Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 02:04

Il était  encore  tôt. Nous  n’avions  plus  de  montres  ou d’horloges  depuis  longtemps.

Tout ce  qui était  métal avait  fondu, même  sur  leur propriétaire.

Le  soleil venait  à peine  de  se  lever  et  nous  partions  déjà du campement  pour  aller  chercher  de  la  nourriture pour  les  autres.

Voilà deux semaines  que  ces  monstres  ont  ravagé notre ville. On y était bien pourtant, plusieurs  milliers  d’êtres humains. C’est vrai qu’il y avait des inégalités, des  gens pauvres, des  morts, des  femmes  battues. Mais  dans  l’ensemble  la  vie  était  belle.

Aujourd’hui je  me retrouve  là avec  une quinzaine de survivants, de  rescapés. Coup de  bol ou pas, les  vieux et  les  blessés  sont  morts durant  les  premiers  jours.

A  présent  nous sommes une  bande, une tribu de jeunes. Aucun ne  le  montre, mais  nous  sommes  morts  de  peur.

Ces cavaliers fouillent les  forêts et les  vallées à la  recherche d’êtres  humains  à torturer.

Mais  ce matin il fait  beau. Certains d’entre  nous  sourient même. Quant à moi je  foule  ce  sol détrempé avec  plaisir, il n’y a  pas eu de  bagarres depuis quelques  jours, nous  allons  enfin pouvoir  entamer  une  reconstruction.

Quelque  chose, un abri n’importe  quoi, car  sans  ça  nous  ne  passerons pas l’hiver.

 –Hé ho Kaelith, tu rêves ?

Kaelith, oui, c’est bien moi. Bien sur  que  ce  n’est pas  mon nom de  naissance. Mais  comme  tout  le  monde ici, je  modifie mon nom.

Il n’est plus  question de  nom de  famille, de  ville  d’origine. Nous  ne sommes  plus  rien désormais.

Plus  rien n’est comme  avant. Certains  regrettent, moi j’estime que c’est une  bonne  chose. Nous  avions  besoin de  changement.

Peut-être  pas  aussi radical, mais  désormais  c’est fait.

Heu oui excuse  moi, je  rêvais…

Je  replace vivement  une  mèche de cheveux noirs de gai derrière  mon oreille.

Son nom ? Aucune  idée, et  à vrai dire  je  m’en contrefiche. Il ne  vivra  plus  longtemps  je  le  sent.

De toute  manière  il m’agace avec  ses  grand  yeux en amande qui me  scrutent  tout  le  temps, je  ne  comprend  pas  pourquoi il me  regarde  ainsi tout  le  temps.

Le  pire  c’est que je  n’arrive  jamais  à m’empêcher de rougir  bêtement. Je  baisse  les  yeux  vers  lui, il est plus  petit  que  moi, d’une  tête  au moins. C’est vrai que  je  frise  le  mètre quatre-vingt.

Qui a-t-il ?

–Rien je  voulais  juste  te  voir  troublé, t’es  tellement mignon quand  tu tripotes  tes  cheveux.

Il m’agace… Je  fronce les  sourcils  et passe ma main sur le visage de  consternation pour  masquer ma gêne.

Ca  y est il recommence  son sourire  colgate. Il m’énerve.

Quand  il sourit  ainsi je  peux  voir  ses lèvres  pulpeuses dévoiler ses dents impeccablement blanches. Je  détourne  les  yeux, nous approchons de  la plaine. Elle  est dangereuse en journée, les cavaliers passent de  temps  à autres.

Bon dieu de  merde  c’est quoi CA ?!

C’est un autre du groupe qui s’est exprimé. Celui là je ne l’aime pas, mais alors pas du tout. Il reluque tout le monde avec  un œil de boucher.

Et  en plus  il s’énerve tout  le  temps.

Je  suis  son regard dans  la  plaine  et  me  fige.

Spectacle  incroyable, un énorme cheval d’Outre  Terre se promène  sans  cavalier.

Il trottine  gaiement comme  un poulain que  l’on vient  de  sortir  du box. Je  ne  le  quitte  pas  des  yeux. J’en avais  déjà vus des  grands mais  celui là surpasse  tous  les  autres  par  sa  musculature !

Nous  nous  avançons, les  montures de  ces  Choses ne  nous  ont  jamais  fait  de  mal. Elles  semblent  passives.

Un éclair  jaune  me  parvient. Il nous  a  vus.

D’ailleurs  il s’immobilise.

C’est quoi ce  truc ?!

Le  truc  en question semble  être  un humain. Il s’immobilise et  regarde  dans  notre  direction. Il parle  avec  l’étalon. Génial, un être  humain timbré.

C’est une femme !

Oh non… Pas  ça… Tout  mais  pas  ça..

-Al Hataal, pourquoi ils nous  regardent  comme  ça ? –Ils  nous  regardent  comment ?

–Ben je  sais  pas  trop y en a  un qui m’a  l’air  consterné, un autre  inquiet, et  les  cinq derniers sourient comme  un chasseur  ayant  acculé  sa  proie.

–Ne  t’inquiète pas vous  êtes  de  la  même  race…

-C’est pas ça  qui les  empêchera d’être  mauvais  Al Hataal… Les  humains ne  font  pas  de  différence.

Dainsleifin, fronça les  sourcils. Prise  d’un doute  elle  défit Dainsleif de son fourreau improvisé et  la  tint d’une  main.

La  lame  scintillait sous  le  soleil, les sept hommes  s’immobilisèrent. L’un d’eux, celui qui avait  l’air  consterné auparavant sembla rassuré.

Il murmura quelque chose  à ses voisins  et  intima  l’ordre  aux  ordres de  faire  demi-tour avec  un petit  sourire  de  soulagement.

Ils ne  pourraient pas  la  toucher, elle  était armée et eux non. Le Meshamhaan se tenait droit  aux  côtés  de  la  jeune  femme et  ne  pipait  mot, il semblait  s’impatienter.

Aby on n’a pas le temps pour ces enfantillages, soit  vous  parlez, soit on s’en va.

La jeune  femme  leva  vers  lui des  yeux  surpris et  répondit  à voix haute.

 –M’enfin attend, c’est les  premiers  survivants  que  j’aperçois et  tu voudrais  que  je  ne  leur  adresse  pas  la parole ?

–Sisi adresse  leur  la  parole  mais  DEPECHE TOI !

–Rah ça  va  ça  va hin.

Les  hommes avaient interrompu leur demi-tour en voyant  la  demoiselle  parler  à un animal. L’un d’eux  ricana:

 –Hahaha, elle est complètement timbrée !

Elle  tourna  le  regard  vers lui et  le  détailla de  haut  en bas  avec un regard  plus  que  dédaigneux qui lui fit  froid  dans  le  dos.

–Tu peux  répéter tas  d’os ? Intima-elle, plus  que  menaçante  en faisant  un pas  en avant, imitée  par  l’étalon.

–Hé  bien je  disais  que…

-On va  y aller, tu la  laisse  tranquille Roehn, ordonna  d’une  voix claire l’homme  aux  longs  cheveux  noirs.

–Mais…

-Il a  dit qu’on y allait, alors  on y va  et tais  toi maintenant, dit  un autre, plus  petit avec des magnifiques  yeux  en amandes qui ne semblaient s’intéresser qu’ Kaelith.

Ils  firent lentement demi-tour, lançant  des regards  haineux vers la  jeune femme et  son épée. Cette  dernière  remis l’épée  à sa  taille, et  grimpa  en selle. Kaelith se  retourna et lui fit  un geste de  la  main auquel elle répondit d’un hochement de  tête.

Elle  murmura à Al Hataal d’avancer et  il partit  au petit  galop. Quelques instants  après  elles  ne  pouvait  plus  voir  les  hommes : « Géniaux  les  survivants tu trouves pas  mon beau ? »

-Personnellement je ne comprends pas pourquoi ces rapports ont été  aussi antipathiques.

–Hm c’est assez simple  dans  l’ensemble. Les  êtres  humains estiment  que  selon l’age, le  sexe, la  couleur  de  peau ou l’origine sociale, un être  a  plus de  raison qu’un autre  de  briller  et  d’être respecté. Tous  sont  de  la  même  race mais  ils  semblent  avoir  toujours  besoin d’un rapport de  force entre eux. Quand  bien même nous  serons tous  de  la  même  couleur de peau et  de  cheveux, ils  feront une  séparation par  rapport à la  couleur  de  nos  yeux. Lorsque nous  serons tous  clones, ils chipoteront sur le territoire  d’origine. Et  le  jour ou tous  les  êtres en vie, seront  identiques et nés au même  endroit au même  instant, ils  trouveront  un gène ou une  pensée  qui les  différencient et  se  feront  à nouveau la  guerre.

–Vu comme  ça  je  comprend  mieux, mais  j’aurais  pensé  qu’avoir  un ennemi commun les  aurait  ralliés.

–Je  pense  que  face  à l’ennemi ils  seront tous  sur  le  même  pied  d’égalité oui, mais  une fois  le danger  passé, la  fierté  et  l’orgueil reprendront le dessus. Mais  dis  moi Al Hataal, pourquoi t’intéresse tu d’un coup à notre  race ? D’habitude tu t’en contrefiches, de  moi comme  de  mon peuple.

–Tu veux  la  vérité ?

–Oui je  veux la  vérité.

–Très  bien… Il  soupira. C’estjustequej’entenddescrisetdespleursetjesupposeà justetitrequ’ilssesontfaitsarrèterpardescavaliersmaisvuquetunesaisabsolument pastebattrej’aipasenviequetumeuresmaitenantvuqu’iln’yapersonnedignedemoi. L’air sembla s’alourdir d’un coup, l’étalon pouvait sentir monter la colère en sa cavalière.

Bien qu’il avait  débité cette tirade  à toute  allure  dans  l’espoir  qu’elle  n’y comprenne  rien, elle  avait  saisi l’essentiel, et l’immobilisa d’un coup sec.
Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 02:06

-On y va  Al Hataal. Dit-elle, décidée.

-Quoi ? Non c’est hors de  question, tu ne  sais  pas  te  battre.

-J’ai une  arme, c’est déjà plus  que ce qu’ont ces  hommes.

-Dainsleifin ce  ne  sont  pas  des  enfants que  tu vas combattre là, ce  sont  des  guerriers, entraînés à tuer.

-Oui bien avec  un peu de  chance  ils  seront  maladroits comme  les  précédents. Et  puis  l’effet  de  surprise  tu connais ?

La  jeune  femme  se  penche sur  l’encolure, glissant sa main sur  la  peau de  l’étalon :

-Je  ne  peux pas  les  laisser  mourir, galope  maintenant, je t’en prie.

Le  Meshamhaan souffle lourdement. Elle  est mignonne cette  petite  mais  là elle  l’agace. Il s’élance  dans  la  plaine, galopant  à une  vitesse folle  pour  accéder enfin à la  forêt.

Chaque  foulée du démon noir  les  rapproche  des  cris, elle les  entend. Apparemment ces hommes  donnent  du fil à retordre aux  chevaliers. Il faut  dire  que les arbres ne sont pas pratiques pour dégainer une épée.

Son galop s’intensifie, Dainsleifin couvre  son visage  d’un de  ses  foulards  pour  ne  pas  se  faire déchirer par les  branches  arrivant trop vite  pour  être  évitées. Ils  tombent  dans  une  petite  clairière.

Les  Autres  ont  poussé les  humains  jusque  dans  cet  espace ouvert pour pouvoir  s’amuser  à leur  guise. C’est traître pense la cavalière. Traître et  indigne  d’un guerrier. L’un d’eux  lui tourne  le  dos, elle  lance  Al Hataal au galop dans  sa  direction.

Elle  peut  le  voir  taquiner  du bout de son épée  l’un des  hommes  qui accompagnaient le  chef  aux cheveux  noirs, il a  déjà la  moitié  des  membres en sang et  cette enflure  continue  à le  torturer.

-Aby, attaquer  par  derrière  n’est pas  très  noble…

-Je  n’ai strictement  rien de  noble  en moi mon ami, la  seule  chose  que  j’ai c’est la  colère  et  la  volonté. Tu trouves  ça  noble de tuer des  êtres  sans défense ?!

A ces  mots  elle  dégaine  Dainsleif la Blanche, qui scintille sous  le soleil, illuminant tous  les regards, la  fait  tourner  dans  les  airs et  s’abat violement sur  le  cou du cavalier, traversant le cuir de son armure, ainsi que le cuir de sa peau. -Loupé. Zut.

Le cavalier  s’écroule, la  tête  quelque  peu détachée du corps, mais pas  tout a fait. Son cheval s’ébroue, lance un regard  à Al Hataal, qui baisse lentement la tête.

 

« Va l’ami, va rejoindre nos terres, tu n’as plus rien à faire ici désormais »

-C’est rien, ça  viendra  avec  le  temps…,murmure le Meshamhaan.

Les  cavaliers  se sont tous retournés vers Dainsleifin, la  surprise se  lit  sur  leurs  visages. L’un se  met  à hurler dans  sa  langue, et  se  jette  vers elle  à toute  vitesse.

Al Hataal prend peur  pour  sa  cavalière, hors de question qu’elle meure  ici et  qu’il soit  emmené  par  l’un de  ces  rustres. Il se  jette  en avant  comme  une  lionne  protègerait ses  petits, poussant  un cri n’ayant  rien en commun avec  celui d’un cheval, plus  comme  celui d’un Nazguhl, un ton plus  bas et  moins  perçant. Le jument du cavalier s’immobilise  de  peur, Al Hataal est  l’un des  Grands  de  son peuple, mais  jamais  un Meshamhaan prendrait la défense  de  son cavalier.

Ils  sont  une  équipe, mais n’ont pas droit de se défendre mutuellement, chacun doit  avoir  sa  vie. Hors  là il est monté  par une  simple  humaine, et  il la  défend. La  jument reprend une  allure normale, mais a  empêché  l’assaut  trop rapide de  son propriétaire.

Les  épées  s’entre choquent, La  lame  Blanche s’abat plusieurs fois de suite, contrée  à chaque fois par la lame grise. Le cavalier ricane et donne  un nouveau coup dans  la  direction de la  jeune  humaine.

Elle  le  contre avec  difficulté, la  force de cette chose étant bien plus forte que la sienne. Les  épées sont  immobiles, chacun poussant de son côté pour  avoir  la  victoire. Aby baisse  les  yeux sur le  cavalier, respirant avec difficulté par la brutalité de cet échange. Ses  yeux glissent  sur  une  petite  dague  à sa  ceinture. Sa  main libre  s’avance discrètement vers  elle.

Aby grince des dents et gémit de souffrance pour occuper le cavalier qui commence à prendre  le  dessus sur  elle, elle  le  voit  sourire, d’affreuses dents jaunes se dévoilent, il sait  qu’il va  gagner, mais  cette  fichue  dague n’est plus  qu’a  quelques centimètres.

Enfin elle  la touche et la saisit de sa  main gauche, la  tire  violement de son fourreau, et  la  plante  dans  les côtes  du guerrier. Ce dernier hurle de douleur et repousse brutalement Dainsleif, Aby perd l’équilibre, le  poids de sa propre épée, plus la force causée par la douleur de l’Autre, manque  de  la faire tomber.

Elle se raccroche à temps à la selle, laissant tomber la dague dans  l’herbe souillée de sang. Le cavalier, aveuglé par la douleur lance un coup d’épée horizontal, juste  au dessus du visage de la jeune femme, coupant quelques mèches de cheveux qui se trouvaient là.

Un frisson la  parcours, elle  pourrait  être  morte  à l’heure  qu’il est. Une  secousse de sa monture la remet en selle correctement, et elle contre le nouveau coup du cavalier, puis le taille le ventre d’un coup du flanc de Dainsleif. Il hurle  à nouveau, elle entend les autres cavaliers arriver pour le venger.

Ils  sont  à quelques  mètres  mais  celui là c’est pas  encore  mort, et  un cavalier  pas  mort, et  à cheval, c’est dangereux. D’un coup de  pied  elle le jette  à terre  et  se  retourne  pour  faire  face aux autres.

Il n’en restait  plus  que trois.

Ils  devaient  être  six  au début. Elle  fouilla  la  clairière du regard  et  aperçut  Kaelith aux  prises  avec  l’un des cavaliers  à présent  à terre. Il esquivait  les coups  à une rapidité  hallucinante, ses cheveux virevoltant  dans  les  airs sous la  puissance de ses  coups.

Le guerrier reculait à chaque pas que  faisait  Kaelith dans  sa direction. Elle  n’avait pas de souci à se faire  pour  lui.

Il restait  là trois  cavaliers.

Trois cavaliers  expérimentés contre  elle. Mais  aucun des  trois  ne  devait  avoir  un centième de la haine qu’elle éprouvait  à leur  rencontre…

 D’une pensée  elle  fit  bondir en avant Al Hataal, le  guidant  à droit  à gauche, esquivant les coups d’épée et de  poing. Elle  taillait  ici un bras, se  couchait  sur l’encolure pour éviter  une lame  qu’elle  entendait  siffler dans  son dos, puis  se redressait et plantait  une  jambe. Les cavaliers redoublaient  de  colère, et  leurs coups d’intensité.

-Bravo ma  grande t’as réussit à les  énerver, pensait-elle ironiquement.

-Baisse toi, lui intonnait  Al Hataal.

Elle  obéissait, il lui sauvait la  vie  une fois de  plus. Elle  se redressait  et  battait  quelques  pas  en retraite. Puis  feintait  à droite, à gauche. Enfin l’un deux tomba  à terre.

Elle  ne  put s’empêcher de le regarder lâcher son dernier souffle.

Ce  sadisme  soudain lui coûta une plaie  à la  cuisse. L’un des  cavaliers  planta son épée sans  sa  jambe, elle la  sentit  frôler son os, et  écarta son Meshamhaan d’une  pression de  la  jambe.

L’épée  sortit  de  la  plaire, laissant  couler  le  sang. Elle  grimaçait  de  douleur, un poing  dans  la  mâchoire la  fit  choir  à terre, au milieu du combat.

Elle se relevait  rapidement  hagarde, sa  vision était troublée par  la  douleur. Ses  pattes  velues  juste  devant  elle, sans  hésiter  elle plongeait  en dessous  et se relevait de l’autre  côté, tirant de toutes ses forces sur une jambe ennemie. Le  cavalier s’apprêtait à lui couper la tête mais  elle fut  plus  vive, et  brandit  Dainsleif dans  sa  hauteur, transperçant le cavalier du menton jusqu’au palais.

Il hurla, et  elle retira son épée  pour  la  planter  dans  son ventre le faisant chuter. Plus  qu’un. Mais  ou est-il ?

-Al Hataal, hurlait elle, la voix brisée par la douleur.

Sa  vision se  brouillait, elle se  sentait mal. Sa  cuisse  la  faisait  plus  que  souffrir.

-Al Hataal aide moi !! Hurlait-elle  à travers la clairière.

Elle boitait, cherchant des  yeux le  cavalier  manquant, cherchant des  yeux sa propre  monture, celui qu’elle  considérait  comme  un ami, un allié. Celui qui lui avait bien répété qu’il n’était ni l’un ni l’autre, simplement une aide de passage en attendant mieux. Etait-ce le moment ?

Avait-il préféré aller aider Kaelith ?

Lui qui semblait bien plus  apte  au combat  qu’elle ? Des larmes  de tristesse se joignaient  à celles  de  douleurs  sur  son visage ravagé par la souffrance. Elle  contemplait cette  épée  qui n’était pas  sienne, ouvrit  lentement la main et  la  regarda choit au sol. Rebondir dans l’herbe et perdre de sa luminosité.

Lorsqu’elle  releva les yeux, elle  vit  une  énorme  bête  s’élancer  vers elle. Pas  aussi beau ni aussi fort  qu’Al Hataal, mais  bien plus  agressif apparemment. Il semblait se presser d’arriver devant elle et de la piétiner.

Kaelith sera maître de Dainsleif ensuite… Elle  leva  les  yeux  vers  son bourreau, la  colère  dans  le regard, elle avait été abandonnée, et  cette  chose  en profitait… Elle  échafaudait un plan pour esquiver le  coup qui viendrait bien assez tôt, car mourir tout  de  suite  ne  lui plaisait pas, sa  haine était toujours  là, et  même  si d’autres  méritaient  plus  Dainsleif et  Al Hataal qu’elle, elle ne méritait pas  de  mourir.

L’épée se levait lentement, elle avait  décidé d’attendre le dernier moment et de se jeter à terre, peut-être  qu’elle  aurait  le  dos ouvert, mais elle serait  en vie. Elle  regardait dans les  yeux  ce  cavalier, ses  yeux  noirs  immondes, sans  une once  de  vie ou de  conscience, elle  les fixait, se  demandant  à quoi il pensait en ce  moment  précis.

Lorsque deux pattes entrèrent dans son champ de  vision, s’écrasant violement sur l’épaule et les flancs  de  la  monture la jetant  à terre.

Al Hataal était là, devant l’énorme  bête couchée, il haletait. Pourquoi ? Il n’avait eu à faire  que quelques  mètres. C’était de  la  colère. Ce Meshamhaan avait  une  envie de tuer  aussi forte  que celle  de son maître, alors  qu’il n’a  pas  le droit d’attaquer lui-même. La  bête se releva agressive, et  se  jeta sur  l’étalon, les  coups étaient  violents, leurs  poitrails s’entre choquaient, l’écume se mélangeait.

D’un dernier  coup de dent Al Hataal trancha net sa jugulaire, laissant choir son ennemi sur le  sol, se vidant lentement de son sang. Le cavalier  était  prostré de  surprise, jamais  personne n’avait  vu un combat  de  Meshamhaan, cette race  étant pacifique  à la  base. Dainsleif se remit  à scintiller, comme  pour  appeler à la vue.

Le guerrier et Aby l’aperçurent, l’étalon lui demeurait immobile, observant un membre de sa race mourir de ses propres dents. Le  guerrier couru vers la jeune femme, pour  arriver avant qu’elle n’attrape son épée.

Elle se  jetait sur Dainsleif la Blanche et se retourna  juste  à temps pour voir  s’abattre sur elle  une masse de  poils  munie d’une épée, qui s’empala lourdement sur la Blanche, écrasant l’humaine.

Elle  l’entendit agoniser sur elle, elle l’entendit  prononcer des mots  qu’elle  ne  comprenait pas, et elle  l’entendit  murmurer une  phrase, une phrase  dans  laquelle  résonnait Dainsleif.

« sé bog ar ais cuartaigh Dainsleif. Sé bog ar ais ! »

 

(Non ce  n'est pas  du charabia ^^ , pour  l'instant  C_moi peut le traduire. Vous  si vous  voulez  savoir ce  qu'il lui a  dit, il faudra  que  vous fouillez  internet  à la recherche d'une  langue  rare, et  vieille et  nordique (mais  pas  nordique  à l'est, nordique  au nord, un peu à l'Ouest  je  crois) Bon courage  aux  courageux(euses) )

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 02:08

Lorsqu’elle  se  réveilla  elle  se trouvait  dans  un campement de fortune, allongée  sur  des bouts  de  tissus  raccordés  entre  eux.

Au dessus  d’elle  le  soleil brillait  à travers  les  arbres secoués  par  la  brise. Où était-elle ? Elle  avait mal à la jambe. Ah oui c’est vrai.

La  mémoire  lui revenait. Elle  avait achevé le dernier du peloton. Il y aurait de quoi être  fier en temps normal.

Mais le chef aux  cheveux  noirs dont elle ne connaissait pas le nom (mais vous  si), se débrouillait bien mieux qu’elle sans aides extérieures.

Pas d’épée qui fait  lampe de chevet tant elle  brille, pas  de Meshamhaan garde du corps, seulement ses  muscles et  son agilité. Et  de ça  elle  n’avait  strictement rien, même si ses courses journalières  lui avaient donné  une  forte  endurance et un bon souffle. Elle glissa sa main sur son visage, et tenta de se relever.

La  plaie  la  lançait fortement, mais  il n’était pas  question de  jouer  l’handicapée plus  longtemps. Elle se redressa et remarqua que son lit de  fortune avait été dressé à l’écart des  autres  du groupe. Pourquoi ?

Un éclair blanc passa derrière ses yeux. Dainsleif. Où était la  lame  blanche ?! Elle  courut au milieu du campement, la  cherchant de  tous  côtés, affolée. Et  Al Hataal ?! Elle  boitait en direction de  la  rivière lorsqu’elle la  vit, ou plutôt  la  sentit.

Elle  était  là mais elle  ne  la  voyait pas, elle  ne  voyait  que  le  jeune homme aux  cheveux noir. Le  vrai guerrier de l’histoire. Se  dernier  se tenait  accroupi au bord de la rivière, ses  longs  cheveux  noirs  flottant dans  son dos. Il l’entendit arriver, le  souffle  court, et  la  jambe traînante.

Il se  retourna  un sourire aux  lèvres, un si beau sourire qu’elle  quitta des yeux pour regarder ce qu’il tenait entre ses  mains. Son cœur  s’arrêta de battre. Alors  c’était fini toute  cette  aventure ?

Elle  ne serait  pas  allée  bien loin… Le  beau brun lui parlait, son sourire  toujours  affiché  sur  ses lèvres. Il tournait et  retournait  Dainsleif  dans  tous  les sens, comme  on aurait vérifié l’état de fraîcheur d’un steak.

Aby en avait  mal au cœur  pour  l’épée. Jamais  elle  ne  l’aurait traitée de cette  manière. Cette lame  était  bien vivante, et  jamais  au grand  jamais elle  ne lui aurait manqué de respect.

Elle  l’entendait siffler  dans  les  airs, vibrer, couper l’air autour d’elle, elle  n’entendait  qu’elle.

Et  à présent  elle  entendait  Al Hataal sauter  par-dessus  la  rivière et  approcher des  deux jeune gens. Les  deux  se  tournèrent vers  lui à son arrivée, il semblait impassible. Alors il avait accepté ça sans m’en parler ? Je vais devoir  rester ici ? Aby lève  les  yeux  vers Kaelith, et lui demande sèchement :

-Qu’a-t-il dit ?!

–Qui ça ?, murmure Kaelith, surprit.

Al Hataal. Me  prends pas  pour  une  conne.

–C’est qui ?

Aby soupire, fatiguée de ces  histoires.

-Laisse  tomber, je  vais  pouvoir  rentrer  chez moi, c’est chouette.

Elle  s’en va  d’un pas  décidé vers  le  campement pour récupérer ses  affaires. Mais  le  jeune homme  l’appelle.

Hey attend, tu oublies ton épée !

Elle se pétrifie sur place. Quoi ?! Une  chaleur  intense  l’envahit, tous  ses  muscles  se  détendent  d’un coup. Elle est heureuse.

Heureuse  de  n’avoir été  que  parano et  non intuitive. Un mince  sourire se  profile sur  ses lèvres. Le  jeune homme  la  rejoint et lui tend  Dainsleif, ne  sachant plus  trop comment  prendre  cette  fille  si spéciale.

Elle  la  touche, l’effleure  comme  la  première  fois. Lance  un regard  à Al Hataal qui se  passe  de  mot. Elle  est heureuse.

Lui soupire de sa bêtise et va faire le tour du campement, effrayant ses habitants. Elle  caresse la lame nettoyée de son sang. Elle  l’aime. C’est sa  propriété, son alliée.

Comment tu t’appelles ?

–Kaelith et  toi ?

–Dainsleifin. Tu es  doué  au combat.

–Toi aussi, tu es presque  effrayante.

Dainsleifin rit, et  sourit :

-Fais  moi plaisir Kaelith, ne  pose plus  jamais  la  main sur  Dainsleif.

–Excuse  moi… Tu m’as  l’air très  liée avec cette  lame.

–On peut  dire  ça, elle rit  à nouveau, et  s’installe sur la  mousse. Viens je  vais  te raconter  tout  ce que  je  sais, il faudra  que  tu contes  tout  ça  à tous ceux que  tu rencontres. Il s’assirent et discutèrent jusqu'à la nuit tombée. Le lendemain la  jeune  femme  repartit, blessée, mais  trop fière  pour  rester parmi eux.

C’est  ainsi que commença  la  légende de Dainsleifin.

(40 articles que j'attendais de pouvoir  la placer mouhaha)

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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