Lundi 19 mai 1 19 /05 /Mai 14:14

Et voilà. Je suis à nouveau seul. Comme à chaque fois que je dis ce qui me traverse l’esprit. Je ferais mieux de m’abrutir pour ne plus penser et ne plus blesser les gens qui m’entourent.

Enfin, je dis  « blesser »  mais à voir l’indifférence dont Miya a fait preuve, je crois qu’il s’en fout royalement.

D’ailleurs il doit être avec son petit copain à cette heure ci pour rattraper le temps perdu avec  une « salope »  comme moi. Ces mots, ces mots m’ont blessé, pourtant habituellement je ne prête aucune attention aux insultes.

Mais là « salope » ça fait un choc.

Je le revois encore, se r’habillant lentement, sans détacher ses yeux de moi. Du dédain plein le regard. Murmurant que je n’étais que ça. Une salope. Je n’ai même plus droit d’être un homme d’après ces mots…

Ah lala qu’ai-je fais ? Pas grand chose c’est là le pire.

Pourtant assez pour ressentir une forte culpabilité envers Cathy. Pauvre petite chose  insupportable, je viens de briser le peu de confiance qu’elle avait en moi. De toute manière je  ne pourrais pas lui mentir…

 

Mais que dire ? Je reste là à réfléchir. Dans la même position que j’avais quand Miyavi était  avec moi. Allongé sur le lit, une simple serviette atrocement bleue pour cacher mon sexe.

Les rayons du soleil traversent la pièce pour éclairer mon corps hâlé, étendu sur le lit, se  soulevant au rythme de ma respiration. Je suis parfaitement calme à l’extérieur, je ne pleure  pas de haine et de colère, encore moins de tristesse et d’abandon. Je ne casse rien, je ne  m’énerve pas. Je suis calme en apparence.

 

Les heures passent, le soleil commence à redescendre, et moi je commence à me les geler sur  ce foutu lit. T’espérais quoi ? Qu’il revienne comme une fleur ? Coucou c’est encore moi, finalement je m’en fout que tu penses à ta crétine pendant que je te chauffe.

Je secoue la tête et me redresse lentement. Ma tête me tourne je n’ai rien mangé aujourd’hui, je me lève et me dirige avec difficultés vers la cuisine.

J’ai encore mal partout, et le fait de ne pas avoir bougé une partie de la journée n’aide pas franchement.

J’ouvre vivement les placards à la recherche d’un paquet de gâteau puis attrape le téléphone et  m’affale dans le canapé. Allongé sur le dos, un petit sablé en bouche, je cherche dans le  répertoire le nom de mon meilleur ami, je ferme un œil et tire la langue d’application, les  objets électroniques n’ont  jamais été mon fort.

Enfin je trouve le bon prénom et appelle, la tonalité se fait entendre, puis enfin la voix  joyeuse  de mon ami :

-AAAAAAAALLOOOOO mon chaton ?

Je ris doucement bien que mon cœur ne s’y prête pas.

Samuel, dis t'as pas une petite envie de venir passer quelques jours chez moi ?

–Houla, Cathy t’a quitté ?

– Heu non pas exactement.

D’où il sort ça lui ?

Non parce que la dernière fois que tu m’as fait le coup, c’était quand Julia t’a plaqué pour ton frère…

-Merci de me le rappeler t’es un ange, murmurai-je blasé.

-…Qui d’ailleurs était bien mieux que ta cruche du moment…

-SAM !!!

–…Non mais faut dire que celle là…

-SAM TAIS TOI.

–Ok, ok.

Je soupire et rattrape un gâteau que je mets en bouche entier. Le silence est total des deux côtés de la ligne.

Seb ? Du coup c’est quoi le problème ?

–Un énorme problème, je ne peux pas t’en parler au téléphone, Cathy risque de débarquer  d’un moment à l’autre.

A ces mots je fixe anxieusement la porte d’entrée comme un ado mattant son porno de la semaine pendant que ses parents travaillent. Rien ne bouge, tout va bien. Je reprend donc :

-Tu peux venir quand au plus tôt ?

J’entends Sam triffouiller des papiers, sûrement son agenda. Il est mannequin, et du coup les  rendez-vous pour les shootings et défilés sont tous inscrits dans X millions d’agendas, perdus dans des vestes, des sacs, des poches de pantalons.

D’ailleurs il en bousille facilement un par semaine à force de ne pas vider ses poches avant de mettre en machine.

Hum si je déplace deux shoots je peux débarquer demain aprem vers 15 heures. Je pense qu’il y a des trains à cette heure là. Par contre je repartirais soit vendredi soir, soit samedi matin. Ca te va ?

Je soupire soulagé :

-Merci mon Sam adoré, tu me sauves la  vie, ou du moins ma santé mentale. Merci Merci !!!

–Mais dis moi, ta niaise elle ne va pas faire de crise à cause de  moi ? Je me souviens qu’elle  ne voulait pas de sale p…

-Non, non t’inquiète pas, je lui annonce ce soir, en même temps qu’une autre nouvelle, et si elle n’est pas contente elle ira camper chez des amies.

–Houla, qui êtes vous et qu’avez vous fait à Sébastien ? hurle-il dans le combiné, complètement choqué. 

Je ris :

-Arrêteuhhhh !!

Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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Lundi 19 mai 1 19 /05 /Mai 14:16

Après de nombreuses minutes à parler avec mon meilleur ami depuis le collège, je raccroche et finit le paquet de gâteaux spécial dépressif, à moitié endormi devant la télévision.

Ce n’est qu’a vingt heures que la porte de l’appartement s’ouvre, laissant passer Cathy, apparemment de mauvaise humeur de me voir glander ainsi.

 

Mais je vois surtout à ses petits yeux radars, qu’elle espérait une surprise ou quelque chose du genre pour m’excuser auprès d’elle. Il est vrai qu’habituellement j’aurais couru chez le fleuriste lui acheter des fleurs pour me faire pardonner de quelque chose que n’ai pas fait.

 

Elle se dirige vers la cuisine sans m’adresser un regard, l’air hautain. Je l’entends ouvrir le frigo, puis le four, et enfin les placards rageusement. Je lève les yeux au plafond, tout en douceur, je ne suis absolument pas d’humeur à faire attention à sa crise de petite fille.

Ses talons aiguille martèlent le sol, elle fait des allées et venues dans l’appartement. Les  minutes passent. A l’heure qu’il est, la salle de bain et la chambre doivent être sans dessus dessous.

 

La voilà qui arrive vers le salon. Je cherche désespérément un dernier gâteau, mais le paquet  est définitivement vide… Rah zut.

Elle est où ?!!!!  Qui ça? Sa surprise pardis! Vous suivez rien du tout hein.

Je ne réponds pas, je ne suis pas forcé de savoir ce qu’elle cherche.

SEB ELLE EST OU ?!!!

Je la regarde avec les mêmes yeux qu’elle lorsqu’elle joue à l’idiote et lui tend innocemment la télécommande, avec une moue signifiant « Ca ? ».

Elle lève les yeux au ciel, et tape de son talon aiguille mon pauvre parquet. J’en ai mal au cœur pour lui.

SEB je vais vraiment m’énerver !!!

Bon mon gâteau… Il est où ce con ?

Tu m’écoutes quand je te parle ?

J’étais sûr d’en avoir posé un quelque part en réserve, concentrationnnnnn, il est où le  gâteauuuu ?

Sébastien, t’es un monstre !!! Ecoute moi merde !!!

La voilà qui éteint la télévision. Dommage il y avait un bon polard dans pas longtemps.

Je m’agite sur le canapé, soulevant les coussins et les couvertures. Bleues. Ah tiens original. J’y aurais pas pensé.

Je te préviens, tu vas arrêter de m’ignorer TOUT DE SUITE ou je retourne chez ma mère.

Je lui tourne à présent le dos, à genoux devant le canapé, les yeux dans les yeux avec le trou entre les coussins.

Donne moi mon gâteau tout de suite ou tu vas finir à Emaûs.

Je ne reviendrais pas tu m’entends ?!!

Non j’ai mieux mon gros, si je n’ai pas mon gâteau dans 15 secondes, je te crame, je te scie, et  je te déchire. Aboul le biscuit !

Seeeeeeeeebeuhhh, jeuh veux ma surpriseuhhh !

La voilà qui chouine bêtement. 10 secondes pépé.

Sebounet ?

5 secondes vieux machin.

Tu ne m’as pas acheté de surprise ? Murmure une Cathy plus qu’enfantine, les larmes aux yeux, juste derrière moi.

Ah bah enfin !!! J’enfourne en bouche le gâteau glissé entre deux coussins, me retourne et  m’assois la bouche pleine sur le canapé.

Cathy m’observe en attendant une réponse de ma part.

J’ai rien écouté de ce qu’elle a dit, dans le doute, je mâchonne la bouche pleine et penche la tête de côté. Ni oui, ni non.

Une larme coule sur sa joue, créant une traînée blanche dénuée de fond de teint.

Pourquoi tu ne m’as rien acheté ?

Je cligne des yeux, elle est gonflée. Attend seulement que j’avale tu vas voir. Elle reprend avant que je puisse finir ma bouchée.

Ah oui c’est vrai tu ne peux pas sortir à cause de ton congé maladie !! Excuse moi j’avais  oublié ! Bien tu m’achèteras un cadeau lundi.

Quoi ?! Mais elle est folle. Je la vois se redresser et partir en direction de la cuisine, je lance, la bouche encore à moitié pleine, postillonant des bouts de gâteau partout dans la pièce :

 

-Samuel vient dormir à la maison demain soir.

–Hors de  question que cette pédale dorme ici ! Déjà c’est hors de question qu’il vienne !

–Ce n’était pas une question Cathy.

–Il ne dormira pas chez MOI tant que j’y serais c’est clair ?! Tu aurais du couper les ponts avec lui !

–Cathy, je vais régler ça rapidement…

-Très bien, appelle le et dis lui de ne pas venir !

-… Tu dégages d’ici demain matin. Et si tu veux revenir, tu le feras samedi soir.

–Que, Quoi ?!!!!

 

Rah elle me fait de la peine cette petite. Mais c’est la seule manière de la faire dégager. Je ne veux pas qu’elle fasse de mal à Sam.

Il a déjà assez de problèmes comme ça, pour se coltiner une homophobe sans cerveau, qui déteste les homos uniquement parce que ses parents lui ont expliqué que ce n’était pas  « normal ».

Normal… Je soupire. Qui est normal ici ?

Je crois que peu de gens peuvent se vanter de l’être.

La porte claque, enfin. Elle est partie vite fait cette fois. C’est pas plus mal, j’ai le temps de virer tous ses trucs nuls bleus, et de faire la cuisine.

 

 Merci Cathy.

Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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Lundi 19 mai 1 19 /05 /Mai 14:17

Je patiente encore un peu sur le canapé, puis me lève et me dirige vers la chambre à coucher. Surprise, ce n’est pas tant en désordre que ce que j’imaginais.

Hormis l’armoire qui a été entièrement vidée sur le sol lorsqu’elle a fait son sac en colère. Je m’avance, marchant pieds nus dans ces foutues fringues, et observe avec un mélange de tristesse et de soulagement qu’il reste une grande partie de ses vêtements.

D’un côté je ne la supporte plus, et  je serais plus qu’heureux de la voir partir, d’un autre côté si elle part, je peux dire adieu à mon hétérosexualité, ainsi qu’a un an et demi d’amour avec elle.

Enfin… amour est un grand mot.

Je ne sais pas si je peux me permettre de l’employer ici. Il est vingt et une heures à présent. J’ai rangé tant bien que mal mes affaires dans l’armoire, laissant les fringues de ma blonde et les pulls qu’elle m’a fait  dehors. Je les pousse du pied jusque dans un coin de la pièce, et en fait un tas bien visible.

Si je dois la quitter, ses affaires sont déjà dehors, et si je dois rester avec elle, je ne suis pas la bonne et je refuse de ranger ses affaires.

 

Je me dirige vers la cuisine, ne sachant trop que faire. J’aperçois un cadre bleu clair, avec une image de petits poupons rosés dans un affreux berceau en dentelles etc, je cille.

Mais sur quelle planète vit-elle ?!! Et dire que je n’avais jamais fait attention à ça…

Je soupire à nouveau, à croire que je ne fais que ça en ce moment. Je m’approche et lève les bras pour le décrocher de son clou, mais réprime un cri de douleur quand je sens mes muscles  endoloris se tendre difficilement.

Ok. Très bien. J’attendrais demain.

Vivement que tu arrives Sam… J’ai besoin de toi plus que jamais.

 

Quel handicapé je fais… J’ai l’impression de devoir être assisté sans cesse…

Et Miyavi qui ne me donne pas la moindre nouvelle… Je ne sais pas pourquoi j’espère autant de lui, simple gamin magnifique, caïd de quartier, homo déjà pris…

Je fixe le vide, une flamme de bougie illumine mon regard fixe, je n’ai plus aucune expression sinon de la peine et de l’envie, je revois son visage si fin si pur, son rire si parfait qui le renvoie dans le corps d’un jeune normal sans obligations.

Son torse si pâle et si beau dévoilé à mes yeux ébahis, et enfin je me rappelle la caresse de ses mains, de ses lèvres sur ma peau. Mes lèvres se sont ouvertes à ses pensées, et un souffle  rauque s’échappe de ma gorge.

J’ai chaud rien qu’à repenser à ses formes, à ses yeux, à son souffle brûlant.

Stop.

Il faut que je me calme. Je me dirige vers la chambre, une fois encore, et m’assois à l’endroit même où nous nous embrassions quelques heures plus  tôt. Je pose doucement ma main sur  ma cuisse, sans aucune intention perverse mais apparemment une partie de mon anatomie semble décidée à ne pas me lâcher.

 

Je baisse les yeux et  fixe presque avec hargne cette bosse formée dans mon boxer. Des fois  je me dis que nous sommes deux dans ce corps, une partie raisonnée, capable de penser et de réfléchir, et l’autre la partie bestiale, qui s’exprime sans penser aux conséquences…

Et surtout, qui fout la première partie dans la merde dès qu’elle peut.

 

Je continue à fixer cette érection comme si j’avais une chose inconnue entre les jambes, une greffe d’un pervers fini, un pervers attiré par ses élèves.

Elle commence à me faire mal, des flashs de Miyavi les lèvres entrouvertes l’entretiennent allègrement. Il est bien trop tard à présent pour espérer qu’une douche froide me calmera.

Je glisse ma main sous le tissu, glisse lentement mes doigts sur ma peau, et ferme les yeux.

 

Miyavi, tout son être crie à l’érotisme. Il est la beauté et la sensualité à l’état pur. Ma main continue ses allées et venues sur mon membre… Lorsqu’il s’est allongé sur moi, j’ai bien cru que tout mon corps allait exploser de bonheur.

En quelques jours il m’a fait changer du tout au tout, et à présent je le sais. J’ai eu envie de  lui, plus que jamais. Je n’ai jamais eu cette envie aussi soudaine qu’avec Cathy…

Ma main s’immobilise, je grimace en repensant à elle, toutes ses manières, toutes ses inhibitions…

Mon esprit partie bestiale me renvoie des visions plus agréables, celle de mains me caressant le corps, me faisant sortir de la douche avec force et assurance.

Ma main s’agite de plus en plus rapidement. Je le revois m’embrasser dans le cou, m’allonger sur le lit… Je divague et me laisse emporter par ce qui aurait pu se passer entre nous si je n’avais pas tout fait capote.

 

Je m’endors quelques minutes plus tard, apaisé, du moins la partie animale de mon cerveau…

Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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