrement, d’ordinaire. Enfin, j’ai fini par me faire à l’idée qu’Axel, d’une manière ou d’une autre, me rendait incroyablement docile. Je n’ai surtout rien pu y faire. C’est aussi pour ça que de soudaines pulsions meurtrières particulièrement sanglantes me prennent régulièrement, ces temps-ci.

                C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés attablés autour de ce comptoir du coin cuisine, qui semble décidément être le lieu le plus intéressant de mon appartement, dans un silence lourd de non-dits et de questions muettes, sous l’éclairage limité de l’ampoule nue pendue au-dessus de nos têtes. Je ne sais pas par où commencer, et le fait que les deux abrutis autour de moi se jettent des regards supposés discrets toutes les trente secondes ne m’aide pas vraiment. Pourquoi faut-il forcément que le premier personnage venu s’amourache aussi sec du vampire ? Si ça c’est pas du cliché… j’en ai marre. Est-ce que ça existe vraiment, les gens destinés l’un à l’autre ? Je trouve ça tellement… gnan gnan. Remarque, techniquement, ça aurait dû être un coup de foudre entre un gars et une fille. Mais on s’en fout de ça. C’est juste pitoyable et chiant. Je gratte une tâche imaginaire sur le plateau de bois, cherchant je ne sais-où, peut-être dans les sillons tracés au couteau dans le meuble en révisant des cours ennuyeux, le courage de briser le silence.

                « Tiph’… tu me dois quelques explications, non ?

                -Toi aussi. »

Du tac au tac. Mon seul et unique petit frère, de quatre ans mon cadet, a une emprise considérable sur moi, bien plus encore que celle dont peut faire preuve Axel. Lui et sa sœur jumelle m’ont toujours menée en bateau, avec leur gueule d’ange et leurs mimiques adorables. D’ailleurs…

                « Tu es venu seul, Tiph’. Pourquoi Maxence n’est pas avec toi ? »

C’est vrai, je ne crois pas me souvenir de les avoir un jour vus séparés. On a d’ailleurs eu des problèmes à une époque de leur enfance, car ils ne voulaient pas se lâcher. Ils se tenaient la main, sans cesse, pour dormir, pour manger – c’est de là que leur vient leur ambidextrie – et ça a duré presque une année entière, à leur entrée au primaire. À voir la tête qu’il fait, lui aussi, il se demande pourquoi sa jumelle n’est pas avec lui. Son visage s’assombrit.

                « Il s’est passé… pas mal de chose, depuis que tu es partie. »

J’accuse le coup. Il l’a dit sans rancœur particulière, mais je sais parfaitement à quoi m’en tenir. Ils m’en ont voulu. Ils en ont été blessés, au moins autant que moi. Il détourne le regard, trouvant lui aussi un quelconque détail intéressant sur ce comptoir. Je cherche vaguement de quoi occupé mes mains – mon esprit – mais rien ne me tombe sous la main. Cette ambiance va finir par me rendre désagréable.

                « Les choses ont pu changer au point que tu voyages sans ta moitié ?

                -Maxence est entré au couvent. Le mois dernier. »

Alors là, j’aurais pu tomber de mon siège tellement son annonce m’a surprise. Je ne savais même pas que ça se faisait encore, que ça existait même. Maxence ? Au couvent ?

                « De quoi ? Mais pourquoi ? Et Raphaëlle et Dylan, ils n’ont rien dit ?

                -Raphaëlle a quitté le pays il y a des années. Elle s’est engagée dans l’armée. Quand à Dylan… il se marie le mois prochain. Avec une canadienne. C’est pour ça que je suis venu, Stef’. Il ne reste… que moi. »

                J’en reviens pas. C’est du délire. Du délire complet. Il me fixe sans ciller, voulant paraître assuré même si ses yeux brillent de larmes mal contenues – ça a toujours été un petit pleurnicheur. Et j’essaie de percer la vérité derrière sa voix atone, ayant vaguement conscience d’Axel dont le regard passe de l’un à l’autre sans rien comprendre, mais n’y prêtant pas la moindre attention.

                « En fait, tu avais raison, Stef’. C’est Helena qui maintenait notre famille unie. Ton départ n’a été que le premier. On n’a pas pu rester ensemble. »

                Ce n’était pas ce que je voulais, avoir raison. Pour moi, il était évident qu’ils resteraient soudés derrière moi en attendant que j’aie grandi et que je revienne, en m’excusant pour ma bêtise.

                Helena était ma mère.

                Elle ne voulait pas que l’on fasse de distinction entre les hommes, elle voulait que l’on aime tout le monde de manière égale. C’est pour ça qu’on ne l’a jamais appelé « Maman », mais Helena, et qu’on n’avait pas le droit de se nommer par nos diminutifs en sa présence, même si nous détestions nos prénoms respectifs. Ma mère était folle. Une vrai dingue. Elle l’a toujours été, d’aussi loin que je me souvienne, et la marijuana augmentait sa folie jour après jour, mais les choses se sont définitivement dégradées un après-midi ensoleillé où mon père est parti. J’avais onze ans, les jumeaux sortaient des jupes de leur mère, et mon père a disparu. Il s’est volatilisé, ne laissant derrière lui qu’un souvenir, un chèque, et une chaise vide autour de la table de la cuisine. Ça a brisé Helena aussi sûrement que ça a détruit mes illusions sur l’amour et la famille. C’est cette année-là que Tiphaine et Maxence sont restés soudés, comme pour lutter contre la solitude qui avait envahi notre maison de Berlin. Ma mère a tenu quatre ans. Quatre ans où son état de santé s’est aggravé au fil des jours.

                La dépression. La certitude que rien n’ira jamais mieux, quoi que l’on fasse.

                Mon frère aîné, Dylan, âgé de huit ans de plus que moi, s’est alors occupé de nous. Moi qui était déjà froide et très peu sociable, je suis devenue hargneuse et réactionnaire, je me suis rebellée contre lui, contre mon autre sœur, Raphaëlle, contre l’école, contre notre vie minable. Et quand, le jour de mes quinze ans, ma mère s’est pendue dans la cabane du jardin, j’ai craqué, et je suis partie. J’ai abandonné mon enfance déçue et mes frères et sœurs, en leur hurlant que sans Helena, notre famille n’existait plus. Et finalement, j’avais raison.

                « Mais comment c’est possible enfin ?

                -Je ne sais pas. On n’a pas pu se l’expliquer. »

Je me prends la tête entre les mains, essayant de remettre de l’ordre dans mes idées. Je m’étais toujours figuré, assez naïvement je le reconnais, que les choses resteraient telles qu’elles l’étaient derrière moi, que rien n’aurait changé à mon retour. Même si je ne comptais pas rentrer chez moi avant des années. Finalement, tout cela n’a rien de vraiment étonnant. Tiphaine reprends la parole.

                « Je n’ai plus eu de nouvelle de Raphaëlle depuis plus d’un an, et Maxence a fait vœu d’isolement. Je doute que Dylan remette un jour les pieds sur ce côté-ci de l’Atlantique. Alors me voilà.

                -Attends… t’es venu comment ?

                -En car. Et en stop. »

Dans cinq secondes, la dispute explose, les coups pleuvent, les assiettes volent, et le sang gicle sur les murs.

                « On continue le scénario de notre nanar en fait. »

La tension re-chute immédiatement. Nous nous tournons d’un même mouvement vers Axel qui a miraculeusement désamorcé le conflit qui s’annonçait (moi hurlant à mon frère qu’il était inconscient, lui répliquant que j’étais une lâche) en rappelant l’absurdité de cette situation. Je me détends imperceptiblement, me rappuie contre le dossier de mon tabouret de bar (que j’ai vraiment récupéré dans un bar d’ailleurs, je ne me souviens plus exactement comment par contre).

                « Je n’aurais jamais cru que tu vivrais avec quelqu’un, Stef’. »

Cette fois, mon petit frère est accusateur. Les sourcils froncés, la moue boudeuse. Ça me fait rire. Je me lève et frictionne ses cheveux tondu.

                « Tu serais pas jaloux quand même.

                -N’importe quoi !

                -Sache que c’est tout récent. À peine un mois. Je l’ai ramassé dans la rue. »

Je jette un regard à Axel, le défiant de me contredire. Il fronce lui aussi les sourcils, froissé dans son orgueil. De vrais gamins ces deux-là.

                « Je l’ai recueilli ici sous la pression d’une fille insupportable que je te présenterais un de ces jours. Alors bon, un de plus, un de moins… »

                Je le regarde bien en face, sans détourner le regard. L’affrontement dure quelques instants où je le vois lutter contre son ressentiment, chercher sur mon visage une preuve de ma sincérité. Ses yeux bleus si semblables à ceux que je croise chaque jour dans le miroir brillent d’espoir, d’appréhension et de chagrin, je vois derrière ses traits plus durs que la dernière fois que je l’ai vu le petit garçon qu’il était il y a longtemps, quand notre famille existait encore. Et puis il finit par capituler. Et à nouveau, il se serre contre moi, entourant mon torse de ses bras maigres. Je lui rends son étreinte.

                « Je suis désolé, Tiph’.

                -Je te pardonne. Tu m’as manqué. »

Je n’ose rien dire. Ce serait admettre que j’ai eu tort, tort de les laisser, tort de détruire ce qu’il restait de notre vie. De toute façon, tout ça ne compte plus.

                « Bienvenue chez moi. »

 

O

 

                Dans mon immeuble de ce quartier un peu – carrément – pourri, il y a toute sorte de gens. On a le sale con raciste et tout ce qu’on veut, dont la femme s’est barrée y’a deux ans avec une patronne de bar, et qui ne décolle plus jamais de sa table basse et de sa bouteille de Ricard. Ah si, il bosse à l’usine de bagnole. Enfin bref.  On a la poufiasse aussi, celle qui se prend pour Kate Moss. Mais bon, comme elle a un QI de moule, elle paie son loyer deux fois trop cher depuis des années, alors on lui dit rien, parce qu’elle nous fait pitié. Après, y’a l’employé de bureau. Il a emménagé quand ils ont retapé (sommairement) l’immeuble. Il y a 19 ans. Dur. Y’a le communiste, là, avec ses pétitions, ses drapeaux de l’armée rouge miniatures et sa touche d’ancien combattant. Un couple de retraité complètement flippant qui ne sortent jamais de chez eux, ainsi qu’une jeune femme qui a toujours l’air de craindre une attaque terroriste. Après, on a une bande de camé, deux trois squatteurs occasionnels, et un adorateur de reggae au dernier étage (le neuvième). Il se roule des joints à longueur de journée en écoutant sa musique de bienheureux, et il fait des petites consultations psychologiques à l’occasion. De toute façon, il a réponse à tout : le shit sauvera ta vie, c’est ça son conseil. Du reste, y’a le concierge et le fils du concierge, qui a deux ans de moins que moi et qui m’aime bien. Toujours est-il que le seul type fréquentable (pour moi) c’est mon dealer préféré du neuvième, Gustav. Et quand je suis allée le voir le lendemain de l’arrivé de Tiphaine, il m’a refilé un matelas supplémentaire contre un paquet de clope et deux rouleaux de papier toilette. Un type formidable.

                En fait, personne ne paye vraiment le droit d’habiter ici. A part la pouffe bien sûr, et l’employé de bureau puisqu’il travaille pour ça. Les autres, c’est en pointillé, quand on a de l’argent en rabe, quand on peut se le permettre, quand mon patron radin me file un peu de liquide pour mes heures supplémentaires. Même le proprio ne l’est pas vraiment en fait, il tient des comptes factices en faisant tourner sa petite boutique de receleur et ça nous arrange bien. De toute façon, personne n’est là pour vérifier. C’est grâce à lui que je ne dors pas dans la rue. Qu’on ne dort pas dans la rue.

                J’ai laissé le clic-clac aux deux adolescents, et ça me fait bien marrer. Je sais bien que je ne devrais pas m’en réjouir, que je devrais tirer la sonnette d’alarme, parce qu’on sait tous comment finissent les romances vampire-humain. Non, pas comme dans Twilight. Moi je vois plutôt le gros drame sentimental, du genre j’éloigne mon frère de Prague pour que lui passe l’envie de devenir un mort ambulant, ou mieux, je tue Axel pendant son sommeil, ou il décide de se barrer en se rendant compte qu’un humain n’a aucun intérêt. Je sais que ça finira mal. Mais ils sont… attendrissant, dans le genre maladroit. Je ne peux pas leur enlever ça. Et puis j’aime bien me foutre d’eux, aussi.

                J’ai inscrit Tiphaine en catastrophe au lycée du coin, celui où j’ai moi-même éprouvé ma vie en solitaire et où j’ai rencontré, oh désespoir, Mandy et son sourire-banane. Par chance, il avait amené de quoi justifier son deuxième degré d’enseignement primaire bouclé de justesse. Pour le reste, nous avons bricolé un peu, et j’ai demandé à Samuel, le pseudo-propriétaire, de se faire passer pour son père. Il est très fort pour ça. C’est passé sans problème, puisqu’il l’avait déjà fait avec moi. Des fois je me dis que lui et Mandy sont sans doute liés d’une manière ou d’une autre. Ils sont caractérisés par la même générosité sans borne, le même besoin encombrant d’aider son prochain. Enfin, je suppose qu’il en faut des comme ça. Même si personnellement, de Mandy, je m’en passerais bien.

                « Axel, faut qu’on parle. »

Tiphaine est en cours, et j’ai profité de mes quelques heures de libres pour réveiller l’adolescent, toujours en train de faire des cauchemars d’une violence malsaine. C’est devenu un peu compliqué de le nourrir maintenant qu’un troisième bras-cassé s’est invité dans notre taudis. En plus y’en a pas un pour rattraper l’autre, je suis obligé de les menacer régulièrement de mort pour ne serait-ce que leur faire faire à manger. De vrais branleurs en somme. Bon, de toute façon, je dois lui parler. Il cligne ses yeux encore ensommeillés, adorable avec les plis du drap imprimé sur sa joue. Oui, bon, ce n’est pas le moment de se laisser attendrir. Je m’assieds en face de lui sur le lit pour pouvoir le regarder dans les yeux, lui faire comprendre que c’est sérieux.

                « Tu es inquiètes pour le scénario de notre film, c’est ça ? La romance gay, ce n’est pas vraiment cliché.

                -Tu dois comprendre que ça m’inquiète, Axel. Tes souvenirs reviennent, n’est-ce pas ? »

Il garde le silence, évite mon regard. Je sais que j’ai raison.

                « Qu’est-ce que tu vois ?

                -Une foule d’inconnus. Et des cadavres. »

Naturellement.

                « Tu sais bien que ça ne va pas durer éternellement. J’aimerais que tu évites autant que possible de faire du mal à mon petit frère.

                -Tu ne t’es pas gêné, toi. »

Un ange passe rapidement. Je le frappe au visage. Un réflexe complètement indépendant de ma volonté, mais que je ne regrette pas pour autant. Je sens ma main chauffer – je n’y suis pas allé de main morte, comme toujours.

                « Je t’emmerde, petit con ! Tu n’en sais rien !

                -Bien sûr que non. Vous ne m’avez rien dit. »

Je sens une pointe de ressentiment. Il est bizarre lui. Pourquoi veut-il savoir les détails de l’éclatement de notre famille ? Je remarque seulement maintenant que, quelque part, il a besoin de moi autrement que pour survivre. Après tout, il peut bien être aussi âgé qu’il le veut, dans sa situation actuelle, ce n’est qu’un enfant. Cette constatation me provoque une joie un peu sadique, une sorte de satisfaction purement égoïste.  

                « Je voudrais juste… Savoir. Comprendre. »

                Alors je lui ai raconté. Je ne suis pas sûr de savoir pourquoi. Mais je lui ai parlé. Longuement. Dans la semi-pénombre de mon petit logement où nous n’ouvrons plus jamais les stores, dans l’intimité rassurante de ces murs sans charme, encouragé par son visage et sa présence apaisante, j’ai raconté notre petit drame ordinaire. En fait, personne n’a jamais été au courant de cette histoire. Jusqu’ici, elle était restée enfermé dans la sphère imparfaite de notre famille, et j’en n’en avais bien sûr pas dit un mot à Mandy. Peut-être que j’aurais pu, pourtant. Ça l’aurait rendue heureuse. Je le ferais, un jour.

                Je ne peux que constater les dégâts qu’a provoqué la proximité d’Axel sur mon caractère. J’ai l’impression désagréable d’avoir été dressée. Domptée. Je sais que c’est également dû au retour inattendu de Tiphaine dans ma vie, mais ça n’aurait pas été aussi radical sans la présence du vampire dans mon appartement. Je n’arrive même plus à m’énerver contre Mandy, qui reste pourtant parfaitement égale à elle-même, elle. Je trouve ça un peu malsain, mais Axel affirme qu’il ne peut rien y faire, et je le crois. Mais là encore, comment savoir si ce n’est pas lui qui veut cela ? Je le déteste vraiment, parfois. Il m’est arrivé de rentrer de la fac et d’avoir envie de l’étrangler en silence en le voyant dormir, étalé sur mon lit. Mais bon, je ne voudrais pas que Tiphaine soit fâché contre moi. Et puis qu’est-ce que je ferais du corps ?

                Je suis trop glauque pour mon propre bien.

 

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : A l'ombre des romances...
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Dimanche 5 décembre 7 05 /12 /Déc 11:39

Mesdemoiselles, je craque un peu et je publie ce chapitre nettement plus tôt que prévu.

 Maintenant je sais pourquoi je fais jamais rien à l'avance: Parce qu'une fois fini, je peux pas le garder pour moi!

En plus, j'ai douze matières en partiel cette semaine, et je commence à peine à réviser. Pour tout vous dire, je viens de découvrir mon cours d'histoire des médias, et j'ai une flemme monstrueuse. Genre j'ai fait des fiches pour... Un chapitre 0/ Sur cinq. Elle est dans la merde ou pas? Sachant qu'en plus, y a la socio aussi à réviser pour demain, et j'étais à aucun cours, et et et... Ok on s'en branle, en tout cas vous, vous vous en foutez, je comprends ^^.

Je me disais que je travaillais mieux dans l'urgence. Ca serait bien que l'urgence me prenne avant neuf heures ce soir...

Bref.

Le chapitre suivant entrera dans le ... VIF du sujet. haha. Bon, par contre, il faudra que vous surviviez à la description des personnages. Parce qu'en fait.. ça va être coloré, et c'est assez troublant. Faut juste pas trop imaginer. C'est mieux.

Voilà, donc je vous souhaite un très bon dimanche à toutes, je sais pas si vous avez remarqué mais j'ai DEJA répondu à tous vos commentaires, je suis très fière. Pensez à cliquer ou recliquer sur le lien Akaiyume à droite, j'aimerai bien être à la première page, si ce n'est à la première place ;).

Bon erog va me rendre complètement chèvre avec les polices, y a rien qui fonctionne je vous le dis, c'est une plateforme de merde. SI je le DIS! ET QUAND ON VA DEMANDER POURQUOI CA DECONNE ON NOUS ENVOIE CHIER!

Une dernière chose, si vous baragouinez un peu d'anglais, vous pouvez aussi aller remercier Katica Locke, lien à droite, pour son travail directement sur son compte ou son site =)

 

christian-poveda-el-salvador-12-fevrier-1980

Chapitre 2 : Commencé le 28/11/10 à 09h03 fini à 12h15

Avec un soupir Jak posa sa valise au sol et jeta un coup d’œil à sa montre. Il était presque dix heures du matin. Son ventre, vide depuis le maigre petit déjeuner pris à Braevern Ry Maas grondait dans le silence.

« Fait chier », murmura-il en reprenant sa valise en main. Il n’avait pas le choix, il fallait qu’il fasse marche arrière avec l’espoir de tomber sur le bon chemin.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? » Jak se retourna, et recula d’un pas alors qu’une immense forme se matérialisait hors du brouillard, toute en jambes et en larges épaules. Il dégoulinait d’eau, ses vêtements dégouttaient sur le chemin, ses longs cheveux blonds lissés en arrière faisaient ressortir son visage, aiguisé, ciselé. Il n’était pas repoussant, mais son expression était si froide, et ses yeux étaient du noir le plus absolu que Jak eut jamais vu.

« Je…Je viens étudier ici » Jak répondit, retrouvant finalement sa voix. « Qui es tu ? »

« Les dortoirs sont du côté Sud. » dit le jeune homme, ignorant sa question. Il partit à grands pas, passant devant Jak qui put sentir l’odeur de la mer sur lui, et disparut dans la brume.

« Attends ! » Appela Jak, se hâtant après lui. Le gravier sous ses chaussures laissa soudainement place à des pavés d’ardoise sombre et lisse. Il se figea, ses cheveux se dressant sur sa nuque alors que quelque chose de gigantesque se trouvait dans le brouillard juste devant lui, visible uniquement par l’ombre qu’elle faisait sur la brume.

Il sursauta lorsque le glas profond d’une lourde cloche retentit, faisant trembler l’air autour de lui.

« C’est la cloche Ithaelique », fit une voix derrière lui. Jak se tourna pour voir un homme plus âgé jaillir du brouillard, avec de courts cheveux bruns, des yeux gris bleus piégés derrière des lunettes à monture argentée, et un visage fin et buriné par le temps. « C’est tout ce qui reste de l’Abbaye construite ici au début du siècle par les moines Ithaeliques. La cathédrale a d’abord été abîmée par un énorme ouragan en 10 126 et pendant que les moines la reconstruisaient, l’armée de la République de l’Est, sur le chemin pour mettre la capitale à sac en ’29 l’a détruite en l’incendiant jusqu’aux fondations.

Il cessa de parler et lança un sourire penaud à Jak en lui tendant la main. « Désolé, je suis Jaemen Dark, professeur d’histoire »

Jak s’empressa de poser sa valise et serra la main de l’homme.

« C’est un plaisir de faire votre connaissance professeur, » dit il. « Je m’appelle Jakil LeMae. »

« LeMae » répéta le professeur Dark. « Un lien avec Cordale LeMae, le fameux archéologue ? »

« Je crois qu’il était le cousin de mon grand père, ou quelque chose dans le même genre » répondit Jak.

« Un homme fascinant », fit le professeur, passant devant Jak et lui faisant signe de le suivre. « Venez, sortons de ce fichu brouillard ». Marchant aux côtés de son ainé, Jak observa l’ombre imposant qui l’avait effrayé plus tôt, ses yeux faisant des allées et venues, tentant de donner un sens à l’imposante bâtisse tandis qu’elle sortait petit à petit de la brume.

« Ca ressemble à une église » murmura Jak. Au dessus de l’entrée en voute siégeait une rosace, une verrière éclairée depuis l’intérieur du bâtiment. L’œuvre colorée, adoucie par le voile de brouillard rendait la scène presque réelle : D’un côté, un magnifique homme au visage souriant monté sur un Gryphillian doré, sa peau brillant avec le même éclat que celle du gryph, ses cheveux teintés du même or sombre que la crinière du gryph. De l’autre, une faerie assise sur le dos d’un long dragon blanc et sinueux, ses cheveux et ses ailes de fée brillant de toutes les couleurs de l’arc en ciel, les écailles du dragon chatoyant comme des perles iridescentes, et leurs yeux du même violet perçant.

« Magnifique n’est ce pas ? » Fit le professeur Dark en pointant le vitrail. « C’est une reproduction, bien entendu, de celui qui ornait l’avant de la cathédrale. Maele, père des humains, montant Embrh’an, le père des Gryphlians d’un côté ; Elias, mère des faeries montant la mère des garous, le grand esprit sous sa forme dragon, de l’autre. Ca symbolise l’unité des grandes religions, ce pourquoi les moines Ithaeliques se battaient, et c’est aussi pour cela que la cathédrale a été brûlée.

Une soudaine rafale de vent marin glacé passa sur eux, faisant frissonner Jak.

« Le temps est-il toujours comme ça professeur ? » Demanda-il alors qu’ils repartaient.

« Pas toujours » fit le professeur Dark d’un ton tranquille. « Certains jours, le vent fait fuir le brouillard, mais ça ne rend le temps que plus froid, et le vent est souvent accompagné par la pluie. » Il s’avança vers les immenses portes et s’arrêta, la main sur l’épais anneau de métal, pour jeter un regard vers Jak. « Il y a une légende : Peu de temps après que l’école fut fondée, une jeune mage arriva et fut rejetée. C’est une école exclusivement réservée aux hommes vous savez. Et l’histoire raconte, qu’elle était tellement en colère pour cela, qu’une fois qu’elle eut fait son apprentissage par d’autres moyens, elle revint et posa un sort sur l’école, l’enfermant sous une nappe de brouillard. Il est dit que le soleil n’a jamais plus brillé depuis. » Il rit soudainement, faisant bondir Jak d’effroi. « Bien entendu, ce n’est qu’une histoire. Je suppose que les élèves des classes supérieures les racontent aux nouveaux arrivants pour les effrayer. »

Il poussa un battant de la massive porte de bois, les gongs laissant échapper un long grincement d’outre tombe, et pressa Jak à l’intérieur. Une fois à l’abri du vent et de la brume moite, Jak se figea pour admirer le marbre poli sous ses pieds, le riche et sombre bois de rose recouvrant les murs, les balustrades de laiton et les chandeliers dont le cristal les entourant protégeait les chaudes et vacillantes flammes.

« Bienvenue à l’université d’Alyrrawood », fit le professeur Dark, s’avançant à ses côtés. La prote se referma derrière eux avec un léger « thump » et un dernier courant d’air froid.

« C’est la grande rotonde, construite en 10 152 sur les ruines de la cathédrale. La porte sur notre droite » il fit un geste de la main, « mène à l’aile de Tyric de la bibliothèque, nommée ainsi en hommage à la co fondatrice de l’université, Assandra Tyric. Son partenaire, Xerin Darcy, est celui en l’honneur duquel on a appelé l’aile sur notre gauche l’aile Darcy. Il a été tué dans un tragique accident de construction en… 157 je crois. »

Pas très sûr de la direction à prendre, Jak suivit le professeur alors qu’il s’avançait vers une double porte à l’extrémité du hall. Ils débouchèrent dans un vestibule plus étroit et moins imposant, le plancher était blanc et les murs d’un bleu apaisant.

« Par là », le professeur Dark pointa sa gauche, « c’est le bâtiment ou les professeurs vivent. La porte que vous voyez tout au fond donne sur l’extérieur, aux serres. Le dernier hall sur la droite vous amènera à l’infirmerie. Ces doubles portes donnent sur le bureau du doyen, qui est aussi votre conseiller.  Vous êtes un… » Le professeur baissa ses lunettes sur le bout de son nez et fixa Jak pendant plusieurs secondes. « Vous êtes un mage n’est-ce pas ? » Jak acquiesça. « Quel dommage, j’espérais que vous soyez l’un des miens. Je suis le conseiller des garous. Vous devriez demander à parler au professeur Korrian, je crois. »

Jak changea sa valise de main une fois encore. Ses bras commençaient à donner des signes de fatigue.

« Je ferais ça professeur, merci. » Fit Jak. « Maintenant, si ça ne vous ennuie pas, pourriez-vous… »

« Bien sur ! » répondit le professeur Dark, se retournant et traversant le hall, s’éloignant des bureaux et de l’infirmerie. Il s’arrêta face à un autre groupe de portes et en poussa un battant, le tenant ouvert pour Jak. « C’est le bâtiment Verix Rae Pasalen » lança-il suivant Jak et lui montrant de la main un hall légèrement poussiéreux avec des portes de chaque côté. « C’est ici qu’auront lieu la plupart de vos cours. Ma classe est au niveau au dessus, salle 219. Comptez-vous prendre Histoire cette année monsieur LeMae ? »

« Oh.. Je ne sais pas trop Professeur » fit Jak. « Je n’ai pas encore décidé de toutes mes classes pour l’instant. Pas encore en tout cas. »

« Je vous recommande vivement mon cours sur l’histoire d’Irrivael, de la pré colonisation à la grande famine de 187, qui bien entendu, englobe la première des guerres de bétail. Très intéressant. Notre planète a une histoire très riche et variée. » Jak n’en doutait pas, et ne doutait pas non plus un instant qu’un tel cours le ferait dormir en moins de deux, mais il sourit, et hocha la tête.

« Je garde ça à l’esprit professeur. » Dit-il. « Pourriez-vous m’indiquer le chemin vers les dortoirs par chance ? »

Le professeur Dark lui lança un regard, puis baissa les yeux vers la lourde valise qu’il portait à la main.

« Oh mon cher… Je suis désolé. Je suis là à vous casser les oreilles et tout ce que vous souhaitiez était vous installer. Vraiment, je suis confus. » Il pointa le bas du hall du doigt. « Passez ces portes et vous serez aux communs. Traversez-les et tournez légèrement à droite… L’entrée principale des dortoirs sera pile en face de vous. »

« Merci professeur. » Fit Jak avec un hochement de tête poli. « C’était agréable de parler avec vous. »

« C’était un plaisir monsieur LeMae. J’espère vous voir dans l’un de mes cours un de ces jours. » Jak sourit, hocha la tête et s’éloigna. Le professeur était très gentil, mais à moins que ce ne soit un cours obligatoire, Jak n’avait aucune intention de prendre un cours d’histoire. Tenter de se souvenir des lieux et des dates lui donnait chaque fois un sacré mal de crâne.

Les communs étaient un grand espace d’herbe doté de trois petits arbres, de buissons, et à l’occasion de bancs et de tables de pierre, le tout entouré de chaque côté de bâtiments mais ouvert sur le ciel gris. Des vrilles de brume argentée serpentaient sur l’herbe couverte de rosée, s’entrelaçaient dans les arbres, et se rejoignaient à l’ombre des azalées et des corraens. Jak frissonna. Il ne serait pas du tout dur de croire que cet endroit était hanté.

« Hey, tu t’es perdu ? » Jak tourna les yeux et sourit tandis qu’Izeri s’avançait vers lui.

« Plutôt bien oui » répondit Jak. « Je me suis retrouvé en face de la bibliothèque ». Il rit et secoua la tête.  « T’as trouvé les dortoirs ? »

Izeri opina.

« Ouai, c’est la porte juste ici » dit-il en la pointant du doigt. Avec un soupir soulagé Jak se dirigea vers elle, Izeri sur ses talons. « Je reviens de l’administration, mon coloc’ est un connard, mais ils disent qu’ils ne peuvent rien faire. Apparemment la promo est tellement nombreuse qu’il n’y a pas un seul lit vide ou que ce soit. »

« Peut-être que tu peux trouver quelqu’un pour échanger avec toi » fit Jak tandis qu’il poussait la porte. Il s’arrêta juste à temps pour que l’immense type aux larges épaules qu’il avait croisé plus tôt passe devant eux, son regard noir glacial passant de Jak à Izeri. Izeri s’écarta de son chemin, baissant les yeux, et le type sortit vers les communs.

« Tu veux échanger ? » Demanda Izeri d’une voix faible jetant un dernier regard vers la silhouette qui s’éloignait, et sur rua à l’intérieur.

« Laisse-moi deviner… » Fit Jak. « Ce mec est ton coloc ? » Izeri acquiesça. « Je suis désolé pour toi… »

« Te prends pas la tête. Il s’appelle Charias, apparemment c’est un… Requin garou. » Ca expliquait pourquoi il était trempé, et venait de la plage.

« C’est le mage de feu de la chambre d’en face qui me l’a dit » continua Izeri. « Quand j’ai tenté de me présenter, face de requin m’a juste fixé jusqu’à ce qu’il s’en aille. Je suppose que je devrais aller m’installer pendant qu’il est sorti… On se voit plus tard ? »

« Ouai, à plus Izeri. » Jak le regarda se hâter dans le couloir, et plongea ensuite sa main dans sa poche pour en sortir sa feuille d’admission. Voyons voir… Chambre 17… Jak lança un regard à la porte la plus proche –numéro 24. Pas trop loin. Tandis qu’il descendait le long couloir propre, il sourit et hocha la tête en direction des quelques personnes qu’il rencontra. La plupart lui sourirent en retour, mais quelques uns –tous les faeries en fait- l’ignorèrent tout simplement.

« Faites gaffe ! » s’exclama quelqu’un, et Jak se retourna juste à temps pour éviter de se faire renverser par un gigantesque chat bleu et blanc. Il se plaqua contre le mur et observa la fourrure rouler sur les muscles tendus de la bête, avant qu’elle ne disparaisse au coin du couloir. Jak soupira. Les garous…


 

 

Par Absynthe - Publié dans : Broken Wings, de Katica Locke. New! - Communauté : Histoire érotique
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Samedi 11 décembre 6 11 /12 /Déc 12:31

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Je vous remercie grandement pour vos commentaires et encouragements! Aussi pour les corrections par mail, c'est adorable, il faut que j'aille modifier ça et que je vous réponde, je suis désolée de ne pas l'avoir fait j'avais absolument pas de temps pendant la semaine de partiels.

D'ailleurs elle est finie et....

....Et ben sur onze matières je pense avoir trois fois la moyenne YOUPIIII

Et puis en fait quand je suis stressée, je serre les dents. Et du coup j'ai passé une semaine à serrer les dents en dormant, et à me réveiller avec un mal de mâchoire terrible. Et ben maintenant, je peux pas ouvrir la bouche entièrement, donc pour manger c'est le pied, et la douleur passe tout le long de l'os de la mâchoire de droite, et remonte JUSQU'A L'OREILLE! Si c'est pas une vie fantastique ça xD

En plus quand je me plains de mes futures notes catastrophiques -non parce que si j'ai moins de huit de moyenne, j'ai pas mon année, et je peux retourner bosser comme femme de ménage..- personne ne me croit, parce que la dernière fois que j'ai flippé, j'ai eu douze par accident, parce que j'avais appris le cours par coeur. Sauf que la le cours je le relisais devant la salle. Point. Voilà. Donc je suis dans une merde monumentale. Je me dis qu'il faudrait que je me mette à écrire un bouquin vu que c'est la seule chose que je sache faire xD Et encore, c'est de l'amateurisme le plus complet. Quand je pense que Brite a publié Corps Exquis à dix neuf ans...

 

Rien à voir les filles, mais je voudrais simplement dire un petit mot, étant donné que j'ai agressé une adorable lectrice qui n'avait rien demandé il y a quelques minutes ^^:

Ne me parlez pas de Uke et de Seme.

Ne me parlez pas de manga.

Ne me parlez pas de japon.

Et n'imaginez pas un seul putain d'instant que ce que j'écris est un dérivé d'une mode japonaise.

Genre une nation a inventé l'idée que deux hommes couchent ensemble.

Ca a peut-être éventuellement commencé au japon. Ouai.

Mais dites vous l'écriture est née en Irak {mésopotamie), et c'est pas pour ça qu'aujourd'hui les irakiens sont les écrivains de référence.

Voilà. Si j'utilise la mention "yaoi" c'est uniquement parce que c'est plus facile puisque vous comprenez mieux. Autrement c'est du Boys and Love, bref, de la romance entre hommes. Point. Et chose honteuse, si vous allez sur wikipédia, et que vous lisez les articles yaoi et BL, ben c'est la même histoire. Les japonaises, blablabla. Donc je me suis permis d'y ajouter une nuance, et je compte bien continuer et faire évoluer cet article de merde.

Sur ce...

 

 

Bref, avec ce chapitre on entre dans le vif du sujet, et je vais de ce pas traduire le suivant. Ah et si les descriptions vous surprennent -ce qui sera le cas de toute manière- accrochez vous, si j'ai aimé cette histoire c'est qu'il y a une raison hein? =)

*petit air désespéré*

QUI A DIT QUE J'AVAIS DES GOÛTS DE CHIOTTES DE TOUTE FACON?!

Ah ouai? Vous croyez ça?

Et ben vous voulez que je vous casse?

Ok:

Je. Vous. Aime. De Tout mon Coeur. Vous Etes Geniales.

 

Et vlan!

 

Place au chapitre! {Pensez cliquer ou recliquer sur Akaiyume à droite, il me manque trois votes pour que je sois en première page. JE VEUX ETRE EN PREMIERE PAGE!)

 

 

 

Chapitre 3 : Commencé à 13h le 28/11/10 Fini le 2/12/10 à 18h17.

La porte de la chambre 17 était fermée lorsque Jak l’atteint. Il fit une pause devant elle, hésitant, et commença à lever sa main pour frapper, mais se saisit finalement de la poignée. C’était sa chambre après tout. Lentement, il poussa la porte, révélant un pan d’une petite pièce meublée, une commode usée, un lit de cuivre au matelas nu, un bureau de bois avec une petite lampe, le tout baigné dans la lumière grise des deux fenêtres du fond.

Peut-être que son coloc n’était pas encore arrivé.

Jak entra dans la pièce et se figea soudainement. L’autre moitié de la chambre était décorée de larges posters brillants sur lesquels s’étendaient des feuilles noircies par le gel, des arbres recouverts de neige, des fleurs fanées et de larges déserts battus par les vents. Sur le bureau reposaient quelques livres, un couple de bougies rouges à moitié consommées, et une petite amulette animale. Jak n’était pas familier avec la morphologie animale mais ça ressemblait à un chat… Ou à un raton laveur… Ou à un petit dragon. Bref un truc avec de grands yeux et de longues dents.

Sur le haut de la commode se trouvait un bocal rond à poissons. Sans poisson, sans eau, mais le fond était couvert d’un fin sable blanc. Le lit était un fouillis de coussins, avec une couverture dans les tons bruns, noirs et dorés, et vautré au milieu de tout ça siégeait le faerie le plus effrayant que Jak eut jamais vu.

Ses cheveux étaient décolorés en blanc, et tombaient sur son visage, longs et fins. Les racines avaient repoussé, sombres, sans doute vertes ou bleues. Ses yeux brillants d’un vert aussi nuancé que celui dont les paons se paraient étaient soulignés d’eye liner blanc, faisant encore plus ressortir le ton foncé de sa peau noisette. Et ses lèvres étaient du bleu lavande d’un corps sans vie. Il était pieds nus, portant un pantalon noir et une chemise rouge, ses genoux repliés contre son torse, et ses bras enroulés autour d’eux. Son magnifique visage était froid, sans expression, et il fixait Jak sans ciller.

Avalant difficilement sa salive, Jak finit d’entrer dans la chambre et ferma la porte derrière lui.

« Salut » dit-il. « Je suis ton nouveau coloc’. Jak. » Le faerie continua de le fixer. « Okay heu… » Jak marmonna en se tournant vers son côté de la chambre « Si ça va pas être l’éclate ça… ». Il posa sa valise sur le matelas fit sauter les fermetures –click, click- le son résonna presque dans le silence. Ses pas semblaient avoir un écho, le grincement de la commode sonnait comme des ongles crissant sur un tableau tandis qu’il sortait ses vêtements. Il pouvait pratiquement sentir le faerie le fixer alors qu’il rangeait ses réserves personnelles d’herbes, pommades, potions, lotions, baumes et thés dans le tiroir du haut. Toutes les bouteilles et fioles avaient été doublement enveloppées dans du papier brun, soigneusement empaquetées pour le long voyage, et à présent, il devait toutes les déballer une à une, en un bruissement de papier chiffonné, crissant, bruyant… Jak s’aperçut tout à coup qu’il était terriblement tendu. Ses épaules s’étaient étrangement approchées de ses oreilles, et ses dents lui faisaient mal d’être tant serrées entre ses mâchoires. Ce n’était pas juste. Il ne devrait pas se sentir aussi mal dans sa propre chambre. Peut être qu’il ferait mieux d’échanger avec Izeri après tout.

Derrière lui, le faerie fit un léger bruit, un grondement sourd et une longue, lente expiration. Jak ferma son tiroir et se retourna, ses yeux s’écarquillant lorsqu’il se rendit compte de ce que le faerie était en train de faire.

Il avait déplié ses jambes, défait les boutons du bas de sa chemise, et tenait une lame de rasoir argentée entre ses doigts tandis qu’il en plantait lentement le coin dans sa peau brune. Une ligne de sang rouge sombre perlant le long de la plaie peu profonde. Jak s’avança vers lui, faisant un demi-pas avant de voir les autres plaies, une ligne complète de fines coupures le long du côté gauche de son torse. Il faisait clairement ça depuis un bout de temps.

Les yeux du faerie, semblables à des pierres précieuses remontèrent jusqu’au visage de Jak, et il amena lentement le métal à ses lèvres pour en lécher le sang. Dégoûté, Jak se retourna.

« Hey Maika », Jak se tourna vers la porte qui venait de s’ouvrir brutalement sur un Faerie à moitié nu qui pénétra dans la chambre, « Tu as du… » Le grand faerie s’aperçut de la présence de Jak et se tut, un regard surpris sur son visage, avant de sourire. Ses cheveux étaient courts et d’un violet brillant, ses yeux étaient d’une saisissante nuance de lavande et de bleu, mis en avant par un eye liner noir épais et un fard à paupières poudré d’or. Il était nu jusqu’à la ceinture, son torse était pâle, crémeux, scintillant de sueur le long de sa clavicule et plus bas depuis son nombril jusqu’à son jean déboutonné.

« Salut », fit le faerie, s’avançant un peu plus dans la chambre.  « Tu dois être le nouveau colocataire de Maika ». Jak jeta un regard vers le faerie sur le lit –Maika apparemment. Il avait remis sa chemise correctement, pour cacher ses plaies. « Moi c’est Akitra. »

« Jakil », répondit Jak, tendant sa main. « Mais on m’appelle Jak. »

« Ravi de faire ta connaissance Jak » fit Akitra. Il commença à tendre sa main en retour, mais hésita. « Tu es un …garou hein ? »

« Un mage » répondit Jak, et Akitra replia son bras.

« Pas que j’ai quoi que ce soit contre les mages, » Dit-il avec un sourire chaleureux. « Je suis un sidhe Ainmhain ».

« Oh ».  Jak laissa sa main retomber le long de son corps. Un faerie de luxure. Il en avait déjà entendu parler –quel mage aurait pu les ignorer ? – mais il n’en avait jamais réellement rencontré un auparavant. « Me… Merci de ne pas… Ne pas m’avoir touché. » Balbutia Jak, son cœur battant soudainement fort. Un mage tire ses pouvoirs des émotions, généralement de la luxure, et juste devant lui se trouvait une créature qui pouvait la déclencher à des niveaux vertigineux d’un simple contact de leurs peaux ! Avec Akitra pour l’approvisionner, il était impossible d’imaginer tout ce qu’il pourrait faire.

« Oh oh, je connais ce regard » fit soudainement Akitra avec un sourire en coin. « Tu vois Maika, les pauvres Faeries que nous sommes n’obtiendrons jamais de respect de leur part. Un mage pose le regard sur nous, et tout ce qu’il voit est une batterie sur pattes. »

« Je suis désolé » fit Jak, son visage rougissant d’embarras. « Je… Je… »

« Je te taquine seulement » Répondit Akitra. « Je serais plus que consentant de t’aider avec un sort ou deux. Je veux dire, franchement, à quoi d’autre suis-je bon ? »

« Pas à grand-chose » murmura Maika depuis son lit, sa voix aussi froide que son regard.

« T’as dit quoi mon cœur ? » Demanda Akitra, se tournant dans sa direction. « Viens-tu de dire que tu as un peu de lubrifiant à me prêter ? »

Maika lui lança un regard mauvais.

« Tu sais bien que non », aboya-il.

« Je le sais »répondit-il avec un sourire rayonnant, « mais je me suis dit que s’il y avait bien quelqu’un qui n’en a pas besoin ici, ce serait toi. »

« Sors d’ici », fit Maika, lançant un de ses coussins blancs sur Akitra que ce dernier attrapa et lui renvoya.

« Pas si vite. C’est aussi la chambre de Jak ici, et il dit que je peux rester.  Hein Jak ? »

« Je… Je… Heu… »

« Tu vois ? » fit Akitra avec un petit sourire satisfait. Il se retourna vers Jak. « T’es un mage, je suis sûr que tu as plein de lubrifiant toi. » Jak retint le besoin de jeter un coup d’œil à sa commode, ou sa réserve personnelle de lubrifiant était rangée. « J’ai même… » Akitra fouilla dans sa poche et en sortit une poignée de pièces d’argent. « Onze laenes. T’en dis quoi ? » C’était à peine assez pour payer les ingrédients, sans compter les quatre heures de travail pour faire le bordel, mais Jak n’était pas franchement d’humeur à discuter.

Il avança vers la commode et ouvrit le tiroir du haut, le bois sec grinça d’un son aigu.

« Tu sais, une bougie peut arranger ça. » Fit Akitra, sa voix douce, veloutée soudainement beaucoup trop proche, son souffle chatouillant l’oreille de Jak. « Frotte juste un peu de cire sur le bois. » La main tremblante, Jak sortit une petite fiole de lubrifiant et ferma le tiroir avec un autre grincement. Akitra recula alors qu’il se retournait, un sourire joueur sur ses lèvres de faerie.

« Merci pour le conseil, » dit Jak, sa voix semblait un peu essoufflée. Il tendit la fiole. « Tiens, tu peux juste l’avoir, pas besoin de me payer. »

« C’est tellement généreux », murmura Akitra, faisant un pas en avant. Jak recula, se plaquant contre la commode, et s’aperçut qu’il ne pouvait respirer. Il était piégé. « Ca ne me dérange pas de payer, de toute façon. En fait, j’insiste. » Fit le faerie, et il tendit la main, pressant les laenes dans la paume de Jak.

Ce dernier haleta, son corps entier se tendant lorsque la peau du faerie toucha la sienne. Rien de ce qu’il avait entendu sur les Ainmhain Sidhes pouvait ne serait-ce que s’approcher de ce qu’il ressentait à l’instant, une excitation intense parcourant ses veines. Sa peau picotait, ses tétons étaient douloureux, et son pantalon devenait douloureusement serré tandis que sa queue se gorgeait de sang.

« Tu te sens bien ? » Demanda Akitra avec un sourire en coin. « T’as l’ai un peu fiévreux. » Il pressa le dos de sa main contre le front de Jak et ce dernier laissa échapper un cri étouffé. « Peut-être devrais-tu t’allonger… »

« Ca suffit Akitra. »Fit soudainement Maika, sa voix glacée s’élevant à travers la pièce.

« T’occupe pas de mes affaires Maika, et je ferais pareil avec les tiennes » répondit-il. « Ou alors tu veux que le doc du campus apprenne que tu recommence à te couper ? » Les épaules de Maika se crispèrent et il saisit les pans de sa chemise, les serrant contre son torse. Ses scintillants yeux vert d’eau glissèrent sur Jak, le fixant un instant, froidement, sans la moindre émotion, et il détourna le regard. « C’est bien ce que je me disais. » Akitra se retourna vers Jak, ses yeux violets s’étaient assombris et il le fixait d’un air affamé, son si beau visage soudainement effrayant.

« Jt’en prie… » Chuchota faiblement Jak, et Akitra sourit.

« Ne t’en fais pas petit mage, je vais bien prendre soin de toi. » Murmura-il, passant ses doigts sur la joue du jeune homme. Jak frissonna, il pouvait sentir ses couilles désormais lourdes et pleines peser dans son pantalon. « Tu penses avoir droit d’utiliser mon glamour pour tes propres bénéfices, tu penses pouvoir m’acheter avec une fiole de lubrifiant, tu te crois tellement spécial… »

Akitra le saisit par le col de son t-shirt et le décolla de la commode, son autre main attrapant Jak par l’arrière de sa nuque, le serrant contre le corps long et svelte du faerie. Jak poussa un cri lorsqu’il vint… Non, non il n’était pas venu. Cet instant intense se prolongea, froid et tremblant au fond de sa gorge, le brûlant de l’intérieur comme s’il avait été en combustion, sa queue le faisant souffrir.

« Sens la luxure Mage, » Chuchota Akitra dans son oreille. « Sens la magie brûler sous ta peau, de déchirant de l’intérieur, consumant ta volonté, et maintenant dis moi qui a le pouvoir ici. »

Jak le fixa, la bouche entre-ouverte, son souffle se transformant en halètements. Sa vision se faisait trouble et sombre, tandis qu’il commençait à perdre connaissance. Arrête, je t’en prie, supplia-il, mais sa voix était gelée, son corps entier ne répondait plus. Baissant les yeux vers lui, Akitra sourit, et soudain un rougeoiement de mauve et de lavande apparut derrière lui, brillant au dessus de ses épaules et à travers ses cheveux.

Des ailes. Sculptées de lumière, enflammées et miroitantes, leur extrémité au dessus de la tête d’Akitra, pourpres, lavandes, noires et argentées, aussi délicates que du givre sur une vitre. Jak n’avait jamais rien vu d’aussi beau.

«C’est assez ! »

Jak haleta lorsque le toucher d’Akitra disparut. Sa tête tournait, et il tomba en arrière, sur le cadre du lit, ses genoux cédèrent et il s’écroula sur le plancher. Respirant difficilement, son corps entier le faisant souffrir, il regarda Maika bousculer Akitra et le pousser vers la porte. Akitra serra les dents et ses poings, ses ailes si brillantes se déchiquetaient, comme des éclats de verre brisé, leur couleur s’assombrissant vers un pourpre royal et beaucoup de noir, avec des bandes d’un rouge sombre qui  les striait comme des giclées de sang.

Maika le fixait, sa chemise ouverte sur son torse, exposant les plaies et les cicatrices.

« Sors de ma chambre », dit-il entre ses dents.

« Ou tu vas faire quoi ? » répondit Akitra avec dédain. « Vas y petit prince, fais moi voir tes ailes. »

Le visage de Maika se tordit entre rage et peine, et il se jeta sur Akitra, plaquant le plus grand des deux faeries contre le mur. Les ailes de ce dernier, seulement composées de lumière, parurent disparaitre dans la pierre et la peinture passée.

Akitra éclata de rire.

« Tu te bats comme un humain. Tu ressembles à un humain. Tu sens même comme un humain. Je parie que tu baises comme l’un d’entre eux, fourrant ta queue dans n’importe quoi tant que c’est assez profond. Ou alors tu préfères dans l’autre sens ? C’est pour ça que tu veux que je m’en aille ? Pour que tu puisses te pencher et laisser le mage te prendre ? »

Maika frappa, donnant un coup de poing dans le visage d’Akitra et heurtant l’arrière de son crâne contre le mur. Akitra n’émit pas une plainte, se contentant de fixer Maika à travers ses yeux plissés tandis que du sang coulait de sa narine. Maika le frappa encore, faisant éclater sa lèvre et un peu plus de sang coula sur son torse.

« Pathétique. » Lâcha Akitra, articulant difficilement comme son visage gonflait sous les coups. Il jeta un coup d’œil à Jak, toujours étalé au sol, son expression pleine de mépris. « Ne crois pas que ce soit fini. » dit-il avant de sourire, bien que ça aurait du le faire souffrir comme jamais. « Merci pour le lubrifiant ».  Il ouvrit la porte et sortit, ses ailes disparaissant comme de la fumée dans le vent. Maika claqua la porte derrière lui.

 

 

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