Un Nouveau Prof (Yaoi)

Lundi 19 mai 1 19 /05 /Mai 15:00

-Arrête c’est glacé connard.

–Ca te fera que du bien crétin.

–Mais lâche moi putainnnn !  

 

Trois heures du matin, Samuel tente vainement de faire reprendre ses idées au jeune professeur.

La douche froide est un bon moyen.

Enfin. Du moment que le sujet de se débat pas comme un fou, accoudé au rebord de la baignoire, luttant de toutes ses forces pour éviter le jet que l’on tend vers son crâne.  

Au bout de quelques minutes de « combat » le sujet cesse de se défendre à tout va.

Dix minutes plus tard, l’eau glacée a fait son effet et Sébastien dégrise légèrement. Il se redresse, secouant les cheveux comme un chien fou, et attrape une serviette avant de relever les yeux vers Sam qui ne sait  plus où se mettre.

J’ai déconné je crois hein…

-Pas qu’un peu…

Le châtain passe une main sur son visage comme pour se réveiller.

 –Enfin… au final… J’ai rien fait de grave…

-Non bah non, bien sur. T’as juste failli vomir sur l’un de tes élèves. Qui plus est celui qui te plait.

A ces mots le visage du jeune homme se décompose.

Il m’a fait virer gay pour qu’ensuite rien ne puisse se passer entre lui et moi tellement j’ai été pitoyable… Je ne me reconnais plus  Sam… Mais le pire, c’est que je veux juste me sentir aimé. Et même un gosse… Surtout un gosse ne m’offrira pas ce que je désire.

 

Le mannequin prend son ami dans ses bras, caressant ses cheveux trempés et le traîne jusqu’à la cuisine l’installant sur une chaise pour aller sortir deux tasses du buffet.

Il les pose sur la table, les contemple un instant avec scepticisme dans l’obscurité de la pièce avant d’aller allumer la lumière et d’éclater d’un grand rire en voyant les anciens  mugs roses et bleus badigeonnés de peinture rouge et ocre.

Je suis pas  certain que ce soit franchement hygiénique ça…

-J’avais envie, marmonne Seb en enfouissant son visage entre ses mains avec un petit sourire.

Quelques minutes plus tard, les deux jeunes hommes sont installés sur le canapé du salon, leur tisane à la main, contemplant le vide devant eux dans l’obscurité partielle, brisée uniquement par les lumières des voitures roulant sous la fenêtre.

Le silence pesant laisse chacun d’eux plongé dans ses pensées, le souffle de Sébastien se fait légèrement hésitant, les émotions de la soirée le submergeant.

Honte et peine se mélangeant en lui comme le sucre qu’il laisse soigneusement dissoudre dans sa boisson chaude. Sa main se pose sur son front et il ferme douloureusement les yeux :

-Tu sais, je crois qu’en  fait il se moquait de moi depuis le début. Je n’étais qu’une chose à dévier de son chemin. Tu l’aurais entendu me dire que je lui faisais pitié… Si tu l’avais entendu… Il reprit une grande inspiration. Le pire dans tout ça est que lorsqu’on était dans les toilettes, j’avais l’impression qu’il me tenait les cheveux avec douceur. Presque avec tendresse. Tu sais, de la vraie tendresse. Je sentais son corps contre le mien, et je me suis laissé croire que malgré le fait que je sois en train de vomir tripes et boyaux, il ait pu m’apprécier. Un rire amer envahit la pièce.

–Il me déteste. J’ai été ridicule. Tout sauf agréable, encore moins désirable.

–Arrête de raconter des conneries, ce sont des choses qui arrivent à tout le monde, tu le sais  Seb…

-Ah ouai ? Tu me trouves désirable là ? Tu m’as trouvé désirable quand j’étais imbibé d’alcool ?! 

 

Les mots sont crachés avec une hargne et une rancœur si forte que Samuel en a la parole coupée. La seule réponse lui venant à l’esprit étant de saisir la nuque du châtain et d’approcher son visage du sien, frôlant ses lèvres du bout des siennes, effleurant la commissure, glissant sur sa joue pour aller se perdre dans son cou, et c’est le front appuyé sur sa clavicule qu’il sussure :

-Tu es toujours aussi beau Seb, bourré, malade, plein de bleus ou en pleine forme, tu es magnifique. Je suis sur qu’il le sait. Il l’a remarqué, sinon il n’aurait pas essayé de te parler ce soir.

Un murmure lui répond, glissé à toute vitesse à son oreille :

-Si tu disais vrai il ne serait pas avec le blond décoloré. Si tu disais vrai il m’aurait pris dans ses bras au lieu de me traîner jusqu’à toi. Il ne me désire pas Sam. Personne ne me désire. Aucun être n’a envie de moi comme je le voudrais.

Les mains du châtain se perdent dans la chevelure brune du mannequin pendant qu’il prononce ces mots comme une litanie funèbre, son souffle brûlant effleurant le lobe du jeune homme.

Samuel, choqué par ces paroles lève les yeux vers son ami, presque furieux et se rapproche de lui sur le sofa, plantant sa main sur sa cuisse sans douceur :

-Tu racontes de la merde Seb ! Reprends toi bordel ! Si tu voyais au moins toutes les personnes qui se retournent sur ton passage, tous ceux qui t’envie. Arrête de dire qu’on ne te désire pas, tout le monde a envie de toi s’il a un peu de jugeotte. Miyavi n’échappe pas à la règle.

Mais Miyavi ne me touchera plus jamais, je l’ai dégoûté de moi. Dégoûté de mon corps alors que je m’apprêtais à lui dire que je l’aimais.

–Ca m’étonnerai mais si c’est vrai, alors tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Rien n’est irrécupérable Seb… Rien n’est…

-Et toi ?

–Quoi moi ?

–Tu as envie de moi toi ? De mon corps ? Même en ce moment alors que je suis ans un sale état ?

A ces mots le professeur se saisit de la main serrée autour de sa cuisse comme un étau et la remonte vers son entre jambe. Sam tente de la retirer mais se retrouve face à un Sébastien décidé à aller au bout de son action.

Il déglutit faiblement, se laissant guider, la température de son corps augmentant à chaque centimètre parcouru.

 

–Sébastien, arrête ça. On a bu, on n’est pas nets.

–Montre moi que tu as envie de moi Sam. Montre moi que je peux faire envie.

 

Il fait glisser la main du brun sur son entre jambe qui pulse à travers le tissu.

-Regarde, sens, moi j’ai envie de toi. Tu repars demain, Cathy revient demain soir. Miyavi n’est plus là pour moi, je vais retourner avec Cathy. Alors avant que tout cela s’arrête, montre moi. Montre moi ce que c’est d’être aimé par un homme. Fais moi l’amour Sam. Il n’y a que toi pour le faire. Que toi qui me juge assez bien pour ça.

 

Purain... J’aurais jamais du boire… Jamais… Bon dieu Sam résiste.

 

Allez prends moi. Viens.

A ces mots Sébastien se lève, faisant glisser sa chemise le long de son corps, rapidement par son  pantalon qu’il déboucle en vitesse, éclairé par les rayons d’un lampadaire. Il marque une pause.

 –Allez Sam, montre moi comme tu as envie de moi.

Le dernier rempart tombe sur le sol, et le jeune professeur s’allonge sur le canapé, écartant lascivement les jambes en direction du mannequin.

Viens…

Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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Vendredi 30 mai 5 30 /05 /Mai 10:07

Reprise pour un poil de compréhension en plus.
Rappel: Seb=prof=châtain et  Sam=brun=mannequin.
Ce qui est entre guillements est la pensée d'un des deux personnages. Bon avec un poil d'attention vous devinerez qui c'est.




-Non… Je peux pas… C’est certainement pas à moi de faire ça. Je peux pas Seb. Désolé...
Comme un diable dans sa boite, le châtain se redresse d’un coup, approchant son visage plissé par la colère de celui du mannequin qui déglutit difficilement face à cet homme si beau, si sexy… Si… Nu ?
-
Tu n’as pas envie de moi ?! Bordel, baise moi Sam ! Tire ton coup ! Tu seras le seul, l’unique qui aura pu le faire !
–J’ai dit non. Arrête maintenant, on va aller se coucher, t’es à cran, tu

L’éclat d’une gifle retentit dans l’obscurité.
Je suis à cran ?
Une autre gifle retentit.
 –
MOI je suis à cran ?!! T’es rien qu’un impuissant Samuel, même pas capable de sauter sur un mec  lorsque t’en as l’occasion ! Une merde, une sous merde ! Une putain de pédale ridicule et insignifiante. T’as rien d’un homme !


Sébastien lève la paume pour enchaîner une troisième gifle de colère pure mais son poignet est arrêté par  une main puissante et brûlante sous la haine que les claques ont procuré à son propriétaire. Des doigts enserrent les os de son poignet, se refermant sur sa chair en une étreinte violente.
D’un coup il se sent  tiré en avant, et ouvre les yeux devant un visage magnifique duquel la colère filtre à grande dose. Leurs lèvres se frôlent sans se toucher tout à fait tant ils sont proches, les haleines alcoolisées s’entrecroisent et s’emmêlent, formant une effluve en ébullition entre leurs visages.

Les yeux étincellent.
Les uns de colère, les autres de désespoir. La respiration de l’un se fait erratique, plus bruyante, leurs  torses sont gonflés par leur essoufflement mutuel, l’un par sa tirade, l’autre par l’adrénaline de la douleur dans son visage, sur sa joue.

Tant est il que le souffle de l'un se mue en un gémissement étouffé à cause de la souffrance que lui procure  son poignet malmené. Le professeur se mord la lèvre jusqu’au sang en entendant le son lascif qui résonne dans la pièce, échappé de ses lèvres entre ouvertes. Mais c’est trop tard, la lueur de colère désespérée qui s’élevait dans l’œil du mannequin vacille pour laisser place à une flamme animale.

Le genre de flamme qui change tout un être en un instant. Sa prise sur le poignet de son vis-à-vis se relâche  de façon si infime que personne d’externe ne l’aurait remarqué.   
Pourtant toute son attitude se modifie, sa perception également. Tout son corps s’échauffe en un instant, son souffle se transforme en un léger râle, ses pupilles déjà dilatées par l’obscurité s’agrandissent encore,  sa position dominante devient chasseresse.
Le jeune professeur n’est plus qu’un gibier qui n’aurait jamais du le tenter.
Un gibier qui n’aurait jamais du le croire faible, qui n’aurait jamais du juger son honneur et son sens de  l’amitié pour de la faiblesse.

A présent il est un homme comme les autres, une tentation comme les autres. Une chose qu’il aura comme les autres. Qu’il possèdera, fera crier et qu’il pleurera ensuite.
La bouche du châtain devient tentatrice à ses yeux, la goutte de sang perlant à sa lèvre inférieure semble  être la seule parcelle de couleur dans la pièce.
Les yeux du mannequin en sont littéralement ensorcelés. Cette goutte, si rouge, si envoûtante…
Il lève les yeux une dernière fois vers Sébastien qui le fixe le souffle haletant.
« Tu n’attends que ça… ».

Alors, sans lâcher le poignet martyrisé, le brun s’avance à une lenteur calculée, le genre de lenteur  menaçante, effrayante…
Excitante.

Son souffle échauffe le  visage de son vis à vis qui sans pouvoir s’empêcher, gémit une nouvelle fois. Mais de désir à présent. Un battement de cil et les lèvres de Samuel s’écrasent brutalement sur ses jumelles, sa langue s’enfonce brutalement dans la bouche de son amant, violant le droit d’entrée au plus grand plaisir du soumis, gouttant son sang à l’étrange goût métallique.

 Le brun continue d’avancer son corps jusqu’à ce que les torses s’entrechoquent,  faisant frissonner leurs  peaux l’une contre l’autre. Sa main libre s’abat sur le torse dénudé, pinçant brutalement l’un des tétons érigés,  Sébastien se cambre de douleur et de délice contre son assaillant, faisant frôler leurs bas ventres, un cri de souffrance est étouffé entre leurs lèvres.
Cessant sa torture, Samuel allonge le châtain sans douceur sur  le canapé, le plaquant sous son poids, s’immisçant entre ses cuisses, sa main longeant ses côtes pour aller finalement saisir sa hanche, le  plaquant plus solidement contre le matelas.

Quittant les lèvres du professeur il se redresse entièrement, lâchant son poignet puis sa hanche il porte ses  mains à sa chemise qu’il ouvre d’un coup, faisant voler les boutons dans toute la pièce, il jette le tissu abîmé sur le sol, ayant pris soin de le faire préalablement glisser sur le membre offert sous lui, provoquant un halètement puissant à son partenaire qui tente de se redresser légèrement sur les coudes. Samuel, les mains sur la  boucle de sa ceinture fixe le jeune homme devant lui qui tente de se relever.
« Parce que tu crois que tu as le droit ? Parce que tu penses avoir des droits ?! ».

Il laisse l’attache de son pantalon fermée, se jette sur le châtain, agrippe fermement la gorge et le rabat brusquement sur le sofa, lui coupant la respiration, faisant fi de ses gémissements, immobilisant ses mains au dessus de sa tête. D’une main il tient ses poignets immobiles, de l’autre il l’empêche de respirer, et d’un coup de bassin brutal le fait hurler de désir.
Son érection fermement compressée par son pantalon se fait de plus en plus douloureuse, sous lui le jeune  homme bien que torturé continue de manifester son désir pour lui à travers ses jambes écartées autour de lui, l’encerclant possessivement.
Le mannequin relâche sa prise sur la gorge de son vis-à-vis, se redresse une nouvelle fois et finit de se déshabiller sans un regard pour l’intéressé qui tente vainement de reprendre son souffle.
Il n’a pas compris, il ne comprend plus.
L’alcool le grise et rend les choses floues, étonnement belles quoi qu’elles soient. Il l’a étranglé ? Soit. Son érection n’en a été que plus puissante.
Il est violent ? Soit. Le but de la baise n’est pas la tendresse.
Il l’ignore à moitié ? Tant pis. Il fait ce qu’il lui a demandé. Il se prépare à le baiser.

Samuel est à présent nu devant lui, nu entre ses cuisses, une main sur sa propre érection, l’autre sur la sienne, faisant de vifs va et vient brutaux qui les font gémir.
Sa main s’arrête et Seb se relève, s’agenouillant devant lui, se baissant pour prendre le membre dressé entre ses doigts, l’approchant lentement de ses lèvres…
Remarquant au passage le fait que le brun soit totalement imberbe. Une main brûlante le saisit par la nuque, le tirant de sa réflexion et le plaquant contre l’érection vibrante, pressant ses lèvres dessus jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche pour la laisser s’engouffrer en lui jusqu’au fond de sa gorge sans aucune douceur.
« Simplement de la baise, tu l’as voulu… ».
Une  larme coule sur sa joue, sa main la rejoint rapidement pour la faire disparaître.
« Pas le moment de se montrer sensible… ».
La verge se retire d’entre ses lèvres d’un coup sec. Si c’est ça tailler des pipes, plus jamais…

Sans rien voir d’autre que des muscles tendus, des mains chaudes qui pourraient être rassurantes mais qui ne le sont pas, il se sent retourné à plat ventre sur le matelas du canapé.
Les fesses écartées par deux mains expertes. Un poids s’abat sur son dos, un souffle se fait sentir dans sa nuque, une haleine alcoolisée lui arrive aux narines, une main s’empare de ses cheveux et les tire en arrière, l’autre passe le long de ses côtes, puis sous son ventre et le soulève légèrement, le cambrant un peu plus qu’avant. La verge trempée de salive glisse sur ses reins, s’immisçant entre ses fesses, caressant l’entrée de son corps en appuyant longuement dessus. Il se raidit et serre les dents.
« Je l’ai voulu ».
La langue du brun passe sur son lobe avant qu’il ne murmure à l’oreille :
-
Comme une pute ?
« Comme une pute… ».
Son visage se baisse vers le matelas et une nouvelle larme coule le long de sa joue. Il murmure :
Oui…
On lui répond sur le même ton :
-
Et bah non.
En moins de temps qu’il en faut pour le dire, il se retrouve sur le dos, les jambes allongées, une main trempée de salive attrape son érection encore présente et la lubrifie à peine, il lève les yeux vers la silhouette divine accroupie au dessus de lui qui s’abaisse sans crainte jusqu'à s'empaler d'elle même sur lui :
-
S… Sam qu’est-ce que… Aaah…




 

 

Auto-critique:
-Trop de détails à chaque  instant, ça  tue l'action en elle même, ça embrouille le lecteur (même moi qui l'ai écrit, c'est peu dire).
-Assez brouillon à lire même si j'ai passé des heures à le faire.

Je continue? Ou je laisse passer deux semaines ? xD?
Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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Mercredi 18 juin 3 18 /06 /Juin 01:49

Yoooowww. Désolée, je vous avais promis de le faire avant deux semaines.. Je me suis foirée. L'inspiration m'avait quittée ^^'. honte à moi.
Bref, j'ai enfin fini ce lemon, je suis contente.
Et vous savez quoi?
Pour une fois je suis assez fière de ce que j'ai écris!!!
Enfin fière pas forcément. Mais j'ai pris du plaisir à écrire cet article.
J'espère sincèrement qu'il vous plaira et qu'il ne sera pas trop décousu ^^.


[En moins de temps qu’il en faut pour le dire, il se retrouve sur le dos, les jambes allongées, une  main trempée de salive attrape son érection encore présente et la lubrifie à peine, il lève les yeux vers la silhouette divine accroupie au dessus de lui qui s’abaisse sans crainte jusqu'à s'empaler d'elle même sur lui :
-
S… Sam qu’est-ce que… Aaah]


Un double râle emplit la  pièce.
Puis le silence.
Un silence presque parfait, entaché par les sirènes et les cris du quartier au loin.
La faible lumière des réverbères clignotants de la vieille rue pénètrent dans la pièce, se glissant à travers les stores à moitié baissés, projetant une ombre oscillante sur le mur. Deux corps emboîtés, deux corps qui ne font qu’un mais qui pourtant sont si distants l’un de l’autre.
Samuel, tête baissée, mains posées sur le ventre du châtain, reprend son souffle.
La douleur qui le traverse l’empêche de réfléchir. Il est encore en colère. Après tout, Sébastien l’a cherché.
Il a ce qu’il veut, il baise avec un homme. Il se tape un homme. Quelles qu’en soient les conséquences par la suite.
Dieu que l’être humain devient égoïste lorsqu’il souffre. Il n’imagine même pas le conflit de conscience  qu’aura à livrer le mannequin au petit matin.
Alors en attendant la suite des événements il ne bouge pas, il reste assis au dessus de Lui.
Sébastien en revanche se délecte simplement des sensations autour de son membre toujours aussi raide, qu’importe la douleur et l’impuissance de son cavalier.
Jamais il n’a connu ça.
Pas même lors du dépucelage d’une de ses petites amies. Rien n’y est comparable.
Il sent son sexe pulser contre la chair brûlante qui l’entoure, c’est divinement bon et pourtant rien ne se  passe.


Il relâche sa respiration et remonte ses mains sur son ventre pour effleurer celles de Samuel, glisser sur ses doigts et s’avancer jusqu’à ses poignets pour les serrer imperceptiblement.
« Reste avec moi, ne m’abandonne pas toi aussi… ».
Son cou se détend, le jeune homme sur lui ne semble pas avoir l’intention de se retirer, il ne bouge pas, il respire à peine d’un râle sifflant dans l’obscurité. Sébastien ferme les yeux et se décontracte, peu importe, il pourrait rester ainsi des heures.

L’ombre sur le mur change et se rend difforme, s’allonge et se rétracte.
Samuel a commencé à entamer de longs  vas et viens. Toujours aussi lents et contrôlés. Il doit respirer  pour se détendre. Mais finalement il n’en a pas envie. La douleur qui l’habite lui rappelle son acte honteux. Alors il continue ses mouvements, accroupi au dessus du professeur. Pas de rapprochement, pas de caresses.
De la baise pure.
Il accélère, laisse échapper un gémissement du plus  profond de sa  gorge et renverse la tête en arrière, laissant aller son corps au gré de ses propres envies.
Entre ses cuisses Sébastien a rouvert les paupières depuis le  premier centimètre de peau déplacée. Depuis que les mains nerveuses sur son ventre l’ont quitté pour que l’une aille se poser sur le mur en guise d’appui.
Désormais il ne quitte pas des yeux la silhouette divine qui s’agite au dessus de lui, cette même silhouette qui se dédouble sur la tapisserie, offrant un spectacle d’ombres chinoises on ne peut plus explicite. Toutes ses formes décalquent sur le mur.
Pour un peu il voudrait pouvoir les y incruster en guise de décoration tant le spectacle est beau. La courbure de son front, les longs cils reposant sur le haut de ses pommettes, l’arrête de son nez, le  délicieux ourlet de ses lèvres, un long cou, un torse parfaitement proportionné…
Il se cambre soudainement pour rejoindre plus rapidement l’étau de chair chaude qui l’enserre depuis  quelques minutes et claque contre les fesses musclées de son amant.
Son mouvement est accueilli par un nouveau gémissement qui ne fait que l’enthousiasmer dans son attitude.
Ses mains sont guidées vers les hanches prononcées de son cavalier. Il se redresse en position assise dans lâcher le jeune homme des yeux, lui qui continue de se mouvoir sans lui prêter attention, lui qui semble ne plus se soucier de sa présence.

Ses bras enserrent langoureusement le torse musclé de son vis à vis, il ralentit la cadence en maintenant  sa prise, instaurant ses propres mouvements, posant ses règles.
L’une de ses mains caresse le dos tendu et couvert de sueur, remontant le long de la colonne pour aller effleurer la nuque courbée du jeune homme.
Il enfouit son visage dans le cou de ce dernier, se plongeant pleinement dans cette odeur de sueur, de fumée d’alcool et de sexe.

Le cavalier se redresse légèrement, amenant son visage à se poser sur l’épaule devant lui. Le rythme s’accélère sous la direction du professeur, les bras de Samuel viennent encadrer son cou, ses mains s’enfouissent dans ses cheveux, les tirants à chaque à-coup plus brutal que les autres.

Peu à peu les longues jambes du mannequin viennent encercler la taille du châtain, le laissant maître de toute l’action. La situation s’éternise, leurs souffles se croisent et s’entrecroisent, n’inspirant plus qu’un air cent fois aspiré par les lèvres de l’autre.
Un air dépourvu d’oxygène, trop chaud et trop chargé de fragrances masculines pour être bénéfique. Très vite les esprits se perdent à nouveau, les têtes tournent, les mouvements se font désespérés, fébriles.
Les gémissements se font entendre des deux côtés.

Pour une meilleure tenue, Sébastien se relève, maintenant le corps de son mannequin dans ses bras, ne s’étonnant pas un instant du poids conséquent du jeune homme. Il fait deux pas dans le noir et son tibia rencontre une surface dure, la table basse.
D’un mouvement de bras il jette à terre tout ce qui s’y trouve tandis que de l’autre il dépose délicatement Samuel dessus, sans quitter un instant l’antre chaude de son corps. A nouveau il entame une série de vas et viens, se délectant de la vision du jeune homme se cambrant sous la lueur artificielle de la rue, de tous ces muscles roulants sous sa peau.
Perdu dans ses pensées son rythme s’est régularisé, et très vite une main jaillie de l’obscurité agrippe sa nuque et l’entraîne en avant pour qu’il entende implorer à son oreille
« Baise moi fort ».
 
Des jambes se nouent plus haut dans son dos, ses mouvements s’accélèrent, les gémissements redoublent encore.
Cette fois les cris prennent place à chaque coup de boutoir du côté de Samuel, ses ongles s’enfoncent dans la peau du châtain, laissant de nombreuses empreintes bordeaux.
L’une des mains du professeur s’égare entre les deux corps et s’empare de la virilité toujours fièrement dressée entre eux deux, avant de débuter toute une série de caresses en rythme qui se soldent rapidement par un jet brûlant dans le creux de sa main, et par une contraction de tout le corps de son amant qui le fait venir en lui en une fraction de seconde.

Au petit matin, Samuel s’éveille dans le lit aux côtés de son ami, la tête dans le cirage, les idées brumeuses et certains souvenirs totalement hors circuit.
Comment ont-ils fait pour rejoindre la chambre ?
Parti comme c’était il pensait s’éveiller au milieu du salon.

Un coup d’œil au réveil lui indique onze heures. Tôt pour un lendemain de baise. La sonnette retentit. C’était donc ça qui l’a éveillé.
D’un mouvement sec il se redresse et sort du lit, ayant préalablement repoussé la main qui enserrait sa taille et caressé tendrement les cheveux de l’endormi. Il se dirige vers la porte et appuie sur le bouton déclencheur de l’ouverture de la porte d’entrée, ouvre celle de l’appartement et se dirige dans la cuisine pour s’avachir sur une chaise, la tête entre ses mains. Qui que ce soit, il ne bougera pas de son siège. Un  point c'est tout.


Vos impressions du moment? Les trucs qui manquent? Qui sont en trop?
A y est, j'ai corrigé le début du chapitre, je pense que c'est compréhensible là ^^.
Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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