Jeudi 20 janvier 4 20 /01 /Jan 16:22

Hey les gens !

 

J’avais envie de dire un truc sur le chiffre douze. Pourtant c’est pas un chiffre particulier et je l’aime pas spécialement, mais je sais pas, douze quoi. Hm, bref.

Quand j’ai posé la question j’ai eu quelques réponses positives ou pas de réponse du tout alors j’ai pris ça pour un oui : voilà en exclut la p’tite bande tel que je l’ai ai imaginé et tel que mon coup de crayon peu sûr de lui les a représenté. J’ai enfin réussi à faire marcher cette c*nnerie d’imprimante. La qualité est moindre, et j’ai essayé comme j’ai pu d’effacer le dessin qu’on voyait en transparence au dos avec la gomme de Paint, c’est pour ça les taches blanches un peu partout…

Euh, pour ce qui est des commentaires bah… n’hésitez pas hein.

Chapitre pas très gai (toute façon c’est fini tout ça, la légèreté on laisse tomber j’ai dit)

 

Bonne lecture !

 

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Tous les enfants de ma mère sont nés à Prague. Mon grand frère y a même passé une bonne partie de son enfance. Pour ma part, avant ma fugue, je l’ai assez peu connu. Nous avons quitté la République Tchèque un an après ma naissance, et nous n’y sommes retournés que pour que les jumeaux y voient le jour – ma mère y tenait. C’est donc assez naturellement que je me suis tournée vers cette ville lors de ma fuite, d’autant qu’elle me charmait comme nulle autre. Nous habitions Berlin, avant cela. C’est dans la capitale allemande que j’ai grandi pendant quinze ans, c’est là-bas que se trouvent tous les souvenirs de notre vie d’avant, quand le mot « famille » avait encore un sens. Et c’est là-bas, comme par hasard, que je dois aller si je veux revoir mon ancien colocataire.

                Ça y est, on a finalement viré dans le dramatique. J’aurais dit pathétique moi, mais bon, je ne suis pas objective aussi. Cette histoire va probablement finir assez mal, surtout pour moi, dont le corps recommence à réclamer une nourriture que je répugne à lui donner. Je n’ai jamais pu faire boire de sang animal à Axel. Nous avons bien essayé, une fois, avec un chat de gouttière. Il a failli vomir sur mes chaussures, nous en avons donc conclut que le sang animal était largement proscrit. Vais-je devoir tuer pour survivre ? Encore ? J’ai déjà du mal à supporter mon reflet dans la vitre doublé du train. Je suis un monstre.

                Le train ralentit. Je joue des coudes pour me frayer un chemin vers l’extérieur, entreprise grandement facilité par le fait que je n’ai pas le moindre bagage – même pas un sac à main mais en même temps, est-ce qu’on m’a déjà vu avec un sac à main ? Je suis devenue plus humaine à cause de ce con de vamp’, pas plus féminine. Y’a des limites quand même.

                Berlin.

                À peine sortie de la gare centrale, je suis assaillie d’un flot d’émotion intarissable, conséquences des réminiscences incontrôlées qui m’envahissent à la vue de tous ces lieux qui portent une formidable signification. Je ne peux résister à l’envie de parcourir à pieds ces rues qui me sont tantôt familières, tantôt inconnues, mais qui ne peuvent résolument pas me laisser indifférente. J’écoute avec un plaisir diffus cette autre langue que je parle parfaitement mais que je n’ai pas pratiquée depuis des années. Je m’interdis toutefois d’approcher le quartier résidentiel où nous habitions. Inutile de raviver de trop désagréables souvenirs.

                Après un pèlerinage de quelques heures qui m’a fait passer par l’école, le collège, le centre commercial, le parc, et tous ces lieux où j’avais à une époque l’habitude d’aller, je me décide finalement à me mettre en quête de ce que je suis venue chercher : « un manoir dans une forêt », lieu de résidence de la famille, du clan d’après ce que j’ai compris, d’Axel.

                Je me rends compte de tout ce que j’ai perdu, au fur et à mesure des années, et ce que je risque de perdre très bientôt. Cette vie seul puis à deux et à trois, cet appartement que j’ai même réussit à aimer quelques temps, mon boulot, mes cours, cette routine qui ne me rendait ni heureuse ni malheureuse, comme si j’en avais seulement été la spectatrice. Tout cela a disparu. Tss, voilà que je philosophe, maintenant. Comme si c’était le moment…

                Ayant déjà dépensé une somme non négligeable dans mes billets de train, je préfère éviter de prendre le taxi, ou même le car, pour me rendre dans la ceinture extérieure de la banlieue berlinoise, dans ce minuscule bois, qui n’a pas de nom à ma connaissance, où je suis sensée trouver l’objet de mes recherches. Puisque je suis dans la ville de mon enfance, autant en profiter. Les anciens amis n’en reviendront pas quand ils me verront devant leur porte.

 

O

 

                « Tu es sure que tu veux aller là-bas ?

                -Ouais. C’est pour ça que je suis venue.

                -On raconte vraiment des trucs bizarres sur cet endroit tu sais, et sur ceux qui y habitent.

                -Merci Arman. Je vais me débrouiller. »

C’est assez extraordinaire qu’après cinq ans d’absence, j’ai pu trouver avec autant de facilité mon meilleur ami de collège et le convaincre tout aussi facilement de m’emmener hors de la ville aussi tard dans la soirée. Je ne m’étais pas doutée que lui et sa sœur seraient aussi contents de me voir. Ils vivent toujours chez leur père, et Arman poursuit ses études de droit dans le centre-ville. Je ne pensais pas non plus que ça me remuerait autant de le retrouver. Il était un de mes seuls amis au collège, et sans doute le seul qui m’a manqué quand je suis partie. Il arrête le moteur de sa Volkswagen et me regarde, insistant. A une époque il me faisait même rougir, avec ses yeux chocolats et son attitude toujours protectrice même quand je nous mettais dans la merde et qu’il se faisait entrainer dans les bagarres de quartiers avec moi.

                « Je t’attends.

                -Ce n’est pas la peine enfin, rentre chez toi.

                -Tu rêves. Je ne veux pas te voir re-disparaitre comme la dernière fois, pas avant que tu ne m’as raconté en détails ces cinq années d’exil. Je reste. »

                Je ne me sens pas le courage d’insister, même si je pense qu’il est inutile de m’attendre. Et aussi, j’ai un peu peur de ce qui pourrait lui arriver si d’aventure il décidait de venir me chercher. Mais comment le lui expliquer ? J’ai du mal à me l’avouer, mais son sort m’importe moins qu’il ne le devrait. Après tout, c’est un humain… Et merde.

 Devant  moi se déroule un large chemin de terre battue, bordé d’arbres touffus, menant  jusqu’à la demeure que j’aperçois à une bonne centaine de mètres, derrière un haut portail ouvragé. Il fait froid, le vent me fouette le visage, s’infiltre dans mon manteau ouvert. Je préfère cela. Je préfère le sentir, pour éviter de sombrer, de perdre tout à fait conscience.

                « Alors à toute à l’heure… » lui dis-je sans conviction.

                Je ne le reverrais jamais.

 

O

 

                Le manoir est exactement tel que l’idée que je m’en faisais. En fait, il est à peu de chose près comme toutes les idées de manoir que l’on peut se faire si on nous dit que des vampires y habitent. Une bâtisse ancienne, majestueuse, trois rangées de hautes fenêtres pour le corps principal, une imposante porte en bois, de larges balcons ouvragés sur les ailes de chaque côté… Le manoir des vampires quoi. Pas vraiment glauque ni sinistre, mais pas non plus rassurant. Froid est le mot qui lui convient, je suppose.

                Le portail, lui aussi, est immense. Le genre impossible à escalader, et de toute façon, ça ne me viendrait même pas à l’esprit. Le plus sûr pour moi est malheureusement de m’annoncer. Je serais bientôt une des leurs. Peut-être me laisseront-ils entrer. Le ciel est si sombre, d’un noir d’encre, sans la moindre étoile, à peine éclairci par les lumières de la ville, trop éloignée. J’ai peur. Ce constat seul me surprend. Moi qui me croyais imperméable à tout ce qui pouvait m’arriver, moi qui pensait pouvoir tout supporter… de l’orgueil, et rien d’autre.

                Le portail qui pivote de lui-même sans que j’aie encore décidé de la conduite à tenir, c’est au-delà de mes espérances. J’hésite un peu à franchir le passage qui s’est ouvert devant moi. J’ai peur de ne plus jamais en revenir. J’ai de plus en plus de difficulté à me mouvoir. C’est normal, selon Lukas – je le retiens celui-là.

« Les vampires mis au monde alors qu’ils sont encore vivant sont plus puissant et plus stable que ceux qu’ils transforment en une seule fois quand ils sont morts ou sur le point de mourir, parce que le poison a le temps de s’imprégner plutôt que de ravager en une seule fois le corps du nouveau-né. Bien sûr, les vampires de ce type sont rares, parce qu’ils trouvent rarement un humain disposé à se soumettre à ce processus, qui de plus est très douloureux par rapport à la méthode « traditionnelle ». En plus, on ne survit pas forcément. Tes dernières heures en tant que mortelle seront sans doute pire que la mort ». Ça m’a profondément blessée, quelque part dans mon être, qu’il expose cet état de fait avec aussi peu d’émotion. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander :

                « Ça ne te fait ni chaud ni froid que je meurs au final, n’est-ce pas ? »

Il m’a regardé avec un étrange mélange de tristesse et de colère que je n’ai pas pu déchiffrer, mais il n’a rien répondu. Et puis je suis rentrée et là… Bref. Je ne l’ai plus revu.

                Quand je repense à ce qui s’est passé alors, à ce que j’ai fait… Je suppose que quand ma transformation sera achevée – ce qui ne devrait plus tarder, maintenant – ces remords et ce dégout pour le meurtre d’êtres humains ne me semblera plus aussi important, et la nature de ma condition ne me paraitra plus aussi barbare et ignoble. En attendant, je dois me retenir pour ne pas rendre tripes et boyaux en me remémorant mon carnage.

                « Tu ne seras véritablement un des leurs que lorsque tu auras bu du sang humain pour la première fois. Tu auras environ 24 heures à vivre en tant que mortel à partir de là, m’a dit Lukas sur le pas de sa porte.

                -Donc si je ne bois pas de sang, je resterais telle que je suis ? »

Je ne pourrais pas décrire la tête qu’il a faite à cet instant. Il semblait sincèrement désolé pour moi.

                « Théoriquement, sans doute.

                -Mais ?

                -Mais tu ne résisteras jamais à ta soif. Ça finira fatalement par arriver, que tu le veuilles ou non. »

                Il a cru utile d’ajouter un « Je suis désolé », et peut-être était-il sincère. Je lui ai demandé s’il m’aimait, ou s’il m’avait aimé, ou si notre brève relation était purement intéressée. Encore une fois il n’a rien dit. Je ne le saurai jamais. Est-ce que je l’ai aimé, moi ? Je n’en sais rien non plus. Sans doute un peu. Sans doute que j’aurais pu l’aimer aussi sincèrement et profondément que faire se peut. Si j’avais eu du temps. Toujours est-il que je n’en ai plus beaucoup maintenant, du temps. Il est certain que je ne passerai pas la nuit. J’espère juste avoir en avoir assez pour faire ce que j’ai à faire avant.

                Les portes s’ouvrent, comme la grille de l’entrée, sans qu’une âme vivante ne se montre. Je pénètre Je débarque dans la pénombre d’un vaste hall d’entrée carrelé en damier noir et blanc, très chic, un peu désuet, et désespérément désert… pour quelques secondes encore. Et puis, brusquement, tout s’éclaire, deux ou trois hommes se jettent sur moi et m’immobilisent. En un clin d’œil, mes mains sont menottées dans mon dos, un canon de ce que je devine être un pistolet de bonne taille appuie contre ma nuque, et un homme très grand s’avance vers moi, habillé élégamment, l’air assuré de celui qui maîtrise la situation. Il la maîtrise effectivement parfaitement. Il me dévisage avec intérêt comme on jauge une marchandise attrayante de ses petits yeux étroits où brille une lueur malsaine qui me fait frissonner. Il fait aussi froid à l’intérieur que dehors.

                « Une nouvelle venue dans nos rangs à ce que je vois. »

Sa voix m’insupporte. Elle vrille mes tympans et résonne dans mon crâne déjà malmené par une migraine épouvantable depuis plusieurs heures.

                « Je ne suis pas venue demander l’asile. Je veux voir quelqu’un. »

Il semble modérément surpris, en partie parce que son visage ne reflète que modérément ses émotions et ses pensées.

                « Tiens donc. Et qui ?

                -Celui que vous nommez Johann. Je dois lui parler. »

Il me regarde encore, perplexe, avant d’avoir une illumination subite.

                « Ah ! Je sais. Tu es la cinglée qui a l’a récupéré au début de sa punition ! Tu es déjà ici, c’est très bien. Ils attendaient ta venue. »

                Cela par contre me stupéfait. Pourquoi avait-on parié sur ma venue, comme si j’allais tout naturellement me destiner à cet endroit, à cette vie ? Et puis… la cinglée ? Connard va.

                « Eh bien allons-y ! Tout le monde est réuni à l’étage. Tu arrives à point nommé. »

Je ne sais pas si c’est spécialement une bonne nouvelle.

                Le rez-de-chaussée semble inutilisé, au moins pour l’aile principale. Nous montons toujours dans l’obscurité un escalier menant aux étages supérieurs. D’après ce que j’entends, ils doivent être quatre à nous suivre – à me surveiller. Devant nous, l’homme qui est le seul à avoir ouvert la bouche converse avec enthousiasme avec un autre, plus petit et plus âgé, d’après ce que je peux en juger, tout en me jetant des coups d’œil fréquent. Je capte parfois certains mots, sans parvenir à en saisir le sens. Mon corps me fait souffrir. La douleur augmente graduellement, en même temps que je sens ma force et mes sens se développer – la supériorité physique des vampires ne semble pas être une légende. Je me demande s’ils s’évanouissent en poussière quand on les plante avec un piquet de clôture. Ça m’arrangerait bien, pour la suite de mon plan, si tant est que je parvienne à faire ce que j’ai prévu. Je le dois bien à Tiphaine, après ce que je lui ai fait.

                Nous entrons dans une pièce fortement éclairée et remplie de gens, en contraste avec le couloir, vide et noir. Une vaste  salle, de réception je suppose, vu le buffet, l’orchestre discret dans la fond, et la foule d’inconnus en tenues de soirée qui y devisent joyeusement. Les conversations cessent et tous les regards se tournent vers moi, tandis que l’homme qui m’a guidé va glisser quelques mots à un couple de quadragénaire dans un coin de la pièce. Ils me coulent un regard intéressé. L’homme aborde une coupe grisonnante quoiqu’entretenu, le costume qui semble être de mise, et un sourire sans chaleur, tenant par le bras sa compagne, dont les cheveux flamboyants ondulent dans son dos comme une cascade de flammes. Ses yeux acérés me fixent, amusés. Je me sens terriblement mal.          

                Ils ne sont pas tous beaux à s’en damner, mais ils ont tous une certaine forme de charme à leur façon. On pourrait raisonnablement affirmer qu’il y en a pour tous les goûts. Pas seulement physiquement, mais dans l’ensemble, dans ce qu’ils dégagent chacun à leur manière. Fascinant en somme. Je reconnais furtivement « l’homme au manteau noir et aux cheveux dans la gueule », les yeux brulants de haine.

                Et puis je l’aperçois. Magnifique et tellement identifiable dans cette pièce glaciale et maintenant silencieuse. Plus beau et plus fermé que dans mon souvenir qui ne date pas de si longtemps pourtant. Il n’affiche pas la moindre réaction en m’apercevant – m’a-t-il seulement reconnue ? Sans doute, mais après tout, je n’ai pas de valeur à ses yeux. Je ne suis rien, rien de plus qu’une cruche suffisamment stupide pour l’avoir laisser me détruire. Mais quelle idiote, franchement. Pour moi ce qu’il a fait est la plus abjecte des trahisons, mais pour lui ce n’est sans doute qu’une peccadille, un incident qu’il a rangé avec tant d’autre dans le tiroir des évènements insignifiants.

                « Johannesburg, regarde qui voilà. »

L’homme aux cheveux gris a une voix encore plus grinçante que son sous-fifre. Je grimace, pas seulement de douleur, de peur et de frustration, mais également de moquerie et non, je ne peux pas m’en empêcher, même dans cette situation qui franchement ne s’y prête pas mais alors pas du tout.

                Johannesburg, est-ce un nom, franchement ?

 

 

A suivre....

 

Sincèrement j'adore {Aby} ce chapitre, et encore plus le suivant. Pensez à me dire que j'ai raison avant que je fasse une crise monstrueuse pour le savoir ^^

 

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : Auteurs Sadiques
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Dimanche 30 janvier 7 30 /01 /Jan 21:55

Mesdames, mesdames. Ceci est l’avant dernier chapitre. Il en reste hein .Puis l’épilogue, la semaine suivante. Et après… The end ! Ah lala, j’avoue que ça me fait tout drôle. J’étais bien là moi ^^

 

Sinon… Je me suis fait une entorse. « Comment ? » allez-vous me demander. Et bien, en… marchant. En basket. Sur du plat (du carrelage pour être précise). Béquille pendant 10 jours. Minimum. Damned !

 

ET DONC… Donc il se passe toujours des trucs pas très joyeux ici. Ce chapitre a été le plus dur à écrire, je ne sais pas trop ce que vous allez en penser. Quoi qu’il en soit, bonne lecture !     

 

 

 

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Sad Friday, by Zenibyfajnie (DA)

 

 

 

La clé de mon succès, ce sont les immenses fenêtres à croisillons qui s’ouvrent sur le parc.

                Axel – Johann – et moi nous dévisageons en silence au milieu d’une foule d’inconnus au regard narquois. Il est à l’autre bout de la pièce mais pourtant j’ai l’impression que nous sommes seuls, et qu’il est juste là, juste à portée de main, de poing. Une femme très jolie est pendu à son bras, « sa casse-couilles de femme », je suppose.

                L’autre clé de ma réussite, ce sont les sentiments d’Axel.

                Je sais qu’il a aimé mon frère, sincèrement et profondément, pour la courte période où ils ont vécu ensemble. Il me semble difficilement concevable que ses sentiments aient pu disparaitre aussi rapidement que sa mémoire lui était rendue ; en tout cas, je ne veux pas que cela soit ainsi. Car ça signifiera l’échec. Alors je cherche dans son regard les traces de notre lien, de notre amour, celui, fraternel, que j’ai nourri à son égard, et celui qu’il a voué à Tiphaine. Tout repose là-dessus.

                « Voilà une nouvelle petite sœur pour mes chéries, susurre la femme rousse, glaciale et sans joie, avec son sourire sadique. Sarajevo ! Va chercher tes frères, je veux qu’ils soient présents. »

Une jeune femme, une photo en noir et blanc de quelques années ma cadette, ou du moins en apparence, aux longs cheveux noirs et lisses et d’une beauté sombre et dérangeante, se détache de la foule et s’éclipse par une porte latérale, non sans m’avoir jeté un regard appuyé, brûlant de curiosité et de sentiments impossibles à interpréter. Ils sont visiblement enthousiasmés par ma naissance, celle d’un des leurs.

                « Comment l’appellerons-nous ? Berlin, ce n’est pas très élégant.

                -C’est à Prague qu’elle a été mordu, c’est là-bas, littéralement, qu’elle est « née ».

                -Je suis née à Prague. »

Ils se tournent d’un même mouvement vers moi, ne s’attendant pas à ce que j’intervienne dans la conversation.

                « Et bien parfait ! Prague sera ton nom, tu t’appelleras ainsi !»

La rousse bat des mains, dans un état d’excitation d’une puérilité totale, mais je ne dis rien. Lukas m’avait également prévenu : « Tu recevras un nouveau nom. –Pourquoi ? –Parce qu’à ton réveil, tu auras tout oublié. »

                Ils se renomment donc en fonction de l’endroit où on les a trouvés ? Johannesburg, Sarajevo… Et pour ceux qui naissent à Francfort ou Pardubice ? C’est à chier, franchement.

                La jeune fille aux cheveux noirs, le visage pâle toujours dénué de toute expression, est de retour dans la salle de réception, accompagnée de deux hommes radicalement dissemblables : une armoire à glace en marcel, au crâne rasé, et une petite frappe tatouée et percée plusieurs fois au visage et sans doute ailleurs. Ils n’ont pas spécialement l’air ravi de se trouver là.

                « Maman, qu’est-ce que c’est que ces nouvelles conneries ? Encore une sœur ? Tu n’as donc pas assez d’enfants comme ça ?

                -La ferme Detroit » réplique vivement la femme rousse.

Celui-là vient des Etats-Unis donc. C’est intéressant comme tradition. Intéressant dans le genre craignos. En tout cas, il est clairement impossible que ces-deux-là soient réellement mère et fils : leur apparence leur donne maximum dix ans d’écart.

                « Ne parle pas à ta mère sur ce ton. Et ce n’est pas elle qui a mordu celle-là. C’est Johann. »

Cette fois, c’est l’autre homme, qui parait même plus vieux que celle qu’ils appellent maman, qui prend la parole, mécontent.

                « Alors elle ne fait pas partie de la famille. C’est l’enfant de Jo, pas le tiens.

                -Je m’en moque ! Je VEUX qu’elle soit votre sœur ! C’est moi qui décide !

                -Maman, sérieusement…

                -CARTHAGE ! TAIS-TOI ! »

« Maman » est folle de rage. D’ailleurs, les autres convives se sont progressivement reculés au fur et à mesure que le ton montait : ils sont à présent agglutinés dans le fond de la salle, faisant mine de continuer distraitement leur conversation, des trouillards quoi. Ce n’est pas ça l’important. Carthage ? Quel âge a-t-il dans ce cas ? Et eux, la « maman » et son mari, depuis quand peuvent-ils bien vivre ? Ça ne me tente pas du tout de vivre des siècles. Je m’étais toujours imaginé que je vivrais une petite vie merdique et solitaire avant de me suicider en avalant une bouteille d’eau de javel. Qu’est-ce que je vais faire de tout ce temps à ne rien faire ?

                Avec tout ça, je commence sérieusement à avoir mal aux bras, contorsionnés dans mon dos, et plus généralement dans tout mon corps. Je dois me dépêcher.

                « Maman, nous règlerons cela plus tard. Notre jeune sœur risque de ne jamais voir le jour si nous continuons nos pérégrinations. »

                Le ton velouté, d’une sensualité prodigieuse, de l’adolescente nommé Sarajevo, apaise instantanément les foudres de sa mère, qui redevient une femme distinguée, laissant de côté son caprice d’enfant gâté.

                « Sarajevo, ma chérie, je me demande pourquoi c’est toi la plus intelligente alors que tu es la plus jeune de mes enfants.

                -Sans doute parce que c’est la seule qui n’ai pas un prénom à coucher dehors… » Marmonne le jeune homme nommé Detroit.

La tension manque d’exploser dans les veines de la magnifique créature rousse au bord de la rupture, mais ce sont mes nerfs qui lâchent avant : je me croirais revenue au temps où j’habitais Berlin avec ma famille, où ma mère piquait des crises de colère incontrôlées et injustifiées, où nous nous plaignions de nos patronymes embarrassants. Tout cela est juste… parfaitement absurde. J’explose de rire.

                Il résonne dans le silence qui s’est de nouveau abattu sur l’assistance bouche bée, un son grave et irrégulier qui me semble curieusement mélodieux dans cette pièce et cette atmosphère glauque. Je n’en peux plus de me tordre en deux, le souffle coupé par un rire nerveux totalement impromptu. Je ne pense pas qu’ils apprécieraient que j’avoue les trouver ridicules, bien qu’ils ne demandent qu’à connaitre la raison de mon hilarité

                « Je ne veux pas de cette cinglée comme sœur.

                -Tu feras ce qu’on te dira de faire, Detroit » rétorque son « père », cinglant.

En moins d’une seconde, les piercings du jeune homme scintillent juste sous mes yeux. Il me jauge avec réprobation.

                « Je me demande ce que Johann a bien pu lui trouver. »

Je cesse de rire immédiatement, ce qui semblait être l’effet recherché, vu son sourire satisfait. Johan-Axel ne m’a rien trouvé du tout. Celle qui l’a « trouvé », c’est moi. Je suis encore suffisamment libre de mes mouvements pour pouvoir lui asséner un coup de pied, coup qui, sans grand effet et parfaitement idiot, attise néanmoins sa colère.

                « Espèce de… »

Son poing est retenu sans que je ne comprenne ce qu’il se passe par Axel, arrivé là comme par magie. Il ne me regarde toujours pas.

                « Laisse donc. Ce n’est qu’un réservoir de nourriture. Si ça se trouve, elle ne survivra même pas. »

Il me jauge brièvement, avec une indifférence parfaitement maîtrisée. Ses yeux ne disent rien, ils ne me parlent pas, et je pourrais presque avoir peur de cet étranger qui ressemble à s’y méprendre à une personne que j’aime énormément et qui devise sans remords de ma mort prochaine. Il se rapproche de moi. Proche. Trop proche. J’écrase durement mon front contre son nez, le seul geste que je peux encore faire avec les chaînes qui entravent mes poignets. Exactement les mêmes que lors de ma première rencontre avec Axel, ces chaines, le même métal froid et brillant, la même douceur cruelle sur mes articulations meurtries. Ou du moins, c’est l’impression que j’ai, l’impression qu’elles me donnent, comme miroir de mes propres erreurs. La peau fragilisée de mes poignets, à cause des dents d’Axel qui aimait tellement cet endroit, finit par céder. Le sang commence à s’écouler très lentement sur mes doigts et je sens l’atmosphère se modifier sensiblement. Tout à coup, ils ont l’air de me trouver beaucoup plus digne d’intérêt, tous. Ah, je les déteste. Tous. 

                « Espèce de petit bâtard, à qui crois-tu parler ? »

J’ai l’impression cette fois-ci de me retrouver le jour où il m’a mordu pour la première fois. La haine me prend à la gorge, mon front m’élance douloureusement, ils font tous une tête d’ahuri.

                « Je suis celle qui t’a bordé pendant cinq mois parce que tu faisais des cauchemars chaque nuit, qui t’a nourri, et qui t’a offert l’asile. Et je suis la grande sœur de celui avec qui tu as expérimenté tes amourettes baveuses d’adolescent. Je t’ai sorti de cette putain de ruelle, Ax. Alors je t’emmerde ! »

                Je finis par cracher à ses pieds, totalement inconsciente de l’endroit où je me trouve et en quelle compagnie. Comme on s’en doute, l’autre frère, Detroit, me décoche une gifle phénoménale qui manque de m’arracher la tête, mais personne ne dit un mot, jusqu’à ce que l’homme aux cheveux gris reprenne la parole :

                « Alors, jeune fille, dites-nous, qui avez-vous bien pu saigner pour être aussi hargneuse ? »

                Je me raidis. Nous voilà arrivés à un sujet délicat. Je me demande comment réagira Axel, s’il réagira seulement. Peut-être me suis-je trompée après tout, peut-être que cela ne lui fera rien. Peut-être qu’il haussera les épaules avec ce même mépris cynique qui pourrait concurrencer le mien et que je vois afficher sur ses traits en ce moment. Non, non, ça ne peut pas, ça ne DOIT PAS se passer ainsi. Parce que s’il ne part pas… J’ai un doute, tout à coup. Cette femme qui le couve de regard, est-ce qu’elle compte plus que mon jeune frère ? Est-ce que j’arriverai à le rendre heureux, au moins une fois ?

                « J’ai décimé les habitants de mon immeuble. Un vrai carnage. »

J’écarquille les yeux de surprise. Je n’ai pas dit un mot. La jeune Sara me fixe de ses yeux vides tout en formulant les pensées qui ont tout juste le temps de se former dans mon esprit.

                « Je les ai tous tués. Tous, l’un après les autres. La pouffe, l’employé de bureau, les junkies, le rasta-man, le communiste, le connard, tous, et j’ai mis du sang partout. Ça a duré toute la nuit. »

                Les images et les sons m’assaillent avec une rare violence. Je revois cette scène qui me poursuit depuis la veille, quand j’ai finalement cédé à la soif qui me dévorait. Un décor digne des meilleurs films gores : la peinture rouge qui éclabousse les murs, les corps froids et livides, rendus rigides par la peur et la mort, le silence qui a suivi, avant que je ne m’enfuie à Berlin pour tenter de réparer ce désastre.

                « Mais ça ne suffisait pas, ça ne suffisait toujours pas. Alors je suis retournée dans notre appartement. »

Que puis-je faire pour qu’elle se taise ? Je me débats en vain des poignes de fer de mes gardiens, rendue folle par sa voix sans timbre qui évoque mon crime, mes horreurs. Les larmes se mettent à déborder de mes yeux, la frustration de l’impuissance m’enserre la gorge, mais je ne peux rien faire pour que sa voix s’arrête.

                « J’ai même tué mon propre frère. »

Alors le temps s’arrête. Je lui hurle de se taire, de toutes mes forces, je hurle à m’en briser les cordes vocales juste avant qu’en un éclair, Ax se soit jeté sur moi. Quand l’assistance retrouve ses esprits, nous avons roulé à l’autre bout de la pièce, et il me fait mal. Il me fait vraiment mal. Le sang coule de mes lèvres et de je ne sais trop où sur mon visage. Je tire comme une forcenée sur mes menottes, me coupe la peau, me déboite un poignet pour retrouver ma liberté de mouvement. La douleur est secondaire.

                La fenêtre.

                Mon espoir est là, juste derrière, juste en bas.

                Je me mets à courir. Courir pour sauver ma vie, pour que mon espoir survive. Courir et traverser cette pièce qui n’est pourtant pas si longue. Cette fenêtre me semble pourtant tellement loin, impossible à atteindre. Si je passe, si j’évite tous ces connards et qu’Axel ne me rattrape pas, si j’arrive à passer cette fenêtre, j’aurais gagné.

                Les quatre secondes les plus longues de mon existence.

                Éviter les bras, les mains qui se tendent, toute cette masse en mouvement qui converge sur ma route pour me bloquer le chemin.

                Je n’ai jamais autant ressenti mon propre corps, les muscles qui se tendent, les poumons brûlant, le sang qui bat à mes tempes tandis que je m’élance, plus rapidement bien sûr que je ne l’ai jamais fait, que je n’aurais pu le faire il y a quelques jours. Et cela au prix de quelques vies humaines qui ne m’importaient pas vraiment mais que je n’avais pas  pour autant le droit de supprimer. Et Tiphaine…

                L’impact me martyrise, quand je traverse finalement les croix de bois d’une des hautes fenêtres, et que le verre se brise en mille morceaux autour de moi. Je ne suis peut-être pas encore des leurs, mais la force et la résistance que j’ai acquise suffiront à m’épargner de la mort pour cette fois. À condition que je cours suffisamment vite pour avoir le temps de parler à Axel. Et que les dizaines d’autres vampires ne se décident pas à se lancer, eux aussi, à ma poursuite.

                J’ai vraiment trop parié sur la chance. James Bond peut faire ça. Harry Potter, Aragorn, les Totally Spies, eux ils peuvent le faire. Même cette gourdasse de Bella peut aussi, j’en suis sûr. Mais pas moi. Moi, je suis une héroïne ratée.

Le sol, plus dur que ce à quoi je m’étais attendu, me réceptionne méchamment. Ça n’a pas d’importance. Je me remets à courir. Dans les films, courir, c’est vivre.

                Une trentaine de mètre plus loin, je trébuche (évidemment) comme l’héroïne pitoyable que je suis, et m’étale face contre terre, scène qui aurait fait rire n’importe qui. N’importe qui sauf un garçon qui voit se rétamer celle qui a tué son amant. Je l’évite de justesse quand il se jette sur moi. Nous nous sommes un peu éloignés du manoir. Il ne manquerait plus qu’il pleuve pour rajouter au côté dramatique – et cliché – de la situation mais pas de chance, le ciel bien qu’encombré de nuages qui masquent les étoiles et la lune ne semble pas décidé à pleurer pour nous. Avant qu’il ne m’attaque à nouveau, je tente de parlementer.

                « Il n’est pas mort espèce de crétin ! »

Peu conventionnelle, mais efficace, au moins pour l’arrêter dans son délire vengeur. J’avoue que cela va au-delà de mes espérances. Il est en rage. C’est tant mieux.

                « Il n’est pas mort, mais je me demande bien ce que ça peut te faire. »

À la réaction impulsive succède le raisonnement, calme et posé, et ses traits se durcissent quand il comprend qu’il s’est trahi. Ça me fait  bizarre de le voir habillé de manière aussi formelle, les cheveux disciplinés, avec une mine si sérieuse. Un inconnu. Parler me fait mal à cause de ma lèvre fendue. Je grimace, j’ai encore plus mal, et donc grimace encore plus. Putain. Je lève les yeux au ciel.

                « Qu’est-ce que tu es venue faire ici Stefane ? Qu’est-ce qui a bien pu te passer par la tête ?

                -Je suis venu te chercher.

                -Mais pourquoi ? 

                -C’était mon intention depuis le début. Pour Tiph’. Mais… Je n’ai pas su me contrôler. Je l’ai vraiment tué tu sais. »

                Il grogne, je peux presque sentir la colère pulser dans ses veines.

                « Alors j’ai fait la première chose qui me passait par la tête. Je me suis ouvert les veines, et je lui ai fait boire. Presque tout ce que j’avais – pour quelqu’un à moitié humaine, le fait que ça ait marché était totalement inespéré, même si je comptais sur les fois où tu l’a toi-même mordu contre mon accord.

                -C’était même quasiment impossible.

                -N’oublie pas le scénario de film bidon. Je devais forcément y arriver. Je l’ai confié à Lukas, il devrait se réveiller bientôt. »

L’ironie du sort a voulu que Lukas, le seul dont le meurtre ne m’aurait pas dérangée, ne soit pas là la nuit dernière et qu’il échappe à mon délire. Ou peut-être l’avait-il prévu, peut-être a-t-il agit en conséquence, peut-être qu’il s’est juste trouvé ailleurs précisément à ce moment-là pour sauver sa vie et revenir plus tard. J’ai même tué ses parents. Mais peut-être qu’ils ne l’étaient pas vraiment, au fond. Laissons tomber tous ces « peut-être » et tous ces « et si » qui esquissent un futur que je ne connaitrais jamais. Je m’en fous. Cela n’a plus d’importance maintenant. Le temps presse. Le temps le temps le temps. On en a plus, du temps.

                « Ax, il faut que tu viennes avec moi.

                -Je ne m’appelle pas Ax.

                -Il faut que tu viennes.

                -Pourquoi ?

                -Tu es le cadeau que je compte offrir à Tiphaine quand il se réveillera. 

                -Mais encore ?

                -Tu es amoureux de lui. Peu m’importe qui tu es réalité, le monstre qui peut bien se cacher sous tes mèches bouclées. Je ne veux pas qu’il vive sans toi. Je ne suis rien pour toi, je sais. Mais lui, ce n’est pas pareil.

                -Pourquoi en es-tu aussi sûr ?

                -Regarde ta réaction à l’annonce de sa mort, sérieux. »

Cela au moins est un argument auquel il ne peut rien opposer. Force est de constater qu’effectivement, je ne représente strictement rien à ses yeux. Rien. C’est assez douloureux, mais pas insurmontable ; de toute façon, je l’avais déjà compris. Finalement je ne sers à rien, dans cette histoire stupide. Maintenant que j’y pense, j’ai laissé mon collier – le cadeau du vampire – à l’appartement. Tant mieux.

                « Je veux le revoir, c’est vrai. Je ne sais même pas pourquoi. Mais je veux le revoir. »

Il semble frappé lui-même par son propre constat. Perdu comme les premiers jours. Tu es là, Axel ? Tu existes encore ?

« Et ta femme ? Tu es marié, non ? »

Il hésite, réfléchit.

« Elle ne compte pas. Pas autant. »

J’ai gagné.            

                « Alors nous n’avons pas de temps à perdre. » J’ai gagné. Nous allons repartir ensemble, retrouver mon frère, il va se réveiller, et nous serons ensemble. Je m’apprête à me détourner mais me ravise. J’ai une dernière question.

« Au fait Ax, maintenant qu’on y est…

 

                -Pourquoi est-ce que tu t’es retrouvé en bas de mon immeuble, dis ? Qu’est-ce que tu avais fait ? »

Il se tait. Il semble curieusement mal à l’aise que je pose cette question somme toute parfaitement légitime. J’ai besoin de savoir, quel genre de personne j’ai sauvé ce soir-là, moi qui était si peu encline à aider les autres, même les gens bien. Il fixe un point infini dans mon dos quand il répond d’une voix blanche :

                « J’ai tué le plus jeune de mes frères. Assez cruellement à vrai dire. »

Je fais l’impasse sur sa dernière phrase, effaré. Un grand blanc, non, plutôt un noir immense se fait dans mon esprit. Un fratricide. C’est ça qui a déposé Axel sur mon pallier et dans ma vie. C’est de ça qu’est tombé amoureux mon petit frère. C’est pour ça que je me suis sacrifiée.

                « Je ne pouvais juste… pas le supporter. »

Pour une raison aussi triviale. J’ai sauvé quelqu’un qui était capable d’assassiner un membre de sa propre fratrie. Le point de départ de toute cette histoire, c’est...

« Normalement, j’aurais dû en baver beaucoup plus que cela. Devoir trainer comme un clochard dans les rues de Prague pendant quelques mois, ou même en mourir. Mais… tu m’as trouvé. Ça n’a pas vraiment plu à tout le monde que j’échappe ainsi à ma punition. »

                Tout ça pour cela.

                Je l’ai sauvé d’un sort amplement mérité.

                Voilà la raison, voilà le pourquoi. Voilà ce qui fait que je doive souffrir autant, que j’en ai été réduite à saigner mon propre petit frère, que je sois devenue plus sociable, que j’ai laissé Lukas piétiner ma carapace de glace.

                Je ne peux pas m’empêcher d’éclater d’un rire hystérique sous son regard empli de pitié qui me brise le cœur. Tout cela est horriblement drôle.

 

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : Auteurs Sadiques
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Lundi 31 janvier 1 31 /01 /Jan 09:07

Hello tout le monde :)

 

 

J’espère que vous allez bien ? Je tenais à vous remercier pour vos commentaires les plus sympathiques les uns que les autres. Je suis heureuse que la deuxième partie de cette histoire vous ait plu malgré le changement de registre.

 

Je sais que j’ai un peu traîné pour écrire la troisième et dernière – eh oui – de cette histoire, mais j’ai d’abord eu quelques problèmes personnels qui m’ont conduite à avoir des problèmes de santé… Par conséquent, l’état dans lequel je me trouvais ne me permettait décemment pas d’écrire quelque chose de correct. J’espère que vous trouverez la raison de ce « retard » légitime ^^

 

Je devais à la base faire cette partie d’un point de vue omniscient, mais je crois que je ne suis pas faite pour être « extérieure » à mes personnages. Elias a pris le dessus sur moi – en tout bien tout honneur bien sûr –, mais il n’est plus dans le même état que celui dans lequel il était dans la première partie. Elias sobre n’est pas tout à fait le même qu’Elias beurré comme un petit lu ;)

 

 

Merci une nouvelle fois pour vos commentaires,

Bonne lecture :)

 

 

 

PS : Sinoa, non je n’ai pas lu les livres. Ma situation financière actuelle ne me permet malheureusement pas d’assouvir mes envies littéraires ^^’

 

 

 

*

* *

 

 

 

 

 

 

III

 

Soumission

 

 

 

P.D.V. Elias

 

 

« Ça doit être bizarre de coucher avec un mort…

Vous voulez essayer pour voir ? »

 

Le silence régnait dans la pièce depuis maintenant quelques minutes. Cette dernière phrase avait provoqué l’hébétude la plus totale chez moi. J’étais certes l’instigateur de ce jeu dangereux, mais c’était persuadé que le Lord ne s’abaisserait jamais à entrer dans mon petit manège que j’avais entamé la partie. J’étais toujours agenouillé à ses côtés. Mes fesses reposaient sur mes pieds et mes bras sur mes cuisses. Je n’avais pas cligné une seule fois des yeux et osait à peine respirer de peur que le Lord ne brise le mutisme dans lequel nous semblions tous deux nous complaire.

 

Je finis tout de même par amorcer un mouvement en coinçant ma lèvre inférieure entre mes dents. J’aurais sans aucun doute répondu positivement à son invitation sur-le-champ si je n’avais pas appris qu’il était bicentenaire. Mon attirance physique pour lui s’opposait à ma raison qui, elle, me suppliait de ne pas coucher avec un être médicalement mort depuis des années. Ma main quitta ma cuisse pour se poser sur la joue de celui que je considérai comme mon Lord. Je fus saisi par la froideur qui s’en dégageait.

 

 « Je me souviens maintenant, murmurai-je.

De quoi vous souvenez-vous ?

De cette sensation glaciale qui émane de votre peau. J’étais bien trop ivre hier soir pour comprendre…

… qu’un être dont les battements de cœur n’ont cessé ne peut être aussi glacé, conclut Lord Montgomery.

Oui, » confirmai-je dans un souffle.

 

J’ôtai ma main de sa joue. « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point. »* Cœur ou système nerveux autonome, c’était du pareil au même pour moi. Tout chez le Lord était un appel au vice à mes yeux. Je ne pouvais m’empêcher de me demander si ce que je ressentais s’apparentait à de la nécrophilie. Cette pratique n’était-elle pas plutôt liée à l’absence de mouvements, à l’inconscience ?

 

« Quelles interrogations tourmentent vos pensées ? me demanda-t-il.

Je ne veux pas vous ennuyer avec ça.

Je puis vous assurer que si vous m’ennuyiez vraiment, je ne serais déjà plus là. »

 

Pourquoi ? Pourquoi restait-il là à écouter les élucubrations d’un jeune homme environ dix fois moins âgé que lui ? Pourquoi me demandait-il de lui avouer qu’une bataille faisait rage en moi pour savoir si oui ou non je devais coucher avec lui ? Tout cela me semblait bien trop difficile à gérer et j’étais bien trop sobre pour réussir à faire face sereinement à cette situation.

 

« Je ne ferai rien qui irait contre votre volonté si c’est cela qui vous inquiète.

Je… je… »

 

Et je bafouillais maintenant… Je pris une profonde inspiration. Il fallait que je me calme. Non, je ne pouvais décemment pas rester dans cet état. Il était temps pour moi de prendre le taureau par les cornes et de me confronter à ce qui m’effrayait.

 

« Pardon.

Pourquoi vous excu… »

 

Je ne laissai pas le temps au Lord Montgomery de terminer sa phrase. Empli d’un courage d’où j’ignorais la provenance, je passai mes mains autour de son cou et posai ma bouche sur la sienne. Je me demandai avec amusement si une réaction physique pouvait découler du contact de mes lèvres bouillantes sur les siennes glacées.

 

« Alors, que dites-vous de ma proposition ? me demanda le Lord tandis que ce bref échange prenait fin.

Je crois que je vais céder à la tentation… J’ai juste une question avant.

Encore une ?

Si vous ne voulez pas…

Si, si, allez-y, je vous écoute.

Suis-je en train de succomber à cause de ce pouvoir hypnotique que l’on attribue aux vampires ou le fais-je de mon plein gré ?

Je n’y suis absolument pour rien, » susurra-t-il à mon oreille.

 

Pouvais-je le croire ? Devais-je le croire ? N’avais-je tout simplement qu’envie de le croire ? Oscar Wilde disait que le meilleur moyen de se délivrer d’une tentation était d’y céder. Je comptais suivre ce conseil au pied de la lettre.

 

Je m’installai à califourchon sur lui, mes jambes enserrant fermement ses cuisses. Je ne doutais pas qu’il pût se dégager de cette étreinte en un millième de seconde, mais j’avais besoin de sentir que je pouvais avoir le contrôle sur lui, au moins pour un instant.

 

« Ce n’est que pour une nuit. Aucune contrainte, pas d’attachement… Du sexe pour le sexe, rien de plus, rien de moins. La baise parfaite.

C’est exactement ça…

Taisez-vous, le coupai-je abruptement. Je ne vous ai pas demandé de commenter mes pensées, même si je les formule à voix haute. »

 

Je lus un certain amusement dans son regard. Je me rendis soudainement compte que je venais de donner un ordre à un être dont la force surpassait cent fois la mienne. Ne tenais-je donc pas à ma vie ? Je devais me détendre. J’étais bien trop anxieux pour savourer pleinement l’instant qui se présentait.  Je fixai mon attention sur son visage, l’observant dans les moindres détails. Je plongeai dans l’immensité de son regard océan. Je m’étais toujours imaginé que les yeux des vampires prenaient une teinte carmin lorsqu’ils se transformaient. Je me rendais compte qu’hormis des aprioris véhiculés par la littérature et la télévision, je ne savais absolument rien sur les « suceurs de sang ».

 

« Quelque chose ne va pas ? murmura-t-il.

Non, tout va très bien. Je profite juste de l’instant présent. »

 

Je ne sus précisément comment, mais je me retrouvai tout à coup de l’état « à califourchon sur un vampire » à celui « d’allongé sur le canapé surplombé par ce même vampire ».

 

« Le temps m’est, pour ma part, compté alors, ne m’en voulez pas si je vous brusque un peu. »

 

Le Lord fondit sur moi. Sa bouche se colla à la mienne tandis que ses doigts graciles défaisaient les boutons de ma chemise – vestige de la tenue que je portais la veille lors de cette réception pompeuse. Mes mains entrelacèrent leurs doigts autour de la nuque du Lord, espérant ainsi l’empêcher de partir s’il lui prenait l’envie soudaine de tout arrêter.

 

Curieusement, la froideur qui se dégageait de son être ne me dérangeait guère. J’appréciais même cette sensation glacée sur ma peau extrêmement brûlante. L’une de ses mains s’aventura sous le tissu du marcel que je portais sous ma chemise, formant sur son passage un frisson qui m’apparaissait délicieux. Ses lèvres voguèrent sur ma mâchoire pour finir leur chemin sur mon cou. Sa langue goûta ma chair.

 

« N’ayez pas peur, je ne compte pas vous tuer.

Comment…

Sais-je que vous avez peur ? me coupa-t-il. Votre sang circule beaucoup plus vite dans vos artères. C’est d’ailleurs très difficile de résister à l’envie que procure cette pulsation rapide sur ma langue.

Est-ce censé me rassurer ?

Non, sûrement pas, dit-il en riant doucement, mais je n’ai jamais mordu l’un de mes partenaires sans qu’il ne l’assente. »

 

Sa bouche se posa à nouveau sur mon cou. Ses lèvres aspirèrent ma peau entre elles. J’allais sans nul doute devoir justifier d’un suçon auprès de mes proches durant les prochains jours, mais peu m’importait. Je me sentais terriblement bien en cet instant et ses doigts parcourant la moindre petite parcelle de mon corps ne faisaient que  gonfler toujours un peu plus le désir que je ressentais déjà pour lui.

 

Je déboutonnais à mon tour sa chemise dont les pans s’écartèrent pour dévoiler un torse musculeux. Je redessinais le contour de ses abdominaux en me disant qu’il me faudrait encore un bon nombre d’heures à la salle de sport avant d’arriver à un résultat aussi parfait à mes yeux. Je m’emparais à nouveau de ses lèvres dans un baiser bien plus fougueux que le précédent. Nos bassins se rencontraient au rythme des cambrements provoqués par le contact de sa langue sur la mienne.

 

Il défit le bouton du pantalon de mon smoking et descendit lentement la glissière de la fermeture. Je sentais tout mon être vibrer à cette nouvelle promesse. Les choses se concrétisaient bien plus doucement que bestialement et je préférais qu’elles se passent ainsi. Je n’étais pas du genre sentimental – bien au contraire – et je ne considérais pas que nous devions faire preuve d’un quelconque sentimentalisme, mais je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’il fallait que je savoure cet évènement qui ne se reproduirait sans doute jamais.

 

Sa main s’aventura sur la proéminence formée par mon sexe sous le tissu de mon boxer. Je me mordis la lèvre inférieure. Ses doigts ne me semblaient plus aussi gelés qu’auparavant comme s’ils se réchauffaient à mon contact et évitaient ainsi une réaction physique qui aurait pu se révéler fâcheuse. Je me laissai aller à ses bons soins, m’égarant de temps à autre sur la rondeur de ses fesses – ma foi fort bien formées.

 

Mon Lord cessa ce qu’il était en train d’effectuer et plaça sa main sur mon marcel qu’il remonta aussi haut qu’il le pût. Sa bouche se détacha de la mienne et vint se poser sur mon ventre qu’il embrassa rapidement et en de multiples endroits. Un immense frisson recouvra alors chaque petite parcelle de mon épiderme. Peu importait ce qu’il me faisait, je sentais que je perdais pied.  J’étais son esclave, soumis à ce qu’il me faisait, incapable d’y répondre. Ce laisser-aller qui ne me ressemblait que peu faisait partie intégrante du plaisir que j’éprouvais.

 

Les minutes défilaient et mon désir augmentait à un point qui en devenait douloureux. Le Lord prenait un malin plaisir à me regarder quémander le moindre soulagement de sa part. Il s’amusa même à user de sa force, plaquant fermement mon bassin au divan, m’empêchant ainsi d’atténuer cette douce souffrance qu’il m’obligeait à subir et se moquant doucement des soupirs énervés que je poussais. Il fit glisser mon pantalon et mon sous-vêtement le long de mes jambes, les jetant à terre une fois détachés de mon être. Je fis de même le long de ses bras avec sa chemise.

 

Je n’étais pas d’un naturel pudique et ne me formalisais donc pas de cette semi-nudité dans laquelle je me trouvais. Sa main se posa sur mon érection dévoilée. Une fois encore elle ne me sembla pas glacée, m’apparaissant même presque tiédie. Mes hanches se soulevaient au rythme des va-et-vient qu’il me prodiguait. Le vide se fit dans mon esprit. Je ne pensais plus à rien, je ne ressentais plus rien d’autre que le plaisir qu’il m’offrait. Je n’étais plus qu’à quelques encablures de ce septième ciel dont on aimait tant citer le nom.

 

« Mon Lord, gémis-je.

Vous pouvez m’appeler Alexander si vous le désirez.

Vous êtes et resterez à jamais mon Lord dans mon esprit, ma bouche et ma mémoire. »

 

J’ouvris les yeux l’espace d’une seconde – juste le temps pour moi de voir un léger sourire étirer ses lèvres – avant de les clore à nouveau. Ma respiration allait maintenant au même rythme que sa paume sur moi. Je trouvai la force de déboutonner son pantalon. Je dévoilai alors son intimité et ses fesses où je fis glisser mes mains. Sa peau était lisse, douce et froide comme le marbre. Je crus l’entendre geindre bien que je n’en fusse jamais réellement sûr. Sa main libre vint se poser au creux de mes reins, allant et venant de bas en haut. Je sentais mes muscles se contracter.

 

Mon impatience grandissait. Elle se tarit lorsque je sentis l’un de ses doigts s’insinuer en moi. Une nouvelle vague de bien-être me submergea. Ses va-et-vient sur ma verge ralentirent et s’adaptèrent au rythme de ses pénétrations. Ses lèvres vinrent retrouver les miennes dans un baiser échangé avec passion. Un deuxième doigt vint accompagner le premier et je découvris de nouvelles constellations sous mes paupières fermées.

 

Mes iris étaient plongés dans les siennes quand il me pénétra cette fois de son sexe. Je mordis sa lèvre inférieure alors qu’il se trouvait au plus profond de moi.

 

« D’ordinaire je suis plutôt celui qui mord et non celui qui est mordu, » murmura-t-il.

 

J’étais alors bien trop occupé à mon plaisir pour me sentir gêné par cette remarque. Ses coups de reins étaient vifs, profonds et bien trop ciblés pour être l’œuvre d’un humain âgé de moins d’une trentaine d’années comme il l’était au moment de sa transformation. Un vertige s’empara de moi. J’éprouvais bien plus de plaisir que mon cœur ne pouvait en supporter. Ma respiration était de plus en plus difficile. Mon corps s’était recouvert de fines gouttes de sueur.

 

« Ce n’est pas humain, me surpris-je à haleter.

Non, en effet, ça ne l’est pas, » me répondit-il.

 

Sa bouche se retrouvait contre mon épaule lorsque je fus saisi par cette vérité qui était pourtant implantée en moi dès l’aveu de sa condition. Je me rendais en effet compte que je ressentais le désir, non, le besoin qu’il me morde.

 

« Faites-le. »

 

Je ne fus pas étonner de constater qu’il comprit très bien ce que j’entendais par ces mots. Ses canines acérées percèrent la peau de ma clavicule. Ce ne fut ni douloureux, ni agréable, simplement essentiel. Un orgasme d’une puissance inégalable s’empara de moi alors que mon Lord commençait à s’abreuver de mon sang, il ne cessa que lorsque le Lord eut étanché sa soif. Je retrouvai à peine mon souffle lorsqu’il se retira de moi.

 

Je me redressai brutalement. La tête me tourna quelques instants. Je jetai un coup d’œil à mon épaule. Du sang s’écoulait encore de cette blessure dont j’avais consenti à ce qu’on me l’inflige. Je tentais de l’essuyer avec mes doigts, mais le liquide carmin ne cessa de couler. Le Lord porta mes doigts à sa bouche et les lécha, les nettoyant de mon sang.

 

« Laissez-moi réparer ça. »

 

Il se pencha et fit glisser sa langue le long de la morsure qui ornait mon épaule. Le sang cessa immédiatement de s’en échapper.

 

« Merci.

Je vous en prie.

Est-ce là que nos chemins se séparent ? lui demandai-je.

J’en ai bien l’impression jeune Elias. »

 

Je ressentis un léger pincement au cœur. Je savais que cette histoire était sans lendemain et je ne comptai pas qu’il en soit autrement, mais j’étais désolé de ne pas pouvoir mieux connaître cet être fascinant qu’était Lord Alexander Montgomery.

 

« J’ai été ravi de vous rencontrer très cher Lord, dis-je alors que ce dernier était en train de se rhabiller.

Il en fut de même pour moi Elias Eriksson futur comte de Kalmar. »

 

Je souris. Mon Lord s’apprêtait maintenant à partir. Son doigt venait d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur menant à l’appartement.

 

« Lord ? m’écriai-je soudainement.

Oui ? dit-il en se retournant vers moi.

J’ai une dernière question saugrenue pour vous.

Je vous écoute.

Comment les vampires font-ils pour avoir des érections alors que leur corps est censé être mort ?

Une suggestion ?

Rigidité cadavérique ?

Vous ne changerez donc jamais Elias ? m’interrogea-t-il en riant. Je vous donnerai la réponse le jour où nous nous recroiserons si nous devons nous recroiser. »

 

Il monta dans l’ascenseur.  Il m’adressa un signe de la main alors que les portes se refermaient sur lui. J’ignorai si le destin avait décidé de faire de nouveau se croiser nos chemins un jour, mais j’étais néanmoins sûr qu’une éventuelle nouvelle rencontre ne me dérangerait guère.

 

 

FIN

 

 

* Blaise Pascal. Pensées. 1670.

 

 

 

Je ne pouvais pas clore cette histoire sans ajouter un petit mot de fin. J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à lire ce « three shots » que j’en ai pris à l’écrire. En fin de compte, je suis heureuse d’avoir écrit cette dernière partie du point de vue d’Elias. J’avais aussi envie que vous le découvriez autrement que saoul. Il n’est pas si bête que ça finalement et je voulais le montrer (la collection impressionnante de livres découverte par le Lord dans sa chambre était aussi un petit indice). Bref, je ne sais pas si vous avez compris ce que je voulais dire par là (j’ai aussi du mal à me comprendre, mais ça, ça doit être la fatigue (il est 2h18)).

 

J’avais aussi un dernier truc à dire : si Elias et le Lord n’ont pas utilisé de préservatif c’est uniquement parce que le Lord est un vampire et que ça limite les MST… Sinon, je puis vous assurer qu’ils y auraient eu le droit ^^

 

Bises à vous :)

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Lino - Communauté : Communauté gay
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