Je me lève calmement, en apparences du moins, attrape l’affreux tapis, le roule tranquillement et le place à côté des draps dans la poubelle avec une application douloureuse mais tellement joyeuse.
L’atroce ménagère jaillit en un instant à mes côtés.
-Hey mes draps !!! Pourquoi t’as jeté mes draps bleu ciel ?!
-C’est pas tes draps c’est MES draps, vu que c’est moi qui les ai payés sans le savoir.
-Mais pourquoi tu jettes mes draps bleu ciel ? Murmure-elle, comme une enfant à qui l’on retire la sucette.
-Cathy je viens de dire quoi ?!
-Mais mes draps si chous, si choupinous, mes petits draps chéris, mes…
Elle m’agace, elle m’écoute jamais. Je fais des efforts tout le temps et elle aucun.
-Cathy tu es lourde, chiante, et nunuche. C’est pas TES draps, à la rigueur ça peut être NOS draps. Et je les ai jetés parce qu’ils étaient couverts de sang, et c’est chiant à laver. En plus j’aime pas le bleu, mais ça tu as jamais du t’en rendre compte car même si je te l’ai assez répété comme ça, tu ne m’écoutes jamais. Donc je me retrouve dans MON appart, décoré en BLEU par TES soins. D’ailleurs je t’ai jamais autorisée à tout chambouler, ni à te servir de MA carte bancaire… Maintenant j’espère que tu auras compris que j’aime PAS le bleu, que je veux PAS que tu touches à mes affaires, encore moins à MON argent. Mais je suppose qu’il va te falloir un bon quart d’heure avant que tu comprennes quoi que ce soit, finissais-je d’un ton monocorde.
Silence.
Je viens de m’énerver sur des choses absolument ridicules, futiles, et stupide, pourtant au fil de ma tirade le ton n’a fait que monter. A présent ma lèvre à reclaqué, ça change. Et je n’aurais plus de Miyavi pour me soigner. Je soupire. Cathy est prostrée là devant la poubelle.
-Cathy ?
-Mes draps, mes petits draps…
Je lui relève le menton vers moi, elle me regarde les yeux pleins de larmes. Je ne sais pas si c’est le fait qu’il y ait quelque chose de bleu dans la poubelle, ou le fait que j’ai crié qui lui a fait ça.
-Cathy c’est quoi ma couleur préférée ?
-Bleu ? Répond-elle avec son visage de porcelaine.
Je la lâche brusquement, soupire, et m’en va vers la chambre en boitillant. Mes couleurs c’est le orange, le jaune, le rouge, et le brun. Pas ces affreuses couleurs de maison pour poupée Barbie…
Je me sent on ne peut plus seul. Elle a un QI de mouche verte cette fille. Maintenant que je connais Miyavi je me demande comment j’ai pu l’aimer. Bien sur, je l’aime, c’est ma petite amie, mais quand même… Etre bête à ce point…
La soirée passe dans le silence le plus total pour ma part. Cathy elle, continue de pleurnicher sur le fait que je n’aime pas ce qu’elle aime.
Je vais me coucher tôt, et m’allonge dans d’autres draps. Bleus.
Je soupire une fois encore et fixe mon regard sur le plafond. Lui n’a pas encore subit sa folie pour cette couleur. Il faut que je me calme, elle m’agace. Je l’entends marcher dans le couloir, s’arrêter devant la porte pour m’observer et repartir.
Je commence à m’endormir lentement, quand je sens le matelas s’affaisser sous son poids. Elle se serre contre moi, et me caresse.
Elle croit toujours que je la pardonnerai si elle se fait câline. La voilà qui m’embrasse le torse, doucement, laissant glisser ses lèvres chaudes sur ma peau, s’égarant sur les tétons. Je ne réagis pas, l’observe tranquillement.
Elle se donne de la peine pour rien, je ne lui ferais pas l’amour ce soir. Ses baisers se font plus pressants, elle descend avec rapidité jusqu'à mon boxer.
Elle m’ennuie.
J’ai pas envie de ça, j’ai pas envie qu’elle me touche. Ses mains glacées tirent sur l’élastique. Je frissonne, mais pas d’envie, c’est un frisson désagréable.
L’impression d’avoir un glaçon perdu dans le caleçon.
Je fronce les sourcils, et bouge les jambes dans l’espoir qu’elle se détache et fasse la tronche au moins une semaine.
Mais rien n’y fait… Elle commence une fellation désastreuse. Elle n’a jamais su s’y prendre.
Au début c’était mignon, je pensais qu’elle n’avait simplement pas d’expérience, et qu’avec le temps elle apprendrait en me sentant réagir. Mais nan.
Niet popov. Toujours l’impression d’avoir une adolescente de 13 ans entre les pattes. Les trois quarts des femmes se débrouillent mieux qu’elle.
Ca doit être étrange que ce soit un homme qui la fasse… Il doit tout connaître… Miyavi…
Mon esprit s’égare dans sa direction, que fait-il en ce moment ? Que ferait-il s’il était là ?
Il me soignerait, encore et encore, glissant ses doigts sur ma peau, caressant chaque recoin de mon corps…
Peut-être même de sa langue si je l’y invitais… Je l’imagine si bien, son petit sourire, ses cheveux glissant à sa suite, sa langue taquinant chaque parcelle de peau brûlante à son contact…
Je jouis et sursaute… Ho non…
Miyavi… Ho non, qu’as tu fait ?!
(lol à la relecture je me trouve ridicule xD) (PERSONNE NE REPOND "T'as raison" >_<")
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