Jeudi 8 janvier 4 08 /01 /Jan 01:24
 


Dans la série 'J'ai pas d'images", Ben... J'ai pas d'images.
Donc là, si vous voyez pas qui c'est vous vous débrouillez, un peu d'imagination que diable!
Personnellement quand je l'ai vue j'ai pensé à Lucius, ou à Drago vieux, je sais pas qui c'est la bécasse qui a eu l'idée d'écrire Sirius Black dessus, mais bref, jlka trouve, jlui crève les yeux. 'Tendez jsuis pas violente, mais là ils lui servent à rien. Si?
Un Sirius blond? Mais lolilol quoi. Oui certes, que ce soit Lucius ou Sirius, ça n'a aucun rapport avec l'histoire. OUI ET ALORS?!



 Et le temps se poursuit. Le jeune homme découvre les Enfers aux côtés de Jalil. Le démon l'emmène partout avec lui sauf sur Terre – parce qu'on ne sait jamais ce qui pourrait passer par la tête de cet être étrange – et il en est satisfait.


Bien sûr, Jonas ne se tient pas toujours tranquille. Il a par exemple la fâcheuse manie de tutoyer n'importe qui et surtout ceux qu'il ne faut pas, ce qui lui vaut des corrections mémorables mais qui ne marchent de toute façon jamais, au grand désespoir de son maître qui se fait lui aussi vertement réprimander... Et là c'est au tour de Jonas de rire.

Malgré tout, il a une bonne tenue. Le jeune homme fait ce qu'on lui demande de faire, va où on veut qu'il aille et se laisse toucher. Cela lui est égal. Du moment que la marque de Jalil continue à le brûler dans son dos, on peut bien lui faire n'importe quoi... parfois il se fait même peur à penser de cette manière. Mais inconsciemment, il attend quelque chose. Il ne sait pas encore quoi mais jusque là, peu importe.

Il a comprit ce qu'est Jalil pour lui.


Et finalement, le grand jour arrive.

-Jonas. N'oublie pas... cette fois il n'y aura aucun pas de travers. C'est ta vie qui est en jeu là-bas.

-Je sais! Tu me l'as répété une centaine de fois.


Jonas fait la moue et s'examine une nouvelle fois dans le miroir, juste à temps avant que Jalil ne le serre contre lui, lui bouchant la vue. Il ferme les yeux. Le démon murmure.

-C'est important.

Puis il plante ses crocs dans son cou pour en aspirer le sang, attirant un gémissement plaintif du jeune homme.

-Tu ne pourras pas être à mes côtés durant la cérémonie, ne fait rien qui puisse mettre qui que ce soit en colère. Il y aura des esclaves de haut rang là-bas.

-Oui je sais. Soit beau et tais-toi.

-Oui.


C'est important, en effet. La fête où sera présent leur "grand chef". Un monstre. C'est un évènement gigantesque où se déroule également une cérémonie réservée aux démons. Punitions et récompenses. Comptes rendus aussi. Pratiquement obligatoire et redoutée par la plupart d'entre eux, sauf les plus fous.

Jonas se sent tout excité à l'idée d'aller là-bas... Assez anxieux aussi.

Le démon lèche une dernière fois son cou avant de lisser un pli sur le pantalon rouge et transparent, et de réajuster un collier sur son torse nu. Parfait, son esclave est prêt, et il le pousse vers la sortie.


Lorsque la calèche arrive sur les lieux, Jonas cligne des yeux une seule et unique fois. Jamais il n'aurait pensé voir une chose pareille, c'est si grandiose qu'il en a le souffle coupé. Un raffinement associé à tout ce qu'il y a de plus glauque, effrayant, morbide. Le sang côtoie la dentelle, le velours se mêle à la crasse. Les démons dansent aux côtés de créatures immondes. C'est terrifiant.

-Viens Jonas, et ne fait pas ces yeux de poisson, tiens-toi droit.


Dans ses alcôves, des corps enlacés. Des cris de douleur résonnent par endroit et dans les verres, ce n'est certainement pas du vin. Le démon le conduit à une salle un peu à l'écart où une petite centaine d'âmes sont parquées, gardées par les mêmes créatures qu'aux cachots. Il a presque l'impression d'y retourner et grimace un peu.

-Jalil. Je dois vraiment aller là dedans?

-Ne discute pas.


Il le pousse légèrement et le jeune homme se retourne juste à temps pour lui jeter un dernier coup d'œil avant que la porte ne se referme. Sa rétine garde un instant le souvenir de son dos puissant, puis curieux, il fait le tour du "cachot". Des paires d'yeux le fixent étrangement et il leur renvoie un regard hautain. L'un d'entre eux s'avance, un géant noir aux longues tresses perlées d'or.

-Qui es-tu?

-Pourquoi?

-Ici, je suis l'aîné. Mon maître est puissant.


Jonas hausse les épaules et ne répond pas à cette menace voilée. Il lui arrive pourtant seulement au menton. Et l'esclave le saisit par le cou, un peu énervé d'être ainsi ignoré par un "bleu".

-Ici tu n'es rien, face à moi.


« Surtout ne fais rien qui puisse mettre qui que ce soit en colère! » La phrase de son maître résonne un instant dans sa tête.

-Je suis Jonas, esclave de Jalil Yérë. Cela te convient?


L'homme le lâche alors et fait même un sourire... narquois.

-Oh... Jalil? J'en ai entendu parler. Ainsi c'est toi, son esclave récalcitrant... Étonnant.


Jonas hausse une nouvelle fois des épaules. Qu'est-ce que ça peut lui faire, franchement... Ses yeux fouillent une nouvelle fois la foule. A priori, il n'y a personne de connu. Puis il se dirige vers un mur et s'installe au sol sous le regard des autres qui finissent par retourner à leurs occupations premières.

Il s'inquiète pour Jalil. Pas énormément, mais suffisamment pour se demander si en ressortant d'ici il lui appartiendra encore... Ce n'est pas une bonne chose. Il n'aurait pas dû venir à cette réunion.


Soudain, une agitation se fait à la porte. Un nouvel arrivant sans doute, qu'il ne peut pas voir de là où il est. Les autres murmurent tout près de lui, il ne comprend pas mais leurs sourires sont étranges... presque sadiques. L'esclave qui vient d'entrer doit être une victime, sans doute.

Un éclat de rire.

C'est la voix de celui qui l'a abordé en premier. Il n'aime pas vraiment le ton qu'il prend, et le silence qui lui répond... Tout le monde se tait.

-Alors, toujours muet mon tout beau? Tu es très obéissant n'est-ce pas?... Viens par là.


Les autres semblent excités. Quelque chose se passe et Jonas n'est pas sûr de vouloir savoir quoi...

-Daamon t'a bien élevé...


Son cœur se glace soudain. Se pourrait-il que...? Il bondit sur ses pieds, en proie à un terrible pressentiment et traverse la foule qui cède facilement devant lui. Son expression est redoutable. Il arrive alors devant le géant noir et se fige, sa bouche se tord. Il est presque au bord de la colère.

-Laisse-le, ordonne-t-il d'un ton sans réplique.


Sa stature semble devenir plus imposante, il a l'air d'un seul coup plus froid et meurtrier. Le vieil esclave le fixe mais ne réagit pas vraiment, il garde la même expression narquoise, continuant à déshabiller le nouvel arrivant.

-J'ai dis laisse-le. Je ne connais pas ton nom ni celui de ton maître, mais je vais devenir vraiment méchant si tu oses poser ne serait-ce qu'un doigt sur Kirsan.


Pourquoi agit-il comme cela? Il ne se pose même pas la question. On-ne-doit-pas-faire-de-mal-à-Kirsan. Règle sacrée numéro trois. Impossible d'y échapper, son esprit et son corps réagissent en conséquence, même si ça ne lui apporte rien, même s'il risque gros. Ce garçon est comme une partie de lui-même...

-Je ne vois vraiment pas pourquoi j'obéirais à quelqu'un comme toi.


Jonas ne prend même pas le temps de répondre et fonce sur lui. Rapide, précis. Il arrache Kirsan de ces mains énormes et jette l'homme à terre comme s'il n'était rien, sans qu'il puisse réagir. Les coups pleuvent et il a le temps de lui ouvrir la lèvre avant que l'autre pense enfin à répliquer. Autour d'eux, quelques âmes les encouragent. Cela ne prend pas longtemps avant que les gardes ne rappliquent et les séparent à grands coups de matraques... Et Jonas se calme instantanément. Il jette un coup d'œil aux alentours et accroche le regard du jeune blond qui paraît moins vide que d'habitude, ça le rassure.


Puis les gardes retournent à leur poste. Le grand noir s'approche de Jonas et se plante en face de lui. Ce dernier lève la tête et le contemple en souriant : du sang s'écoule de sa lèvre et il a un coquard à l'œil droit. Lui-même n'est pas dans un meilleur état mais bon, il y est habitué maintenant.

-Tu es fort, Jonas.

-Je sais.

-Et tu fais honneur à ta réputation.


Le vieil esclave lui fait un signe de tête et s'en va d'un pas raide, laissant Jonas se tourner vers Kirsan qui ne l'a toujours pas quitté des yeux.

-Si tu ne fais rien il profitera toujours de toi, remarque-t-il même s'il se doute que ce n'est pas la première fois.

Le garçon fait alors un pas hésitant vers lui, comme pour lui demander l'autorisation de venir, et le rouquin ouvre les bras, le laissant se blottir contre lui. Quelque chose a changé. Peut-être dans sa manière de le serrer si fort, dans son regard un peu plus vif... Même s'il n'en connait pas la raison, il trouve ça agréable.


Ils restent enlacés un certain temps, jusqu'à ce qu'un affreux remue-ménage se fasse entendre au dehors. Jonas observe distraitement la porte et voit les gardes s'entreregarder puis répondre à un appel pressant dans une langue qu'il ne connait pas encore. Et l'évidence s'impose à lui : il n'y a plus personne pour les garder.

Il se mordille la lèvre, hésitant. La liberté ou la sécurité? Qu'est-ce qui est le mieux? Il se sent étrangement attiré par l'extérieur de cette pièce, fasciné. La main se Kirsan lui agrippe alors le bras et il plonge ses yeux bleus dans les siens.

-N'y va pas, murmure-t-il.


Sa voix est un peu rauque de n'avoir pas servie depuis longtemps. Jonas n'a même pas un sursaut, mais son cœur fait un bond terrible dans sa poitrine et il prend un air stupéfait.

-Tu sais parler alors?

Et le jeune blond hoche la tête.

-Reste ici Kirsan. Je ne vais aller voir dehors.


Il se dégage de son étreinte et pour la première fois, il voit le visage du garçon changer d'expression et devenir inquiet. Mais il décide de ne pas s'en préoccuper.


Il s'approche doucement de la porte et l'entrouvre, jette un œil dehors. Dans la salle, tout est sans dessus dessous, les tables gisent sur le sol, les sofas sont éventrés. Des créatures courent dans tous les sens, pas un seul garde en vue. Jonas se glisse au dehors, faisant le moins de bruit possible. Derrière lui, les esclaves le regardent mais n'osent rien dire, sauf le noir.

-Qu'est-ce que tu fais? Tu n'as pas le droit de sortir.


Mais il ne répond pas et s'avance. Personne ne semble faire attention à lui et il continue son chemin à travers les décombres. Son cœur bat très vite sous l'excitation. La demeure semblait grande vue de l'extérieur et il ne s'est pas trompé, cependant il parvient très vite à retrouver l'entrée, ce n'est pas bien compliqué, il n'a pas oublié comment faire.


Il se place dans une alcôve et jette un œil vers la porte avant de faire la moue. « Ce n'est pas possible par là on dirait... ». Ça grouille de gardes. Jonas soupire et rebrousse chemin.

Un peu anxieux malgré tout, il reste à l'affut du moindre problème et visite le château, découvrant de nombreuses pièces où certains démons se sont retranchés pour faire on-ne-sait-quoi.


Mais aucune trace de Jalil. Il se demande un instant comment il en est venue à le chercher lui au lieu d'une sortie mais ne trouve pas la réponse et reste planté au milieu du couloir, perplexe. C'est alors qu'une main vient effleurer son bras, le faisant sursauter. Il se retourne vivement, inquiet, s'attendant à trouver un gardien ou une créature abominable (réflexion stupide puisque si ça avait été le cas, il serait déjà à terre en train de bouffer le tapis, et à moitié assommé), mais à la place il plonge dans deux grands yeux bleu pâle et vides.


Ah.


Comment... par quel miracle Kirsan a-t-il trouvé la force et la volonté de le suivre?!


-Je sais où ils sont.

-Comment?

-Mon maître m'y a amené une fois.


Il ne s'agit même plus de s'étonner à présent. Trop de choses en rapport avec ce garçon restent des énigmes, et malgré tout Jonas prend ça comme acquis. Il le comprend. Il le connait. Il le suit.


Le garçon semble effectivement connaître le chemin et les guide à travers le dédale des couloirs, le rouquin juste derrière lui. Parfois il s'arrête et jette un œil aux alentour comme pour chercher un détail pour sa mémoire. Et finalement il s'arrête devant une gigantesque porte, richement ornée. Aucun bruit ne filtre de l'autre côté.

-Pourquoi as-tu désobéi à Daamon? demande finalement Jonas.

-Je ne lui ai pas désobéi. Il ne m'a jamais ordonné de rester dans cette pièce.


Le rouquin hoche la tête et s'approche de la porte. « Comment on fait pour entrer? » S'il réussit à l'ouvrir, il va se faire repérer à coup sûr...

Kirsan le regarde toujours sans rien dire et d'un geste lui désigne un petit renfoncement pas loin. Ah, donc... il y a une autre entrée. Il lui jette un nouveau regard, heureux, et le serre brièvement dans ses bras avant de se diriger vers la petite porte sans un regard en arrière. Qu'il fasse ce qu'il veut.


Arrivé à l'intérieur, il plaque sa main sur sa bouche, retenant une exclamation. Des centaines de démons tous plus beaux les uns que les autres sont réunis, alignés, à genoux au sol. La pièce elle-même a des proportions si grandes qu'ils paraissent insignifiants au centre. Jonas reste un instant figé puis se déplace à moitié courbé, en rasant les murs, cherchant des yeux Jalil. Il est de toute manière caché derrière des canapés, des tables, des coffres, d'énormes piliers qui se trouvent à intervalle régulier de chaque côté de la pièce, personne ne peut le voir. Comme il est arrivé d'un côté de la pièce, à la fin de l'alignement, il se dirige vers le trône immense qui se trouve de l'autre côté et qu'il n'avait pas remarqué au départ.


A sa vue, son cœur s'accélère brutalement. C'est... terrible. Ses yeux remontent lentement, détaillant ce qui se trouve dessus. Une créature énorme, monstrueuse. Le Diable? Non, il n'existe pas... On dirait une bête. Nue, la peau comme du cuir sombre, rude, des yeux rouges et terrifiants, des griffes au bout de ses pattes énormes... Et des cornes. Il n'a rien d'humain, rien de beau.


Jonas lui jette un regard inquiet, sa voix puissante résonne dans ses oreilles. A ses pieds, un démon est debout et se met à parler, mais le jeune esclave ne comprend pas vraiment ce qu'il dit. Il ne maîtrise pas encore parfaitement cette langue infernale. Le chef acquiesce et fait un geste pour le renvoyer à sa place. Jonas avance encore un peu, il est presque arrivé au bout lorsqu'il voit enfin son maître à l'avant et un sourire vient jouer sur ses lèvres avant de se faner brutalement.


La scène qui se déroule devant ses yeux le fait se hérisser de rage sans qu'il arrive à comprendre pourquoi. Cela fait déjà si longtemps qu'il sait que des changement s'opèrent en lui, mais là il voit pour la première fois l'ampleur de son évolution. A la vue de ce démon si fier, si imposant, de celui qui le premier a réussi à lui faire ressentir quelque chose, il ne désire qu'une seule chose : qu'il reste sauf.


Le voir se faire réprimander lui fait serrer les dents et les poings, mais il n'ose pas bouger. Leur chef a l'air de lui reprocher quelque chose, mais quoi? Il ne sait rien, Jonas n'est au courant de rien. C'est avec angoisse qu'il le voit s'approcher lentement sur un signe de la créature et se faire empoigner violemment par elle. Jonas sent son cœur s'accélérer. Il a chaud, bien trop chaud, un cri monte dans sa gorge. Il voit comme à travers un voile les vêtements de Jalil se faire arracher et ses doigts s'enfoncent dans la peau de ses bras. Son sang coule. La dernière chose qu'il perçoit est le hurlement de son maître.


Il ne maîtrise alors plus rien. Son corps est en feu. Il halète puis un véritable hurlement de fureur lui échappe et il fonce vers son maître, les crocs en avant. Sa rage est telle qu'elle en devient insupportable. Il faut que cela cesse. Il faut qu'ils partent d'ici. Il faut tuer...

Il se jette sur eux.

Ses canines s'enfoncent dans la chair sombre. Il grogne quand le sang envahi sa gorge et qu'une main s'abat sur son dos pour l'arracher de là. Et la voix de Jalil qui crie son nom...


Puis d'un seul coup c'est le trou noir.


Par Absynthe - Publié dans : Les Enfers, Cadeau de Noël, YAOI, Fini.
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Jeudi 8 janvier 4 08 /01 /Jan 01:36

Voilà, j'espère sincèrement que vous ne m'en voudrez pas pour toutes les newsletter, avouez que ça a valu le coup.





-Jonas... Jonas...!


Il secoue lentement la tête. Qu'est-ce qui se passe? Cette voix d'homme est si belle... il croit la connaître.


-Réveille-toi Jonas.


Oui, il la connait. Sa tête est lourde, son corps lui fait mal. Il ouvre les yeux difficilement et les tourne sur le côté. Son maître est là, allongé près de lui. Il ne dit rien. Les souvenirs affluent dans son esprit et il a du mal à comprendre ce qui s'est passé. Jalil s'est fait agressé par une créature infernale et gigantesque... et il ne l'a pas supporté.

-Comment je suis arrivé là? murmure-t-il doucement.

-C'est moi qui vous ai ramené, lance alors une autre voix.


Jonas tourne vivement la tête et découvre Daamon tranquillement installé dans un fauteuil près du lit.

-J'ai sauvé ton petit cul mais je n'ai pas réussi à sauver celui de Jalil...

-Daamon... grogne le démon.

-Comment...?

-J'ai dis qu'il serait dommage de te tuer, que ce serait intéressant de t'examiner... Mais lui n'a pas échappé à la punition.


Il détourne les yeux sans rien ajouter. Ce n'est pas la peine. Cela devait arriver.

-Pourquoi as-tu fais ça Jonas? demande alors Jalil.

-Je ne sais pas. Les gardes sont partis et j'ai pu m'échapper. Je me suis dis qu'une petite visite serait amusante et puis je t'ai trouvé. Je ne pensais pas que les démons pouvaient s'abaisser ainsi... Mais je n'ai pas supporté de te voir comme ça. Si un démon tel que toi peut subir une telle humiliation, je ne vois pas comment je pourrais survivre. C'est abominable.

 

« Pourquoi lui pourrait te faire ça et pas moi?! »


-On aurait dit un chien défendant son maître... c'est drôle en y repensant, fait Daamon en ricanant et Jonas lui lance un regard glacial. Un chien avec de vraies griffes et des crocs. Il n'y avait sûrement qu'un seul être tel que toi sur Terre et il a fallu que ce soit Jalil qui te trouve. Il a de la chance d'avoir une telle valeur aux yeux d'Adam.

-Adam?

-Notre chef. Ironique n'est-ce pas? Le premier homme transformé en démon...


Le jeune homme cligne des yeux. Ça lui est égal. En revanche...

-Et je suis quoi moi?

-Mon esclave Jonas, mon esclave.

-Mais je suis un humain oui ou non?!

-J'ai quelque chose à te montrer d'abord, dit alors Jalil en se levant.


Il laisse échapper un léger grognement de douleur et Daamon s'approche de lui pour le soutenir.

-Ne me dit pas que tu vas... chuchote-t-il.

-Si.


Jonas les suit alors à travers la demeure et ils descendent dans un escalier qu'il n'avait encore jamais vu. En bas, ils entrent dans une grande salle rocailleuse au centre de laquelle git une forme humaine sur un socle en pierre. Le jeune esclave ouvre de grands yeux et s'approche doucement. C'est une femme, recouverte d'un voile diaphane, sa peau blanche luisant sous la lumière bleutée qui tombe du plafond. Elle est si belle qu'il en a le souffle coupé. Jalil s'approche à son tour et effleure ses lèvres bleues du bout des doigts.

-Tu m'as enfin trouvé, murmure alors la voix froide dans sa tête, le faisant sursauter.

-C'est elle, dit-il à voix haute, c'est elle qui me parlait depuis tout ce temps.

-Elle? S'étonne Jalil, et dans ses yeux passe une étrange lueur. Elle est morte Jonas.

-Non.


Le jeune homme saisit soudain le bras du démon et plante ses yeux dans les siens, où commencent à briller d'étranges reflets pourpres.

-Elle est comme moi!


Il n'y a même pas réfléchi, c'est venu tout seul. Comme la masse d'informations qui lui vient soudain. Ses griffes s'enfoncent encore dans la peau du démon qui entrouvre les lèvres et l'attire contre lui un peu plus.

-Dust ne voulait pas me séparer de toi car ça t'affaiblit, ça te ronge, tu t'attaches à moi de plus en plus... Dust voulait te tuer en me laissant ici...

-Tu as raison.


Le démon baisse les yeux et saisit le menton de Jonas pour l'embrasser.

-Mais tant que ma marque sera sur toi, tu m'appartiens.

-Je suis capable de m'en défaire... je suis capable d'être libre Jalil...


Jonas sent l'excitation le submerger et ses nouvelles canines s'enfoncent dans ses lèvres sans le vouloir.

-Je ne te laisserais pas t'enfuir.

-Tous ces changements de personnalité, intervient soudain Daamon, sont uniquement le fruit de ta révélation.


Les deux êtres enlacés se tournent vers lui.

-Déjà, qu'un humain soit capable de lier à lui le grand Jalil n'était pas banal, mais en plus pouvoir résister à l'entrave de cette manière... J'avais des doutes. Ensuite il m'a parlé de ces changements. Ta fierté grandissait en même temps que l'atténuation de ta soif de liberté et je suis persuadé que tu n'y pensais même plus à partir du moment où Jalil était dans les parages. Sa présence t'était indispensable et tu te nourrissais de son âme de démon sans t'en rendre compte. Tu es comme elle.


Il fait un signe de tête vers le corps près d'eux.

-Si Adam s'en aperçoit, fait l'autre démon, il le tuera.

-Je t'avais dis de faire attention Jalil. Ça va recommencer...Tu vas vouloir le protéger et tu...

-Je n'en ai pas besoin! lance alors Jonas en se dégageant. Cette femme... je ne sais pas ce qu'elle a fait mais je ne me laisserais pas avoir aussi facilement.

-Jalil avait tué le serviteur d'un chef et elle a refusé qu'il se fasse punir, tout comme toi. Et lorsqu'il a voulu l'emprisonner Jalil a essayé de la libérer pour qu'ils s'enfuient. Dust l'a dénoncé. Elle a donné sa vie en échange de la sienne...


Un frisson parcourt le corps de Jonas et il pose ses yeux sur la femme. Sa voix lui transperce alors la tête.

-Ne fais pas la même erreur que moi, va-t-en sur Terre avant qu'il ne soit trop tard!

Et son cœur se met à battre douloureusement. Il ne sait plus quoi faire. Son regard alterne entre les deux démon et elle.

« Bon sang... qu'est-ce que je dois faire... » Son instinct lui dit de partir, mais... Soudain, il se décide. Il sent qu'une catastrophe pourrait arriver.


-Je vais partir, Jalil.


Sa voix est ferme alors que son âme saigne déjà. Comme avant. Comme lorsque le démon l'avait abandonné il y a si longtemps alors qu'il n'avait que quinze ans et qu'il était encore humain. Les yeux de Jalil brillent du même éclat que le sien et dans la pièce résonnent un instant les pas de Daamon qui remonte les escaliers.

-Je ne veux pas te perdre comme elle. Mon corps ne le supporterait pas.

-Je reviendrais...


Ils s'enlacent et leurs lèvres, leur langue se retrouvent, en une dernière danse. D'égal à égal. Leur désir s'enflamme et leurs pas hésitants les font remonter à la surface, jusqu'à leur chambre tandis qu'ils luttent une dernière fois. Ils veulent se souvenir de la moindre parcelle du corps de l'autre, de son odeur, de son visage, de sa peau. Jonas se laisse faire encore une fois, mais ses crocs s'enfoncent dans la chair du démon, ils boivent chacun le sang de l'autre et s'en repaissent, grognant de plaisir et de satisfaction. Puis ils recommencent, encore et encore jusqu'à n'en plus pouvoir. Leur corps déjà meurtri souffre mais ils n'y font pas attention. Le désir les emporte trop loin de tout.


Puis une fois reposés, ils se relèvent et se rhabillent avant de se diriger lentement vers la sortie. Son esprit est comme enveloppé dans du coton. Tout s'est passé si vite qu'il a du mal à réaliser, mais ce n'est rien. Il va enfin avoir ce qu'il veut depuis des années après tout.


Un dernier échange, une dernière étreinte, une dernière souffrance avant la plus grande de toute, celle qui dure. Jonas avance d'un pas sur le chemin.


Un regard en arrière et il s'en va.


Puis dans son dos, avant même qu'il ne s'en rende compte, deux ailes majestueuses apparaissent, se déploient dans une myriade de plumes éclatantes sous le regard lointain et fier du démon.


Et il s'envole. Mais cette sensation pourtant délicieuse ne lui fait rien.


Avant de quitter les Enfers, une dernière chose pourtant, son chemin le mène jusqu'aux cachots. Les gardes le laissent passer, son regard est terrifiant. Il n'hésite pas une seule seconde. Il écarte brutalement les âmes, il n'en veut qu'une. Et il la trouve.

Toujours aussi beau... l'homme n'a pas bougé depuis la dernière fois. Jonas se penche vers lui et saisit sa main.

-Raziel, murmure-t-il, soit mien.


Qu'il le veuille ou non, cela n'a pas d'importance. Sa marque est à présent sur lui, tout comme celle de Jalil est gravée dans son dos. Il a besoin de lui, là-bas, sur Terre. Il ne veut plus être seul avec sa souffrance, et Raziel est le seul qui ai jamais réussi à l'atténuer.


Dehors, un peu à l'écart de tout, sous le ciel chargé de nuages, le passage s'ouvre grâce à ses nouveaux pouvoirs et ils s'engouffrent dedans.


Ils arrivent dans un parc, la nuit. C'est la pleine lune. Jonas se sent détaché du monde, prêt à pleurer, comme amputé, il se sent las. Puis soudain Raziel met sa main chaude dans la sienne. Son regard d'or croise le sien et il le serre fort contre lui. Un sourire apparaît sur ses lèvres. Le calme revient.

A présent, il peut recommencer à vivre.



THE END
(Nan jdéconne, si vous voulez la suite, harcelez Véiane!)

Par Absynthe - Publié dans : Les Enfers, Cadeau de Noël, YAOI, Fini.
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Mardi 20 janvier 2 20 /01 /Jan 05:02


Hello, je ne suis pas de bon poil (en même temps il est cinq heures du matin, qui le serait HEIN), donc je vous livre ce chapitre, en espérant  vainement qu'il vous satisfasse. Si c'est pas le cas je vous force pas à commenter, je comprendrais.
Encore six chapitres et ce sera la fin HOURRA!
En image, le divin Lee Byung Hun, alias Chang-yi ou la Brute.
Rien à voir mais...
Trois petites remarques, pour celles qui écrivent. A force de lire des fictions...
"Salop" c'est peut-être toléré par certains dictionnaires (je suppose qu'ils l'on accepté par dépit), mais c'est esthétiquement hideux. Un salop une salope ouai certes, mais à la base ça reste un salaud.
"Héros" ça s'écrit héroS. Un héroS, des héroS. Pitié, arrêtez les "le héro ria joieusemant".
Pour celles qui lisent et font des traductions, Stomach ou stomaque je m'en fout, je parle pas anglais, ça se traduit CERTES par estomac, mais on le remplace par VENTRE. ou Abdomen. Vous êtes mignonnes à écrire "Est le héro rigola (lolilol mdr) et se retournit (hihi kikou lol) sur l'estomac"
Très sérieusement, pas la moitié d'entre nous savent ou se situe exactement l'estomac. alors pour se retourner pile poil dessus pardonnez moi mais  LOLEU Aimdéaire..
Pareil pour les "Il posit sa main diraictemant sur son estomac" houhou que c'est hot. Viens voir que jte gratte le foie!
Il fait très beau ces temps ci. J'ai lu il fait très beau cet an ci. Très honnêtement, celle là, jl'ai trouvée charmante. C'est frais comme originalité. Ca change.
Ah et un dernier truc, d'après vous, c'est Autant pour moi ou Au temps pour moi? Je crois que les deux se disent, une histoire de marins pour le second. Bien que pour moi le premier reste le plus juste.

Autre chose:
Petit lien à cliquer incessament sous peu (je doute qu'incessament s'écrive comme ça) le sondage sur le site:
ICI.
La superbe histoire de Véiane: Les Enfers à lire sur mon site ou sur le sien (cliquer sur Jonas). ICI
La suite de cette histoire, à savoir la vie de Jonas et Raziel après leur mort. Sur Son site (pareil, cliquer sur Jonas).
ICI
J'ai lu j'ai adoré. Vraiment. NE PAS RATER.

Réponse aux commentaires en fin de chapitre.



Chapitre 39:

A partir de ce jour, les semaines défilèrent, avec une rigoureuse routine veillant à ne rendre heureux ni le professeur, ni son élève.
Tous deux paraissaient vexés dans leur amour propre. Mais aucun n’avait le temps de se pencher un peu plus sur la question.
De toute manière, ils se persuadaient que leur « relation » n’était qu’une passade non aboutie, une relation étouffée dans l’œuf, un rien inutile et invisible au possible, et après tout c‘était vrai. Il ne s‘était rien passé entre eux. Oui, presque rien... Et la haine qu’ils éprouvaient à l’égard de l’autre ne leur paraissait due qu’à une rancœur par rapport à son comportement.
Des deux côtés, ils savaient qu’ils avaient exagéré, l’un dans ses paroles, l’autre dans sa réaction, et ils s’en mordaient communément les doigts, sans le savoir et sans se l’avouer.


Chaque cours qu’ils avaient en commun devenait l'objet des tensions les plus fortes. Les élèves entraient dans la salle ou l’amphi avec un air de brebis perdue, l’œil affolé, les mains moites, le souffle court, s’installaient silencieusement et attendaient comme on attend le tintement du glas les premières paroles du professeur directement contestées par le major de promo.
Ce dernier étant Miyavi, bien entendu.


Miyavi qui, à l’instar de ses camarades, pénétrait dans la pièce à la limite du retard -toujours la limite, jamais plus-, s’installait avec la lenteur la plus marquée, se dévêtait avec une sensualité à faire trembler les plus blasés. Et le tout sans quitter son professeur du regard, professeur qui après avoir rougi comme une collégienne les deux premières fois s’était repris et affichait un air lassé à la limite du dégoût, s’attirant par là le respect de ses élèves, qui n’arrivaient pas à croire qu’on puisse rester de marbre devant un tel striptease trop vite stoppé.
Bref, les cours de TD étaient de véritables concours, c'était à celui qui contredirait le plus de choses sur tel auteur, sa boisson favorite, ses habitudes, n’importe quoi du moment que l’adversaire ne le sache pas.
Et chaque fois qu’un élève se risquait à proposer une idée, il se faisait fusiller du regard par les deux protagonistes principaux qui s’énervaient de minute en minute.

Ils commençaient à chaque fois par des répliques acides avec un sourire charmeur, puis les mêmes répliques, encore plus acides, et sans le sourire, puis les sourcils froncés, et pour finir, cramponnés à leurs tables de rage contenue, l’un criant à l’incompétence professorale, l’autre à la stupidité juvénile.
Le bon point dans l‘histoire, c’est qu’il y avait difficilement plus complet comme cours. On apprenait tout ce qu’il fallait, même si c’était dans une des pires ambiances connues dans l’université.


Les mois passaient, Samuel n’avait pas pu repasser en ville voir son meilleur ami ou sa nouvelle connaissance, mais continuait à leur parler régulièrement au téléphone. Et Miyavi se confiait peu à peu à lui, lui racontant sa vie de chef, comment il en était arrivé là, pourquoi il aimait ce qu’il faisait.
Sébastien était au courant de tout. Car au fur et à mesure, Samuel lui racontait. Il ne trahissait pas l’asiatique, puisque sa vie n’était pas un secret, et ne trahissait pas sa confiance, car chaque fois qu’il lui avait demandé s’il pouvait en parler au professeur, Miyavi avait montré la plus grande indifférence possible à exprimer au téléphone. Un soupir las, et un « Tu fais ce que tu veux de ta vie Sam. ».
Donc, Sébastien était au courant de tout, mais se murait dans une indifférence identique à celle de son élève.
Il savait désormais que la ville n’avait commencé à devenir fréquentable que cinq ans auparavant, lorsque le prédécesseur de Miyu en avait pris le contrôle.
Il savait que le jeune homme avait apprit les arts martiaux et la boxe dès son plus jeune age. Qu’il avait dû tuer pour survivre. Tuer pour être respecté. Tuer pour être craint et qu’on le laisse tranquille.
Il avait entendu de la bouche de Samuel que la vie de chef de quartier n’était pas ce que l’on croit. Que c’était dangereux, que nombreux étaient ceux qui contestaient son règne. Et que s’il le perdait, il devrait fuir ou mourir.
Mais pour ça, Sébastien faisait la sourde oreille.
Allons, nous n’étions pas dans un film de gangsters. C’était ridicule. Les seuls « chefs » de quartier devaient avoir onze ans et rackettaient les gamins à la sortie de l’école…Les guerres de gangs n’existaient pas. Pas en France en tout cas. Sinon la police y aurait déjà mis un terme, c’était logique.
Et au fond, la vie de Miyavi devait se résumer en une série de petites embrouilles à cause d’une barrette de shit, de petites bagarres bénignes, sans conséquences aucune sinon des bleus. Voilà tout.
Toutefois, son jugement quelque peu hâtif et de mauvaise foi fut mis à rude épreuve dans les semaines qui suivirent la nouvelle année.


Janvier était bien installé, son froid mordant également.
Sébastien se hâtait comme chaque jour pour arriver à l‘heure à la faculté. A présent on le confondait de plus en plus avec les élèves, vu la mine sombre et l'enthousiasme débordant de mauvaise volonté qu'il arborait avant entrer dans sa classe ou son amphi, et c’en était presque au point où il rêvait de sécher son propre cours avec les autres à la cafeteria.
La seule chose qui le motivait encore, bien qu’il ne l’admette pas, était de pouvoir s’engueuler comme un putois avec l'élève le plus sexy et le plus provocateur de la fac.
Seulement voilà, un jour, sa détestable -et pourtant appréciée- routine fut saccagée par un incident mineur.
Miyavi arriva en retard.
Toujours aussi beau, toujours aussi sexy, mais en retard, et boiteux.
Cela surprit tant son professeur qu’il ne fit pas la moindre remarque, et dut même se retenir d’afficher un air trop inquiet devant la mine fatiguée du jeune homme. Cela faisait quelques jours qu’il paraissait moins dynamique, qu’il semblait manquer de sommeil, ses répliques étaient moins mordantes, et Sébastien commençait même à remettre en doute son sex appeal.
Le cours fut calme. Trop calme. Miyavi s’était endormi, l’air un peu fiévreux, et le châtain n’avait rien dit.
Il ne pouvait s’empêcher de penser que les armoires à glace qui l’entouraient habituellement s’étaient faites plus rares autour de lui. Certaines figures avaient même totalement disparut.
Seul le petit blondinet, -Samuel avait dit qu’il s’appelait Gackt-, restait là quelle que soit l‘heure, à papillonner autour de lui dès sa sortie de la classe.
Mais ce jour là, le professeur l’avait oublié, et s’il laissa dormir le jeune homme tout le long de son cours, une étrange boule enserrait son estomac alors qu’il remarquait une grosseur due à un bandage au niveau de la cuisse de l’asiatique. Lorsque la fin de l’heure arriva, il regarda sortir tous les élèves, puis se leva à son tour pour s’approcher de Miyavi, décidant de mettre tous leurs différents de côté, puisque oui, il s’inquiétait pour lui. Et il voulait le lui dire.
Alors il s’approchait, comme au ralentit, les mains tremblantes, des idées plein la tête, des tas de formulations possibles pour lui dire qu’il tenait à lui. Il s’approchait, et le brun s’avançait vers la porte. Sébastien allait arriver à ses côtés, Miyu ne semblait pas l’avoir remarqué.
Il s’approchait, plus que quelques centimètres et ce serait dit. Ce serait fait.
Mais là, comme dans un film, son « adversaire » passa la porte. Délicieux, absolument charmant.
Ses cheveux platine parfaitement coiffés, son air enfantin plaqué au visage, ses vêtements à la dernière mode qui lui allaient si bien.

Le châtain se sentit soudain si vieux, si moche, si mal.

Comment pourrait-il seulement concurrencer quelqu’un comme lui?! Les deux jeunes étaient si semblables, si identiques, parfaitement sur la même longueur d’ondes.
Et Sébastien replia les doigts de la main qu’il avait tendue vers l’épaule du brun, referma la bouche qu’il avait ouvert dans le but de l’interpeller, et fit demi tour, se mangeant mentalement tous les balais représentant chaque année qui le séparaient de son élève.
Bon sang que ça faisait mal, il en avait le souffle coupé, la douloureuse impression que tous ses organes avaient décidé de se répandre et se tordre sur le sol.
Il avait beau avoir fermé les yeux en se retournant, il n’avait pas pu échapper à la vision du baiser si langoureux que les deux jeunes avaient partagé. Et à présent il se réinstallait à son bureau, relevant faiblement les yeux vers la porte, espérant qu’ils soient partis.
Bien entendu, il n’en fut rien.
Au contraire.

Gackt avait vissé ses lèvres à celles du brun, et Sébastien sentit son ventre se tordre à nouveau, comme si on l’avait frappé avec une barre de fer.
Bon dieu qu’il avait été stupide.
Ce fut le moment que choisit Miyavi pour stopper le baiser et tourner les yeux vers lui, en un regard dénué de toute moquerie, simplement interrogateur.
Qu’avait donc son professeur à se tenir là ainsi? Le souffle coupé, le visage presque impassible, tentant de cacher sa peine.
-On y va mon ange?
Miyavi fit un rapide aller-retour pour regarder le petit blond suspendu à son cou qui le regardait de ses grands yeux faussement bleus puis l’homme plus âgé qui se tenait à quelques mètres d’eux. Il lança un dernier regard d’incompréhension face au malaise du châtain et repoussa doucement Gackt vers la sortie, lâchant très naturellement un léger « Ta gueule » au blond, dépourvu de colère ou de passion, simplement présent et lassé.



Ça y était. Ils étaient partis.
Seb s’écroula un peu plus sur son bureau. Cette scène n’avait duré que quelques secondes, huit tout au plus, mais pourtant elle l’avait fait admettre ses sentiments protecteurs envers son élève.
Protecteurs oui.
Mais la douleur qu’il avait ressentie en le voyant avec un autre déclamait à qui voulait l'entendre qu’il y avait plus qu’un désir de protection.
C’était de l’envie. De la jalousie. Du désir.
Un désir tronqué par la tendresse que Miyavi donnait au blond.
Le professeur s’aperçut à cet instant que si lui-même n’avait cessé d’avoir l'esprit obnubilé par le jeune homme à chaque instant de l’année qui défilait, ce dernier avait sans doute dû prendre la chose tout à fait différemment. Il avait sûrement dû passer à autre chose. A son âge ce n’était rien. Au sien non plus à y bien réfléchir. On passe à autre chose c‘est tout. Comme on le fait quand on a pas eu ce que l’on désirait.

Gaurnier rentra chez lui, plus malheureux et seul qu’il ne l’avait jamais été. Mais il refusait de se plaindre. Après tout, il l’avait mérité. Il aurait du accepter ce que le brun lui proposait lorsqu’il voulait encore de lui.

Voilà tout.


Alors présent s’il était triste, c’était le juste retour des choses.

Durant les semaines qui suivirent, les élèves du groupe de monsieur Gaurnier-le-seul-l’unique, prof sexy et inconscient des regards des autres, tombaient des nues.

Le major de promo (lol avais écrit major de porno… Va falloir que je me remette aux lemons.) ne faisait presque que dormir en cours -lorsqu’il venait-, et le divin châtain ne lui faisait pas la moindre remarque.

Adieu les cours dynamiques et dynamisants, ceux qui faisaient jaser toute la faculté.

Les cours demeuraient -certes- excellents, mais chacun devait participer à présent. Et tout de suite le rythme était plus lent, peu de monde pouvait se vanter d’être autant au taquet que Miyavi, et la motivation n’était plus là. Ni d’un côté ni de l’autre.


Les joutes verbales manquaient à tout le monde, mais les quelques fois ou le brun daignait ouvrir les yeux et lancer une pique, il rencontrait un mur d’indifférence et de lassitude souvent ponctué d’un « Si vous le dites. »

Ce que les élèves ne remarquaient pas, à l’instar de leur professeur moitié dépressif, c’était l’état de santé du brun qui s’écroulait de jour en jour.

Parfois boiteux, souvent arborant un bandage à la main ou au bras, des fois même à l’abdomen, caché par des vêtements choisis, mais pas assez pour que Sébastien ne le voit pas.

Ses compagnons -hormis Gackt cela va de soi- paraissaient eux aussi prendre des coups. L’un avait un bras dans le platre et un cocard, un autre ne venait plus, et le troisième avait une longue balafre qui parcourait sa joue en plus d’avoir la lèvre fendue.


Un mardi après midi, alors que Gaurnier se dirigeait courageusement vers la cafétéria à la fin de sa journée épuisante, il entendit des voix s’élever d’un couloir attenant. Chose étrange puisque tous les cours avaient commencé depuis… Il jeta un rapide coup d’œil à sa montre, cinquante cinq minutes.

D’un pas à peine plus vif que le précédent, c’est-à-dire vraiment pas rapide, il se dirigea vers la source du bruit.

Lorsqu’il parvint au bout du couloir, juste avant le coin qui le mettrait face à elles, les sons se firent plus nets.

-C’est inadmissible! Dormir en cours! Je rêve! S’exclamait une première voix haineuse.

-Et c’est bien con pour toi, maintenant tu n’as plus autant de monde derrière toi pour effacer tes conneries… Renchérit une seconde, tout aussi désagréable.

-C’est vrai qu’il parait que t’es plus dans les bonnes grâces du peuple… Reprit la première.

-Pauvre petit… Le bruit d’un crâne que l’on tapote se fit entendre, très vite suivi d’un sifflement hargneux.

-Je te déconseille de recommencer une seule fois ça dans ta misérable vie si tu veux pas que je t’arrache les yeux.

-Ha oui? Tu oublies que je peux te virer… Mais après tout tu t’en fout, tu vas bientôt te faire crever comme un po…


C’est l’instant que choisit Sébastien pour couper là l’embrouille entre ces étranges élèves. Et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il se retrouva face à Victor, l’homme qui l’avait dragué il y a de ça des mois, un collègue avec lequel il avait parlé quelques fois et… (Faites semblant d’être surprises) Miyavi! (Là on fait un « oooo » appréciateur.)

Miyavi qui se tenait entre les deux professeurs, l’air passablement énervé, et les deux autres affichant un air parfaitement sadique sur leur visage.

-Bonjour messieurs, que se passe-t-il de si grave pour que toute personne marchant dans les couloirs entende que vous êtes visiblement d’avis opposés?

Trois visages surpris se tournèrent vers lui tandis qu’il marchait vers eux d’un pas félin, un sourire suffisant aux lèvres.

-Problèmes de discipline, tu t’en doutes je suppose… Sébastien, répondit Victor après avoir légèrement hésité.

-Ha? Ca m’intéresse, affirma-il en réponse, se figeant près des trois autres, avec la mine innocente de quelqu’un qui ne bougerai pas tant qu’il n’aurait pas tout entendu. Quel est le problème?

Les deux professeurs le regardèrent avec un air mauvais qui signifiait très clairement qu’il se mêlait de ce qui ne le regardait pas.

-Pour que deux professeurs au lieu d’un ne s’occupent de la réprimande je suppose que ce doit être important non? Argua le châtain avec un sourire ravageur.

-Le jeune homme ici présent s’endort en cours.

-Et?

-Quoi et?

-Et c’est tout? Vu les menaces que vous profériez je m’attendais à une agression ou autre chose du même gabaris..

-Et il se permet de répondre et de se rendormir cinq minutes plus tard. Voilà le problème.

Jetant un coup d’œil rapide au brun qui aurait voulu tous les tuer d’un regard s’il l’avait physiquement pu, Sébastien n’hésita pas un instant.

-De répondre? Donc je suppose qu’il vous a expliqué que sa fatigue est de ma faute non?

Victor le fixa, sceptique et choqué, supposant un sous entendu, et l’autre ne dit rien, ne faisant que froncer les sourcils.

-Voyons il ne vous l’a pas dit? S’il est fatigué c’est entièrement de ma faute, je lui ai donné un énorme devoir supplémentaire pour m’avoir coupé la parole hier. Il a sans doute du travailler dessus une partie de la nuit puisque sa promo finissait les cours à vingt heures. Sur le moment j’avoue ne pas avoir réfléchi. C’est agaçant vous savez lorsque quelqu’un connaît mieux votre cours que vous-même. Ne lui en tenez pas rigueur. Je suis confus franchement que par ma faute il ai pu perturber vos cours…

-Hm… Bien entendu… Si la faute est externe… Hm…
Quelques secondes passèrent, chacun se regardait, se jugeait du regard, et finalement le collègue dont le prénom ne revenait pas en mémoire du châtain s'exclama: 
-Retournez en cours Miyavi.

A cet instant les portes du couloir s’ouvrirent et les élèves se précipitèrent vers la sortie. Le brun n’attendit pas plus et se hâta de rentrer récupérer ses affaires après avoir lancé un regard surpris à Sébastien qui lui même se demandait ce qu'il foutait là.

-Bien, conclut ce dernier, puisque cela est réglé.. Je vous laisse. Bonne journée à vous messieurs.

Sur ces dernières paroles il tourna les talons et sortit de la fac, ignorant le jeune brun qui faisait de son mieux pour le rattraper, tout à ses pensées moroses du "Bon sang, mais pourquoi j'ai fait ça. Pourquoi?!"


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Réponse aux commentaires:
CrazyCrazy: Olalalala merci pour tes si nombreux commentaires! T'imagines pas comme ils m'ont fait plaisir et remonté le moral ^^. Merci vraiment beaucoup!! bisous à toi, désolée je ne retrouve pas tous tes commentaires je les ai validés au fur et à mesure, donc je sais plus ce à quoi je devais répondre... *honte*  *honte*
Cindy: Héhéhéhé suicidaire? Boah pas tant que ça, jte promets il restera en vie encore un ptit moment ^^.
Chocomenthe54: Roooh jsuis contente de voir une lectrice inconnue au bataillon ^^. Ca fait super plaisir de rencontrer de nouvelles "têtes" xD Jsuis ravie de lire que tu aimes mon histoire, j'espère ne pas te décevoir avec ce chapitre quelque peu... Chiant. Ouai faut le dire quand même xD Bisous
Sofiane: Wahou! Ca c'est magnifique comme commentaire! Des comme ça j'en veux bien tous les jours! Merci vraiment, j'espère (comme dit plus haut et comme je le dirais plus bas) que ce chapitre te décevra pas.  Ca m'agace de décevoir les lectrices, jte jure que j'ai fait mon possible, ça fait deux semaines que j'essaie d'écrire. Enfin bref, je me plains pas je me plains paaas. Bisous tout plein, merci beaucoup beaucoup!
Caro: Hi, je suis ravie qu'elle te plaise ^^. C'est super gentil de ta part ^^. Faut que je pense à passer sur ton blog, là j'ai pas le temps mais je le ferais dans la semaine promis. Si c'est pas le cas, hésite pas, viens me harceler, ce sera juste que  j'aurais oublié. bisous.
Satsuki: Yuu merci pour ton commentaire ^^. Ouai Miyu il est plutôt gentil au fond ^^. Il est étrange en fait. Enfin tu verras ça plus en détails dans les chapitres suivants; Promis. bisous!
Draymal: Yeahhh jsuis contente que tu l'aimes ^^!  Personnellement jai jamais pigé le problème avec les choses, mais vu que ça agace tout le monde, j'ai ressorti le sujet bateau. xD. Merci pour ton commentaire kiss peace love etc!
Nalexio: Le voilàààààà bisous!
Poulpy: Oula oui c'est clair, il me manque aussi le forum. Mais bon, on verra si ça reprend un jour ^^. Jsuis passée sur le blog, faut que j'y repasse bientot. Bisous!
Brioche: Merciiii! Merci beaucoup pour ton commentaire, voici la suite, j'espère ne pas te décevoir bisous.
Nariel Alcarin: Rolala tes commentaires ^^ Comme je les aime!! Je te promets, ils vont très vite arrêter le jeu du chat, on va pouvoir passer aux choses sérieuses ^^! Merci d'être si bien si classe si toi! Jtaime fort bisous!!
MMali: Hi dans les chapitres suivant ils vont se rendre mutuellement fous tu vas voir ça va être sympa ^^! bisous bisous merci à toi d'être toujours là^^! (Faut que jpasse sur ton blog!)
YaYa: Mdrrrr Miyatien est chouette? Tu m'en vois ravie ^^. Là c'est un peu moins vivant, toutes mes excuses, je me rattraperai promis!
Anna: Mdrrr Jvais lui dire à Miyu de pas toucher ton sébastien ;) Merci beaucoup pour ton commentaire, il me fait TRESSS plaisir ^^!! Bisousss!
Véra: Rah jsuis désolée, jvous ai encore fait poiroter trois plombes. Pardon pardon =S Tu m'excuseras? Bisousss merci pour ton commentaire
Miss-mangas: Raaah merci pour ce commentaire, t'es géniale ^^! Oui t'as vu hein Gwen  x Vampires, ça déchiiire xD Gros bisous merci à toi d'être toujours là!!
Gabrielle: Merci beaucoup!!! J'aimerais vraiment ne plus faire de fautes, mais la grammaire ça a jamais été mon fort! Merci d'être là et de me remettre les pieds sur terre parfois! Bisouss!
TwilighT: Lool c'est gentill! Promis le jeu du chat et dla souris va très vite s'arrêter ^^ on y est presque! Bisousss!
Delphine: Hi merci beaucoup ^^! Ca va aller pour les problèmes...pour l'instant en tout cas niark!!bisousss!
Sakura: Merci à toi de me lire surtout!! Sans vous je serais rien et l'histoire aurait même pas commencé^^.  gros bisous!

Voilà, je m'excuse d'avoir fait court pour les réponses, je vais pas encore m'excuser pour ce chapitre, je ferais mieux au prochain.
J'arrête pas de le dire en fait. BREF.
Bisous bonne semaine je vous aime.

Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi)
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