Nouveau Chapitre du Grenat Bleu. J'espère qu'il vous plaira même si je n'ai pas pu en faire franchement ce que je voulais. Bon de toute manière, si je m'écoutais il n'y aurait
que de lonnnngues descriptions de lieu, d'odeurs, d'attitudes etc.
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Je récapitule.
Ma mère est morte. Mon soit disant père m’a emmené loin de chez moi, dans la banlieue d’Oxford.
Il m’a laissé dans une baraque immense et bourgeoise.
Ok.
Mais en plus, il y a des jeunes… Des hommes.
Pas pudiques du tout.
Des hommes qui se touchent dans la salle de bain. Ok.
C’est peut-être un bâtiment communautaire.
Mais problème fatidique : Où sont les chiottes ?!
–Bordel !!!!!
J'appuie mon front contre l’une des tapisseries, pesant de tout mon poids dessus, avec l’espoir de transpercer le mur et de m’y cacher pour pisser. Mon poing frappe faiblement le papier peint, je
tente de me calmer en respirant longuement.
Mais vas-y pour te calmer quand t’as une envie pressante qui te taraude le bas ventre. Je r’ouvre les yeux brutalement et me recule de quelques
pas.
Cette porte n’est pas la bonne, ok. Prenons-en une autre. Je me dirige brusquement vers une seconde porte et l’ouvre promptement, découvrant un bureau richement décoré
ressemblant vaguement à une salle d’étude.
Quelques sofas, des piles de livres, une petite bibliothèque, des papiers, des dessins, non. Je referme la porte et m’attaque à la suivante.
Je l’ouvre tout aussi brutalement, tombant sur une chambre aux allures de suite royale. Pas encore les chiottes.
Et merde.
Va pas y avoir que les gens bourrés qui vont pisser dans les armoires.
Je fusille du regard l’occupant de la pièce, qui me regarde surpris avant de prendre un sourire chaleureux tout à fait factice et de venir à ma rencontre.
Je claque la porte avant qu’il ne l’atteigne, faisant fi des bonnes manières, et m’attaque à la suivante. Encore une chambre.
–Putain de bordel de merde.
Oui je suis vulgaire quand je sature, j’ai pas été élevé chez les bourges c’est un fait. J’inspire calmement, jetant
un coup d’œil désespéré aux alentours, cherchant des yeux un pot de fleur ou un vase discret. Rien.
Mais meeeeeeerde !
La porte de la chambre claquée précédemment s’ouvre doucement et une tête jaillit de la pièce. Je me tourne vers elle, l’air furax, détaillant malgré
moi son sourire éclatant, son teint pâle et ses cheveux noir de jais.
Ils doivent avoir des actions chez l’Oréal ou un magasin de perruques, c’est pas possible.
–Je peux vous aider monsieur ? Me demande-il d’une voix chaude tout en s’avançant pour poser sa main sur mon bras, refermant doucement ses
doigts sur ma chair.
Je le fixe hargneux et me dégage de son emprise d’un mouvement sec qu’il observe avec surprise.
–Vous avez perdu votre hôte ?
-Là j’ai surtout perdu les chiottes,
crachais-je sans douceur, ignorant la partie dans mon cerveau qui me mimait une caricature de ma personne soulevant un tapis : –Hôte ? T’es
là ?
Le brun me sourit d’un air contrit.
–Il y en a dans votre suite normalement. Mais venez, je vais vous diriger vers ceux de la mienne. Vous n’êtes pas vraiment
dans la bonne partie de la maison là.
–Ma suite ? Mais de quoi tu parles ?
Sans attendre la réponse je m’avance d’un pas vers lui :
-Bon on s’en bat, montre moi les toilettes je vais faire un malheur là.
Je le sens saisir ma main, et commencer à m’entraîner vers la pièce où je l’ai dérangé quelques instants plus tôt, je ne réagis pas à son étreinte
étrange, je ne suis pas myro au point de le perdre alors qu’il se trouve à moins d’un mètre de moi, mais bon.
Ce garçon bizarre est tactile. Soit.
Je le suivrais n’ importe où tant que ça mènera à un pissoir.
Mais alors que nous nous apprêtons à franchir le seuil, la porte de la salle de bain s’ouvre pour laisser sortir les trois démons de
tout à l’heure. Je me fige et les fixe.
Alors je n’avais pas rêvé. Un infime sourire vient fleurir mes lèvres : « Pervers… ».
Le violoniste passe une serviette dans ses cheveux, et demande sans sourire mais avec un visage doux :
-Alors Plume, tu perds tes clients maintenant ?
Les deux autres sourient d’autant plus et me dévisagent, me jugeant du regard sans le montrer ouvertement, je sens bien que quelque chose les surprend chez moi. Mais attendez… Client ?
–Entre midi et dix-neuf heures, la salle d’eau est un quartier privé pour les résidents. Ou hôtes. Me
dit le châtain que je peux enfin voir de face, un visage tout aussi… Parfait que les trois autres.
–Non mais il est pas à moi, je viens de le croiser. Il doit être d’un autre quartier.
Pour sûr que je suis d’un autre quartier connard, même d’une autre région !
–Putain, je suis pas un client ou quoi que ce soit, je sors de ma chambre et je voudrais. Juste. Aller. Pisser.
Les sourires présents sur leurs visages se fanent et ils se regardent avec surprise, s’interrogeant du regard. Le dénommé Plume, tu parles d’un nom, n’ayant pas lâché ma main depuis qu’il l’a
prise m’entraîne rapidement dans ses appartements, me dirigeant vers une porte tout au fond.
–Voilà, désolé pour le temps d’attente, murmure-il en souriant faiblement, l’air troublé.
Je fronce les sourcils en l’observant, tentant de comprendre son comportement et m’enferme dans la pièce. Au dehors Plume rejoint les trois
autres avec un air catastrophé.
–Bordel, mais il est à qui ce con ?! Qui m’a foutu ce barge dans les pattes ?!
–J’en ai aucune idée, marmonne le brun au teint hâlé, mais il avait l’air complètement perdu
et choqué le pauvre.
Pour la première fois, le petit blond prend la parole avec une lueur féline dans le regard :
-Il a tout, sauf le style des demandeurs, sans vouloir vous vexer. Il fait un peu… Racaille non ?
Les trois autres hochent la tête en guise d’assentiment mais sans surprise. Après tout, il s’agit peut-être d’un gamin à qui la grand mère a offert un séjour
ici.
Des pas dans l’escalier les font sursauter et se retourner vers un Bryan Carlisle légèrement surpris de les trouver en pleine réunion de commères sur le palier.
–Qu’est-ce que vous… D’un regard il détaille les trois jeunes hommes en serviette. Vous sortez de la salle de
bain ? J’avais pourtant précisé qu’il fallait qu’elle soit vide aujourd’hui à partir de midi et ce jusqu’à quatorze heures ! Où est Owen ?
–Désolé, murmure le châtain, baissant les yeux vers le sol.
–Owen ? demande le blond. Qui est…
-Mon fils ! Si vous
écoutiez aux réunions au lieu de planifier votre prochaine orgie entre hôtes ou de vous bécoter vous auriez su que mon FILS, va vivre avec nous désormais.
Plume plaque une main sur ses lèvres :
-Meeeeeerde.
Avant de se précipiter dans ses appartements. Les trois autres font rapidement le rapprochement.
–Han Bryan pardon ! Quand vous avez dit « fils » on
imaginait quelque chose de nettement plus gazouillant, babillant etc.
Le grand roux lève les yeux au ciel et commence à faire demi tour avant de lancer :
-Vous lui laissez la salle de bain, et trouvez-lui un costume sombre à mettre, on a un enterrement aujourd’hui. Les vêtements de Raziel lui iront je suppose. On
ira lui en acheter d’autres plus tard.
***Alors? Ca vous plait? Vous commencez à saisir un peu le domaine d'activité du père?
Vous avez pour l'instant fait la connaissance de Bryan Carlisle: Le père.
Owen Namara: Le fils.
Raziel: Le violoniste qui marchait sur le bord du bassin. Peau hâlée, cheveux noirs.
Plume: Le jeune homme aux cheveux noirs et au teint pâle qui était dans une des chambres qu'Owen a ouvert.
Reste le blond et le châtain à qui trouver des prénoms. Personellement je pensais à Ambre et Indigo. Bon bien sûr si vous avez mieux je vous vénère d'avance. Enfin, il faut que
ça ai un minimum l'air d'un prénom... Rare. Ouai, rare.
Au passage, Ambre existe comme prénom. Pour les filles. Indigo existe chez les garçons. Et Raziel existe en hébreux. (je me suis tapé trois sites pour voir si y avait mieux à mon
goût) Et Plume? Bah c'est Plume quoi. Ca me plaisait bien xD.
Bisous à toutes!***