C'est une fan fiction (ou pas), et je ne dévoilerais rien des personnages. Je ne vous dirais pas qui vous retrouverez dedans. Vous allez vous débrouiller comme des grandes, et poiroter jusqu'à ce que je daigne le dire hihi!
Quelques explications quand même. Ca part d'un rêve que j'ai fait cette nuit. Un rêve étrange, stupide dans l'ensemble, pas franchement drôle, pas franchement gore non plus. Enfin d'après moi.
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Saviez vous que les fleurs ont une conscience ?
Si, si ! Une seule pour toutes mais une quand même !
Et en ce petit matin, la conscience florale se trouve dans un minuscule genêt des teinturiers. Elle fait sa ronde en quelques sortes…
Quelques heures chez chaque fleur. De toute manière elle n’a que ça à faire. Donner des conseils par ci, d’autres par là.
Ordonner à certaines fleurs de ne plus pousser ici pour emmerder le cultivateur, conseiller aux pissenlits de squatter les jardins pour casser les pieds des propriétaires. Etcetera, Etcetera.
D’ailleurs la conscience commence à se sentir seule, plantée là en haut d’une petite colline orientée vers l’Est, dos à une immense falaise.
Un coup de pétale à droite, un coup de pétale à gauche, rien. Pas la moindre fleur à part elle.
La poisse…
Etrange d’ailleurs qu’elle ait réussi à pousser ici, puisque apparemment le milieu est hostile à la fertilisation.
Pourtant quelque chose l’a aidée à pousser elle en est certaine. Une matière complète. Quelque chose qui a nourrit la terre en profondeur.
Mais qu’est ce qui peut bien être enterré là ? Un concentré d’engrais ?
Tapote de la racine à droite, tapote de la racine à gauche, moui bof. La terre est bien ferme, elle a été hydratée récemment. Ni trop sèche ni trop humide.
Et à en juger par le nombre de vers et de bestioles en tout genre qui y grouillent, ça doit être sacrément nutritif. Bon, trêve de bavardages, plongeons nous plutôt dans l’observation de cette gouttelette de rosée qui pendouille à ma feuille inférieure.
Qu’elle est jolie, à refléter toutes ces couleurs orangées de l’aube, miroitant doucement avant de s’écraser sur la couche d’humus.
Nous sommes en un matin de Juin. Le soleil n’est levé que depuis quelques minutes.
Ses lueurs dorées commencent à peine à disparaître au profit d’une lumière blanche. La petite portion de nature se rend réelle, le merveilleux de l’aube laisse place à la lumière calme et classique
Une colline recouverte d’herbe. Au sommet de cette colline une toute petite fleur. Pas une marguerite, pas un pissenlit.
Une minuscule fleur orange. De celles qu’on arrache volontiers lorsqu’elle prend place à côté de nos rosiers fétiches.
Une unique fleur qui a poussé ici à cause de la fiole qui s’est brisée au dessus d’elle. Une fiole somme toute toute bête et assez inutile pour cette petite fleur, qui ne manquait que d’un infime élément pour se développer.
Elle aurait pu le trouver autrement. Mais bon, cette fiole au liquide étrange est tombée. Grand bien lui fasse.
Mais même à m’état de graine elle peut se souvenir du visage passablement énervé de son possesseur. Ainsi que celui qui l’accompagnait.
Enfin, lui a même ajouté quelque chose, une série de sons qu’elle ne peut comprendre…
« Encoreheureuxquetul’aiespasclaquéeenpleincimetierreabruitva ! »
Et alors que cette petite fleur s’agace toute seule, quelques mètres plus bas se déroule une tout autre scène…
Hum. Je me sens un peu compressée là.
Minute.
Je me sens ?
Je… ?
Bizarre.
Reprenons depuis le début. J’ai l’impression que mon esprit a du mal à fonctionner. D’ailleurs je ne me souvenais pas qu’il fonctionnait encore. C’est ça l’ennui premier. Arg ça gratouille des neurones là.
Je ne me sens pas bien du tout. Changeons de position tout ira mieux, et retournons dormir. Moi et mes petits neurones frétillants. Soit dit en passant je ne me souvenais pas non plus que les neurones frétillaient…
Allez, un coup d’épaule pour se retourner et ça sera bon. Heum. Temps de réaction de mes muscles, vingt cinq secondes.
Ben oui attends, on est plus que deux là haut, le temps de traverser toute la pièce, de passer entre tous les nouveaux colocs de tirer la bonne ficelle pour faire bouger ta graisse c’est long.
Je te le fais pas dire…
C’est long.
Ah ben apparemment y a un truc qui gêne là.
Un truc qui gêne ? C’est vrai je me sens entravée, compressée.
Bon ouvrons les yeux pour voir de quoi il en retourne.
Hey les deux frimeurs, si vous pouviez vous occuper de mes paupières et des sensations ça serait gentil.
C’est si délicatement demandé ma chère. Un, deux, trois.
Je sens une peau étonnement sèche grincer sur mes yeux, gratter pratiquement toute ma cornée au passage, laisser passer une matière sablonneuse. Sablonneuse ? Nan, terreuse en fait.
Ah la douleuuuuuur.
Hey numéro deux, pitié arrête les sensations, dépêche toi de refermer ça et de mettre en place le nettoyage automatique.
Silence intersidéral.
Les larmes quoi !
Ben en fait on est en rupture de stock… T’es sèche de chez sèche ma belle…
Sèche ? Mais c’est quoi ce bordel ?!
Bougez mes doigts c’est un ordre !
T’as entendu numéro un ? Y en a cinq à activer, ils sont au dessus de son visage, tendus vers le haut, allez remue toi ! Je m’occupe des cinq autres !
Et c’est alors qu’accompagnée de mes deux neurones survivants je commençais à tenter de pousser ce qui dérangeait mon corps.
Gratter, tirer, tasser, écarter de quelques millimètres.
Je n’ai pas besoin de vous dire que je leur était reconnaissante de ne pas me laisser ressentir la douleur que provoquaient ces mouvements à mes muscles, à ma peau et à mes os.
Deux mètres au dessus.
Ca gigote là en bas. Je le sens pas…
Mais alors je le sens pas-du-tout du-tout.
Allez calmons nous, ce ne doit être qu’un gros vers de terre. Heum. Gros, gros le vers quand même… Il faut que je change de sujet vite fait. Vite.
Vite un sujet.
Bon à part ça, que voyons nous dans ce coin ? Des arbres.
Bien, ça occupe, c’est vrai que c’est original des arbres.
Alors qu’ont-ils de particulier ? Ah tiens ils sont grands.
Heum. Très grands ? Oui enfin de toute manière ce sont des arbres.
Et à part ça ?! Ah une source en aval. C’est bien ça une source.
Très pratique.
Deux heures plus tard.
Le soleil commence à être haut dans le ciel, notre petite fleur est toute penchée, la motte de terre qui lui servait de place forte a apparemment bougé d’un poil. J’ai le mal de teeeeeerrreeeeee.
Ho mon dieu, mais y a personne qui aurait idée de pousser dans un angle pareil ! C’est invivable !
Oh ça grouille de partout. Beurk. Beurk. Beurk.
Ca en vient jusqu'à me chatouiller les racines.
Immonde. I-mmonde !
Je tourne rapidement un pétale vers le coin ou la terre s’élève dangereusement. Quelque chose perce enfin la couche d’herbe retournée.
Ha ben tiens des vers. Qu’est-ce que je disais.
Enfin là il y en a cinq.
Cinq sacrément bien alignés.
Hou, et ils ont une sacré gueule ceux là. J’ai l’impression que deux d’entre eux sont en sale état. Eurk. Manque un bout ou quoi ?!
Ils sont quand même étranges ces vers, tout pâles, tout terreux, tout abîmés, certains laissant voir une seconde couche de « peau » ?
Plus rouge, presque noire même.
...
Oh.
Ola.
Olala.
Ils s’élèvent dangereusement là.
Arg ils me font de l’ombre.
Non. Non, non !
NOOOOOOOOOOOOOON !
*Scratch*
***Ps: J'offre une commande d'article à celle qui aura trouvé de quoi parle exactement cet extrait. Genre vous me demandez soit une suite, soit une pub, soit un article d'éloges sur vous (pour celà il faut que je vous connaisse hein), enfin bref, ce que vous voulez dans la mesure du correct ***