Mercredi 10 septembre 3 10 /09 /Sep 15:28



J’ouvre les yeux, le ciel est noir.

Enfin noir. Noir  de  ville. Donc  brun orangé avec  des  tons rouges. Couleur  pollution.

Je sens ses mains si douces  caresser mes cheveux emmêlés, moi qui suis  habituellement  impeccable sur moi, j’en ai presque honte. Un geste  doux, tendre, régulier, sa main  passe de mon front  à mon cou, doucement, effleurant ma peau qui frissonne  sous  ses caresses.

Je suis allongée sur le rebord de  l’immeuble, la tête sur ses  genoux. Je ne me souviens pas avoir bougé pourtant.

Devant moi des  dizaines d’immeubles, des rues  éclairées, des voitures et des passants pressés. Et  nous  sommes  là, installés  en haut  de  cet  immeuble  comme  si le temps autour de  nous  s’était  arrêté. Comme  si nous  étions dans bulle, séparée  de  la  réalité  par notre  volonté et notre désespoir.

Son autre  main est posée  sur  ma  hanche, comme  une  ceinture de  sécurité  au cas  ou je  bougerais trop.

 

Je  me  retourne  doucement, le  dos  collé  aux  pierres encore  tièdes, la tête  toujours  sur  ses  genoux. Je  lui souris.

Il me  rend  tendrement  mon sourire et  je  lève la main pour  effleurer son visage. Si doux, si triste. Il penche  légèrement  la  tête en avant pour  que  je  puisse  toucher  tout  son visage.

Mes doigts défilent sur ses  paupières, caressent ses joues, glissent sur l’arrête de sa mâchoire. Nous  nous contemplons ainsi quelques minutes  puis  je  murmure :

-Je me suis  endormie je  crois… (*)

Il sourit  à nouveau :

-Je m’en suis aperçu.

A cet  instant  je  me  sens stupide, mais  je ris doucement et  me redresse. Glissant  ma  main dans  la sienne. Je  rougis  à ce  geste, ce  n’est pas  que  je  sois  forcément  timide, mais  je  ne  le connais  pas. A part  le fait  que  lui soit  avec  moi, et  que  lui ne m’abandonne pas je ne  sais  rien de  lui.

Il se  tourne  vers  moi et  nous  nous  fixons  longuement, détaillant  nos visages  comme si nous  n’allions  jamais  les revoir. Mais  moi je  ne  veux même pas  le  quitter. Je veux croire  qu’il est différent. Différent des  autres.

Mais une  partie de mon esprit  me  hurle  que les  seuls  hommes  différents envers les femmes  sont gays.

 

Au loin des  sirènes  d’ambulances et de police retentissent. Tout  ce  petit  monde est  en pagaille. Tout  ce  monde  est trop serré, trop dense, trop sérieux, trop à cheval sur les règles.

La  preuve, pour  avoir  un minimum d’intimité il faut  se  réfugier sur  le  toit  d’un immeuble. Et  encore, les  étages inférieurs sont des  squats. Le  silence qui était  installé  entre nous devient doucement pesant.

Chacun de  nous  se  pose des  questions sur  l’autre, mais  je sens  que  nous avons  la  même  peur l’un que l’autre.

La  peur  de  perdre l’autre. Pourtant  il faudra  bien passer le cap de  l’anonymat  un jour… Mais que  puis-je  lui demander ? Je  respire calmement, tentant de calmer mon cœur qui s’emballe  dans  ma  poitrine au fur  et  à mesure  que le silence se  prolonge.

J’ai peur  qu’il s’ennuie  avec  moi.

Pose  une question vite ! N’importe  quoi ! Allez  ma  grande  tu peux  le  faire !

Vous…Vous… Heu.

Il tourne un visage  intrigué vers  moi, je  grimace  de  ma  propre  bêtise, de  mon vouvoiement soudain et  murmure :

-Pourquoi ?...

Il a  compris que  je  venait de lui demander  sans  aucun tact, sans  aucune  pudeur  ni préparation la  raison de sa  présence  ici, et de  son humeur. Il baisse  les  yeux,  peiné.

C’est un peu tôt je crois… Trop frais  pour  en parler.

Je  me  sens  stupide, plus  que  stupide. Totalement nulle. Le pauvre, il passait  un moment  loin de  tout  et  je  lui rappelle ses mauvais moments…

 -Hum pardon… Excusez moi je ne pensais pas à grand-chose…

-Et  vous ?

–Moi ?

–Oui vous il n’y  a personne  d’autre ici.

–Ha…

« Ha » Quelle réponse. Je me félicite mentalement et  pose  ma  main sur mon front de fatigue.

Je… C’est  compliqué… Peine de cœur on va  dire…

-Votre petit ami ?

–Ex petit ami oui… Avez  vous quelqu’un dans  votre  vie ?

Je demande  cela  uniquement  pour  changer de  sujet, car je sens que s’il me  demandait  quoi que  ce  soit  je  n’arriverais  pas à mentir. Du moins pas  pour  l’instant. Il baisse  les  yeux, gêné à nouveau et semble  hésiter.

 –Moi… Heum… En bref  je  ne  suis  pas  du genre  à me  mettre  en couple. Je…

Ces  mots me  figent.

 

Pas  lui…

 

Mes  yeux me brûlent et  ma  main me  pique, je  la  retire  brutalement des siennes, me  redresse vivement et recule, les  pieds  à quelques  centimètres du bord. Il me regarde :

-Attention !

Je me moque de  son avertissement et le fixe.

Vous n’êtes  qu’un monstre comme les  autres. Une plaie, une  horreur !

Ses  yeux s’agrandissent d’effroi à mes  mots, il tend  la  main vers  moi et entre  ouvre les  lèvres, puis les  referme, n’ayant apparemment rien à ajouter.

Son regard se  refroidit instantanément. Il ne  bouge  plus.

Et  je  m’enfuis dans  la nuit, laissant là mon prince  charmant d’un jour.

Ma merveille  d’une  journée qui s’abîme  la  nuit  venue, qui révèle  sa vraie nature.

 

(*) On observera que  mes  persos ont  toujours l'air  cons. Aussi bien en mode "Romantique" (ici) qu'en mode  "drole" (ex: Tom dans Délires). Mais  heureusement, Danouch est là pour  remonter  le  niveau

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Vendredi 12 septembre 5 12 /09 /Sep 16:07
 Pourquoi ?… Elle me murmure

Elle prononça cette question comme une peine, comme si elle ressentait ce qu’au fond de moi j’essayais d’enterrer. Elle le crache comme une vérité dure, une vérité dont je ne suis pas encore capable de dire.

- C’est un peu tôt je crois…trop frais pour en parler.

Mes yeux s’assombrissent revoyant le sourire si rayonnant de Jim, cet être qui est parti maintenant me laissant seul maître de mon destin.

- Hum pardon…Excusez moi je ne pensais pas à grand-chose…

Elle semble gênée, mal à l’aise par rapport à sa question. Je ne lui en veux pas, il est normal qu’elle se la pose comme je ne cesse d’injurier celui qui lui a brisé ses rêves ! Espérant de tout mon cœur qu’il subisse autant qu’elle.

- Et vous ?

Je demande plus docilement, peut être est-ce assez osé après ce que je viens de lui dire mais après tout j’aimerai aussi comprendre.

- Moi ?

- Oui il n’y a personne d’autre ici.

- Ha…

Elle ferme les yeux et pose sa main sur son front, elle n’est pas encore totalement réveillée ou bien alors elle se rappelle de mauvais souvenirs, ce n’est peut être pas une bonne idée de lui fait revivre cet enfer.

- Je…C’est compliqué…Une peine de cœur on va dire…

- Votre petit ami ?

- Ex petit ami oui…Avez-vous quelqu’un dans votre vie ? Dit elle soudainement

J’avais bel et bien peur de cette question. Que dois je répondre ? Que j’ai toujours été un vrai salaud avec les femmes ?

Que depuis que l’une d’entre elles dont  j'étais amoureux m’a trompé dans mon propre lit, je suis un vrai connard et que cette haine que j’ai ressenti ce jour là je la reporte sur toute la gente féminine ?

Qu’aujourd’hui j’ai peur de la perdre, qu’aujourd’hui je n’ai plus personne et qu’elle ma déjà rendu dépendant…que j’ai peur de la faire fuir…j’ai peur de ne plus jamais la revoir…que maintenant je regrette d’être si rancunier…Que dois je dire ?

Je ravale ma salive difficilement, quelqu’un à dit un jour que la vérité est dure à entendre mais nécessaire, si j’espère ne serai-ce que la revoir autant que je ne commence pas à lui mentir maintenant.

- Moi…Heum…En bref je ne suis pas du genre à me mettre en couple. Je…

Je vois ses yeux s’écarquiller, elle devient toute blanche, je sens d’abord sa main se resserrer sur la mienne puis la lâcher brusquement. Ses yeux sont remplis de larmes. Je me sens mal tout à coup…j’ai peur. Je vais pour m’excuser mais elle se lève soudainement comme répugnée, écoeurée, elle regarde comme un insecte, un assassin, elle voit en moi le visage de celui qui l’a meurtrie…

Elle recule, encore, encore…

- Attention !

Elle s’approche du bord, mon cœur palpite, j’ai peur non pitié pas ça ! Faites qu’elle n’y pense même pas ! Ne lui donnez pas le courage de sauter je vous en prie !

- Vous n’êtes qu’un monstre comme les autres. Une plaie, une horreur !

Un bruit sourd raisonne en moi. Est-ce mon âme qui s’est brisé ? Mon âme encore plus humiliée, où la certitude que je l’ai perdue ? Mon dernier espoir qui sombre qui s’éteint, me laisse perplexe face à ses propos qui me poignardent au plus profond de mon être. Mes larmes se bloquent arrivées à ma poitrine me pressant la cage thoracique, mes yeux n’arrivent plus à suivrent. Elle s’en va. Je suis seul. Elle part. Je suis seul.
Elle n’est plus là.

Je ne sais combien de temps je suis resté là debout, attendant que mon esprit reprenne le contrôle, je me dirige comme un automate vers l’extérieur faisant bien attention de ne pas recroisé les petits jeunes qui me connaissent tous.

Je marche jusqu’à ma voiture qui était devant le café, j’aurai espéré qu’elle y soit encore et c’est dans un élan désespéré que je regarde le tabouret vide du bar sur lequel elle s’engouffrait.

Je l’ai perdue.

Je rentre chez moi le regard vide d’émotion, je ne vois même plus la route. Mes yeux me piquent mais je ne pleurerai pas…je ne pleurerai pas…

Finalement je m’arrête devant le commissariat, pour me consoler je vais reprendre l’affaire que j’ai laissé en cours. Retrouver l’enflure qui à tué mon meilleur reste ma priorité, même si cette fille hante mon esprit. Je ne sais même pas comment elle s’appelle…que je suis pathétique.

- Inspecteur ! Dit Carlos en rentrant

- Oui.

- Voilà les listes d’appels, les récentes disputes, les conquêtes tout sur votre…enfin la victime. Dit il un peu gêné

- Merci.

Il referme la porte en partant m’adressant un regard plein de réconfort ! Mais qu’est-ce que j’en ai à foutre ! Je ne veux voir personne.

Je veux juste la voir elle…

Qu’est-ce que j’ai fait mon Dieu ? Pourquoi vous ne m’avez pas tué moi !

Je rentre ma tête dans mes bras cachant la honte et la peine que je ressens, une peine qui me frappe depuis ce matin et qui ne cesse de continuer, qui risque de me tuer…me pousser au suicide.

Non…je n’en ai jamais été capable c’est pas aujourd’hui que ça viendra. Je regarde les numéros, ce sont tous ceux de sa boîte, ses amis, sa petite amie que j’ai déjà interroger mais c’est tout, pas même une piste ! Bordel avant de partir t’aurai put écrire le nom de ton assassin.

J’attrape brutalement le rapport des interrogatoires, je dois encore interroger ses parents et ses ennemis peu nombreux à ce que je vois. Je ne sais pas si un jour j’arriverai à retrouver le criminel mais en tout cas, tout ce que je peux dire c’est qu’il a de la chance. Être débutant et réussir à le faire sans donner aucune piste c’est assez rare.

Je jette les rapports d’énervement, je ne suis vraiment pas d’humeur à regarder ses fichus papiers qui me rendent malade ! Ces papiers qui me montrent que je ne suis qu’un simple flic venant de perdre son meilleur ami par un abruti complètement à la masse assoiffé de vengeance. Ni préparé, ni vu, ni entendu !

Il doit être vraiment discret pour ne rien avoir sur lui. J’ai déjà pensé aux diverses filles qu’il a envoyé promener mais personne ne sait rien sur elle mis à part que certaines le harcelaient, la dernière en date était une cruche d’après sa petite amie. Il la trompait déjà avec celle qu’il avait de son vivant.

Une pauvre fille naïve, oui, qui tombe sur des salopards comme moi…

Son sourire.

Je revois encore son sourire doux, sa main me caresser la joue, un geste si innocent et si tendre ! J’en avais besoin et la voilà loin ! BORDEL ! Je frappe d’un coup pied violent mon bureau en bois qui bascule renversant tous les papiers avec s’étalant par terre. J’ai l’impression de n’avoir fait qu’enfoncer ce putain de couteau encore plus profond dans son cœur ! Je me répugne moi-même.

Je ferais mieux de me pendre pendant qu’il est encore temps.

- Inspecteur ! Carlos me tapa  légèrement le bras

- Hein ? Dis je à moitié réveillé

- Monsieur vous vous êtes endormi il est déjà dix heures…, il me dit un peu inquiet

- Ah…

Je me redresse, baille un bon coup, étire mes bras et me frotte le visage rapidement. Je regarde Carlos qui est consterné par le carnage dans mon bureau, je lui somme de partir du regard, il s’exécute de peur que je m’ énerve contre lui.

Je changerai jamais de tactique.

Je remet mon bureau debout et enfile ma veste pour sortir prendre un café et l’air pur. Aujourd’hui je m’occupe d’interrogatoire je dois être au meilleur de ma forme, même si je suis assez impressionnant par mon caractère très démarqué ils n’avouent pas aussi vite que ce que je voudrais.

Je sors une cigarette de ma poche, ça fait bien longtemps que je n’ai pas fumer ma petite nicotine si indispensable d’habitude. Je tourne les yeux et vois un couple se disputer prêt d’un banc, la fille lui tourne soudainement le dos. Le garçon semble désemparé, il se met à genoux lui demande pardon dans la plus belle des façons. Il lui sort la fameuse petite boite.

- Pff…,je soupire

Je me remet à penser à elle.

Seras tu sur ce toit ce soir ? J’aimerai tant.

Je sais que tu y sera. J’aimerai tant.

Même si tu ne veux plus me voir j’aimerai juste te voir en secret, comme si tu étais inaccessible, j’aimerai juste te protéger de loin, je voudrai revoir ton visage lorsque que tu scrutes l ‘horizon et que ton cœur semble apaisé.

Juste de revoir encore une fois.

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Vendredi 12 septembre 5 12 /09 /Sep 16:14

 Je  m’engouffre  rageusement dans  ma voiture, grimpant sur  le  siège en cuir noir et faisant pénétrer la clef sans douceur pour  mettre  le  contact.

Ma  respiration est haletante. Je  sens  mon cœur  battre  la chamade  dans  ma  poitrine. Colère  et  désespoir.

Encore. Encore une fois  j’ai été  trop bête pour  réfléchir. Un homme  si beau, franchement. Tu pensais  vraiment  qu’il serait  là pour  autre  chose  que  pour  allonger  sa  liste de  débraillées qui écartent les cuisses à tout va ?!

 Des  larmes  de  colère roulent  sur  mes joues  et  s’écrasent  sur  le  volant. Je me penche en avant  et  appuie le front contre ce dernier. Le cuir synthétique rafraîchit et s’incruste dans ma  peau encore  brûlante de ma course dans les rues de la ville.

La  voiture  gronde et  moi je ne bouge pas.

Ca y est je  cale. J’imagine  déjà les  quelques  regards  d’abrutis finis qui observent ma voiture avec une  bulle  au dessus  de  la  tête  « T’as  calé, T’as  calé !! ».

Je sais  j’ai calé, Ouai. Bravo. Observateurs messieurs dames !

 

Je  cramponne le volant jusqu'à en faire  blanchir mes  articulations, et  me  cogne désespérément le front contre. Grandis  ma  fille.

Grandis, grandis. Tu n’es plus  une enfant. Le  prince  charmant  c’est fini, dépassé, bouclé. Désormais le prince  ordinaire c’est le crétin qui compte toujours  les  capotes  dans  son porte feuille avant de sortir de son appart.

 Je  remet  le  contact et me glisse dans les files de  voitures. Les  lumières  défilent, il y a  encore des  restes  de  la  tempête de  ça  de  là.

Dans  mon cœur  également.

Vraiment, j’ai cru qu’il était  différent ? Je n’arrive  même pas à croire à ma  propre  bêtise  à présent. J’ai fais confiance  à un homme  aux  yeux violets qui est venu s’incruster  lourdement alors que j’étais dans un bar. Je  lui ai fait  confiance simplement parce qu’il avait  l’air  triste…

Si ça  se  trouve  il n’était que déçu de n’avoir eu aucune minette dans son lit durant la nuit…

 

En fait  c’est ça… Je suis  tellement désespérée et  déboussolée par les  événements que je me suis  imaginé des  choses. J’ai enjolivé la réalité. Je l’ai enroulée dans toute une panoplie de rubans de mystères.

Soie et velours.

Paquet cadeau magique et empoisonné au final.

Il était  si beau mon inconnu. Enroulé dans un tissu aussi sombre et  merveilleux que ses yeux. Je le vois au fond de mes  pupilles, dansant, se roulant dans  un lit de  soie, puis  riant de ma naïveté.

S’il ne m’avait pas avoué lui-même  sa monstruosité, je l’aurais  cru. Je l’aurais  suivi… Je ne l’aurais jamais lâché. Jamais, jamais… Il me  manque…

« Putain mais  t’es conne ! » siffle-je entre mes dents, cognant une fois de plus mon volant tout en m’engageant dans ma rue. Je m’extirpe du break et claque brutalement la portière.

« Il te  manque pas, c’est un salaud. Un salaud. Un salaud. »

Je jette ma main en arrière et verrouille les portes d’un clic avant de gravir les  escaliers avec peine et colère. D’un coup de  pied la porte claque et je  me  jette  sur  le  canapé la  tête  la  première, enfouissant mon visage dans un des  nombreux coussins.

Moins  de  dix  minutes  plus  tard  je  suis  à nouveau debout, tournant en rond comme  un animal en cage. Encore. A  nouveau emprisonnée  dans mes bonnes manières, dans mon esprit  civil…

Ca  suffit  comme  ça. Je  me  dirige  vers  la salle  de  bain et  me  glisse  sous la douche  pour  me  changer les  idées. Encore cette  sensation de  bonheur et de  volupté  intense. Je laisse  mon esprit  s’envoler au gré  de ses  envies tandis que je me savonne  le corps.

J’en viens à imaginer  que ces caresses d’eau bouillantes ne sont que Ses mains sur mon corps. Ses  mains si chaudes  si rassurantes… Un faible  sourire s’immisce sur mon visage, bien vite  remplacé par de la rage. Encore  lui.

Il faut qu’il disparaisse de ma pensée jusqu'à n’être plus  qu’un simple  souvenir  comme  un autre…

Je sors de la salle d’eau et traverse mon appartement entièrement nue, laissant  une  traînée  d’eau sur  le sol derrière moi, et  me  plonge dans l’examen de  mon armoire.

J’aurais  voulu un vieux  t-shirt  trop large pour  pouvoir traînasser… Mais rien…

Je  continue  de  fouiller de  plus en plus désespérée et finit par tomber sur un t-shirt d’un de mes  exs… Je pensais les avoir  tous  brûlés.

Je serre le  tissus  contre  ma  peau nue, le  laissant  se  coller  contre mon corps à cause  de  l’eau. Il était  le  19ème. Mathias. Retrouvé avec  ma dernière amie dans mon propre lit. Je  soupire… Que fait-il à cet  instant ? Minuit et  demi, il doit  être  en pleine  préparation pour le Golden Gate (*). Tenue de tombeur au programme, je le  vois  presque, ajustant son gel, cherchant  son parfum. Tandis  que je  passe un pantalon beige  ultra  moulant, surmonté d’un top marron bien décolleté.

Il passe ses superbes pompes blanches de dragueur émérite, et  je  chausse mes escarpins.

Le voilà qui attrape ses clefs et  quelques  condoms. Moi je prend au vol mes  clefs et  un couteau.

On va  bien danser ce soir mon beau.

 

La  plus belle  danse après l’amour.

La  Mort.

 

(*)C’est le premier bar qui me  soit  venu à l’esprit. Il existe c’est un bar gay super  sympa  sur Strasbourg ^^
Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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