Chapitre très long donc introduction courte.
Comment ça "Hourra"?!
Oui donc, coucou tout le monde vous allez bien? Moi d'enfer, j'ai enfin reçu mes livres introuvables (à savoir Sang d'Encre, Alcools, et Corps Exquis de Poppy Z Brite), jsuis allée me baigner à
cheval, d'ailleurs jvous mets des photos, au cas ou ça intéresse quelqu'un ^^.
A part ça, n'oubliez pas le SONDAGE.
Et aussi, merci à celles et ceux qui ont commenté le dernier article du Nouveau Prof, désolée pour la troupe de newsletter (si vous n'en recevez pas, allez voir vos courriers indésirables).
Toutefois, vu le nombre infime de réactions face à cet article, la suite va attendre quelques temps. En toute logique, ça sert à rien de publier si c'est pour ne pas être lue.
Autrement, liens d'histoires et de site sympas dans la colonne à votre droite.
Je crois que j'ai tout dit. A celles qui commentent, pourriez vous me dire si cet article vous satisfait par rapport aux autres? (Outre sa longueur). Merci d'avance.
Et merci à toutes, je suis heureuse de continuer à être lue malgré mes retards et mon caractère casse couilles.
Voilà, bonne lecture.
Ah, dernière chose, effectivement, Bryan Carlisle est un personnage étrange. C'est simplement parce que j'ai un mépris tout particulier envers les auteurs qui s'imaginent qu'un "méchant" est
"méchant" à temps plein, machiavélique, qu'il expose son plan au héros histoire que le héros puisse se débrouiller pour lui échapper etc etc. C'est sans doute plus facile de détester quelqu'un de
con tout le temps, mais c'est rarement réel.
Chapitre 11:
C’est étrange…
Je me sens presque bien.
Je viens de passer une journée harassante en compagnie de deux inconnus.
Un que je ne peux pas supporter, et un qui veut me sauter.
Deux inconnus.
Gays.
Ou au moins bis.
J’ai rien contre les gays… Enfin, je dois avouer que j’en côtoie pas des masses et que ceux qui viennent de mon quartier font profil bas. En fait je crois qu’ils se cachent carrément.
Je viens de passer une journée en leur compagnie, et outre le mutisme de l’un et le sex appeal débordant de l’autre, je ne sais rien d’eux.
Pas de passé, pas d’avenir. C’est ça la vie de prostitué? Vivre dans le présent, entre deux passes et parties de baise?
C’est étrange… Ma mère est morte. J’ai passé des journées à la pleurer, à en être malade… Et maintenant…
Maintenant j’ai l’impression de commencer une nouvelle vie. Loin de tout ce que je connaissais.
Je baigne dans le luxe et la luxure. Dans un milieu ou les remords et l’honneur n’existent pas. Ou l’orgueil est bafoué, piétiné.
Et eux semblent bien s’y faire. Ils gardent une sorte de fierté, de code éthique, de classe malgré leur débauche.
Enfin.. je dis ça… Mais j’en ai rencontré que quatre.
Quatre, à qui j’ai à peine parlé, mais qui me semblent être… Peu ordinaires.
Rien qu’à voir cette journée… On a couru les magasins sans arrêt, on a dépensé des milles et des cent, et au final, on s’est fait traîner à Darjeeling.
Je connais vaguement, j’y suis passé quelques fois, chercher des sous vêtements pour une pseudo petite amie.
Mais mon dieu… Je ne reverrais jamais plus Darjeeling comme un magasin ordinaire…
Owen avait acquiescé bravement, ne s'imaginant pas que la visite aurait pour but d’habiller l’un d’entre eux et non une plausible petite amie.
Pourtant il aurait du se douter de quelque chose, car mis à part l'aspect général de son compagnon au combien délicat, les trois vendeuses s’étaient retournées vers eux à peine le pied posé dans
la boutique avec un regard mauvais.
L’une d’elle s’était même dirigée vers le blond, avec une mine patibulaire tranchant étonnement avec la grâce dont elle essayait de faire preuve un instant auparavant, avant de faire demi tour
aussi rapidement que possible lorsque le dernier du groupe avait posé le pied dans la boutique, Raziel, plus imposant que jamais dans cet univers de dentelle raffinée, un regard assassin braqué
en direction des jeunes femmes qui fusillaient toujours Ambre du regard.
Owen, à cet instant, se retrouva donc quelques secondes prit en sandwich entre ces deux groupes belliqueux et se surprit à retenir son souffle. Mais au final, les vendeuses abdiquèrent et se
dirigèrent vers le fond du magasin. Sauvé!
L’espagnol afficha un air surpris, ne comprenant pas l’animosité des jeunes femmes et
des employés du manoir.
En général les commerçants sont heureux d’avoir des clients non?
-Viens voir Raziel! Celui-ci ou celui-ci? Non attend, celui-là... Ah! Les trois alors!?
Ambre avait l'air comme un poisson dans l'eau... ou un gamin dans un magasin de bonbons,
les yeux brillants devant les sous-vêtements qu'il prenait à tour de bras sous le regard peu concerné de Raziel qui jeta un coup d'œil à l'horloge murale pour la énième fois en se retenant se
soupirer de lassitude, avant de tenir en respect les vendeuses d'un autre regard chargé de haine. Owen, lui, suivait comme un somnambule la danse d'Ambre qui tourbillonnait presque littéralement
entre les rayons sans qu'il capte tout de suite pourquoi il y mettait tant d'enthousiasme... jusqu'à ce que...
-Hé Owen! A ton avis, quelle couleur?
Le jeune blond plaçait tour à tour contre son torse un corset noir et un corset rouge, lui lançant un regard interrogatif.
-Qu'est-ce que j'en sais? Je suis pas une fille moi!
-De toute façon vu tes goûts en matière de vêtements... fit Raziel l'air de rien.
-Mes goûts t'emmerdent! Connard.
-Bon! Lança alors Ambre pour tenter d'éviter un massacre verbal, je prend les deux on verra bien.
Finalement, les mains chargées au point de ne plus pouvoir attraper quoi que ce soit d'autre, le blond se dirigea vers les cabines d'essayage en lançant au passage un regard méfiant vers les
employées postées près de la caisse comme pour les mettre au défi d'approcher.
-Hé, commença Owen, s'adressant à Raziel tout en évitant de prononcer son nom -ça ferait trop amical-, il se passe quoi avec les vendeuses, c'est quoi ces regards?
Le concerné posa son regard sur lui un instant, et le plus jeune comprit immédiatement la réponse ô combien significative.
« De. Quoi. Tu. T'mêles?! »
Tous deux s'adossèrent contre le mur face aux cabines, -à quelques mètres d'intervalle- et finalement, Raziel lança simplement:
-Ce sont des femmes.
Comme si cette simple phrase expliquait tout...
-Et alors?
-Regarde Ambre. Tsss, je me doutais bien que l'intelligence n'était pas héréditaire, mais ce n'est pourtant pas compliqué à comprendre.
Oui... regarde Ambre. La grâce et la féminité incarnée, une source de jalousie pour la plupart des femmes, mais est-ce que cela suffisait vraiment à provoquer toute cette haine? Non... il y avait
autre chose en plus. Owen avait bien vu dans les yeux du blond, quelque chose comme de la crainte, du dégoût, de l'aversion. Il se passait vraiment quelque chose de louche ici.
Mais au fait, qu'est-ce que faisait Ambre dans une cabine d'essayage, il ne comptait tout de même pas...?
-Alors? Ça me va bien?
...Mettre ces corsets, porte-jarretelles et bas...
C'était ridicule de vouloir se travestir comme ça! Owen faillit éclater de rire. Ce
n'était pas si étonnant que ça, il aurait dû s'en douter mais il était fatigué et en plus... imaginer qu'un garçon pouvait se travestir... Non, que Ambre pouvait mettre des sous-vêtements féminin
et être parfaitement à l'aise dedans, c'était stupéfiant.
-Hé Owen, dis quelque chose quoi! Ça me va ou pas?
Owen regardait toujours d'un œil vide le jeune homme à moitié nu en face de lui, incapable d'admettre la vérité. Oh oui... ce porte-jarretelle lui allait à ravir, c'était vraiment incroyable, il mettait ses jambes en valeur et malgré sa petite taille elles étaient divines, un galbe parfait, sa peau pâle ressortait sur le noir des bas qui allaient avec et lorsqu'il se mit à marcher...
Owen vira au rouge. Ce n'était pas normal! Bon, ok, ça lui allait bien. Et son pas était
aérien et gracieux, et sexy... Non! Pas sexy! …
Bref. Mais c'était un garçon! Juste un mec comme lui! Pas de quoi piquer un fard.
Ambre, ravit de son petit effet, repartit d'un pas conquérant vers sa cabine et la
séance d'essayage continua encore et encore et encore et... Jusqu'à ce qu'Owen n'en puisse plus et ne se prenne l'envie de trépigner sur place d'impatience à l'idée de rentrer.
Raziel pour une fois était tout à fait d'accord avec lui, aussi il usa de son don naturel pour le commandement en sifflant à travers le rideau bordeaux que « S'il ne sortait pas tout de
suite pour payer il le laisserait ici, lui et ses culottes, sans le moindre état d'âme ».
Ce qui fit immédiatement sortir le concerné furieux... en culotte justement, et brandissant son pantalon.
-Laisse-moi au moins finir de me rhabiller!
Oui, c'était une journée harassante, stupéfiante, ahurissante, et là Owen n'avait qu'une
envie... se coucher. Même s'il n'était que six heures, oui oui. Pourtant une fois arrivé au manoiret séparé de ses compagnons, Ambre s'étant élancé à la recherche d'Indigo pour lui montrer ses
nouvelles acquisitions sans doute et Raziel s'étant éclipsé sans un mot ni un regard comme à son habitude, le jeune homme se retrouva intercepté par son père dans le couloir.
« Quelle poisse!
-Owen!
Le garçon se figea à ce ton définitivement glacé.
-Quoi? Fit-il d'une voix sans timbre en se retournant pour tomber sur son père qui le fixait à l'autre bout du couloir, une grimace étrange accrochée à son visage.
-Ta journée s'est bien passée?
-Heu... Ouai...
Pas de politesse, pas l'habitude, et puis il venait de comprendre ce qui rendait son
paternel si bizarre. Il essayait d'être gentil. Mais de toute évidence sa réponse évasive ne lui plaisait pas plus que ça.
-Tu viens avec moi boire un verre?
Le châtain retint un « Non, une autre fois peut-être. » lorsque que Carlisle
ajouta:
-Ça me ferait... Plaisir.
-D'accord... Je te suis, murmura du bout des lèvres l’espagnol, en le rejoignant.
Quelques instants plus tard, tous deux étaient installés sur l'une des terrasses du
manoir, chacun assis dans un fauteuil d'extérieur confortable avec son verre, à regarder au loin, profitant des rayons du soleil qui déclinait vers l‘horizon.
-Tu sais, commença le père, je sais que ça doit être dur pour toi cette situation...
Il enchaîna rapidement en voyant son fils prêt à lui sauter à la gorge.
-J'ai vécu la même chose il y a longtemps. Sauf qu'en fait c'est mon père lui-même qui a tué ma mère. Et qui a laissé son cadavre de grande noble traîner au milieu du salon pendant une journée
entière.
Il eut un rire amer et continua sous le regard attentif d'Owen.
-Si ta mère m'avait demandé de l'argent ou un soutient, je lui aurais donné tu sais. Mais lorsque nous nous sommes quittés, je croyais qu'elle allait avorter. Que plus rien ne nous
relierait.
Il marqua une pause en soupirant.
-J'étais jeune. Nous n'étions ensemble que depuis six mois lorsqu'elle est tombée enceinte. Je l'aimais. Comme j'en ai aimé beaucoup d'autres. Elle ne voulait pas d'enfant plus que moi... Mais
lorsqu'elle apprit sa grossesse, elle a décidé qu'on allait se marier. J'ai eu peur. Tu vois, le mariage, c'était plus tard pour moi. Alors on s'est engueulés, encore et encore, elle était
accrochée à ses traditions, finalement nous avons rompu, et je lui ai laissé assez pour un avortement et une aide psychologique. Je ne pensais pas avoir un fils jusqu'à la semaine
dernière.
A ses côtés, le brun était penché en avant, coudes appuyés sur ses genoux, et mains dans
ses cheveux. Son verre gisait à ses pieds, négligeant la tablette près de lui.
-Owen...
-Tu voudrais que je te dise quoi? Que je t'appelle papa, que je te dise que je t'aime et qu'on soit la plus belle famille du monde? J'ai toujours pensé qu'en rencontrant mon père je serais plein
de haine ou d'amour. Mais je ne ressens rien. On ne se ressemble même pas. Tu ne m'inspires rien. Sinon du dégoût pour ton travail.
-Je...
-Tu possèdes des maisons closes. Tu es l'une des plus grandes fortunes du monde, ton commerce est illégal. Je devrais t'aimer pour ça? Qu'est-ce que tu attends de moi? Tu es mon père oui. Mais
après?
-Écoute. Je sais que c'est dur. Je le sais, je m'en doute. Je voyage beaucoup pour mon travail. Si tu souhaites ne rien avoir à faire avec ce manoir et les autres, je peux t'installer dans l'un
de mes appartements. Mais nous nous verrons, et tu étudieras commerce et politique. Tu es mon fils, et crois moi je préparerai ton avenir, même si le temps nous manque.
Il y eut un silence. Le brun serrait les poings, maîtrisant un tant soit peu sa colère.
-Je crois que je vais rester ici. Pour le moment du moins.
-Bien. Tu as libre accès aux hôtes. Quelque soit l'heure tant que tu ne les abîme pas. Sauf lorsqu'ils ou elles sont avec un client. Je vais faire préparer tes appartements. Je te contacterai
pour que tu indiques au décorateur ce que tu désires. Tes professeurs arriveront dès la semaine prochaine. Et si tu souhaites pratiquer un sport, un art ou quoi que ce soit, tu n'as qu'à
m'appeler. D'accord?
-Oui.
-Oui qui?
-Oui Bryan.
Le roux soupira, puis vida son verre d'un trait, ne grimaçant pas un instant sous le
goût de l'alcool.
-Tu as trouvé ton bonheur cet après midi?
-Ouai. Enfin je dirais plus Ton bonheur.
-Ne dis pas de bêtises, tu n'es pas idiot, tu as très bien vu que tes vêtements ne sont pas appropriés à ta nouvelle vie.
-Hm...
Owen retint de peu une remarque acerbe et totalement irréfléchie, mais après tout son
père s'était confié à lui et avait fait des efforts... Il récupéra son verre et en bu quelques gorgées avant que Carlisle ne reprenne.
-L'escorte n'était pas trop désagréable?
-Non. Enfin, le grand brun est un connard fini, et Ambre est fou à lier. Sinon ça allait.
Carlisle sourit, retenant un éclat de rire face au ton blasé de son fils.
-Raziel est désagréable, méchant, mauvais et fourbe. Fais toujours attention à lui. Il est vraiment instable. Pourtant je le fais surveiller et suivre par des psychiatres, mais il y a des tares
qui ne se guérissent pas... Il en est l'exemple incarné. S'il n'était pas magnifique je l'aurais déjà fait disp... licencier.
-Tu... Heu...
-C'est arrivé. Mais je préfère les femmes. Définitivement. Ou Ambre, mais on ne peut ni le considérer comme un homme, ni comme une femme. Il ne paraît parfois pas même humain. C'est un briseur
d'hétéros tu sais? Il est un peu comme une arme massive. Aucun homme ne lui a jamais résisté longtemps. Si j'en avais plusieurs comme lui je peuplerai le monde d'une population entièrement gay,
et la planète serait à moi! Mouhahahaha.
Il éclata d'un rire grave et fou digne du pire des mangas – où le méchant, soit dit en
passant, est pourvu immanquablement d'une voix ridicule et d'un visage difforme, et clame son désir de dominer le monde-. Owen se figea sur son siège, le fixant les yeux grands ouverts, la bouche
tombante.
-...
-Je plaisantais Owen. Fit le roux, mi vexé mi blasé du fait que son fils le prenne pour un dingue à ce point.
-Ha, excuse moi, gloussa l'autre, cachant son sourire derrière sa main. J'y ai vraiment cru.
-J'apprécie franchement! Râla le plus âgé. Ça fait plaisir. Bon c'est pas tout, mais j'ai encore du travail, en attendant, Plume va te faire visiter le manoir. Tu passeras la soirée avec moi
d'accord?
-Ok. Et désolé.
-Ce n'est rien, on apprendra à se connaître.
A nouveau, le masque glacé de son visage se recomposa. Et il reprit son statut d'homme
d'affaires impitoyable, laissant l'espagnol sur la terrasse, perdu.
Son père était un homme mauvais, un monstre de proxénète. Mais pourtant ce monstre était définitivement humain. Capable d'aimer, d'apprécier et de plaisanter. Tout aurait été si simple s'il avait
été ignoble tout le temps...
Mais de toute évidence, les méchants purs et durs n'existent qu'en fiction.
Owen finit par se lever pour s'accouder à la rambarde de fer forgé, les yeux dans le
vague, perdu dans ses pensées. C'était une entre-deux heures calme au manoir, où tout le monde prenait le temps de faire ce qui lui plaisait en attendant l'arrivée des premiers clients. Le jeune
homme, bercé par de lointaines conversations, le son d'un violon et d'un clavecin résonnant dans le bâtiment derrière lui, commença à se remémorer sa journée, puis sa dernière semaine, les
évènements s'enchaînant dans son esprit, sautant d'un instant à l'autre, en oubliant certains, s'attardant sur d'autre...
Des visages, des voix, une odeur, un son. Une douleur, une caresse. Une chanson tournant en boucle durant des heures sans pouvoir l'arrêter et une autre trop vite finie.
« Tu voudrais revenir en arrière Owen? »
-Je ne sais pas... murmura-t-il.
-Tu ne sais pas quoi?
La voix toute proche de lui le fit sursauter, et une main douce se posa sur son bras.
Plume...
-Rien du tout.
-Ah... ok. Il paraît que je dois te faire visiter le manoir... annonça-t-il dans un sourire qui suintait son manque d'enthousiasme. Viens avec moi. C'est très grand, il ne faudrait pas que tu te
perdes...
-Humf... maugréa Owen.
Mais après tout, cette visite ne serait pas inutile, alors autant prendre ça avec bonne volonté, tout au moins éviter de faire la tronche. Après tout, Plume n'était pas là pour supporter sa
mauvaise humeur... et réciproquement. Leurs regards se croisèrent une seconde, et ils se sourirent plus doucement. Au moins cette fois, aucun des deux n'essaierait de faire tourner l'autre en
bourrique.
Il le suivit alors et la visite commença. Les deux jeunes hommes pénétrèrent dans une
large pièce toute en hauteur, accumulant les lignes verticales, -fenêtres de plus de trois mètres de haut, lambris, miroirs,- la rendant plus impressionnante que jamais.
-Ici, annonça Plume avec des accents de guide touristique face à un Owen médusé, c'est la salle de réception. Et c'est ici qu'ont lieu les soirées dansantes et les évènements importants. Tu
remarqueras le parquet en chêne massif et les tentures moyenâgeuses aux murs. Je te déconseille de toucher aux tableaux, ils valent une fortune...
-Pourquoi il y a autant de miroirs? Fit Owen en contemplant son reflet s'étendant sur une gigantesque paroi de glace remontant jusqu'aux trois-quarts du mur.
-Ah ça... j'imagine que tu le découvriras par toi-même si tu viens à la prochaine réception...
Le jeune homme fit une moue perplexe et après avoir jeté un coup d’œil au grand bar qui
se tenait sur un pan de mur, il sortit de la pièce à la suite de son « hôte » ne l’écoutant que d'une oreille alors qu'il tentait de lui faire découvrir les différents salons que
comportait le manoir.
Salon musical, végétal, rouge, contemporain, théâtral, rose bonbon, africain, américain, mexicain, japonais, cavalier, sado-maso... Il y en avait semble-t-il pour tous les
goûts.
Ils visitèrent également la salle de bain dans laquelle il avait rencontré pour la première fois Indigo, Ambre et Raziel... ces souvenirs le faisant rougir de nouveau, lui attirant un regard
intrigué puis hilare de Plume à qui on avait raconté toute l'histoire. Puis ils repartirent à l'assaut des couloirs, s'arrêtant de temps à autre devant une porte qu'ils ne franchissaient pas, les
appartements privés des hôtes.
Juste au moment où le fils Carlisle commençait à en avoir franchement marre, Plume
s'arrêta devant une porte toute simple.
-Et ici, c'est notre salon, à nous les Quatre. Personne n'y va jamais car il est trop simple, alors c'est un peu un havre de paix... Ca m’étonnerais qu’il t’intéresse
franchement.
Mais juste au moment où ils entrèrent, Owen se figea.
Bordel de merde. Pourquoi, mais pourquoi n'avaient-ilspas frappé avant?!
A quelques mètres d'eux gisait un sac Darjeeling dont le contenu était éparpillé sur le
sol.
Juste à côté, un fauteuil, laissant voir le profil d'Indigo, avachi, les yeux clos, les joues rouges, un sourire appréciateur aux lèvres.
Face à lui, un niveau plus bas, Ambre, ayant visiblement décidé de s'interrompre en pleine séance de défilé de mode – on pouvait encore admirer le porte jarretelle bleu foncé avec ses jarretelles
de la même couleur – pour céder à son instinct sans faille lui permettant de deviner que son pas aguicheur ne laissait personne indifférent, et surtout pas Indigo.
-Hum, les gars... je fais visiter les lieux à Owen alors si vous pouviez aller ailleurs cinq petites minutes...
Ambre lui lança un regard peu concerné, étant bien incapable de faire quoi que ce soit
d'autre puisqu'il avait la bouche pleine, et Indigo grogna sans esquisser d‘autre mouvement que celui de poser sa main dans les cheveux du blond.
Quant à Raziel... Il...
Owen sursauta presque à sa vue, ne l'ayant pas remarqué. Le grand Connard était tranquillement installé dans un autre fauteuil à deux mètres de ses compagnons et avait apparemment renoncé depuis
quelques minutes à l'idée de dévorer son livre qui gisait sur ses genoux, préférant dévorer des yeux autre chose.
-Je ne vois pas pourquoi on se dérangerait pour lui, trancha-t-il d'une voix glaciale.
Plume allait répliquer quand Owen, tournant les talons, lança d'une voix ferme.
-Moi non plus. Viens on se casse j'en ai assez vu.
Et effectivement, il en avait assez vu pour ses nerfs. L’exhibition était pour lui une forme de… perversité. En fait, ce n’était pas ceux qui faisaient l’amour ou quoi que ce soit d’autre qui le
choquaient. C’était l’acte de regarder. Du voyeurisme. Du sexe pour du sexe, oui, d‘accord. Mais la déviance qu’était le voyeurisme remuait son ventre d’une drôle de manière, entre le dégoût et
l’excitation de l’inconnu.
Rien d’agréable en somme.
Son hôte haussa les épaules et le suivit alors sans plus insister, il le conduisit vers une autre partie du bâtiment pour, selon lui, faire la connaissance des autres résidents.
C’est à cet instant précis que le brun comprit toute la différence entre les Quatre et les Autres.
Bien entendu, ce manoir était un luxe par rapport aux bordels habituels. Mais jamais la prostitution ne serait acceptée à 100%. Aussi, lorsqu’il pénétra dans l’un de ces salons assiégé sous les
corps peu vêtus, riants, buvants, il ne put qu’observer l’aura malsaine de honte et d’abandon qui régnait. Oh bien sur, rien de visible à l’œil nu, mais dans ces regards enfiévrés de vice et de
plaisirs, il n’y avait pas un instant la lueur d’acceptation et d’honneur que gardaient les quatre premiers.
C’était indescriptible.
-Ils n'ont pas l'air malheureux, fit remarquer Owen après avoir observé un salon d'où s'échappaient encore des cris et des rires.
-Évidemment, ici il y a ceux qui veulent s’apitoyer sur leur sort, et ceux qui préfèrent vivre comme ils peuvent sans se plaindre. Et puis la plupart sont là de leur plein
gré.
Owen lui jeta un regard en coin.
-Toi aussi?
-Oui, moi aussi.
C'est ainsi que le jeune homme rencontra les autres employés de son père à mesure que les salons défilaient. Il se fit alors la réflexion, après avoir contemplé, ahuri, un garçon à la féminité
extravagante, qu'Ambre était diablement plus naturel dans son « rôle de femme ».
Il n'avait pas de manières bizarres, presque caricaturales qui définissaient les gays dans les films et séries. Et il ne l'avait jamais vu lever le petit doigt en buvant son thé, ni rire comme
une pétasse.
Idem pour Indigo et Raziel, autant ils étaient masculins dans toute leur splendeur, autant aucun d’eux n’avait cette aura virile que possédait « l’Ours », une espèce de baraque poilue,
amateur d’haltères et de tatouages.
En fait, Indigo était la jeunesse insouciante, sympathique, moqueuse, masculine, parfaitement faite; Raziel paraissait plus sage, plus âgé, masculin et dominateur, une facette dangereuse ne
demandant qu‘à apparaître; Plume gothique masochiste, tantôt féminin avec ses cheveux lâchés, tantôt masculin et prédateur avec se queue de cheval haute, révélant sa nuque tatouée. Et enfin
Ambre, mi-homme mi-femme, mi-humain mi-félin, apologie de l’incroyable, de l’insaisissable, de l’étrange et du sexe pur.
Ces salons de repos réunissant le must du must des prostitués du réseau de son père
étaient un véritable régal pour les yeux, l'ambiance générale restait douce et feutrée malgré certains moments où le vice prenait le pas sur le reste, et les hommes et les femmes se réunissaient
dans ces pièces intimistes, délicates, aux couleurs chatoyantes et profitaient des quelques heures avant le début de leur service.
Finalement Owen ne regrettait absolument pas sa visite.
-Je crois que je vais me plaire ici... chuchota-t-il à Plume alors que deux jeunes femmes s'approchaient d'eux un sourire aux lèvres, aguicheuses, pour les enlacer... les embrasser, et plus si
affinité.
Plume lui lança un regard doux, où l'on pouvait apercevoir un éclat de tristesse bref mais réel.
Pour Owen, pour lui-même, pour tous les autres.
Mais bien vite, la valse des plaisirs les emporta tous les deux et ils oublièrent tout le temps d'un instant de bonheur intense en compagnie de ces hôtes.
-Je sais que je vais me plaire ici.
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Réponses aux commentaires: (J'ai eu un vieux bug d'ordre, je crois que j'ai oublié du monde mais je retrouve plus qui. toutes mes excuses... Heu hésitez pas à râler je vous répondrais au plus
vite (si je vous ai oubliées) bisous)
Amy: Je suis contente que mon histoire te plaise, et aussi d'avoir réussi à te faire rire ^^. Pour le père d'Owen, j'aimerai vraiment mettre en
avant le fait qu'un être humain n'a pas une seule facette à sa personalité. Les pires meurtriers pouvaient être des gens charmants. Et ta meilleure pote torture peut-être son chat sans que tu le
saches ^^. J'espère que cette suite te plaira, bisous et merci!
Cindy: Niark en espérant qu'elle te plaira ^^. ah Raziel, le grand mystère de l'histoire =D bisous!
Merlin: Moi aussiiiiiiiiiii <3
Kagura: Loool ouai les Ambres femelles craignent à mort la plus part du temps ^^'... Têtes à claques =D. Je vais me dépècher de majifier promis,
bisouss!
Wenna: Waw ils sont carrément impressionants tes yeux, je compatis, moi je m'arrête à l'astigmatie et lamyopie, c'est assez chiant aussi :p!
Hahaha j'imagine bien la sensation de la cuisse trempée de sueur contre le cuir. Eurk. Merci beaucoup pour tes commentaires!! bisouss!
Nariel: Hey chérie =) Oui Bryan est vraiment son père, et il a effectivement un frère, dont se préoccupe étrangement Raziel, (note bien). ^^.
Gnéhéhé, entre Raz' et Ow', c'est pas gagné pour l'instant ^^, ça viendra.. je crois =D. Garde l'espoir en ce "Bip" (je le dis pas à lettre haute, faudrait pas que tout le monde capte non plus
hein). Mon dieu oui pour le bug, je vais changer ça vite fait, xD.. Je me sens cooonne. héhé jsuis fière de ma scène du pantalon, surtout si elle t'a plut, t'es un peu LA critique officielle de
mes chapitres, donc merci encore :p. Désolée d'avoir cassé tes fantasmes^^. Non t'inquiète ça peut-être beau un fute en cuir, mais c'est la plus part du temps assez naze, faut avoir les tripes et
les corps qui va avec quoi . Pour la photo, elle vient deeeeee.... dogeatdog5 sur Deviantart. Un immense merci pour tes conseils. En fait, je ne pense pas refiler ce blog finalement, vos
réactions m'ont remotivée, même si ma lenteur reste sacrée xD. J'ai du oublier la moitié, je suis désolée, j'ai la tête dans le c... En tout cas ce qu'il faut que tu retiennes c'est que je
t'<3 bisouss!
Chocomenthe: La voici, en espèrant qu'elle te plaise ^^ bisous.
Camille: pas de problème, ne soit pas désolée ^^. C'est moi qui le suis pour t'avoir foutue à la bourre, toutes mes excuses xD. Gnéhéhé le
mystérieux frère, c'est pas forcément un beau gosse, et il a pas forcément leur age niark niark =D Félicitations pour ta nouvelle!!! Je crèverai pour pouvoir la lire je dois t'avouer ^^. Elle a
l'air excellente vu ce que tu m'en as dit ^^. Et non, ça a pas l'air banal ^^ . Le truc banal serait un prostitué qui tombe in da love d'un client, ou un gamin de son pire ennemi, ou un mec de
son meilleur pote ^^. bisous bisousss et merci pour le design ^^
Lydie: Super contente de t'avoir fait rire ^^!! Et encore plus ravie de voir que tu aimes Raziel! Bisous tout plein merci pour ton commentaire !
Emma: Héhéhé jsuis contente de te
faire marrer ^^ Raziel? Tu ne sauras tout ça que dans une floppée de chapitres =D *sourire niais* Mon chtit perso préférééé... Merci beaucoup pour ton commentaire, bisouss!
Tadssadit: Good jsuis flattée qu'elle t'ai plu! voici la suite bisous!
Yaya: Gnéhéhé et moi donc xD
Farah: Un grand merci pour ce commentaire qui m'a beaucoup fait réfléchir. Je vais effectivement finir mes fictions, pour ce qui est de modifier
les chapitres imposés, ce serait dénaturiser toute l'histoire, donc jepense que je vais prendre le temps, mais finir quand même ^^. Merci encore, bisous.
Rêveuse: xDDDDd La pauuvre! Tu dois passer pour le monstre ^^!! Au pire passe lui le blog, et fais moi une nouvelle lectrice ;) Je plaisante
bisous!
Satsuki: Gnéhéhé encore une qui rejoint mon clan anti-cuir =D En plus c'est mal, c'est tuer une bestiolle xD Pour le frère d'Owen, tu verras ça
bientôt ^^! Gros bisous!
Sadisu: hahaha moi c'était mon prof de français, (gay) qui en portait un, avec plein de plis et tout. Yoba? Jvais visiter ^^!!! Pour les femmes,
elles sont déjà dans la maison, mais effectivement il va y faire un tour ^^! bisouss
Caro: Ne me quitte paaaas! Je le ferais pas c'est O.K! xD Bisouss!
Chacha: ahhh ça fait plaisir, encore une qui rejoint mon avis ^^! Je comprends tout à fait, je crois que ça se fera pas t'en fais pas ;)
bisous
Légère Brise: Mon dieu, j'avais oublié à quel point tu es grave xD J'adoooore tes commentaires! Redbull donne des ailes? Ouai je t'imagine tout à
fait ^^ Faudrait filmer en fait xD Bisous et merci!
Camille: Mamamia lire des commentaires comme ça c'est carrément jouissif (*a trouvé un truc pour palier au manque de sexe =D*) Je suis heureuse
que tu la trouves différente, j'essaie de la rendre au mieux, mais je doute toujours ^^. Raziel? Il est... Particulier. Ou ça des fous? =D? Ce qui va se passer tu le liras, Pourquoi ils sont
beaux? Ben je doute intérresser les foules en parlant de gays gras du bide et totalement introvertis xD... Faut que je pense à repasser te lire, j'adore ce que tu écris ^^
bisouss!!
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