Cette histoire prends place pendant (et un peu avant) la bataille entre les 300 et l'armée de Xerxès. Bon vu que dans le film on ne voit QUE de magnifiques bêtes de muscles, vous vous doutez que ce sera un Yaoi... En gros, c'est la même histoire (en fait non, c'est pas la même xD), mais vue de l'autre "coté".
Vous l'aurez compris, le personnages ne m'appartiennent pas à part le héros de l'histoire et sa mère.
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Nous sommes en -480 avant Jésus Christ.
Xerxès étend son influence sur le monde. Enfin moi, de ce que j’en sais, c’est qu’il tue tous ceux qui sont contre son règne…
Et à cet instant, je préférerais être mort plutôt que là où je suis. Des barreaux de bois rugueux s’enfoncent dans ma chair tandis que je gis à moitié conscient, allongé sur une sorte de
charrette de fortune tirée par une bête que je ne saurais nommer. Je viens juste de m’éveiller.
Un réveil difficile je dois dire…
La tête ballotante entre ces fichus barreaux, mes longs cheveux traînant sur le sol, ramassant toutes les horreurs qui gisent sur la terre foulée, souillée par le sang et autres liquides poisseux
d’une armée de milliers d’esclaves.
Je dois dormir depuis de nombreuses heures vu l’état avancé des quelques dreads qui commencent à se former au bout de mes mèches… Pas question de laisser mes cheveux s’abîmer ainsi ! Je me
redresse d’un coup sec, craquant au passage deux trois plaies qui commençaient tout juste à cicatriser, et empoigne mes cheveux pour en défaire les nœuds sans prêter attention à ce qui
m’entoure.
De toute manière je devine déjà ce qui m’arrive.
Tandis que mes doigts s’attellent à leur tache je me remémore les dernières heures.
Le village paisible dans lequel j’habitais était sans dessus dessous, nous venions d’apprendre qu’un bataillon de l’empire perse s’approchait à vive allure de notre région. De nombreux jeunes
furent forcés d’aller se cacher dans les montagnes pour échapper aux tueries, viols et esclavage qui s’annonçaient.
Mais ma mère se dressait là, au centre de la grand place du village, habillée comme un homme et une longue épée courbée à la main.
Une épée Arabe.
Légère, facile à utiliser, j’avais pu la manier depuis mes huit ans tandis qu’elle m’apprenait l’art du combat. Combat jusqu'à l’épuisement, et non jusqu’à la mort. C’était la différence entre
elle et moi, mais cela je ne l’appris que quelques heures plus tard.
On l’appelait l’Etrangère. Ou encore Allurach, comme la nommaient les marchands du Nord lorsqu’ils venaient. De toute manière c’était simplement le même nom en une autre langue. Mais pour moi
elle était simplement Akkha.
Ma mère. Une grande femme qui avait qui quitté son peuple par amour de son nouveau né. Elle venait d’une région reculée de Grèce, dans laquelle les hommes étaient uniquement destinés au combat.
Ils vivaient pour la guerre, et mourraient pour elle. A chaque naissance un sage observait l’enfant sous toutes les coutures, vérifiant qu’il était fort et en bonne santé, sans cela on le jetait
du haut d’une falaise.
C’est ce qui faillit se produire pour son premier enfant, mais elle tua le sage par amour, et s’enfuit avec son fardeau et les armes de son mari.
Elle traversa de nombreux pays, devenant plus respectée et crainte chaque jour. Elle n’état pas seulement une Spartiate, elle était bien pire que cela. Elle était une mère aimante.
Malheureusement le bébé qui aurait du me servir de frère mourut durant le premier hiver qu’elle passa seule.
Et je naquis au printemps.
Une erreur de parcours d’après elle. Un droit de passage à la frontière.
Elle ne m’en aimait pas moins mais je me haïssais pour cela. Aussi je fis tout pour qu’elle soit fière de moi. Je devenais tout ce qu’elle désirait. Une poupée de tissus sur laquelle elle versait
son surplus d’amour mais aussi de colère.
A onze ans je ne craignais plus les coups, je ne connaissais que la douleur d’un amour trop fort. Désespéré.
Vers quinze ans j’appris par des jeunes du village que ma mère était folle. D’après eux elle ne s’était pas remise de la perte de mon frère, et reversait toute la hargne qu’elle avait entre
aperçu avec son mari et les autres guerriers de sa ville d’origine.
C’est d’ailleurs le garçon qui me l’annonça qui fit comprendre à tout le village que si ma mère était folle, je ne l’étais pas moins. Sa nuque craqua d’un bruit sec, et je laissais retomber son
corps sans vie devant la porte de ses parents, couvert de sang et de terre. Je me souviendrais toujours du bruit de ses os qui s’éclataient tandis que je martelais un arbre de son corps. Le
plaisir que je ressentis à cet instant ne fut jamais comblé.
Enfin.
Jusqu’à hier.
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