Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 18:13

Les  secondes  passaient  à une lenteur  surprenante, Mike  avait  le  temps  de  se  demander  pourquoi il était  encore  en vie, et  l’Etre  des sols  profonds  livrait  un furieux combat  à sa  conscience.

Ce dernier avait  reçu une  excellente éducation par  ses  aînés et  avait  appris  à penser  par  lui-même, toute  sa  vie  on lui avait  répété  qu’au dessus d’Eux  vivaient  des  animaux  lamentablement fourbes, faibles et  détestables  en tout  point, ces  idéaux  avaient  pris  place  dans  leur  société  comme  des  mœurs , des  vérités fondamentales.

Or  à ce  moment là, il doutait…

Il fit  un nouveau pas  en direction de  Mike, l’épée baissée, et  tenta  de  parler  la  langue  interdite. Celle  qui permet  de  parler  à la  conscience  d’autrui, qui permet  de  se  comprendre  d’esprit  à esprit sans  l’embarras  des  langues  et  de  la  forme  de  locution de  chaque  être  présent.  

A l’écoute  du premier  éssai de  communication, Mike fit  un pas  en arrière et écarquilla les  yeux  d’effroi devant ces  grognements  inintelligibles, il les  pris  pour  une  manière  d’attaquer et  se  recroquevilla imperceptiblement sur  lui-même. L’Autre tenta  de  prononcer  sa  phrase  d’une  voix  plus  douce, bien que  la  voix  n’eut  rien à faire  ici, l’effort  que  lui demandait ce  langage se traduisait par des ronflements, des  soupirs.

Il finit  par marmonner :« Que...Faire… vous… Ici ? », le  jeunot de  18 printemps scruta  l’ombre  la  bouche  entre ouverte de  surprise avant  de  répondre mentalement : « Comment  lui expliquer que nous  sommes  envoyés ici pour  savoir  ce  qui fait  si peur  aux  ouvriers de  la  mine, à présent je le sais je  ne  vais  pas  le vexer tout  de  même, je  ne  veux  pas  mourir, pas  mourir… mourir…  ». 

Mike scrutait  le  sol à la recherche  d’une  façon d’expliquer  clairement  le  problème à son interlocuteur quand ce dernier Lui renvoya  mentalement une  phrase : « Je comprend, nous  vous  faisons peur, vous  êtes trop curieux ». Nouveau blanc.

A  quelques  mètres de là Le  Petit et  Tim arrivaient  au passage  vers  la  mine. A leur  opposé les  troupes  des Sous  sols arrivaient  au galop le  plus  silencieux  qui soit malgré les  sols  de  pierre taillée, traversant la gigantesque  salle  à vive allure, un maréchal à leur  tête. Ses  cheveux d’une  longueur  impressionnante s’élevaient au gré des accélérations  du groupe, et flottaient dans l’air brûlant. Il ralentit  la  cadence  en apercevant à une  trentaine de mètres la  lampe  frontale de Mike, traînant  à terre. Ils se regroupèrent et observèrent  quelques  instants la  « conversation » entre  le  bourreau et  sa  proie. Une  colère  sourde  monta  au sein de la  milice, chacun se voyait  outré du comportement de leur ami et collègue.

D’un signe de  tête le maréchal ordonna  à l’un de  poster  la  poudre  d’un mur  à l’autre de la  salle, avec  d’un coté, le Traître, Mike et la mine, et  de  l’autre la  milice.

Le « poudreur » revint aux flancs des  siens, tous se concentrèrent sur  un point  invisible, leurs  respirations ralentirent, s’harmonisèrent jusqu'à  ne  faire qu’une, et  soudain une  explosion gigantesque fit sauter la partie adverse, les  murs  s’effondrèrent, les  colonnes  soigneusement taillées furent réduites  à néant, la  mine  s’écroula  sur elle-même emportant les  americains survivants ainsi que l’un des  Autres jugé traître pour avoir réfléchi.

Les  structures  et  bâtiments  encadrant la  mine  s’écroulèrent sur eux même, tout  le  métal présent sur  le  site  fondit, laissant  une  fumée  noire et terreuse s’élever à des  centaines  de  mètres dans le ciel.

Toute  la  région le  vit, les  gamins  pleuraient les  mères regardaient cette fumée bouche bée, certains ados murmurèrent « trop cool » du bout des  lèvres avant de  se  prendre  un coup de  journal par  leur père, grand  père ou prof trop surpris  et  déboussolé pour faire quelque chose de  plus  censé et  de  moins instinctif et  rassurant que de  taper  sur  un gosse  pour  se sentir plus  maître de soi.

 

Bien entendu un ou deux  petits  malins sortirent  leur portable et filmèrent l’énorme  colonne de fumée.S’en suivit  d’une  courte  bataille  médiatique aboutissant  à une conclusion erronée qui satisfit la planète. Le  calme  revint, et  on oublia  cette  sombre  affaire.    

FIN

 

 

 

Nan jdéconne 


ps: Overblog  a  vieux  bug... Tout  le  texte  est censé  être  en taille  10... No Comment...

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Samedi 10 mai 6 10 /05 /Mai 18:16

De  nos  jours :

Strasbourg, 5 octobre 2007, 7heures 55 du matin, une  jeune  femme  dévale, en courant et  avec  la  grâce d’un mammouth, ses  escaliers.

Arrivée  au rez  de  chaussée  elle  ferme rapidement sa veste, jette un coup d’œil furtif vers  la  porte  du  voisin « ultra-casse-couille » (tout  le  monde  le  connaît  hin  ), et  entend déjà des  pieds  traînants sur  le  parquet de  bois.

« Merde, merde, merde » marmonne-elle  en remontant  rapidement son écharpe jusqu’à ses  yeux et en sautant  dans  la  rue.

Elle  replace  rapidement  une  mèche de  cheveux couleur  framboise lui bouchant la  vue, prend  une  grande  inspiration et  commence à marcher  en direction du centre-ville, tout  en espérant  que  l’affreux  traîne-savate ne l’ai pas  poursuivie  jusque là.

Ses  pas  étaient  rapides  et précis  sous  le  ciel encore  zébré de  rose, elle  enjambait sachets en plastique, alcotest, bouteilles et  papiers  du MacDonald avec  la  grâce  du réveil et  l’habitude  d’une  citadine aguerrie. Dans  son champ de vision rétréci par le  brouillard, elle  distingue  des  formes sans  nom, autres  êtres  humains  se rendant  paisiblement  à leur  travail, ombres sans vie, totalement  intégrées  au décor, gris  des murs et  noir  du mac adam. (Même  conversation d'ailleurs).

Le  visage  caché  et  réchauffé  par  son écharpe sentant  encore  le  monoï des  journées  chaudes, elle  les  détaillait  de  haut  en bas. Ces  pauvres  brebis obéissantes qui changeaient  de  trottoir en regardant  le  sol au moindre  regard différent, plus  mauvais  ou plus  fou.

C’était  si facile, tous  étaient  de  pales  représentations de cette  civilisation d’êtres  surprotégés, incapables  de  faire  preuve de  caractère.

Bravant  le  froid mordant tout  à fait  inhabituel en cette  saison, la jeune femme arrivait au pont donnant sur la vieille ville, deux touristes japonais étaient déjà entrain de prendre des photos de l’Ill accoudés à la rambarde de fer forgé.

Elle passât à coté d’eux, les observant du coin de l’œil et murmura :

« Trois, deux, un…. »

« Ghaaaaaaaaaayayayayaaaa (etc) » se mit à hurler l’un des deux touristes très vite rejoint par son compère.

Un sourire sadique se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle marmonna gaiement

«  Ne jamais, jamais, jamais s’accouder aux rambardes strasbourgeoises après le passage de collégiens à chewing-gum dérangeant ».

 Un peu plus loin elle s’immobilisa près d’un livreur de bière à Winstub qui semblait abasourdi par la vapeur qui s’élevait de l’eau. Enfin un qui paraissait réfléchir. « Etrange hin » lui dit-elle en s’approchant de lui. Il relevât son visage vers elle, passât nerveusement la main sur sa moustache poivre et sel et lui répondit :

« Bah ma ptite dam’ vous savez, à la télé Ils ont dit que c’était normal, donc ‘doit pas y’avoir d’souci à s’faire ! ».

La demoiselle le fixa avec des yeux méprisants

« Ha bien sûr, les médias n’en parlent pas, donc  tout va  bien n’est ce  pas ? La  température  a chuté  de  vingt  degrés en quatre  jours  mais c’est normal puisqu’Ils n’en disent  rien. Bonne  journée monsieur ! »

Elle repris  sa  marche et  lança  un dernier «Abruti » avant  de  presser  le  pas  pour  ne  pas  arriver trop en retard.

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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Mercredi 14 mai 3 14 /05 /Mai 00:55

La  jeune  femme  resserra  nerveusement  sa  veste et remonta son sac contenant  le  livre  de  cours dont  sa  cousine  avait  « ab-so-lu-ment » besoin pour  ce  jour  même  d’après  ses  dires.

Malgré  sa  bonne  volonté elle  ne  pouvait  s’empêcher  de  penser que  la   jeunette  aurait  pu lui demander  ce  livre  plus  tôt  qu’a  7h30 du matin, surtout  avec  le  froid étonnant de  la  saison.

Elle  releva  la tête vers  le  ciel, perdue  dans  ses  pensées, se  demandant  comment  allait  finir  ce  monde, et  quand  le petit  peuple  allait  se  rendre  compte  de  l’ampleur  de  la  situation, souvent  on lui disait  qu’elle  dramatisait… A  son  goût  ce  n’était  pas qu’elle  dramatisait  les  choses, mais  plutôt  qu’elle  s’inquiétait à juste  titre.

 

Laissons  cette  demoiselle  le nez  en l’air quelques  instants, à son age rêver  fait  du bien, bien qu’elle  ne  semble  pas  forcement rêver des  mêmes  choses  que  les  autres jeunes  de  son époque.

Le  monde  entier à part  vous  et  moi ignore  ce  qui s’est  déroulé  dans  la  mine  de Tautona.

Vous  non, Ô chanceux !

Ce  que  vous  ignorez  par contre, c’est le  soulèvement qui a  suivi le  drame  de  la  mine. Pendant  des années, les Autres  se  sont affrontés entre  eux. Une  partie  du peuple  des  Sous-Sols a, des  suites  du témoignage  de  quelques  soldats  responsables  de  l’explosion de  la  mine, évoqué  la  possibilité  d’enseigner aux  êtres Faibles le  respect de  la  planète  qu’ils  partagent, tout  en douceur. L’autre  partie, radicaliste, est restée  campée  sur  ses  positions, ne  désirant  que  supprimer la  vermine  qui ronge  leur  terre.

Ces  deux partis  ont  en effet  guerroyé  pendant toutes  ces années, le  parti Pensant d’un coté, et  les  Radicalistes  de  l’autre.

Vous  l’aurez  deviné, les  cerveaux  l’emportent  rarement  sur  les  muscles et  la  brutalité sans  faille dont  font  preuve  certains  êtres.

Après  de  nombreux  combats  sanglants, les  Autres  les  plus  intelligents  et  ouverts  ont  été  éradiqués du peuple  d’Outre  Terre. Seuls  demeurent  quelques  résistants, cachés  au cœur des  immenses  armées guerrières englobant tout le  peuple, fondées depuis  le  couronnement du nouveau Seigneur régnant : le roi Vahlmoeryn.

(Certes  c’est moche  je  l’admet, mais  il est pas  fait  pour  être  apprécié  ).

Des  armées ? "Pourquoi" me  demanderez  vous. Hu. Hu. Mais  quel suspense, allez  je  sais  que  vous vous  en doutez.

La  touffe  de  cheveux  incoiffables couleur  framboise, arriva devant le  lycée  de  sa  cousine, après  avoir évité  un poteau de  justesse (c’est ce  qui arrive  quand  on regarde  bêtement  le  ciel hé  oui),

Elle  contempla  quelques  instants  l’immense  cathédrale aux  allures  de  reine  en dentelles tant  sa façade était  finement  taillée, rougie  par  le  soleil encore  naissant. Puis elle chercha  du regard  la  grande  blonde qui l’avait  forcée  à se  lever  de  si bonne  heure  par  souci de  faire  bonne  impression.

Elle  la  repéra au milieu d’une  bande  de  greluches, vêtues  de  rose, de  jaune, d’une  ribambelle  de  couleurs  pastelles, les  unes  avec  des  perles  dans  les cheveux, les  autres  avec  d’ignobles  créoles dorées tout  droit  sorties  des  boutiques  « claire’s », certaines   maquillées  comme  des voitures  volées, à savoir  triple  couche  de  fond  de  teint  ultra  mat pour  avoir  l’air  bronzée, les autres  éternelles  binoclardes à cheveux  longs, raie pile  poil au milieu et  pas  un épis  qui dépasse. (Teuh teuh teuh on y est toutes passées  ).

 

Elle  s’approcha  de  la  masse  jacassante, et  son sourire  s’évanouit  au fur  et  à mesure  quelle  avançait vers  cette  bande  de « Grandes perches de  mes  deux ».

Arrivée à hauteur  d’épaule  de  l’une  d’elles, elle  s’incrusta rapidement  au centre  du troupeau, attrapant  sa  cousine et  lui collant délicatement son livre dans  les  bras, au point  que  cette  dernière recula  d’un pas  sous  le  choc.

« Moi aussi ça  me  fait  plaisir  de te  voir  Aby chérie », dit  elle  avec  un grand  sourire une  fois ré équilibrée, et  ajouta « toujours matinale  hin ? »

Un grognement  assez  sourd  lui répondit:

« J’espère  que  c’était  une  question de  vie  ou de  mort ma  chouille »

A  ces mots le  sol se  mit  à trembler. D’abord  légèrement puis  de  plus  en plus  fort. Au départ, les  regards  étaient  mi-surpris mi amusés, mais  avec  les  secondes les  secousses  se  firent  plus  violentes.

Les  gamines  hurlaient, la  moitié d'entre elles étaient  déjà tombées  à terre.

La  dite  Aby, était tombée  parmi  les  premières  et restait  assise à regarder  le  sol trembler.

Dans  ces  moments  là, tout  se  passe  si vite que  malgré  toutes  nos bonnes  résolutions on garde  un éternel air  stupide affiché  sur  le  visage, la  bouche  entrouverte et  les  yeux grands  ouverts, l'air  hagard et  perdu. 

La  poussière  et  la  terre  formaient  un nuage  de  fumée montant  jusqu’environ trois  mètres. Aussi soudainement que  tout  avait  commencé, la  terre  s’immobilisa.

Oui Aby c'est  le  diminutif d'Absynthe,

oui, l'hérôïne me ressemble,

oui c'est fait  exprès,

mais  n'oubliez  pas  qu'Absynthe est virtuelle,

donc  même  si je  m'y identifie,

ce  n'est pas  moi.

Et  je  n'ai pas  un égo assez surdimensionné

pour  faire  une  histoire sur  MOI lol. 

Par Absynthe - Publié dans : Dainsleifin ou La Menace d'Outre Terre
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