Vendredi 12 septembre 5 12 /09 /Sep 16:54

Dix neuf heures.

Le soleil se  couche. La  nuit se  lève, m’emportant avec elle.

 

Je  me redresse  du fauteuil dans  lequel j’étais enfoncée, téléphone  à la  main pour  mon travail. Congé ne veut pas  dire  oubli. Et  congé  ou pas, je demeure l’assistante du légiste de la morgue.

Le  pauvre  a  étrangement beaucoup de  travail en ce moment. 

Il doit identifier le type de couteau qui a été utilisé pour deux meurtres à peu près identiques. Il en vient  à la  conclusion que ce sont des  couteaux de  cuisine. Je ne vais  certainement pas le contre dire.

Personne  n’est assez bête  pour gober que ces coupures ont été faites par un couteau de  boucher  ou de  chasse. Lundi matin je  me  retrouverais face  à mes  œuvres. Mes  horreurs.

 

Je frissonne et attrape une longue veste beige avant de me diriger vers le centre. J’ai besoin de  lui.

Faites qu’il soit  là. Il est la  seule  lueur, la seule  lumière que  je distingue dans ce monde obscur. Ma  seule  issue. C’est son visage qui me  rend  ma  lucidité. Ce sont ses yeux  qui me  rendent  la  vie.

Sans  lui je  suis  morte, et  folle. Il est  le  seul à avoir entendu ma détresse. Mes cris silencieux.

Dans  quelques  jours mon nom sera dans les  journaux.

Je ne me fais aucun espoir.

Je  m’arrête devant la ruelle du bar, et  m’y dirige rapidement, le  cœur  serré, les mains tremblantes. Je  pousse la lourde porte de  bois  noir et pénètre dans cette atmosphère lourde et chargée en fumée. A  peine le pied  à l’intérieur je sais qu’il n’est pas  là.

Je ne me sens pas mieux  qu’avant. Alors  que  lorsqu’il est  près  de  moi je sens une  étrange  chaleur, une  étrange  euphorie.

Un bonheur simple et doux. La  tristesse  m’envahit subitement, il n’est pas  là…

Mes yeux  glissent  sur  le  tabouret abîmé  sur  lequel il était  installé  pour  me  parler. Je  fixe  le  carrelage  brisé, et revois  nos  pas  hâtifs vers la  sortie.

Je ressors  rapidement du pub et glisse  entre  les  maisons, évitant les passants. Il n’est pas  là. Il n’est plus  là. Le seul qui m’a donné  cette  impression de  bien être  absolu sans  même  me  toucher, le  seul…

Et  je  l’ai fait  fuir.

Si cela  se  trouve  il n’avait pas eu de chance dans  sa  vie et  n’a  simplement  pas  réussi à aimer  une femme  comme  il le  fallait. Si ça  se  trouve c’est ma  faute, et  uniquement  la  mienne  ce  qui m’arrive  en ce  moment.

Je  suis  seule  et  c’est ma faute.

J’ai crevé ma dernière bouée  de  sauvetage, arraché l’airbag avant l’impact, détaché ma ceinture avant le crash… Il était  là et je  l’ai fuit. Mes  pas  me guident  directement  au vieil immeuble  sur le toit duquel nous avons  passé  une  merveilleuse  après midi…

« Je suis un monstre » me  répétais-je en montant les escaliers les yeux presque  fermés de tristesse. Je  ne  fais  même  plus attention à mes  jambes, mes  pieds  me  guident  d’eux  même, ils connaissent  bien mieux ce  sol que  moi.

Quand  bien même  je passerais  à travers  ce  plancher  pourrit je  n’aurais que  ce que  je  mérite. Je suis  un monstre.

Un monstre  abandonné. Une  bête immonde  qui aurait  pu redevenir  fée  si j’avais  accepté  son aide.

 

Je  gravis l’échelle  et  me fige. Il est là, il balaye  le toit du regard, cherche quelque  chose  ou quelqu’un. Je le fixe  d’un air  hagard. Il se  retourne et me  fonce dedans. Je  regarde  au loin.

Il est là, il est venu. Mes lèvres tremblent et je le regarde, si beau, si doux. Je craque et  m’effondre dans ses  bras, pleurant toutes les larmes de mon corps, murmurant des paroles  incompréhensibles.

 

Il me caresse simplement les  cheveux, m’installant au sol entre ses  jambes. Je me niche dans ses bras comme  un enfant perdu, il continue ses caresses du bout des doigts, séchant mes  larmes  au fur et  à mesure  qu’elles  coulent.

Au bout  de  quelques  minutes je me calme enfin, il est près  de  moi, c’est magnifique, il m’a  manqué  alors  que je  ne le connais  pas. Le  silence s’est installé  entre nous, je me redresse légèrement et m’approche de son oreille, effleurant sa joue de mes lèvres avant de murmurer :

-Je m’appelle Layla  Sparkson…

Mes lèvres effleurent son cou avant de remonter sur sa joue ou je dépose  un chaste baiser. Il glisse  sa main dans mes cheveux et m’offre le plus beau des  sourires :

-Moi c’est Stéphane Meryl.

Nous  sourions  tous les  deux  et  je  me  serre  un peu plus  contre  lui :

-Je suis  totalement et  littéralement enchantée de te rencontrer Stéphane… J’ai l’impression que… Que  tu es différent…

-Excuse moi pour  la  dernière  fois Lay, murmure-il en posant ses mains  sur mes  hanches.

Je baisse les  yeux :

-C’est rien… Je sais que tu n’es pas… comme les autres. Je le sens.

Je relève doucement les yeux vers  lui, à nouveau embués de larmes :

-Tu ne  me feras pas souffrir toi. N’est-ce pas ?

–Jamais. Je te jure  que  jamais  je  ferais  quelque  chose  pour  te faire  du mal. Souffle-il doucement avant de déposer  un baiser sur  le  coin de mes lèvres, puis  un autre dans  mon cou…

La  lune  nous éclaire. Je suis  heureuse.

J’oublie tout avec lui…

 

 

Je l’aime.
Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 20:11
Article assez long.
Les précédents ont été revus et corrigés par Véiane (voir lien colonne de droite) merci à toi =D
Vous aviez vu vous que je mettais deux espaces entre mes mots?
Jpensais que ce bug de doigts était discret  xD
Fin bref, attention il y a différents points de vue dans ce passage, d'ailleurs il en manque un bout, vous l'aurez dans le suivant. C'est la faute à Over-blog, il veut pas plus de 64000 caractères.
C'est con parce que c'était mon préféré. Niark!
Pix: Ambre, alias Deidara, dans l'article qui suite vous aurez une autre photo de lui, faut mixer entre cette image et la suivante  =)
bisous!
Ah Marine, dis-moi ce que tu n'as pas compris, j'explique peut-être (sans doute) mal ^^!



Chapitre 5 : L’enterrement.


Je suis dans la voiture qui nous emmène moi et mon père à l’ent… A « ça ».

Je fais la gueule.

Bien comme il faut, le front appuyé sur la vitre, les lèvres et les poings serrés, les yeux dans le vague, fusillant un point imaginaire.

Non pas uniquement parce que je suis triste.

Ne croyez pas que la m… Que  « ça » me passe au dessus de la tête. Mais pardessus cette épreuve s’y est ajouté la honte que je me suis tapé il y a une heure.

Je ne sais pas pourquoi il faut toujours que je joue au con. C’est une habitude. C’est comme ça…

Chez moi ça passe très bien, personne n’ose jamais me rembarer, tout le monde se vexe, est triste, s’en va ou pleure.

C’est un réflexe irrésistible que je garde. Quelqu’un est gros, je vais l’emmerder sur son physique, quelqu’un est intello, ce sera sur ce qu’il ne sait pas et que moi si alors que j’ai la dégaine d’un cancre. Quelqu’un est gay, je vais le faire chier sur ses penchants.

Je n’arrive jamais à me retenir…

Et là il a fallu que je me la joue, et que je me fasse laminer.

De toute évidence ce mec n’était pas un con…

Je le hais.

J’ai retiré mon t-shirt…

-Pourquoi ? T’as peur de trop aimer ce que tu vas voir ?

Et ai révélé à ses yeux quelque chose dont je suis extrêmement fier. Il y a de quoi.

J’ai travaillé pour. Un torse divin, musclé, bronzé, imberbe… Parfait.

Le genre de torse qui fait s’empourprer toutes les minettes à qui je le montre. Ou au moins déglutir. Mais là rien.

Rien.

Rien, rien, rien de rien.

Pas un mouvement.

Pour un peu je me serais caché derrière un meuble tant son regard sur moi m’a mis à nu.

Rien de pervers, rien d’envieux. Simplement une étude approfondie pour finir par une mimique blasée.

-Je ne sais pas si tu sais où tu te trouves jeune homme, mais tu as du voir les quelques hommes que je  fréquente. Ils sont là parce qu’ils sont beaux. Parfaits. Tu ne vaux rien à côté d’eux.

Et là…

A cette unique pensée je cache mon visage dans ma main, Bryan me demande si je vais bien.

Non je ne vais pas bien, je suis mort de honte.

-D’ailleurs t’as un… là. Il fait une mimique désapprobatrice un brin dégoutée et poursuit. C’est assez laid. Mais bon c’est de ton âge, ça pousse.

Immédiatement j’ouvre de grands yeux choqués, et les baissais sur mon corps à la recherche du traître à ma race. Pour n’y rien trouver.

En me redressant je le vis simplement me faire un clin d’œil du type  « grand frère » avant de sortir de la pièce.

-Putain de merde !

-Qu’est-ce qui t’arrive ?

J’ai même pas réussi à donner envie à un gay. Voilà ce qui m’arrive.

-Rien Bryan… C’est qui ces mecs dans ta maison ?

-Hm… Mes employés.

-De quoi ? De bécotage intensif ?

-On peut dire ça oui.

Il tourna les yeux vers la fenêtre, fuyant mon regard.

-Quoi ?!

-Déboucle ta ceinture et ferme ta veste. On est arrivés.

Vous l’aurez compris je pense, tout ça est secondaire. Le boulot de ces mecs je m’en tape en cet instant.

Je sors de la voiture et me dirige vers la grille de fer forgée. Le cimetière est magnifique. Pour une fois  dans un évènement triste, il fait beau. Un superbe ciel bleu, chose rare dans ce pays.


Changeons de point de vue, histoire que l’auteur puisse m’envoyer des fleurs sans que je passe pour un narcissique fini.


Owen était donc là, costume trois pièces de grande qualité, une gueule conçue pour l’occasion, de grosses cernes sous ses yeux rouges. Pas le genre d’état qui irait à tout le monde. Et pourtant !

Tandis qu’il s’avançait vers la grille, tous ceux qui se trouvaient sur les lieux ne purent empêcher leur esprit de réagir une fraction de seconde. Qu’il était beau ! On ne voyait de son apparence funèbre que  ses yeux verts qui transperçaient tout ce qu’ils effleuraient. Si verts qu’ils semblaient irréels. Loin de  l’émeraude, c’était bien plus vif, vivant, surréel.

Lui avait le regard fixé sur un attroupement devant les grilles. Deux énormes gorilles bloquaient l’entrée, empêchant de passer tout  un groupe de jeunes. Ses amis. D’un geste brusque il écarta les membres de son quartier et se retrouva face aux deux hommes.

-C’est quoi ce bordel ?! C’est l’enterrement de ma mère, vous n’avez pas à refuser l’entrée de ce putain de cimetière ! Bougez de là !

-Laissez-le passer messieurs, intervint une voix froide derrière lui.

-Monsieur Carlisle. L’un des gorilles baissa religieusement la tête avant de s’écarter des portes et d’en ouvrir une lui-même.

Owen sourcilla à peine et tourna le regard vers son « père » qui semblait être à l’origine de ce blocage.

-Bryan ?

-Appelle moi Papa Owen, c’est ce qui je suis non ? Le roux sourit nerveusement et fit un pas dans le cimetière, bien vite intercepté par son fils qui avait bondit en voyant que les gardes ne semblaient pas prêts à laisser passer les autres jeunes tous habillés du mieux qu’ils pouvaient pour l’occasion.

-Bryan putain, vire ces deux connards, pour qui tu te prends ?! Tu devrais même pas être là ! Tu nous as laissés pourrir dans une chienne de cité pendant 17ans ! Les mecs que tu vois là sont mes frères, et la famille de Nora. Toi t’es rien à côté d’eux.

Le regard du roux s’était assombri tout au long de la tirade de sa progéniture.

- Parle-moi sur un autre ton Fils ! Il cracha ce dernier mot comme une insulte. Ces racailles ne sont pas  de notre monde ! Et elles ne sont plus du tiens désormais.

- Ecoute-moi bien, Bryan. T’as aucun droit sur ma vie, par contre moi je peux faire de la tienne un enfer. Le ton du gamin s’était fait menaçant. Et le plus vieux avait l’impression d’être devant la personne qui lui faisait le plus peur en ce bas monde. Une impression de déjà vu. Seulement là il n’avait personne pour le faire bisquer, pour retourner la partie à son avantage.
-Alors maintenant, tu vas faire signe à tes employés de laisser mes amis passer. Capish Papa?

-Allons allons, des menaces ? Le ton devenait mielleux, ironique. Le grand roux se retourna, raide comme un piquet, et fit un mouvement de la main vers ses hommes. Ne me prends pas pour un monstre fiston, mais tes connaissances vont changer désormais.

 

De longues minutes plus tard, le prêtre avait achevé son discours de conneries plus énormes les unes que les autres. Owen avait fini d’insulter mentalement son père.

Un prêtre ? Sa mère avait cessé d’être une fervente catholique depuis qu’elle s’était fait engrosser par Bryan hors mariage.

Et il se tenait là, les yeux rougis, mais pas la moindre trace de larmes à l’horizon, au bord du trou creusé pour la tombe de sa mère. Ses amis passaient, l’enlaçant fiévreusement, les mains tremblantes, murmurant des paroles réconfortantes.

Elle avait été une mère de substitution pour un bon nombre d’entre eux. Avec un sourire il se souvint des fessées qu’elle distribuait à la chaîne après qu’ils aient dévalisé l’épicerie du quartier lorsqu’ils avaient huit ou neuf ans, son chiffon dans les cheveux, ses créoles tintant sous le soleil.

Karim fit son apparition, le serra dans ses bras, murmura « Je me souviendrais toujours de tout ce qu’elle a fait pour moi, toutes les fois où elle est venue me chercher au poste, toutes les gifles méritées qu’elle m’a donné. Putain elle va me manquer mec. »

Ils se séparèrent, et Karim s’avança jusqu’à Bryan, le détailla de haut en bas et cracha à ses pieds.

Le suivant à venir était le chef du quartier.

-Tu seras toujours mon second Owen. Ta place t’attend à mes côtés, j’ai besoin de toi. Tout le quartier a besoin de toi.

-Je crois que mon retour n’est pas prévu pour tout de suite  mec. On verra ça un autre jour.

-Désolé pour ta mère. C’était une meuf  bien. Le genre qui devrait pas partir aussi tôt.

-Personne ne devrait partir aussi tôt man. Enfin...

Owen tourna les yeux vers son père.

-Certaines le devraient en fait.

-Je peux arranger ça tu sais, sourit le chef.

-T’en fais pas je me débrouille, répondit Owen en lui collant une tape amicale dans le dos.

Arrivant devant Carlisle, le jeune homme qui parlait précédemment à son fils sourit sadiquement et imita Karim quelques secondes plus tôt.

D’autres personnes passèrent, notamment les mères des enfants de la cité, toutes en larmes, inondant la veste que Raziel lui avait prêtée.

« Bien fait pour toi… Connard »


Ledit connard venait d’ailleurs d’arriver au cimetière en compagnie d’Ambre, tous deux habillés en noir, le minimum qu’ils puissent faire.

Le blond n’avait pourtant pas pu s’empècher de s’habiller « à son aise » malgré les regards noirs du plus  agé.

-Non Ambre on ne porte pas de corset à un enterrement !

-Et si je prends un des en cuir de Plume ?

-Mais ça reste un corset non ? Tu vas pas y aller habillé comme une… comme un… Comme d’habitude !

-Non mais celui là je peux le mettre par-dessus une chemise ! S’il te plait Raziel !

-Bon sang, fais comme tu veux mais dépêche toi ! Je t’aurais prévenu que c’était pas une bonne idée !

-Je me suis pas encore coiffé !

Et Raziel de l’attraper par ses longs cheveux blonds et de le traîner jusqu’à son coupé sport pour l’y balancer, suivi de ses vêtements.

-Tu t’habilleras en voiture, je suis sûr que tu aimeras l’idée que tout le monde puisse te voir.


Suite dans le chapitre 5 bis 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 20:40




Retour au présent.

-Ambre, tu es ridicule.

-Tu ne veux pas plutôt dire sexy ?

-Sexy pour qui ? Pour un mec en deuil ? Tu n’as donc vraiment pas de cœur ?!

Le blond s’immobilisa devant une vieille tombe décrépie et cessa pour une fois de sourire pour se retourner vers le brun qui l’accompagnait. Les mains sur ses hanches  moulées dans le corset de cuir lacé sur les côtés il cracha, acerbe.

-Ne fais pas comme si tu en avais un toi.

Le brésilien sourit et sortit un nouveau bédo de la boite qu’il avait dans sa poche, chassant ses cheveux de devant son visage.

-Peut-être, mais j’ai le sens des convenances. Maintenant fais ce que tu sais faire, tortille des fesses et trouve Carlisle.

Ambre sourit et claqua une bise sur la joue du plus grand avant de lui lancer  un dernier « Connard ! » et de partir à la recherche de leur patron.

Au loin Raziel aperçut Owen, au milieu de la foule fort nombreuse pour un simple enterrement. Enfin, c’était son avis. Cette femme devait être quelqu’un de bien.

Il se glissa jusqu’au jeune homme, oscillant entre les jeunes venus pour la cérémonie. Il put au passage  admirer leur incapacité à parler correctement. Il sourit, ça lui faisait de drôles de souvenirs.

L’espagnol tenait une femme trop maquillée dans ses bras lorsqu’il l’atteint.

-Bonjour l’état du costume après ça, marmonna-il pour lui-même sans faire paraître son agacement sur son visage.

Il posa sa main sur l’épaule du garçon qui lui tournait le dos et s’approcha de son oreille.

-Où est ton père ?

Sans lâcher la femme Owen tourna les yeux vers lui, puis le reconnaissant fronça les sourcils et agita la tête en direction de l’autre côté de la tombe.

-Merci.

Lorsqu’enfin Raziel parvint au roux, il eut la surprise de voir qu’Ambre l’avait devancé de plusieurs minutes et entretenait une conversation animée avec Bryan qui n’avait pas l’air ravi.

-Mais puisque je te dis qu’il m’a juste dit de te trouver ! J’en sais rien moi de pourquoi on est là ! Ah Raziel ! Dis lui ce qui se passe, moi j’en sais rien et il m’en veut pour ça !


Au loin Owen regardait la discussion entre les trois inconnus sans pouvoir comprendre quoi que ce soit. L’important au final était que ces imbéciles se disputaient devant la boite qui renfermait sa mère. Boite qui était d’ailleurs en train de se faire recouvrir.

Il repoussa délicatement Anissa en lui souriant tendrement et se dirigea vers le petit groupe de perturbateurs, juste à temps pour voir Bryan, l’air nerveux, s’éloigner au pas de course, appeler Ambre d’un ton sec, le même Ambre qui se retourne vers le brun aux cheveux longs l’air presque paniqué. Juste  presque.
Owen arriva près d’eux au moment où Bryan se retourna et fit un signe allant de Raziel à lui, et où le concerné hocha la tête en guise d’assentiment tacite.

-Raziel, s’il te plaît fais quelque chose !

-Ambre calme toi, je t’avais prévenu de ne pas t’habiller comme ça de toute manière. Ne dis pas le contraire.

-Pourquoi tu ne me ramènes pas toi ?

-Parce que je n’ai que deux places dans le coupé.

-Mais Raziel je ne veux pas…

-Je t’ai prévenu. La prochaine fois tu m’écouteras…

-S’il te plait… Ne me laisse pas…

Le petit blond semblait tellement perdu qu’Owen ne pouvait s’empêcher de le contempler avec un pincement au cœur. Il ne savait pas ce qui se passait, ni ce qui allait se passer, mais il avait d’ores et déjà de la peine pour lui.

« Contrairement à ce connard » ajouta-il mentalement en fixant le brun.

-Ambre ! appela une voix autoritaire au loin.

Le blond baissa les yeux et commença à marcher vers la porte du cimetière.

-C’est bon viens là, je peux rien faire pour toi mais… Raziel s’était avancé vers lui et s’affairait à délacer le corset qui moulait étroitement sa taille, la rendant plus fine que celle d’une  femme. Mais je vais faire de mon mieux. Il finit par l’ôter en moins de quelques secondes, puis arracha brutalement le ruban qui retenait les cheveux du blond ensemble, et humidifia le coin de sa chemise de salive avant de la frotter sur les yeux assombris par du fard et du crayon du plus jeune.

-Voilà, je ne peux pas faire plus, t’as pas le temps, voute tes épaules et dépêche toi. Tousse et  mouche-toi le plus possible. Allez courage !

Un dernier regard du gamin vers lui et il se retourna vers Owen, sa voix ayant perdu toute sa chaleur.

-J’espère que tu n’es pas assez con pour répéter à ton… papa ce que tu viens de voir.  Je te ramène quand tout sera fini. Prends ton temps.


***

**

Je me sentais mal. Pas de ce que je venais de voir et ce à quoi je n’avais rien compris… Des derniers jours. De tout.

Alors je ne répondis pas, et l’impression que j’avais eu à la morgue, celle de voir tout de l’extérieur refit son apparition. J’assistais à la fin de l’enterrement, écoutais les lamentations de chacun, les remerciais  sans y prêter plus attention. Je me sentais mal.

Vraiment mal.

La tête me tournait.

Je crois que le connard de service s’en rendit compte parce qu’il vint me prêter son bras pour que je m’y appuie.

Je le fis de mauvaise grâce, et le sentit finalement me prendre totalement dans ses bras pour me traîner jusqu’à la voiture.

Je me souviens qu’on m’installa sur le siège passager, qu’on me mit la ceinture de sécurité tout en me  giflant et m’appelant.

-Owen !

-Owen Carlisle !

-Putain de merde.

Une veste chaude prit place sur mon torse et mes genoux.

La voiture démarra quelques minutes après.

On m’appelait toujours.

-Owen sale con fais ça à quelqu’un d’autre. Pas de malaise dans ma voiture pendant que c’est moi qui suis de garde !

-Owen reste avec moi putain !

De longues phrases en portugais suivirent. Je voyais par intermittences le brun tourner le visage vers moi, l’air inquiet et en colère, conduire d’une main pendant que l’autre tâtait mon front.

Je suivais du regard ses mèches folles dans le vent qu’il avait provoqué en ouvrant les fenètres pour me tenir éveillé.

Je le vis sortir. Disparaître un instant, et être à mes côtés la seconde d’après. Je crois que j’ai glissé de  mon siège jusque dans ses bras.

Après…

Après je crois que je me suis évanouit pour de bon.

 

 Voilà! La suite très vite!
Ah enfin, d'abord  faut que je fasse les Cross overs avec Vévé, que je finisse de publier Pure Vengeance (A LIRE), que  je majifie Shyinn Ta Gueule Etc Etc... Hi Hi....

 

 

 

 

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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