Titre: Shyinn? Ta. Gueule.
Rating: M (Premier lemon dans ce chapitre. Enfin, c'est plus un lime qu'autre chose. C'est très évasif, n'ayez pas peur.)
Disclaimer: Tout à JKR. Etc. Etc.
Résumé: Retournez au chapitre 1 pour le lire. Mouhaha.
Seth/Harry a quitté son appartement et son amant pour prendre le Poudlard express au matin. Les vapeurs alcoolisées de la nuit ne l'ont pas totalement quitté. Shyinn est enroulée autour de son poignet sous la manche évasée de sa chemise.
Chapitre 3
Un mal de crâne surpuissant le ravageait, il ne se souvenait que vaguement de la façon dont il était arrivé, de la façon dont il était allé chercher une nouvelle baguette, de la façon qu’il avait utilisée pour monter dans le train.
Toujours est-il qu’il y était parvenu, qu’il s’y était endormi, et que quelque chose l’avait éveillé.
Mais pas seulement le roulement du train. Pas non plus les rayons de soleil qui filtraient à travers les rideaux pour éclairer son visage hâlé.
C’était autre chose. Lentement, il s’étira et remonta ses cheveux sur le haut de son crâne en un chignon qu’il fixa avec la seule chose qui lui tomba sous la main, sa baguette magique de bois argenté aux liserais vert émeraude.
Ca lui revenait à présent, Olivander avait littéralement galéré pour lui trouver une baguette correcte.
Et il lui avait détruit la moitié de la boutique sous les sifflements moqueurs du serpent avant que le pauvre vieillard décide de lui en faire une sur mesure.
Longueur de duelliste, épaisseur de professionnel en sortilèges, cendres de dragon d’arctique et bois si rare qu’il en a déjà oublié le nom.
Du sur mesure oui.
« Une baguette bien trop puissante pour le commun des sorciers » avait marmonné le vieillard en le fixant suspicieusement avec un sourire malicieux.
Sortant de ses souvenirs, Seth cligna des yeux et balaya de son œil valide la cabine dans laquelle il s’était placé. Entièrement vide excepté…
Une dizaine de têtes curieuses à la porte du compartiment.
–Je peux vous aider ? Demanda-il d’une voix douce mais presque effrayante aux jeunes filles prépubères qui le dévisageaient sans discrétion aucune.
–Je… Vous… On… Gmhz…
-Vous saurez qui je suis lors de la cérémonie des répartitions mesdemoiselles. En attendant, je vous inviterais à rejoindre vos wagons.
Un battement de cils, tous les regards des jeunes filles se figent sur son iris abîmé, puis disparaissent en un clin d’œil face au regard noir qu’il leur lance de l’autre. Un maigre sourire désabusé atteint ses lèvres et il se tourne vers la fenêtre, observant le paysage défiler avec un pincement au cœur.
Son image terrifiante, il devra la traîner encore longtemps… Une voix joyeuse le coupe dans sa réflexion :
-Sacré autorité ! Même moi je n’y arrive pas ainsi. Pourtant je suis doué pour faire peur en général !
Seth se retourne vers le nouvel arrivant qui n’est autre que Seamus Finnigan, son camarade de classe de ses années à Poudlard. Sa gorge se serre tandis qu’il fixe le jeune homme. Lui non plus n’a pas été épargné par la guerre apparemment. Sa gorge est zébrée trois fois de cicatrices horizontales. Comme si on l’avait saigné à blanc, soigné, puis re-saigné à blanc et ainsi de suite.
–Joli n’est-ce pas ?
Continue le nouveau venu avec un sourire en voyant le regard du brun sur son cou. Il tourne légèrement la tête et dévoile au nouveau professeur de DCFM deux cicatrices circulaires rapprochées l’une de l’autre. Morsure de vampire.
–Et ça c’est ce à quoi je dois la vie. Même si à présent je ne tourne plus qu’au sang factice. Niveau variété de goût c’est assez faible je dois dire. Mais qui sait ? Peut-être un jour vais-je trouver un calice...
Les deux jeunes hommes se fixent un instant en silence avant que Seth ne siffle :
-Ca va être une vraie école de balafrés, d’handicapés et de créatures étranges, Poudlard.
L’autre éclate de rire et lui tend la main :
-Tu l’as dit ! Moi c’est Seamus Finnigan, prof d’histoire de la magie.
–Seth Evans, prof de Défense Contre Les Forces du Mal.
–Ah oui je vois. Tu es Celui-Qui-Va-Terroriser-Ses-élèves ?
-Et toi Celui-Qui-Va-Lire-Des-Vieux-Bouquins-Pendant-Que-Les-Marmots-Roupillent ?
L’un sourit, l’autre a l’œil qui pétille, tous deux se r’asseyent tranquillement, laissant l’autre repartir dans ses pensées.
–J’espère que tu ne m’en veux pas de prendre d’assaut ton compartiment, mais à côté il y a la future prof de divination. Une plaie. Elle ressemble vaguement à celle que j’avais quand j’étais en cours à Poudlard.
–Ah tu étais en cours ici ? Ca ne va pas trop te changer du coup. Et ne t’en fais pas, tant que tu ne te mets pas à fixer mon œil toutes les deux secondes en grimaçant de dégoût je devrais pouvoir te supporter.
–Oui j’étais en cours dans cette vieille école. Enfin… Les trois quarts de ma promo Griffondors a péri pendant la guerre, donc je pense que ça va me faire bizarre. Surtout que le directeur est mon ancien professeur de potions.
–Je vois le genre, ça va être joyeux, susurre Seth toujours sans un sourire mais avec une expression aimable au visage, continuant de jouer le jeu de l’homme-qui-ne-connaît-pas-Poudlard.
Il quitte l’irlandais des yeux pour poser son regard sur la porte une fraction de seconde avant que la porte ne s’ouvre avec fracas pour laisser entrer une tête essoufflée ornée de boucles framboise.
–Amanda Twain. Je vous supplie de m’accueillir parmi vous, je vais pas supporter plus longtemps l’autre empotée de... Mince… Heu China Lawrence.
–Bienvenue chez les réfugiés Amanda ! Eclate de rire Seamus. Enfin, ça ne t’ennuie pas Seth ? Heu, au fait, je peux vous tutoyer vu qu’on va travailler ensemble ?
–Pas de problème pour les deux, marmonne Seth en lançant un bref regard vers la nouvelle arrivée.
Quelques minutes passent, Amanda et Seamus partageant une discussion animée, Seth s’étant lancé un sort de silence pour pouvoir penser au calme. Une fois encore il fixe la porte, les deux autres occupants du wagon suivent son regard pour voir la porte s’ouvrir et laisser place à une toute petite femme d’age moyen, la trentaine, brune, d’énormes lunettes sur le nez.
–China… Murmure Amanda avec une mine déconfite.
–Je peux venir avec vous ? Je m’ennuie de l’autre côté, les autres professeurs ne sont pas très bavards lorsque je suis à côté. De toute manière ils ont un mauvais karma…
Le blondinet et la rouge se fixent gênés. Comment dire non alors que le compartiment est presque vide ? Un soupir leur fait tourner la tête vers l’occupant de la place vers la vitre. Ce dernier fixe la voyante avec un regard mauvais, la détaillant de haut en bas, un rictus hargneux aux lèvres.
–Il n’y a plus de place pour vous comme vous pouvez le voir.
Les yeux de la brune vont de la banquette vide, à l’autre à moitié vide avec une lueur d’incompréhension.
–Mais c’est vi…
-On attend des amis. Ils vont bientôt arriver.
–Des amis ? Mais le train a démarré tout le monde est déjà…
-Dans ce cas dites vous que j’ai un gros problème avec les voyantes, siffle le jeune homme en croisant les jambes.
–Un problème… ?
–Le genre violent. Très violent, susurre-il, une lueur animale dans le regard.
A ces mots la petite dame écarquille les yeux de stupeur :
-Merlin que votre aura est noire !
–J’ai été Détraqueur dans une autre vie, répond-il du tac au tac.
–Merlin que d’horreurs vous avez du vivre pour être si…
-Comme tout le monde après la guerre.
–Oui mais vous…
-Dehors maintenant, j’aimerais profiter d’un peu de calme avant d’arriver.
Le ton s’est fait menaçant. La porte claque. Le silence se fait total si l’on exclut le roulement du train. Amanda tourne lentement ses yeux vers le jeune homme avec un sourire ravi greffé aux lèvres.
–Wao ! Merci ! J’ai tenté de la virer pendant vingt minutes tout à l’heure, mais rien à faire. Je suis ton obligée si tu as besoin de quoi que ce soit. Je m’occupe de la botanique donc si tu as besoin de n’importe qu’elle plante, je suis là pour toi !
Une lueur amusée s’incruste dans les yeux du brun :
-Si tu cultives du chanvre ou du pavot, je suis preneur.
–Oooh je vois, tu as de la chance que les drogues moldues soient inconnues ou tolérées dans le monde sorcier !
Elle sourit malicieusement et chuchote avec un clin d’oeil, pour le chanvre j’en ai trois plans réduits dans mes bagages ! Le rire clair de Seamus résonne à nouveau dans le compartiment.
–Je sens qu’on va bien s’amuser cette année ! Moi qui était plutôt froid à l’idée d’être professeur, me voilà réjouit. (« Me voilà réjouit », tentez de placer cette phrase dans une véritable conversation qu’on rigole).
–Ne te réjouis pas trop vite non plus, les autres profs sont de vieux machins. Il n’y a que nous trois d’à peu près jeunes je crois. Enfin… Il y a cinq professeurs déjà à Poudlard d’après ce qu’on m’a dit.
Le train commence à ralentir. Seamus se lève promptement et se dirige vers le couloir.
–Je vous laisse, je fais partie de ceux qui escortent les élèves jusqu’au château. On se reverra dans la grande salle !
–Attends moi, j’y pensais plus mais je dois aussi m’en occuper, s’écrire Amanda avant de se retourner vers Seth pour s’exclamer en riant :
-Un jour j’oublierais ma tête ! Heu ton prénom c’est quoi déjà ? Non en fait ne me le dis pas, je vais oublier. A plus !
Ca vous plait? Ca vous plait pas? Quelque chose à changer? Dites moi tout!
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