Ahum, ahum…
1, 2, 1, 2, test micro.
Tout le monde m’entend ? Bien.
Je voulais vous remercier pour vos commentaires, je suis vraiment contente que cette histoire vous plaise. J’avoue que j’ai beaucoup douté de mon humour – ben oui en général il ne fait rire personne – mais je suis ravie qu’il ait plu à au moins certaines d’entre vous =)
Je ne vais pas vous pourrir plus longtemps avec mon blabla inutile. Voici la suite (moins d’humour que la précédente, mais point de vue différent oblige) :
*
* *
II
Répulsion ?
P.D.V.
Lord Alexander Montgomery
Je jetai un coup d’œil vers le siège passager. Le jeune Elias dormait paisiblement. Son visage semblait totalement serein, apaisé. C’était la première fois depuis que je le rencontrais – donc depuis le début de cette soirée – que l’angoisse s’était dissipée de son visage et de son corps. Les battements de son cœur étaient réguliers et ne sonnaient plus les tambours de la guerre.
« Tu es trop bon Alexander, ton ancienne nature humaine te joue toujours des tours même au bout de deux siècles, » m’aurait sans doute une fois de plus dit Emily. Que pouvais-je y faire ? J’avais toujours aimé m’occuper de ceux que j’appelais des « causes désespérées ». J’arrivai enfin à l’adresse que m’avait indiquée la grand-mère du futur comte de Kalmar. Je garai le véhicule et l’arrêtai devant l’immeuble.
« Elias réveillez-vous. Allez, réveillez-vous.
— Encore cinq minutes steuplaît maman… »
Je ne pus retenir un petit ricanement. Navré de vous décevoir jeune Elias, mais ce n’était point à mon sein que vous vous nourrissiez lors de votre enfance. Je quittai l’habitacle de la voiture et aidai le jeune garçon à en sortir à son tour. Ce dernier accrocha fermement ses deux bras autour de ma nuque. Je le sentis inspirer profondément contre ma peau.
« On en mangerait.
— Je doute sincèrement que de nous deux vous seriez celui qui me dévorerait.
— Oh si… Je vous mangerai tout cru.
— Si vous le dites Elias, si vous le dites. » murmurai-je.
Un portier nous ouvrit la porte de l’immeuble. La rapidité de son acte me poussa à me demander si le jeune homme que j’aidai à marcher rentrait chez lui en des états si pitoyables régulièrement. Je chassai cette question d’un mouvement de tête. J’avais promis à sa grand-mère de le ramener sain et sauf chez lui – je ne comptais de toute façon en aucun cas m’enivrer indirectement en m’abreuvant de son sang – et j’allais mener ma mission à son terme.
Quelques manœuvres plus tard, nous entrâmes enfin dans son appartement. Il quitta alors mon cou pour se diriger en titubant vers l’une des nombreuses pièces que contenait ce lieu de vie. Je le suivis et me retrouvai à mon tour dans une chambre. Elias Eriksson fils du comte de Kalmar était allongé de tout son long sur ce qui devait être son lit. Je lui ôtai ses chaussures et remontai une couverture sur lui. Ma bonne action était accomplie. Il ne me restait plus qu’à regagner mon domicile l’esprit un peu plus tranquille que la veille.
« Et voilà un autre problème… »
Ces quelques mots s’étaient invités hors de ma bouche sans que je ne les y convive, ils trahissaient cependant mon désarroi soudain. Un coup d’œil furtif en direction de la fenêtre m’avait effectivement indiqué que les premiers rayons du soleil poignaient déjà leur nez et que j’étais par conséquent contraint de rester cacher dans cet appartement. Je crus entendre le rire cristallin d’Emily sonner à mes oreilles. Oui, ma très chère amie, vous aviez totalement raison : ma nature humaine décidément tenace allait à long terme me faire courir à ma perte.
« Je sais bien que nous ne sommes pas tous égaux, que nous ne pouvons l’être ; mais je soutiens que celui qui se croit obligé de se tenir éloigné de ce qu’on nomme le peuple, pour s’en faire respecter, ne vaut pas mieux que le poltron qui, de peur de succomber, se cache devant son ennemi. »* Ce passage était surligné dans le livre que je tenais entre mes mains. Le jeune Elias ne cessait donc de me surprendre.
En effet, lorsque je m’étais aperçu que le soleil se levait déjà au loin, j’avais cherché de quoi m’occuper pour ce qui allait être une longue journée. J’avais alors découvert qu’une bibliothèque occupait tout un pan de mur de la chambre du jeune homme. Les livres y étaient rangés de la manière suivante : par ordre alphabétique selon les noms des auteurs et si plusieurs livres du même écrivain s’y trouvaient, ces derniers étaient rangés selon la première lettre du titre. Une maniaquerie de sa part que je n’aurais pas soupçonnée.
Suite à cette découverte, j’avais emprunté quelques œuvres que je n’avais pas encore eu le loisir de lire – malgré mon grand âge – ou que je voulais redécouvrir. Je m’étais aussi emparé de la lampe de lecture qui trônait sur sa table de chevet. Oui, ce garçon aux goûts littéraires éclectiques me surprenait toujours un peu plus.
« Oh non… Grand-mère va me tuer. »
Le jeune homme devait maintenant être réveillé. Je sortais ma montre de gousset de ma poche. Dix-huit heures dix. J’ignorais encore comment, ni dans combien de temps je pourrais m’éclipser de ce placard, mais je prenais mon mal en patience. Je replongeai dans ma lecture.
« Je n’ai pas conduit jusqu’ici j’espère ? Oh non… Il faut que j’aille voir mon bébé. »
Je relevai à nouveau le nez de ce livre. Je doutais pouvoir le finir tranquillement maintenant que le jeune garçon était debout. Rassurez-vous Elias, votre « petit bébé » est sain et sauf devant votre immeuble.
« Lord Montgomery ? »
La porte du placard venait de s’ouvrir brusquement sur le jeune Elias. La lumière n’était pas aussi vive qu’elle aurait pu l’être à midi, mais toujours beaucoup trop intense pour moi.
« Fermez cette porte pour l’amour de Dieu. »
Il ne se fit pas prier. Je l’entendis s’adosser à cette dernière.
« Je veux mourir… »
Je me relevai et époussetai mon costume. J’ouvris la porte rapidement, tirait le jeune homme par le bras et la refermais avant que les rayons du soleil n’aient pu m’atteindre. Seule la liseuse éclairait la pièce.
« Souhaitez-vous réellement mourir ? lui demandai-je, taquin.
— Pourquoi ?
— Parce que je peux vous y aider. »
Je réussis à lire la frayeur sur son visage malgré la faible intensité de la lumière. Ma bonne action de la veille se retrouvait annihilée par cette moquerie de ma part. Mon statut de vampire reprenait toujours le dessus sur celui d’ex-humain et à mon plus grand désarroi, mon besoin impérieux de racheter mes méfaits se retrouvait généralement anéanti en l’espace de quelques paroles.
« En fait vous êtes un psychopathe et je suis votre nouvelle proie c’est ça ? Je savais que j’aurais à payer ma vie de débauché un jour ou l’autre, mais je pensais plutôt à un cancer du poumon ou à une cirrhose du foie d’ici une quarantaine voire cinquantaine d’années. Ô pauvre de moi, je ne pourrais jamais connaître la joie de m’occuper des petites fesses de… »
Je plaquai ma main sur sa bouche. Je pensais que ses élucubrations de la veille étaient dues à son ivresse et je découvrais avec un certain effroi qu’il en était de même lorsqu’il était à jeun.
« Vous ne cessez donc jamais de parler ? Que doit être agréable pour vos proches l’instant de votre sommeil.
— Euh… Je parle même en dormant.
— Irrécupérable, dis-je en secouant la tête de gauche à droite.
— Est-ce que vous pouvez me dire comment vous compter me tuer que je puisse au moins m’y préparer ?
— Je ne compte pas vous tuer…
— Mais vous venez de dire… et puis vous étiez caché dans mon placard… Je dois avouer que je ne saisis pas tout ce qui est en train de se passer… Y a-t-il une personne pour se dévouer et me pincer ? Ce doit être un cauchemar de lendemain de cuite, ce n’est pas possible… »
Je répondis à son attente et me « dévouai ».
« AÏE ! s’exclama-t-il.
— Je n’ai fait que vous obéir.
— Oui, mais quand même… Vous n’étiez pas obligé de me faire mal.
— Désespérant…
— Vous avez d’autres compliments de ce genre pour moi ? Irrécupérable, désespérant… Que va bien pouvoir être le prochain ?
— Peut-être insolent par-dessus tout le reste ? »
Le jeune Elias grogna.
« En attendant, ce n’est pas moi qui me suis planqué dans votre placard…
— Mais je suis certain que vous auriez été capable de le faire… »
Il plongea quelques instants de ses pensées. Il pencha la tête sur le côté et la hocha de haut en bas, semblant se dire pour lui-même qu’en effet, il aurait très bien pu agir de la sorte. Il reprit rapidement ses esprits.
« Là n’est pas l’objet de notre débat. Que faites-vous encore chez moi ?
— Vous me laisserez terminer mon récit ?
— Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer. »
Et si vous y étiez déjà ?
« Suite à votre état d’ébriété relativement avancé et à la demande de votre grand-mère, je vous ai raccompagné chez vous.
— Ouf, mon petit bébé n’a rien, m’interrompit-il.
— Vous avez juré Elias…
— Oui, oui, continuez, continuez.
— Je vous ai aidé à monter jusqu’à votre appartement et vous ai même enlevé vos chaussures alors que vous étiez déjà profondément endormi. Malheureusement, je n’avais pas pris le temps de regarder l’heure qu’il pouvait être et me suis retrouvé piégé chez vous par l’aube.
— Vous êtes photophobe ?
— On peut dire ça comme ça, en effet.
— Si je peux me permettre, quelle est la cause de cette photophobie ? » m’interrogea-t-il soudainement intéressé par ce que je lui racontais.
Je décidai de ne pas passer par quatre chemins pour dévoiler ma vraie nature. J’approchai la lumière artificielle de mon visage et dévoilai deux canines pointues et acérées comme des lames de rasoirs dans un sourire forcé. Le blondinet ne bougea pas d’un iota. Je fus d’ailleurs le plus décontenancé de nous deux.
« Comment vous avez fait ça ? C’est trop fort ! s’extasia-t-il.
— Je vous demande pardon ?
— Le coup des dents, là, comment vous avez fait ? »
Je me sentais totalement hébété. Cette forme de révélation n’était pas nouvelle pour moi, mais c’était la première fois que la personne à qui je la faisais réagissait de cette manière. Où était la peur ? Où était l’envie de fuir ? Pourquoi restait-il devant moi excité de la sorte ?
« Vous ne comprenez donc pas ?
— Je dois comprendre quoi ? me demanda-t-il à son tour. Que vous êtes le fêlé qui se prend pour un vampire le plus imaginatif que j’ai jamais rencontré ?
— Je vous demande pardon ?
— Vous vous répétez cher Lord. »
Je n’en croyais pas mes oreilles.
« Il ne faut pas vous vexer Lord Montgomery, dit-il en remarquant mon air déconfit. Vous êtes un "vampire" très réussi, poursuit-il en insistant sur les guillemets avec ses doigts.
— Comment puis-je vous convaincre que je ne suis pas une fable ? »
Je me surprenais moi-même. Depuis quand m’abaissai-je à prouver ma condition à un mortel ? Une seule morsure pouvait m’épargner ce qui allait peut-être être une corvée, mais je ne pouvais m’y résoudre… Elias, sous quel charme me reteniez-vous prisonnier ?
« Racontez-moi votre histoire.
— Mon histoire ?
— Votre vie avant votre "transformation", il signifia de nouveau les guillemets avec ses doigts, cette manie m’était totalement insupportable, et après aussi.
— Très bien. Alors, ouvrez grand vos oreilles et écoutez. »
Je fermai les yeux et me retrouvai en mille huit cents. Je commençai alors mon récit. Je parlais au jeune Elias de cette année où mes vingt-neuf ans se figèrent à tout jamais.
« J’étais issu d’une grande famille et cette condition m’avait permis d’effectuer des études de médecine. Une fois mon diplôme obtenu, je commençais à exercer dans un dispensaire de la banlieue de Londres où la plupart de mes patients se révélaient en fait être des patientes, prostituées pour la grande majorité.
« Un soir où je quittai mon travail plus tard qu’à l’accoutumée, je me suis retrouvé pris à partie dans une ruelle par un homme à la stature impressionnante. Jamais de ma vie je n’avais vu une telle beauté masculine. Ses cheveux étaient d’un blond angélique – bien que j’apprisse plus tard que cet homme était le diable incarné – et lui tombaient gracieusement sur les épaules. Dans ses iris sombres brûlait un feu incandescent – que j’allais ensuite assimiler à celui des enfers. Il était grand, plutôt svelte et ses épaules carrées parachevaient son allure athlétique.
« Je sus par la suite que mon absence d’angoisse face à cette situation était une ruse hypnotique de sa part, il avait les pleins pouvoirs sur moi.
— C’est lui qui vous a mordu ? »
Je souris. Se pouvait-il que le jeune Elias commençât à croire ce que je lui disais ?
« Oui, en effet, le soir même, dans cette petite ruelle. J’ai appris plus tard qu’il cherchait un compagnon, qu’il m’avait choisi comme tel depuis longtemps et qu’il attendait le moment propice pour me transformer.
— Et vous êtes devenu son compagnon ?
— De route, oui. De vie, non. Nos chemins se sont séparés une centaine d’années plus tard. Il a trouvé un nouvel homme à transformer et moi je me suis trouvée une "famille".
— Lord Alexander Montgomery, c’est votre vraie identité ?
— Non, mais c’est celle qui est devenue mienne depuis les années mille neuf cents. »
Le jeune garçon me jaugea.
« Vous tuez ? »
Il s’agissait sûrement de sa question piège. S’attendait-il à ce que je l’élude ? Quel était l’intérêt pour moi de le faire ou de mentir ?
« Oui, comme toutes créatures j’ai des besoins et me nourrir en fait partie.
— Qui ?
— Majoritairement des marginaux, des personnes sans familles, sans amis pour les pleurer.
— Ça, vous l’ignorez.
— Touché. J’ai à mon tour une question. Me croyez-vous ou êtes-vous toujours convaincu que je suis un hurluberlu ? »
Il se retourna et ouvrit la porte. L’appartement était plongé dans l’obscurité. Nous trouvions-nous dans ce placard depuis si longtemps ? Je le suivis jusqu’à la cuisine où il prit une bouteille de limonade avant d’en boire une grosse gorgée. Il me considéra encore quelques minutes avant de se décider à me répondre :
« Quels sont les autres besoins d’un vampire ? »
Le sourire sur son visage m’amena à me demander s’il ne m’avait pas manipulé dans le but de connaître mon histoire. Il était vrai que je la lui avais racontée uniquement parce qu’il m’avait piqué au vif en me qualifiant d’extravagant. Je ne me serais pas donné la peine de lui parler de mon passé en d’autres circonstances.
« Je ne suis pas sûr de vous suivre.
— Vous dites que parmi vos besoins vous avez celui de vous nourrir, répéta-t-il, mais quels sont les autres ?
— Vous en avez un en particulier en tête, je me trompe ?
— Le sexe.
— C’est ce que je craignais…
— Alors ? s’impatienta-t-il.
— Oui, » admis-je.
Nous étions allés dans le salon durant ce petit bout de conversation. Je m’étais assis sur le divan alors qu’Elias faisait les cent pas en attendant ma réponse. À peine cette phrase fut-elle prononcé qu’il s’agenouillait déjà à mes côtés, agité comme un enfant devant un nouveau jouet qu’on lui promet.
« J’ai toujours rêvé de poser une question à un vampire sexuellement actif.
— Vos rêves sont étranges, l’informai-je.
— Je sais.
— Je vous écoute.
— Vous êtes plutôt du genre Edward ou du genre Bill ? »
L’air interrogatif qui devait s’être formé sur mon visage l’encouragea sûrement à approfondir sa pensée :
« Oui, vous êtes plutôt du genre : "non Bella, je ne te touche pas, je ne veux pas te faire du mal" bien qu’au final vous le fassiez ou du genre : "je sors de ma tombe nu comme un ver et couvert de terre viens Sookie il n’y a rien de mieux pour une partie de jambes en l’air" ?
— Quel est le dénominateur commun de votre question ?
— Qu’ils finissent par le faire et que Bella et Sookie sont aussi cochonnes l’une que l’autre.
— Je ne sais quelles sont vos références sur les vampires, mais permettez-moi de vous dire qu’elles sont assez spéciales. »
Il acquiesça d’un hochement de tête.
« Je ne sais pas si je pourrai coucher avec un vampire, pensa-t-il à haute voix.
— Vous ne sembliez pas avoir d’hésitations hier soir pourtant.
— Mais je ne savais pas que vous en étiez un.
— C’est vrai, lui concédai-je.
— Ça doit être bizarre de coucher avec un mort…
— Vous voulez essayer pour voir ? »
À suivre…
* Johann Wolfgang von Goethe. Les Souffrances du jeune Werther. 1774.
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