Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 17:31

 

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    Note aux lecteurs, futurs lecteurs etc: Ce site est actuellement déserté par l'auteur principale, en revanche, Deadly -lien à droite- continue d'animer le site, merci à elle-
Des mises à jour ont toujours lieu, une fois tous les six mois avec de la chance, une fois par an plus généralement.
S'il y en a deux par mois, considérez vous bénis des dieux ! 
ps: le mode d'emploi ci-dessous est totalement obsolète, mais vu qu'il fait grosse sadique autoritaire avec personnalité, je le laisse ;)
 
 
 
 
Mode d'Emploi:

~Commencez par lire cet article, notamment le tableau un peu plus bas, pour savoir quelle histoire est en cours.
~Cliquez ensuite sur le lien "Résumés"
~Parcourez le menu, choisissez l'histoire qui vous plait.
~Cliquez sur son titre dans la case "Catégories" de la colonne de droite.
~Lisez la, sans vous arrêter aux premiers chapitres peut-être mauvais.
~Commentez sur le dernier article, donnez moi votre avis, une note si vous le souhaitez, les bons points, les mauvais, ce que vous attendez de la suite. (Avant c'est inutile, mais si ça vous fait plaisir, allez y.)
~Lisez les autres histoires qui vous intéressent selon le même modèle.
~Jetez un autre coup d'oeil aux liens vers les blogs des autres Yaoistes, elles en valent la peine.
~Survolez les liens pratiques plus bas.
~Si vous êtes en manque de fictions FF.net, la dernière case de la colonne dresse un petit éventail de fics sympas.

Voilà pour le mode d'emploi.
A part ça, quelques petites "règles" ou remarques.


1° Vous êtes sur un blog d'histoires, de fictions, de fanfictions.
2° Je ne suis PAS une professionnelle, j'écris parfois des choses niaises, mais je m'améliore avec le temps (j'espère), les fautes d'orthographe sont ma phobie première, si vous en voyez, relevez les.
3° Il s'agit de romances non hétéros pour la plus part. (Tapez Yaoi sur Wikipédia)
4° Ce n'est pas du porno, mais ce n'est pas non plus un repère à bisounours (plutôt Happy Tree Friends gnéhéhé)
5° Certains passages peuvent être qualifiés d'érotiques, mais rien de méchant d'après moi.
6° Si vous êtes mineur(e), je ne vais pas vous chasser à grands coups de balais, le choix de la plateforme est uniquement pour que les parents qui "surveillent" et qui ne veulent pas que leurs enfants lisent des textes vaguement osés soient tranquilles.
7° Si vous lisez dans l'illégalité (j'entends par là que vous le cachez à vos parents et que vous faites ça à la James Bond), je ne veux pas lire le moindre reproche quand JE râle parce que vous ne commentez pas.
8° La créa' n'est pas un monstre, c'est une chieuse, mais elle est pas méchante.
9° La créa' n'est absolument PAS vexable. Si vous y arrivez un jour, vous aurez (en plus de votre petit frère découpé en rondelles sur le pas de la porte de votre chambre) mon respect le plus total =)
10° Les photos qui illustrent les articles ne sont que très rarement de moi. La plus part viennent de Deviantart, Google, A cause des Garçons, Gayclic etc. 
11° Si vous trouvez le design moche, vous pouvez le signaler, de toute manière il change très fréquemment.
 
 
Titre de la fiction Genre Etat Chap. Prévus Chap actuels
Le Grenat Bleu Général/Romance/Im. En cours 40 16
Shyinn? Ta. Gueule. Humour/Romance/Aventure En cours 40 13
Un Nouveau Prof Humour/Romance/??             TERMINEE                      46             46         
Spartiates, les 300 (+1) Aventure/Guerre/Romance Maj lentes 40 4
Dainsleifin, la menace d'Outre Terre Apocalypse/Romance/Aventure Maj très lentes 70 32
L'Oublié Humour/Romance/im. En cours ? 5
Cock Tales Cocktails Divers OS, mini fics et défis. En cours ? 6
Douceurs Humour/Romance/N'imp. Maj TRES lentes 60 32
Pure Vengeance Romance/Thriller Finie/Publi papier à venir 36 36
La Conscience des Fleurs Horreur/humour A reprendre ? 1
La Boutique de Maman (Yaoi) Heu...? Reprise/à reprendre ? 4
La Boutique de Maman (Het) Heu...? A reprendre ? 5


°°°°Hormis pour le Nouveau Prof, les prévisions de chapitres sont tout à fait... Vagues.
"Im." est un peu ma version du PWP "Plot? What Plot?" autrement dit: "Un scénar? Quel scénar?!".
Disons que le PWP est souvent une succession de lemons (scènes de sexe entre hommes). Et que mon "Im.", raccourci d'image, est une histoire basée sur des scènes "flash" que j'ai imaginé. En gros, si c'était un film, ce serait mieux, parce que l'ensemble est juste esthétique.
J'y intègre une histoire, mais pour moi, c'est des décors, des attitudes, des personnalités, des physiques et des manières d'agir.

°°°°Autrement, En cours= Mises à jour régulières. (Venant de moi c'est une façon de parler, les habituées sont au courant.)
Maj lentes= Mises à jour rares, mais qui arrivent quand on me le demande et que ça m'arrange. (La créa' est une saloperie.).
Maj très lentes= J'ai bien envie de reprendre, mais j'ai pas le courage. Mais ça viendra.
 Maj TRES lentes= Je vais continuer pour vous faire plaisir, mais c'est pas de gaieté de coeur.
A reprendre= Vous en voulez? Servez vous.

°°°°Vous avez une histoire mais pas de blog? Ou une histoire, un blog mais pas de lecteurs? Ou un blog, une histoire, mais l'envie de la publier sur un blog à fort traffic? Pas de problème, contactez moi.

°°°°Ce blog n'est pas UN blog. C'est  MON blog.  Alors peut-être que les autres "auteurs" se contentent de chiffres dans leurs statistiques, mais moi non.  Je ne fais pas la course aux commentaires, mais j'aime savoir qui me lit et ce qu'il en pense.  Si j'ai trois lecteurs, je veux trois commentaires. Pas forcément à chaque article.  Il y en a qui vous auront laissées indifférents.  Je vous demande simplement de rendre ce blog "vivant" et d'instaurer une sorte de "dialogue" entre vous et moi.  Vous y gagnerez croyez moi.

°°°° Bonjour, et bienvenue.
Je m'appelle Absynthe, on m'appelle Aby, Absy, Abyby, Abychounchoun, ma chérie, la chieuse, la créa', Eh toi là, etc.
Je suis née le 15 juillet 1989., je n'ai aucune mémoire des chiffres, je déteste les maths, je déteste les fêtes officielles, les réunions de famille, l'esprit de famille, les règles, les lois, les gens qui sont persuadés d'être heureux parce qu'ils ont un boulot deux voitures, un chien et un jardin etc etc.
Je suis exigeante, je sais ce que je vaux (et que connais mes limites), je sais quand je suis mauvaise, et quand j'aurais pu faire mieux, je suis vulgaire je suis crue, mais je peux aussi bien être pleine de tact, hypocrite, et tout ce qu'il faut pour bien se faire voir.

BREF bonne lecture, n'oubliez pas de me dire ce que vous en pensez! Bisous!

Par Absynthe - Publié dans : Papotages et Excuses bidons en tout genre
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 18:31
Cette histoire semble être la chouchoute des lectrices sur mon "ancien nouveau blog". Pour cette raison les maj ne seront pas très rapides à venir, je préfère m'appliquer pour éviter de vous décevoir.




Chapitre 1 : Une couleur mortelle


J'ai toujours détesté le bleu.

C'est étrange. Cette couleur symbolise tout ce que les humains aiment. L'eau, la pureté, l'innocence.

Pourtant, on pollue l'eau, salit la pureté, arrache l'innocence. Quand j'avais huit ans, ma mère et moi avons déménagé pour aller vivre avec son nouveau mari. J'eus une chambre bleue.

Ma mère l'adorait, elle trouvait cette couleur superbe. J'y dormais tous les soirs. Et tous les soirs j'entendais cette même phrase :

« Quelle belle chambre Owen, tu ne trouves pas ? Une si belle couleur. Pour un si bel enfant. Tu es beau Owen tu le sais ? Cela devrait être interdit d'être aussi beau. Tu es un pêché à toi seul Owen. Ce n'est pas bien, tu salis cette chambre. Tu salis ce bleu. Mais moi je suis là. Moi je suis avec toi. Je vais t'aider à faire ce que tu as commencé. Nous allons saccager ensemble cette pureté. Tu es d'accord mon petit Owen ? Ne dis pas non, ta mère serait si malheureuse d'apprendre ce que tu oses montrer à ces murs bleus… ».

 

Je déteste le bleu. Je déteste les paroles qui n'ont pas de sens.

 

Quand j'eus treize ans, ma mère quittât cet homme. J'ai tout oublié de lui jusqu'à son nom.

Mais jamais je n'oublierais ses yeux.

Bleus.

Et cette chambre.

Bleue.

 

 

 

Désormais j'ai dix sept ans. Et ma mère est morte.

 

Elle est morte hier dans un carambolage. Au volant de sa nouvelle voiture que je haïssais. Bleue. Je la vois  encore, monter dans cette voiture, m'envoyer un baiser par la fenêtre avec son petit air sévère, ses longs cheveux d'ébène attachés en chignon stricte sur le haut de sa nuque hâlée. Une superbe espagnole. Elle partait au travail.

C'était un jour comme les autres.

Cela faisait une semaine qu'elle conduisait sa nouvelle voiture. D'occasion bien entendu. Nous ne roulions pas sur l'or. Une semaine et voilà qu'une voiture loin devant dans la file de l'autoroute avait perdu son enjoliveur.

La voiture la suivant avait donné un coup de volant pour l'éviter, avait percuté la rambarde, puis la voiture derrière elle, s'en suivit d'un bon gros accident englobant une vingtaine de voitures.

Je ne l'appris que le soir aux informations. Mon plat de pâtes sur les genoux, ma fourchette à hauteur de la bouche. J'entendais parler de cet accident, et je prenais encore plusieurs bouchées.

Jusqu'à ce que la caméra survole la zone, et que je reconnaisse la couleur de la voiture ainsi que le modèle malgré l'état déplorable du véhicule.

Je me jetais hors de l'appartement, dévalais les huit étages qui me séparaient du sol, -l'ascenseur étant toujours en panne comme dans chaque bloc HLM- et courais comme un dératé en direction de l'hôpital.

 

C'est finalement un ami de la cité que je croisais là qui m'y emmenât sur son vieux scooter trafiqué.

C'est ce même ami qui percuta de plein fouet une espèce de bourgeois anglais pure souche, pur roux, pur ultra pâle, pur ultra moche.

J'atteignais l'accueil...

On me dirigeait vers la morgue.

Je pleurais. Et cet homme revint.

Droit, froid. Insensible à ma peine. « Owen, je suis ton père ».

 

On me l'aurait racontée j'aurais pleuré de rire. Un peu comme Hakim à cet instant. C'était un rire nerveux, déjanté, presque fou.

Je savais qu'il était tout autant peiné par la mort de ma mère que moi. Je savais que son rire n'avait rien à voir avec de la joie.

« Attends vieux, t'as vu ta gueule ?! Tu crois vraiment que t'es le père d'Owen ?! »

Il le détaillait de haut en bas, une moue de dégoût réaliste mais caricaturée sur le visage.

« Sérieux mec, t'as un tronc d'arbre dans le cul, une tête de croque mort et tu sors que t'es le paternel de 'Wen ?!! T'as fumé la tapisserie d'un couloir entier ou quoi ?! Regarde le »

Il passe son bras autour des épaules de mon « père » :

« Ce mec, c'est un Hispanique, pas un Celte. T'enregistres ? Ou alors t'es albinos. C'est ça hein mec t'es albinos ».

Hakim repartit dans une crise de rire hystérique intense, si bien qu'une infirmière vint le chercher pour le faire sortir du bâtiment.

 

La suite se fit comme si j'avais eu un voile d'une femme en deuil sur les yeux. Tout était trouble.

Je me souviens du levé du drap, de mes larmes, de la dépouille...

On ne voyait plus que ses cheveux, mais je reconnaissais la fleur artificielle qu'elle piquait dans son chignon, je me souviens de m'être écroulé sur elle. Les mains dans son sang, le visage sur son corps brisé.

Brisé et glacé.

Toute chaleur avait disparu. Toute sa douceur s'était évanouie. Il ne restait plus rien de ma mère, sinon un cadavre déchiqueté. J'hurlais à la mort. Tout le monde s'agitait autour de moi.

C'en était fini de ma mère. De celle qui m'avait élevé. De celle qui m'avait aimé.

 

 

J'ouvrais les yeux dans une chambre jaune.

Ce n'était pas la mienne.

Une main chaude parcourait mon front, écartant les longues mèches brunes de mes yeux.

« Owen. Enfin tu te réveilles. Je suis désolé, nous sommes partis de ta ville, je suis passé chercher tes affaires chez toi. Nous sommes dans la banlieue d'Oxford à présent. »

« Vous… » 

« Bryan Carlisle, ton père. »

« Ah… » 


 
N'oubliez pas de me donner votre avis! Vous y gagnerez au change.

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi)
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Vendredi 9 mai 5 09 /05 /Mai 18:36
free music


(C'est la trille du Diable. Avancez jusqu'à environ sept  minutes.  Il y en a 14 en tout, je vous conseille de l'écouter  au moins pour votre culture générale.)
Conseil pour la lecture: Mettez-vous dans un état... Calme. Ultra calme. Zen. Chaud et humide. Ouvrez tous vos sens aux mots du texte, imaginez.



La discussion s'arrêta là. Nous n'avions rien à nous dire et j'étais fiévreux.

 

Plusieurs jours plus tard, Bryan me demanda de me lever, de me doucher et de m'habiller.

Nous  devions aller à l'enterrement de ma mère. Ravalant mes larmes, je mettais alors pour la première fois les pieds hors de la pièce jaune qui s'avérait en fait être la chambre d'amis.

Mes pieds nus entrèrent en contact avec le marbre glacé qui recouvrait le sol du couloir. Et quel couloir ! Je trouvais déjà ma chambre grande –pour une chambre d'amis- mais là…

Je me demandais vraiment où j'étais tombé.

Et surtout pourquoi ce père si riche ne s'était jamais manifesté pendant mon enfance alors que ma mère endurait de longues heures de travail à l'usine pour nous payer de quoi manger.

 

Les murs étaient ornés de tableaux de maîtres, je reconnaissais au loin un Manet, ou Monet, un des deux quoi, de  toute manière je n'ai jamais eu la mémoire des noms.

Toujours est-il que ce tableau était sublime, tout comme les autres accrochés sur la tapisserie brodée de fils  dorés.

C'était kitch, c'était vieillot, mais bon dieu que c'était classe !

 

Tous les trois mètres prenait place un sofa, une table d'appoint nacrée ou un fauteuil recouvert de velours bordeaux aux pieds en pattes de lion. Le genre de meubles parfaitement inutiles et jamais utilisés.

Qui irait s'asseoir en plein milieu d'un couloir ?

J'appréciais tout de même cette décoration intimiste et chaleureuse qui filtrait dans cette maison.

Mon « père » me montrait la porte de la salle de bain d'un geste vague de la main et descendit promptement les marches qui menaient à une salle de séjour qui, du haut des escaliers me paraissait déjà immense.

J'avançais lentement vers la salle d'eau, pressé malgré tout de pouvoir me vider la vessie.

Voilà trois jours que je n'avais rien mangé et  à peine bu pour rester en vie, et  bien que la dose de liquide en moi futminime, une envie pressante me tiraillait le ventre.

 

Je poussais alors la porte de la pièce, et fut happé par une vague de chaleur et d'humidité, gorgée d'effluves parfumées au musc entêtant. Je clignais brièvement des yeux, et m'envolait vers d'autres horizons orientaux l'espace d'un instant.

J'oubliais ma Grande Bretagne pluvieuse pour me trouver sous une tente de caravane bédouine, le soleil filtrant  entre les pans de tissus, le sable tiède me chauffant les pieds, une délicieuse odeur d'encens et de thé flottant dans l'air.

J'étais prêt à me laisser tenter par le harem royal lorsque je fus tiré de mes songes. Ce fut l'entente d'une mélodie  qui m'extirpa de mes pensées et me ramena au réel qui n'en était pas moins paradisiaque.

La pièce, entièrement décorée dans le style gréco-romain, était elle aussi de proportions gigantesques, un grand  bassin de pierres taillées au centre, des douches et baignoires toutes plus belles les unes que les autres le long des murs, des jets de vapeurs sortant du sol, et par-dessus tout, ce parfum d'encens de qualité qui embaumait toute la pièce ainsi que ses occupants mélangé à un autre élément dont je ne saurais donner le nom, mais qui semblait pénétrer dans tous mes membres pour me détendre.

La  mélodie m'enchantait littéralement, moi qui n'avais écouté jusqu'alors que de simples sons modernes comme  le rap, à la rigueur du r'n'b,  étais abasourdi devant une telle merveille provenant d'un seul instrument.

Le son venait du violon d'un jeune homme qui marchait le long du bassin, presque nu.

Simplement vêtu d'une étole beige qui tombait sur ses hanches, il arpentait lentement les rives du bassin, trempant parfois le bout de son pied dans l'eau, avant de reprendre sa marche étrangement calme par rapport à sa musique. Son poignet allait et  venait avec l'archer, semblant n'avoir ni articulation ni os, et lui ni dieu ni maître, si ce n'est la gravité.

Quoi qu'à en voir sa démarche aérienne on aurait pu en douter.

 

Une douce lumière provenant de bougies et de réchauds à encens illuminait sa peau brune, faisant scintiller ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascade le long de son dos. Je m'arrachais à la contemplation de cet être  tout droit sorti d'un conte, ou venu du ciel.

Ni homme,  ni femme, rien que tentation.

 

Mes yeux glissèrent le long de l'eau embrumée, survolant des plateaux de boissons alcoolisées aux couleurs chatoyantes, miroitant au gré des flammes de bougies.

Un kimono de soie jaune pâle était laissé à l'abandon sur la pierre que je devinais tout aussi chaude que celle sous mes pieds.

Et un peu plus loin, je pouvais voi un jeune homme aux cheveux châtain mi-longs tombant dans sa nuque, adossé contre le rebord, me tournant le dos, et la tête rejetée en arrière comme s'il avait été en transe.
Il est vrai que la musique était belle mais tout de même…

 

J'avançais d'un pas vers l'intérieur de la pièce et m'immobilisais à nouveau lorsque je vis sortir de l'eau entre les jambes du châtain, une créature à la peau diaphane, aux cheveux presque blancs qui lui collaient au torse dégoulinant d'eau, un visage d'ange, un air de démon.

Je le regardais,  bouche bée par la sensualité qu'il dégageait, s'installer sur son compagnon, passant ses bras autour de son cou, et nichant sa tête dans son cou en gémissant langoureusement.

Mes yeux  faillirent tomber lorsque je compris l'origine de ces bruits. Je le voyais monter et redescendre lentement sur son vis à vis totalement passif, soufflant un air sans aucun doute brûlant à chaque mouvement.

 

L'air de la pièce me sembla en un instant avoir doublé en chaleur et en humidité. La musique s'était faite entraînante et langoureuse, lascive et douloureuse. Je continuais d'observer ce spectacle féerique malgré moi, et ne réagis pas lorsque les yeux du jeune homme qui se mouvait sensuellement se posèrent sur moi.

 

J'étais là, adossé contre la porte, la bouche étonnement close, ce qui était tout à mon honneur, en train de fixer une créature faite de désir à l'état pur qui couchait avec un autre homme.

Ses yeux ne me quittaient plus et il accélérait le mouvement, arrachant des soupirs de plaisir à son conjoint. La  musique s'était arrêtée, le violoniste entrait paisiblement dans l'eau, lui aussi m'avait vu, et s'approchait du couple avec une lenteur calculée.

Ce fut finalement le jeune blond qui lui tendit la main pour l'approcher, et qui, sans s'arrêter de bouger sur son amant, l'embrassa du bout des lèvres, l'attirant contre lui pour entamer un baiser plus fougueux que le précédent, laissant ses mains parcourir le torse parfaitement brun du nouveau venu.

Le châtain se redressa, emportant avec lui le blond et une nouvelle étreinte entre les trois démons fut entamée.

 

Je me jetais hors de la pièce, claquant la porte sans y faire attention.

 

Bon dieu de merde, mais je suis où là ?!

 

 

**Article plus long que la moyenne, j'espère que ça vous aura plu, bisous!**


Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi) - Communauté : Histoire érotique
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