Article beaucoup plus long qu'à l'accoutumée, je vous le mets déjà maintenant, j'ai réussi à amener mes textes jusqu'à internet avec mon disque dur externe (youpi!).
J'espère que ça vous fera plaisir, et que vous êtes encore là xD
M'abandonnez pas j'aime trop écrire en étant lue par la suite.
Pix, une image qui me plait d'un film que j'ai vu récemment, "Black Snake Moan" J'adore la musique, j'adore les décors, j'aime tout sauf timberblake xD
Je vais aussi vous publier les profils du Grenat Bleu avec leurs fiches perso et images.
Ah et dans mes bonnes résolutions, j'ajoute que je vais répondre à chaque commentaire, comme JoY et Perri etc etc.
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La porte s’entre-ouvre doucement comme avec hésitation. Samuel l’entend grincer sur ses gongs. Des pas lents, tranquilles, le bruit d’un papier que l’on froisse un peu plus, une respiration à
peine essoufflée. La personne qui vient de franchir la porte s’immobilise une seconde, sans doute en le voyant assis là dans la cuisine, la tête plongée entre ses bras, vêtu que d’un simple boxer
blanc. L’espace d’un instant, une main fraiche frôle délicatement son épaule dénudée, le crissement d’ongles soignés se fait sentir sur sa peau. On jette un sac en papier sur la table, une chaise
est tirée et quelqu’un s’installe devant lui. « Pas Cathy… Pitié… ». Avec une lenteur fulgurante, Samuel se redresse les yeux encore fermés, croisant les doigts devant lui. Peu à peu ses
paupières s’ouvrent pour apercevoir de longs ongles oranges, une chemise noire à manches évasées, et un visage toujours aussi magnifique. Le souffle que le mannequin avait retenu tout ce temps se
relâche d’un coup, avant de se bloquer à nouveau dans sa gorge :
« -Mais qu’est-ce que tu fais encore là ?!
–Je viens aux nouvelles, ça t’ennuie ?
–Moi non, mais celui qui dort encore je doute qu’il soit ravi de te voir ici. Tu sais que d’avoir fait ta connaissance l’a légèrement… Secoué. Et vu comme vous
jouez au chat et à la souris ensemble depuis quelques jours… Enfin, je me mêle de choses qui ne me regardent pas.
Samuel avait fini par marmonner la fin de sa phrase, la tête dans le potage, ses yeux glissèrent sur la table jusqu’à un petit sachet de papier.
-Oh ! Ce sont des croissants ?
Les yeux du mannequin s’étaient agrandis de surprise, passant ensuite par une envie digne d’un enfant de quatre ans, et finissant par se faire
suspicieux.
–Oui, tu peux te servir, je les ai amenés avec l’espoir de pouvoir parler à ton…
-Meilleur ami, coupa Samuel.
Les yeux du bel asiatique s’écarquillèrent imperceptiblement.
–Vous avez l’air plutôt proches pour des amis.
-On a toujours été comme ça, mais là dernièrement… On s’est encore plus rapprochés.
Samuel fronça les sourcils en se remémorant sa nuit, tout en saisissant du bout des doigts un pain au chocolat.
-Un peu à cause de toi, et crois moi j’en suis pas ravi.
– Ah…
-Dis-moi tes petits pains, ils sont gras ? Non parce que tu vois je ne peux pas me permettre d’emmagasiner de la graisse comme ça, je risquerais de me faire
virer.
–Heu c’est des petits pains quoi… Tu changes souvent de sujet comme ça ?
–Bah… Je vais pas m’éterniser trois plombes sur le sujet, tu connais la musique, fais le souffrir et je t’éclate. Enfin plus souffrir que maintenant
quoi…
Miyavi sentit un immense sourire s’étirer sur ses lèvres. Le mannequin s’interrogea un instant :
-Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça ?
–Rien, je me dis juste que toi et Gaurnier êtes de vrais touristes dans cette ville...
–Pourquoi ?!
–Pour rien, renseignez vous un peu sur le quartier, ça vous aidera pour l’avenir, et ça évitera à ton « ami », il cracha ce mot comme s’il n’y croyait pas un
instant, de se faire casser la figure la semaine prochaine.
–Hahin… C’est quoi ce ton ? C’est quoi ton problème exactement ?
–J’ai pas de problème, j’aime pas qu’on me prenne pour un con, l’appart pue le sexe à plein nez. Dans mes souvenirs les amis ne couchent pas ensemble !
Miyavi plissa légèrement les yeux, puis croisa les jambes attendant une réaction du jeune homme devant lui. Elle ne se fit pas attendre, le châtain passa une main
devant ses yeux, l’air las :
-Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Il était bourré oui. Mais pas sourd et encore moins insensible à tes paroles.
Le nouveau venu demeura silencieux. Songeur et immobile. Il sondait les yeux noisette en face de lui, tout aussi immobiles que les siens. Après de longues
secondes Samuel brisa le contact visuel pour extraire soigneusement le bâton de chocolat du petit pain :
-Allez 500 calories dans les dents, et 100 grammes de graisse Yahou.
-… C’est à cause de ce que je lui ai dit dans les toilettes qu’il… Que vous avez…
-D’après moi oui. Lui ne l’admettra pas. Tu le connais un peu maintenant, même perdu il reste fier.
Le brun hocha la tête, un peu dépité. Toute son assurance s’était envolée. Il sentait qu’il n’arriverait pas à avoir cet homme qui lui avait plu dès le premier
jour.
Ses yeux se voilèrent un court moment, le temps qu’il se remémore son premier cours avec le châtain. Il était arrivé, en retard comme à son habitude, et comme à chaque fois qu’il entre quelque
part, tout le monde se retourne et le regarde avec admiration. Mais là, la seule chose qu’il avait vue dans les yeux de son professeur était de l’agacement. Après cela Gaurnier l’avait
apparemment insulté, alors il avait donné le feu vert à ses « hommes » et était retourné dans les bras de son petit ami du moment…
-Mais dis moi… Pourquoi tu t’intéresses à Sébastien ? C’est ton prof, il est plus vieux que toi, il a une copine…
-J’en ai aucune idée, soupira Miyavi, je crois que c’est uniquement parce qu’il est différent avec moi contrairement aux autres. Il marqua une pause. En fait vous
êtes tous deux différents avec moi. C’est agréable de temps en temps…
-Différents ? On se comporte normalement … Je pige pas…
Quelque chose dans son esprit sembla lui souffler, souviens toi d'hier soir, de ce que t'a dit ton danseur, mais impossible de mettre le doigt dessus...
-Laisse tomber… C’est quoi ton prénom ?
–Samuel.
–Ah c’est joli. Laisse tomber Samuel, tout ça vous dépasse tous les deux.
Il avait prononcé le prénom d’un ton doux, presque tendre. Aucune animosité entre les deux.
–Très bien. Tu veux du café ?
–Avec plaisir.
Le mannequin se redressa, laissant son corps presque nu aux yeux du jeune homme qui ne put s’empècher de détailler chaque parcelle de sa peau avec une lueur
animale dans le regard.
–On peut pas dire que tu te caches toi, sourit Samuel, amusé.
–Cache quoi ?
–Tes penchants gays. Ta nature à aimer les hommes, et surtout leurs corps.
–J’ai pas à me cacher, toute la ville connais ma tendance. Et qu’est ce que tu sous entends en disant que je n’aime que leurs corps ? Tu crois que je m’intéresse
à Gaurnier uniquement pour son physique ?
–Heu… Bah on peut pas dire qu’il soit moche. Encore moins maigre. Enfin tu vois quoi. Il est beau c’est tout. Mon agence voulait le recruter mais il n’était pas
assez grand… C’est peu dire.
–Et parce qu’il est effectivement beau tu crois que je ne veux que son cul ?!
- Non j’ai pas dit ça, mais tu le connais même pas ! Tu l’as eu une fois en cours, tes amis lui ont fait la tête au carré et ça y est c’est le coup de foudre
?
Samuel claqua un peu brusquement la tasse de café fumant devant le jeune homme.
–Excuse moi, ajouta-il en voyant une goutte sauter de la tasse et atterrir à quelques centimètres de ses doigts.
–Ce n’est rien. Et non, je ne m’intéresse pas qu’à ses fesses. C’est tout son caractère qui me plait. Sa façon d’être buté, de faire semblant de ne pas avoir mal,
la façon dont il me parle –quand il ne m’envoie pas chier cela va de soi-, sa manière de se battre avec tant d’assurance, même lorsqu’il part perdant… Je continue ? –Non c’est bon.
Le brun offrit un grand sourire à l’asiatique et lui posa une main sur l’épaule :
-Bienvenue dans la famille mon garçon, même si ça ne me plait pas, je pense que tu seras bien pour lui.
Miyavi éclata de rire et repoussa doucement la main :
-Je comprends que pour toi ça doit être dur… Après tout toi aussi tu le veux hein ?
Samuel avait arrêté de rire et s’était immobilisé, tendant l’oreille.
–Peut-être bien, mais c’est pas le moment d’en parler, la belle au bois dormant vient de se lever. Je croise les doigts pour toi.
Il fit un clin d’oeil au dernier assis.
-Tu veux que je vous laisse ?