Je suis fatigué…
Je suis de mauvaise humeur, j’ai plus de clopes, les gars m’emmerdent et il faut que j’aille en boite.
Non mais vraiment… J’avais strictement aucune envie de venir. En plus une boite d’hétéros… Où va le monde franchement.
Quoi que je fasse, je n’arrive pas à ôter de mon esprit la scène d’hier, et ces cons veulent me sortir...
Non mais comment voulez vous que j’oublie cette image : MON prof. Avec UN mec.
Avec moi il jouait la petite vierge effarouchée, l’homme fidèle à sa blonde, et en fait Monsieur a un copain.
Ca va pas se passer comme ça crois moi ! Jamais je ne me suis sentit aussi bafoué. Jamais. Vraiment jamais hein. Mais qu’est ce qu’il lui trouve à cet abruti de grand dadet de mes deux c…
–Miyu ?
–QUOI ?!
–Tu comptes bloquer l’entrée de la discothèque encore longtemps ?
Le regard noir que je lançais par réflexe à celui qui a osé me déranger s’évanouit en une seconde pour afficher un air blasé.
La honte.
A cause d’un crétin de prof pas si hétéro que ça je me fous la honte en pleine boite.
Je passe ma main dans mes cheveux, remontant une mèche rebelle et avance, reprenant mon regard mauvais pour avoir de la place devant moi.
Mes trois gorilles m’encadrent et écartent les quelque crétins qui n’ont pas pigé à qui ils avaient affaire.
Ca m’ennuie presque tous ces regards sur moi. Regardez ! C’est Lui ! Je sais déjà ce que tous se disent :
« C’est le chef de quartier, le chef d’une moitié de la ville. Il est fort, presque imbattable, il tue facilement, c’est lui qui s’est occupé du dernier. Mais tu sais pas quoi ?! Il est gay ! Franchement mais quelle honte. Je sais pas comment les caïds font pour supporter d’être menés par une tarlouse. »
Et nianiania, et nianiania. Comment ils font ? Ils ont tout simplement peur de moi. De moi et de ma famille. Et puis j’ai sauvé la vie d’une bonne partie d’entre eux…
Ca compte ça aussi…
En gros, mon « règne » est basé sur la peur et le devoir. Même pas sur le respect et l’obéissance. Je ne suis l’égal de personne ici. Ceux qui ne me connaissent pas sont effrayés par ma garde personnelle et changent de comportement.
Alors que lui…
Lui il ne savait rien de moi. Lui il n’a pas été plus patient avec moi parce que je suis chef. Lui m’a bien fait comprendre que je l’emmerdais. Et même après s’être fait massacrer par la milice il n’a rien changé.
Bon je le soupçonne de ne pas avoir capté qu’il avait mis les pieds dans un gros pétrin. Il est resté le bon petit professeur.
Gentil, mignon, adorable, candide.
Candide ? Pff tu parles.
Faux cul surtout. J’y avais vraiment cru à son numéro du mec qui tient à son couple, du gars qui ne pense pas être bi, encore moins gay. Ca m’avait d’autant plus attiré…
Je prends une grande bouffée d’air enfumé, et m’installe dans le carré VIP.
Le carré.
Mon carré.
Même quand des stars sont là elles se font jeter pour que je puisse avoir mon coin. Ca c’est carrément jouissif. Un petit sourire narquois s’installe sur mon visage.
Bon finalement, meneur de quartier ce n’est pas tant que ça la poisse…
Bref, je m’installe donc dans Mon carré, en compagnie de Mon passe temps. J’ai nommé : Gackt.
Bon il est beau, il baise bien, mais il est niais et carrément futile. Monsieur je cultive mon image de petite chose toute pâle, frêle, mignonne, superbement coiffée etc. etc.
Mais en attendant d’avoir mieux je le garde, de toute manière il se plie en quatre pour moi, dans tous les sens du terme, donc je ne peux pas ne pas l’apprécier.
Je m’enfonce progressivement dans le sofa de velours rouge et laisse glisser mes yeux sur les couples dansant. Le carré est légèrement surélevé de la piste, on peut tout voir de là haut, et bien entendu, on est vus, je contemple la foule, rien de bien passionnant à observer pour le moment.
Les minutes passent, Gackt tente vainement de s’incruster près de moi. Mais il n’en est pas question, tant que je ne l’ai pas décidé il doit rester à distance.
Je croise négligemment les jambes, appréciant les nombreux regards sur moi à ce geste. Je sais que je plais, je sais qu’on m’envie et me désire. Ce n’est pas la peine de me couvrir d’une fausse modestie, je sais ce que je vaux.
Un nouveau mouvement de foule s’installe, j’observe tous ces gentils moutons s’écarter sur le passage de deux nouveaux.
On ne me regarde plus durant un instant.
Même Gackt a changé d’orientation visuelle. Je ricane doucement. C’est une blague grandeur nature.
Je suis maudit.
Il doit y avoir une bonne dizaine de boites dans la ville, quatre d’entre elles spéciales gays, et Ils ramènent leur divin popotin dans la seule où je me trouve…
***Niark Niark... Aby ou la fille capable de faire des articles 100% inutiles en toute circonstance ^^"...
Vi le second arrive dans quelques minutes promis!***