Bonchouuuur...
Non vous ne rêvez pas...
C'est bien la suite tant attendue. (Oh putain ouai, plus de 90 commentaires (j'ai pas encore répondu à tout le monde), super grave attendue même, j'ai jamais vu autant de commentaires sur un article d'histoire. Peut être chez Rhode, mais ça m'a pas marquée ^^')
Mince, 90 commentaires, je sais plus ou me mettre...
Je vous raconte pas la pression! Je suis sur ce chapitre (que j'arrive pas à avancer) depuis... Boarf, décembre!
Et mon dieu, j'ai l'impression de vous livrer un truc absolument lamentable, pas du tout au niveau de vos attentes etc etc.
Bon en gros, j'ai honte, vous aurez compris.
En plus, pour vous éviter un poirotage total, je vous file un chapitre simple, pas double comme c'était convenu, sinon en juillet j'y suis encore... Et vous vous deviendriez dingues.
Ahah en fait vous allez devenir chèvres rien qu'en lisant le chapitre.
Donc AVIS A TOUTES CELLES QUI EN ONT MARRE D'ATTENDRE UNE VRAIE AVANCEE ENTRE LES DEUX HEROS:
NE LISEZ PAS, ATTENDEZ LE CHAPITRE SUIVANT.
Vous savez que j'aime les queues (arff...) de poisson. (On a dit de poisson! Ho!)
Donc pas de grosse mise en couple ce chapitre ci. Désolée. Le suivant par contre...
A part ça...
J'ai vu la belle Deadly!!
Elle est venue sur Stras' et on est allées voir Scorpions ensemble, concert d'enfer, elle nous a fait traverser la fosse pleine à grands renforts de "PAPA! PAAAAPA!" et ça a super bien marché ^^. (Non mais c'est la première fois qu'on me fait le coup, jvous dis pas la surprise ^^)
Et j'ai réussi à échapper au concert de Gossip. (Ouuuuuuuuuuuufff)
Ah 'tendez je vais manger.
Ah et je compte aller voir ZZ Top en juillet. Avec un peu de chance ^^.
J'ai envie de faire pipiiiiiii.
Allez allez abrègeons.
Un IMMENSE merci à Madyna de Boys Love Scantrad et à toute l'équipe qui font un boulot d'une putain de qualité de dingue. Allez les lire, et hésitez pas à leur donner votre avis!
Un Immense merci à vous toutes,
et un Immense pardon pour ce chapitre dont la qualité laisse grandement à désirer.
Si jamais j'ai trop de plaintes, je le referais
Oooh et j'allais oublier (de un les liens et de deux:) Vous connaissez KABOOM?
Moi non plus! Mais c'est un film qui a l'air absolument génial!
J'ai accroché à la phrase "Et ça c'est Thor, mon coloc', Beau comme un dieu, con comme la lune, bref tout à fait mon style" dite par l'hyper mignon acteur principal.
Bref allez voir sur FB ou Allociné!
Chapitre 43:
Dix jours passèrent. Identiques les uns aux autres au point que le jeune professeur faillit refaire par deux fois le même cours, si ses élèves ne le lui avaient pas fait remarquer au bout de quelques minutes d'un monologue sans le moindre entrain.
L'appartement avait pris des airs d'hôpital. La table de chevet avait été remplacée par la table de cuisine, puisqu'il fallait plus de place pour entreposer tous les bandages et pansements de tailles, de formes et de matières différentes. L'air auparavant embaumé d'encens, de chaleur et d'une once de cigarette avait fait place à l'odeur de l'alcool, des produits nettoyants, désinfectants, et des trois à quatre aérations intensives par jour qui laissaient une brise fraiche traverser les pièces, qui à présent n'avaient de chaleureux que leurs couleurs.
La salle de bain s'était progressivement encrassée avec un soin tout particulier pour les empilement de linges de toute sorte à côté de la machine à laver qui tournait à plein régime dès que Sébastien rentrait.
Miyavi n'était redressé que quelques minutes par jour pour se nourrir et boire, et porté jusqu'aux toilettes lorsqu'il en éprouvait le besoin. Le reste du temps il suait, gémissait, et, lorsqu'il le pouvait, dormait.
Jamais Sébastien n'aurait cru qu'une convalescence puisse être aussi longue. Dans les films, on posait une compresse, boitillait un peu et cinq minutes plus tard on repartait cavaler à droite à gauche.
Or là, les plaies avaient pour la plus part à peine cessé de saigner et se recouvraient de croutes fragiles, bien loin du propre tissu cicatriciel que l'on attendait.
Les bleus s'étaient estompés. C'était le seul bon point de la semaine passée. Avec le fait qu'il soit un peu plus conscient. Si l'on pouvait appeler ça un bon point.
Jamais plus Sébastien ne pourrait sentir l'odeur d'arnica ou de voltarène sans avoir la vision cauchemardesque de Miyavi blessé dans son lit.
Affairé dans la cuisine, le professeur tentait de faire un plat un peu plus original que les sempiternelles soupes de légumes. Debout devant le frigo grand ouvert, il passa une main nerveuse dans ses cheveux et opta pour un compromis: cela changerait des soupes, sans être particulièrement élaboré.
Steack et purée de carottes.
Ce ne serait pas aujourd'hui qu'il deviendrait un cordon bleu.
Un coup d'œil en direction du salon lui apprit que la guerre de gang -qui avait pratiquement cessé lors de la disparition du gamin qui squattait son lit- reprenait progressivement.
La veille déjà, il avait détourné les yeux du canal sur la rive duquel il marchait lorsqu'il avait aperçu une forme humaine remonter des profondeurs de l'eau.
Le présentateur télé expliquait sur un ton badin que l'armée de terre serait envoyée patrouiller dès la nuit dans les rues de la ville.
Le châtain eut un rire nerveux. D'un côté ils clamaient que ce n'était qu'une petite rixe entre clans, et de l'autre ils envoyaient l'armée de terre. Ce qui voulait dire que les troupes de gendarmerie nationale, de la police municipale, ainsi que celles de la brigade anticriminalité avaient déjà laissé tomber.
L'intitulé du reportage aurait dû être « début de guerre civile » plutôt que « criminalité en hausse dans la ville de... ».
Sébastien lança des pommes de terre et les carottes dans la marmite et ferma le couvercle avant de sortir de la cuisine pour se diriger vers ce qui avait été pendant un court laps de temps sa chambre. Entre le départ de Cathy, et l'arrivée de son étudiant en fait.
Il poussa la porte du plat de la main, avança dans l'obscurité de la chambre vers les fenêtres qu'il ouvrit et repoussa les volets pour laisser pénétrer la lumière.
Lorsqu'il se retourna ce fut pour tomber sur la vision d'un corps presque nu hormis ses bandages, enroulé dans un drap défait. Entortillé aurait été plus juste, et jusque dans son sommeil, l'asiatique gémissait d'inconfort. Le tissu tirait sur sa peau, appuyait sur ses plaies et le faisait remuer encore plus.
Comme s'il s'agissait d'un cheval empêtré dans du barbelé, le professeur s'approcha doucement et posa une main fraiche sur le front brûlant du jeune homme. Murmurant quelques mots d'apaisement avant de soulever ses jambes pour le défaire de sa prison de coton.
Encore une fois il ne put qu'admirer la finesse de ses traits, la perfection de ses articulations qui au lieu de défigurer ce corps par leurs angles osseux, le sublimaient comme s'il avait été une peinture que l'on aurait mis en volume par des aplats de peinture de plus en plus épais.
Du pouce il caressa l'ombre de son genou et remonta son regard vers le visage du chef de quartier qui le fixait, les yeux encore embrumés par le soleil.
-Je vais te faire couler un bain, murmura le châtain en retirant sa main et en se redressant souplement.
Il sortit de la salle d'eau quelques minutes plus tard, une pile de draps propres dans les bras, qu'il posa sur la table de soin, juste à temps pour rattraper son élève qui tentait de se lever seul.
-Miyavi, mais qu'est-ce que tu fous? T'es pas en état.
Il passa une main dans le dos du jeune homme, puis l'autre sous ses genoux et le souleva en direction de la salle de bain.
-Je suis désolé, murmura le brun en posa la tête sur son épaule.
-C'est rien mais ne recommence pas, fit Sébastien en l'asseyant sur le rebord de la baignoire.
Un rire rauque retentit dans la pièce tandis que les jambes blanches étaient plongées dans l'eau chaude.
-Je suis désolé de squatter votre lit Gaurnier. De vous forcer à vous occuper de moi comme le dernier des impotents et de me prodiguer des soins en risquant votre vie. Pas de tenter de me sortir de ma léthargie.
-Ah.
La main du professeur accompagna ses reins jusqu'à ce qu'il soit allongé dans la baignoire. Et le malade put enfin lever les yeux vers le visage de son aîné, penché sur lui avec une mine inquiète.
-Tu ne me dois rien, tu as sauvé mon meilleur ami. Ca suffit amplement.
Il marqua une pause.
-D'un autre côté si tu ne l'avais pas entraîné en boite alors que le quartier n'était pas sûr, tu n'aurais même pas eu à le sauver.
-Mais j'aurais été blessé quand même. Vous m'auriez soigné sans avoir une dette envers moi?
-Bien sur.
Le professeur sourit à l'asiatique et repoussa une mèche de cheveux, dévoilant un coquard qui peinait à disparaître. Marbrant de violet et de jaune la pommette saillante auparavant d'un ton ivoire.
Miyavi sourit à son tour, maltraitant ses lèvres craquelées, et remercia l'homme au dessus de lui d'une caresse sur le poignet. Aussitôt le châtain se redressa et lança:
-Je vais changer les draps je reviens.
Lorsqu'il passa la porte, un grognement sourd lui échappa. Dix jours à dormir sur un canapé trop mou ne pouvait qu'être mauvais pour les articulations.
-Vous avez mal au dos? La question jaillit de la salle de bain tandis qu'il tirait les draps.
-Non non, répondit-il d'une voix forte, avant d'ajouter plus bas en s'adressant à un coussin:
-Si je pouvais récupérer mon lit ça irait nettement mieux mais bon...
-Vous pouvez dormir dans votre lit vous savez?
-Ben voyons, pour patauger dans du sang séché, non merci, gronda-il en roulant le linge sale en boule et le lançant vers la porte de la salle de bain.
-Au pire je peux dormir sur le canapé, après tout je suis un poids pour vous, reprit la voix d'un ton plus triste. Et puis je comprendrais que vous ne souhaitiez pas dormir avec moi...
La voix se brisa mélodramatiquement sur la fin de la phrase, et Sébastien plongea le nez en premier dans la fourberie du jeune homme.
-Tu n'es pas un poids pour moi, tu le sais. Ta compagnie est agréable quand tu es conscient.
-Mais vous ne voulez pas dormir avec moi, même si votre santé est en jeu.
Le ton s'était fait accusateur, et le châtain sentit qu'il s'était fait embobiner.
-Je t'ai déjà dit de ne plus me vouvoyer!
Dans le doute, changer de sujet. C'est le bon plan.
Si Cathy lui avait appris une chose c'est que dévier la conversation en finesse ne servait à rien. Rien de mieux qu'une bonne « non-réponse » pour faire comprendre qu'on ne voulait plus parler de ça. Sauf qu'avec Miyavi...
-Ok, alors tu ne veux pas dormir dans ton lit, alors que ta santé est en jeu, et que tu me prends tellement la tête avec la mienne. C'est bien pour un professeur de s'auto-contredire.
-Fais-ce que je dis, pas ce que je fais, tu connais, répondit-il du tac au tac en achevant de gonfler les oreillers du plat de la main.
-Bon, il reprit avant que le brun ne trouve un autre argument. Je passe l'aspirateur et je te sors. Tu arrives à te laver?
-L'eau est froide, reprit la voix, boudeuse cette fois-ci. Et puis comme je dors mal tout seul je crois pas que je soit assez en forme pour me frotter.
Sébastien s'immobilisa sur le pas de la chambre en direction du couloir et passa une main lasse sur son front. Il fit demi tour et retourna dans la salle de bain pour déboucher la bonde et laisser évacuer l'eau avant d'ouvrir le robinet cerclé de rouge en lançant un regard mauvais au brun qui ne répondit qu'avec un sourire vainqueur.
Il replia légèrement sa jambe intacte et la sortit de l'eau en l'agitant comme dans la publicité Venus, connaissant l'effet qu'avaient ses jambes sur le châtain.
-Tu as l'air de très bien pouvoir bouger tout seul, bougonna Sébastien en détachant les yeux des formes de son cadet.
Voilà cinq bains que le brun était suffisamment éveillé pour tenter de l'allumer avec succès.
La ravissante nudité du jeune était source d'émerveillement chaque fois plus visible pour le plus âgé. Passée la gène des premières fois ou il n'avait pas osé poser les yeux sur le corps du brun, et ou il l'avait lavé inconscient, il avait réussi à le regarder un peu plus, et le manque de pudeur, l'absence de gestes pour se cacher l'avait aidé à trouver cela plus naturel. Après tout ils étaient deux hommes, il avait été dans des centres sportifs sans en être jamais gêné le moins du monde. C'était sans doute l'attirance du brun pour lui qui l'avait poussé à ne pas oser le toucher réellement. Du brun pour lui.
Pas le contraire.
Il se répéta cette phrase comme un mantra pendant qu'il mettait du savon sur son gant et frottait une à une les jambes du jeune homme.
-T'es assez habile pour te laver tout seul certaines zones, donc je te les laisse.
-Oh, non...
Miyavi susurra ce « non » en longueur. Comme un enfant à qui on annonçait qu'on irait pas au zoo aujourd'hui.
Un froncement de sourcil le fit sourire encore plus et il ajouta:
-Tu le faisais si bien...
-J'ai une énorme envie de t'en coller une. Tu seras gentil de te tenir correctement. Je t'ai déjà expliqué.
Le sourire s'effaça d'un coup et le jeune homme murmura:
-Et voilà, encore cette fichue fierté d'hétéro. Il va falloir que tu te relaxes un peu. Il n'y a personne à épater ici.
-J'ai pas envie de me relaxer.
Le châtain lâcha le gant dans l'eau et se dirigea vers la porte pour se rendre dans la cuisine.
Arrivé au couloir il lança un glacial « Rince toi! », avant de saisir la cocotte du feu et de retirer l'embout pour laisser s'échapper la vapeur.
Un peu de lait, de beurre et quelques coups de fourchette plus tard, c'est avec une assiette fumante et bien remplie qu'il retourna dans la chambre et la posa sur la table avant d'aller chercher un Miyavi trempé et gelé assis dans la baignoire qui finissait de se vider.
Il marqua une pause en observant le jeune homme grelottant, et lorsqu'il leva les yeux vers lui, il ne put s'empêcher de sourire tendrement en attrapant une serviette pour le réchauffer:
-On dirait un chat mouillé.
Le brun ne fit que détourner les yeux vers le carrelage à ces mots, mais son professeur put remarquer la rougeur sur ses joues malgré cela.
Lorsqu'il le prit dans ses bras pour l'emmener vers le lit, Sébastien tenta de réprimer un grognement de douleur. Soixante dix kilos ne se soulevaient pas trois fois par jour comme cela. Et même s'il avait gardé une bonne musculature, son dos déjà éprouvé par la mauvaise literie commençait à lui faire sévèrement ressentir.
-Pose-moi, je peux très bien marcher!
-Non tu ne peux pas.
Et le professeur posa le plus jeune sur le lit, avec une douceur difficile à ressentir même si la volonté était là.
-Aie, bon dieu.
Le châtain appuya sa main sur ses reins, massant du bout des doigts ses vertèbres mises à l'épreuve.
-Couche toi Sébastien, je ne te ferais rien, tu ne travailles pas cet après midi et tu peux très bien faire une sieste sur un bon matelas.
Le concerné fit le tour du lit, raide comme un bâton, et s'écroula aux côtés de l'asiatique.
-Merde, j'espère que tu n'as pas envie de pisser parce que crois moi ça sera en bouteille.
Le brun rit et tira le plateau sur ses genoux. Lorsqu'il finit sa purée, son compagnon de lit s'était endormi comme un bienheureux, et poussait des soupirs de contentement jusque dans son sommeil.
Il ne put s'empêcher de glisser ses doigts dans ses cheveux épars, et les fit tourner entre ses doigts.
Non, finalement il ne laisserait pas tomber si facilement.
A son réveil, Sébastien tomba nez à nez avec un torse définitivement masculin sur lequel il avait posé sa main pendant son inconscience. Ses doigts se raidirent instantanément et il leva un regard fébrile vers le visage de l'homme qui partageait son lit.
Ce dernier avait un livre sous le nez, et tourna une page l'air de rien:
-Tu es réveillé. Bien dormi?
Le châtain grogna pour toute réponse et se retourna de manière bourrue vers l'autre côté de la chambre. Avec un peu de chance il pourrait faire comme s'il avait encore trop la tête dans le cul pour se rendre compte de quoi que ce soit.
Mais, impitoyable, Miyavi poursuivit:
-Tu vois, tous tes vêtements sont encore en place, et tu n'as aucune tâche suspecte ou que ce soit. Tu peux dormir dans ton lit sans risque. J'ai encore besoin d'être trimballé de pièce en pièce. Alors il va falloir que ton dos se repose correctement. Si jamais tu ne supportes pas l'idée, je dormirais sur le canapé, je te l'ai déjà dit, je ne...
-C'est hors de question, coupa le professeur en roulant sur le dos.
-Sèbas...
-Arrête de m'emmerder avec ça, putain, déjà au réveil tu me...
-Je te quoi?! Vas y! Dis le! Je m'inquiète pour tes vieux os et toi tout ce que tu trouves à faire c'est m'insulter, s'exclama le jeune, outré.
-Ca va ça va! Lâche moi! Je dormirai dans mon lit ce soir! Mais fous moi la paix! Et tu peux crever pour dormir sur le canapé. C'est pas vivable.
Il se leva d'un bond et chercha ses chaussures d'un œil furibond en poursuivant:
-T'es pire qu'une putain de gonzesse merde!
Il passa la porte et Miyavi put l'entendre marmonner dans le couloir:
-Et mes os sont pas vieux. Tafiolle de mes deux.
Un courant d'air fit tomber une mèche brune devant les yeux du plus jeune resté sur le lit, et il souffla dessus pour l'écarter avant d'arborer un grand sourire vainqueur en tournant une nouvelle page et de se replonger dans la lecture.
Trop facile.
Le soir venu, les deux hommes avaient mangé séparément, Sébastien dans le salon, devant l'écran de télévision, et Miyavi dans la chambre, avec son bouquin et sa bavette en cas d'accident. Bouffer dans un lit c'était sympa deux minutes, et se faire redresser aidait beaucoup. Mais la fièvre ou la douleur le faisait parfois trembler et tout ce qui était sur sa fourchette se faisait la malle sur son t-shirt.
Devant le poste, l'ainé sentait poindre peu à peu les remords de ne pas déplacer la télé près du malade. Forcément, il devait s'emmerder comme un rat mort dans sa piaule. Mais il se refusait à lui montrer les informations car il craignait qu'il ne fasse une folie et vole au secours de ses hommes. Car oui, c'était de pire en pire. Les morts se comptaient par dizaine chaque jours. La ville se dépeuplait, les cours à la faculté s'annulaient au fur et à mesure qu'étudiants et professeurs migraient dans d'autres cités.
Non, vraiment, il valait mieux qu'il l'ignore.
Lorsque onze heures sonnèrent, Sébastien se dirigea vers la salle de bain en passant devant un jeune homme endormi, et s'engouffra ensuite sous une douche chaude.
Dans la chambre, le bruit de l'eau sur le fond de la baignoire fit ouvrir les yeux de l'asiatique qui jeta un coup d'oeil au réveil et soupira. Son rythme de vie s'approchait plus de celui d'un nourrisson que d'un homme adulte. Manger, dormir, pipi, sieste, manger, dormir.
Il leva les yeux vers une fissure du plafond et soupira à nouveau. Rien de plus sexy pour séduire un professeur récalcitrant. Mon cul ouai.
La porte de la salle de bain s'ouvrit pour laisser passer une bouffée de vapeur d'eau et une odeur de savon précédant le châtain aux cheveux trempes qui se les séchait à l'aide d'une petite serviette. Il fit quelques pas avant de la laisser tomber et de grimper dans le lit avec un air nerveux visible sur son visage malgré l'obscurité.
Aussi, pour ne pas le brusquer, Miyavi se contenta de lui sourire et de fermer les yeux en lui souhaitant de bien dormir.
Ce fut plus tard dans la nuit, après de longues minutes à avoir tenté de s'assoupir, que Sébastien fut tiré de ses songes par un gémissement de douleur et quelqu'un qui appelait son nom.
-Seb... Gaurnier!
Le professeur ouvrit les yeux pour tomber sur le profil de son élève visiblement souffrant. Il se redressa sur un coude et ses yeux tentèrent de percer l'obscurité pour apercevoir autre chose que les longues mèches noires qui s'entrecroisaient sur le visage et le cou du brun.
-Qu'est-ce qu'il y a? Chuchota-il sans bouger.
-Aide moi à me retourner.
C'était un ordre ni plus ni moins.
-Ah, je savais bien qu'il y avait un piège dans cette invitation à récupérer une partie de mon lit, fit il avec un sourire dans la voix.
Un rire rauque résonna dans la pièce.
-Aide moi à me retourner s'il te plait professeur. J'ai mal.
A ces mots il repoussa le drap qui le recouvrai jusqu'à son ventre et Sébastien put voir à la lueur de la rue sa poitrine se soulever laborieusement.
-Vers ou? Demanda-il en posant ses doigts sur l'épaule de l'asiatique.
-Vers toi.
Ca avait été dit en un souffle, et le plus âgé ne put retenir un frisson tant cela lui avait paru intime.
Sa main glissa dans le dos du malade, jusqu'au plat de son omoplate, la pression se fit plus forte et il fit basculer le jeune homme sur le côté tandis que ce dernier gémit presque de soulagement en posant sa joue sur l'oreiller.
Le châtain resta figé en observant son corps se découper dans l'obscurité. De la courbe de son épaule au creux de sa taille, et de cette taille si fine à la pointe de sa hanche, tout était perfection. Rien n'aurait pu être un peu plus, ou un peu moins d'une façon ou d'une autre.
Le drap reposait à présent à mi-fesse, et il ne put que descendre sa main un peu plus pour le rattraper et recouvrir ces formes magnifiques.
Et tandis qu'il remontait le tissu vers son buste, il croisa les yeux noirs de son... Invité. Son regard l'immobilisa, la main dans le creux de sa taille, ses doigts presque dans son dos, la pulpe de chaque phalange touchant le velouté de cette peau qu'il savait si blanche. Tellement irréelle.
Ces yeux semblaient tellement tendres... Alors il se permit ce qu'il n'aurait jamais osé faire: Sa main se resserra sur la chair et il laissa ses doigts parcourir quelques centimètres sur l'épiderme. Ils montèrent jusqu'à ses côtes, et redescendirent vers la courbe de ses hanches avec plus de vigueur, faisant souffler un air brûlant au brun qui se laissa faire en fermant une seconde les paupières.
Sébastien sentit sa bouche béer devant un tel spectacle. Ce si jeune homme, si audacieux, si fort, si... Putain... Tellement abandonné sous ses doigts.
Et puis soudain, il se retrouva sur le dos, une forme souple sur ses hanches, un rideau de cheveux noir les séparant du monde et deux lèvres pressées sur les siennes.
Pas si abandonné en fait. Et pas si souffrant le bougre.
Ses mains furent ramenées d'autorité sur la taille du plus jeune et il ne put que resserrer son emprise sur ce corps, laissant son bras remonter le long de ce dos félin pour le rapprocher encore un peu de son torse.
Une langue parcourut la longueur de ses lèvres et s'inséra entre elles pour en caresser l'intérieur avant de cesser tout contact à part leurs souffles fiévreux. D'un mouvement brusque il ramena le visage de l'asiatique à lui, et ravit sa bouche avec plaisir, le brun le laissant diriger le baiser qui s'approfondit de seconde en seconde.
De sa main libre il caressa la cuisse collée à sa hanche et remonta lentement vers la fesse la surplombant. Le corps au dessus de lui frémit et ondula comme un chat sous l'attouchement plaquant contre son bassin quelque chose qui n'était absolument pas habituel.
En une fraction de seconde son sang avait quitté tout le haut de son corps et s'était réfugié dans ses jambes, prêtes pour un marathon de fuite. Il s'était figé, et Miyavi s'en aperçut assez tôt pour s'ôter de son corps et s'écarter de lui avant qu'il ne soit repoussé.
Il s'écarta au maximum de son professeur, et se blottit de l'autre côté du lit, chuchotant juste avant de fermer les yeux de honte et de colère:
-Il va bien falloir que tu t'y fasses un jour...
Quelques jours plus tard, le brun était en état de se lever, de se laver, et avait tenté de façon désastreuse de faire le ménage pour racheter sa longue convalescence chez son professeur.
Lorsqu'il eut achevé d'aspirer les rideaux du salon, et brisé quelques bibelots en voulant faire la poussière il retourna s'asseoir sur le canapé en boitillant sous le regard moqueur du plus vieux.
-J'en crois pas mes yeux... Ca fait combien de temps que t'as pas tenté de te servir d'un aspirateur?
Pour toute réponse le brun souffla d'agacement et tourna les yeux vers le poste de télé.
Sébastien, un sourire ravi et ébahi aux lèvres vint s'asseoir tout près de l'asiatique:
-Sans déconner. T'es vexé comme un pou!
Et il éclata de rire attirant ainsi le regard du plus jeune qui murmura lorsqu'il se fut arrêté:
-Au moins ça a le mérite de te faire sourire.
Maintenant qu'il le regardait, le professeur s'aperçut qu'il était trop près. Dans le sens « trop près pour garantir sa sécurité ». Aussitôt il se flagella mentalement. Quelques mois plus tôt il avait accepté qu'il était attiré par le plus jeune. Et par les hommes en général.
Il fallait à présent qu'il cesse de faire des manières. Miyavi lui plaisait. Depuis longtemps. Depuis le premier jour en fait.
Et il ne pouvait réprimer cette attirance et cette tendresse qu'il ressentait chaque fois qu'il posait les yeux sur lui.
Ca devait se lire dans son regard vu les attitudes du jeune homme. Dès qu'il le fixait, le brun soupirait d'aise comme si les sentiments et les sensations de son professeur s'enroulaient autour de lui telle une couverture brûlante, et chacun de ses mouvements se faisait plus sensuel, plus assuré, plus félin.
Mais automatiquement, le châtain se mettait en mode autorun, et sortait tout et n'importe quoi pour le faire fuir...
-Tu veux peut être téléphoner à ton petit ami? Pour éviter qu'il s'inquiète?
...N'importe quoi dont ce qui l'avait fait souffrir pendant des mois, comme ce baiser échangé sous ses yeux, et cette possessivité dont le petit blond avait fait preuve dans sa salle de cours.
Miyavi se leva et le détailla de haut en bas avec une moue dégoutée.
-Sans déconner. Après dix jours tu me proposes ça. T'es pathétique.
Il se dirigea vers le couloir qui donnait sur la chambre et lança d'une voix forte:
-Je ne peux appeler personne avant d'être totalement remis. Et ne te rends pas plus con que tu ne l'es déjà, Gackt n'est pas mon mec.
Le bruit inégal de ses pas se fit entendre encore quelques secondes et Sébastien prit sa tête entre ses mains en soupirant. Il avait besoin d'aide, ça n'allait pas. Il n'allait pas bien, et il était incapable de faire avancer les choses. Ce gamin le rendait fou. Tellement fort, tellement fier, tellement beau, tellement culotté.
« ...Tu dépasses les bornes des limites Maurice ». S'exclama l'écran télévisé, et le professeur ne put empêcher un rire nerveux de s'échapper de ses lèvres.
Au moins, il n'était pas avec l'autre niais.
Hourra.
Les jours continuèrent de défiler. Le brun se remettant lentement, le châtain tentant vainement de se détendre et d'accepter de se rapprocher de lui. Les seuls véritables moments d'intimité sans crainte qu'ils partageaient étaient leurs débats sur des romans divers, ainsi que leurs auteurs. Ces instants étaient aussi précieux pour l'un que pour l'autre, et le professeur et le chef de clan disparaissaient au profit de deux hommes passionnés aux avis juste assez divergents pour prolonger leurs conversations jusqu'au petit matin. Ce qui leur permettait aussi de s'endormir comme des masses, et évitait à Sébastien de se faire un ulcère sous le stress que représentait la simple esquisse d'une possibilité de projet éventuel de relation entre eux.
Un soir alors que le plus âgé changeait les pansements de son blessé, Miyavi ne put se retenir et maintint la main de son ainé sur sa cuisse, serrant ses doigts entre les siens tandis qu'il posait son roman sur l'oreiller près de lui.
Le châtain, assis sur le bord du matelas, leva les yeux vers le jeune homme allongé aux jambes légèrement repliées et se mordit la lèvre en voyant ses abdominaux se contracter et rouler sous sa peau alors qu'il se redressait de façon à s'appuyer contre le mur.
La jambe intacte de l'asiatique se déplaça, et caressa le flan de son professeur avec une douceur langoureuse tandis que ses doigts s'enroulaient autour du poignet toujours immobilisé.
Une bouffée de chaleur prit le professeur aux joues, et il baissa à nouveau les yeux tandis que les frôlements sur son flanc continuaient avec une douceur et une sensualité extrême. Les doigts du plus jeune tirèrent sur sa main et la firent remonter de quelques centimètres sur la peau de sa jambe, et il expira un souffle tremblant:
-Miyavi je ne peux... Je crois... Je...
-Tu bandes rien qu'en me touchant du bout des doigts Sébastien. Laisse toi aller.
Et le châtain s'apprêta à obéir lorsque ses yeux tombèrent sur l'entrejambe de son vis à vis, pas encore tendue à l'extrême, mais déjà gonflée, et une fois encore il fit un bond en arrière, se relevant du lit et portant sa main à son front tandis qu'un hurlement de colère emplit la pièce:
-Putain de merde mais tu vas la jouer encore combien de temps comme ça Gaurnier?! Je suis pas une marionnette! Je te cours après depuis plus de six mois! Je veux être avec toi, et je sais que je te plais! Je le sais! C'est quoi le problème à la fin?!
Le brun s'était levé et avait poursuivi Sébastien tout le long du couloir pour finir par le plaquer contre le mur et finir sa tirade lorsqu'il fut repoussé pour entendre:
-Le problème? Putain mais le problème c'est que t'es pas une femme bon dieu de merde!
Sa voix se brisa:
-J'arrive pas à me le sortir de la tête. J'arrive pas. T'es un homme. Un putain de mec. Tout le monde se fout de la gueule des pédés! Putain, quand on leur pete pas les jambes on les singe dès qu'ils sont passés. On détourne les yeux lorsqu'ils se touchent. Ils passent pour des follasses qui n'attendent rien d'autre que de se mettre une perruque et un gode de la taille d'une queue de poney dans le cul! Je veux pas.. Je veux pas vivre ça. Je peux pas...
Il passa sa main nerveusement sur son visage, comme un fou qui tente de reprendre ses esprits, et Miyavi le détailla de haut en bas avec un dégoût palpable.
Il cracha à ses pieds et sans un mot, fit demi tour pour claquer la porte de la chambre, laissant un adulte horrifié au milieu du couloir. C'était trop, il se précipita pour le rattraper mais se figea devant le panneau de bois clos.
Que pouvait-il lui dire?
Sans un son il fit demi tour, mit ses chaussures trainant dans l'entrée, et sortit dans la nuit.
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Pouet, pouet, poueeeet.
Vous avez survécu?
Vous me détestez?
Vous connaissez la blague du "non. Moi non plus" ?
Non?
Moi non plus.
Vous pensez que l'histoire va bien finir?
Vous savez que j'ai peté ma touche F?
Vous pensez que je dois rester naturelle (ça fait un an que je me bat pour en avoir l'air) ou que je me refais une couleur violette?
Vous voulez quoi comme prochaine maj?
Vous trouvez pas que c'est trop la honte qu'il y ai encore une fic sur tokio hotel sur ce blog?
Vous avez fait un tour sur les défis?
Heu...
Vous avez aimé le chapitre?
Les mini limes, vous en avez pensé quoi?
Vous savez que je vous aime?
*Couic*
Veuillez nous excuser pour cette invasion de créa. Nous la ramenons dans sa chambre. En espérant que vous avez passé un agréable moment sur Pensées d'Absynthe, et en souhaitant vous revoir très bientôt.
Attention à la marche du quai en descendant.
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Traduction:
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La créa' s'est permit de faire le ménage entre les sites abandonnés, les sites en pause avec peu de contenu et les autres.
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