Samedi 18 avril 6 18 /04 /Avr 00:35


ARTICLE ENFIN LISIBLE

Bon sang!  (Publication d'article (pas l'écriture du chapitre hein) commencé à minuit, achevé à... (jai pas fini et il est deux heures 14.))
Un mois sans mise à jour.
C'est honteux. Je suis désolée.En plus c'est pas sur l'histoire que vous attendiez... Désolée.
Vraiment.

Enfin bref, je vous invite Vivement à aller lire l'article papote que j'ai publié hier.
Comme dit dedans, il reste huit chapitres à paraître, puis ce sera la fin.
(*saute dans tous les sens*)
Hé oui les filles, Absynthe l'impossible va ENFIN réussir à boucler une histoire!!!si c'est pas magnifique ça!!

(Commmme je suis HEUREUSE rien qu'en y pensant. Les mots "The End" me font rêver.)

Bon sinon, un petit sondage que je souhaiterais que vous fassiez, c'est pas long, ça coute rien, et ça me met de bon poil.

SONDAGE

Autre chose.

Pourriez vous me donner vos trois auteurs de yaoi favoris dans un commentaire?



By Fushiart (Deviantart).


Liens à cliquer:
Un super forum ici:
Quatre Mots sur un Papier
Véiane
Wenna
Alexx
Shinigami0Purple A lire : Kurenai Club, Sex Neighbour, Faits divers, In love with Daddy. Tout simplement di-vins. Majs TRES régulières. Une par jour sur une histoire dans le tas.
Cindy/Ciciloute 

Voilà sinon que vous dire?
Je dois écrire une histoire pour enfants à ma belle mère pour son anniversaire... tout ce que j'ai réussi à faire pour l'instant c'est un prince qui va délivrer une princesse d'un dragon super moche et l'air super méchant, qui l'embarque dans son chateau (la princesse blonde et belle), puis la ramène un mois après pour la remettre dans le donjon vu qu'elle est trop conne, et il se barre avec le dragon métamorphe, parce que le physique ne compte pas, et que le dragon est super adorable. Génial.

On sent un peu la yaoiste nope? xD?
Sinon, je suis seule à estimer que dans CHAQUE film le héros doit se taper le méchant ou son meilleur pote (ou les deux?) plutôt que la nana belle et chiante?
Genre là jsuis allée regarder Fast And Furious 4 (il est extra soit dit en passant) et je trouvais que les deux gars avaient des gestes TROP tendancieux, et qu'ils iraient super mieux ensemble.
 (Surtout que, soit dit en passant, ce film met en scène toutes les pauvres nanas bêtes et stupides que l'on croise dans le bus. Celles qui écrivent des poèmes en sms vous voyez le genre? Super imbuvables? bon à part la nana du début. Celle qui meurt (faut bien xD).)

Et au fait, jsuis la seule à penser (aussi) que Vin diesel nommé "Dominique" c'est ri-di-cule? Direct j'ai une chanson qui me vient en tête Do-mi-niqueuh-niqueuh-nique niania.


Chapitre 41°:

Rappel du chapitre précédent:

Samuel est de retour dans la ville de nos deux protagonistes principaux. Il loge chez Sébastien, et voit Miyavi un soir avant de repartir. Ils vont en boite de nuit, en ressortent, et Miyavi se rend compte qu'ils sont suivis par cinq hommes. Il ordonne à Samuel de se placer derrière lui, dans le coin d'une ruelle, et de fermer les yeux.


-Ferme les yeux Samuel.
-Qu…
-Ferme les! Maintenant!

Aussi fou que fut et ordre, Samuel obéit.
Il ne savait lui-même pas pourquoi il faisait ce que cet homme -qu’il ne connaissait pas si bien que ça- lui ordonnait, mais il avait étrangement confiance en lui.Après tout ça n’était pas n’importe qui.
C’était Miyavi, chef du quartier Sud de la Ville, à son poste depuis ses dix-neuf ans, combattant sans pitié le moindre idiot se plaçant sur sa route.

Alors, lentement, ses paupières se refermèrent sur elles même, le plongeant dans une obscurité totale, le laissant aux mains cruelles et angoissantes de l’ouïe et de l’odorat.
De son point de vue, le combat eut une dimension étrangement particulière. Tout autour de lui n’était plus que sensations et impressions.

Derrière lui, le contact des briques humides qui s’enfonçaient dans son dos, imprégnant sans doute une odeur atroce d’urine animale, humaine, et de mousse dans ses vêtements gucci. Devant lui, la respiration calme de Miyavi.
Le sifflement des lames dans l’air alors que le vent les effleurait simplement sans qu’elles aient bougé.  Il entendit également le bruit d’une veste que l’on retire et qui chût à ses pieds, encore tiède de la proximité de la peau du beau brun. Il pouvait percevoir chaque pas de chaque homme présent alors qu’ils s’espaçaient, s’écartant les uns des autres pour ne surtout pas faciliter la chose au chef.

Ce qu’il ne voyait pas, c’était l’allure de ces hommes, de leur démarche tranquille au flegme dont-ils faisaient preuve en se préparant au combat.
Chacun abordait un sourire rassurant.Miyavi avait beau être fort, cinq hommes n’étaient pas rien. Ils n’en sortirait jamais indemne, et leurs regards se croisaient pour finir par se fixer sur le mannequin derrière lui. S’il échouait, l’autre mourrait également.

C’était hors de question.
Alors le brun s’avança un peu plus, rattachant ses cheveux hauts sur son crâne avec un faux calme parfaitement imité, et planta ses pieds dans le sol de pierre, traçant mentalement une ligne de sécurité autour du châtain  foncé derrière lui. Ils ne passeraient pas.

Le silence s’éternisait. Samuel pouvait à présent définir la position de chaque personne de la scène. Il ne comprenait pas pourquoi aucun ne parlait. Il ne voyait pas son ami se voûter progressivement, écartant ses bras armés de chaque côté de son corps, signe d’une barrière invisible et d’une invitation à l’attaque. Comme un seul homme, les cinq attaquants se ruèrent sur lui en un cliquètement d’armes et froissement de tissus tout bonnement effrayant.

Toutes les respirations s’étaient coupées un instant, jusqu’au contact des corps cognés les uns contre les autres.

C’était brutal, c’était sourd.

Et c’aurait pu être excitant s’il n’avait pas eu si peur pour l’élève de son ami. Bon sang, un élève de faculté était en train de risquer sa vie pour lui!
Le sifflement du métal retentit à ses oreilles. Miyavi venait de bloquer deux armes de son poignard long, de trancher une partie de joue de l’autre, d’envoyer un coup de pied au quatrième homme pour le repousser avant qu’il ne le frappe, mais ne put contrer le coup de couteau qui atteint sa cuisse et le fit fléchir une seconde. Le temps pour que les autres se reprennent et fondent à nouveau sur lui.

Oh non, ils n’étaient pas le genre de ninjas stupides des films, ceux qui attaquent un après l’autre, laissant d’énormes failles apparaître dans leurs techniques, s’écroulant au sol à la moindre pichenette.
Et Miyavi n’était pas le genre de sublime musclor extrêmement sexy qui, tout en se battant avec l’un, trouvait une barre de fer étrangement abandonnée dans le coin pour taper sur un autre en étranglant un dernier avec la chemise qu’il venait de retirer d’un mouvement calculé sans se mettre en danger, et en faisant baver toutes les minettes dans la salle de cinéma.
Oh non.

 Et l’asiatique ne put que réceptionner un nouveau coup de couteau sur son flanc, plusieurs coups de pieds qui faillirent faire céder ses genoux sous l’impact, et sous la douleur, sa colère se décupla. Ils étaient trop nombreux, ils allaient le mettre en pièces et ils allaient torturer Samuel, l’ami de Sébastien.
Le sien aussi!
Alors, mu par une montée d’adrénaline, il tourna sur lui-même, déstabilisant les autres, et planta son couteau le plus court droit dans la nuque d’un des hommes, enfonçant le second dans un estomac et parant un coup avec son genou.

Deux s’écroulèrent, les trois derniers s’avancèrent à nouveau. Le brun cracha du sang. Il se sentait faiblir, il fallait faire vite.Il s’appuya résolument sur sa jambe blessée, stabilisant son équilibre, et réceptionna avec un gémissement de souffrance le nouvel adversaire qui se jetait sur lui.

Un instant il fut tenté de rouler au sol avec ce dernier, mais c’aurait été dégager la voie pour qu’ils attaquent le mannequin, alors les coups s’enchaînèrent entre leurs corps presque collés l’un à l’autre. Les respirations s’entre croisaient. Il sentait des effluves de shampooing parvenir à ses narines, se mêler à un déodorant musqué, fort, presque envoûtant.

La lame du couteau du blond collé à lui pénétra son épaule, et la sienne trancha sa jugulaire d’un coup sec, le laissant s’écrouler à ses pieds. Il lâcha son couteau court, et plaqua sa main sur son épaule vacillant sous la douleur.
Plus que deux.

Un déjà blessé à la jambe, l’autre n’ayant qu’une mince estafilade sur la joue. D’un commun accord ils attaquèrent tous deux de biais, mais le brun l’avait prévu, et il se baissa à temps pour ne prendre que de simples égratignures le long de son dos,  brisant un genou d’un coup bref, et tranchant une artère fémorale de l’autre côté.

Un hurlement retentit, changeant des grondements rageurs qu’il avait entendu jusqu’à présent.

C’est vrai, un genou rompu était peut-être plus douloureux, ou au moins d’une douleur plus vicieuse, qu’un coup de couteau. Il planta une dernière fois sa lame dans la nuque du blessé, et se mit à quatre pattes, respirant difficilement cherchant presque à tâtons l’arme qu’il avait laissé tomber sans la trouver. Le silence reprenait doucement place dans l’arène.

C’était terminé.
Il avait gagné.

Quelques respirations sifflantes des survivants se faisaient entendre par delà les formes ensanglantées qui tremblaient de froid et de souffrance.

Mais avant tout, c’était les sanglots étouffés derrière lui qui le firent se relever et se retourner vers le mur.

Il avait gagné… Mais à quel prix?

Il baissa les yeux vers Samuel, accroupis, les jambes tremblantes, une main devant sa bouche, du sang en dégoulinant tant il l’avait mordue, les yeux résolument clos. Il respirait la peur, sa poitrine oscillait à une vitesse fulgurante, et des larmes mal retenues coulaient de ses paupières fermées. Doucement, il s’avança, n’ayant pas la force d’ouvrir la bouche.

Et lorsque son pied traîna sur le sol en un frottement sonore, le châtain brandit un couteau sortit de nulle part devant lui, et se redressa contre le mur, sans ouvrir les yeux, mais en retirant sa main meurtrie de ses lèvres.
-Dis moi que c’est toi. Dis moi que c’est toi je t’en supplie, murmura-il à toute vitesse.
-Sa… Sam.
Deux yeux s’ouvrirent en une fraction de seconde, révélant à la lueur des réverbères les iris noisette du jeune mannequin, pupilles exagérément dilatées.
-Miyavi!
-C’est à moi ça je crois, fit l’autre, cherchant à déplacer l’attention sur autre chose que sur son corps mutilé et tremblant.
-Oui… Souffla Samuel. Oui c’est à toi. Oh Miyavi j’ai eu peur. Putain et tu es sacrément amoché!
-Si peu…Si peu, ricana le brun en vacillant.
-Viens, on va chez Sébastien.
-N…

Le refus du chef de quartier fut étouffé par un glapissement lorsque Samuel, la veste du brun en main, eut posé le regard sur les corps étendus au sol.
Une nausée le prit à la vue de tout ce sang.

-Putain, lâcha-il. Tu… Te… Bordel.

Il n’arrivait plus à parler devant l’horreur sans nom que représentait la scène. Et ce fut l’instant que choisirent les jambes du combattant pour céder sous son poids.
Le mannequin le rattrapa avant qu’il ne s’écroule, et le prit dans ses bras, le soulevant du sol, pour ensuite enjamber les corps sanglants qui s’étalaient devant ses yeux, faisant appel à son sang froid.

Les dix dernières minutes qui s’étaient déroulées avaient un petit quelque chose d’irréaliste.

Mais il ne trouvait pas quoi. Lorsqu’il s’engagea dans la ruelle ou habitait son ami, et qu’il posa le regard sur la forme à moitié inconsciente dans ses bras, il comprit.
Les longues jambes du jeune homme balançaient dans le vide, ses cheveux s’étaient détachés, une mèche paraissait manquer à l’appel, il respirait difficilement, ses côtes ayant souffert.

Le problème de cette histoire, était que c’était un jeune homme de 70 kilos, aussi fin et délicatement fait qu’une jeune femme qui s’était battu, se prenant des coups tandis que lui, 90 kilos de muscles faits en salle de muscu, n’avait rien pu faire pour l’aider parce qu’il ne savait définitivement pas se battre.

Encore moins contre des hommes entraînés.Alors Lui, mannequin de bientôt 28 ans, s’était laisser protéger par un gosse de seulement 22. Un gamin duquel son meilleur ami était amoureux quoi qu’il en dise.Il atteint la porte d’entrée et reposa le jeune homme au sol le temps de faire pénétrer le double des clefs appartenant précédemment à Cathy dans la serrure.Sébastien allait le tuer c‘était clair.

Poussant la porte contre le mur, il entendit la poignée s’enfoncer comme à chaque fois dans le trou de plâtre de la cloison. Un gémissement sonore se fit entendre contre lui. Miyavi tentait de le soulager de son poids en faisant quelques pas en avant.Mais il était épuisé, blessé, bourré, totalement inoffensif, à la merci du premier venu. Le châtain foncé le reprit dans ses bras, et entama l’ascension des escaliers de bois aux marches creusées par les pas, rendues glissantes par la cire que certains voisins s’obstinaient à mettre sur le vieux chêne. Le parcours du combattant en bref.

Lorsqu’il arriva à l’étage de son ami, il se laissa cogner contre la porte, cherchant à remettre la clef dans la serrure sans faire tomber le blessé qui avait r’ouvert les yeux.

-Sam… Sam bordel je veux pas qu’il me voie comme ça, je…

La porte s’ouvrit brusquement, révélant un professeur aux yeux écarquillés et aux cheveux défaits, de toute évidence fraîchement éveillé. Sa mâchoire sembla prête à choir au sol lorsqu’il vit l’état de son élève.

-Putain non. Non, non! Sam! Qu’est-ce que t’as foutu bordel?!

Son inquiétude était parfaitement visible, il paraissait être prêt à pleurer de rage de voir le jeune homme dans cet état.
Ni une ni deux il saisit le corps de Miyavi des bras de son ami épuisé, et fit demi tour vers sa chambre à grands pas, grimaçant lorsqu’un gémissement de douleur se fit entendre alors qu’il serrait un peu trop fort le gamin.

Avec une douceur dont il n’avait jamais fait preuve pour quiconque, il le déposa sur ses draps aux couleurs mordorées.

Passant ensuite la main sur son front, repoussant les mèches de cheveux qui voilaient son visage, pour rencontrer deux orbes noires, appartenant à un jeune homme parfaitement éveillé, définitivement honteux d’être là, qui ne savait absolument pas quoi dire.

Mais le regard douloureux que posait le professeur sur lui acheva de le détendre. … Ou de l’assommer.

C’était de l’inquiétude, de la tendresse, de la colère aussi qui traversait le regard vert de son aîné, et il ne put que se laisser aller dans les draps, serrant les dents pour ne pas geindre. Vivement, Sébastien se releva, et tomba nez à nez avec Samuel, qu’il fusilla du regard comme jamais.

Une aura de colère semblait s’étendre autour de lui. De là ou il était l’asiatique pouvait le sentir en rage, il voyait ses poings serrés, ses traits tirés, le pli de ses lèvres serrées, et le mannequin ne put que baisser les yeux, reculant de deux pas.

Pas besoin de mots. Samuel savait ce que son ami lui reprochait.
Pas sa présence comme on pourrait le penser, mais son état, alors que lui n’avait rien. Non bien sur, il ne souhaitait pas que son ami souffre, mais il aurait espéré qu’il l’aide.

Qu’il ai fait quelque chose pour l’empêcher de se prendre des coups.
Le professeur dévia son regard et partit pour la salle de bain, revenant avec une paire de ciseaux, du désinfectant et quelques bandages.

-Sam, va lui chercher un verre d’eau, lança-il son ami avant de s’adresser au jeune homme:
-Je vais découper tes fringues,  j’ai pas envie de te faire plus mal que tu n’as déjà.

L’autre acquiesça douloureusement. Pas besoin de faire de scène, sa dignité était morte lorsqu’il avait passé le pas de la porte.
Quelques minutes plus tard, il finit de nettoyer les plaies, et donna des antalgiques au brun.
-Je suppose que l’hôpital est hors de propos…
-Vous supposez bien.
-Tu vas être alité pour quelques jours tu sais.
-Je partirais demain, ne vous inquiétez pas.
-C’est hors de question! Coupa Samuel. Sèb, tu peux pas le laisser bouger comme ça, il va se faire tuer!
-Ta gueule Sam, lança le châtain, amer.
-Mais tu SAIS qu’il va crever! Tu es au courant de tout! Je t’ai tout dit tu peux pas le…
-Tais-toi, siffla l’autre d’un ton mauvais. Miyavi tu vas rester ici jusqu’à ce que tu te remettes, je t’apporterai tes cours.  Mais maintenant je veux savoir ce qui s’est passé.

Samuel expliqua rapidement la situation, et laissa sa voix mourir en fin de phrase lorsqu’il vit les poings de celui qui le logeait se serrer à nouveau.
Mais à sa surprise, c’est sur le chef de quartier qu’il s’énerva.

-Tu es inconscient!  C’est la guerre et tu sors te bourrer la gueule! Sans escorte! Mais à QUOI tu as pensé?!

-Occupez vous de votre cul je vous ai rien demandé Gaurnier!
-Pardon? Bon sang mais c’est MON meilleur ami que t’as entraîné dans tes conneries! Et c’est VOS vies que tu as mis en jeu pour aller jouer aux adolescents en chaleur sur une PUTAIN de piste de danse!
-C’est bon arrêtez, il a rien eu…
-Mais il aurait pu êt…
-Mais il n’a RIEN eu! Je l’ai protégé d’accord?

Un rayon de soleil traversant les rideaux coupa la discussion, éclairant les yeux du professeur, tremblant de colère et de rage. Ce n’était pas seulement pour Samuel qu’il était en colère.
C’était le fait de voir tant de souffrance sur le visage de son élève si fort habituellement. Alors toute colère le quitta. Laissant place à une lassitude sans fond.
Sa main s’avança jusqu’au visage de l’alité, mais il croisa son regard, et suspendit son geste. 
-Dors. Personne ne saura que tu es ici tant que tu ne seras pas en forme. Bonne nuit.

Il n’eut pas de réponse, le jeune homme venait de fermer les yeux pour fuir ce monde de douleur et de déception et en rejoindre un autre, plus beau, plus étrange, ou les fantasmes deviennent réalité l’espace d’une seconde. Sébastien rejoint la cuisine, ou Samuel, avachi sur une chaise subissait le contre coup de l’adrénaline.

-Ca va Sam?
-On ne peut mieux après m’être fait hurler dessus mon cher Sébastien.
-Excuse moi…
-Je sais, tu as eu peur pour lui.
-Pour toi!
-Pour nous. Ok. C’est bon Seb, c’est oublié.
-Pour vous… Oh je ne veux plus que tu reviennes dans cette ville pourrie. Je vais finir mon contrat, et je me ferais muter. En attendant reste loin.
Il prit le mannequin dans ses bras.
-Ca me ferait chier s’il t’arrivait quelque chose. T’aurais une cicatrice, ta carrière serait foutue, et le pire: je pourrais plus me la péter à côté de toi si t’es un balafré, chuchota-il à l’oreille du brun avec un sourire.

-Bien bien honey, je ferais attention c’est promis.
-Ton train est à quelle heure?
-Dans deux heures environ.
-Je t’accompagnerai à la gare. Je passerai à une pharmacie en même temps. Mais je ne pourrais pas rater de cours, sinon ils se douteront de quelque chose.
-Tu crois que les gosses de la fac cafteront?!
-J’en suis sûr. Eux, certains profs, tous.
-Merci de t’occuper de lui. Si je pouvais-je le ferais tu sais mais…
-C’est bon, je peux pas le laisser crever dans son quartier pourri.
-Et ça t’arrange bien avoue.
-Raconte pas de conneries plus grosses que toi Sam.
-Tu le connais mieux que moi tu sais…
-Je ne passe pas mes soirées au téléphone avec lui, donc non.
-Je parlais sur un plan physique, ricana Samuel avec un sourire fatigué.

Il se délecta de la faible rougeur qui apparut sur les joues du professeur gêné.
-C’est pas comme si ça allait recommencer de toute manière. Je vais m’occuper de lui, mais ce sera strictement professionnel.Il se dirigea vers la porte de la cuisine et lança qu’il allait prendre une douche sans entendre la dernière phrase du mannequin murmurée avec un sourire dément:
-Ca tu vois j’en doute mon chou…


Réponses aux commentaires:
Sofiane: Gnéhéhé non mais y a pas de problème ma biche hein, jt'en voudrais pas de te masturber HEIN *sourire embarassant*. Niark flemmasse, je te comprends amplement ^^ et je te remercie d'avoir craqué pour cette fois xD Ouiii point barre, je me suis sentie toute conne quand on me l'a appris xD... 20 heures par jour? pas mal, j'en suis à 14 xD... bisous!
Chocomenthe: Yeah girl je me suis inscrite et j'ai pubé, j'espère que ça va attirer du monde ça en vaut le coup ^^.
Liil0uù: Aw fatché il est dur à écrire ton pseudo xD Le lemon arrive, lime dans le prochain chapitre, lemon dans le suivant je crois. J'ai tout noté dans l'article papotage je crois.^^. Jsuis super flattée que tu aimes cette histoire et que tu en penses autant de belles choses! Mercibisous!
Wenna: hihi dis moi tu sais que tu dessines super bien? Je suis passée sur ton blog et il y a une image sur laquelle j'ai totalement craqué, je commenterai dessus. Merci pour tes adorables commentaires bisous!
Tadssadit: Inscris toi à la newsletter, je te jure que ça sera plus pratique pour toi ^^ bisous. Le grenat bleu est en écriture ^^.
Farah: AAAAAAAAAAAAh je sens que je vais te laisser sur ta faim non? xD? bisous!
Marine: Yeahhh je suis heureuse de voir que tu penses la même chose que moi de the good etc ^^. Faut que je passe sur ton blog pour répondre à tous tes commentaires, désolée pour le reatard my love. (je me mets à l'anglais, tout le monde a remarqué?) Bisous my dear merci pour tout <3!
Kagura: bon retour parmis nous ^^! Bon courage pour ton inter (qui est passée) j'espère qu'elle s'est bien déroulée ^^ bisouss!
Caro: Arffe jsuis désolée, j'ai pas terminé avec le suspense, c'est sadique, ça emmerde tout le monde je sais xD.. mais c'est un peu la victoire personnelle de l'auteur :p. Arf et pour la danse, tout se fait, ils sont jeunes, je suis totalement contre les règles à la con du "tu touches pas mon pote parce que j'ai décidé que peut-être un jour je me le taperai" les contacts sont humains, c'est essentiel. Bisous!
Nariel: Mdrrr comme à chaque fois je suis juste morte de rire en te relisant xD... Juré ma belle ce sera un couple, donc deux personnes. Promis! Pour le reste du com je crois qu'on en avait parlé sur fassedebouke, d'ailleurs faudrait que je m'y reconnecte unnjour... Bisous je t'aime!
Onakasuita: rooh c'est un super gentil commentaire ça  =D Effectivement les gens se sont motivés ^^ça fait plaisir!  J'espère que le chapitre qui vient te satisfaira un minimum aussi, j'en suis pas particulièrement fière, mais pour un passage à vide, j'ai fait de mon mieux ^^.Bisouss!
Yurika! Merci beauuuucoup pour avoir commenté ^^ Vraiment ça me touche que tu aies pris la peine de le faire ^^ . Merci beaucoup, et je suis ravie que tu aimes toujours mon histoire! bisouss!
Floutchy: hi je connaissais pas ce pseudo ^^! Merci beauuucoup pour ton commentaire, j'espère ne pas tavoir fait trop attendre. (question idiote.. un mois rien que ça quoi xD) bisouss!
Véra: mdrrrr Alzeimer nous gagne, moi j'oublie toujours plein de choses aussi, t'en fais pas =D La confrontation arrivera vraiment dans le chapitre suivant je pense, enfin, on en a un début ici ^^. bisous tout plein merci beaucoup pour ton commentaire!
Ley: Awww ouii j'arrive pour te lire d'ici heu quelques heures! Jpense que pour le réveil ça sera très chouette ^^  Jsuis contente t'es une des seules à ne pas avoir ralé pour l'approche Miyavi/Sam xD... Pourtant c'est pas atroce de danser avec quelqu'un... fin bon, mes chtites yaoistes ont du mal avec la liberté de corps et d'action, tant pis, merci à toi pour ton adorable commentaire ^^! bisousss!
Lydie: Olala oui, j'aimerai trop pouvoir me glisser dans l'histoire pour mater deux trois trucs en live parfois xD... Effectivement, pas indemnes, mais dis toi, l'adrénaline ça fait un peu (j'ai dit un peu) refluer l'alcool ^^. Donc.. ils vont plutôt bien je crois ^^. bisousss miss!!
Emma: MONSTRE! ANONYME! je plaisante ^^ Tu fais partie des trente qui commentent maintenant! T'imagines pas comme ça me fait plaisir que tu apparaisses ^^! J'ai l'impression d'avoir une grande famille du coup (la créa est timbrée, certes...). Tu as eu du courage de te sortir de l'ombre ^^. Je pense que quand on prend l'habitude de faire le fantome ça doit être dur de décrocher. Lol jsuis lamentable j'en parle comme d'une drogue xD... Bref, merci à toi pour ce commentaire, gros bisous. Désolée que ce soit court.. jfais cinq pages en général...
Camille: xDDD On sent directement la fille qui a découvert les smileys xD... Pour l'adresse du lac je sais pas du tout ^^ par contre cette semaine j'ai maté des paires de fesses absolument divines, j'aime les gays nudistes <3 Arffe oui, l'équitation ça coute bonbon, le mieux c'est de trouver un paysan que ça arrange de monter ses chevaux, sinon le club c'est hors de prix... Déjà les fringues et le matos c'est galère xD... MDR suite à ta menace j'ai décidé de pas les tuer (exceptionnellement hein ;) ;) ) Ils te doivent la vie qu'on va dire ^^! Bisousss
Légère Brise touch aigue-marine: Yeah Dieu de Dieu, moi ça me fait ma ptite déesse préférée ;) Merci pour tes compliments, t'es un amouuùùr avec plein de uuu!! Bisousss!
Subtility-Lyra:  *La créa se place devant ses personnages, bras écartés, les laissant trembler derrière elle et se met à gueuler façon Gandalf* TU NE LES BOUFFERAS PAAAS!! Pour l'appareil photo je tenterai bien ^^ mais les canons se planquent et me laissent les gras pas très classes xD... bisousssssss
Alexx: J'ai toujours autant de mal à trouver une utilité à répondre à un commentaire un mois après en avoir parlé sur msn... DONC... heu merci ma chérie? xD? bisous!
Réveuse: Merdeuse! *boude*    (xDDD, ne pas le prendre mal hein xD)YaYa: Je suis contente que tu aies aimé ^^. T'en fais pas, j'aime pas tuer mes personnages =) Bisous!
Satsukii: Hey Sat-Channn mercii pour ce commentaire adorable ^^!  Sam et Miyu ne coucheront pas ensemble ^^ mais ça restera tendancieux ^^. Par contre Seb et Miyu....... gnéhéhéhé... bisouss!
Chacha: Ouii ils arrivent très vite ^^ bisous!
Véra:  ah ben effectivement t'as commenté deux fois ^^! Je n'apprécie que plus xD!
Cindy: loool maiseuhhh Sebastien est super sexe aussi!! Enfin tu verras =D! bisouss
Sadisu: 1ère S?Spèce de FOLLE MASOCHISTE xD! Lool Samuel est pas méchant, il se tapera pas miyu, promis ^^. Sérieux t'as un vendeur de portables qui ressemble à Seb? Y a moyen que tu photographies? =D??? Lol comme je t'imagine trop à aller le voir trois fois par jour xD j'aurais fait pareilxD!
Draymal: Yeahh ^^jsuis contente que Miya le protecteur te plaise ^^, et j'espère que ce chapitre t'a plu aussi ^^! bisousss
MMali: Lol oui ils se connaissent, ils ont échangé leurs numéros, et ils causent via téléphone ^^.  Tu bosses dans quoi? Je compatis, bosser le WE c'est inhumain...Courage  darling ^^! lol pour les gays, moi jsuis montée à cheval pendant 15 ns avant de trouver, perds pas espoir =D
Camille: Vous êtes deux Camille, plus moi, et je crois qu'il y en avait une autre à un moment ^^. Ca fait trois et demi =D C'est un beau prénom hein *sourire stupide* Désolée pour les doubles mails, c'est moi qui fais des erreurs de manip... Sorry sorry! Mon dieu, c'est vrai que cinq kilos pour une poèle c'est peut-être un peu beaucoup.... Arg la honte. Bon faut que je modifie mes conneries xD En tout cas tu me fais bien rire! Han j'avais complètement oublié la bataille de peinture xD Faut que je me relise un jour xD... Pas d'hosto pour Miyu, après tout Seb en infirmière... C'est tellement mieux!!! bisoussss! Merci pour ton roman ^^!!!
Delphine:  gnéhéhé tu verras ^^. enfin méfie toi, danser collé serré avec quelqu'un ne veut pas toujours dire quelque chose ^^^. Bisouss!
Merlin-La-Blairotte: Voilàààààà le chapiiiitre, désolée pour la dernière fois sur msn (c'est toi que j'ai agressé?) Merdasse j'ai oublié de te répondre je crois. Je pense que le Grenat Bleu arrive très vite. bisouss!
Twilight: Merciii^^. Ouep c'était caliente, j'adore le caliente =D. Lol pour le discours de Miyavi, c'est peut-être une maladresse de ma part, faudra que je me relise ^^ bisoussss et merciiii!
Par Absynthe - Publié dans : Un Nouveau Prof (Yaoi) - Communauté : Amours Acidulés
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Jeudi 23 avril 4 23 /04 /Avr 20:40



Chapitre très long donc introduction courte.
Comment ça "Hourra"?!
Oui donc, coucou tout le monde vous allez bien? Moi d'enfer, j'ai enfin reçu mes livres introuvables (à savoir Sang d'Encre, Alcools, et Corps Exquis de Poppy Z Brite), jsuis allée me baigner à cheval, d'ailleurs jvous mets des photos, au cas ou ça intéresse quelqu'un ^^.




A part ça, n'oubliez pas le
SONDAGE.



Et aussi, merci à celles et ceux qui ont commenté le dernier article du Nouveau Prof, désolée pour la troupe de newsletter (si vous n'en recevez pas, allez voir vos courriers indésirables). Toutefois, vu le nombre infime de réactions face à cet article, la suite va attendre quelques temps. En toute logique, ça sert à rien de publier si c'est pour ne pas être lue.
Autrement, liens d'histoires et de site sympas dans la colonne à votre droite.
Je crois que j'ai tout dit. A celles qui commentent, pourriez vous me dire si cet article vous satisfait par rapport aux autres? (Outre sa longueur). Merci d'avance.
Et merci à toutes, je suis heureuse de continuer à être lue malgré mes retards et mon caractère casse couilles.
Voilà, bonne lecture.
Ah, dernière chose, effectivement, Bryan Carlisle est un personnage étrange. C'est simplement parce que j'ai un mépris tout particulier envers les auteurs qui s'imaginent qu'un "méchant" est "méchant" à temps plein, machiavélique, qu'il expose son plan au héros histoire que le héros puisse se débrouiller pour lui échapper etc etc. C'est sans doute plus facile de détester quelqu'un de con tout le temps, mais c'est rarement réel.


Chapitre 11:


C’est étrange…
Je me sens presque bien.
Je viens de passer une journée harassante en compagnie de deux inconnus.
Un que je ne peux pas supporter, et un qui veut me sauter.
Deux inconnus.
Gays.
Ou au moins bis.
J’ai rien contre les gays… Enfin, je dois avouer que j’en côtoie pas des masses et que ceux qui viennent de mon quartier font profil bas. En fait je crois qu’ils se cachent carrément.
Je viens de passer une journée en leur compagnie, et outre le mutisme de l’un et le sex appeal débordant de l’autre, je ne sais rien d’eux.
Pas de passé, pas d’avenir. C’est ça la vie de prostitué? Vivre dans le présent, entre deux passes et parties de baise?
C’est étrange… Ma mère est morte. J’ai passé des journées à la pleurer, à en être malade… Et maintenant…
Maintenant j’ai l’impression de commencer une nouvelle vie. Loin de tout ce que je connaissais.
Je baigne dans le luxe et la luxure. Dans un milieu ou les remords et l’honneur n’existent pas. Ou l’orgueil est bafoué, piétiné.
Et eux semblent bien s’y faire. Ils gardent une sorte de fierté, de code éthique, de classe malgré leur débauche.
Enfin.. je dis ça… Mais j’en ai rencontré que quatre.
Quatre, à qui j’ai à peine parlé, mais qui me semblent être… Peu ordinaires.
Rien qu’à voir cette journée… On a couru les magasins sans arrêt, on a dépensé des milles et des cent, et au final, on s’est fait traîner à Darjeeling.
Je connais vaguement, j’y suis passé quelques fois, chercher des sous vêtements pour une pseudo petite amie.
Mais mon dieu… Je ne reverrais jamais plus Darjeeling comme un magasin ordinaire…


Owen avait acquiescé bravement, ne s'imaginant pas que la visite aurait pour but d’habiller l’un d’entre eux et non une plausible petite amie.
Pourtant il aurait du se douter de quelque chose, car mis à part l'aspect général de son compagnon au combien délicat, les trois vendeuses s’étaient retournées vers eux à peine le pied posé dans la boutique avec un regard mauvais.

L’une d’elle s’était même dirigée vers le blond, avec une mine patibulaire tranchant étonnement avec la grâce dont elle essayait de faire preuve un instant auparavant, avant de faire demi tour aussi rapidement que possible lorsque le dernier du groupe avait posé le pied dans la boutique, Raziel, plus imposant que jamais dans cet univers de dentelle raffinée, un regard assassin braqué en direction des jeunes femmes qui fusillaient toujours Ambre du regard.


Owen, à cet instant, se retrouva donc quelques secondes prit en sandwich entre ces deux groupes belliqueux et se surprit à retenir son souffle. Mais au final, les vendeuses abdiquèrent et se dirigèrent vers le fond du magasin. Sauvé!

L’espagnol afficha un air surpris, ne comprenant pas l’animosité des jeunes femmes et des employés du manoir.
En général les commerçants sont heureux d’avoir des clients non? 
-Viens voir Raziel! Celui-ci ou celui-ci? Non attend, celui-là... Ah! Les trois alors!?

Ambre avait l'air comme un poisson dans l'eau... ou un gamin dans un magasin de bonbons, les yeux brillants devant les sous-vêtements qu'il prenait à tour de bras sous le regard peu concerné de Raziel qui jeta un coup d'œil à l'horloge murale pour la énième fois en se retenant se soupirer de lassitude, avant de tenir en respect les vendeuses d'un autre regard chargé de haine. Owen, lui, suivait comme un somnambule la danse d'Ambre qui tourbillonnait presque littéralement entre les rayons sans qu'il capte tout de suite pourquoi il y mettait tant d'enthousiasme... jusqu'à ce que...


-Hé Owen! A ton avis, quelle couleur?
Le jeune blond plaçait tour à tour contre son torse un corset noir et un corset rouge, lui lançant un regard interrogatif.
-Qu'est-ce que j'en sais? Je suis pas une fille moi!
-De toute façon vu tes goûts en matière de vêtements... fit Raziel l'air de rien.
-Mes goûts t'emmerdent! Connard.
-Bon! Lança alors Ambre pour tenter d'éviter un massacre verbal, je prend les deux on verra bien.


Finalement, les mains chargées au point de ne plus pouvoir attraper quoi que ce soit d'autre, le blond se dirigea vers les cabines d'essayage en lançant au passage un regard méfiant vers les employées postées près de la caisse comme pour les mettre au défi d'approcher.

-Hé, commença Owen, s'adressant à Raziel tout en évitant de prononcer son nom -ça ferait trop amical-, il se passe quoi avec les vendeuses, c'est quoi ces regards?
Le concerné posa son regard sur lui un instant, et le plus jeune comprit immédiatement la réponse ô combien significative.
« De. Quoi. Tu. T'mêles?! »
Tous deux s'adossèrent contre le mur face aux cabines, -à quelques mètres d'intervalle- et finalement, Raziel lança simplement:
-Ce sont des femmes.
Comme si cette simple phrase expliquait tout...
-Et alors?
-Regarde Ambre. Tsss, je me doutais bien que l'intelligence n'était pas héréditaire, mais ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre.


Oui... regarde Ambre. La grâce et la féminité incarnée, une source de jalousie pour la plupart des femmes, mais est-ce que cela suffisait vraiment à provoquer toute cette haine? Non... il y avait autre chose en plus. Owen avait bien vu dans les yeux du blond, quelque chose comme de la crainte, du dégoût, de l'aversion. Il se passait vraiment quelque chose de louche ici.
Mais au fait, qu'est-ce que faisait Ambre dans une cabine d'essayage, il ne comptait tout de même pas...?


-Alors? Ça me va bien?


...Mettre ces corsets, porte-jarretelles et bas...

C'était ridicule de vouloir se travestir comme ça! Owen faillit éclater de rire. Ce n'était pas si étonnant que ça, il aurait dû s'en douter mais il était fatigué et en plus... imaginer qu'un garçon pouvait se travestir... Non, que Ambre pouvait mettre des sous-vêtements féminin et être parfaitement à l'aise dedans, c'était stupéfiant.


-Hé Owen, dis quelque chose quoi! Ça me va ou pas?

Owen regardait toujours d'un œil vide le jeune homme à moitié nu en face de lui, incapable d'admettre la vérité. Oh oui... ce porte-jarretelle lui allait à ravir, c'était vraiment incroyable, il mettait ses jambes en valeur et malgré sa petite taille elles étaient divines, un galbe parfait, sa peau pâle ressortait sur le noir des bas qui allaient avec et lorsqu'il se mit à marcher...

Owen vira au rouge. Ce n'était pas normal! Bon, ok, ça lui allait bien. Et son pas était aérien et gracieux, et sexy... Non! Pas sexy! …
Bref. Mais c'était un garçon! Juste un mec comme lui! Pas de quoi piquer un fard.


Ambre, ravit de son petit effet, repartit d'un pas conquérant vers sa cabine et la séance d'essayage continua encore et encore et encore et... Jusqu'à ce qu'Owen n'en puisse plus et ne se prenne l'envie de trépigner sur place d'impatience à l'idée de rentrer.
Raziel pour une fois était tout à fait d'accord avec lui, aussi il usa de son don naturel pour le commandement en sifflant à travers le rideau bordeaux que « S'il ne sortait pas tout de suite pour payer il le laisserait ici, lui et ses culottes, sans le moindre état d'âme ».
Ce qui fit immédiatement sortir le concerné furieux... en culotte justement, et brandissant son pantalon.
-Laisse-moi au moins finir de me rhabiller!

 

Oui, c'était une journée harassante, stupéfiante, ahurissante, et là Owen n'avait qu'une envie... se coucher. Même s'il n'était que six heures, oui oui. Pourtant une fois arrivé au manoiret séparé de ses compagnons, Ambre s'étant élancé à la recherche d'Indigo pour lui montrer ses nouvelles acquisitions sans doute et Raziel s'étant éclipsé sans un mot ni un regard comme à son habitude, le jeune homme se retrouva intercepté par son père dans le couloir.
« Quelle poisse! 

-Owen!
Le garçon se figea à ce ton définitivement glacé.
-Quoi? Fit-il d'une voix sans timbre en se retournant pour tomber sur son père qui le fixait à l'autre bout du couloir, une grimace étrange accrochée à son visage.
-Ta journée s'est bien passée?
-Heu... Ouai...

Pas de politesse, pas l'habitude, et puis il venait de comprendre ce qui rendait son paternel si bizarre. Il essayait d'être gentil. Mais de toute évidence sa réponse évasive ne lui plaisait pas plus que ça.
-Tu viens avec moi boire un verre?

Le châtain retint un « Non, une autre fois peut-être. » lorsque que Carlisle ajouta:
-Ça me ferait... Plaisir.
-D'accord... Je te suis, murmura du bout des lèvres l’espagnol, en le rejoignant.

Quelques instants plus tard, tous deux étaient installés sur l'une des terrasses du manoir, chacun assis dans un fauteuil d'extérieur confortable avec son verre, à regarder au loin, profitant des rayons du soleil qui déclinait vers l‘horizon.
-Tu sais, commença le père, je sais que ça doit être dur pour toi cette situation...

Il enchaîna rapidement en voyant son fils prêt à lui sauter à la gorge.
-J'ai vécu la même chose il y a longtemps. Sauf qu'en fait c'est mon père lui-même qui a tué ma mère. Et qui a laissé son cadavre de grande noble traîner au milieu du salon pendant une journée entière.

Il eut un rire amer et continua sous le regard attentif d'Owen.
-Si ta mère m'avait demandé de l'argent ou un soutient, je lui aurais donné tu sais. Mais lorsque nous nous sommes quittés, je croyais qu'elle allait avorter. Que plus rien ne nous relierait.


Il marqua une pause en soupirant.
-J'étais jeune. Nous n'étions ensemble que depuis six mois lorsqu'elle est tombée enceinte. Je l'aimais. Comme j'en ai aimé beaucoup d'autres. Elle ne voulait pas d'enfant plus que moi... Mais lorsqu'elle apprit sa grossesse, elle a décidé qu'on allait se marier. J'ai eu peur. Tu vois, le mariage, c'était plus tard pour moi. Alors on s'est engueulés, encore et encore, elle était accrochée à ses traditions, finalement nous avons rompu, et je lui ai laissé assez pour un avortement et une aide psychologique. Je ne pensais pas avoir un fils jusqu'à la semaine dernière.

A ses côtés, le brun était penché en avant, coudes appuyés sur ses genoux, et mains dans ses cheveux. Son verre gisait à ses pieds, négligeant la tablette près de lui.
-Owen...
-Tu voudrais que je te dise quoi? Que je t'appelle papa, que je te dise que je t'aime et qu'on soit la plus belle famille du monde? J'ai toujours pensé qu'en rencontrant mon père je serais plein de haine ou d'amour. Mais je ne ressens rien. On ne se ressemble même pas. Tu ne m'inspires rien. Sinon du dégoût pour ton travail.
-Je...
-Tu possèdes des maisons closes. Tu es l'une des plus grandes fortunes du monde, ton commerce est illégal. Je devrais t'aimer pour ça? Qu'est-ce que tu attends de moi? Tu es mon père oui. Mais après?
-Écoute. Je sais que c'est dur. Je le sais, je m'en doute. Je voyage beaucoup pour mon travail. Si tu souhaites ne rien avoir à faire avec ce manoir et les autres, je peux t'installer dans l'un de mes appartements. Mais nous nous verrons, et tu étudieras commerce et politique. Tu es mon fils, et crois moi je préparerai ton avenir, même si le temps nous manque.
Il y eut un silence. Le brun serrait les poings,  maîtrisant un tant soit peu sa colère.
-Je crois que je vais rester ici. Pour le moment du moins.
-Bien. Tu as libre accès aux hôtes. Quelque soit l'heure tant que tu ne les abîme pas. Sauf lorsqu'ils ou elles sont avec un client. Je vais faire préparer tes appartements. Je te contacterai pour que tu indiques au décorateur ce que tu désires. Tes professeurs arriveront dès la semaine prochaine. Et si tu souhaites pratiquer un sport, un art ou quoi que ce soit, tu n'as qu'à m'appeler. D'accord?
-Oui.
-Oui qui?
-Oui Bryan.

Le roux soupira, puis vida son verre d'un trait, ne grimaçant pas un instant sous le goût de l'alcool.
-Tu as trouvé ton bonheur cet après midi?
-Ouai. Enfin je dirais plus Ton bonheur.
-Ne dis pas de bêtises, tu n'es pas idiot, tu as très bien vu que tes vêtements ne sont pas appropriés à ta nouvelle vie.
-Hm...

Owen retint de peu une remarque acerbe et totalement irréfléchie, mais après tout son père s'était confié à lui et avait fait des efforts... Il récupéra son verre et en bu quelques gorgées avant que Carlisle ne reprenne.
-L'escorte n'était pas trop désagréable?
-Non. Enfin, le grand brun est un connard fini, et Ambre est fou à lier. Sinon ça allait.

Carlisle sourit, retenant un éclat de rire face au ton blasé de son fils.
-Raziel est désagréable, méchant, mauvais et fourbe. Fais toujours attention à lui. Il est vraiment instable. Pourtant je le fais surveiller et suivre par des psychiatres, mais il y a des tares qui ne se guérissent pas... Il en est l'exemple incarné. S'il n'était pas magnifique je l'aurais déjà fait disp... licencier.
-Tu... Heu...
-C'est arrivé. Mais je préfère les femmes. Définitivement. Ou Ambre, mais on ne peut ni le considérer comme un homme, ni comme une femme. Il ne paraît parfois pas même humain. C'est un briseur d'hétéros tu sais? Il est un peu comme une arme massive. Aucun homme ne lui a jamais résisté longtemps. Si j'en avais plusieurs comme lui je peuplerai le monde d'une population entièrement gay, et la planète serait à moi! Mouhahahaha.

Il éclata d'un rire grave et fou digne du pire des mangas – où le méchant, soit dit en passant, est pourvu immanquablement d'une voix ridicule et d'un visage difforme, et clame son désir de dominer le monde-. Owen se figea sur son siège, le fixant les yeux grands ouverts, la bouche tombante.
-...
-Je plaisantais Owen. Fit le roux, mi vexé mi blasé du fait que son fils le prenne pour un dingue à ce point.
-Ha, excuse moi, gloussa l'autre, cachant son sourire derrière sa main. J'y ai vraiment cru.
-J'apprécie franchement! Râla le plus âgé. Ça fait plaisir. Bon c'est pas tout, mais j'ai encore du travail, en attendant, Plume va te faire visiter le manoir. Tu passeras la soirée avec moi d'accord?
-Ok. Et désolé.
-Ce n'est rien, on apprendra à se connaître.

A nouveau, le masque glacé de son visage se recomposa. Et il reprit son statut d'homme d'affaires impitoyable, laissant l'espagnol sur la terrasse, perdu.
Son père était un homme mauvais, un monstre de proxénète. Mais pourtant ce monstre était définitivement humain. Capable d'aimer, d'apprécier et de plaisanter. Tout aurait été si simple s'il avait été ignoble tout le temps...
Mais de toute évidence, les méchants purs et durs n'existent qu'en fiction.

Owen finit par se lever pour s'accouder à la rambarde de fer forgé, les yeux dans le vague, perdu dans ses pensées. C'était une entre-deux heures calme au manoir, où tout le monde prenait le temps de faire ce qui lui plaisait en attendant l'arrivée des premiers clients. Le jeune homme, bercé par de lointaines conversations, le son d'un violon et d'un clavecin résonnant dans le bâtiment derrière lui, commença à se remémorer sa journée, puis sa dernière semaine, les évènements s'enchaînant dans son esprit, sautant d'un instant à l'autre, en oubliant certains, s'attardant sur d'autre...

Des visages, des voix, une odeur, un son. Une douleur, une caresse. Une chanson tournant en boucle durant des heures sans pouvoir l'arrêter et une autre trop vite finie.

« Tu voudrais revenir en arrière Owen? »
-Je ne sais pas... murmura-t-il.

-Tu ne sais pas quoi?

La voix toute proche de lui le fit sursauter, et une main douce se posa sur son bras. Plume...
-Rien du tout.
-Ah... ok. Il paraît que je dois te faire visiter le manoir... annonça-t-il dans un sourire qui suintait son manque d'enthousiasme. Viens avec moi. C'est très grand, il ne faudrait pas que tu te perdes...
-Humf... maugréa Owen.


Mais après tout, cette visite ne serait pas inutile, alors autant prendre ça avec bonne volonté, tout au moins éviter de faire la tronche. Après tout, Plume n'était pas là pour supporter sa mauvaise humeur... et réciproquement. Leurs regards se croisèrent une seconde, et ils se sourirent plus doucement. Au moins cette fois, aucun des deux n'essaierait de faire tourner l'autre en bourrique.

Il le suivit alors et la visite commença. Les deux jeunes hommes pénétrèrent dans une large pièce toute en hauteur, accumulant les lignes verticales, -fenêtres de plus de trois mètres de haut, lambris, miroirs,- la rendant plus impressionnante que jamais.

-Ici, annonça Plume avec des accents de guide touristique face à un Owen médusé, c'est la salle de réception. Et c'est ici qu'ont lieu les soirées dansantes et les évènements importants. Tu remarqueras le parquet en chêne massif et les tentures moyenâgeuses aux murs. Je te déconseille de toucher aux tableaux, ils valent une fortune...
-Pourquoi il y a autant de miroirs? Fit Owen en contemplant son reflet s'étendant sur une gigantesque paroi de glace remontant jusqu'aux trois-quarts du mur.
-Ah ça... j'imagine que tu le découvriras par toi-même si tu viens à la prochaine réception...

Le jeune homme fit une moue perplexe et après avoir jeté un coup d’œil au grand bar qui se tenait sur un pan de mur, il sortit de la pièce à la suite de son « hôte » ne l’écoutant que d'une oreille alors qu'il tentait de lui faire découvrir les différents salons que comportait le manoir.

Salon musical, végétal, rouge, contemporain, théâtral, rose bonbon, africain, américain, mexicain, japonais, cavalier, sado-maso... Il y en avait semble-t-il pour tous les goûts.


Ils visitèrent également la salle de bain dans laquelle il avait rencontré pour la première fois Indigo, Ambre et Raziel... ces souvenirs le faisant rougir de nouveau, lui attirant un regard intrigué puis hilare de Plume à qui on avait raconté toute l'histoire. Puis ils repartirent à l'assaut des couloirs, s'arrêtant de temps à autre devant une porte qu'ils ne franchissaient pas, les appartements privés des hôtes.

Juste au moment où le fils Carlisle commençait à en avoir franchement marre, Plume s'arrêta devant une porte toute simple.

-Et ici, c'est notre salon, à nous les Quatre. Personne n'y va jamais car il est trop simple, alors c'est un peu un havre de paix...  Ca m’étonnerais qu’il t’intéresse franchement. 


Mais juste au moment où ils entrèrent, Owen se figea.
Bordel de merde. Pourquoi, mais pourquoi n'avaient-ilspas frappé avant?!

A quelques mètres d'eux gisait un sac Darjeeling dont le contenu était éparpillé sur le sol.
Juste à côté, un fauteuil, laissant voir le profil d'Indigo, avachi, les yeux clos, les joues rouges, un sourire appréciateur aux lèvres.

Face à lui, un niveau plus bas, Ambre, ayant visiblement décidé de s'interrompre en pleine séance de défilé de mode – on pouvait encore admirer le porte jarretelle bleu foncé avec ses jarretelles de la même couleur – pour céder à son instinct sans faille lui permettant de deviner que son pas aguicheur ne laissait personne indifférent, et surtout pas Indigo.

-Hum, les gars... je fais visiter les lieux à Owen alors si vous pouviez aller ailleurs cinq petites minutes...

Ambre lui lança un regard peu concerné, étant bien incapable de faire quoi que ce soit d'autre puisqu'il avait la bouche pleine, et Indigo grogna sans esquisser d‘autre mouvement que celui de poser sa main dans les cheveux du blond.
Quant à Raziel... Il...

Owen sursauta presque à sa vue, ne l'ayant pas remarqué. Le grand Connard était tranquillement installé dans un autre fauteuil à deux mètres de ses compagnons et avait apparemment renoncé depuis quelques minutes à l'idée de dévorer son livre qui gisait sur ses genoux, préférant dévorer des yeux autre chose.

-Je ne vois pas pourquoi on se dérangerait pour lui, trancha-t-il d'une voix glaciale.


Plume allait répliquer quand Owen, tournant les talons, lança d'une voix ferme.
-Moi non plus. Viens on se casse j'en ai assez vu.


Et effectivement, il en avait assez vu pour ses nerfs. L’exhibition était pour lui une forme de… perversité. En fait, ce n’était pas ceux qui faisaient l’amour ou quoi que ce soit d’autre qui le choquaient. C’était l’acte de regarder. Du voyeurisme. Du sexe pour du sexe, oui, d‘accord. Mais la déviance qu’était le voyeurisme remuait son ventre d’une drôle de manière, entre le dégoût et l’excitation de l’inconnu.
Rien d’agréable en somme.


Son hôte haussa les épaules et le suivit alors sans plus insister, il le conduisit vers une autre partie du bâtiment pour, selon lui, faire la connaissance des autres résidents.

C’est à cet instant précis que le brun comprit toute la différence entre les Quatre et les Autres.

Bien entendu, ce manoir était un luxe par rapport aux bordels habituels. Mais jamais la prostitution ne serait acceptée à 100%. Aussi, lorsqu’il pénétra dans l’un de ces salons assiégé sous les corps peu vêtus, riants, buvants, il ne put qu’observer l’aura malsaine de honte et d’abandon qui régnait. Oh bien sur, rien de visible à l’œil nu, mais dans ces regards enfiévrés de vice et de plaisirs, il n’y avait pas un instant la lueur d’acceptation et d’honneur que gardaient  les quatre premiers.
C’était indescriptible.

-Ils n'ont pas l'air malheureux, fit remarquer Owen après avoir observé un salon d'où s'échappaient encore des cris et des rires.
-Évidemment, ici il y a ceux qui veulent s’apitoyer sur leur sort, et ceux qui préfèrent vivre comme ils peuvent sans se plaindre. Et puis la plupart sont là de leur plein gré.

Owen lui jeta un regard en coin.

-Toi aussi?
-Oui, moi aussi.


C'est ainsi que le jeune homme rencontra les autres employés de son père à mesure que les salons défilaient. Il se fit alors la réflexion, après avoir contemplé, ahuri, un garçon à la féminité extravagante, qu'Ambre était diablement plus naturel dans son « rôle de femme ».
Il n'avait pas de manières bizarres, presque caricaturales qui définissaient les gays dans les films et séries. Et il ne l'avait jamais vu lever le petit doigt en buvant son thé, ni rire comme une pétasse.

Idem pour Indigo et Raziel, autant ils étaient masculins dans toute leur splendeur, autant aucun d’eux n’avait cette aura virile que possédait « l’Ours », une espèce de baraque poilue, amateur d’haltères et de tatouages.

En fait, Indigo était la jeunesse insouciante, sympathique, moqueuse, masculine, parfaitement faite; Raziel paraissait plus sage, plus âgé, masculin et dominateur, une facette dangereuse ne demandant qu‘à apparaître; Plume gothique masochiste, tantôt féminin avec ses cheveux lâchés, tantôt masculin et prédateur avec se queue de cheval haute, révélant sa nuque tatouée. Et enfin Ambre, mi-homme mi-femme, mi-humain mi-félin, apologie de l’incroyable, de l’insaisissable, de l’étrange et du sexe pur.


Ces salons de repos réunissant le must du must des prostitués du réseau de son père étaient un véritable régal pour les yeux, l'ambiance générale restait douce et feutrée malgré certains moments où le vice prenait le pas sur le reste, et les hommes et les femmes se réunissaient dans ces pièces intimistes, délicates, aux couleurs chatoyantes et profitaient des quelques heures avant le début de leur service.

Finalement Owen ne regrettait absolument pas sa visite.
-Je crois que je vais me plaire ici... chuchota-t-il à Plume alors que deux jeunes femmes s'approchaient d'eux un sourire aux lèvres, aguicheuses, pour les enlacer... les embrasser, et plus si affinité.
Plume lui lança un regard doux, où l'on pouvait apercevoir un éclat de tristesse bref mais réel.
Pour Owen, pour lui-même, pour tous les autres.
Mais bien vite, la valse des plaisirs les emporta tous les deux et ils oublièrent tout le temps d'un instant de bonheur intense en compagnie de ces hôtes.
-Je sais que je vais me plaire ici.

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Réponses aux commentaires: (J'ai eu un vieux bug d'ordre, je crois que j'ai oublié du monde mais je retrouve plus qui. toutes mes excuses... Heu hésitez pas à râler je vous répondrais au plus vite (si je vous ai oubliées) bisous)
Amy: Je suis contente que mon histoire te plaise, et aussi d'avoir réussi à te faire rire ^^. Pour le père d'Owen, j'aimerai vraiment mettre en avant le fait qu'un être humain n'a pas une seule facette à sa personalité. Les pires meurtriers pouvaient être des gens charmants. Et ta meilleure pote torture peut-être son chat sans que tu le saches ^^. J'espère que cette suite te plaira, bisous et merci!
Cindy: Niark en espérant qu'elle te plaira ^^. ah Raziel, le grand mystère de l'histoire =D bisous!
Merlin: Moi aussiiiiiiiiiii <3
Kagura: Loool ouai les Ambres femelles craignent à mort la plus part du temps ^^'... Têtes à claques =D. Je vais me dépècher de majifier promis, bisouss!
Wenna: Waw ils sont carrément impressionants tes yeux, je compatis, moi je m'arrête à l'astigmatie et lamyopie, c'est assez chiant aussi :p! Hahaha j'imagine bien la sensation de la cuisse trempée de sueur contre le cuir. Eurk. Merci beaucoup pour tes commentaires!! bisouss!
Nariel: Hey chérie =) Oui Bryan est vraiment son père, et il a effectivement un frère, dont se préoccupe étrangement Raziel, (note bien). ^^. Gnéhéhé, entre Raz' et Ow', c'est pas gagné pour l'instant ^^, ça viendra.. je crois =D. Garde l'espoir en ce "Bip" (je le dis pas à lettre haute, faudrait pas que tout le monde capte non plus hein). Mon dieu oui pour le bug, je vais changer ça vite fait, xD.. Je me sens cooonne. héhé jsuis fière de ma scène du pantalon, surtout si elle t'a plut, t'es un peu LA critique officielle de mes chapitres, donc merci encore :p. Désolée d'avoir cassé tes fantasmes^^. Non t'inquiète ça peut-être beau un fute en cuir, mais c'est la plus part du temps assez naze, faut avoir les tripes et les corps qui va avec quoi . Pour la photo, elle vient deeeeee.... dogeatdog5 sur Deviantart. Un immense merci pour tes conseils. En fait, je ne pense pas refiler ce blog finalement, vos  réactions m'ont remotivée, même si ma lenteur reste sacrée xD. J'ai du oublier la moitié, je suis désolée, j'ai la tête dans le c... En tout cas ce qu'il faut que tu retiennes c'est que je t'<3 bisouss!
Chocomenthe: La voici, en espèrant qu'elle te plaise ^^ bisous.
Camille: pas de problème, ne soit pas désolée ^^. C'est moi qui le suis pour t'avoir foutue à la bourre, toutes mes excuses xD. Gnéhéhé le mystérieux frère, c'est pas forcément un beau gosse, et il a pas forcément leur age niark niark =D Félicitations pour ta nouvelle!!! Je crèverai pour pouvoir la lire je dois t'avouer ^^. Elle a l'air excellente vu ce que tu m'en as dit ^^. Et non, ça a pas l'air banal ^^ . Le truc banal serait un prostitué qui tombe in da love d'un client, ou un gamin de son pire ennemi, ou un mec de son meilleur pote ^^. bisous bisousss et merci pour le design ^^

Lydie: Super contente de t'avoir fait rire ^^!! Et encore plus ravie de voir que tu aimes Raziel! Bisous tout plein merci pour ton commentaire !

Emma:  Héhéhé jsuis contente de te faire marrer ^^ Raziel? Tu ne sauras tout ça que dans une floppée de chapitres =D *sourire niais* Mon chtit perso préférééé... Merci beaucoup pour ton commentaire, bisouss!
Tadssadit: Good jsuis flattée qu'elle t'ai plu! voici la suite bisous!
Yaya: Gnéhéhé et moi donc xD
Farah: Un grand merci pour ce commentaire qui m'a beaucoup fait réfléchir. Je vais effectivement finir mes fictions, pour ce qui est de modifier les chapitres imposés, ce serait dénaturiser toute l'histoire, donc jepense que je vais prendre le temps, mais finir quand même ^^. Merci encore, bisous.
Rêveuse: xDDDDd La pauuvre! Tu dois passer pour le monstre ^^!! Au pire passe lui le blog, et fais moi une nouvelle lectrice ;) Je plaisante bisous!
Satsuki: Gnéhéhé encore une qui rejoint mon clan anti-cuir =D En plus c'est mal, c'est tuer une bestiolle xD Pour le frère d'Owen, tu verras ça bientôt ^^! Gros bisous!
Sadisu: hahaha moi c'était mon prof de français, (gay) qui en portait un, avec plein de plis et tout. Yoba? Jvais visiter ^^!!! Pour les femmes, elles sont déjà dans la maison, mais effectivement il va y faire un tour ^^! bisouss
Caro: Ne me quitte paaaas! Je le ferais pas c'est O.K! xD Bisouss!
Chacha: ahhh ça fait plaisir, encore une qui rejoint mon avis ^^! Je comprends tout à fait, je crois que ça se fera pas t'en fais pas ;) bisous
Légère Brise: Mon dieu, j'avais oublié à quel point tu es grave xD J'adoooore tes commentaires! Redbull donne des ailes? Ouai je t'imagine tout à fait ^^ Faudrait filmer en fait xD Bisous et merci!
Camille: Mamamia lire des commentaires comme ça c'est carrément jouissif (*a trouvé un truc pour palier au manque de sexe =D*) Je suis heureuse que tu la trouves différente, j'essaie de la rendre au mieux, mais je doute toujours ^^. Raziel? Il est... Particulier. Ou ça des fous? =D? Ce qui va se passer tu le liras, Pourquoi ils sont beaux? Ben je doute intérresser les foules en parlant de gays gras du bide et totalement introvertis xD... Faut que je pense à repasser te lire, j'adore ce que tu écris ^^ bisouss!!

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi) - Communauté : Amours Acidulés
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Samedi 2 mai 6 02 /05 /Mai 23:31



Coucou les djeuns! (Si si les Djeuns, parce que d'après le sondage vous êtes touuuuutes jeunes *sourire niais*)
Alors heuuu. En fait je sais pas DU TOUT quoi raconter, donc je vais faire ça vite. Je vous remercie toutes et tous (genre) de votre activité sur ce blog. Je me rends compte que j'ai fait la chieuse à un point phénoménal. Et qu'en fait, c'est pas que vous êtes fantomes, c'est que vous êtes deux fois moins nombreuses qu'à noel xD....
Voilà grosse déception personnelle.
On va passer.
Sinon, je vous ai dit que j'ai récemment fêté (toute seule) mes mille commentaires? Ouai ben j'étais super contente, et du coup je suis passée sur mon ancien blog, ou il n'y avait qu'une seule histoire (le Nouveau Prof), ben avec une histoire et trente pauvres articles, j'avais 943 commentaires...
*rire jaune*
Passons aussi.
Quoi d'autre... J'ai des exams à la fac, mais je ne sais ni ou ni quand ni comment. HAHAHA et vu que je suis boursière je peux pas les râter, donc je suis bonne pour me pourrir mes journées devant un bâtiment nazifique.
Autrement, je commence à développer le don de mettre des mots au mauvais endroit au mauvais moment, à les utiliser pas correctement, en bref à faire trois couilles par phrase, à l'oral. Troooooop les nerfs.
Je m'arrête là.
Ah non. Les filles. Certes dans les traductions, on lit souvent "inconfortable". Dans mes souvenirs c'est un adjectif. 
Certes, mais on dit pas "je me sens inconfortable". C'est de l'anglais pas du français. (Du moins pour moi.)
On dit plutôt "je me sens mal à l'aise".  Ou un truc du genre.  
'Fin bon...
Pour ce chapitre, ne me dites pas qu'il est court. Il est pas court il fait cinq pages, comme les autres. Le suivant est déjà écrit au brouillon.
Voilà.
Ah et les images sont issues du site "www.workingmansdeath.com''.
L'histoire se déroule finalement au Nigéria, oubliez la connerie des chapitres précédents ou je disais que c'était un des pays les plus pauvres du monde. C'est le troisième plus riche d'Afrique. (Mais ça change rien au fait que mon décor se tient hein).
Bon finalement cette courte intro s'est métamorphosée en paté. Toutes mes excuses.

Ah oui, et n'oubliez pas d'aller lire la suite de "Les Jeux Sont Faits" (Voir la Malle Aux Soupirs dans les liens à droite). La newsletter marche toujours pas.
Y a la masse d'autres liens à visiter soit dit en passant. Kiss peace love bis, flex etc.



Chapitre 3:


S’il y avait un truc en commun auquel les habitants et dirigeants de la région tenaient, c’était bien aux touristes.
Ces abrutis mous du bulbe avaient beau enrichir en grande partie les « déjà fortunés » du pays, ils aidaient à moderniser, et parfois achetaient chez de petits marchands. De plus, un blanc mort, ça annonçait des problèmes en pagaille.

Rien qu’à voir en Afghanistan! Trois soldats américains morts, contre plus d’une centaine de civils afghans, et tout le monde déplore le décès des envahisseurs…

Du coup là, après la frayeur de la vision d’un homme plus pâle et plus impressionnant que tous les touristes en boots ocre et bob kaki ridicule, les deux compagnons du métisse échangèrent un regard alarmé avant de se jeter à sa suite alors qu’il se ruait devant les lionnes, faisant de son mieux pour atteindre l’européen avant qu’il ne se fasse bouffer.

Le bougre avait continué d’avancer vers eux, faisant fi des cinq fauves prêts à bondir, zappant totalement le Nyala acculé, qui profita de son apparition pour partir au grand galop, loin de tous ces carnivores.
Il s’était figé soudainement, non pas parce que les lionnes s’étaient toutes tendues et mises à rugir, mais parce que Blaise avait dégainé ses poignards à lame courbe et s’était jeté entre lui et ces dernières.
Le potionniste avait même sortit une branche de bois fine et lustrée de ses vêtements, mais s’était fait envoyer rouler au sol par un coup d’épaule aussi puissant que brutal.

-Dégagez! Tonna le métisse en un anglais parfait alors qu’il réceptionnait tant bien que mal une lionne, jetée de tout son poids sur lui.

Snape le vit s’écrouler en arrière sous la masse de muscle, de griffes et de poils, puis rouler sur le côté avec le fauve, en un mouvement souple, parfaitement calculé.

D’une main il dégrippa une énorme patte griffue de son épaule, extrayant en une fraction de seconde les auteurs des quatre trous alignés dans sa chair.

Lorsqu’il se redressa, le professeur des potions ne put qu’admirer le ventre du fauve parfaitement ouvert de haut en bas et le poignard sanglant du jeune homme qui faisait demi tour pour se jeter dans la mêlée.
Et tandis que l’équation « Trois moldus + quatre lions = Trois Oubliettes+ Trois Stupéfix = possibilité de fuite + possibilité d’être blessé = Que faire? » s’alignait progressivement dans son esprit alors qu’il se tâtait pour voir s’il allait aider ces moldus, les trois Africains devant lui combattaient bravement les derniers fauves.

L’un ayant transpercé à la lance l’une des femelles, et s’attaquant à une autre au poignard, le second ayant brisé sa lance, reculait derrière Blaise et son ami, et le métisse paraissait se ruer sans crainte vers l’une des survivantes pour l’égorger d’un coup sec après quelques griffures évitées et quelques coups de pied rageurs distribués. Les deux derniers animaux reculèrent progressivement, avant de faire demi tour et de s’enfuir au loin.

Tous se redressèrent, Snape s’avança vers eux, observant d’un œil critique la longue estafilade sur la cuisse d’un des compagnons du métisse qui venait de ranger son couteau à sa ceinture pour poser ses mains autour de la plaie et serrer au maximum, avec l’espoir de stopper l’afflux de sang. L’autre noir venait l’aider, après avoir récupéré les débris de sa lance, et s’était agenouillé devant lui.

Blaise regardait au loin le Nyala qui continuait de courir à toute blinde, même s’il ne ressemblait plus qu’à un point sombre dans la plaine éclairée par le soleil couchant.

Un instant, il fut tenté d’agiter la main avec une mine mélancolique et un air contrit mais se contenta de fredonner les paroles de «Auld lang Syne », première version de « Ce n’est qu’un au revoir ».

Il se retourna finalement vers ses compagnons, et lança avec son sempiternel sourire:
-Ca vous dit du steack de lionnes?
…Pour se faire foudroyer du regard par deux noirs en sueur, en sang, et parfaitement agacés.
-Arrête t’es pas drôle. On a failli crever avec ces conneries!
-C’est bon les gars faut innover un peu. Vous préférez continuer à fouiller la brousse? Parce qu’à ce rythme là on est pas rentrés.

Les deux jeunes échangèrent un regard puis se décidèrent à sortir des cordes de leurs poches et nouèrent les pattes des lionnes ensemble, pour finir par les charger sur leurs dos, faisant fit du sang les recouvrant peu à peu.

L’un marmonnant que les félins ne se mangeaient définitivement pas, l‘autre boitillant en direction du village.

Lorsque Blaise s’approcha d’une du fauve qu’il avait égorgé, une forme noire vint s’arrêter à ses côtés, et il ne put que lever le visage vers l’homme qui le regardait l’air passablement irrité.

C’était le pompon, cet imbécile de touriste manquait de se faire tuer, et se permettait encore d’avoir l’air ennuyé des derniers évènements.

-Venez, nous allons rentrer chez nous, je vous emmènerai en ville demain.
Son sourire s’élargit.
-Vous pourrez raconter à vos amis que vous avez assisté à une véritable fête chez de vrais autochtones. Si c’est pas beau tout ça.
-Je ne  suis pas en vacances. Je cherche le jeune Zabini. On m’a indiqué cette direction, il marqua une pause, fusillant rapidement la tige de bois qu‘il tenait dans sa main, je suis là, mais je ne le vois nulle part.
-Il est devant vous monsieur, s’exclama le noir blessé à la jambe.
Snape fixa son regard dans les yeux clairs du métisse.
-Dans ce cas monsieur Zabini, je cherche votre fils.
Il y eut un gloussement, suivi d’un « il a dit quoi? » en patois local.
-…Ou votre petit frère, corrigea-il à bout de patience, lançant un regard givrant aux deux hommes en retrait qui attendaient qu’ils les suivent.

Blaise chargea la lionne égorgée sur son dos, et lança au professeur:
-Hm, on rentre au village, vous m’expliquerez qui est le fou qui a pu vous diriger vers la pleine savane pour trouver quelqu’un que vous ne connaissez pas une fois là bas.

Après un coup d’œil sceptique, Snape lui emboîta le pas sans râler de trop.
Un truc d’espion ça, ne pas stresser ou brusquer celui qui doit nous aider à atteindre notre but ou à trouver ce que l’on cherche. Faudrait pas avoir à le torturer pour obtenir les informations que l’on aurait pu avoir simplement si l’on ne l’avait pas bloqué par un questionnement trop sec.

Lorsque le groupe arriva au village, les trois africains furent qu’être étonnés de l’endurance de l’homme en noir. Il n’avait pas geint une seule fois, n’avait pas soufflé plus fort qu’eux, malgré ses vêtements sombres et ses cheveux filasses, trempés de sueur qui lui voilaient le visage.

Et Blaise, bien qu’il continuât de sourire comme à son habitude, commençait à se poser des questions. Etait-il un Auror? Par pitié faites que oui!

Le ciel orangé avait perdu ses couleurs chaudes au profit d’un bleu sombre tirant sur le violet sur lequel apparaissaient peu à peu les premières étoiles de la nuit.
Ils marchèrent dans les rues de terre battue, et au fur et à mesure qu’ils avançaient vers la foule le métisse pouvait voir le visage de l’inconnu se refermer de plus en plus.

Les quatre hommes arrivèrent près du foyer principal, à quelques mètres du feu qui se dressait plus haut que la plus part des habitations.

Le sol commençait d’ores et déjà à devenir boueux par le sang des chèvres sacrifiées -mangées accessoirement- et les anciens chantaient à travers l’épaisse fumée noire qui s’élevait bers le ciel.

Ils déchargèrent leurs lionnes sans précipitation, et Blaise laissa choir la sienne dans une flaque de sang, éclaboussant quelque peu ses jambes de brun et rouge confondu.

En se redressant, il ne put rater la moue de dégoût omniprésente sur le visage de l’inconnu. Il fixait chaque être humain présent comme s’il n’était qu’un déchet.

Oh bien sur, il avait entendu parler et rencontré ces hommes qu’on appelait « racistes », eux qui s’imaginaient être mieux que tout le monde, mais cet homme n’y ressemblait pas. Ce n’était pas une question de physique, c’était son regard.

Blaise pouvait bien voir que ce n’était ni la couleur de peau ni les rituels qui le dégoûtaient. C’était eux. Les humains. Dans leur globalité.
Déjà dans la savane il avait remarqué son regard sur lui, mais l’avait mis sur le compte du dégoût du sang et du massacre.
C’était sûr qu’un européen avait du mal avec la mort. On fait tout pour leur cacher.
Mais ici comme dans la savane, le grand brun laissait ses yeux glisser sur le sang, les carcasses et la mort sans la moindre réaction.

En fait, il les regardait avec plus d’amour que les humains.

Le brun baissa les yeux sur un gamin d’environ cinq ans, cheveux tressés fermement sur son crâne, ses petites mains et ses genoux couverts de boue sanglante qui lui faisait un immense sourire édenté. Serrant les dents il se retint de secouer la jambe comme on chasse un chien mal élevé lorsque le petit s‘approcha un peu trop de lui.
« Maudits moldus. » jura-il pour lui-même.

Il détourna les yeux et son visage figé vers l’homme aux longues dreads qui devait le conduire au mioche. Ce dernier le fixait, l’air de le décrypter tant bien que mal, sans perdre un instant son maudit sourire.
Snape haussa les sourcils, interrogateur et impatient, et s’apprêta à le rembarrer d’une réplique acerbe et glacée, mais un vieillard en marcel rouge et short jaune venait d’arriver à hauteur des trois jeunes, et les apostrophait dans la langue du coin.

« Kanuri » s’il se souvenait bien de la brochure qu’il avait lue.

-Dites moi les jeunes, qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans « Ramenez nous un animal rituel, n’importe quoi qui se mange »?!
-C’est Blaise qui a eu l’idée! S’exclama immédiatement le blessé en pointant le métisse du doigt.
Ce dernier détourna son regard de Snape pour le poser sur le jeune homme, et répondre en fronçant les sourcils d’un air sceptique, blasé et moqueur:
-Ha ha, très mature man.
Plus bas, le petit vieux tempêtait toujours:
-…Des lionnes, comme si on avait pas assez de problèmes avec les citadins. Et en plus vous avez laissé un touri… D’abord qu’est-ce qu’il fout là? Pourquoi il est si pâle?
-Il s’était perdu dans la savane, je l’emmène chez moi je le ramènerai demain. Je crois que c’est naturel pour sa peau. Un écossais peut-être.

Trois ricanements lui répondirent.

-Ca change rien au fait que le lion ne se mange pas. Tu le sais quand même!
-Non moi je sais juste que TU as dit que ça ne se mangeait pas. Bon, maintenant, si vous n’avez plus besoin de moi pour porter le chapeau pour quelque chose, j’aimerai aller me laver et savoir d’où vient le blanc. A plus!

Le brun agita ses dreads en faisant demi-tour, et posa sa main sur le bras de l’homme en noir, pour attirer son attention.

Aussitôt fait, il regretta amèrement de l’avoir touché tant le mouvement qu’il fit pour se dégager était brusque.
-Excusez moi, s’empressa-il de lancer en soutenant le regard haineux du sorcier. Venez.

L’autre lui emboîta le pas, et ils marchèrent dans les rues pour arriver vers l’extérieur du village, près de la demeure du métisse.
A chaque mètres qu’ils faisaient pour s’éloigner de la foule, le grand brun semblait se détendre, ses épaules se décrispèrent et il parut mieux respirer.

…Enfin jusqu’à ce que Blaise ne dévie vers la rivière.

-Monsieur Zabini, je n’ai pas que ça à faire. Vous attendre ne fait pas partie de mes priorités.
Le jeune homme ne fit que se dévêtir entièrement, et pénétra dans l’eau, avant de s’asseoir au fond, et de sourire d’un air coquin au Nordiste.

-Je vous promets qu’il n’y a pas de crocodiles…
-Mons…
-Venez vous laver, il n’y a pas autre chose que des douches artisanales ici, et l’eau qui a chauffé pendant une journée entière dans une boite rouillée n’est jamais très agréable à utiliser. Vous avez eu chaud pendant la journée à en juger par l’état de vos chev…
-Je ne vous permets pas, coupa le professeur d’une vois sifflante.
-Excusez moi, je ne voulais pas vous vexer, murmura l’autre, se jurant de prendre des leçons de tact dans un futur proche.
-Ce que vous souhaitiez faire ne m’intéresse pas, pas plus que votre manque évident d’éducation.
« Connard. »
-Dans ce cas, faites ce que vous souhaitez, je suis à vous dès que je me serais lavé. Monsieur. Libre à vous de vous occuper en attendant.

Le brun recula d’un pas, s’éloignant de la rive sablonneuse, et passa une main dans ses cheveux. Il avait vraiment besoin d’un bain, ses vêtements collaient à sa peau. Mais il n’était pas question de se laver devant le père, le frère ou le cousin d’un de ses futurs élèves.

Avisant un buisson bordant l’eau quelques mètres plus loin, il se dirigea à grands pas vers ce dernier, lorsqu’il fut coupé dans son élan par la voix de son compagnon de route.
-Si j’étais vous je…
-Par pitié, lavez-vous et laissez moi.
Blaise se r’enfonça dans l’eau avec un immense sourire.
-O…kay.

Saisissant du sable au fond de l’eau, il se mit à frotter son torse et son dos couvert de sang séché, laissant les impuretés s’éloigner de lui avec le courant.
Il retint un éclat de rire lorsqu’il vit l’homme en noir revenir à grands pas vers lui, plus pâle encore que lorsqu’il l’avait pris pour la Mort personnifiée. Le coin des anciennes ferait toujours des ravages sur les estomacs fragiles.

-Vous auriez pu le dire.
-J’ai essayé.
-Prochaine fois, essayez plus fort, plutôt que de vous réjouir.
-Je n’ai fait que vous obéir monsieur.
-Bien.
-Bien.
-Bien.
-…

Snape se déshabilla rapidement et pénétra dans l’eau à son tour. Ne prêtant plus attention au jeune homme qui, lui, semblait fasciné par la multitude de cicatrices parcourant son corps.

-Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi blanc que vous. Vous ne vivez pas en plein air n’est-ce pas.

Ce n’était pas une question. Simplement une remarque. Severus ne réagit pas, et continua à se laver, tournant ostensiblement le dos au métisse derrière lui, jusqu’à ce qu’une main fraîche ne se pose sur sa peau, près de sa colonne.
Une fraction de seconde plus tard, la main incriminée était serrée entre de longs doigts fins ayant une force énorme, tandis que le cou du jeune homme était serré par l’autre.

-On. Ne. Touche. Pas. Siffla le professeur, effrayant.
Blaise était à moitié allongé dans l’eau, sous l’homme du nord, qui maintenait sa gorge. Il ne serrait pas trop fort. Ce n’était qu’une menace, il ne lui ferait rien se dit-il.

-Vous avez plus de cicatrices que moi. Plus que les quelques guerriers que j’ai vu ici, murmura-il, luttant un peu pour avoir de l’air. Vous n’êtes pas effrayé par le sang ni la mort. Mais si vous étiez dans un corps d’armée européen, vous n’auriez pas votre maintient. Donc vous faites partie d’une armée dont on n’entend pas parler. Vous…
-Taisez vous! S’exclama l’autre, le penchant un peu plus à l’horizontale en resserrant sa prise alors que l’autre se débattait, passant ses jambes autour de la taille du grand brun pour se maintenir au dessus de l’eau.
-Vous me faites mal putain!
-J’ai été très patient. Et je déteste les mold… noirs, maintenant vous allez me dire ou est le jeune Zabini!
-Vous êtes un magicien? Grinça la victime tant bien que mal, à cours d’oxygène.

Aussitôt, la prise du professeur se défit, et il redressa le jeune homme devant lui.

Toutefois, vu que pendant la lutte -assez limitée cela va sans dire- Blaise avait noué ses jambes autour de la taille du brun pour ne pas être trop enfoncé au fond de l’eau, et maintenant que l’autre l’avait redressé, haletant, la position était des plus inconvenantes.

Le métisse était carrément installé sur ses genoux, plus proche de son corps et de son intimité que quiconque depuis des mois.
Snape voulut repousser le jeune, mais ce dernier se tenait à ses épaules pour récupérer, son visage blotti contre son épaule, laissant son souffle réchauffer la peau de son torse, meurtrie par les ans, à chaque expiration.

-Espèce de malade, cracha-il. Vous m’auriez tué!
-Simplement rendu inconscient. Maintenant si vous voulez bien vous donner la peine de…
-Pas question que je bouge. Il toussa. Vous m’avez broyé la gorge, vous pouvez me laisser le temps de récupérer.
Une femme en boubou passa avec deux de ses enfants, et sourcilla en voyant les deux hommes plongés dans l’eau, proches, très proches, et haletants, très haletants.
-Monsieur Zabini, je n’ai pas envie d’avoir des problèmes avec vos voisins, je ne suis pas sûr qu’ils apprécient une telle… proximité.

Blaise releva les yeux, et tomba nez à nez avec le visage, sévère, austère, pas franchement séduisant de l’homme en noir. S’il avait pu rougir de façon visible il l’aurait fait, mais teinte de peau oblige, il garda une certaine classe, et put même se reprendre et afficher un sourire immense en se reculant.

-Alors. Vous êtes magicien?
-Je vais finir de me laver, et nous irons chez vous. En attendant, cessez de sourire, j’aurais pu vous tuer sans que vous ne fassiez quoi que ce soit. Et pour l’amour du ciel, taisez vous!

De longues minutes plus tard, les deux hommes passaient les derniers mètres qui les séparaient de la demeure du métisse. Tous deux à moitié vêtus, déambulaient dans un silence parfait, laissant les bourrasques chargées de fumée sécher leurs peaux.

Blaise faisait de son mieux pour empêcher ses mains de trembler. Oui, pour une fois il avait eu peur. Peur de ce que cet homme aurait pu lui faire simplement parce qu’il l’avait touché et agacé. Et tout ça parce qu’il était noir? Non c’était n’importe quoi. Surtout qu’une fois qu’il avait mis sur le tapis la supposition qu’il puisse être magicien, toute haine s’était envolée.

Serrant puis dépliant plusieurs fois les doigts, le jeune homme continua à marcher quelques instants. Mais à la vue de sa maison, avec les innombrables hiboux installés sur le toit de tôle  et sur le haut de la porte entrouverte, il pilla net et craqua:

-Putain dites moi que vous êtes Auror!

Le professeur s’immobilisa à son tour et tourna son regard vers lui, s’approchant lentement sans le quitter des yeux.
L’air se fit plus rare autour du métisse et il recula d’un pas.
Qu’avait-il dit? Qu’avait-il fait cette fois encore? Allait-il l’étrangler à nouveau? Le tuerait-il cette fois?
Le brun tendit le bras et l’enroula autour de la taille du jeune homme, le poussant en avant, le serrant près de lui.

-Pas ici Monsieur Zabini. Rentrons.



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Réponse aux commentaires:

Cha': Bennn voici la suite, désolée mille fois de t'avoir fait attendre, j'ai eu la poisse sur ce chapitre xD.
Krassnouille: Merci pour tout ma belle, désolée pour le chapitre que tu m'as envoyé, j'étais pas allée zieuter ma boite mail ^^'...  J'ai trop honte jsuis confuse. bisous love you!
Sadisu: Blaise Gay? Franchement je sais pas. Je pense qu'il va adopter la philosophie Absynthesque "Je suis humain. Ni gay ni bi ni hétéro. J'attends de voir qui me tente." =P bisous!
Satsuki: Bennn Australia est niais... Et long. TRESSS LONG. enfin. t'es allée le voir finalement? T'as aimé? Les decors sont canons j'avoue ^^. bisouss merci pour tes commentaires!
Chacha: blaise/severus? Boah nous verrons =D!
Sakura: J'espère que cette suite t'aura plut ^^. Bisous tout plein et merci pour ton commentaire!
Lydie: Arf un peu moins d'humour dans ce chapitre, ça reviendra vite je pense ^^. Pour la newsletter regarde dans tes courriers indésirables, sinon, c'est hotmail qui déconne, moi j'ai plus non plus d'alertes commentaires. Et ça me gonfle à un point phénoménal. Pour le truc de jeuxvideo.com, jsuis désolée, j'ai modifié des articles pour renvoyer les lecteurs sur ce blog ci, et pis la news s'est envoyée, jsuis pas douée pardon :s. bisouss!
Kagura: Yeah jsuis heureuse que ça te plaise =). Oui Blaise est un chouilla suicidaire xD... Pouah tu vas me faire rougir avec tes compliments, merci ma belle bisouss!

Par Absynthe - Publié dans : L'Oublié (Yaoi) - Communauté : A l'ombre des romances...
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