Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 22:35

Dix neuf heures.

Le soleil se  couche. La  nuit se  lève, m’emportant avec elle.

 

Je  me redresse  du fauteuil dans  lequel j’étais enfoncée, téléphone  à la  main pour  mon travail. Congé ne veut pas  dire  oubli. Et  congé  ou pas, je demeure l’assistante du légiste de la morgue.

Le  pauvre  a  étrangement beaucoup de  travail en ce moment. 

Il doit identifier le type de couteau qui a été utilisé pour deux meurtres à peu près identiques. Il en vient  à la  conclusion que ce sont des  couteaux de  cuisine. Je ne vais  certainement pas le contre dire.

Personne  n’est assez bête  pour gober que ces coupures ont été faites par un couteau de  boucher  ou de  chasse. Lundi matin je  me  retrouverais face  à mes  œuvres. Mes  horreurs.

 

Je frissonne et attrape une longue veste beige avant de me diriger vers le centre. J’ai besoin de  lui.

Faites qu’il soit  là. Il est la  seule  lueur, la seule  lumière que  je distingue dans ce monde obscur. Ma  seule  issue. C’est son visage qui me  rend  ma  lucidité. Ce sont ses yeux  qui me  rendent  la  vie.

Sans  lui je  suis  morte, et  folle. Il est  le  seul à avoir entendu ma détresse. Mes cris silencieux.

Dans  quelques  jours mon nom sera dans les  journaux.

Je ne me fais aucun espoir.

Je  m’arrête devant la ruelle du bar, et  m’y dirige rapidement, le  cœur  serré, les mains tremblantes. Je  pousse la lourde porte de  bois  noir et pénètre dans cette atmosphère lourde et chargée en fumée. A  peine le pied  à l’intérieur je sais qu’il n’est pas  là.

Je ne me sens pas mieux  qu’avant. Alors  que  lorsqu’il est  près  de  moi je sens une  étrange  chaleur, une  étrange  euphorie.

Un bonheur simple et doux. La  tristesse  m’envahit subitement, il n’est pas  là…

Mes yeux  glissent  sur  le  tabouret abîmé  sur  lequel il était  installé  pour  me  parler. Je  fixe  le  carrelage  brisé, et revois  nos  pas  hâtifs vers la  sortie.

Je ressors  rapidement du pub et glisse  entre  les  maisons, évitant les passants. Il n’est pas  là. Il n’est plus  là. Le seul qui m’a donné  cette  impression de  bien être  absolu sans  même  me  toucher, le  seul…

Et  je  l’ai fait  fuir.

Si cela  se  trouve  il n’avait pas eu de chance dans  sa  vie et  n’a  simplement  pas  réussi à aimer  une femme  comme  il le  fallait. Si ça  se  trouve c’est ma  faute, et  uniquement  la  mienne  ce  qui m’arrive  en ce  moment.

Je  suis  seule  et  c’est ma faute.

J’ai crevé ma dernière bouée  de  sauvetage, arraché l’airbag avant l’impact, détaché ma ceinture avant le crash… Il était  là et je  l’ai fuit. Mes  pas  me guident  directement  au vieil immeuble  sur le toit duquel nous avons  passé  une  merveilleuse  après midi…

« Je suis un monstre » me  répétais-je en montant les escaliers les yeux presque  fermés de tristesse. Je  ne  fais  même  plus attention à mes  jambes, mes  pieds  me  guident  d’eux  même, ils connaissent  bien mieux ce  sol que  moi.

Quand  bien même  je passerais  à travers  ce  plancher  pourrit je  n’aurais que  ce que  je  mérite. Je suis  un monstre.

Un monstre  abandonné. Une  bête immonde  qui aurait  pu redevenir  fée  si j’avais  accepté  son aide.

 

Je  gravis l’échelle  et  me fige. Il est là, il balaye  le toit du regard, cherche quelque  chose  ou quelqu’un. Je le fixe  d’un air  hagard. Il se  retourne et me  fonce dedans. Je  regarde  au loin.

Il est là, il est venu. Mes lèvres tremblent et je le regarde, si beau, si doux. Je craque et  m’effondre dans ses  bras, pleurant toutes les larmes de mon corps, murmurant des paroles  incompréhensibles.

 

Il me caresse simplement les  cheveux, m’installant au sol entre ses  jambes. Je me niche dans ses bras comme  un enfant perdu, il continue ses caresses du bout des doigts, séchant mes  larmes  au fur et  à mesure  qu’elles  coulent.

Au bout  de  quelques  minutes je me calme enfin, il est près  de  moi, c’est magnifique, il m’a  manqué  alors  que je  ne le connais  pas. Le  silence s’est installé  entre nous, je me redresse légèrement et m’approche de son oreille, effleurant sa joue de mes lèvres avant de murmurer :

-Je m’appelle Layla  Sparkson…

Mes lèvres effleurent son cou avant de remonter sur sa joue ou je dépose  un chaste baiser. Il glisse  sa main dans mes cheveux et m’offre le plus beau des  sourires :

-Moi c’est Stéphane Meryl.

Nous  sourions  tous les  deux  et  je  me  serre  un peu plus  contre  lui :

-Je suis  totalement et  littéralement enchantée de te rencontrer Stéphane… J’ai l’impression que… Que  tu es différent…

-Excuse moi pour  la  dernière  fois Lay, murmure-il en posant ses mains  sur mes  hanches.

Je baisse les  yeux :

-C’est rien… Je sais que tu n’es pas… comme les autres. Je le sens.

Je relève doucement les yeux vers  lui, à nouveau embués de larmes :

-Tu ne  me feras pas souffrir toi. N’est-ce pas ?

–Jamais. Je te jure  que  jamais  je  ferais  quelque  chose  pour  te faire  du mal. Souffle-il doucement avant de déposer  un baiser sur  le  coin de mes lèvres, puis  un autre dans  mon cou…

La  lune  nous éclaire. Je suis  heureuse.

J’oublie tout avec lui… Une voix me crie au fond de moi que je suis niaise, que je me fais avoir, mais au diable cette voix! Je veux risquer encore une fois. Je veux me laisser aller dans l'enfer u'est l'amour encore une fois. Une dernière fois. Parce que... 

 

Je l’aime
Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 22:39

- Je m’appelle Layla Sparkson…

Dit elle les joue encore humide, je parcours son visage sur la quelle je peux mettre un nom maintenant, lui souris tendrement avant d’ajouter :

- Moi c’est Stéphane Meryl.

A son tour elle me rend son sourire, elle fixe mes lèvres puis se serre encore plus.

- Je suis totalement et littéralement enchantée de te rencontrer Stéphane… J’ai l’impression que… Que tu es différent…

- Excuse moi pour la dernière fois Lay, lui dis d’un souffle

Je la serre encore plus contre moi en posant mes mains sur ses hanches, elle semble honteuse, baisse les yeux d’une mine triste je suis presque obliger de remonter son doux visage en pressant sur son menton mais je n’en put la temps.

- C’est rien… Je sais que tu n’es pas… comme les autres. Je le sens.

Je me sens directement touché par ses paroles, comme les autres ? Non puisque nous sommes les mêmes. Elle relève les yeux noyés de larmes amère et lourdes, elle chuchote à peine quelque chose puis elle le dit plus fortement.

- Tu ne me feras pas souffrir toi. N’est-ce pas ?

Comme effrayée elle tente de trouver une réponse dans mes yeux hésitants. Lui faire du mal ? Jamais je ne lui en ferai ! Je n’oserai même pas la heurter j’aurai bien trop peur de me tuer en même temps que de la perdre.

Je n’en ai pas le droit.

Trop pure pour moi, mais si nécessaire, tellement indispensable ! Jamais je ne pourrai lui faire du mal.

- Jamais. Je te jure que jamais je ferais quelque chose pour te faire du mal, je lui murmure en lui déposant un baiser sur le coin des lèvres.

Elle ferme les yeux de bien être et pose sa main sur ma joue pour ne pas que je coupe cet instant, ce moment éphémère, cette gourmandise dont elle a tant besoin.

D’une présence, d’un baiser représentant tellement, aussi petit soit il, voulant dire tout l’amour que j’aimerai lui donner. Même si je n’arrive pas à l’exprimer correctement, elle me comprendra, elle le saura, car elle est moi.

Je descends délicatement dans son cou sentant le désir charnel, l’envie d’elle monter en moi. Ses mains pressent mon torse, ses yeux toujours clos et la Lune comme unique projecteur de notre union, car cette nuit n’est que notre, cette nuit sera la plus belle. Le monde s’arrêtera pour nous, nos problèmes s’évaporeront avec la poussière de ce vieux toit, juste moi et elle, l’un contre l’autre.

Ne formant plus qu’un.

Juste ses lèvres pour guide, ses mains pour traducteur, mes baisers, mes caresses, sa peau de satin, son cœur battant. La chaleur de l’été combiné au feu de nos ébats, de nos cri, de sa voix. Je veux voir son sourire encadrer ce doux rêve, je veux que cette nuit elle ne l’oublie jamais.

Comme si c’était la première, comme si c’était la dernière.

 

Sa tête contre mon torse, sa main sur mon bras, ses yeux dans le vide elle affiche un sourire heureux.

- Je suis tellement heureuse…, dit elle dans un souffle elle me regarde ne cachant pas sa nudité, tu me rends heureuse…J’ai peur que tout s’arrête…

Je l’embrasse brusquement ne la laissant pas continuer et lui rend un sourire qui se veut réconfortant lui offrant l’amour que je n’oserai jamais lui avouer.

- Ça ne s’arrêtera pas. Jamais.

- Tu ne me connais même pas ! Comment peux tu me faire confiance ? Demande-t-elle triste

- C’est pareil pour toi, tu me ne connais pas…Mais on sait aussi bien l’un que l’autre…Qu’on sera incapable de se séparer.

Je lui dépose un baiser sur la joue pour qu’elle me croit, elle sourit à nouveau satisfaite et reprend mes lèvres avec plus de fougue et de curiosité cherchant encore le contact de ma langue. J’attrape ma veste plus loin que je lui ordonne de mettre pour qu’on parte de cette vieille battisse sachant très bien qui si je m’endors ici je risque de ne pas pouvoir me relever demain matin.

Je crois voir dans ses yeux de la peur comme si je m’en allais…sans elle.

- On va chez moi pour dormir ? Non ? C’est plus confortable ? Je lui demande en lui caressant la joue

Elle hoche la tête heureuse que je ne l’oublie pas. Nous nous rhabillons pour partir en courant comme deux amoureux en fuite à la recherche d’un monde meilleur où nous pourrons rester ensemble à jamais..


***
Poil au nez. Pas de panique les amies, ce passage ultra niais ne durera pas. Promis. 

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 22:46

Une  légère  brise  souffle  sur  mon visage  tandis que  nous dévalons les rues en courant, bousculant les  passants, effrayant les  vieillards.

Les magasins défilent, la  musique  aux  fenêtres  se fait  joyeuse, entraînante. Ce  doit  être  le  quartier latin.

Magnifique. On se sentirait presque dans  une autre  ville. Les couleurs se font  vives, pour  un peu je penserai qu’il fait  plus chaud.

Mais  ce  n’est que  ma course  qui fait  monter  le rouge  à mes  joues. Je ne lâche pas sa main, pas une  seconde je  m’imagine  m’en séparer. Pourtant mes  poumons  hurlent  au désespoir.

Cet homme est sportif, il a  de  l’endurance. Moi, rien que de monter mes escaliers au pas  de  course  m’épuise pour  la  journée.

Il ralentit la cadence, et tourne les yeux vers moi, laissant la lumière orangée  d’un restaurant familial nous  éclairer.

Je dois  être  immonde  à voir. Rouge, essoufflée, le visage  humide. Je  détourne les yeux vers le sol, honteuse.

Sa  main se  glisse  dans mon cou, remontant le long de ma mâchoire, relevant mon visage  vers lui. Il se  serre  doucement  contre moi, collant son torse  brûlant contre mon corps  haletant, je  frémis  doucement et détourne une nouvelle fois mes  yeux des  siens pour  observer distraitement des jeunes  filles  dansant sur  une  musique latine entraînante, jouée par l’un de leurs cousins  sans  doute.

Les  yeux  du jeune homme  à la  guitare glissent sur Stef et moi, nous  détaillant avec  un doux  sourire. Ses  notes  changent, muent  en une musique plus  douce, plus  intimiste.

Je  lui souris et passe ma  main dans  les cheveux de  l’homme  que  j’aime. Ce  dernier se  penche vers moi et  saisit  mes  lèvres  entre les  siennes, avec  douceur tout  d’abord, puis  la  fougue se faisant ressentir, ses baisers  se  font  plus osés, sa  langue plus  entreprenante.

La  musique  change  à nouveau, se faisant déchaînée  tout comme nos baisers. Je les  prolonge  un instant  avant  de sourire contre ses lèvres, et  de  murmurer :

-Je crois qu’il faut  y aller  là… Nous  avons  un grand  public…

Stef relève les yeux pour  contempler toute la famille de  l’immeuble devant lequel nous  nous sommes  arrêtés.

Les jeunes  filles  au pied des  marches, le jeune  homme  à la  guitare  adossé au mur, la mama dans le chambranle de la porte, et  les grands  parents  à la  fenêtre. Il leur fait  un immense sourire  ainsi qu’un signe de  la  main, et  m’entraîne dans  les rues.

 Je  n’avais  jamais  remarqué que  son sourire  fût  aussi magnifique. Lumineux.

Irréel.

 

Si bien que je franchis le  seuil de  son appartement sans m’en rendre compte. Il était tout  à l’image de  son propriétaire, glacial et  chaleureux à la fois, alliant  confort et classe avec brio.

A peine entrée il m’embrassait délicatement, m’appuyant contre le mur de l’entrée, décrochant le téléphone de sa main libre et   composant le numéro d’un traiteur chinois.

Je  croyais  rêver, et lui collait  un coup dans  le ventre  d’indignation.

Tu fais  quoi exactement là ?! Grognais-je, agacée.

Hum oui, donc  oui, deux  bœuf sâté, riz  cantonnais et samoussas. Parfait. Continuait-il sans me prêter plus attention qu’à une  mouche dérangeante.

Heyyyy ! Râlais-je  une fois de  plus  avant  de  me  diriger vers  l’intérieur de l’appartement, pestant tout  ce  que  je  pouvais et le moins discrètement possible.

Je  me  poste  finalement devant  une  des  grandes baies  vitrées, les bras  croisés, une  moue  d’enfant sur le visage. Il arrive  enfin. Tu vas  voir mon grand.

Ley ?

 Pas  de  réponse, je  me  penche un peu plus  vers  la  vitre. Il pose  sa  main sur  ma  taille, glissant ses  doigts sur le tissu, faisant frissonner mon épiderme.

Je  m’écarte d’un pas, fixant toujours  l’extérieur.

Ley je plaisantais, je  ne pensais pas que…

-Hé  bien tu pensais  mal ! C’est bête  n’est-ce pas ? Raillais-je, la  voix volontairement sèche, masquant la  lueur d’amusement au fond  de  mes  prunelles.

Manque  de  chance  pour  moi, il dut  s’en rendre  compte  car à peine entamé  mon mélodrame de reproches, je le  voyais  s’approcher de moi tel un prédateur, me  retourner vers lui brusquement, et saisir mes  lèvres  avec  avidité, bloquant mon corps  contre la vitre avec  ses hanches serrées contre les miennes.

Tais  toi, tu mens mal, marmonna-il entre  deux baisers alors  qu’il s’égarait dans  mon cou.

Autant vous avouer qu’avec de pareils arguments seul une  nonne  aurait continué  à faire la tête pour  une  raison qui n’en était pas  une.

La  soirée se déroula calmement, sans  questions  personnelles ou tentatives d’approches douteuses, nous  partagions ce que  nous  pouvions partager sans  nous  blesser  mutuellement.

 

Lorsqu’il me  proposa de dormir sur le canapé et de me laisser son lit, je  le  regardais avec  air  si incrédule  qu’il se  mit  à rougir de  honte, et  vint me rejoindre dans  son lit, laissant  à la  nuit et aux  tempêtes leurs  sombres desseins.

Nous  laissant tous  deux  profiter de la chaleur et  de  la  tendresse qui s’émanait l’un de  l’autre. Je  n’avais  jamais  passé  une si belle nuit tout en restant prude.

La sensation de sécurité et de bien être  qui m’envahissait m’était totalement  inconnue. Jamais  je  ne  voudrais  la quitter. Jamais  au grand  jamais. Je l’aime  tant.

 

Au matin, je  m’éveillais seule dans un grand  lit… La  place  à mes  côtés étant glacée, je  me demandais si je  n’avais pas rêvé cette idylle.

 

« Merveilleux rêve en tout cas », me  souffla une voix au loin

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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