Pure Vengeance (Finie)

Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 23:05

Je le savais.

Elle part avec un dernier baiser mais j’ai put voir une larme s’écouler le long de sa joue.

Je le savais.

La porte claque soudainement, je reste planté là comme un imbécile un gamin qui vient de se faire gronder.

Je le savais.

C’est ça de rêver, de croire que tout irait mieux ! Qu’on aurait pu vivre comme n’importe quel couple heureux. J’ai jamais été aussi naïf de toute ma vie !

Bordel que je suis con !! Je suis tombé amoureux merde !! Pourquoi hein ! Je veux plus jamais être amoureux ! Non plus jamais. Parce que…parce que…et puis merde ! Je m’en fou de ma fierté ! Voilà que comme un abruti je me retrouve à pleurer à genoux par terre parce que je sais que je l’ai perdu, ouais je l’ai perdu !

Je veux la haïr ! Je veux plus jamais la voir non plus jamais ! Je sens mon cœur se déchirer, on est quand même pas dans Roméo et Juliette, c’est pas non plus un amour impossible alors pourquoi a-t-il fallut que tout se termine comme ça. J’aurai jamais cru avoir aussi mal de toute ma vie, pas même la mort de Jim ne m’a fait cet effet.

Jim…

Comment ça doit être le pied là haut…T’as bien de la chance j’aimerais bien que cette cinglée qui t’as zigouillé vienne en finir avec moi. Je ferai bien de lui envoyer une lettre pour dire que je serais une victime facile qui se laisserai faire.

J’attrape ma veste à la volée et fonce au bureau, j’ai trouvé quelques filles que t'as sauté en supplément de ta copine, j’ai encore des interrogatoires. Le travail m’évitera de penser à Lay, je me sens déjà reprendre des forces. Enfin force ça reste à prouver disons qu’elle à été d’une aide extraordinaire pour ouvrir de vieilles blessures.

Finalement les interrogatoires ne m’ont été d’aucune utilité, tous plus niais l’un que les autres ! De vraies potiches qui me faisaient les yeux doux pendant que je leur posais des questions !

Brûlez en enfer succubes !

Carlos pose un dosser sur le bureau et repart aussitôt en voyant que je ne l’ai pas interpellé pour lui demander de quoi il s’agissait, j’ai ouvert le document. Des photos de la dernière scène du crime avec le rapport d’autopsie.

«  Je t’aime Stef… Je t’aime. »

Le dossier finit à l’autre bout de la pièce contre la porte, les feuilles et photos éparpillées par terre de couleur acajou après un long moment dans les airs. Mon visage se déforme par la colère et la douleur.

De rage j’attrape ma lampe verte et je l’explose contre le mur, j’entend deux trois cris de stupeur dans le commissariat. Je me lève ne prenant pas la peine de récupérer ma veste avec mon paquet de cigarette.

Tout le monde me regarde presque terrifié que je déclanche ma colère contre eux, je les comprend. Ca doit pas être facile de voir que son chef devient de plus en plus cinglé, surtout quand ils doivent croire que c’est parce que son meilleur ami à été plombé et qu’il n’arrive pas à trouver le coupable.

JE SUIS COUPABLE BANDE D’ENFOIRES !! JE SUIS COUPABLE DE VIVRE !!

Je sors à grandes enjambées lorsque que je sens une main se poser sur mon épaule, je suppose que tout le monde à retenu son souffle.

- Stef…reposes toi ! On s’en occupe…, me dit Carlos d’une voix réconfortante

J’enlève sa main brutalement et part sans un mot.

Il n’y a qu’un endroit où je peux calmer mes nerfs, il n’y a qu’un endroit où je peux enfin m’évader.

- Bonjour patron ! Qu’est-ce que je vous sers ?

- Une tequila.

Ouais Tequila et tout ce qui s’en suit ! Vodka, Whisky, Champagne, Ricard et même un petit verre de Calvin. Rien de tel pour se remettre d’aplomb ou pour se tuer à petit feu…

Pourquoi est-ce qu’elle m’a fait ça…

Je serais capable de prendre mon neuf millimètres et de me mettre une balle dans la tête mais j’aurai peur de me louper tellement je suis bourré…

Vas y Stef, toi à qui tout à réussi, tues toi pour de bon ! Personne ne te regretteras. Puis comme ça elle sera débarrassée de toi, elle se prendra plus la tête pour savoir si ça va trop vite ou pas !

Tu auras tué le monstre qui se cache derrière tes yeux améthystes.

T’as plus de famille, plus d’amis, pas de copine…Vas y !

 «  Je t’aime Stef… Je t’aime. » 

Menteuse.

Je sors en titubant du bar, la Lune est pleine ce soir.

Les lampadaires font ressortir mon ombre grotesque semblant seul dans cette ruelle, je continu mon chemin jusqu’à ce que je m’écroule par terre, le sol tremblant mes yeux à moitiés fermés. Je me relève doucement, je m’appuie contre le mur m’injuriant de tous les noms.

« On se reverra Stef… Je le sens »

Je ne crois pas non.

Je tâte mon arme avec ma main hésitante puis le prend avec fermeté.

Vas y…lâche…

Je revois son visage souriant, ses larmes, ses baisers…

Vas y…

Je colle cette arme sur ma tempe, je regarde le ciel une dernière fois.

Finalement mon père avait raison, je ne suis qu’un pion du monde je fais ce qu’on me demande sans but précis. Je mourrai seul sans qu’une larme ne soit versée pour moi.

- Pauvre merde même pas capable de te plomber la tête…, soupirai-je

Je baisse le bras l’arme toujours au bout tenue dans ma main. Je laisse tomber ma tête, fixant mon corps dépéri dans cette allée vide, ce petit quartier mexicain.

- Stéphane ?

Et merde je connais cette voix…

- Roder…pff HAHA ! J’explose de rire complètement saoul

- Qu’est-ce…, elle regarde mon arme ses yeux s’écarquillent

- Roh ! C’est bon pas de pitié avec moi ok ! T’as déjà fait assez de mal comme ça…

Je sentais que je l’avais blessé mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Lay m’avait poignardé, enfin c’était mon ressentit, elle avait coupé le fil…

- Enfin…je…

- Tu ferai mieux de rentrer chez toi et de prendre une douche tu pues la mort…

Un petit silence se fit entendre.

- Je travaille à la morgue c’est pour ça ! Elle me dit soudainement

- Je comprends mieux pourquoi t’es si froide maintenant…HAHA !!

Encore un mot blessant. Vas y Stef, tu peux y arrive, dégoûte là de toi et après t’aura une bonne raison de te plomber, tu aura un motif cette fois ! Tu l’aurai fait pleurer…

- T’as raison moi non plus j’aime pas les vivants, je dis en essayant de me relever

- Stef t’as bu ?

- Ouais et alors ! Je te dégoûte c’est ça !! Bah tant mieux !! T’aura une bonne raison pour me plaquer cette fois…

Elle semble triste, impuissante, je ressens de la culpabilité dans ses mots comme si j’avais réussit à la faire se sentir coupable. De la pure vengeance.

Je suis dégueulasse, je supporterai pas de la voir pleurer, mais l’alcool me fait perdre le contrôle et ma haine déborde comme dans mon verre de bière.

- Stef c’est pas ce que je voulais te dire ! Je t’avais fait part de mes peurs et toi tout ce que tu trouve à dire c’est que tu me voudrais bien que je vienne habiter chez toi !

Elle continuait de se justifier, toujours avec ses sous-entendus me faisant croire que ça valait mieux pour moi ! Quelle hypocrite ! Elle dit qu’elle m’aime mais elle veut pas de moi ! ELLE ME PREND POUR UN CON !

- Je t’aime Stef…Mais c‘est impossible, dit elle en s’approchant

Je recule brusquement, les larmes me brûlaient la gorge mais je n’oserais jamais montrer mes faiblesses à celle qui vient de m’achever. Je me sens ridicule et pitoyable à attendre son bon vouloir, me faire accepter par les sentiments…je suis stupide !!

- Ne t’approche pas de moi !! Je hurle presque la voix brisée par le chagrin

Elle semble choquée.

- Je veux plus te voir, je dis d’une voix faible. Je ne pouvais plus retenir mes larmes. Je veux plus jamais te voir ! T-tu ne m’as jamais aimer ! Cesse donc de mentir ! J’ai été là quand tu en avais besoin maintenant c’est fini…fini…

Mes larmes explosent en rafale sur mes joues. Tout est fini…je ne suis plus rien pour elle…

Comme tu dis, c'est mieux comme ça, le monstre que je suis vivra et mourra seul.

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 23:12




La  lune  est pleine ce  soir. Brillante, argentée, supérieure et  inaccessible. Si belle, si pure…

Tout  le  contraire  de  moi en ce  moment.

Je  sors  d’une  ruelle  sombre dans  laquelle  j’ai passé plusieurs heures, et  lève les yeux vers cet  astre si beau. Les lumières de  la  ville sont  faibles dans  ce quartier.

Au loin un lampadaire  clignote  faiblement, étalant  sa lueur  jaunâtre sur les  pavés, tâchant la  lumière  blanche  de  la  lune. Sous ses  rayons  j’observe  mes  mains.

Du sang  les  macule  entièrement. J’ai du faire  avec  les  moyens  du bord  cette fois. Je  ne  pensais  pas avoir  à en tuer  un autre, mais  je l’ai croisé.

Et  il s’est moqué.

Mon premier.

Jamais  je  n’aurais  imaginé  que  je  puisse  être  d’une telle  violence. Pas  de  couteau, rien qu’un pavé  et  ma  fureur. Je  maudis  intérieurement l’animal qui m’habitait  il y a encore  quelques  minutes et resserre ma veste  sur ma  taille, tentant  de  cacher mes  mains…

Pas  question de  les  essuyer  sur  un mur  ou autre  chose... Autant leur faire  un jeu de  piste  aussi. Je  marche quelques  instants et  tombe  sur  un spectacle  que  jamais  je  n’aurais  souhaité  voir.

Appuyé  contre  un mur Il est  là. Vacillant, hésitant. Je  suis  du regard  son bras  puissant, longeant  son poignet  pour  arriver  à un éclat  métallique. Un flingue ? Lui porter  une  arme ?

Je  ne  le  pensais  pas ainsi. J’essaie  de  lui parler… peine  perdue…

« T’as déjà fait assez de mal comme ça… »

C’est pour  ton bien mon amour… Je ne voulais  pas te faire  souffrir… Pourquoi est-ce  si dur  à comprendre ?

« Tu ferai mieux de rentrer chez toi et de prendre une douche tu pues la mort… »

Mince… C’est ça de regretter  ses  actes et  de  passer  des  heures  à enserrer  un cadavre  d’une  personne que  l’on a  aimé  puis détesté… J’essuie rapidement  mes mains ensanglantées  sur  ma  veste  noire, ôtant le maximum de  sang  visible.

Et  m’avance  d’un nouveau pas vers l’homme  que  j’aime. J’hésite quelques  instants puis lance :

« Je travaille  à la  morgue  c’est pour ça ! ».

Dans  l’ensemble  ce  n’est pas  un mensonge. Je travaille  bel et  bien à la  morgue, mais aujourd’hui j’étais encore  en congé. C’est demain que  je  vais  reprendre et recommencer  à triturer des cadavres.

Cette  perspective  me  fait frémir et  je  ferme  un instant  les  yeux avant  de  les  reporter sur  Stef, qui ne  semble pas  en mener large appuyé  à son mur. Un pic blessant…

Il souffre  je  le  sens à des  kilomètres. Je  ne  sais  même  pas  quoi faire. J’essaie  de  m’avancer  vers  lui mais  il me  repousse  une fois encore. Je l’ai blessé. Je  lui ai fait  du mal. C’était  bien la  dernière  chose  que  je  désirais faire dans ma  vie… 

"Je veux plus te voir. Je ne veux plus jamais te voir ! T-tu ne m’as jamais aimé ! Cesse donc de mentir ! J’ai été là quand tu en avais besoin maintenant c’est fini…fini… ».

Non. Ce n’est pas  fini… Mon amour  pourquoi tu pleures… Je  me jette vers  lui, essayant de le prendre dans mes bras, je ne veux pas le voir ainsi. Je  voulais  qu’il soit  heureux.

Mais  il fait  un bond en arrière, m’hurle  de  dégager : 

« Casse toi ! Tu ne comprends pas quand on te parle ? Je t’ai dit  de  PARTIR ! Dégage bordel ! Laisse  moi seul… ».

Ses  larmes  affluent  sa  voix se  brise. Il pointe  son revolver dans ma direction, tentant de  m’effrayer. Mais mon amour…

Ca  fait  longtemps que  la  mort  n’est plus une  frayeur  pour  moi, mais  plutôt  une  alliée. Je  m’avance  une  nouvelle  fois vers  lui, cherchant désespérément son regard.

J’appuie  doucement mon front  sur  le  canon du flingue.

« Fais  le si ça  peut  te  rendre  le  sourire  Stef… Je t’aime  je  veux que  tu vives et  que  tu sois heureux. Pas  que  tu pleures  pour  le  monstre que  je  suis. Tue  moi tu auras  fait  une bonne  action. »

Je sens  le  métal glacé  s’écarter de  moi. Je me jette  au creux de ces bras tant  aimés et nous  pleurons ensemble de  longues  heures aromatisées au « Pourquoi ? » et  au « Je ne peux pas t’en parler mais sache que  je t’aime ».

A l’aube  nous  nous  quittons, je  suis  en retard. Pas  de  promesse  comme  quoi nous  nous  reverrons. Seul un je t’aime et  un regard  qui en dit  autant.

Plusieurs  heures  après, aux alentours  de  neuf heures, je  sors  de  la  morgue  pour aller  porter le dossier de  celui que  j’ai tué dans  l’un des  nombreux  bureaux administratifs.

Coiffure  sévère, tailleur noir et talons hauts sont de  rigueur. Je traverse le couloir rapidement, faisant  claquer mes talons sur le sol aseptisé. Le  bilan d’autopsie est excellent d’après  mon supérieur.

A croire  que  j’ai vu le  crime selon lui. Mais  mon très  cher  collègue. Je ne l’ai pas vu…

Je l’ai commis.

J’attrape au passage  une  blouse  blanche de  protection que j’enfile et m’apprête  à fermer lorsque soudan une  tornade  bleu marine et  blanche  me  fonce  dessus et  m’éjecte contre  le mur.

Je m’exclame, de  mauvaise  humeur :

-Bordel mais  c’est pas  possible ! Vous  êtes  dans  un cabinet d’autopsie  pas sur  un rallye. Abruti !

Je relève les yeux, l’air  haineux  vers  un pauvre  homme  portant  un insigne policier. Un second policier  semble attendre derrière lui l’air  blasé. Je  ne  vois pas  son visage  mais  il est bien plus grand, bien plus  fin, et  nettement  plus classe.

Ah excusez  moi madame, vous  pouvez  m’appeler Carlos, et  voici l’inspecteur  Meryl, nous venons  pour  le  nouveau macabé de cette nuit.

Mes  yeux s’illuminent  d’une  étrange  lueur. J’hésite entre de la surprise et de la haine.

« Meryl… Je  crois que  nous nous sommes déjà croisés non ? »

 

 

***Désolée  du retard  jsuis pas  trop chez  moi ces derniers  temps. Pour  la  qualité  assez  merdique  de  l'image c'est fait  exprès, je  voulais  pas  qu'on puisse  chipoter  sur le fait  qu'elle  est pas  super  brune. (Oui vous  l'avez  reconnue  c'est Marley Shelton qui a  joué  dans  les  grindhouse et  sin city, je  la  voulais  quand elle marche dans les couloirs l'air en pétard, mais  j'ai pas  trouvé sorry) bisous  à toutes***

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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Jeudi 18 septembre 4 18 /09 /Sep 23:42

Je ne sais pas si ma folie a des limites, mais sans même réfléchir j’ai pointé cette arme sur elle, avec l’envie furieuse de la tuer et de me suicider ensuite pour l’acte horrible que j’aurais commis.

Elle ne semble pas même effrayée, elle sait que je n’en ai pas le cran, j’ai l’impression que la mort ne l’atteint même pas. Sa tête appuyée devant le canon d’acier, les mains tremblantes je tente désespérément de la faire fuir mais quelques mots sont sortis de ces lèvres. Ces quelques mots qui m’ont fait baisser les armes.

« Fais le si ça peut te rendre le sourire Stef… Je t’aime je veux que tu vives et que tu sois heureux. Pas que tu pleures pour le monstre que je suis. Tue moi tu auras fait une bonne action. »

Désemparé, perdu, saoulé, mon bras est retombé de tout son poids laissant cette barrière de défense tomber dans le même élan. Elle s’est réfugiée dans mes bras doucement, laissant son souffle dans le creux de mon cou mais je me sentais incapable de la serrer dans mes bras, encore trop rancunier pour ça.

Elle essayait tant bien que mal de me rassurer, tant bien que mal de me faire croire qu’elle m’aimait même si ses mots avaient un goût amèr au passage dans mon cœur.

Une nuit entière à seulement s’enlacer et parler, une nuit entière dans ce silence pesant sans que l’un de nous deux ne comprennent vraiment ce qu’ils faisaient encore là. Je pense surtout qu’on est incapables de partir, on se retrouve par hasard mais la séparation est souvent difficile.

Je suis rentré chez moi, elle m’a susurré un « je t’aime » avant de s’enfuir quelques secondes avant les apparitions des premiers rayons de soleil. Je ne lui ai pas répondu.

Je n’en avais pas le cœur et ni l’état.

Arrivé au commissariat avec ma tête de mort, Carlos m’a bondit dessus me répétant sans cesse que j’aurais du rester chez moi, que j’avais une tête à faire peur et plein d’autre trucs.

Quand j’ai vu qu’il y avait un autre mort qui reposait dans le dossier sur mon bureau je suis devenu fou furieux ! Impossible de me contrôler ! Hurler dans mon bureau comme une bête sauvage pour partir avec une hâte presque trop violente. Carlos a à peine eu le temps de prendre sa veste pour sauter dans ma voiture avant que je ne fasse quelques chose de grave.

J’en avais assez de ne penser qu’à mes problèmes, j’en avais un autre très urgent à régler.

Un petit compte à régler avec une cinglée qui court toujours.

Le regard sombre et le visage pâle, mes cheveux vacant à leur guise sur ma tête j’ai attrapé le médecin légiste par la chemise et l’ai ordonné littéralement de m’emmener vers le dernier corps.

Derrière ses petites lunettes terroriser il me montra hésitant un couloir, la sueur perlant déjà son front.

- Calmes toi bordel ! Me hurle Carlos

- T’es bien courageux pour l’ouvrir comme ça sergent ! Je crie à mon tour

- Écoute je comprends que ça n’aille pas, mais tu ferais bien de te calmer sinon je te fais prendre quelques vacances par le patron c’est clair !

Je lâche le médecin et suit Carlos à travers le couloir, les nerfs toujours à fleur de peau mais restant maître de moi-même. Il ne fallait pas que je perde mon self-contrôle sinon je me faisais retirer cette affaire. Carlos n’était pas du genre à menacer pour rien, c’était un bon élément qui m’aidait beaucoup même si son caractère trop sensible me semblait pas approprié à ce métier.

Il a une peur bleu de tuer quelqu’un durant un raid. Quelle lope des fois !

Nous arrivons dans une grande salle blanche éblouie par les lampes au plafond, Carlos presse le pas et pousse une employée qui se trouvait près du corps.

- Bordel mais c’est pas possible ! Vous êtes dans un cabinet d’autopsie pas sur un rallye. Abruti ! Dit la jeune femme

Je fixais le corps étendu sur la table en métal, son visage bleuté légèrement était littéralement écrasé, son crâne percé à plusieurs endroits.

L’objet du crime avait apparemment été une grosse pierre, un pavé plus précisément qu’on a réussit à retrouver et parait il qu’on avait également la moitié d’une emprunte mais pas assez pour identifier l’assassin. Le sang avait presque tout effacé.

- Ah excusez moi madame, vous pouvez m’appeler Carlos, et voici l’inspecteur Meryl, nous venons pour le nouveau macabé de cette nuit.

Les yeux de la jeune femme me fixent, je me retourne vers elle et quelle surprise j’eu quand je vis les yeux émeraude de Layla se tenant débout, les bras croisés, une magnifique blouse blanche, une chignon strict, des talon aiguille noirs et une jupe de la même couleur.

Malgré cette vision plutôt agréable, je sentais que j’allais passer un sale quart d’heure.

- Meryl… Je crois que nous nous sommes déjà croisés non ? Elle me demande innocemment

Je pouvais distinguer une pointe de colère dans sa voix, comme si ma venue ici n’était pas d’une grande plaisance. De belle circonstance pour une nouvelle rencontre.

- Je ne crois pas non, je dis d’un ton froid et indifférent

Carlos suivait notre combat virtuel comme un match de ping-pong, il soupira un coup et nous laissa pour aller parler au médecin légiste sentant déjà la tension monter d’un cran.

Lay se sentait forte en me lançant des éclairs mais j’avais l’impression que mon air complètement blasé et indifférent la rendait encore plus colérique.

Quelque chose d’assez jouissif quelque part, pouvoir se jouer de leurs émotions.

- Alors comme ça t’es flic ? Elle dit sur un ton de reproche

- En effet.

Je lui lance un dernier regard et me retourne vers le corps.

- L’heure du décès ?

- Je peux savoir pourquoi tu ne me l’as pas dit ?! Vingt deux heures environ.

- Tu ne me l’as pas demandé. Trace d’empruntes sur son corps ?

- C’est pas quelque chose à négliger ! Aucunes.

- J’ai aucun compte à te rendre. Fibre, Adn ?

- C’est le minimum dans une relation ! Tout est écrit dans le dossier.

- Tu veux dire de la relation qui n’existe pas ! Je dis en l’accusant du regard. T’appelles ça une relation toi ? Ne jamais savoir quand est-ce qu’on va se voir ? Ne jamais savoir si c’est fini ou non ? Ne jamais savoir ce que fait l’autre ? Moi j’appelle ça un plan baise ! Je croyais que tu n’étais pas ce genre de fille pourtant…

Je sens que j’ai touché la corde sensible, elle me pousse brutalement contre les tiroirs en métaux. Elle me regarde les larmes de rage perlant ses yeux, menaçant d’éclater ainsi que sa colère, je sentais qu'elle contenait cette haine rien qu’en me regardant serein.

J’étais totalement à sa merci, mais son corps habillé si peu me rendait dingue. Je l’ai serré encore plus contre moi pour l’embrasser avec fougue et passion ! Un baiser enflammé auquel elle résistait au début, allant jusqu’à me mordre la langue mais la douleur s’était bien vitetransformée en excitation et elle ne rechignait plus très longtemps.

Très vite ses mains allèrent se coller à mes joues approfondissant le baiser. Le sang donnait un goût étrange et particulier dans cet échange sensuel mais l’ambiance était tellement étrange que plus rien ne pouvait m’étonner.

Une relation si particulière, si attirante, si fusionnelle que pour rien au monde je n’aurai arrêté ce baiser. Pourtant le manque d’air y mit fin, elle s’écarta de moi essoufflée me regardant comme un animal sauvage prêt à me mordre le cou, j’essuyais le contour de mes lèvres sans la quitter des yeux, la chauffant au maximum et la frustrant en partant avec un sourire sournois.

- Je m’excuse de ne pas t’avoir parlé de mon métier. Je t’aime aussi fort que tu peux m’aimer n'en crois pas le contraire même si c'est dur à dire, j'avoue…C’était un moyen de te protéger…

- C’est toi que tu mets en danger Stéphane Meryl…toi seul…

Sa phrase raisonnait en moi comme une vérité cachée, y avait il un double sens ?

L’étau se resserrai petit à petit.

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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