Dimanche 25 avril 7 25 /04 /Avr 13:57

 (He, c'est la photo de mon nouvel âne! Un Trakehner pur jus)

n-021n.jpg

 

Bonjour bonjour! Je n'ai pas encore répondu aux commentaires du Grenat Bleu, ce que je peux dire en revanche c'est que Waouh ! Comme ça fait plaisir de voir autant de monde au taquet!!!

Vous êtes tout simplement merveilleuses! De vraies perles! Merci beaucoup!

Ce chapitre est moins drôle que les précédents, je suppose que c'est mon humeur qui se répercute sur mes écrits. Pourtant je jure que j'ai tenté de placer des vannes, mais j'ai du laisser tomber, c'était déjà assez lourdingue comme ça.

Siça peut vous rassurer, la suite sera -je pense- plus intéressante.

 

dan-felton-chaos-homotography-3.jpg

Sinon heuuuu... Je crois que j'ai rien à dire de franchement intéressant... Poudoum poudoum...

Boarf... Vous connaissez la blague des trois vampires dans un bar?

Le premier commande un verre de sang chaud, le second un verre de sang froid, et le troisième un verre d'eau chaude.

Alors  son pote lui demande "bah alors, t'es végétarien?" "Non non, j'ai trouvé un tampon, jvais me faire une infusion!"

Ah. Ah. Ah.

Ok pardon.

Tout de suite, l'horoscope.

 

Béliers:  Oui ce bourrelet se voit, vos copines sont juste hypocrites.

Taureaux: Cette semaine s'annonce particulièrement merdique, évitez vos collègues blond(e)s, elles/ils vous porteront la poisse.

Gémeaux: Si Mercure enc*le Saturne, il se peut que Mars vous aide à canaliser vos chakras. Croisez les doigts!

Cancers: Quelque de particulièrement génial est né sous le même signe que vous. Si vous êtes nés aux alentours du 15 juillet, c'est encore mieux.

Lions: Vous auriez mieux fait de ne pas manger ce dernier en cas. Tant pis pour vous.

Vierges: Faites attention aux pulls verts!

Balances: Bien sur que tout le monde a remarqué que vous avez râté cette marche. Vous croyez quoi?

Scorpions: Vous êtes idiotes.

Sagittaires: Le beau temps vous aide à vous épanouir. Surtout le nez. Avec un coup de soleil.

Capricornes: De gros problèmes gastriques en prévision. Eclipsez le petit copain de l'appart! Vite!

Verseaux: Arrêtez de vous currer le nez devant l'écran, c'est pas joli.

Poissons: Plutôt que Saturne (occupé avec Mercure), Vénus s'occupe de vous cette semaine. Avec sa double lame, elle rasera vos poils les plus résistants, et sa lamelle à l'aloe vera sublimera votre peau. I'mmmm your Venus I'm your Fire, Your desire! nianianianiaaa.

 

 

Place au chapitre! (Le début est la fin du précédent. Poin  poin poinnnn)

 

 

 

 

 

Chapitre 5°

Après près de vingt heures de trajet, les deux hommes mirent le pied hors du Poudlard express et Blaise resserra sur son torse le trench coat de toile beige que le professeur lui avait acheté puisqu’il semblait crever de froid dès leur arrivée en angleterre.

Ils s’immobilisèrent tous les deux sur le quai, fixant l’impressionnant Poudlard juché sur sa colline.

-Je la voyais plus grande vot’ école…

Severus tourna un regard stupéfait vers le jeune homme qui lui fit un sourire jocondien.

-Ah. Ironie. Joli monsieur Zabini.

Et le professeur tant détesté des cachots sourit doucement avant d’être interrompu par une voix malicieuse:

-Severus! Vous voilà de retour! Qui est ce jeune homme?

En un hoquet de stupeur, Blaise fit la rencontre de celui qui déciderai de son avenir, et -il ne le savait pas encore- qui lui pourrirait longtemps la vie: Le professeur Dumbledore.

 

Une brise citronnée lui vint aux narines.

Blaise retint l'envie puissante de s'écarter d'un pas et de se rapprocher de la présence « rassurante » du professeur de potions aux cheveux propres. Au lieu de ça il détailla courageusement le vieil homme apparu à leurs côtés comme s'il avait toujours été là.

Sauf que non, merde! Une fraction de seconde plus tôt le coin de verdure sur lequel il piétinait était intact.

Et à présent, à la place de brins d'herbe grasse, il avait gagné un vieux débris aux lunettes hors compétition.

Sa main caressait sa longue barbe blanche, et il lui fit se souvenir du vieux sage dans Kill Bill.

Bien qu'au niveau vestimentaire... C'était exactement ce qu'on s'imaginait lorsqu'on parlait de Merlin l'enchanteur.

D'ailleurs il était persuadé de l'avoir déjà colorié de rose et de bleu quand il était gamin, sauf qu'à l'époque il ne s'était pas imaginé qu'il se vêtirait de même en réalité.

Bon... Et aussi il avait déclenché l'hilarité de sa mère lorsqu'il avait coloré sa peau de brun et de noir. Encore aujourd'hui il ne voyait pas pourquoi tous les gens célèbres seraient blancs, et anglais.

Et tandis que son compagnon de voyage répondait, il se prit à fixer la ceinture qui ceignait ses hanches. Le violet se couvrait par endroits de doré, et en fait, il eut l'impression que la couleur était... En mouvement.

-Il s'agit de l'élève que vous m'avez demandé d'aller chercher monsieur le directeur.

-Il est joli hein? Mon vif d'or?

Le métisse releva les yeux de son observation et sourit, n'ayant aucune idée de ce qu'était qu'un vif d'or:

-Je pense que l'on l'apprécierait plus s'il était moins... Vif.

-S'il était moins vif on l'appellerait un Souaffle. Ah, ah!

Blaise fit un sourire constipé et tourna les yeux vers le professeur Snape, tentant de faire passer le fait qu'il n'avait pas compris la blague à travers son regard.

-Monsieur Zabini a vécu au milieu de moldus jusqu'à présent, Directeur. Et sa magie est si faible... Enfin, nous ferions mieux d'en parler à l'intérieur je pense.

Si le vieil homme fut surpris, déçu, ou étonné de l'âge du métisse, il n'en montra rien, et se contenta de faire luire ses yeux bleus, captivant le jeune homme du même coup.

-Vous avez raison Severus, en plus vous devez être éreintés par le voyage. Une calèche nous attend sur le chemin vers le château.

 

Les trois hommes se mirent en marche en direction d'un bosquet d'arbres, et Blaise se fit la remarque qu'en plus d'avoir froid, il n'avait pas beaucoup dormi, trop occupé à écouter le monologue terne et sans enthousiasme à propos du monde sorcier que lui dispensait gracieusement le professeur Snape après moult demandes. Il était évident qu'il ne voulait pas débarquer dans un monde sans rien en savoir. Et même après vingt heures de culture générale compressée, il n'avait pas l'impression d'en savoir assez pour tenir une conversation décente avec un autre magi... Sorcier.

Une branche vint effleurer ses cheveux, et Blaise en détacha une feuille, la roulant entre ses doigts, s'étonnant de sa forme et de son épaisseur.

Évidemment, il n'y avait pas que la température qui changeait quand on allait au Nord.

 

A ses côtés, Severus Snape se fit mentalement remarquer que si le jeune homme devait rester à Poudlard, il serait plus démuni que quiconque. Rien que s'il avait migré dans l'Angleterre moldue il aurait été perdu. Mais en plus il devait passer côté sorcier. Avec d'aussi faibles capacités...

C'était ridicule. Même s'il était accepté chez les pouffsoufles il serait laminé par ses camarades.

Le métisse les avait à présent dépassés à la vue de la calèche. Dumbledore s'arrêta aux côtés du professeur et regarda d'un air amusé le jeune homme se figer et afficher une moue dépitée devant leur moyen de transport.

Le vieil homme attendit quelques secondes la réplique qui viendrait comme à chaque fois qu'un enfant d'origine moldue apercevait les fiacres de Poudlard: « Comment voulez vous qu'on avance sans chevaux? ».

Un sourire se dessina sur ses lèvres alors que le nigérian se retournait vers eux.

-Vous savez quoi? J'aurais préféré être un magicien. Je suis sûr que les magiciens ont des chevaux moins moches et dignes d'Halloween que les sorciers.

Et il tendit une main vers la croupe d'un des sombrals pour caresser la peau noire, translucide et d'une finesse telle qu'il sentait sous ses doigts la fibre des muscles rouler sous l'épiderme.

Les deux plus âgés échangèrent un regard triste, et Dumbledore l'invita à monter d'un geste de la main:

-Qu'aurais tu préféré mon garçon? Des licornes?

-Je vois mal une licorne être harnachée comme un cheval de bât, argua Blaise avec un sourire innocent. Pourquoi, elles existent?

Et le professeur Snape leva les yeux au ciel, se désintéressant totalement du jeune homme qu'il avait escorté jusque là.

Il avait d'autres choses à faire, un peu comme aller rendre des comptes à un seigneur Noir inquiet de son absence de quelques jours qui s'acharnait à titiller sa marque depuis plusieurs heures.

 

De près, le château était encore plus imposant. A peine Blaise avait posé le pied à terre qu'il avait levé les yeux vers les tours de Poudlard. Si hautes... Si lointaines.

Au moins, s'il avait peur de ne pas faire d'exercice et de devenir l'un de ces obèses des pays riches, il n'aurait qu'à gravir les escaliers jusqu'en haut et redescendre.

-Ah, nous avons réceptionné les hiboux Severus. Ils sont tous en bonne santé, continua le directeur en souriant au métisse qui avait détaché les yeux du château, bien décidé à ne pas avoir l'air d'un imbécile tout de suite.

Il prendrait le temps de s'émerveiller plus tard.

Une fois seul par exemple.

En attendant, il s'avança à la suite des deux hommes, pénétra le grand hall, s'efforçant d'avoir l'air le plus naturel possible tandis qu'ils parcouraient les couloirs et gravissaient les escaliers dans un silence impeccable sinon le claquement des tongs de cuir du nigérian sur le sol de pierre taillée, gorgée de magie.

Le professeur tenta de s'éclipser, mais il fut retenu avec un sourire hypocrite du directeur:

-Je vais avoir besoin de vous encore quelques minutes Severus.

Ils ne croisèrent personne en chemin, à part un chat bien trop gras aux yeux du métisse qu'il détailla curieusement, avant de faire un bond de côté lorsqu'un tableau s'exclama quelque chose dans un anglais tellement moyenâgeux qu'il n'en comprit pas le moindre mot.

Oh bien sûr, les autres tableaux se mouvaient depuis son entrée dans la bâtisse, mais il avait vu assez de films pour reconnaître des effets spéciaux, et il était fermement décidé à faire le curieux hors du champs de vision du directeur...

Mais là! Qu'une image animée se mette à parler avec autant de spontanéité!

Il en avait fait un écart de plus d'un mètre en forçant sur sa cuisse gauche, et désormais il grimaçait sous la sensation désagréable.

Le vieil homme se retourna vers le tableau.

-Vous avez raison, Sir Franchon de la Bandouillette. Ses yeux sont particulièrement... fascinants.

Il fit un sourire étrange à Blaise. Un de ceux qui signifient que « quelqu'un sait quelque chose que l'on ne sait pas, que l'on voudrait bien savoir mais que l'on ne nous dira pas, parce que sinon ce serait moins drôle pour le quelqu'un qui sait que l'on ne sait pas», et tandis qu'il détournait ses yeux trop clairs vers le sol, le jeune homme se fit la réflexion que le directeur commençait à l'agacer prodigieusement.

Il y eut un silence et Dumbledore ajouta d'une voix flutée comme pour enfoncer le clou:

-Vous ne trouvez pas Severus?

Ce dernier chercha le regard de son futur élève, et lorsqu'il le croisa, ses yeux s'agrandirent de surprise avant qu'il se reprenne et les plisse légèrement:

-Une originalité génétique sans aucun doute.

Le vieillard reprit sa marche avec un gloussement:

-C'est cela oui.

 

Lorsque Blaise posa ses fesses sur l'un des confortables fauteuils du bureau du directeur, il était encore plongé dans ses pensées, songeant au fait que depuis sa rencontre avec la magie et son monde, il oscillait de façon hystérique entre son calme légendaire accompagné de son sourire figé, et l'agacement couplé à un sentiment d'impuissance et de faiblesse totale.

C'était ces derniers points qui le chiffonnaient particulièrement. D'ordinaire, il ne se mettait jamais dans des situations ou il ne pouvait pas garder le contrôle. Et si c'était le cas, il se débrouillait pour s'en extirper d'une pirouette ou d'un poing dans le nez.

Or là, il avait mal joué son coup. Il ne pouvait pas se sauver, et il ne pouvait pas leur mettre une raclée. Il n'avait qu'à attendre gueule ouverte que quelque chose veuille bien se passer.

Surtout que son cas n'avait pas l'air de passionner qui que ce soit dans la pièce. Le directeur fouillait ses tiroirs, le professeur grattait une tâche sur sa chemise, et le piaf décrépi sur le perchoir le snobait depuis son entrée dans le bureau.

En gros, il était à la place normale qu'occuperait un gamin de seize ans sans tuteur, sans argent, sans intérêt, sans capacité particulière...

...Dans une merde noire.

 

-Bien. Finit par s'exclamer le directeur en tripotant des papiers. Procédons.

-Procédons à quoi exactement, coupa Blaise, assez fort pour que le vieil homme relève les yeux vers lui.

-A votre inscription à Poudlard, il est très imp...

-Minute. Je n'ai jamais accepté d'être scolarisé ici, j'ai eu d'autres lettres d'écoles, je suis là pour que vous m'expliquiez ce que vous me proposez, et accessoirement comment il se fait que j'ai reçu autant de propositions.

-Et si je peux me permettre directeur, il est pratiquement Cracmol, d'autant plus qu'il a raté cinq ans de cours, c'est presque ridicule d'envisager une inscription...

-Je vois. Dumbledore soupira. J'ai une réunion dans deux heures, donc on va tenter de faire vite: Blaise, vous avez été élevé sans savoir que la magie existait ni que votre mère est une sorcière c'est cela?

-Oui.

-Bon, d'après ce que j'ai sous les yeux, Antémonia Zabini a subitement disparu de la communauté sorcière il y a seize ans.

-D'après quelques connaissances, ajouta Snape, et ce ne sont que des rumeurs, votre mère n'aurait pas supporté l'idée de mettre son enfant au monde dans une communauté dangereuse et en déclin.

Une lueur d'espoir s'anima au fond des iris trop clairs du métisse:

-Vous la connaissiez?

-Non.

-Non.

Dans ta gueule Zabini junior, pensa Blaise en soupirant.

-Comment savez vous cela alors?

-Disons que la communauté sorcière est assez réduite, c'est globalement une grande famille, surtout dans les hautes sphères. Et votre mère... Cotoyait les grands nobles. Sa disparition a surprit tout le monde.

-Je vois.

Blaise détacha ses yeux du professeur de potions qui venait de lui en apprendre plus sur sa mère que lui n'en savait en quatorze ans de vie commune, et scruta le ciel à travers la fenêtre.

-Blaise. Votre mère est décédée à ce que j'ai compris?

-Oui, il y a deux ans.

-Et votre père?

-Un peu plus tard, marmonna le brun.

-Hm. Excusez moi de vous demander cela mais... Etait-ce votre père biologique? Je veux dire, vous êtes métisse et...

-Non, ce n'était pas mon véritable père, mais c'est l'homme qui m'a élevé, nourri, et fait vivre. Je pense que cela suffit non?

-Mon garçon, reprit le vieux sorcier. Je ne souhaite pas t'agresser en quoi que ce soit. Mais si tu connaissais le nom de ton père -s'il est en vie, aussi-, nous pourrions mettre en place un transfert de tuteur légal. Cela te permettrait d'avoir des fonds, un logement, de la famille même...

-Comment pouvez vous affirmer aussi facilement que je ne connais pas le nom de mon géniteur?! Qu'il ne m'a pas déclaré?? Je ne..

-Le connais tu?

-Non.

-Et bien alors?

-Et bien alors vous êtes en train d'insulter la mémoire d'une défunte! Ecoutez, je ne veux pas connaître mon père. Et d'ailleurs je n'ai plus aucune envie d'étudier ici. Je souhaiterais parler à l'un des responsables de Durmstrand ou Beauxbatons.

Le vieil homme parut interloqué une seconde, puis se reprit, et enfourna un bonbon en bouche en jetant un coup d'œil à l'horloge:

-Severus. Pouvez vous sortir un instant?

Le brun acquiesça, et disparut derrière la porte sans un regard pour le nigérian.

-Bon, je vais changer de technique. Ceci, il sortit un parchemin et une plume qu'il posa en évidence sur la table, est un contrat ensorcelé qui se signera automatiquement lorsque j'aurais ton assentiment de vive voix et que je t'aurais préalablement donné les clauses oralement.

-Je ne vois pas pourquoi vous vous donneriez la peine...

-Ce que l'école de Poudlard te propose est de rejoindre ses classes dès la rentrée, de suivre une scolarité normale bien que décalée, de bénéficier d'une bourse scolaire qui te permettra de payer tes fournitures. Tu vivras dans l'un des dortoirs jusqu'à la fin de l'année scolaire et si tu n'est pas majeur aux yeux de la magie à ce moment là tu demeureras au château pendant l'été.

Il marqua une pause, et reprit:

-Acceptes tu?

-Jamais de la vie.

Blaise éclata de rire.

-Ce que vous me proposez n'est ni plus ni moins qu'une année d'enfermement dans une institution ou je serais la risée de tous de par ma méconnaissance de ce monde, d'autant plus que je connais vos bourses misérables. J'aurais de quoi me payer le matériel le plus bas de gamme et Snape m'a bien expliqué que dans votre monde les rangs sociaux sont souvent mis en avant par cela. Si je m'inscris ici, je veux avoir l'occasion de travailler pour gagner de l'argent, et des cours privés. Il est hors de question que je côtoie des enfants qui en savent plus que moi.

Ce fut au tour de Dumbledore de glousser.

-C'est beaucoup de privilèges que tu me demandes là mon petit.

-De privilèges?! C'est votre école qui a gaffé en oubliant de m'envoyer ma lettre lorsque j'avais onze ans! De ce fait vous me devriez des indemnités. Parce que quelqu'un a bien fait mon inscription! D'ailleurs qui est-ce?

-Sans doute ta mère.

-Ma mère m'a tenu à l'écart de la magie pendant quatorze ans. Vous croyez franchement que si elle m'avait inscrit elle n'aurait pas pris les devant lorsqu'elle aurait remarqué le retard de courrier?

Le directeur ne répondit pas et r'ouvrit le dossier.

-Effectivement. C'est une inscription sans nom. Blaise Zabini. Fils d'Antémonia Zabini. Rien de plus. Et les frais d'inscription ont été payés six mois avant ta naissance. Bon, à cela on peut deviner que ton père, même s'il ne veut pas donner son nom, a souhaité que tu soit inscrit ici. C'est peut-être..

-Oh je vous en prie, cessez. Qu'est-ce que vous allez gagner à m'avoir dans votre école? Je suis trop vieux, et ma magie est faible. Je vais vous couter de l'argent pour rien.

L'horloge sonna pile, et Dumbledore soupira.

-Nous sommes en guerre monsieur Zabini. En guerre contre certains sorciers, mais aussi contre le ministère. Votre arrivée peut faire un coup de... Comment dites vous? De pub. Une diversion. Et notre école peut vous apporter un enseignement parfait pour vous préparer à vos années futures. Bref je réitère: acceptez vous?

-Mais non! Vous ne me proposez rien d'intéressant pour moi! Je vous ai fait part de mes conditions et vous n'y avez même pas prêté attention.

-Donc vous ne souhaitez pas étudier ici?

-Non!

Ce type est particulièrement idiot, remarqua mentalement Blaise.

-Un bonbon au citron?

-Non merci.

-Un thé peut-être?

-Non, c'est gentil de votre part.

Blaise se r'assit au fond de son siège et grimaça lorsque son épaule blessée rencontra le dossier. S'il avait été chez lui, il serait resté couché quinze jours d'affilée en râlant et nettoyant ses plaies. A la place de ça, il était éveillé depuis vingt heures, habillé, et l'onguent anesthésiant ne faisait plus effet.

-Vous avez mal quelque part monsieur Zabini?

C'est étrange, lorsqu'il pensait que l'affaire serait dans le sac il le tutoyait...

-Un peu, mais ce n'est rien.

-Souhaitez vous aller voir notre infirmière?

-Non ça ira, merci.

-Vous ne voulez toujours rien boire? Nous avons des potions contre la douleur si jamais...

-Non!

Blaise tapota son genou. Pourquoi insistait-il autant sur des questions bêtes.

-Donc vous voudriez contacter Beauxbatons?

-En effet.

-Maintenant?

-Si possible.

Le métisse avait l'impression qu'il était littéralement scotché à ses lèvres.

-Je les appelle?

-Je vous en prie.

Il commençait vraiment à lui taper sur les nerfs. La fatigue jouait beaucoup aussi...

-Maintenant?

-MAIS OUI BON DIEU!

Aussitôt qu'il eut crié cette phrase la plume sur le parchemin s'anima soudainement et gratta le papier furieusement.

-Severus! Vous pouvez revenir! Nous avons un nouvel élève! S'exclama Dumbledore avec un grand sourire.

-Que... Quoi? Le jeune homme se pencha sur la table. Mais qu'est-ce que c'est que ce bordel? Je n'ai rien signé!

Le professeur de potions entra dans la pièce à temps pour attraper le poignet du métisse et le tirer à lui avant qu'il ne se jette sur le parchemin.

-N'y touchez pas, ce genre de contrat envoie des sorts douloureux à ceux qui souhaitent les détruire sans l'accord des deux partis.

-Mais je n'ai rien accepté! Chuchota alors le jeune homme, presque collé contre son ainé après que ce dernier l'ai intercepté.

-Je sais. Répondit-il tout aussi bas. Mais même si c'est malhonnête, c'est officiel désormais. Je n'aurais pas du vous laisser seul. Vous êtes trop idiot pour vous en sortir.

-Il a tenu longtemps si je peux me permettre Severus, fit le vieux sorcier du haut d'une échelle ou il rangeait le parchemin sur une étagère. Passons aux choses sérieuses. Le choixpeau! Ou est-il? Ah, le voilà!

Et Blaise vit alors s'approcher de lui à une vitesse bien trop importante à son goût, un vieil amas de tissus en forme de chapeau sorcier. Le potionniste le fit s'asseoir, et le débris fut placé sur le haut de sa tête.

Quelques secondes passèrent où Blaise ne bougea pas d'un poil, le directeur se pencha vers son employé en chuchotant:

-Cela me rappelle la répartition d'Harry Potter, vous vous souvenez comme il avait hésité avant de choisir?

-Ce petit morveux a du lui casser les pieds pour choisir sa maison lui même. Je ne vois pas d'autre solution.

Le jeune homme patientait toujours, ces sorciers n'avaient vraiment pas l'air nets. Il finit par se rasseoir plus confortablement et croisa ses longues jambes. Si c'était un test de patience, il patienterait.

Une minute passa et il se gratta un ongle, délogeant de la terre de son continent qu'il regarda choir au sol avec un sentiment qui s'approchait du désespoir. Pourquoi avait-il quitté son pays? Pour crever de chaud sous un chapeau? Pour que sa mère se fasse presque insulter devant lui? Pour se faire enrôler de force dans une école qui ne l'intéressait pas par des gens qu'il n'intéressait pas? Quelle poisse, bon dieu mais quelle poisse!

Snape toussa, et Blaise tourna les yeux vers lui.

-Monsieur Zabini? Finit par dire le directeur?

-Oui?

-Il doit y avoir un souci là, murmura le directeur au brun à ses côtés.

-Je crains que... Snape planta un doigt dans le cuir et le tissu du chapeau qui soudain s'anima:

-QUI OSE...? Ah! Albus! Oooh, un élève! Alors, voyons voir.

Le professeur Snape passa une main sur ses lèvres. Le Choixpeau était resté endormi... La magie du garçon devait frôler le néant... Quelle connerie de l'avoir accepté ici.

Du côté de Blaise, il pouvait deviner aux regards de pitié et d'amusement de ses ainés que l'inactivité précédente du chapeau était une honte ou quelque chose de franchement drôle mais certainement pas glorieux pour lui.

Et au dessus de sa tête, un objet centenaire marmonnait à toute vitesse:

-Mh. Tu n'es pas courageux.

-Sympa.

-Ni franchement téméraire. Tu es loyal en revanche.

-Heu. A qui?

-Créatif aussi. Donc Gryffondor ne te conviendra pas. Pouffsoufle et Serdaigle pourraient t'être bénéfiques mais...Oh! Tu est ambitieux, et déterminé. Il n'y a qu'à espérer que ton ambition ne te lancera pas sur de mauvais chemins...

-Que voul...?

-Serpentard!

Aussitôt, Dumbledore lui retira le chapeau du crâne, et se tourna vers son professeur:

-Trois secondes, c'est moins étonnant. Mon garçon, ton futur professeur va te conduire à ton dortoir. Puis te montrera l'infirmerie. Demain un professeur t'accompagnera sur le chemin de Traverse. Bienvenue à Poudlard!

 

Blaise était sonné. Il s'était fait avoir par un vieil homme avec une telle facilité... Il aurait du le voir. L'excuse de la magie était faible. Il s'était fait baiser en beauté.

-Il est tellement simple de manipuler des ignorants, murmura-il pour lui même.

A ses côtés les pas du professeur se firent plus nets sur les dalles de pierre qui ornaient le couloir.

-Et il se sert de cela pour gérer son petit monde. C'est un politicien doué n'est-ce pas?

Le potionniste ne répondit pas, mais sa mâchoire se serra.

-Combien d'autres gamins a-t-il mis en place comme des pions sur l'échiquier? Comment pouvez vous le laisser faire?

-LE professeur Dumbledore sait ce qu'il fait.

-Moi, ce n'est rien, mais combien de vies gère-il selon son bon vouloir? Combien sont morts ou vivent des horreurs par sa faute? Peut-être même vous...

En un instant, le jeune homme fut plaqué contre un mur, une main serrant sa gorge:

-Vous êtes incroyablement effronté Zabini.

-Vous dites ça parce que j'ai raison. Ce vieux con joue à Dieu. Et vous le savez.

Il repoussa le brun d'une ruade et s'avança vers lui:

-Et vous voulez savoir? Ca ne fonctionnera pas avec moi. Je vais le baiser comme il m'a baisé, et si ce n'est pas aujourd'hui ce sera demain. Vous avez peut-être été trop faible pour lui résister. Mais ça ne sera pas mon cas. Je vous le jure.

Et dans l'obscurité des cachots, la lueur de détermination dans les yeux du jeune homme convainquit Snape que peut-être un jour, Dumbledore se ferait prendre à son propre jeu.

« Et je serais là pour savourer sa défaite. »

Par Absynthe - Publié dans : L'Oublié (Yaoi) - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 12 commentaires
Jeudi 29 avril 4 29 /04 /Avr 22:42

 

 

 

Coucou! Non vous ne rêvez pas, c'est bien moi, moins d'une semaine après avoir publié un chapitre de l'oublié!

J'avoue c'est impressionnant! Il faut savoir que vos commentaires et votre présence m'a grandement motivée, en plus d'un regain d'inspiration.

J'espère que ce chapitre vous plaira, l'intrigue est dévoilée, ça va devenir un peu compliqué pour vos petits neurones =P

je plaisante je suis sûre que vous allez suivre et j'espère que vous serez toujours intéressées ^^

Il faut que vous sachiez qu'avec cette histoire j'essaie un peu de bousculer les habitudes du type:

Une histoire un couple. Hors de question.

Une histoire un thème. Même pas la peine d'y penser.

Une histoire une intrigue. Vous avez vu la vierge?

Donc ne vous dites pas tout de suite " l'histoire c'est comment un gosse de cité va s'adapter à une vie dans une maison close". Nope.

Vous seriez déçues ^^.

 

Encore une fois je sais pas trop quoi vous dire, si ce n'est que les scorpions passent à Strasbourg le mois prochain, et qu'il est hors de question que je les rate.

 

A part ça...

Vous pensez qu'il faut que je change le design du blog?

Vous le supportez encore?

 

Tiens j'aime beaucoup la nouvelle chanson de rihanna, te amo ^^. Chacun son truc hein, on peut apprécier de la mouise parfois ^^. Après Stromae et tout ... xD

 

Tout de suite l'horoscope:

(Cherchez pas, ça m'amuse).

 

Bélier: Si vous prennez le bus, faites gaffe à la mamie en face de vous. Je sais pas si vous avez vu "jusqu'en enfer" mais...... ah ah ah

Taureau: La lune en diagonale peut vous aider à guérir vos maux de dos. Pour cela, penchez la tête de côté en la fixant, et curez vous le nez.

Gémeau: Votre copain vous trompe/ Votre mec en vue va se taper votre copine.

Cancer: Je sais pas si on vous a déjà dit à quel point vous êtiez géniale!

Vierge: Coller son chewing gum sous la table/rampe c'est mal! ... Mais tellement drôle quand quelqu'un met la main dessus ensuite.

Lion: Si vous cessiez de vous plaindre, vous auriez plus d'amis.

Balance: Non, cette idée est nulle.

Scorpion: Bien sûr qu'on vous a vue écraser cet insecte!  Monstre!

Sagittaire: Jupiter vous fait la gueule, vous avez cassé son plan avec mercure. Pour la peine vous allez vous prendre un pied de chaise. Bien fait!

Capricorne: Saturne se fend la poire, en même temps, vous avez vu votre gueule au réveil? Il y a de quoi!

Verseau: Heu. Vous feriez bien d'analyser l'objet qu'est le "lisseur". Ca fera du bien à votre tignasse.

Poisson: Semaine propice aux pellicules. Have a good time!

 

Et tout de suite, le chapitre!

(Putain d'écriture de merde, si j'écris plus gros ça s'empile et c'est illisible...)

 

 

 

Chapitre 16:

 

  

-Alors elle te plait?

 

Une main plaquée sur mes lèvres pour réprimer un hoquet d'horreur, je recule de deux pas et m'éloigne du seuil de mes futurs appartements.

 

Mes yeux vont de mon père et son sourire à l'entrée de ma chambre, bleue et jaune clair, meublée avec goût de toute évidence, mais avec un léger défaut.

 

Le genre de défaut qui fera que je vais continuer à pioncer dans la chambre de bonne.

 

-Elle est... Bleue.

 

Je souffle ce dernier mot comme si je n'avais plus d'air dans les poumons, ma voix partant pathétiquement dans les aigus. Je ne peux pas mettre un pied là dedans. Hors de question.

 

-Owen, ça va?

 

Une main se pose sur mon épaule et je lève les yeux vers mon père qui affiche une mine inquiète. Mais alors que je reprends mes esprits sous sa poigne rassurante mon regard se bloque sur la couleur de ses yeux et d'un coup les souvenirs reviennent en rafale.

 

« Mon bel Owen, viens près de moi. Ca sera notre secret. »

 

Je rejette sa main et recule, secouant la tête comme pour faire partir ces images.

 

« On ne dit rien à maman d'accord? Pose ta main là. »

 

Je siffle de dégoût, une nausée me prend et je cherche des yeux une salle de bain.

 

« Pourquoi tu t'arrêtes? Laisse tomber, ne bouge plus. »

 

Le souvenir de mouvements saccadés contre ma peau achèvent de me démolir et je tombe à genoux sur le tapis du couloir, avant de rendre mon petit déjeuner en sanglotant aux pieds de mon père et du décorateur d'intérieur.

 

Les bras de Bryan s'enroulent autour de moi et je tente de m'échapper vers l'avant.

 

-Owen. C'est fini Owen. Calme toi!

 

Je me sens soulevé par les épaules et remis sur pied, puis trainé vers la chambre de Plume, la plus proche dans les environs.

 

Alors que je m'éloigne de la chambre bleue, mes yeux cessent de me bruler et mon ventre semble se remettre en place. Je m'assoit dans un des fauteuils en velours bordeaux terriblement kitch des appartements du gothique et Bryan me pose un linge trempé sur le front. Je respire enfin.

 

-C'était quoi ça Owen?! Articule Bryan en s'agenouillant devant moi.

 

La tête penchée en arrière sur le dossier, je savoure la fraicheur de la serviette. Mon dieu, je pensais avoir oublié tout ça.

 

-Owen! S'exclame mon père, me faisant sursauter. C'était quoi cette crise de panique?!

 

Le silence dans la pièce m'a presque fait oublier la présence de Plume. Je soulève le coin du linge et l'aperçoit reculé dans un coin de la chambre, absent, presque invisible, comme s'il n'était pas là. Comme s'il n'existait pas. Je baisse les yeux sur Bryan et son regard me fige tant il est glacial.

 

Instinctivement je sais qu'il a compris.

 

Comme je suis con.

 

Comme si un homme tel que lui pouvait ignorer les signes.

 

Comme si un maitre de putes ne savait pas reconnaître une victime d'abus lorsqu'il en voit une.

 

-Je crois... Un ricanement m'échappe tant je me trouve pathétique. Je crois que je n'aime pas le bleu Bryan.

 

Il passe une main tremblante sur son front puis son visage et souffle:

 

-Donne moi son nom, Owen.

 

Je ne réponds pas, je lève les yeux vers Plume et le fixe, espérant le faire sortir.

 

-Owen! Son nom!

 

Je tourne la tête vers la porte. Je veux m'en aller. Une main s'empare de ma mâchoire et me remet face à mon père qui élève la voix:

 

-Réponds!

 

-Je sais pas!

 

-Son nom!

 

-J'en sais rien! Je me souviens pas, j'étais trop jeune!

 

Une larme dévale le long de ma joue, bien vite suivie par une seconde.

 

Ses mains se placent de chaque côté de mon visage et il chuchote.

 

-C'était qui?

 

Je tente de détourner les yeux.

 

-Ton professeur? Ton beau père? Ton...

 

Je sursaute et lui aussi.

 

-Ton beau père...

 

-Laisse moi, s'il te plait, je ne veux plus y penser. Ca va. Je vais bien.

 

J'inspire profondément et il recule. Je me lève et me dirige vers la sortie. Au moment ou ma main frôle la poignée il me demande une dernière chose:

 

-Quel âge...

 

-Huit ans.

 

Je ferme la porte derrière moi et me dirige vers la salle ou aura lieu mon cours de sciences politiques.

 

J'ai oublié une fois, je peux bien recommencer.

 

 

 

 

Je croise Raziel dans l'un des couloirs. Il ne me parle pas, moi non plus. Depuis l'autre jour où il m'a « réconforté » à la suite de mon désastreux cours de maintien, on s'ignore plus ou moins. Je sens que si je lui parle il va m'envoyer chier.

 

Il a l'air tendu depuis. Comme s'il ne savait pas comment se comporter. Cela fait une semaine. Je pense que ça ne va pas tarder à claquer.

 

Je m'installe face à mon professeur et passe une heure à tenter de comprendre les ficelles des mouvements politiques. Quand je pense qu'au quartier je planais déjà lorsqu'on me parlait de philo ou de fonctions affines...

 

Ici, et depuis une semaine à présent, les cours se succèdent à une vitesse vertigineuse. Toute la matinée, et le début d'après midi je vois défiler les professeurs, jusqu'à ce que quinze heures sonnent et que je puisse aller rejoindre mon père pour qu'il m'emmène avec lui parfois dans ses usines, d'autres fois à des réunions ou la seule consigne que j'ai est de me taire vu que je n'ai aucune éducation. Voilà cinq jours que cela dure, et j'en ai déjà assez. Indigo n'est toujours pas revenu. Aujourd'hui après le repas de midi, Bryan a voulu me faire la surprise de mes nouveaux appartements. C'était gentil de sa part malgré le fiasco... J'ai des remords par rapport à lui. Il avait l'air tellement fier, tellement content de pouvoir me faire plaisir...

 

Lorsque je sors enfin, c'est pour croiser quelques hôtesses joyeuses avec une serviette sous le bras ou sur l'épaule. Je détaille progressivement toutes ces courbes enchanteresses et les écoute me proposer:

 

-Owen! Tu viens avec nous? On va prendre un bain.

 

-C'est gentil les filles de penser à moi, mais j'ai rendez vous avez le patron pour apprendre les ficelles du métier.

 

Je leur fais un sourire et me dirige vers le bureau de mon père. J'appréhende. Je sais qu'il ne me laissera pas tranquille après la crise de tout à l'heure. Mais je veux juste qu'il oublie et qu'il fasse comme si de rien n'était.

 

 

 

 

Lorsque je pénètre dans son bureau, c'est pour le trouver songeur, appuyé contre le rebord de la fenêtre, une bague en argent sous les yeux. Je m'avance et le voit la caresser du pouce comme si elle avait été faite d'or et de diamants. Le soleil plonge sur le métal et le fait briller, mais alors que je lève les yeux vers le visage de mon père, une lumière bleue est reflétée sur sa peau, et l'origine en est la bague.

 

Je fronce les sourcils et me retiens de reculer. Mes yeux se plissent et je regarde plus intensément l'anneau épais, cherchant une pierre bleue sertie sur le dessus de la bague.

 

Rien.

 

Il la tourne entre ses doigts et je vois enfin ce que je cherchais.

 

La pierre.

 

D'un bleu irréel.

 

Sertie non sur le dessus mais à l'intérieur de l'anneau. Presque enfouie sous l'argent.

 

-Qu'est-ce que c'est?

 

Je n'ai pas pu m'en empêcher.

 

Mon père sursaute et ramène la bague contre son torse avec une grimace mauvaise.

 

Un peu plus et je l'aurais vu siffler « Mon précccccieux » avec des yeux gros comme des soucoupes.

 

Il soupire.

 

-Excuse moi. C'est un grenat.

 

-Un grenat?

 

Je me souviens avoir eu un professeur d'histoire fanatique de gemmologie. Et d'après les bribes qui me reviennent de ses discours, il y avait bien une pierre qui ne pouvait être bleue. C'est étrange parce que je me souviens que je m'étais dit que je l'adorerai pour cette raison. Et cette pierre était un grenat.

 

J'en suis certain.

 

-Un grenat ne peut être bleu, je souffle en reculant.

 

Mon père sourit et joue avec sans toutefois la passer à son doigt. Il finit par la poser sur son bureau et se sert un verre d'alcool.

 

-Pourtant celui ci l'est, répond-il avec un regard effrayant, mêlant bonheur et extase.

 

-Les grenats bleus n'existent pas, je répète, avec fermeté, comme si je parlais à un dément dans le déni.

 

-C'est ce qui fait sa valeur, fils. Regarde le bien! Il est là...

 

Il marque une pause et reprend, mettant un poids fou dans le sens de ses mots:

 

-...Mais il ne peut exister.

 

Un frisson glacé me traverse et c'est comme si mes pieds s'étaient figés dans le sol. C'est de la folie. Ca ne peut être qu'une autre pierre avec des similitudes dans les minéraux. Point.

 

La porte s'ouvre. Je sursaute. Mon père ne bouge pas d'un centimètre.

 

Raziel entre d'un pas lent.

 

-C'est malsain Carlisle. C'est malsain et ça vous fera perdre la raison. Même toute la volonté du monde de voir ce que vous savez qui existe ne vous donnera pas la force d'en supporter l'existence.

 

Mon père ne fait que fixer la bague et ne réagit pas. Comme s'il n'entendait pas. Totalement hypnotisé.

 

Mais lorsque la main de l'indien couvre la bague de la vue du grand roux, il bondit et se précipite pour la reprendre, et à cet instant j'ai vraiment l'impression de voir Bilbon Saquet se ruer sur Frodo pour récupérer son anneau. Sauf que là, Frodo est un canon à la peau rouge, qui le bloque d'une main à la gorge et hurle:

 

-ASSEZ! CARLISLE!

 

Aussitôt, telle une poupée de chiffon mon père s'écroule dans son fauteuil, et papillonne péniblement des cils comme s'il avait du mal à se réveiller.

 

Pour ma part je n'avais pas bougé d'un pouce, statufié, et avais assisté à une scène tout bonnement irréaliste.

 

Comme si cette putain de bague pouvait avoir quelque chose d'intéressant outre le fait qu'elle soit sertie à l'envers.

 

 

Et que la pierre soit bleue alors qu'elle ne peut physiquement pas l'être. Ce qui se résout facilement par la simple phrase « ce n'est pas un grenat. ».

 

Point.

 

Et toute cette scène mélodramatique pue simplement la perte d'esprit.

 

Ces deux mecs sont barrés. « Ca n'existe pas mais c'est là ». Certes.

 

Je soupire, n'importe quoi.

 

La bague disparaît dans la poche de l'indien, et il demeure immobile jusqu'à ce que Carlisle reprenne tout à fait ses esprits et secoue une main lasse dans notre direction.

 

-Sortez. On se verra ce soir à la soirée. Owen, tu as quartier libre, profite-en pour bosser sur quelque chose.

 

 

 

 

Lorsque nous refermons la porte derrière nous, j'ouvre la bouche pour parler, mais Raziel secoue la tête (ainsi que son immense queue de cheval par la même occasion) et me déconseille silencieusement de lui poser des questions.

 

Mes lèvres se referment alors et je détourne le regard avant de m'éloigner pour rejoindre la salle de bain des hôtes et me détendre un peu avec les filles de la maison.

 

Elles ont une culture tout bonnement époustouflante pour la plus part. Bien loin des greluches que l'on rencontre habituellement.

 

Qu'est-ce que l'on peut penser comme connerie quand on veut oublier un événement étrange.

 

Je sais très bien qu'elles sont toutes à mes petits soins parce qu'elles ont l'espoir de devenir madame Carlisle ou un truc du même acabit. Je n'ai pas le QI des hôtes, mais je ne suis pas totalement idiot tout de même!

 

 

 

 

Au repas du soir, une bonne nouvelle transperce la foule de banalité échangées:

 

Indigo va revenir dans la nuit.

 

Merci mon dieu, enfin quelqu'un qui va me changer les esprits et me faire réellement oublier cette journée désastreuse.

 

J'apprécie Plume d'ordinaire, mais je sens qu'après ce qui s'est passé ce matin dans sa chambre il ne va pas me laisser tranquille.

 

Je sors de table tandis que les invités et leurs hôtes vont pour commencer leurs activités de la nuit, et me dirige vers la bibliothèque pour lire avant d'aller me coucher. Étrangement, les charmes des hôtesses ne me font pas envie ce soir.

 

C'est peut-être aussi que celles avec qui je m'entend sont prises.

 

Toujours est-il que je pique du nez dans mon bouquin.

 

La chartreuse de parme.

 

Je t'en foutrais moi...

 

 

 

 

Lorsque je me réveille, un coup d'œil à l'horloge m'indique qu'il est une heure du matin passée.

 

À travers la fenêtre, je peux apercevoir les branches des arbres balancées par le vent, comme autant de bras décharnés tentant d'agripper l'obscurité. Je frémis.

 

Je remet mes chaussures retirées plus tôt pour ne pas salir le canapé sur lequel je me suis écroulé, et sors dans le couloir.

 

Le manoir résonne de rires et de gloussements, merci à mon père, les chambres sont insonorisées et je n'ai pas droit aux gémissements qui doivent être produits à droite à gauche.

 

Je croise quelques couples tandis que je gravis l'escalier qui mène à l'étage. Une main sur la rambarde, je me tourne dans la direction de la chambre d'amis. Mais pas sur le plancher sont assourdis par le tapis rouge bordeaux.

 

Au bout du couloir je peux apercevoir mes futurs appartements. Le tapis devant la porte déjà été changé. Et je me rends compte que le personnel du manoir, en plus d'être totalement invisible, est diablement efficace.

 

D'un pas lourd je passe devant la porte de plume, il doit être avec un client ou avec une cliente.

 

J'avoue ne pas vouloir le savoir...

 

Mais alors qu'il ne reste que quelque mètres, le bruit de talons hauts qui martèlent le sol avec une régularité effrayante se fait entendre.

 

Une démarche que j'imagine déjà parfaitement mesurée, calme et royale.

 

Je ne sais pourquoi cette démarche me perturbe à ce point et me fige dans le couloir, alors que toute la journée j'entends les hôtesses se déplacer sur leurs talons vertigineux...

 

Toujours est-il que je me retourne, immobile, et attend de voir la créature franchir le coin du couloir.

 

Lorsque je l'aperçois enfin, je ne sais dire si elle est une hotesse ou une cliente, tant ses vêtements sont fins et délicats, seyants sans être vulgaires, une robe blanche à la Marilyn Monroe, vaporeuse jusqu'à ses genoux dévoilant ses interminables jambes d'une blancheur immaculée, rivalisant presque avec le tissu qui recouvre le haut de son corps.

 

Ses chevilles sont enserrées dans des rubans de satin blanc, reliés à ses talons hauts, et je force mon regard à remonter vers son visage.

 

Lorsque j'y parviens, c'est pour tomber dans de magnifiques orbes grises cerclées de noir. Elle n'a pas cessé d'avancer dans ma direction, et n'a rien raté de mon examen hautement appréciateur.

 

Elle sourit, et je rougis.

 

Je suis béat devant une telle beauté, une telle grâce, un maintien aussi parfait, et un sourire aussi divin.

 

Je ne peux m'empêcher de lui sourire stupidement, et passe une main dans mes cheveux, alors que je souhaiterais la passer dans les siens, d'un blond si clair quil en paraît presque argenté sous l'éclairage tamisé du couloir.

 

Elle passe devant moi et s'évanouit dans l'obscurité du manoir, se retournant une dernière fois pour me relancer en sourire aussi magnifique qu'enchanteur.

 

Sans doute partie rejoindre son hôte, car jamais je n'aurais pu rater une telle perfection si elle avait vécu au manoir.

 

Et la réalité cruelle me revient en pleine face. Si elle vient dans ce manoir, elle doit vivre des nuits de sexe endiablé avec des hommes cultivés, musclés, intelligents et foutrement doués au lit.

 

Globalement aucune chance pour moi, de pouvoir un jour à l'approcher plus que de raison.

 

 

 

 

Un ricanement me fait me détacher du bout de couloir vide que je fixe depuis quelques minutes.

 

Je me retourne et tombe nez à nez avec Plume sur le seuil de sa porte, saluant sa cliente de la nuit, qui dévale les escaliers un sourire ravi aux lèvres.

 

Le jeune homme me regarde et s'esclaffe à nouveau.

 

-Quoi? Je m'exclame. Qu'est-ce que tu as?

 

Il s'appuie contre le chambranle de la porte et croise les bras sur son torse dévêtu avant de répondre:

 

-Elles sont fausses.

 

-De quoi tu parles?

 

-Ses dents. Elles sont fausses.

 

-Comment le sais-tu? Et quelque cela peut te faire?! Il n'y a pas que ses dents qui sont superbes! Elle est parfaite, as-tu vu la cambrure de ses reins? La longueur de ses jambes? La perfection de son visage? De sa peau? Jamais je...

 

-C'était Ambre, Owen.

 

À ces mots, ma bouche se referme, et je pointe du doigt ma chambre:

 

-Je vais aller par là. Et on va faire comme si cela ne s'était pas passé. D'accord?

 

Et je me retourne sans un regard pour le gothique.

 

Je viens de flasher sur un travesti. Quelle honte ! Et en plus, c'est celui qui me poursuit depuis des jours et des jours.

 

Une main me rattrape et agrippe mon poignet:

 

-Quoi?

 

-Viens par-là.

 

-Lache moi, je m'exclame.

 

Malgré moi je me fais entraîner dans les appartements de Plume, que j'ai un peu trop vu pour aujourd'hui à mon goût.

 

Le jeune homme me fait asseoir sur un fauteuil, et referme les draps défaits de son lit.

 

Il se rapproche et s'installe sur le sol devant moi avant de souffler:

 

-Il est un briseur d'hétéros. Des centaines d'hommes ont craqué pour ses hanches fines, sa grâce plus que féminine, et ce côté qui restera toujours indéniablement masculin. Tu n'as aucune honte à avoir. Et même si pour te rendre compte qu'il est attirant tu as dû le voir travesti, il faut que tu saches qu'il reste un homme et que celui que tu as désiré il y a quelques secondes est un homme. Et ce n'est pas un drame Owen! C'est naturel. Et si ce qui te fait peur c'est de revivre...

 

-Ta gueule!

 

-Il y a une putain de différence entre pédophilie et homosexualité Owen!

 

J'articule difficilement:

 

-Je suis hétéro, et ça n'a rien à voir.

 

-Vraiment?

 

-Oui.

 

-Tu l'es ou tu veux l'être?

 

Je ne répond pas et il continue:

 

-Ce n'est pas un sexe que tu aimes ou tu désires Owen, c'est un être vivant, qu'il soit homme ou femme tu peux le désirer.

 

-Je n'aime pas les hommes Plume, lâche moi à présent.

 

Je me lève, et me dirige vers la porte, souhaitant mettre fin à cette conversation ridicule. On fait tous des erreurs, pas la peine de s'étaler dessus.

 

Mais encore une fois il m'empêche de fuir, et se place entre moi et la porte. Dans ses yeux noirs je peux voir qu'il est décidé.

 

-Tu n'aimes pas les hommes? Tu es certain?

 

-Bien sûr que je suis!

 

-Un hétéro un vrai?

 

-Oui!

 

-Alors ferme les yeux !

 

J'éclate de rire.

 

-Tu rêves!Je ne te laisserai pas me peloter!

 

-Si tu es hétéro, alors tu ne risques rien tu ne ressentiras rien.

 

-A part du dégoût, rien du tout.

 

Il s'approche et pose une main sur mon torse.

 

-Un peu de dégoût, et nous te laisserons tranquille, je ferai passer le message. Ferme les yeux maintenant.

 

-Hors de question !

 

-Je le dirais aussi à Ambre, il cessera de te harceler.

 

Je reste silencieux. Ça c'est intéressant.

 

Je soupire et ferme doucement les paupières...

 

Avant de les rouvrir brusquement et de m'exclamer:

 

-Je veux que ce qui va se passer ce soir reste entre nous !

 

-Fais-moi confiance.

 

Je le sens qui s'approche, une odeur de sexe me vient aux narines.

 

-Tous les hommes ne sont pas des boules de poils et de testostérone.

 

Son corps se colle contre le mien, et je sens le relief de son torse contre ma peau, pas la moindre masse graisseuse qui pourrait donner l'illusion d'être une poitrine féminine.

 

Rien que du muscle, des pectoraux bien dessinés, une ligne d'abdominaux et un anneau au nombril.

 

Ses mains glissent sur mon T-shirt.

 

-Nous pouvons être aussi souples que les femmes, nous connaissons chaque recoin de ton corps parce que nous avons le mêmes.

 

Sa main glisse sur mon ventre, et s'infiltre sous mon haut, légèrement moite de ses ébats passés.

 

Un frisson me traverse et je repousse, ouvrant les yeux et crachant:

 

-Arrête ça! Je t'ai dit que je n'étais pas intéressé!

 

-Shhhh. Attend encore. Le plaisir n'a pas de sexe.

 

Je soupire et le regarde s'éloigner pour attraper un ruban noir suspendu à un fauteuil.

 

-Tu comptes m'attacher ?

 

-Je veux juste que tu gardes les yeux fermés.

 

-Il est hors de question que tu me mettes ça sur les yeux, je ne sais pas où cela a traîné..

 

-Ne fait pas l'enfant !

 

Et je le vois s'approcher avec un sourire doux comme si je n'avais rien à craindre de ses charmes. Il passe dans mon dos, et noue le ruban sur mes yeux m'aveuglant complètement. Chuchotant par la même occasion:

 

-Rien de ce qui se passera ici ne sortira, laisse-toi aller.

 

Il frotte son visage contre ma nuque, et le souffle qui glisse sur mon oreille m' électrise.

 

Sans le sens de la vision, il est plus dur de garder à l'esprit que celui qui se frotte contre moi est un homme.

 

Ses mains passent par-dessus mes épaules et s'égarent sur mon torse tandis que sa langue se perd dans mon cou.

 

Je fais un pas en avant pour échapper à son emprise, mais il me suit et au contraire me pousse encore d'un pas, si bien que je bascule en avant, par-dessus un pouf sur mon passage et m'écroule au sol. Aussitôt je me retourne et porte ma main au tissu pour le retirer et me mettre à hurler. Mais un poids sur mes cuisses m'immobilise, tandis qu'une main éloigne mes doigts de mes yeux.

 

Une paire de lèvres plus douces que ce que j'imaginais se posent sur ma bouche avec une légèreté surprenante. Une seconde je m'apprête à répondre à ce baiser qui s'annonce délicieux, mais je me reprends et le repousse brutalement en arrière, le suivant dans sa chute jusqu'à le surplomber.

 

Toujours aveugle, ma main se dirige vers son cou, et je vais pour le serrer jusqu'à lui faire suffisamment peur pour qu'il me laisse tranquille, mais un gémissement me parvient et pulse sous mes doigts tandis que deux jambes s'enroulent comme des serpents autour de mes hanches.

 

Ses bras passent autour de mes épaules et des lèvres viennent à nouveau chercher les miennes.

 

Je halete et mes doigts s'emmêlent dans ses cheveux pour l'écarter de moi, mais alors que je tire et que ses lèvres se détachent de leurs jumelles, un nouveau gémissement de sa part se répercute comme un écho le long de mon épine dorsale jusqu'entre mes cuisses.

 

Ma main se fige et finalement fait le chemin inverse jusqu'à son crâne que j'attire vers moi pour reprendre le baiser là ou il en était.

 

Comme une libération, cette fois sa langue se fait plus aventureuse et pénètre ma bouche sans attendre mon autorisation.

 

Ma main libre glisse le long de son dos jusqu'à ses reins délicieusement cambrés contre moi. D'une poussée je le redresse contre moi et il s'installe à cheval sur mes genoux repliés.

 

Mon souffle se fait erratique tandis que ses mains me parcourent, que ses cuisses m'enserrent, que son parfum m'enivre, et que sa langue me quitte pour rejoindre ma jugulaire.

 

Je gémis et ses mains tirent sur mon t-shirt jusqu'à ce que je lève les bras pour le laisser me le retirer. Son bassin ondule contre moi, je ne peux plus ignorer le fait qu'il est un homme, étrangement, je survis.

 

Mes doigts osent enfin se poser sur son torse, là ou il y aurait du y avoir des seins. Leur absence est quelque peu déroutante, mais lorsqu'une main se pose fermement sur mon érection comprimée dans mon jean, j'oublie jusqu'à mon nom et émet un long sifflement appréciateur.

 

Et lorsque la porte de sa chambre s'ouvre soudainement au même instant ou il défaisait ma braguette d'un geste expert, je ne peux m'empêcher de rire à l'entendre chasser Indigo de la pièce à grand renfort d'insultes de toute sorte.

 

La surprise a fait retomber toute mon excitation et je retire d'un geste lent le ruban qui m'aveuglait pour tomber sur la vision d'un Plume énervé, excité, décoiffé, aux lèvres rouge sang et au regard interrogateur.

 

-Je crois que ça suffit, je souffle. On a notre réponse. Tu avais raison.

 

Je me redresse et le fait glisser de mes cuisses au sol. Je me penche et dépose un baiser sur sa joue avant de lui lancer un dernier « bonne nuit » et de sortir de la pièce.

 

 

 

Mes pas me conduisent droit vers la chambre, et je sais très bien que j'ai zigzagué tout le trajet tant je suis troublé.

 

Lorsque j'ouvre la porte, le miroir à pied me renvoie une image totalement défaite de ma personne.

 

J'ai oublié mon t(shirt, mon pantalon est à moitié ouvert, mes lèvres tremblent un peu, et je réalise que j'ai à nouveau envie de ses mains sur moi.

 

Je crois que je suis bien dans la merde désormais...

 

 

 

 

 

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi) - Communauté : Ecritures Sensuelles
Ecrire un commentaire - Voir les 59 commentaires
Mercredi 5 mai 3 05 /05 /Mai 23:24

dd.jpg

 

 

°°° Défi N°1: Sensitiv' Photograph'

°°° Défi N°2: Cherche Coloc.... ...Désespérément.

°°° Défi N°3: Un Vampire? Non merci!

°°° Défi N°4: Emocores et Paysanneries

  

  

  

  

  

Réponses aux Défis:

Défi N°1

Sensitiv' Photograph' par Merlin {Achevée}

Sensitiv' Photograph' par Deadly

  

Défi N°2

Cherche Coloc'... Désespérément par Miyahow

Défi N°3

Un Vampire? Non Merci! Par Lino {Achevée}

Un Vampire? Non Merci! Par Inrainbowz {Achevée}

Oyé Oyé jeunes filles!

 

 

Dans le but de rendre la plateforme un poil plus active sans avoir à en branler une, j'ai décidé de publier ici toutes les idées d'histoires que je ne commencerai pas faute de temps.

Et je vous propose à Vous, pauvres choses sans imagination, de les écrire à ma place.

Ah ah ah. Ca fait extrêmement prétentieux tout ça.

Mais on s'en fout, les génies sont des gens insupportables. Et je suis insupportable. Par conséquent....

...Qui a dit "tu vas fermer ta gueule?"?!!

Ok, abrègeons.

 

Ce que je vous propose, c'est à la fois un défi pour vous, et une possibilité de vous faire connaitre avant de vous lancer en solo.

Dit comme ça c'est mieux?

Oui. Donc:

Je vais mettre ci-dessous toutes les trames d'histoires que j'ai envie d'écrire, et dès que l'une vous plaira, vous l'écrirez, en modifiant si besoin est l'histoire, les personnages etc. Vous me les enverrez ensuite par mail, et je les publierais ici.

Vous pourrez très bien m'envoyer un chapitre à la fois, etc etc.

Et lorsque l'histoire aura assez de succès à votre goût, vous la déplacerez sur votre propre blog. Ou non. C'est comme vous voulez.

 

La seule chose que je demande c'est une relecture appliquée pour virer le plus de fautes possibles, et une écriture créative. Dans le sens ou je ne veux pas lire "il rentra chez lui, et rencontra son nouveau beau père fort beau et sexy" si j'ai moi même écrit dans le résumé " le gamin rentra chez lui, et rencontra son nouveau beau père fort beau et sexy". Je veux que vous me racontiez ou il était avant, ce qu'il comptait faire après, de quelle couleur est la maison de la voisine qui d'ailleurs a une vie très intéressante, prennons pour exemple son chat Rififi, borgne et sourd: blablabla.

C'est Votre histoire. Il n'y a pas que ma trame qui est importante. On peut passer quinze chapitres sans approcher de ce que j'ai moi même écrit. Ok?

 

 

Bien entendu, si cela n'intéresse personne, cette catégorie sera simplement un dépot d'idées au cas où.

Et je me disais que cela pouvait être sympa de s'auto-défier ("Vais-je réussir à mener à bien une histoire/une nouvelle.un chapitre") sans avoir à poiroter dans l'attente d'un adversaire.

 

 

Globalement:

-C'est ouvert à tout le monde. Auteurs, non-auteurs, possesseurs de blogs ou non.

-Vous pouvez modifier certains points du résumé. Pas tous, sinon c'est con.

-Vous pouvez glisser dans n'importe quel registre (je ne parle pas de poésie. La première qui poésite je la chasse à grands coups de pieds au cul.) Je veux dire que vous pouvez très bien transformer un résumé banal en une histoire de fantasy urbaine etc etc.

-Les textes seront publiés ici et/ou sur votre blog.

-Vous penserez à vous relire, à demander à vos copines de vous relire, et à utiliser un dictionnaire. (Tentez le coup, c'est pas si barbare que ça.)

-Vous aurez, si vous le souhaitez, une critique de votre texte. (Ce qui aurait été intéressant de développer, ce qui était bon etc.)

-Vous pouvez écrire une histoire à chapitres.

-Vous pouvez vous mettre à plusieurs sur une même histoire, l'écrire ensemble ou simplement comparer vos écrits.

(Ajout le 8/05/10):

-Vous n'avez pas à vous engager vis à vis de moi. C'est à dire que si vous êtes tentées, c'est très bien, mais il n'y a pas d'inscription stressante qui aboutira à un travail forcé parce que vous avez dit que vous le ferez. 

-Un résumé vous plait? Très bien! Vous pouvez m'en faire part, me dire que vous allez écrire, me demander des conseils, une relecture, des idées, mais si vous changez d'avis, c'est pas grave! Pas du tout! Faites vous plaisir!

-Pour l'envoi des chapitres (si vous décidez d'écrire une histoire à chapitre.) C'est à votre rythme. (Plus rapide que le mien de préférence sinon on est mal barrées ahahaha) Un chapitre par jour, bof, si vous êtes aussi rapides, écrivez en trois (donc en trois jours) et envoyez les moi ensuite. Un chapitre par semaine? Parfait! Un toutes les deux semaines? C'est très bien aussi! Un par mois? Ca ira!

-En revanche, si vous écrivez quelques chapitres, et que vous vous lassez, dites le moi dans un mail, et précisez si vous acceptez que l'histoire soit continuée par une autre lectrice, ou non. Il n'y a aucun problème non plus.

-Ah, pensez à m'écrire une petite présentation de votre personne, avec vos sites si vous en avez, que je collerai avant votre histoire.

 

Vos textes seront à envoyer à l'adresse:

cammalydin@hotmail.fr

 

Nb: Dès demain je mettrais sur cet article les liens vers les pages des résumés. Ainsi que les participantes, et les liens de leurs textes, blogs, sites etc.

 

Par Absynthe - Publié dans : DEFIS - Communauté : Auteurs Sadiques
Ecrire un commentaire - Voir les 6 commentaires

Résumés des Fics

Sites Amis

Page Facebook des Pensées d'Absynthe 

 

 

  logo-fn-copie-1.gif

 

 

A cliquer pour faire plaisir voter pour la créa!

Akaiyume

 

 

Traduction:

Katika Locke

Broken Wings VO

Son site

   

 

Sites de fictions, blogs:

La créa' s'est permit de faire le ménage entre les sites abandonnés, les sites en pause avec peu de contenu et les autres.

Si vous souhaitez figurer ici, ou si je vous ai oubliés, signalez le!

 

Miyahow New!

Deadly

Inrainbowz  New!

Lino

Pearl  New!

Lila New!
Electre
Perri et Joy
Joy
Perri
Merlin
Danouch
YaYa
Ambroisie
Mai Lynn
Emy
Ley
Cicipouce
Utopia
Natsuko
Jijisub

 

Sites, scantrads:

Boys'n Love Scantrad BLS

Collection Arrow
Library of Moria (Agl) <3
MDR, Marre Du Drarry
TheBookEdition

Dessins:
Yaoi-Gallery (Moz)

Divers:

C'est la Gène

{Attention, site de connards}
Homotographie <3 <3
A cause des Garçons <3
Bashfr DTC <3
Gayclic
SuicideGirls
Encylopénis
Têtu
Bellazon


Liens pratiques:
Synonymes
Prénoms
Test de rapidité de frappe sur clavier
Refaire la déco (CSS) de son blog
Héberger une image
Générateur de code couleurs
Générer son nom de plume
(à partir de son nom et prénom)

 

Histoires Lues, et En Lecture

 
Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés