Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 23:50

Je sors de la morgue rapidement, l’adrénaline en moi n’est pas encore descendue et si j’hésite ne serait-ce qu’une seconde je réquisitionnais le bâtiment pour quelques heures, moi et Ley seulement…oula je me perds ! J’entends Carlos klaxonner pour que je me dépêche et c’est dans la tranquillité que je rentre dans la voiture de police.

C’est fou ce qu’en quelques heures je peux la détester autant que je l’aime. Elle a ce pouvoir sur moi qu’elle va sans doute exercer encore quelques semaines, mois ou peut être années qui sait, l’amour nous laisse bien dans le doute aussi longtemps que l’homme respire.

Je pousse brusquement les portes du commissariat, les agents sursautent, certains ne cillent même plus un mouvement ayant l’habitude de ma mauvaise humeur seulement j’arbore cette fois un sourire colgate ! J’ai jamais été aussi heureux de ma vie.

En fait si je le serai sûrement quand je lui demanderai de partager ma vie à jamais, quand elle devra faire le choix entre notre schizophrénie commune et une vie heureuse qu’on sera prêt à accepter, qu’on pourra enfin se délivrer de cette dépendance à la douleur et à souffrir avec l’autre. Quoi qu’on en dise ça serai un choix très dur, comme un drogué dépendant de sa dose devra décider de faire une cure et de vivre normalement.

Oui ce jour là je serai le plus heureux des hommes.

Je m’assois tranquillement sur mon fauteuil tourne le siège pour me mettre devant la fenêtre ou les rayons du soleil sont découpés en tranches par des stores. Je regarde le ciel, pensif, j’essaye d’imaginer ma vie à ses côtés heureux, plein de vie ! Et qui sait…peut être que nous ne serons pas seuls.

Je ne peux pas m’empêcher de rêver comme un adolescent, est-ce mon côtés en manque d’amour qui ressort ? Est-ce qu’elle à réveiller en moi la sensibilité qu’on avait piétiné et écrasé depuis mon enfance ? Je ne sais pas. En tout cas, j’aimerai vraiment que ce rêve se réalise car dedans, je ne vois pas de sang des victimes tâcher notre tableau blanc.

Mais avant tout ! Avant d’être heureux, avant de pouvoir sourire à ses côtés et la faire virevolter dans les airs en tant que Madame Meryl, je dois me débarrasser de mes démons.

L’assassin doit tomber.

J’attrape les photos et le dossier de la dernière victime. Adrien Holbein, vingt six ans, jeune propriétaire d’une grande villa dans le quartier résidentiel du Sud. Ses parents sont avocats tous les deux mais ils avaient coupé définitivement les ponts avec leur fils qui était devenus un débauché enchaînant fille sur fille et parfois même des garçons, il y a de ça trois ans. Je regarde les photos de son crâne décomposé, j’essaye d’analyser la scène, l’esprit de l’assassin.

Quelques chose cloche.

Oui il manque quelques, j’ai l’impression que…que rien ! Je ne remarque rien ! Comme si je portais des lunettes noires qui m’aveuglaient. Je ne voyais plus rien !

Les photos étaient là devant moi, son crâne éclaté, le sang séché sur les cheveux mais rien ! Je ne ressentais rien ! Pas la moindre idée ! Pas la moindre piste !

Je crois que…Oui…je crois que je n’ai plus aucun instinct ! J’ai perdu mon talent, je ne sais plus analyser une scène de crime ! Je n’ai plus rien ! Je crois même que j’ai perdu mon désir de vengeance. Le seul visage que j’aperçois c’est celui de Ley. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’elle m’a aveuglé ? Qu’elle a pris tous mes sentiments ? Elle m’a enlevé le visage de Jim et le désir de le venger.

Je ne comprends plus rien, impossible de me concentrer lorsque j’essaye d’imaginer la criminelle rien ne me vient. Juste son regard, son sourire, ses lèvres, sa peau douce.

Rien.

Je sors du bureau, anesthésié, le prix du bonheur a été l’envie de tout autre chose et l’avenir me frappait au visage comme un vent gléné. Si jamais elle venait à me quitter que me resterait-il ?

- Ça ne va pas Stef ? Me demande Marissa

- Je…, je regarde Marissa complètement à l’ouest

- Vous voulez que j’appelle un médecin Inspecteur ? Me demande ma secrétaire

- Non pas la peine.

Je pars les laissant seuls dans leur doute. Encore perdu dans ma maladie, je prend peu à peu conscience qu’à part elle plus rien n’a de sens ! Qu’à part son sourire tout le reste est fade et sans importance !

Je me rend compte que je ne suis plus rien, une coquille vide, elle m’a volé mon cœur.

C’est plutôt romantique dans un sens mais d’un autre je trouve cette perspective effrayante car pour la première fois de ma vie j’ai peur de ne plus savoir qui je suis, ne plus savoir vivre si elle disparaissait.

Sans me rendre compte, perdu dans mes réflexion, je me retrouvais dans ce petit quartier, devant une grande bâtisse.

Est elle en haut ?

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 00:01

Ce vieux toit pourri a  vu défiler  toute  ma vie. A défaut  d’un véritable  homme  j’ai un toit. Magnifique.

Un toit, une belle  vue, et  un cœur  brisé. Les  larmes  défilent  sur  mes joues, rendues glacées par le vent.

Cela fait des  heures  que  je  suis là, debout, appuyée sur la seule et unique rambarde de ce fichu toit.

Je  finirais  peut-être ma vie  dessus… Qui sait.

Je n’en peux plus  de  pleurer, pourtant  je  ne peux pas  m’arrêter. Je suis  un monstre. Il est un monstre.

 

Non. Il est mon Dieu.

Je  revois le  visage  de  Carlos, mi-inquiet mi-tendre lorsqu’il me l’a  annoncé. Quelques  secondes  après que  Stef  soit  remonté, Carlos est  venu me  trouver, il avait  oublié  son portable  sur  l’un des  bureaux. Tu parles. Je  ne  suis pas  forcément  une  lumière, mais  le  coup du portable  oublié ça  sent l’excuse  merdique.

Pour  qui me  prends  tu misérable  flic ?

Je  suis celle  que  vous  cherchez  depuis  des  jours  et  des  jours. Celle  qui vous  mène en bateau depuis le début… Celle  qui vient  de  découvrir que l’homme qu’elle aime est celui qui veut  la  mettre  derrière les barreaux.

Mais  allons, je  continuais de jouer la  gentille légiste, acide et froide et  lui lançait  un coup d’œil en biais. Parlant  assez  fort  pour  qu’il l’entende alors que j’avais les mains  plongées dans le sang d’un de  mes  patients :

« Quand  on a pas de  neurones  on a  des jambes. Et  là, vu la  taille  des  tiennes ça doit  être  le  vide  intersidéral dans ta tête mon gros ».

Gamin. Vanne  pré pubère, mais  qu’est-ce que ça soulage de sortir des niaiseries de ce genre là. Je sais  qu’il l’a  entendu.

N’importe  qui se  serait  vexé, énervé, et  m’aurait  insulté avant de se faire rabattre le caquet par une réplique cinglante. Mais  lui non. Trop gentil je  crois.

Faible ?

Peut-être pas. Gentil oui. Ca doit  être  sa  force  à lui.

Je  l’ai sentit  s’approcher de moi et s’arrêter à quelques pas :

-Mademoiselle ?

Je  me  sens  faible  d’un coup. Il se moque de  moi. Gentil. Gentil. Gentil. Poli, sympathique. Rah ! Si je  pouvais  je  me fracasserai le  front  sur  ce  qui se  trouve  devant  moi.

Manque  de bol, là c’est mou, sanglant et mort. De  quoi faire  passer  certaines  pulsions.

Vous êtes  encore là ? L’inspecteur doit vous attendre, il ne  faut pas oublier  qu’il a  une  vilaine  meurtrière  à mettre  derrière les  verrous !

Je me  retourne lentement au fil de ma tirade, les  yeux fixes, les mains pleines de sang. Je  penche légèrement la tête sur le côté, et étire  un semi sourire plus que glacial.

Justement. Vous  semblez… Proches tous les  deux. Je sais que je ne devrais pas vous en parler. Mais je  n’ai jamais  vu l’inspecteur avec une femme de votre trempe auparavant. Donc je me dis qu’il doit y avoir  plus  qu’une  histoire de  cul entre  vous.

Je cligne des  yeux, l’air toujours  impassible. Je le fixe, cet  abruti marque  une  belle  pause dans sa tirade, de quoi installer le suspense et être sur que je suis à l’écoute. Allez crétin, je n’ai pas que ça à faire… Il inspire calmement :

-J’aimerais que vous preniez soin de lui. Il vit  une  période difficile. Et  l’affaire sur laquelle nous sommes est de loin celle  qui le  touche le  plus. Son meilleur ami fait partie des victimes.

Mes  yeux s’écarquillent de stupeur. Pas  ça…  

-Le  tout premier mort. C’était la  seule personne qui le  rendait humain. La seule personne à qui il se  livrait. C’était  son ange  gardien en quelques sortes. Et  cet ange s’est fait  buter  par une folle dingue en mal d’amour. Vous vous  en rendez  compte ?! Vous comprenez ce  que je dis ? Il ne reste plus que vous désormais… Faites  attention à lui je  vous en prie. Il est fragile, il a un cœur d’or caché derrière sa froideur et sa folie.

Je  murmure  pour  moi-même  en me tournant vers  mon cadavre :

-Et  moi la folie planquée derrière un cœur d’or…

-Mademoiselle ?

Je lui fais  un vague geste de  la  main :

-Vous connaissez la sortie. N’oubliez pas votre veste sur le dossier de ma chaise cette fois…

J’entends  un hoquet  stupéfait, oui je suis dos  à lui, oui je suis  dos  à cette  chaise, mais je ne suis pas sourde.

Il s’éloigne et remonte  à la  lueur du jour. Quant  à moi je  reste  là, entourée de  mes  morts, mes  proies, mes  amours. Je me glisse dans une seconde chambre froide et m’approche d’une  civière, retirant le drap je me penche vers Jim.

Enfin ce  qu’il en reste.

Ange ? Ange déchu. Je t’ai coupé les  ailes. Et  j’ai coupé le filin qui maintenait la joie de  vivre de  celui que  j’aime par la même  occasion. Je te hais Jim ! Je te hais de tout mon cœur et toute mon âme. Si tu n’avais  pas  été  un salaud mon véritable  amour  ne serait pas  perdu désormais…

 

Je  cligne  des yeux, je  suis  sur  le  toit.

Mes  larmes se sont arrêtées. Je me suis  promis  de  tuer  celui qui t’a rendu si malheureux  Stef. Je  me le suis promis.

Je m’avance doucement vers le bord de l’immeuble.

La  pointe de mes  pieds est déjà dans le vide. Mon cœur s’emballe. Je ne veux pas mourir. Quelque chose dans mon ventre  me retient.

Quelque chose dans ma tête me hurle de ne pas le faire…

 

Pourtant…
Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Vendredi 19 septembre 5 19 /09 /Sep 00:03

- Qu’est-ce que tu fais ? Je demande la voix neutre

Posée et sévère.

Elle semble pétrifiée.

Mon sang s’est arrêté un instant la voyant sur ce bord prête à sauter, l’esprit ailleurs un léger sourire mélancolique sur les lèvres comme si la mort la délivrerai d’une quelconque douleur.

- Qu’est-ce que tu comptais faire ? Je demande à nouveau

Posé, neutre, sévère ; rien de ma attitude ne laissait transparaître une peur qui me bloquait toute mes fonctions capables de réfléchir un temps soit peu, c'est comme si son visage penché vers le sol m’avait glacé le cœur. Il n’y avait que ma voix.

Elle se retourne doucement vers moi, le visage froid, le corps faible prêt à s’envoler au moindre coup de vent, je ne baisse pas les yeux garde mon air froid et distant.

- Pourquoi es-tu toujours là ? Elle me demande sans émotion particulière, pourquoi est-ce que tu arrives toujours quand j’en ai besoin…

La voix faible, aussi faible que son âme, instable comme son regard j’ai l’impression qu’elle est à deux doigt de me faire une crise de nerfs de s’emporter dans une folie extrême.

Mon cœur est à deux doigts de se rompre.

Je m’approche doucement, elle remue comme pour me menacer qu’elle sauterai si je faisais un pas de plus, seulement je ne marche plus aux menaces. Combien de fois j’ai frôlé la mort sans jamais en avoir peur, les menaces j’ai donné je la sauverai qu’elle le veuille ou non ! Je la délivrerai de ses démons, je l’aiderai à se pardonner et prendre enfin ma main.

- Descend de cette corniche, je dis encore froidement

Elle regarde ma main les yeux dans le vide, comme essayant de déceler quelques chose sur celle-ci.

- Je t’en supplie…

Cette fois ma voix m'a trahis, un son fin plein de supplication en est sortie, ma peur dans une fraction de seconde s’est ressentie dans toute l’atmosphère autour de nous. Je ne pouvais plus cacher ma profonde détresse il fallait que je la sauve !

- Ne me fais pas ça…, je murmure la voix brisé, je t’aime Ley ne m’abandonne pas…

Elle continue de regarder cette main, enfermé dans sa folie hésitante, elle finit par me regarder dans les yeux. J’eu comme un frissons de terreur, elle me regardait d’un regard assassin plein de reproche et de haine.

- Tu cours à ta perte imbécile.

Si c’en était une autre sa ferai longtemps que je serai parti blessé dans ma fierté d’homme, je l’aime certes mais je peux pas laisser passer cet affront ! Je ne suis pas son chien ! J’aimerai tellement qu’elle me fasse confiance. J’aimerai tellement qu’elle m’aime comme je l’aime mais j’ai l’impression que cette amour l’a détruit plus qu’autre chose.

Que dois je faire ?

- Alors saute, dis je agacé

Je ne retire pas ma main pour autant.

- Saute mais sache que je te rejoindrai…

Elle fronce les sourcils puis regarde à nouveau le vide, elle lève doucement la main tremblante, ses yeux me fixant toujours plein d’amertume mais je décèle une pointe de culpabilité elle tente tant bien que mal de me faire comprendre qu’elle veut juste me protéger. Elle m’adresse un sourire alors que nos doigts se frôlaient à peine.

- Je fais ça pour ton bien Stéphane.

Comme si le temps s’était arrêter, elle ferme les yeux et laisse son corps basculer lentement dans le vide, elle laisse sa main suivre le chemin. Mes yeux s’écarquillent, j’essaye tant bien que mal de la récupérer je ne tiens pas à la perdre ! NON PAS ELLE !

Je me précipite vers son visage serein j’essaye d’attraper cette main encore tendue vers le ciel suppliant le seigneur de vite venir la chercher.

Je refuse ! Je refuse qu’elle me laisse ! Je refuse de la laisser tomber ! Je l’aime vous entendez ! JE L’AIME ! JE NE LA LAISSERAI JAMAIS !!! Non jamais…

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAh !! Elle hurle si fort

J’ai réussit à attraper son poignet mais je crois que je lui ai foulé dans ma lancée, son dos à tapé contre le mur en crépis de cette vieille bâtisse, elle relève les yeux vers moi les larmes au coin.

- Pourquoi…

- Parce que tu es tout pour moi et que je te laisserai jamais partir sans moi !

Je la soulève en lui extirpant quelques hurlements, une fois de nouveau sur ce toit mon cœur à pu reprendre son travail les battements toujours dans une cadence infernale je la colle contre mon torse m’assurant qu’elle est toujours en vie. Elle pleure à chaude larme sur mon t-shirt, murmurant quelques mots que je ne peux pas comprendre soudainement mon esprit tourmenté se calme et j’arrive à comprendre.

- Aides moi Stef…je t’en supplies aides moi…, entre ses sanglots

Je relève son visage ruisselant de larmes et l’embrasse tendrement sans desserrer mon étreinte, elle continue de me supplier du regard, ses yeux verts luisants me rendent dingue.

- Je suis avec toi.

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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