Dimanche 14 novembre 7 14 /11 /Nov 14:06

Maj du dimanche, qui cette fois arrive bien le dimanche, et pas le lundi, je sais pas ce que j'ai foutu la semaine dernière, mes excuses. Bon, donc voici le nouveau chapitre d'Inrainbows, que j'aime beaucoup ^^ Autant les personnages féminins me gonflent, autant Stef me dérange finalement pas tant que ça =P Et à voir vos réactions, vous aussi vous l'aimez bien!

Bref c'est super, j'ai mis les réponses aux coms du premier chapitre en ligne, désolée pour le retard. Et ceux du second, qui tombent à l'heure, je suis assez fière.

 

Place à Inrain!

ps: j'adore cette image, t'as bon gout ;)

  

 

Bonjour bonjour, tout ça…

 

Chapitre 3 : Powa ! Je l’ai amélioré autant que j’ai pu suite aux conseils d’Absynthe, j’espère que ça vous plaira. Pour celle qui se plaigne de la courtitude (?) des chapitres (Sinoa, c’est à toi que je parle) et bah… Et bah tant pis ! ^^ Tout est déjà écrit, découpé et prédécoupé, donc il faudra s’en contenter. Je sais, c’est dur. Par contre comme je rajoute des trucs au fur et à mesure peut-être que ce sera de plus en plus long. Ou pas. C’est pas si simple…

 

Sur ces sages paroles, place au chapitre 3.

 

Bonne lecture !

 

(image : Silence of the City, de photo-earth, sur DA)

 

 

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Cette putain d’idiote de Mandy, j’aurais jamais dû lui donner mon adresse, mon numéro de portable, j’aurais jamais dû lui adresser la parole ni la laisser entrer dans ma vie. C’était il y a cinq ans et je m’en mords encore les doigts. Et évidemment je n’ai jamais déménagé ni changé de téléphone, et je me suis encore moins fait d’autres amis pour compenser. Non, je suis restée seule avec cette adorable casse-couilles, et j’en peux vraiment plus.

                Déjà, à cause d’elle, mon habituelle grasse matinée du dimanche matin a été sérieusement écourtée. Encore un réveil en douceur : ce putain d’emmerdeur s’est mis à hurler dès le lever du soleil. Après quelques minutes à essayer de me débattre avec mes draps et les bribes de rêve qui continuaient à m’embrumer l’esprit, j’ai fini par me lever. Il m’a fallu un moment pour replacer la situation dans son contexte. Il était à peine sept heures selon l’horloge au-dessus du lit, ce qui était vraiment bien trop tôt pour moi. La lumière du jour éclairait à peine l’intérieur de l’appartement, quelques rayons de soleil peinant à traverser les nuages gris. Ensuite, le type ramené hier à cause de Mandy était recroquevillé derrière le clic-clac, tentant visiblement de protéger son visage avec ses mains, et il criait à m’en percer les tympans, de souffrance visiblement, ce qui était la cause de mon réveil soudain. J’ai gueulé un peu plus fort que lui et je lui ai décroché un coup de pied avant de comprendre ce qui n’allait pas. Le matin. Le soleil.

J’ai tenté avec un succès relatif de contourné rapidement mon lit, ce qui a eu pour conséquence de m’emmêler les pieds dans la descente de lit et de me rétamer sur le parquet usé, patiné par les nombreux aller et venus des locataires successifs. Je savais bien qu’il souffrait et qu’il fallait que je me dépêche, mais j’ai quand même pris le temps de maudire Mandy en fixant mon plafond craquelé. Je me suis relevée pour finalement fermer avec empressement les stores de mon unique fenêtre. Les cris se sont tus. Y’a pas à dire, j’ai connu de bien meilleurs réveils.

J’ai bien essayé de me recoucher, en ignorant superbement l’adolescent paumé au milieu ma chambre-salon-cuisine. C’était sans compter sur la chieuse de service. Pour moi, quand elle a dit « je passerai demain matin », je voyais bien la fin de matinée, ou même le déjeuner pourquoi pas. Mais non. A huit heures tapantes, elle sonnait à la porte. Je l’ai ignorée elle aussi, parce ce que je voulais dormir. Et là ce… ce pauvre crétin n’a rien trouvé de mieux à faire que lui ouvrir la porte pour moi. Bah oui bien sûr, fait comme chez toi, je te dirais rien. J’ai cru faire un meurtre. À la place, j’ai continué à faire semblant de dormir. Résultat, Mandy a fini par sauter sur le lit en riant, et je l’ai dégagé en grognant, surtout qu’elle avait posé ses bottines vernies sur mon plumard sans en être le moins du monde dérangé. Elle s’est écrasée sur le sol comme moi quelques temps plus tôt, et elle s’est mise à bouder. Je n’étais pas, mais alors pas du tout d’humeur à supporter ses caprices, alors je l’ai mise dehors.

« C’est bon, je le garde, ton chien errant, alors fout-moi la paix ! »

J’ai raflé les pains au chocolat au passage, et j’ai claqué la porte devant son visage mi attristé, mi satisfait. Parce qu’au final, j’ai fait ce qu’elle attendait de moi : j’ai donné asile au clochard de quatorze ans.

 

O

 

                Et voilà. Il n’est que 8h30, annonce fièrement mon réveil digital posé par terre près du lit – je dois me tordre le coup pour l’apercevoir depuis la cuisine – et je suis déjà d’une humeur massacrante. Je crois que mon rapide accès de colère a impressionné mon invité, parce qu’il n’a rien dit depuis que j’ai mise Mandy à la porte. Il n’a même pas bougé. Il reste assis sur un des tabourets du comptoir de la cuisine, et il regarde autour de lui avec émerveillement comme si il était dans le château de Cendrillon. J’ai essayé plusieurs fois d’ouvrir le dialogue, mais je me ravise à chaque fois avant que les premiers mots aient franchi mes lèvres. A la place, je fais mine de ranger un peu la vaisselle qui traine pour me donner contenance. J’aurais dû le refiler à Mandy et… mais non, bien sûr, c’est stupide. Personne n’a le droit d’aller chez elle. Même moi je n’y suis jamais allé. Elle n’a pas le droit d’invité d’amis, d’introduire une personne extérieure dans sa maison, alors qu’est-ce que ce serait avec un inconnu ramassé sur le trottoir ? Moi, c’est différent. Je vis seule. Je n’ai pas de famille, enfin, disons que je l’ai semé en route. Je n’ai de compte à rendre à personne. J’ai faim.

                « Tu veux manger quelque chose ? »

Il a sursauté tellement je l’ai surpris. Il n’a même pas l’air d’être sûr que c’est à lui que je m’adresse, il regarde furtivement autour de lui pour voir si il n’y a pas quelqu’un d’autre dans la pièce, caché dans mon foutoir. De toute façon, comment pourrait-il voir quoique ce soit avec toutes ces bouclettes dans les yeux ?

                « C’est à toi que je parle crétin. »

Il hésite encore, incapable de croiser mon regard, se tordant les mains. Ça commence à plomber l’ambiance, ces silences pesants.

                « Euh… Non. C’est bon.

                -Ok. »

Tant mieux, toutes les viennoiseries sont pour moi. Je suis toujours plus loquace quand je suis en train de manger. Je fouille un peu les placards vert pomme à la recherche d’une tasse qui ne soit ni fendillée ni crade et je me sers un café que Mandy a pris le temps de préparer à je ne sais quel moment, une moitié de pain au chocolat coincé entre les dents. Le garçon continue de détailler mon modeste appartement de ses yeux aux couleurs changeantes, comme si mes trois étagères métalliques et mes fringues semées aux quatre vents avaient un intérêt historique sans égal. Je porte la tasse à mes lèvres en grimaçant – je n’aime pas vraiment le café en fait, mais ça fait plus sérieux, et puis maintenant qu’il est fait, autant le boire – et me racle la gorge pour attirer son attention.

                « Bon alors ? C’était qui les types d’hier ? Et toi, qu’est-ce que tu foutais enchaîné au mur ?

                -Et ben… »

Alors ça, ça veut dire qu’on n’est pas sorti des emmerdes. Il a l’air de ne pas savoir. En fait, il a vraiment l’air complètement perdu. Il se tortille sur sa chaise, et la lumière blafarde de mon plafonnier accentue encore son côté cadavérique, le faisant ressembler à un drogué dans une salle d’interrogatoire.

                « Bon, laisse tomber. C’est quoi ton nom ?

                -Et ben… »

Et moi je suis l’inspecteur : je lui fais peur, ça se voit, avec mes questions, mes cheveux décoiffés, ma mine sévère – à part que je suis toujours en t-shirt long et petit culotte multicolore. Très sérieux tout ça.

                -Ton âge ?

                -Euh… »

Silence. Un silence qui veut vraiment tout dire.

                « Je sais pas. »

L’aveu mortel. 

                « Attends, tu vas pas me faire le coup de l’amnésie hein ? Ça n’existe que dans les films ! »

Vu sa tête, j’ai tapé dans le mille.

                « C’est une blague ? Tu peux rien me dire ? Où t’habite ? Un nom de famille ?

                -Je sais pas.

                -Et merde. »

Je le fixe, incrédule, m’adossant contre le frigo un peu bancal en soupirant. Qu’est-ce que ça veut dire ça ? Qu’est-ce que je vais faire d’un gosse sans foyer et sans identité ? La question est horriblement évidente : Mandy m’en voudra jusqu’à sa mort si je le mets dehors, et moi-même je me sentirais coupable, surtout si il se fait égorger en bas de l’immeuble ou qu’il se fait renverser par un bus, ou que sais-je encore. Je me pince l’arête du nez dans une tentative infructueuse de remettre de l’ordre dans mes idées.

                « Mais qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? »

Le garçon tout pâle et maigre comme une fermeture éclair me regarde avec stupeur, comme si il ne comprenait pas la question. C’est peut-être un simple d’esprit. Il va mourir si je le mets à la porte. Je soupire de nouveau.

                « Bon. Tu vas rester ici. »

Comme ces mots me coûtent. Je m’étais promis de vivre seule quand j’ai quitté la maison où j’ai grandi, pour leur montrer que je pouvais m’en sortir. Par la suite, c’est devenu également un moyen de punir ma stupidité et ma fierté encombrante qui m’empêcherait à jamais d’y retourner. Je jette mon café froid à l’odeur écœurante dans l’évier en céramique, et mes mouvements hachés semblent le sortir de son mutisme.

                « Merci. »

Il ne dit rien d’autre. Juste merci. Pas de pourquoi, comment, vous êtes sûre, je ne voudrais pas m’imposer, je vais me débrouiller, vous me sauvez la vie, je vous en serais éternellement reconnaissant. Pas de fausse politesse en somme. Je dois admettre que ça me plait bien. Au moins ne fait-il pas preuve d’une hypocrisie gênante et inutile. Mais qu’est-ce qu’il me prend ? Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Je ne me reconnais plus.

                « Alors, première chose… Je m’appelle Stefane, et appelle moi Stef’. Si tu prononces mon prénom en entier, je te pends par le slip dans la cage d’escalier. »

                Il rit légèrement même si je ne plaisante qu’à moitié. Personne ne m’appelle par mon prénom, à part ma mère, parce que c’est celui qu’elle m’a donné et qu’elle voulait me nommer ainsi, en tout cas c’est ce qu’elle disait sans cesse.

                « Je vis seule ici. Je te permets de rester parce que tu as eu la chance de tomber sur Mandy – c’est la fille qui a apporté le petit dej’. Si je décide que tu me gênes ou que tu m’emmerdes, je te vire. 

                -Pourquoi tu m’accueilles chez toi si tu n’en as pas envie ? »

C’est vrai ça, pourquoi ? Il ferait mieux de ne pas demander s’il ne veut pas que je revienne sur ma décision celui-là. Je claque le placard où j’ai rangé ma tasse un peu  plus fort que nécessaire.

                « Parce que Mandy me fait ses yeux de merlan frit et son air de chien battu, et que globalement je n’arrive pas dire non à ses caprices. Disons qu’elle touche ma corde sensible.

                -C’est elle que je devrais remercier alors. »

C’est une question rhétorique qui n’appelle pas de réponse, mais elle m’agace suffisamment pour que j’ajoute :

                « Ouais mais en attendant c’est mon apart’ que tu squattes, alors écrase. »

Il sourit. Je ne suis plus sûre de l’âge que je lui donne exactement. Il n’est pas très grand – à peine 1m70 à vue de nez – ni très épais. Il est même plutôt frêle, une peau trop pâle, encore plus que la mienne, ce qui le fait ressembler à un préadolescent. Mais son visage pointu l’apparente plutôt à un jeune adulte, surtout ses yeux, grands et lumineux, oscillant entre le bleu, le gris, le vert, qui brillent d’un éclat intelligent. Je reviens sur mon jugement : c’est loin d’être un idiot.

                « Je vais à la fac dans le centre-ville, donc tu devras rester seul la journée. Je suppose que ce n’est pas la peine que je t’explique pourquoi il ne vaut mieux pas que tu sortes en plein jour – il acquiesce avec empressement – et je fermerais à clé derrière moi. Je te fais confiance. Je me demande bien pourquoi, mais je te laisse seul chez moi, tu as intérêt à pas faire le con. »

                Il ne dit rien. Je ne sais pas pourquoi j’accepte aussi facilement qu’il s’installe dans mon antre, moi qui suis d’ordinaire si méfiante et si peu sociable. Ça ne me plaît pas trop. Je n’ai pas envie de lui résister, et cette docilité me met mal à l’aise parce que ce n’est pas du tout dans mon caractère. Enfin je ne sais pas. Je verrais ça plus tard.

                « Ah, et au cas où tu n’aurais pas remarqué, il n’y a que le clic-clac pour dormir, donc on se le partagera. Ça ne te pose pas de problème ? »

                Il fait signe que non avec énergie, comme si il avait peur de me contrarier.

                « Tant mieux parce que sinon tu dors par terre. Enfin bref. C’est réglé donc. »

Je me suis réinstallé au comptoir, en face de lui. Le silence s’installe, un peu lourd mais sans tension. Après tout, nous sommes des étrangers l’un pour l’autre. Ça me dérange un peu d’ailleurs. Je l’ai déjà désigné par une demi-douzaine de qualificatif dans ma tête, mais je ne vais pas l’appeler « le crétin » et « l’idiot » à longueur de journée.

                « Faut que je te trouve un nom. 

                -Ah. »

Bon, déjà, ça n’a pas l’air de le perturber plus que ça.                                                                  

                « Tu n’as pas une idée ? Non parce que les types d’hier t’ont juste appelé le déchet mais je doute que ça te plaise alors… »

                Il sourit encore, mais il ne rit pas vraiment, et il ne parle pas davantage. S’il reste aussi silencieux, la colocation va s’en trouver grandement facilitée. Son visage est plus détendu maintenant, il semble un peu plus vivant que tout à l’heure.

                « Ça n’a pas vraiment d’importance. Choisi. »

Facile à dire. Donner un nom à un être humain, c’est vraiment étrange. Et puis ça n’a rien d’anodin. Même si c’est sans doute provisoire, le temps qu’il retrouve le sien, un nom a une signification, il porte une partie de notre identité. Chez nous, les noms ont toujours été source de moquerie et de crise de nerf, mais encore une fois, notre mère était là pour apaiser tout ça. Il balance ses jambes et son jean troué dans le vide – ses fringues sont dans un état déplorable, presque pire que les miens –, distrait, regardant maintenant le plafond en me signifiant clairement le peu d’intérêt qu’il porte à la question.

                Au bout d’une heure de délibération, d’idée jetée en l’air à la pelle et de refus successifs, nous tombons finalement d’accord. Je me poste en face de lui et lui tend une main aux ongles abîmées, dans un effort de courtoisie.

                « Et bien, bienvenue chez moi, Axel. »

Je sens que ce n’est pas son vrai nom. Mais il lui plaît. Il me serre la main franchement, amusé et reconnaissant. Sa paume est froide dans la mienne, tellement froide que je frissonne légèrement. 

                « Je vais appeler Mandy pour la rassurer un peu, et aussi pour qu’elle arrête de pleurer, et puis on mangera un bout. Tu veux quoi ?

                -Euh… Rien. C’est bon.

                -T’es sûr ? Ça fait plus de 24 heures que tu n’as rien avalé.

                -Je n’ai pas faim.

                -Bon, comme tu veux. »

Ça me semble inconcevable car je ne mange pas forcément des masses mais aussi régulièrement que possible, mais après tout, qu’est-ce que j’en ai à faire… Il faut que j’appelle mon boulet attitré. Je me mets en quête de mon téléphone portable dans la montagne d’affaire qui traine un peu partout autour du clic-clac, soulevant les fringues, les feuille de cours qui volent en tous sens, sentant le regard curieux d’Axel dans mon dos. Après ça, je m’enfilerais une pizza quatre fromages, et cette histoire me paraîtra tout de suite moins embarrassante.

 

A suivre.

 

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : Auteurs Sadiques
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