Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 01:40

« De bas  en haut. Tu auras  plus  de  force. ».

 

Aby écoutait  avec  attention cette  voix  venue de  nulle  part. Elle l’aimait déjà.

(Même si elle  n’avait  AUCUN lien avec  Jeanne d’Arc.  )

Sèche mais  pourtant vibrante, comme  si elle était tout  aussi bousculée  qu’Aby par les  évènements.

Cette  voix semblait  mener  son propre  combat autre  part, et  en plus  du sien, cette  voix  s’occupait  d’elle.

 

« N’aies pas peur de  Lui. »

 

Aby sentait  son aplomb revenir.

Elle ne  pouvait malheureusement pas  se dire « Il est humain, il peut  commettre des erreurs, j’ai une chance de  le  tuer »  puisqu’il n’avait  rien d’un être  humain.

 Mais à présent elle  ne  pensait  qu’à  une  chose « Essayer, et  si possible  réussir. ».

 

« C’est bien maintenant attaque ! ».

 

Une  confiance accrue vint  en elle et en cette  voix.

Aby s’avança rapidement vers  son ennemi, qui surprit de  son nouvel élan, écarquilla ses  grands  yeux  noirs et verts.

Elle glissa l’épée le  long  de  sa jambe et  la remonta subitement, taillant la  chair de  la  cuisse et du flanc de  l’Autre.

C’était  si simple.

Le  poids de  la  lame faisait  tout  le  travail.

Le  guerrier contra  rapidement l’épée blanche de  son couteau, mais  dans  son geste il coupa  également l’un des cordons  retenant la  plaque  lui protégeant le  torse.

Révélant au soleil glacial, une épaisse toison de  poils  drus zébrés de  cicatrices sûrement faites  à l’épée  lors  d’entraînements au combat.  

D’un geste  hargneux  il trancha les  derniers cordons de  cuirs et  releva les  yeux  vers  Aby, la  cuisse  sanguinolente et le regard  plein de  haine(tiens  ça  change).

 Elle  l’attendait, plus décidée  que  jamais.

 « Baisser les  yeux devant  moi désormais sera la plus grande erreur que  quiconque puisse  commettre »

 

Ses  yeux  lançaient des éclairs, n’était elle pas  assez  menaçante pour  que  ce  gros  tas  de  muscles daigne  lui prêter  ne serait-ce  qu’un peu d’attention ?

Ils  étaient  en plein combat !

Et  lui s’occupait  calmement (façon de  parler) d’ajuster  son costume.

La  colère  continua  de  monter et elle  visa  rapidement  ce  qui devait  être  le  cœur  de  cette  Chose.

Elle  s’élança, portant  toute  sa  force  sur  l’épée.

L’Autre  n’eut pas  le  temps de  bouger, sa  jambe se  faisant  traînante, et  son cou déjà blessé plus  tôt le faisait  souffrir.

Il prit  l’attaque  en pleine poitrine.

La  lame de  l’épée, passa  à travers  sa  peau, grinça contre  ses  cotes et  s’enfonça  profondément en lui.

Etrange  sensation que  c’était.

Sentir la résistance de ce  cuir céder  sous  le  coup, sentir  ces  os  grincer, craquer…

C’en était  presque  grisant.

Aby, emportée  par  son élan, s’affala, à moitié  sur  le  corps  de  son ennemi, lorsqu’il chuta sous  la  douleur et  sous  la  force  qu’elle avait  mis  à le planter.

Elle  tomba  à genoux  devant  lui, l’épée plantée droite  dans  sa  poitrine  qui ne  bougeait  que très  peu et par  soubresauts.

Le  souffle  court, elle  s’avança vers  la garde de l’épée, la  saisit et la  retira d’un coup sec  du corps, animé  par  des  soubresauts  de  plus en plus  violents à la  sensation de  l’épée  sortante de  son corps.

Elle  s’avança  lentement, toujours  à genoux. S’approcha  de  ce  qui devait  être  l’oreille  de la bête, se  pencha et  murmura lentement en s’appliquant à détacher soigneusement chaque  syllabe

 

« Tu es celui qui a  tué mon sang, celui qui a  ôté sa  jeunesse à une  enfant, sa vie en même  temps. Tu as  brisé  la  mienne, et  moi… Moi je  briserai les  Tiens. »

 

Elle leva  haut  son épée étincelante , car  à présent  elle  lui appartenait, et  l’abattit  sur  le cou de l’Autre, séparant sa tête  de  son corps.

L’épée dégoulinait de sang, mais  n’en semblait  que  plus  rayonnante. A

by se  surprit à sourire alors qu’elle  venait  de  Tuer.

Tuer  un être  vivant, qui ne  méritait  pas  de  vivre certes, mais  vivant  tout  de  même.

Un étrange  malaise  s’empara  d’elle. Suivi par  une  sensation de  victoire, de  bonheur  intense.

La  vengeance est  peut-être  une  mauvaise  chose, mais  ça  soulage.

Autour  d’elle, le  combat  continuait. Les  gamins perdus  s’étaient  serrés  contre  les  murs  du lycée, ne  pouvant  pas  s’échapper.

Le  cheval noir  continuait à retenir les  cinq Autres.

Il y avait  de  plus en plus  de  hargne  dans le groupe.

Chacun s’énervant et  brutalisant sa  monture qui refusait  d’avancer.

Cependant  l’animal semblait  avoir de  plus en plus de  mal à les contenir.

Les  coups aidant, les  autres  chevaux  commençaient  à piaffer.

La douleur  est une sensation qui fait  parfois  faire des  choses folles.

Aby se  releva et regarda  le « cheval ».

Il lui avait  sauvé  la  vie, et  lui sauvait  encore.

Les cavaliers  refusaient  apparemment  de  mettre  pied à terre.

Même quand lui compatriote s’était  fait  décapiter, tous avaient  hurlé, tous  avaient talonné leur destrier, mais  aucun n’avait posé le  pied  sur  cette  terre fraîche.

 

« Viens  à présent. Je  ne  peux  pas  tenir  longtemps. Mon influence est forte mais pas longue. Dépêche toi. ...    .....  Et  arrête de  faire  des  yeux de  merlan fris. Grouille ! En selle !! »

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 01:42

Aby sourit, croyant rêver.

Non...

Etant  sure  à présent  de  rêver.

Elle  s’avança  vers  sa  nouvelle  monture  à grandes  enjambées, mit  avec  beaucoup de  mal le  pied à l’étrier et se mit  en selle, tenant toujours l’épée blanche en main.

Elle était face  aux  autres  cavaliers mais  réfléchissait plus  à la  façon qu’elle  allait  employer  pour raccourcir  ses  étriers taillés  sur  mesure pour  un géant, plutôt qu’a celle  de  sauver  sa  peau.

Heureusement  que  son patron de  son stage d’été  l’avait  martyrisée pendant  un mois  et  demi et  l’avait  forcée  à monter  enlevé sans  étriers.

A présent  l’assiette et l’équilibre  n’étaient  plus  un problème, avec  ou sans étriers. 

Aby prit  les  rênes en main avec  remords quand  elle  se  rappela  les  commissures ensanglantées de  son « cheval ».

Elle  serra  la  jambe  droite et fit  une  rêne d’appuis de façon à déplacer la  bête sans trop appuyer sur  sa  bouche.

Désormais  Aby  était  en biais, tournée vers  les  cavaliers, (et  là je  fais  une  pause  parce  que  je  suis  choquée, jme  suis  acheté des  fruit & form poire-chocolat et  ben cette  bande  de  rapaces  ils  ont  incrusté des raisins secs dedans >_< ), ouai donc Aby était  encore  tournée vers les  cavaliers, le  « cheval »  encore sur  le  côté, et  là d’un coup PAFFF (tin ça  m’a  mis  de  mauvais  poil cette  histoire de  raisins secs) y a  encore  un grondement assez  proche.

Aby rebaissa  son bras, laissant le  plat  de  l’épée reposer  sur  sa  cuisse, et  scruta d’un air  inquisiteur les cavaliers.

L’un d’eux  tourna  la  tête  de  gauche  à droite  en signe  de  négation.

Ce  n’était  pas  d’eux que  venait  ce  nouveau tremblement de terre.

Ils en avaient  véritablement  l’air  surpris.

 

« Dis  voir  le  canasson t’as pas  une  idée sur  la  provenance de  ce  bruit ? »

 

« D’abord je  ne  suis  pas  un canasson je  suis  un Meshamhaan (« méchame haaanne » pas  méchant ane, jvous voit  venir) et  ensuite  je  ne  suis  pas  omniscient. »

 

Il sembla  soupirer puis repris:

 

« Je  sais pas du tout  d’où ça  sort, et  si tu veux  tout  savoir, je  crois  que  c’est pas  bon pour  nous. »

 

L’un des cavaliers  profita  alors  de  ce moment de trouble, et  de la  baisse  d’influence du Meshamhaan que  montait  Aby, pour  talonner  brutalement  une  ultime  fois  sa  monture qui céda et  se  jeta sur les  deux  rebelles.

Aby releva  l’épée à temps et  bloqua  le  coup de  son adversaire, lui lançant  un regard  noir  de  haine. Elle  le repoussa  d’un coup sec et  planta son arme  dans  le  ventre  de  son adversaire qui s’écroula sur  son cheval.

Aby galéra  quelques  instants  pour  retirer  sa  lame  du corps avachit, et  releva les  yeux vers  les  quatre derniers Autres qui n’avaient pas  bougé d’un centimètre, le  regard figé sur une  chose qui arrivait au coin de  la rue derrière Aby.

Le Meshamhaan qui lui pouvait  voir ce  qui se  passait murmura un  « Ho Ho… » d’étonnement et  de  crainte.

  Nan mais  jvous  jure

  le  coup du ptit  truc pas  bon aux  raisins secs

ça  m'a  tué mon élan décriture

Jsuis  dégoutée xD

Aby tourna  la  tête comme  au ralentit.

Glissant  sur les  visages  surpris des  cavaliers, survolant les  quelques  survivants  qui hésitaient  apparemment  entre  sourire  et  pleurer  d’effroi.

Une  mèche lui obstrua  à nouveau la  vue, puis  fut  encore  décalée  par  le  vent qui semblait  encore  plus  glacial qu’avant.

Le bruit  sourd  d’un moteur grondait  derrière elle.

Un moteur ? Elle avait  presque  oublié  qu’elle  vivait  en 2007, à l’époque  des  voitures, des  camions, des artifices  militaires et  des  bombes  nucléaires.

L’apparition de ces cavaliers  tout  droit  sortis  d’une  réplique  plus  belle  que  nature  du Seigneur  des  Anneaux et autres  films  médiévaux  fantastiques l’avaient  perturbée  plus que  mesure.

Après  avoir  longtemps été  impassible, complètement  perdue  par  leur  fureur  et  leur  cruauté qu’on n’apercevait  point dans  les  films, elle  s’était  ancrée  dans  leur  monde, elle  avait  enfourché la  même  monture  que  la  leur.

Elle avait  tué  comme  eux.

Avec  moins de  pratique cependant.

Mais  elle était  devenue  comme  Eux.

Une  Meurtrière.

Ni plus  ni moins.

Ravalant  sa  salive  elle  acheva de  se  retourner  et  tomba  nez  à nez  avec  un tas  de  métal. Immense. Imposant.

Le trouble que  l’on a avec  les  voitures  quand  on regarde  leurs  phares  que  l’on identifie  à des  yeux, et  que  l’on les  juge  trop inexpressifs, la  sensation de  ne  pas  pouvoir  discerner  ce  que  compte  faire  cet objet. Ce  trouble, cette  peur, cette inaction de  crainte  de  faire  un mauvais  geste, elle  le  ressentait  multiplié  par 5.

A  un mètre  de  son visage  se  trouvait  la  bouche  d’un canon.

Ce  bout  de  métal creux  et  Aby étaient  en plein face  à face, immobiles  tous  les  deux, l’un de  nature, l’autre  de  stupéfaction.

Elle  leva  les  yeux, cherchant  un visage  humain qui pourrait  la  rassurer, lui dire  quoi faire.

Mais  rien. Une  montagne  de  métal froid, glacial. Grondant.

Enfin, un loquet  glissa, révélant  une  petite  ouverture dans  la plaque et  une arme  fut passée  à travers, pointée  vers  les  cavaliers, d’autres  suivirent.

Aby coinça  son épée entre  la  selle et  sa  jambe le  plus  discrètement  possible.

Elle  se  baissa lentement vers  l’encolure de  sa  monture, posant  sa  main sur  ses  poils  rugueux, encrassés.

 

« Là, il va  falloir  courir vite, passer  derrière  ce tank et  laisser  tes  amis galérer ensemble. »

 

« Quand tu veux. » répondit  le Meshamhaan d’une voix  glaciale.

Aby observa  un militaire  sortir  lentement  du tank, une arme  à la main, fixant les  cavaliers.

Aby fit  lentement tourner  les  hanches de sa monture  de  façon à ce  qu’elle  soit  face à l’homme, dos  à la  sortie. Un simple  « cabrage-demi-tour » suffirait à glisser hors  de  portée  de tir.

Il l’observa un instant, la  jugeant inoffensive  peut-être.

 

« Recule doucement Meshamhaan, le  plus  doucement et discrètement  possible » murmura-elle, il obeit. Précedant son ordre vocal.

 

Encore à côté du tank le  militaire s’adressa  aux  cavaliers en hurlant :

« VOS MAINS EN L’AIR, DESCENDEZ DE VOS CHEVAUX ET ALLONGEZ  VOUS FACE CONTRE TERRE »

Son ordre n’eut  pas  l’effet désiré.

Passé  l’effet de  surprise, les cavaliers avaient  compris que  cette  machine  ne  transportait  que  de  vulgaires humains.

Ils  grognaient des  ordres  de  droite  à gauche, se  passant  les  plans  d’action.

Lorsque  le  militaire  hurla tous  furent  outrés et  surpris  d’entendre  un si énergumène  si chétif  couiner  aussi fort.

L’un se  mit  à faire  tourner  son fléau dans  les  airs.

Le canon du tank se  déplaça de  quelques  centimètres.

C’était  le  moment.

Aby hurla « Maintenant ! » à son cheval, qui se  cabra  et  prit  la  direction opposée au grand galop.

Attrapant d’une  main le  flot  des  rênes, elle  glissa  l’autre sous  sa  cuisse, rattrapant l’épée  qui menaçait  grandement  de  glisser.

Un coup de  feu retentit, le  tank vibra.

La  mitraillette tira  dans  leur direction, mais  fut brutalement arrêtée et un cri déchira  l’air.

Un autre  coup de  feu s’échappa du tank.

 

« Maintenant galope mon grand, galope  pour  sauver  ta  vie. »

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 01:47

Les  coups  de  feux  durèrent pendant  d’interminables  minutes.

Aby fermait  les  yeux  à chaque  bruit, glissant  de  plus  en plus  bas  sur  le  Meshamhaan au galop et enfouissant  son visage  dans  sa  crinière emmêlée.

Elle ne lâchait pas  l’épée, parcourant  d’un doigt la « fusée » incrustée de  pierres  taillées au fur  et  à mesure  que  sa  monture  traçait  les  rues  de  la  ville.

 

« A droite, maintenant  à gauche. Voila  arrête toi ici. »

 

 Ils  étaient  parvenus  sur  une  petite place d’un quartier  calme.

Une  statue de cuivre trônait penchée au centre de la  place à présent pleine de terre.

Les  arbres  l’entourant avaient  également penché légèrement avec le retournement du sol mais  semblaient  enfin libérés, plus  beaux  et  sauvages que  jamais.

Aby glissa à terre  dès  que  sa  monture  fut  stoppée.

–Très  bien. Nous  avons échappé  à tes  congénères et  vu l’artillerie lourde que  l’armée  a  envoyé… Ils  ne sont  plus  en vie  à présent. Murmura-elle, la  voix se  brisant en fin de  phrase.

–Je sais, répondit sèchement l’immense  bête  sombre  qui la  contemplait assise sur  un petit  tas  de terre.

Tout  autour  d’eux les gens  couraient  de  droite  à gauche. Certains  regardaient le sol sans  comprendre.

Aby était  recroquevillée  sur  elle  même, les mains  dans  les  cheveux.

Elle jeta  loin d’elle  l’épée blanche maculée de sang.

Une  larme  perla  au coin de  ses yeux, puis  une  autre.

Aby laissait s’écouler toute sa peine pour sa  cousine, il fallait le faire maintenant car elle  pressentait que cette  histoire était loin d’être  finie.

Elle  devrait  être  forte pour  elle et  pour  les  autres.

 D’un geste  nerveux elle écarta ses  cheveux en pagaille  qui semblaient  avoir  pris  vingt  centimètres en une  petite  heure.

Ses  yeux  glissèrent  sur  les  pattes  de lion de  l’animal en face d’elle.

Oui c’était  le  mot, pattes  de  lion, corps  de  cheval.

La  grâce équine  mélangée à celle  féline.

Une  merveille  de  la  nature.

Elle  remonta  jusqu’au poitrail large  et  puissant  de la  bête, son encolure striée de  veines  apparentes  sous  le  poil et  parvint  à sa  tête.

Le  filet  de  cuir  noir  était  toujours  en place, la  place  de  métal protégeant  son chanfrein également.

Ses  naseaux étaient  toujours aussi ensanglantés, la  commissure  de  ses  lèvres  semblait déchirée.

Aby se  releva et  s’approcha  de  lui.

 

« Ne  bouge  pas  on va  virer ça, tu saignes. »

 

L’étalon ne  répondait  pas.

 

« Tu as  perdu ta  langue ? » murmurait-elle avec  un sourire  triste  aux  lèvres tandis  quelle  défaisait  les boucles  de  la  sous gorge et  de la  muserolle.

 

« Tant  pis  alors. Ouvre  la  bouche je  ne  vais  pas  te faire  mal. Arrête de serrer  les  dents  comme ça ! Hey chochotte  ouvre  la  bouche je  vais me  fâcher ! »

 

Le  Meshamhaan la  regardait  avec  de  grands  yeux  mais  ignorait  ses  ordres.

« Allooo je te  parle !! » 

Aby mimait à présent  le  geste  qu’il devait  faire

« Ou’rir la  ‘ouche hu ‘omprend là? »

 Une  lueur  d’amusement  passa à travers ses  grands  yeux  jaunes et  il obéit enfin.

Aby posa le  filet par terre.

« Ha  ben enfin ! Qu’est ce  qui te  prends  de  jouer  à la  carpe ? »

L’étalon s’éloigna d’elle et partit  en direction de  l’épée qui n’avait  toujours  pas  cessé  de  briller.

*Génial un cheval qui parle  une  fois  sur  trois et  une  épée  qui joue au ver  luisant. Génial vraiment  gé-nial.*

Il contourna  l’épée et  se  mit  face à Aby, poussant  vers  elle  l’épée du bout  de  la  patte (ça  me fait  vraiment  mal au c** de dire  patte alors  qu’a  la  base  c’est (presque) un cheval).

Aby vint  à son aide  en le voyant s’escrimer  à pousser  la  lame  dans  sa  direction, lame  qui s’obstinait  à s’enfoncer  dans la terre  à chaque  coup de  patte au plus  grand  énervement  de  la  bête.

A  peine l’eut  elle  touchée que  le Meshamhaan reprit la  parole...

La  lueur  d’amusement qu’avait  perçu Aby dans  son regard  avait  d’ores et  déjà disparu.

Il était  à nouveau là, plus grand, plus beau, plus  effrayant que  jamais.

Tout  son corps  reflétait  une majesté sans  pareille, de  ses  oreilles parfaitement proportionnées jusqu'à  sa  croupe merveilleusement musclée.

Ses  yeux jaunes  la  fixaient sans  gène :

 

« Commençons par le commencement. Je  ne suis pas  ton ami. Tu as  tué  mon cavalier, tu as  récupéré Dainsleif, à présent je me dois de t’accompagner où tu iras et  de  t’obéir quoi qu’il arrive. Je  suis  lié  à l’épée  comme elle est liée  à moi. Nous  ne formons qu’un même  esprit  pour  deux corps différents, ce  n’est que  par  elle  que  nous  pouvons  communiquer pour  l’instant. Si un jour tu pouvais m’entendre sans  l’épée, là tu pourras te  dire  que  nous  sommes  amis, camarades. Le  Meshamhaan vit la  jeune femme ouvrir  la  bouche. Ne  me pose  pas  de  questions. Pas  maintenant nous  n’avons  pas  le  temps. Tu n’es  qu’une  humaine, sembla-il marmonner dans son esprit. Une  simple et  faible  humaine… Je  devrais te  laisser  mourir. Mais  si tu meures sans  qu’une fusion ai été  faite entre l’épée et quelqu’un d’autre je  mourrai également… Il plongea  ses  yeux  dans les  deux  prunelles vertes d’Aby qui semblaient se tremper de larmes à l’entente de ce discours si sec... Il reprit. Et mourir, ça  je  ne peux  pas  me  le  permettre. »

 

Les  deux « coéquipiers » se regardaient dans le blanc (ou jaune) des yeux, une lueur  de  colère passa dans  ceux  d’Aby.

 « Va t’en, rentre chez  toi ! » Marmonna-elle les dents serrées.

« Non, je  ne  peux  pas, même si je  le veux. »

 La  réponse  avait  été  simple  et  claire.

Une minute  passa.

Aby ouvrait  la  bouche  puis  se ravisait, autant ne pas lui montrer qu’elle était blessée.

Le  Meshamhaan demeurait immobile comme une statue, attendant sa  réaction, bonne  ou mauvaise  il s’en fichait.

Aby s’approcha de  lui et  commença à chercher une  quelconque  étrivière  sur la  selle, ne trouvant  qu’un simple lambeau de  cuir épais et  fixé  à la  selle, elle  fit  un nœud dedans afin de raccourcir ses  étrier.

S’occupant  comme  elle  pouvait  pour  ne pas  avoir à reparler à cet  animal qui lui avait fait encore  plus  de  peine qu’elle  n’en avait déjà.

Elle  ferma les  yeux  et  inspira  lentement, appuyée  contre la selle.

 

 « Ok, tu dois  me  suivre  et  m’obéir  c’est ça ? »

 « Oui »

« Très  bien, dis  moi si ce qui s’est passé  ce  matin va se  reproduire. » 

« Oui »

« Développe, ne  me  force  pas  à faire  un véritable  interrogatoire. »

 

Le  Meshamhaan soupira et tourna  sa  fine  tête dans  sa  direction.

 

« Le  tremblement de terre de ce matin n’était qu’un minuscule échantillon de ce qu’il va se passer. De  la  magie ? Non de  la  chimie. Répondit-il comme  s’il avait lu dans ses  pensées. Dans  quel but ? Le  premier séisme était là simplement pour briser  toutes  vos voies de  communication. Plus d’oiseaux de  fer puisque vous  n’avez plus  de  pistes  d’envol, plus  de « voitures », ni de trains. Vous  ne pouvez plus  bouger. Pris  au piège  comme un moucheron dans une toile d’araignée. La  seconde étape… »

 Aby retenait son souffle et  le  Meshamhaan reprit :

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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