Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 21:27
 

***Nouvel article, j'espère qu'il vous plaira. Le héros vient de s'éveiller, on a vu dans l'article précédent ce dont il se souvenait.

Sinon, si vous pouviez regarder dans les sondages, et y répondre, ça m'aiderait ^^. J'espère que les newletterées ont reçu la newletter, sinon dites le moi que je m'énerve à nouveau sur les réglages.

Ah et n'oubliez pas de me donner votre avis.***

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Et  me voilà, éveillé dans cette charrette.

A démêler des cheveux trop longs, trop emmêlés. Trop sales aussi.

 

Je soupire et lève les yeux vers le ciel. Non je ne pleurerais pas la disparition de ma mère.

Le sang qui coule dans mes veines me l’interdit. C’est ainsi. 

 

Je m’observe rapidement, je n’ai que de petites coupures, de nombreux bleus. Mais ça, c’est normal, ces soldats n’allaient pas être tendres avec celui qui a décimé une partie des leurs. Je m’étonne même d’être en vie, mais jamais cela ne sera visible.

A la place je noue mes cheveux en catogan sur le sommet de mon crâne, les attachant à l’aide d’une  mèche plus longue que les autres, puis ouvre les yeux vers le monde qui m’entoure. De nombreux soldats marchent, fatigués, ivres pour la plus part, crasseux et affamés.

Une armée d’esclaves.

Trop vaste pour être saine. Je me dresse sur mes pieds, en équilibre sur le rebord de la charrette, il n’y a devant et derrière moi qu’une immense traînée de soldats.

Des milliers. Aussi loin que je puisse voir, il n’y a qu’eux. Seul sur les côtés je peux apercevoir le paysage tel qu’il est véritablement, avant d’être saccagé, pillé…

-Hé regardez ! Il est éveillé !

Je tourne le regard vers ceux qui osent parler de moi et tombe sur une demi douzaine de soldats, tous  plus jeunes les uns que les autres.

N’ayant même pas l’age de frôler une femme. Enfin mon age quoi. Sauf que moi les femmes… Je souris rêveusement et saute à terre, laissant la charrette continuer sa route sans moi.

Mon premier combat a été merveilleux, meilleur que toutes les pucelles que j’ai pu avoir, je sais que j’en ai joui, et que toute personne équilibrée me prendra pour  un fou.

Mais c’est ça mon plaisir.

Unique plaisir.

Un bras passe autour de mon cou, et je porte directement la main à ma ceinture, cherchant une épée absente :

-Haha, tu ne crois pas qu’ils te l’auraient laissée quand même, petit naïf. Haha. Tu prends tes espoirs pour des réalités mon pauvre !

 

Le petit groupe éclate de rire, et moi je suis bien trop occupé à tenter de réaliser que je n’ai plus mon épée pour réagir.

Un des jeunes m’entourant me tapote la tête comme à un chien, je vois rouge.

Autour de nous, les rangs s’écartent pour nous dépasser. Il faut dire que l’armée est continuellement en mouvement, et que nous sommes les seuls immobiles.

Je m’apprête à massacrer la tête de ces nabots lorsqu’un nouvel arrivant  interrompt mon poing dans sa course, et plaque presque nonchalamment son énorme main dans le  visage d’un des gamins, lui aplatissant la moitié de la face comme s’il s’agissait d’un simple tas de terre.

Arrête Malakaï tu l’étouffes !

Je le sens relâcher mon poing, et récupère ma main à moitié broyée frottant doucement mes articulations sans prêter le moindre regarde au blondinet qui vient de s’affaler sur le sol, créant encore plus de désordre dans les rangs.

Ses amis se précipitent autour de lui, évitant soigneusement le dénommé Malakaï qui baisse le regard vers moi, un petit sourire au coin des lèvres.

Mon regard demeure froid, je l’observe.

Grand. Très grand même.

Très grand, et très musclé.

Le genre de muscles que n’importe qui désire. Le genre que tout le monde voudrait, mais quiconque les arborerait, aurait une tête de bodybuildé.

Tandis que  lui garde un visage fin, doux.

On dirait plus un dieu grec qu’un colosse.

Il approche son visage du mien, je fronce légèrement les sourcils sans bouger, et sent ses mains se poser sur mes épaules. Je n’ai pas peur. Jamais. Il me met dos à lui d’un mouvement sec et me pousse ne avant, gardant ses mains sur moi, et me chuchotant à l’oreille :

-Avance, c’est un conseil. Rentrons vite dans les rangs.

Je ne sais pas pourquoi je lui obéis sans dire un mot. Peut-être parce que son corps vient de me catapulter en avant, peut être parce que sa voix me met en confiance. Peut être…

Une fois dans les rangs il me relâche et marche à mes côtés. Je ne sais pas pourquoi j’accepte de le suivre, je sais bien que je suis ridicule à leurs côtés, je n’ai pas d’uniforme, mes cheveux sont –encore- emmêlés, et  je boite un peu. Je tourne le regard et me reprend.

Finalement dans cette population de poivrots et d’esclaves plus sales les uns que les autres, je ne suis pas si mal. Je jette un coup d’œil à mon voisin. Lui m’a l’air d’être propre. Je m’en étonne. Ce doit êtr le seul. Certainement un chouchou des supérieurs…

 

Je continue de marcher, plongé dans mes pensées lorsqu’il me saisit presque délicatement l’épaule. Je relève les yeux vers lui et me plonge dans deux grandes orbes noires.

D’un mouvement de tête il me fait regarder la direction opposée.

Les six gamins de tout à l’heure remontent les rangs en courant, poursuivis par une sorte de lieutenant à cheval, armé d’une longue cravache à bouts de cuirs.

Où vont-ils ?

–On les « range » du côté des « à punir ce soir ». C’est ainsi, lorsque les supérieurs voient des soldats qui ont  un comportement trop fort, ou qui sont trop lents, on les parque ensemble, et à la pause du soir, on les corrige.

–Tu m’y a fait échapper… Murmurais-je comme pour moi-même, en guise de remerciement voilé.

Ce fut un plaisir ne t’en fais pas. Ca fait trois jours que je cherche un moyen de foutre ces débiles dans une belle merde… Grâce à toi j’ai réussi. Je m’appelle Malakaï comme t’as  pu l’entendre tout à l’heure.

–Hm.

Je fais mine de me désintéresser de lui. Qu’il me donne son nom si ça lui chante, je me fous de lui comme de tout le reste.

Je n’attends qu’une chose c’est de pouvoir partir d’ici. Un doux rire résonne jusqu’à moi :

-Normalement c’est là que tu dois te présenter à ton tour. J’ai déjà rencontré ta lame, ta peau, mais je ne connais pas ton nom.

Ainsi nous avons déjà croisé le fer et il est toujours en vie.

C’est bien étrange, mais tout à son honneur. Il continue de me fixer, attendant ma réponse. Je décide de le laisser attendre encore un peu.

Les minutes passent et il me fixe toujours, jetant de brefs coups d’œil au sol devant lui pour éviter de tomber. Je commence à en avoir assez de sentir la brûlure de son regard sur ma joue. Je le vois sourire discrètement et marmonne :

-Thanatos…

Il cligne des paupières, surpris. Ca fait  toujours cet effet là quand je le dis…

-Et plus sérieusement ?

Je tourne un regard noir vers lui :

-J’ai l’air de plaisanter là ?

–Heuuuu, il hésite, non.

Un ange passe.

Ou plutôt un soldat qui se glisse entre nous pour rejoindre un rang plus loin.

Hm. T’as fait quelque chose de spécial à ta mère pour qu’elle t’appelle comme ça ?

Je lui jette un regard furieux, qui intimerait à quiconque de se taire. Mais apparemment ce jeune homme  ne fait pas grand-chose comme les autres et reprend :

-Non mais parce que… Je n’ai pas une grande culture… Mais Thanatos c’est quand même la personnification de la mort…

-Fils de Nyx, je sais je sais. Ecoute, je ne sais pas pourquoi elle m’a appelé ainsi mais…

-Tu portes plutôt bien ton nom en fait…

J’ouvre de grands yeux, cette andouille vient de m’interrompre pour se mettre à parler tout seul en fixant le ciel, frottant une barbe imaginaire avec un air pensif.

Je vais le tuer.

T’as dégommé la moitié de la division cinq, si bien que les restes des hommes ont été répartis dans d’autres bataillons, on pas réussi à savoir combien de soldats sont morts vu qu'ils étaient tous en pièces détachées, ouai, c'est bien le travail d'un démon...

Je vais l'épouser tout compte fait.

 
Par Absynthe - Publié dans : Spartiate les 300 (Plus Un)(Yaoi)
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