(He, c'est la photo de mon nouvel âne! Un Trakehner pur jus)
Bonjour bonjour! Je n'ai pas encore répondu aux commentaires du Grenat Bleu, ce que je peux dire en revanche c'est que Waouh ! Comme ça fait plaisir de voir autant de monde au taquet!!!
Vous êtes tout simplement merveilleuses! De vraies perles! Merci beaucoup!
Ce chapitre est moins drôle que les précédents, je suppose que c'est mon humeur qui se répercute sur mes écrits. Pourtant je jure que j'ai tenté de placer des vannes, mais j'ai du laisser tomber, c'était déjà assez lourdingue comme ça.
Siça peut vous rassurer, la suite sera -je pense- plus intéressante.
Sinon heuuuu... Je crois que j'ai rien à dire de franchement intéressant... Poudoum poudoum...
Boarf... Vous connaissez la blague des trois vampires dans un bar?
Le premier commande un verre de sang chaud, le second un verre de sang froid, et le troisième un verre d'eau chaude.
Alors son pote lui demande "bah alors, t'es végétarien?" "Non non, j'ai trouvé un tampon, jvais me faire une infusion!"
Ah. Ah. Ah.
Ok pardon.
Tout de suite, l'horoscope.
Béliers: Oui ce bourrelet se voit, vos copines sont juste hypocrites.
Taureaux: Cette semaine s'annonce particulièrement merdique, évitez vos collègues blond(e)s, elles/ils vous porteront la poisse.
Gémeaux: Si Mercure enc*le Saturne, il se peut que Mars vous aide à canaliser vos chakras. Croisez les doigts!
Cancers: Quelque de particulièrement génial est né sous le même signe que vous. Si vous êtes nés aux alentours du 15 juillet, c'est encore mieux.
Lions: Vous auriez mieux fait de ne pas manger ce dernier en cas. Tant pis pour vous.
Vierges: Faites attention aux pulls verts!
Balances: Bien sur que tout le monde a remarqué que vous avez râté cette marche. Vous croyez quoi?
Scorpions: Vous êtes idiotes.
Sagittaires: Le beau temps vous aide à vous épanouir. Surtout le nez. Avec un coup de soleil.
Capricornes: De gros problèmes gastriques en prévision. Eclipsez le petit copain de l'appart! Vite!
Verseaux: Arrêtez de vous currer le nez devant l'écran, c'est pas joli.
Poissons: Plutôt que Saturne (occupé avec Mercure), Vénus s'occupe de vous cette semaine. Avec sa double lame, elle rasera vos poils les plus résistants, et sa lamelle à l'aloe vera sublimera votre peau. I'mmmm your Venus I'm your Fire, Your desire! nianianianiaaa.
Place au chapitre! (Le début est la fin du précédent. Poin poin poinnnn)
Chapitre 5°
Après près de vingt heures de trajet, les deux hommes mirent le pied hors du Poudlard express et Blaise resserra sur son torse le trench coat de toile beige que le professeur lui avait acheté puisqu’il semblait crever de froid dès leur arrivée en angleterre.
Ils s’immobilisèrent tous les deux sur le quai, fixant l’impressionnant Poudlard juché sur sa colline.
-Je la voyais plus grande vot’ école…
Severus tourna un regard stupéfait vers le jeune homme qui lui fit un sourire jocondien.
-Ah. Ironie. Joli monsieur Zabini.
Et le professeur tant détesté des cachots sourit doucement avant d’être interrompu par une voix malicieuse:
-Severus! Vous voilà de retour! Qui est ce jeune homme?
En un hoquet de stupeur, Blaise fit la rencontre de celui qui déciderai de son avenir, et -il ne le savait pas encore- qui lui pourrirait longtemps la vie: Le professeur Dumbledore.
Une brise citronnée lui vint aux narines.
Blaise retint l'envie puissante de s'écarter d'un pas et de se rapprocher de la présence « rassurante » du professeur de potions aux cheveux propres. Au lieu de ça il détailla courageusement le vieil homme apparu à leurs côtés comme s'il avait toujours été là.
Sauf que non, merde! Une fraction de seconde plus tôt le coin de verdure sur lequel il piétinait était intact.
Et à présent, à la place de brins d'herbe grasse, il avait gagné un vieux débris aux lunettes hors compétition.
Sa main caressait sa longue barbe blanche, et il lui fit se souvenir du vieux sage dans Kill Bill.
Bien qu'au niveau vestimentaire... C'était exactement ce qu'on s'imaginait lorsqu'on parlait de Merlin l'enchanteur.
D'ailleurs il était persuadé de l'avoir déjà colorié de rose et de bleu quand il était gamin, sauf qu'à l'époque il ne s'était pas imaginé qu'il se vêtirait de même en réalité.
Bon... Et aussi il avait déclenché l'hilarité de sa mère lorsqu'il avait coloré sa peau de brun et de noir. Encore aujourd'hui il ne voyait pas pourquoi tous les gens célèbres seraient blancs, et anglais.
Et tandis que son compagnon de voyage répondait, il se prit à fixer la ceinture qui ceignait ses hanches. Le violet se couvrait par endroits de doré, et en fait, il eut l'impression que la couleur était... En mouvement.
-Il s'agit de l'élève que vous m'avez demandé d'aller chercher monsieur le directeur.
-Il est joli hein? Mon vif d'or?
Le métisse releva les yeux de son observation et sourit, n'ayant aucune idée de ce qu'était qu'un vif d'or:
-Je pense que l'on l'apprécierait plus s'il était moins... Vif.
-S'il était moins vif on l'appellerait un Souaffle. Ah, ah!
Blaise fit un sourire constipé et tourna les yeux vers le professeur Snape, tentant de faire passer le fait qu'il n'avait pas compris la blague à travers son regard.
-Monsieur Zabini a vécu au milieu de moldus jusqu'à présent, Directeur. Et sa magie est si faible... Enfin, nous ferions mieux d'en parler à l'intérieur je pense.
Si le vieil homme fut surpris, déçu, ou étonné de l'âge du métisse, il n'en montra rien, et se contenta de faire luire ses yeux bleus, captivant le jeune homme du même coup.
-Vous avez raison Severus, en plus vous devez être éreintés par le voyage. Une calèche nous attend sur le chemin vers le château.
Les trois hommes se mirent en marche en direction d'un bosquet d'arbres, et Blaise se fit la remarque qu'en plus d'avoir froid, il n'avait pas beaucoup dormi, trop occupé à écouter le monologue terne et sans enthousiasme à propos du monde sorcier que lui dispensait gracieusement le professeur Snape après moult demandes. Il était évident qu'il ne voulait pas débarquer dans un monde sans rien en savoir. Et même après vingt heures de culture générale compressée, il n'avait pas l'impression d'en savoir assez pour tenir une conversation décente avec un autre magi... Sorcier.
Une branche vint effleurer ses cheveux, et Blaise en détacha une feuille, la roulant entre ses doigts, s'étonnant de sa forme et de son épaisseur.
Évidemment, il n'y avait pas que la température qui changeait quand on allait au Nord.
A ses côtés, Severus Snape se fit mentalement remarquer que si le jeune homme devait rester à Poudlard, il serait plus démuni que quiconque. Rien que s'il avait migré dans l'Angleterre moldue il aurait été perdu. Mais en plus il devait passer côté sorcier. Avec d'aussi faibles capacités...
C'était ridicule. Même s'il était accepté chez les pouffsoufles il serait laminé par ses camarades.
Le métisse les avait à présent dépassés à la vue de la calèche. Dumbledore s'arrêta aux côtés du professeur et regarda d'un air amusé le jeune homme se figer et afficher une moue dépitée devant leur moyen de transport.
Le vieil homme attendit quelques secondes la réplique qui viendrait comme à chaque fois qu'un enfant d'origine moldue apercevait les fiacres de Poudlard: « Comment voulez vous qu'on avance sans chevaux? ».
Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que le nigérian se retournait vers eux.
-Vous savez quoi? J'aurais préféré être un magicien. Je suis sûr que les magiciens ont des chevaux moins moches et dignes d'Halloween que les sorciers.
Et il tendit une main vers la croupe d'un des sombrals pour caresser la peau noire, translucide et d'une finesse telle qu'il sentait sous ses doigts la fibre des muscles rouler sous l'épiderme.
Les deux plus âgés échangèrent un regard triste, et Dumbledore l'invita à monter d'un geste de la main:
-Qu'aurais tu préféré mon garçon? Des licornes?
-Je vois mal une licorne être harnachée comme un cheval de bât, argua Blaise avec un sourire innocent. Pourquoi, elles existent?
Et le professeur Snape leva les yeux au ciel, se désintéressant totalement du jeune homme qu'il avait escorté jusque là.
Il avait d'autres choses à faire, un peu comme aller rendre des comptes à un seigneur Noir inquiet de son absence de quelques jours qui s'acharnait à titiller sa marque depuis plusieurs heures.
De près, le château était encore plus imposant. A peine Blaise avait posé le pied à terre qu'il avait levé les yeux vers les tours de Poudlard. Si hautes... Si lointaines.
Au moins, s'il avait peur de ne pas faire d'exercice et de devenir l'un de ces obèses des pays riches, il n'aurait qu'à gravir les escaliers jusqu'en haut et redescendre.
-Ah, nous avons réceptionné les hiboux Severus. Ils sont tous en bonne santé, continua le directeur en souriant au métisse qui avait détaché les yeux du château, bien décidé à ne pas avoir l'air d'un imbécile tout de suite.
Il prendrait le temps de s'émerveiller plus tard.
Une fois seul par exemple.
En attendant, il s'avança à la suite des deux hommes, pénétra le grand hall, s'efforçant d'avoir l'air le plus naturel possible tandis qu'ils parcouraient les couloirs et gravissaient les escaliers dans un silence impeccable sinon le claquement des tongs de cuir du nigérian sur le sol de pierre taillée, gorgée de magie.
Le professeur tenta de s'éclipser, mais il fut retenu avec un sourire hypocrite du directeur:
-Je vais avoir besoin de vous encore quelques minutes Severus.
Ils ne croisèrent personne en chemin, à part un chat bien trop gras aux yeux du métisse qu'il détailla curieusement, avant de faire un bond de côté lorsqu'un tableau s'exclama quelque chose dans un anglais tellement moyenâgeux qu'il n'en comprit pas le moindre mot.
Oh bien sûr, les autres tableaux se mouvaient depuis son entrée dans la bâtisse, mais il avait vu assez de films pour reconnaître des effets spéciaux, et il était fermement décidé à faire le curieux hors du champs de vision du directeur...
Mais là! Qu'une image animée se mette à parler avec autant de spontanéité!
Il en avait fait un écart de plus d'un mètre en forçant sur sa cuisse gauche, et désormais il grimaçait sous la sensation désagréable.
Le vieil homme se retourna vers le tableau.
-Vous avez raison, Sir Franchon de la Bandouillette. Ses yeux sont particulièrement... fascinants.
Il fit un sourire étrange à Blaise. Un de ceux qui signifient que « quelqu'un sait quelque chose que l'on ne sait pas, que l'on voudrait bien savoir mais que l'on ne nous dira pas, parce que sinon ce serait moins drôle pour le quelqu'un qui sait que l'on ne sait pas», et tandis qu'il détournait ses yeux trop clairs vers le sol, le jeune homme se fit la réflexion que le directeur commençait à l'agacer prodigieusement.
Il y eut un silence et Dumbledore ajouta d'une voix flutée comme pour enfoncer le clou:
-Vous ne trouvez pas Severus?
Ce dernier chercha le regard de son futur élève, et lorsqu'il le croisa, ses yeux s'agrandirent de surprise avant qu'il se reprenne et les plisse légèrement:
-Une originalité génétique sans aucun doute.
Le vieillard reprit sa marche avec un gloussement:
-C'est cela oui.
Lorsque Blaise posa ses fesses sur l'un des confortables fauteuils du bureau du directeur, il était encore plongé dans ses pensées, songeant au fait que depuis sa rencontre avec la magie et son monde, il oscillait de façon hystérique entre son calme légendaire accompagné de son sourire figé, et l'agacement couplé à un sentiment d'impuissance et de faiblesse totale.
C'était ces derniers points qui le chiffonnaient particulièrement. D'ordinaire, il ne se mettait jamais dans des situations ou il ne pouvait pas garder le contrôle. Et si c'était le cas, il se débrouillait pour s'en extirper d'une pirouette ou d'un poing dans le nez.
Or là, il avait mal joué son coup. Il ne pouvait pas se sauver, et il ne pouvait pas leur mettre une raclée. Il n'avait qu'à attendre gueule ouverte que quelque chose veuille bien se passer.
Surtout que son cas n'avait pas l'air de passionner qui que ce soit dans la pièce. Le directeur fouillait ses tiroirs, le professeur grattait une tâche sur sa chemise, et le piaf décrépi sur le perchoir le snobait depuis son entrée dans le bureau.
En gros, il était à la place normale qu'occuperait un gamin de seize ans sans tuteur, sans argent, sans intérêt, sans capacité particulière...
...Dans une merde noire.
-Bien. Finit par s'exclamer le directeur en tripotant des papiers. Procédons.
-Procédons à quoi exactement, coupa Blaise, assez fort pour que le vieil homme relève les yeux vers lui.
-A votre inscription à Poudlard, il est très imp...
-Minute. Je n'ai jamais accepté d'être scolarisé ici, j'ai eu d'autres lettres d'écoles, je suis là pour que vous m'expliquiez ce que vous me proposez, et accessoirement comment il se fait que j'ai reçu autant de propositions.
-Et si je peux me permettre directeur, il est pratiquement Cracmol, d'autant plus qu'il a raté cinq ans de cours, c'est presque ridicule d'envisager une inscription...
-Je vois. Dumbledore soupira. J'ai une réunion dans deux heures, donc on va tenter de faire vite: Blaise, vous avez été élevé sans savoir que la magie existait ni que votre mère est une sorcière c'est cela?
-Oui.
-Bon, d'après ce que j'ai sous les yeux, Antémonia Zabini a subitement disparu de la communauté sorcière il y a seize ans.
-D'après quelques connaissances, ajouta Snape, et ce ne sont que des rumeurs, votre mère n'aurait pas supporté l'idée de mettre son enfant au monde dans une communauté dangereuse et en déclin.
Une lueur d'espoir s'anima au fond des iris trop clairs du métisse:
-Vous la connaissiez?
-Non.
-Non.
Dans ta gueule Zabini junior, pensa Blaise en soupirant.
-Comment savez vous cela alors?
-Disons que la communauté sorcière est assez réduite, c'est globalement une grande famille, surtout dans les hautes sphères. Et votre mère... Cotoyait les grands nobles. Sa disparition a surprit tout le monde.
-Je vois.
Blaise détacha ses yeux du professeur de potions qui venait de lui en apprendre plus sur sa mère que lui n'en savait en quatorze ans de vie commune, et scruta le ciel à travers la fenêtre.
-Blaise. Votre mère est décédée à ce que j'ai compris?
-Oui, il y a deux ans.
-Et votre père?
-Un peu plus tard, marmonna le brun.
-Hm. Excusez moi de vous demander cela mais... Etait-ce votre père biologique? Je veux dire, vous êtes métisse et...
-Non, ce n'était pas mon véritable père, mais c'est l'homme qui m'a élevé, nourri, et fait vivre. Je pense que cela suffit non?
-Mon garçon, reprit le vieux sorcier. Je ne souhaite pas t'agresser en quoi que ce soit. Mais si tu connaissais le nom de ton père -s'il est en vie, aussi-, nous pourrions mettre en place un transfert de tuteur légal. Cela te permettrait d'avoir des fonds, un logement, de la famille même...
-Comment pouvez vous affirmer aussi facilement que je ne connais pas le nom de mon géniteur?! Qu'il ne m'a pas déclaré?? Je ne..
-Le connais tu?
-Non.
-Et bien alors?
-Et bien alors vous êtes en train d'insulter la mémoire d'une défunte! Ecoutez, je ne veux pas connaître mon père. Et d'ailleurs je n'ai plus aucune envie d'étudier ici. Je souhaiterais parler à l'un des responsables de Durmstrand ou Beauxbatons.
Le vieil homme parut interloqué une seconde, puis se reprit, et enfourna un bonbon en bouche en jetant un coup d'œil à l'horloge:
-Severus. Pouvez vous sortir un instant?
Le brun acquiesça, et disparut derrière la porte sans un regard pour le nigérian.
-Bon, je vais changer de technique. Ceci, il sortit un parchemin et une plume qu'il posa en évidence sur la table, est un contrat ensorcelé qui se signera automatiquement lorsque j'aurais ton assentiment de vive voix et que je t'aurais préalablement donné les clauses oralement.
-Je ne vois pas pourquoi vous vous donneriez la peine...
-Ce que l'école de Poudlard te propose est de rejoindre ses classes dès la rentrée, de suivre une scolarité normale bien que décalée, de bénéficier d'une bourse scolaire qui te permettra de payer tes fournitures. Tu vivras dans l'un des dortoirs jusqu'à la fin de l'année scolaire et si tu n'est pas majeur aux yeux de la magie à ce moment là tu demeureras au château pendant l'été.
Il marqua une pause, et reprit:
-Acceptes tu?
-Jamais de la vie.
Blaise éclata de rire.
-Ce que vous me proposez n'est ni plus ni moins qu'une année d'enfermement dans une institution ou je serais la risée de tous de par ma méconnaissance de ce monde, d'autant plus que je connais vos bourses misérables. J'aurais de quoi me payer le matériel le plus bas de gamme et Snape m'a bien expliqué que dans votre monde les rangs sociaux sont souvent mis en avant par cela. Si je m'inscris ici, je veux avoir l'occasion de travailler pour gagner de l'argent, et des cours privés. Il est hors de question que je côtoie des enfants qui en savent plus que moi.
Ce fut au tour de Dumbledore de glousser.
-C'est beaucoup de privilèges que tu me demandes là mon petit.
-De privilèges?! C'est votre école qui a gaffé en oubliant de m'envoyer ma lettre lorsque j'avais onze ans! De ce fait vous me devriez des indemnités. Parce que quelqu'un a bien fait mon inscription! D'ailleurs qui est-ce?
-Sans doute ta mère.
-Ma mère m'a tenu à l'écart de la magie pendant quatorze ans. Vous croyez franchement que si elle m'avait inscrit elle n'aurait pas pris les devant lorsqu'elle aurait remarqué le retard de courrier?
Le directeur ne répondit pas et r'ouvrit le dossier.
-Effectivement. C'est une inscription sans nom. Blaise Zabini. Fils d'Antémonia Zabini. Rien de plus. Et les frais d'inscription ont été payés six mois avant ta naissance. Bon, à cela on peut deviner que ton père, même s'il ne veut pas donner son nom, a souhaité que tu soit inscrit ici. C'est peut-être..
-Oh je vous en prie, cessez. Qu'est-ce que vous allez gagner à m'avoir dans votre école? Je suis trop vieux, et ma magie est faible. Je vais vous couter de l'argent pour rien.
L'horloge sonna pile, et Dumbledore soupira.
-Nous sommes en guerre monsieur Zabini. En guerre contre certains sorciers, mais aussi contre le ministère. Votre arrivée peut faire un coup de... Comment dites vous? De pub. Une diversion. Et notre école peut vous apporter un enseignement parfait pour vous préparer à vos années futures. Bref je réitère: acceptez vous?
-Mais non! Vous ne me proposez rien d'intéressant pour moi! Je vous ai fait part de mes conditions et vous n'y avez même pas prêté attention.
-Donc vous ne souhaitez pas étudier ici?
-Non!
Ce type est particulièrement idiot, remarqua mentalement Blaise.
-Un bonbon au citron?
-Non merci.
-Un thé peut-être?
-Non, c'est gentil de votre part.
Blaise se r'assit au fond de son siège et grimaça lorsque son épaule blessée rencontra le dossier. S'il avait été chez lui, il serait resté couché quinze jours d'affilée en râlant et nettoyant ses plaies. A la place de ça, il était éveillé depuis vingt heures, habillé, et l'onguent anesthésiant ne faisait plus effet.
-Vous avez mal quelque part monsieur Zabini?
C'est étrange, lorsqu'il pensait que l'affaire serait dans le sac il le tutoyait...
-Un peu, mais ce n'est rien.
-Souhaitez vous aller voir notre infirmière?
-Non ça ira, merci.
-Vous ne voulez toujours rien boire? Nous avons des potions contre la douleur si jamais...
-Non!
Blaise tapota son genou. Pourquoi insistait-il autant sur des questions bêtes.
-Donc vous voudriez contacter Beauxbatons?
-En effet.
-Maintenant?
-Si possible.
Le métisse avait l'impression qu'il était littéralement scotché à ses lèvres.
-Je les appelle?
-Je vous en prie.
Il commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. La fatigue jouait beaucoup aussi...
-Maintenant?
-MAIS OUI BON DIEU!
Aussitôt qu'il eut crié cette phrase la plume sur le parchemin s'anima soudainement et gratta le papier furieusement.
-Severus! Vous pouvez revenir! Nous avons un nouvel élève! S'exclama Dumbledore avec un grand sourire.
-Que... Quoi? Le jeune homme se pencha sur la table. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel? Je n'ai rien signé!
Le professeur de potions entra dans la pièce à temps pour attraper le poignet du métisse et le tirer à lui avant qu'il ne se jette sur le parchemin.
-N'y touchez pas, ce genre de contrat envoie des sorts douloureux à ceux qui souhaitent les détruire sans l'accord des deux partis.
-Mais je n'ai rien accepté! Chuchota alors le jeune homme, presque collé contre son ainé après que ce dernier l'ai intercepté.
-Je sais. Répondit-il tout aussi bas. Mais même si c'est malhonnête, c'est officiel désormais. Je n'aurais pas du vous laisser seul. Vous êtes trop idiot pour vous en sortir.
-Il a tenu longtemps si je peux me permettre Severus, fit le vieux sorcier du haut d'une échelle ou il rangeait le parchemin sur une étagère. Passons aux choses sérieuses. Le choixpeau! Ou est-il? Ah, le voilà!
Et Blaise vit alors s'approcher de lui à une vitesse bien trop importante à son goût, un vieil amas de tissus en forme de chapeau sorcier. Le potionniste le fit s'asseoir, et le débris fut placé sur le haut de sa tête.
Quelques secondes passèrent où Blaise ne bougea pas d'un poil, le directeur se pencha vers son employé en chuchotant:
-Cela me rappelle la répartition d'Harry Potter, vous vous souvenez comme il avait hésité avant de choisir?
-Ce petit morveux a du lui casser les pieds pour choisir sa maison lui même. Je ne vois pas d'autre solution.
Le jeune homme patientait toujours, ces sorciers n'avaient vraiment pas l'air nets. Il finit par se rasseoir plus confortablement et croisa ses longues jambes. Si c'était un test de patience, il patienterait.
Une minute passa et il se gratta un ongle, délogeant de la terre de son continent qu'il regarda choir au sol avec un sentiment qui s'approchait du désespoir. Pourquoi avait-il quitté son pays? Pour crever de chaud sous un chapeau? Pour que sa mère se fasse presque insulter devant lui? Pour se faire enrôler de force dans une école qui ne l'intéressait pas par des gens qu'il n'intéressait pas? Quelle poisse, bon dieu mais quelle poisse!
Snape toussa, et Blaise tourna les yeux vers lui.
-Monsieur Zabini? Finit par dire le directeur?
-Oui?
-Il doit y avoir un souci là, murmura le directeur au brun à ses côtés.
-Je crains que... Snape planta un doigt dans le cuir et le tissu du chapeau qui soudain s'anima:
-QUI OSE...? Ah! Albus! Oooh, un élève! Alors, voyons voir.
Le professeur Snape passa une main sur ses lèvres. Le Choixpeau était resté endormi... La magie du garçon devait frôler le néant... Quelle connerie de l'avoir accepté ici.
Du côté de Blaise, il pouvait deviner aux regards de pitié et d'amusement de ses ainés que l'inactivité précédente du chapeau était une honte ou quelque chose de franchement drôle mais certainement pas glorieux pour lui.
Et au dessus de sa tête, un objet centenaire marmonnait à toute vitesse:
-Mh. Tu n'es pas courageux.
-Sympa.
-Ni franchement téméraire. Tu es loyal en revanche.
-Heu. A qui?
-Créatif aussi. Donc Gryffondor ne te conviendra pas. Pouffsoufle et Serdaigle pourraient t'être bénéfiques mais...Oh! Tu est ambitieux, et déterminé. Il n'y a qu'à espérer que ton ambition ne te lancera pas sur de mauvais chemins...
-Que voul...?
-Serpentard!
Aussitôt, Dumbledore lui retira le chapeau du crâne, et se tourna vers son professeur:
-Trois secondes, c'est moins étonnant. Mon garçon, ton futur professeur va te conduire à ton dortoir. Puis te montrera l'infirmerie. Demain un professeur t'accompagnera sur le chemin de Traverse. Bienvenue à Poudlard!
Blaise était sonné. Il s'était fait avoir par un vieil homme avec une telle facilité... Il aurait du le voir. L'excuse de la magie était faible. Il s'était fait baiser en beauté.
-Il est tellement simple de manipuler des ignorants, murmura-il pour lui même.
A ses côtés les pas du professeur se firent plus nets sur les dalles de pierre qui ornaient le couloir.
-Et il se sert de cela pour gérer son petit monde. C'est un politicien doué n'est-ce pas?
Le potionniste ne répondit pas, mais sa mâchoire se serra.
-Combien d'autres gamins a-t-il mis en place comme des pions sur l'échiquier? Comment pouvez vous le laisser faire?
-LE professeur Dumbledore sait ce qu'il fait.
-Moi, ce n'est rien, mais combien de vies gère-il selon son bon vouloir? Combien sont morts ou vivent des horreurs par sa faute? Peut-être même vous...
En un instant, le jeune homme fut plaqué contre un mur, une main serrant sa gorge:
-Vous êtes incroyablement effronté Zabini.
-Vous dites ça parce que j'ai raison. Ce vieux con joue à Dieu. Et vous le savez.
Il repoussa le brun d'une ruade et s'avança vers lui:
-Et vous voulez savoir? Ca ne fonctionnera pas avec moi. Je vais le baiser comme il m'a baisé, et si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain. Vous avez peut-être été trop faible pour lui résister. Mais ça ne sera pas mon cas. Je vous le jure.
Et dans l'obscurité des cachots, la lueur de détermination dans les yeux du jeune homme convainquit Snape que peut-être un jour, Dumbledore se ferait prendre à son propre jeu.
« Et je serais là pour savourer sa défaite. »
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