Mercredi 21 mai 3 21 /05 /Mai 13:50

Titre: Shyinn? Ta. Gueule.

Rating: M (Premier lemon dans ce chapitre. Enfin, c'est plus un lime qu'autre chose. C'est très évasif, n'ayez pas peur.)

Disclaimer: Tout à JKR. Etc. Etc.

Résumé: Retournez au chapitre 1 pour le lire. Mouhaha.

Seth/Harry a quitté son appartement et son amant pour prendre le Poudlard express au matin. Les vapeurs alcoolisées de la nuit ne l'ont pas totalement quitté. Shyinn est enroulée autour de son poignet sous la manche évasée de sa chemise.


Chapitre 3

Un mal de crâne surpuissant le ravageait, il ne se souvenait que vaguement de la façon dont il était arrivé, de la façon dont il était allé chercher une nouvelle baguette, de la façon qu’il avait utilisée pour monter dans le train.

Toujours est-il qu’il y était parvenu, qu’il s’y était endormi, et que quelque chose l’avait éveillé.

Mais pas seulement le roulement du train. Pas non plus les rayons de soleil qui filtraient à travers les rideaux pour éclairer son visage hâlé.

C’était autre chose. Lentement, il s’étira et remonta ses cheveux sur le haut de son crâne en un chignon qu’il fixa avec la seule chose qui lui tomba sous la main, sa baguette magique de bois argenté aux liserais vert émeraude.

Ca lui revenait à présent, Olivander avait littéralement galéré pour lui trouver une baguette correcte.

Et il lui avait détruit la moitié de la boutique sous les sifflements moqueurs du serpent avant que le pauvre vieillard décide de lui en faire une sur mesure.

Longueur de duelliste, épaisseur de professionnel en sortilèges, cendres de dragon d’arctique et bois si rare qu’il en a déjà oublié le nom.

Du sur mesure oui.

« Une baguette bien trop puissante pour le commun des sorciers » avait marmonné le vieillard en le fixant suspicieusement avec un sourire malicieux.

Sortant de ses souvenirs, Seth cligna des yeux et balaya de son œil valide la cabine dans laquelle il s’était placé. Entièrement vide excepté…

Une dizaine de têtes curieuses à la porte du compartiment.

Je peux vous aider ? Demanda-il d’une voix douce mais presque effrayante aux jeunes filles prépubères qui le dévisageaient sans discrétion aucune.

Je… Vous… On… Gmhz…

-Vous saurez qui je suis lors de la cérémonie des répartitions mesdemoiselles. En attendant, je vous inviterais à rejoindre vos wagons.

Un battement de cils, tous les regards des jeunes filles se figent sur son iris abîmé, puis disparaissent en un clin d’œil face au regard noir qu’il leur lance de l’autre. Un maigre sourire désabusé atteint ses lèvres et il se tourne vers la fenêtre, observant le paysage défiler avec un pincement au cœur.

Son image terrifiante, il devra la traîner encore longtemps… Une voix joyeuse le coupe dans sa réflexion :

-Sacré autorité ! Même moi je n’y arrive pas ainsi. Pourtant je suis doué pour faire peur en général !

Seth se retourne vers le nouvel arrivant qui n’est autre que Seamus Finnigan, son camarade de classe de ses années à Poudlard. Sa gorge se serre tandis qu’il fixe le jeune homme. Lui non plus n’a pas été épargné par la guerre apparemment. Sa gorge est zébrée trois fois de cicatrices horizontales. Comme si on l’avait saigné à blanc, soigné, puis re-saigné à blanc et ainsi de suite.

Joli n’est-ce pas ?

Continue le nouveau venu avec un sourire en voyant le regard du brun sur son cou. Il tourne légèrement la tête et dévoile au nouveau professeur de DCFM deux cicatrices circulaires rapprochées l’une de l’autre. Morsure de vampire.

Et ça c’est ce à quoi je dois la vie. Même si à présent je ne tourne plus qu’au sang factice. Niveau variété de goût c’est assez faible je dois dire. Mais qui sait ? Peut-être un jour vais-je trouver un calice...

Les deux jeunes hommes se fixent un instant en silence avant que Seth ne siffle :

-Ca va être une vraie école de balafrés, d’handicapés et de créatures étranges, Poudlard.

L’autre éclate de rire et lui tend la main :

-Tu l’as dit ! Moi c’est Seamus Finnigan, prof d’histoire de la magie.

Seth Evans, prof de Défense Contre Les Forces du Mal.

Ah oui je vois. Tu es Celui-Qui-Va-Terroriser-Ses-élèves ?

-Et toi Celui-Qui-Va-Lire-Des-Vieux-Bouquins-Pendant-Que-Les-Marmots-Roupillent ?

L’un sourit, l’autre a l’œil qui pétille, tous deux se r’asseyent tranquillement, laissant l’autre repartir dans ses pensées.

J’espère que tu ne m’en veux pas de prendre d’assaut ton compartiment, mais à côté il y a la future prof de divination. Une plaie. Elle ressemble vaguement à celle que j’avais quand j’étais en cours à Poudlard.

Ah tu étais en cours ici ? Ca ne va pas trop te changer du coup. Et ne t’en fais pas, tant que tu ne te mets pas à fixer mon œil toutes les deux secondes en grimaçant de dégoût je devrais pouvoir te supporter.

Oui j’étais en cours dans cette vieille école. Enfin… Les trois quarts de ma promo Griffondors a péri pendant la guerre, donc je pense que ça va me faire bizarre. Surtout que le directeur est mon ancien professeur de potions.

Je vois le genre, ça va être joyeux, susurre Seth toujours sans un sourire mais avec une expression aimable au visage, continuant de jouer le jeu de l’homme-qui-ne-connaît-pas-Poudlard.

Il quitte l’irlandais des yeux pour poser son regard sur la porte une fraction de seconde avant que la porte ne s’ouvre avec fracas pour laisser entrer une tête essoufflée ornée de boucles framboise.

Amanda Twain. Je vous supplie de m’accueillir parmi vous, je vais pas supporter plus longtemps l’autre empotée de... Mince… Heu China Lawrence.

Bienvenue chez les réfugiés Amanda ! Eclate de rire Seamus. Enfin, ça ne t’ennuie pas Seth ? Heu, au fait, je peux vous tutoyer vu qu’on va travailler ensemble ?

Pas de problème pour les deux, marmonne Seth en lançant un bref regard vers la nouvelle arrivée.

Quelques minutes passent, Amanda et Seamus partageant une discussion animée, Seth s’étant lancé un sort de silence pour pouvoir penser au calme. Une fois encore il fixe la porte, les deux autres occupants du wagon suivent son regard pour voir la porte s’ouvrir et laisser place à une toute petite femme d’age moyen, la trentaine, brune, d’énormes lunettes sur le nez.

China… Murmure Amanda avec une mine déconfite.

Je peux venir avec vous ? Je m’ennuie de l’autre côté, les autres professeurs ne sont pas très bavards lorsque je suis à côté. De toute manière ils ont un mauvais karma…

Le blondinet et la rouge se fixent gênés. Comment dire non alors que le compartiment est presque vide ? Un soupir leur fait tourner la tête vers l’occupant de la place vers la vitre. Ce dernier fixe la voyante avec un regard mauvais, la détaillant de haut en bas, un rictus hargneux aux lèvres.

–Il n’y a plus de place pour vous comme vous pouvez le voir.

Les yeux de la brune vont de la banquette vide, à l’autre à moitié vide avec une lueur d’incompréhension.

Mais c’est vi…

-On attend des amis. Ils vont bientôt arriver.

Des amis ? Mais le train a démarré tout le monde est déjà…

-Dans ce cas dites vous que j’ai un gros problème avec les voyantes, siffle le jeune homme en croisant les jambes.

Un problème… ?

Le genre violent. Très violent, susurre-il, une lueur animale dans le regard.

A ces mots la petite dame écarquille les yeux de stupeur :

-Merlin que votre aura est noire !

J’ai été Détraqueur dans une autre vie, répond-il du tac au tac.

Merlin que d’horreurs vous avez du vivre pour être si…

-Comme tout le monde après la guerre.

Oui mais vous…

-Dehors maintenant, j’aimerais profiter d’un peu de calme avant d’arriver.

Le ton s’est fait menaçant. La porte claque. Le silence se fait total si l’on exclut le roulement du train. Amanda tourne lentement ses yeux vers le jeune homme avec un sourire ravi greffé aux lèvres.

Wao ! Merci ! J’ai tenté de la virer pendant vingt minutes tout à l’heure, mais rien à faire. Je suis ton obligée si tu as besoin de quoi que ce soit. Je m’occupe de la botanique donc si tu as besoin de n’importe qu’elle plante, je suis là pour toi !

Une lueur amusée s’incruste dans les yeux du brun :

-Si tu cultives du chanvre ou du pavot, je suis preneur.

Oooh je vois, tu as de la chance que les drogues moldues soient inconnues ou tolérées dans le monde sorcier !

Elle sourit malicieusement et chuchote avec un clin d’oeil, pour le chanvre j’en ai trois plans réduits dans mes bagages ! Le rire clair de Seamus résonne à nouveau dans le compartiment.

Je sens qu’on va bien s’amuser cette année ! Moi qui était plutôt froid à l’idée d’être professeur, me voilà réjouit. (« Me voilà réjouit », tentez de placer cette phrase dans une véritable conversation qu’on rigole).

Ne te réjouis pas trop vite non plus, les autres profs sont de vieux machins. Il n’y a que nous trois d’à peu près jeunes je crois. Enfin… Il y a cinq professeurs déjà à Poudlard d’après ce qu’on m’a dit.

Le train commence à ralentir. Seamus se lève promptement et se dirige vers le couloir.

Je vous laisse, je fais partie de ceux qui escortent les élèves jusqu’au château. On se reverra dans la grande salle !

Attends moi, j’y pensais plus mais je dois aussi m’en occuper, s’écrire Amanda avant de se retourner vers Seth pour s’exclamer en riant :

-Un jour j’oublierais ma tête ! Heu ton prénom c’est quoi déjà ? Non en fait ne me le dis pas, je vais oublier. A plus !

Ca vous plait? Ca vous plait pas? Quelque chose à changer? Dites moi tout!

Par Absynthe - Publié dans : Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)
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Samedi 24 mai 6 24 /05 /Mai 01:40

Seth  descendit tranquillement les marches du train, prenant le temps d’observer les  torches des barques sur le lac au loin ainsi que  les  calèches  sur  le chemin de Poudlard, de sentir  l’air  surchargé  de sourires et d’insouciance.


Pour  ces enfants l’école est une  forteresse imprenable tenue par Severus Snape, un de ces  nombreux héros  de guerre que  l’on vénère sans  retenue, bien qu’on leur ai presque craché dessus  auparavant. Ses  bottes lacées crissèrent légèrement tandis qu’il marchait sur le gravier  en direction de  la  soute  à bagage.  


Du coin de  l’œil il aperçu la dernière calèche  qui l’attendait calmement, les  deux  sombrals qui y étaient attelés patientant jusqu’à ce qu’il arrive, tirant sur les  branches des  arbres dans  l’espoir, non d’en manger  une  ou deux  feuilles, mais  plutôt  dans  celui de  voir  tomber  un quelconque  moineau ou écureuil.

Il leva  les  yeux vers  le  ciel qui s’assombrissait peu à peu. Cinq  années de répit, cinq années  sans  utiliser la  magie…

Y arriverait-il encore ?

Retrouverait-il sa  force et sa puissance d’antan ?

Aurait-il le même niveau qu’après  ses mois  d’entraînement intensifs avec toutes  sortes de duellistes, et  surtout comme  entraîneur principal, l’impitoyable Severus, maître en magie noire et blanche ?

 

A ce souvenir  il sourit, se remémorant les premiers cours durant lesquels aucun des deux ne voulait ravaler sa fierté pour  avancer ensemble…

Ca avait été Hermione qui, après  une énième dispute, les avait réconciliés  pour  de bon, les laissant pas forcément amis, mais au moins  coéquipiers.

–Hermione…

Seth soupira longuement au souvenir de ce nom tant aimé.

-Vous avez  dit  quelque  chose ?

La  voix fluette le fit  relever les  yeux vers un petit  homme  à moustache et  robe de  sorcier  violet sombre.

Non, rien du tout, répliqua-il rapidement.

–Ah très  bien, vos bagages sont les derniers restant je suppose.

Seth hocha la tête en toisant  froidement  le  petit  homme. Les sorciers  ont  une  capacité  assez  étonnante  à parler  pour  ne  rien dire, se  dit-il.

 –Je  vous  les  mets  dans  la  calèche ?

 –Non laissez, je  vais  les  y mettre  moi-même, puis  on ne  peut  pas  dire  qu’elle  soit  bien loin, répondit-il en faisant  un vague  geste  de  la  main vers l’attelage de sombrals.

 A ce mouvement du poignet, les deux valises s’élevèrent dans les airs comme si elles  n’avaient  pesé pas plus  de  vingt grammes chacune, et  atterrirent sous  le  siège  du carrosse, reprenant leur poids d’origine et  faisant  grincer  les  suspensions de la carriole.


« Bon… Pour la magie, je  crois  que  la  puissance est encore là… Reste  à réussir  à la maîtriser à nouveau… », se  dit le jeune homme  pour  lui-même, surpris mais  prenant la chose avec flegme, foudroyant du regard le bagagiste qui avait levé les  sourcils de  surprise face  à sa  magie sans  baguette, et  en plus sans  concentration apparente.

–Bon, ben avec  ça, on a pas  de  souci à se faire pour les  élèves, entre  vous  et les  autres  vétérans de la guerre, ils  sont  bien gardés. Vous-Savez-Qui serait vous bien stupide  d’attaquer  Poudlard cette année.

–Il est mort depuis  cinq  années, vous  ne savez pas  lire les  journaux ?!

–Haha, mais  dans  les  journaux comme vous  dites  mon bon monsieur, on n’a  rien dit de  la  sorte ! Juste  que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et  le  Survivant avaient disparu de la surface de la Terre ! Pauvre  gosse  d’ailleurs…

-C’est pas vrai, siffla Seth en tournant  le  dos au moustachu, dites  moi que  c’est pas  vrai…

 

Il grimpa dans la calèche, marmonnant  un mot  annonçant le départ aux  Sombrals, et  s’installa  sur  le  siège noir, croisant les  jambes et passa ses doigts sur son œil. C’est pas  possible…

« Faut croire  que  si… »  Susurra le serpent à son bras. Tout  ça  pour que ces  imbéciles continuent à craindre un monstre…

-Au revoir monsieur ! Bon courage ! S’égosilla l’employé du Poudlard express en remontant dans le train, passant lui aussi ses doigts  sur  sa  paupière :

-Sacrément  moche son œil  à celui là, carrément  effrayant… Pauvre  gosse  moi jdis…

 

Les  minutes passèrent en silence, Seth ruminait toujours, il ne  comprenait pas. Il l’avait tué, et  personne n’en savait rien. Tous ces gens  continuaient à vivre dans le doute.

Il ferma  les  yeux lorsque le sang et l’horreur de la dernière bataille lui revinrent  en mémoire.

Ne préférant pas y penser  il se pencha à l’avant de la calèche, posant  sa paume sur  la  croupe  abîmée d’un des  Sombrals.


–Dites moi, y aurait-il une  possibilité d’aller  un petit  peu plus  vite s’il vous  plait ?

Deux  têtes aux  yeux  blancs se  tournèrent vers lui dans  un angle impossible  en temps  normal tout  en continuant de trotter vivement, l’une  d’elle  hocha  la tête en le fixant, et en un instant ils  passèrent  à l’allure supérieure, faisant  claquer  leurs  sabots creux sur le sol à une  allure  toujours  plus  rapide.


Merci beaucoup, murmura le jeune homme, conscient de la générosité des bêtes.

Il retira sa main de la texture glacée de la chair nue, et se r’assit, passant déjà sa  sacoche jaune fluo autour de son cou.

 Les  grandes  portes  de  Poudlard avaient déjà été  refermées lorsqu’il arriva. Il lança  un sort de lévitation non formulé et ses bagages s’élevèrent dans les airs une  nouvelle fois, à la  différence  que  ce sort  ci fut  contrôlé.


Un semblant de  sourire effleura ses  lèvres, avant de  faner pour laisser place à un masque impassible. Il flatta  rapidement les Sombrals  et  passa les portes, arrivant dans le  hall, déposant ses  bagages  à côtés des autres et  se  hâtant d’avancer vers la grande  salle dans laquelle  régnait une  effervescence rare.

Dans  le couloir  y menant, il aperçu Amanda et Seamus menant les  élèves vers  la salle, Amanda se trompant de  chemin, et  Seamus riant à plein poumons.

Amanda ! Je viens de te dire  que  c’était  la  première porte  à droite !

–Ah oui? J’avais  oublié !


Tous  deux éclataient d’un grand rire, et les élèves les  imitaient, bien que  plus discrets. Chacun retrouvait de  vieilles  connaissances, les élèves  se  racontaient en pouffant les cours  élémentaires dispensés par les employés du ministère durant  cinq années.

La plus part d’entre  eux avaient  du prendre  des cours par  correspondance pour  avoir  un niveau correct, les plus  chanceux avaient  pu être  intégrés dans l’école de  Beauxbatons. Aucun pourtant  n’avait  osé  postuler  à celle de Durmstrang, le  côté magie noire, et science  du combat rebutait les nouvelles générations.

 Lorsque  Seth atteint les portes, une partie  des  élèves étaient  installés au hasard aux  tables. Seuls  les  cinquièmes, sixièmes et  septièmes années connaissaient déjà leurs  maisons  respectives.


Au milieu de  tout  ce  chahut, un homme  gardait  son sang  froid.

Un seul restait  impassible. Même  Harry était troublé par l’ambiance et ne pouvait s’empêcher de se souvenir de ses années dans l’établissement.

Et  il s’élevait là, au pied des marches  de  l’estrade.

Severus  Snape.

Entièrement vêtu de  noir.  

L’air toujours aussi glacial. Toisant chaque élève ou professeur qui pénétrait dans la pièce, le  transperçant de son regard, usant d’occlumancie  sur certains, ceux assez confiants pour être  sondés. Son regard se  posa  sur  Seth.

Tous  d’eux  eurent un instant  d’arrêt. L’un par surprise de voir  que son professeur n’avait pas  pris  une  ride ou un centimètre de cheveux en cinq ans, l’autre par surprise de  voir  un élève n’ayant aucun esthétisme être  devenu une  sorte  de créature  de  la  nuit.

Un être  étrange  qu’on ne  devrait  pas  même  voir  à la  lueur  d’autre  chose  que  du clair  de  lune.

 

Le directeur  de  Poudlard cligna des  yeux, faisant  briller  ses orbes  noires dont  on ne  distinguait pas la pupille tant le reste était sombre.

Il était  loin l’élève dont  on se  moquait pour ses  vêtements  trop grands, ses  cheveux en pagaille et ses  lunettes immondes. Il était  loin le  garçon souriant dont les yeux pleuraient sans cesse et sans larmes, qui faisait  fi de  ses malheurs  au profit d’un espoir trop fou…

 

Ce  n’était plus  la  même  personne.

C’était  un autre  être.

Quelqu’un qui semble avoir accepté  sa  part de  noirceur…

Trop grande pour ne pas dépasser les  limites de  la  pensée. Un jeune homme…

Non.

 Un homme.

Un homme  qui s’assume  entièrement. Qui vit  avec ses  erreurs et  ses  horreurs. Un être  qui subit les  fantômes de son passé. Qui les  subit et  les  combat. En quelques  enjambées sur le passage desquelles les élèves s’écartaient craintivement, Snape rejoint le  jeune  homme  immobilisé  à dix  mètres  de  la  porte.

Trop de  souvenirs  remontaient à la surface.

 Monsieur Evans… Il fit  siffler la dernière lettre de longues  secondes  après  l’avoir  prononcée.

Professeur Snape…


Tous  deux se fixaient en chiens  de  faïence. Tous deux re-visionnaient leurs dernières années, les  derniers  mois qu’ils  avaient passé ensemble, à s’apprendre  tous  les tours et les ficelles  de l’art de combattre.

« Serpent Shyinn… » Siffla le sang glacé au poignet de Seth, avant de remonter en gloussant  comme  peut  glousser  un serpent qui a fait une blague.

Joli œil monsieur Evans, chuchota Severus.

Et vous j’aurais juré vous voir vous prendre des sorts de découpage, pourtant pas une ride depuis notre dernière entrevue, répondit Seth sur le même ton.

Les  miracles des sorts de dissimulation que voulez vous.

Pas  un sourire  ne fut  échangé. Pourtant ces  deux  êtres  amers, ces deux hommes  malmenés par la vie eurent une lueur dans le regard.

Le genre de lueur qui signifie que l’on a en face de  soi quelqu’un comme  nous. Quelqu’un qui nous  comprend. Pas  de la  joie. Du soulagement de ne pas être  seul.

Ne  le  dites  à personne, mais je crois que je suis heureux de  vous voir parmi nous, susurra le plus  âgé.

J’emporterais ce secret dans ma tombe. Après  tout, ce serait honteux pour moi de le dévoiler.

–Voilà qui m’arrange monsieur Evans, sa  voix  reprit  un ton normal, glaçant pour ceux qui ne le connaissent pas. Je vous invite à me suivre jusqu’à la  table des  professeurs. A moins que vous  n’ayez décidé de continuer  à observer  la grande salle avec un air de goret surpris accroché au visage encore longtemps bien sur.

 

En un claquement magistral de  cape, le  directeur retourna  à son estrade, gravissant les marches et s’appuyant contre la table des professeurs.

Après  quelques  secondes de battement, Seth le  suivit, non sans  contempler les différentes tablées. Très  peu d’élèves  osaient  approcher la table des serpentards. Après  tout… C’était  la  table  du Mal.

Tous s’agglutinaient le long des tables  Serdaigles, Pouffsoufles et Griffondor. « S’ils savaient d’où viennent les pires traîtres… ».

Harry s’installa, déposant son sac, qui jurait  affreusement avec les couleurs alentours, sur la table de bois vernis, taillé et décoré.

 « Comme  au Moyen-âge… ».

La  voix  du maître des potions s’éleva dans la salle, amenant chaque élève  ou professeur au silence. Invitant tacitement les plus  jeunes  à s’asseoir, et les  plus  vieux  à le rejoindre au plus vite.

Pas même  besoin d’un sonorus, la  voix  clair et sifflante de l’ancien mangemort instaurait une  atmosphère  d’écoute et de silence prenante.  

 

Bien. Si vous  voulez  bien à présent stopper  les effusions de  joie plus  dégoulinantes les unes que les autres,  le professeur Twain et moi-même  allons procéder à la  répartition entre maison. Bien entendu, cette cérémonie sera bien plus  longue que les précédentes vu le nombre de sorciers  à répartir. Je vous  demanderais  d’être  patients, de  ne  pas  passer  des  heures  à converser  avec le  choixpeau pour telle ou telle décision qui ne  vous  plairait pas, etcetera, etcetera. Venons  en au sujet le plus  controversé dans vos petites  têtes ignares en cet instant  précis. Serpentard.

Par Absynthe - Publié dans : Shyinn? Ta. Gueule. (Yaoi)
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 10:07

Reprise pour un poil de compréhension en plus.
Rappel: Seb=prof=châtain et  Sam=brun=mannequin.
Ce qui est entre guillements est la pensée d'un des deux personnages. Bon avec un poil d'attention vous devinerez qui c'est.




-Non… Je peux pas… C’est certainement pas à moi de faire ça. Je peux pas Seb. Désolé...
Comme un diable dans sa boite, le châtain se redresse d’un coup, approchant son visage plissé par la colère de celui du mannequin qui déglutit difficilement face à cet homme si beau, si sexy… Si… Nu ?
-
Tu n’as pas envie de moi ?! Bordel, baise moi Sam ! Tire ton coup ! Tu seras le seul, l’unique qui aura pu le faire !
–J’ai dit non. Arrête maintenant, on va aller se coucher, t’es à cran, tu

L’éclat d’une gifle retentit dans l’obscurité.
Je suis à cran ?
Une autre gifle retentit.
 –
MOI je suis à cran ?!! T’es rien qu’un impuissant Samuel, même pas capable de sauter sur un mec  lorsque t’en as l’occasion ! Une merde, une sous merde ! Une putain de pédale ridicule et insignifiante. T’as rien d’un homme !


Sébastien lève la paume pour enchaîner une troisième gifle de colère pure mais son poignet est arrêté par  une main puissante et brûlante sous la haine que les claques ont procuré à son propriétaire. Des doigts enserrent les os de son poignet, se refermant sur sa chair en une étreinte violente.
D’un coup il se sent  tiré en avant, et ouvre les yeux devant un visage magnifique duquel la colère filtre à grande dose. Leurs lèvres se frôlent sans se toucher tout à fait tant ils sont proches, les haleines alcoolisées s’entrecroisent et s’emmêlent, formant une effluve en ébullition entre leurs visages.

Les yeux étincellent.
Les uns de colère, les autres de désespoir. La respiration de l’un se fait erratique, plus bruyante, leurs  torses sont gonflés par leur essoufflement mutuel, l’un par sa tirade, l’autre par l’adrénaline de la douleur dans son visage, sur sa joue.

Tant est il que le souffle de l'un se mue en un gémissement étouffé à cause de la souffrance que lui procure  son poignet malmené. Le professeur se mord la lèvre jusqu’au sang en entendant le son lascif qui résonne dans la pièce, échappé de ses lèvres entre ouvertes. Mais c’est trop tard, la lueur de colère désespérée qui s’élevait dans l’œil du mannequin vacille pour laisser place à une flamme animale.

Le genre de flamme qui change tout un être en un instant. Sa prise sur le poignet de son vis-à-vis se relâche  de façon si infime que personne d’externe ne l’aurait remarqué.   
Pourtant toute son attitude se modifie, sa perception également. Tout son corps s’échauffe en un instant, son souffle se transforme en un léger râle, ses pupilles déjà dilatées par l’obscurité s’agrandissent encore,  sa position dominante devient chasseresse.
Le jeune professeur n’est plus qu’un gibier qui n’aurait jamais du le tenter.
Un gibier qui n’aurait jamais du le croire faible, qui n’aurait jamais du juger son honneur et son sens de  l’amitié pour de la faiblesse.

A présent il est un homme comme les autres, une tentation comme les autres. Une chose qu’il aura comme les autres. Qu’il possèdera, fera crier et qu’il pleurera ensuite.
La bouche du châtain devient tentatrice à ses yeux, la goutte de sang perlant à sa lèvre inférieure semble  être la seule parcelle de couleur dans la pièce.
Les yeux du mannequin en sont littéralement ensorcelés. Cette goutte, si rouge, si envoûtante…
Il lève les yeux une dernière fois vers Sébastien qui le fixe le souffle haletant.
« Tu n’attends que ça… ».

Alors, sans lâcher le poignet martyrisé, le brun s’avance à une lenteur calculée, le genre de lenteur  menaçante, effrayante…
Excitante.

Son souffle échauffe le  visage de son vis à vis qui sans pouvoir s’empêcher, gémit une nouvelle fois. Mais de désir à présent. Un battement de cil et les lèvres de Samuel s’écrasent brutalement sur ses jumelles, sa langue s’enfonce brutalement dans la bouche de son amant, violant le droit d’entrée au plus grand plaisir du soumis, gouttant son sang à l’étrange goût métallique.

 Le brun continue d’avancer son corps jusqu’à ce que les torses s’entrechoquent,  faisant frissonner leurs  peaux l’une contre l’autre. Sa main libre s’abat sur le torse dénudé, pinçant brutalement l’un des tétons érigés,  Sébastien se cambre de douleur et de délice contre son assaillant, faisant frôler leurs bas ventres, un cri de souffrance est étouffé entre leurs lèvres.
Cessant sa torture, Samuel allonge le châtain sans douceur sur  le canapé, le plaquant sous son poids, s’immisçant entre ses cuisses, sa main longeant ses côtes pour aller finalement saisir sa hanche, le  plaquant plus solidement contre le matelas.

Quittant les lèvres du professeur il se redresse entièrement, lâchant son poignet puis sa hanche il porte ses  mains à sa chemise qu’il ouvre d’un coup, faisant voler les boutons dans toute la pièce, il jette le tissu abîmé sur le sol, ayant pris soin de le faire préalablement glisser sur le membre offert sous lui, provoquant un halètement puissant à son partenaire qui tente de se redresser légèrement sur les coudes. Samuel, les mains sur la  boucle de sa ceinture fixe le jeune homme devant lui qui tente de se relever.
« Parce que tu crois que tu as le droit ? Parce que tu penses avoir des droits ?! ».

Il laisse l’attache de son pantalon fermée, se jette sur le châtain, agrippe fermement la gorge et le rabat brusquement sur le sofa, lui coupant la respiration, faisant fi de ses gémissements, immobilisant ses mains au dessus de sa tête. D’une main il tient ses poignets immobiles, de l’autre il l’empêche de respirer, et d’un coup de bassin brutal le fait hurler de désir.
Son érection fermement compressée par son pantalon se fait de plus en plus douloureuse, sous lui le jeune  homme bien que torturé continue de manifester son désir pour lui à travers ses jambes écartées autour de lui, l’encerclant possessivement.
Le mannequin relâche sa prise sur la gorge de son vis-à-vis, se redresse une nouvelle fois et finit de se déshabiller sans un regard pour l’intéressé qui tente vainement de reprendre son souffle.
Il n’a pas compris, il ne comprend plus.
L’alcool le grise et rend les choses floues, étonnement belles quoi qu’elles soient. Il l’a étranglé ? Soit. Son érection n’en a été que plus puissante.
Il est violent ? Soit. Le but de la baise n’est pas la tendresse.
Il l’ignore à moitié ? Tant pis. Il fait ce qu’il lui a demandé. Il se prépare à le baiser.

Samuel est à présent nu devant lui, nu entre ses cuisses, une main sur sa propre érection, l’autre sur la sienne, faisant de vifs va et vient brutaux qui les font gémir.
Sa main s’arrête et Seb se relève, s’agenouillant devant lui, se baissant pour prendre le membre dressé entre ses doigts, l’approchant lentement de ses lèvres…
Remarquant au passage le fait que le brun soit totalement imberbe. Une main brûlante le saisit par la nuque, le tirant de sa réflexion et le plaquant contre l’érection vibrante, pressant ses lèvres dessus jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche pour la laisser s’engouffrer en lui jusqu’au fond de sa gorge sans aucune douceur.
« Simplement de la baise, tu l’as voulu… ».
Une  larme coule sur sa joue, sa main la rejoint rapidement pour la faire disparaître.
« Pas le moment de se montrer sensible… ».
La verge se retire d’entre ses lèvres d’un coup sec. Si c’est ça tailler des pipes, plus jamais…

Sans rien voir d’autre que des muscles tendus, des mains chaudes qui pourraient être rassurantes mais qui ne le sont pas, il se sent retourné à plat ventre sur le matelas du canapé.
Les fesses écartées par deux mains expertes. Un poids s’abat sur son dos, un souffle se fait sentir dans sa nuque, une haleine alcoolisée lui arrive aux narines, une main s’empare de ses cheveux et les tire en arrière, l’autre passe le long de ses côtes, puis sous son ventre et le soulève légèrement, le cambrant un peu plus qu’avant. La verge trempée de salive glisse sur ses reins, s’immisçant entre ses fesses, caressant l’entrée de son corps en appuyant longuement dessus. Il se raidit et serre les dents.
« Je l’ai voulu ».
La langue du brun passe sur son lobe avant qu’il ne murmure à l’oreille :
-
Comme une pute ?
« Comme une pute… ».
Son visage se baisse vers le matelas et une nouvelle larme coule le long de sa joue. Il murmure :
Oui…
On lui répond sur le même ton :
-
Et bah non.
En moins de temps qu’il en faut pour le dire, il se retrouve sur le dos, les jambes allongées, une main trempée de salive attrape son érection encore présente et la lubrifie à peine, il lève les yeux vers la silhouette divine accroupie au dessus de lui qui s’abaisse sans crainte jusqu'à s'empaler d'elle même sur lui :
-
S… Sam qu’est-ce que… Aaah…




 

 

Auto-critique:
-Trop de détails à chaque  instant, ça  tue l'action en elle même, ça embrouille le lecteur (même moi qui l'ai écrit, c'est peu dire).
-Assez brouillon à lire même si j'ai passé des heures à le faire.

Je continue? Ou je laisse passer deux semaines ? xD?
Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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