Oh Dieu, les filles, ça y est! J'ai enfin fini ce chapitre cauchemardesque! Plus qu'un et l'épilogue et j'ai finiiii! Alors comme dit dans les chapitres des autres histoires publiés précédement, ce chapitre m'a saoulée. A un point phénoménal. Je sais pas combien d'entre vous j'ai emmerdé pour avoir un soutien moral, mais merci à vous les filles! Merci!
Bon, il fait... 8 pages word. ouai, depuis juin, huit pages word, c'est risible. J'avoue. Si aux alentours de la quatrième, donc plus ou moins la moitié, vous commencez à vous faire chier, dites vous que moi j'ai carrément abandonné la relecture de cette partie foutrement emmerdante.
Voilà.
Ahaha ça donne envie hein? xD?
Faites pas genre, on arrive au moment que vous attendez toutes!
Bon, l'introduction dynamique et motivante... C'est fait.
Passons aux trucs à dire ^^!
J'ai reçu un adorable mail juste hier. Il faut que je vous le fasse partager absolument, merci mille fois à Orane, tu as réussi à me faire me dandiner comme une andouille tellement j'étais gênée ^^. Et merci à Sû qui, d'après ce que j'ai lu sur le chat qu'elles squattent outrageusement {je déconne les filles} a fait office de pompom girl pour rassurer Orane sur la qualité de la chose ^^.
C'est superbe, mon égo atteint des sommets -encore- et se mange le plafond, merci. Merci beaucoup. {qu'elle est loquace... c'est l'émotion!}
Je croise les doigts pour que la police passe correctement!
A la teinte d’une nuit d’une nuit d’encre.
Brûlant d’une flamme papillonnante.
Se laisse désirer un rêve.
Y plonger est fatal : la drogue est dure, tel l’alcool aux ardents reflets.
N e résiste pas, me murmurent les lettres tracées.
Terrifiante attirance qui brûle mes entrailles. Je suis hypnotisée.
Hésitante et pourtant décidée, je me noie dans la flamme du pêché.
En m’y diluant, je deviens Abysh. Je me nourris du rêve, et l’aime sans compter.
Autre chose, je me répète sans doute mais l'Annuaire Yaoi a ouvert récemment. Vous pouvez d'ores et déjà allez faire partager vos meilleurs sites de yaoi dans un commentaire. Cliquez sur le logo dans la colonne de droite!
Et enfin, rien à voir, mais Inrain vient de commencer une nouvelle histoire qui me plait énormément! Je voudrais que vous alliez l'embêter pour que je puisse lui la suite. C'est possible? Vous êtes des amours =)
Voilà, j'arrête de papoter, je vous souhaite une très bonne lecture, beaucoup de courage, énormément de patience, et un esprit critique détaillé :p
Non je plaisante, pas trop détaillé non plus, je veux pas avoir à lire des monstruosités ^^
Ouh, erog a décidé de faire chier, il a déjà publié sans mon accord, a supprimé toute ma page, etc etc. Que du bonheur. {huitième essai. On va faire sans image et sans surprise pour l'instant.)
Chapitre 44:
Il était midi. La nuit et la matinée s'étaient écoulées avec une lenteur effrayante. Le temps loin du brun paraissait doubler en longueur et Sébastien avait eu beaucoup de choses à penser. Lorsque la veille au soir il avait fui son appartement après une énième tentative d'approche du brun, il avait déambulé dans les rues et s'était rapidement replié dans le parc tant elles étaient animées.
Les gyrophares réfléchissaient leurs lumières sur les murs des ruelles trop sombres et sur l'aplat de couleurs fades des visages inquiets. Les rondes des paramilitaires martelaient les pavés du claquement secs de leurs bottes coquées, et leur allure sombre et décidée donnait l'impression au jeune professeur de vivre dans une réplique de ville française occupée par les SS allemands.
Il aurait été le français planquant un juif dans sa cave...
...ici plutôt dans son lit, sous sa couette et parfois même contre lui.
Son coeur avait battu plus fort chaque fois que leurs regards s'étaient posés sur lui, au même rythme que le balancement des armes sur leur poitrine. Ce fut lorsqu'il se fit contrôler qu'il décida de s'éclipser sous le couvert des grands arbres.
« Vous devriez rentrer chez vous monsieur Gaurnier, le quartier n'est pas sûr, un couvre feu va être mis en place dans la semaine, un professeur de littérature ne devrait pas se risquer à croiser ces vandales. »
Le châtain avait acquiescé bravement et s'était éloigné après avoir jeté un dernier regard inquiet en direction de leur armement. Pas de tazer, que des armes à feu. Si Miyavi avait été au combat pour son quartier à cet instant, lui auraient-ils tiré dessus? C'était irréel et inadmissible.
En l'espace de quelques mois la ville entière s'était transformée. Un an plus tô , jamais il n'aurait imaginé que les paras puissent être autre part que dans des défilés à Paris et dans des guerres floues dans des pays lointains. Enfin... Un an plus tôt il n'aurait pas imaginé non plus que la ville appartienne à des clans.
Et aujourd'hui il en avait le chef dans son lit. Le responsable de tout ce chaos vivait chez lui.
...Non.
Le réel responsable c'était lui-même. Si Miyavi n'avait pas eu à lui ramener ses affaires, s'il n'avait pas été obsédé par lui, rien de tout ça ne serait arrivé. S'il avait cédé le premier jour, il ne se serait rien passé.
Il s'avachit sur un banc et contempla l'obscurité face à lui. Au loin, la ville résonnait de cris, de freinages, de portes enfoncées et par intervalles réguliers, de coups de feu. C'était impressionnant de constater la facilité avec laquelle ce climat de terreur s'était installé sans que personne ne réagisse, sans même qu'on le remarque réellement.
Et même lui, grand penseur de pacotille au milieu du chaos, se préoccupait actuellement bien plus de la créature manucurée et pourtant définitivement virile qu'il avait laissé chez lui, plutôt que du paysage triste que formait l'agglomération.
Les gens étaient toujours les mêmes, moins nombreux certes, mais ils avaient toujours les mêmes attitudes, le même trajet pour se rendre au travail, passant devant les magasins défoncés, incendiés, devant les voitures retournées et flambées, comme s'il n'avait s'agit que d'une légère modification du quotidien.
Sébastien se redressa et avança un peu plus dans le parc, songeant à son affection terriblement réelle pour le brun. A tout ce qui ne s'était pas passé entre eux. A tous ces départs et contre feux. A l'immense « rien » que qualifiait leur relation.
Pourtant, tandis qu'il avançait dans l'allée, tendant l'oreille avec l'espoir d'entendre le son d'un oiseau de nuit, d'un animal, le souvenir des attitudes et mimiques du brun lui revenait à l'esprit.
Ce sourire tellement fier et sûr de lui, toujours plein d'assurance, tant et si bien qu'il s'était toujours senti inférieur à son cadet.
Ce fut comme une gifle lorsque cette pensée l'atteint alors qu'il distinguait la triste silhouette d'une fontaine calcaire dont l'étage supérieur avait été déssoudé et jeté à bas, fracturant l'ensemble du bassin et répandant au sol la pierre blanche comme la poussière d'un squelette dont on aurait broyé les os.
Ce n'était pas seulement une sensation... Il l'avait toujours été. Inférieur.
Et sa seule force avait été de dire « non ». De refuser son comportement lors du premier jour de l'année scolaire, de ne pas abandonner lorsqu'il s'était battu, de le repousser, encore et encore lorsque ce gamin à peine sorti de l'adolescence le harcelait de ses désirs. Mais chaque fois il avait été soumis à cette jeunesse flamboyante, à ce manque de peur, de faiblesse.
Aujourd'hui il savait qu'il se cramponnait à ce « non » pour ne pas se perdre, pour ne pas se laisser immerger dans un monde qu'il ne connaissait pas. Pourtant, il s'était attaché au brun, cela faisait presque un an qu'il occupait ses pensées. Presque quinze jours qu'il occupait son lit. Et chacune de ses manières lui revenaient à l'esprit alors qu'il débouchait près d'une marre dont les seuls reflets visibles étaient ceux du dernier réverbère en état de marche.
Sa façon de souffler sur sa frange devenue trop longue, sa manie de se couper des mèches entières de cheveux d'ébène lorsqu'il s'ennuyait et d'en ressortir chaque fois plus beau. Sa façon de croiser les jambes comme si elles avaient été deux fois plus longues qu'elles ne l'étaient réellement. Ce tic de mordiller le métal de son piercing à la lèvre, tordu après la bagarre, et la sale manie qu'il avait découvert depuis que le plus jeune pouvait se lever: mettre son nez au dessus de tout ce qu'il cuisinait, tremper son doigt dans chaque sauce, chaque vin et s'en aller sans un mot ensuite.
Mais à cet instant, les pieds dans l'herbe humide du parc désert, Sébastien s'interrogea: était-ce de l'affection? Ou bien une accoutumance?
Il n'avait jamais été seul, avant Cathy, il y avait eu d'autres femmes, toutes plus belles, toutes plus présentes, et il les avait toutes acceptées et aimées avec leurs défauts. Etait-ce un véritable amour, ou simplement une peur d'être seul?
Maintenant qu'il y réfléchissait, il ne savait pas comment il avait pu rester si longtemps avec elles, presque toutes étaient insupportables. En tout cas pour lui. Mais il avait éclipsé leurs défauts.
Un psychanalyste aurait commencé à l'interroger sur son enfance, la présence de ses parents, l'amour qu'ils lui portaient.
Mais merde. Miyavi n'était qu'un gamin, avec énormément de responsabilités qu'il avait fui, et qui ne demandait apparemment qu'une vie normale. Et lui, l'adulte responsable jouait avec lui depuis des mois à faire la girouette. Il fallait qu'il prenne ses responsabilités.
Bon, si l'on partait par là, il n'avait aucune idée des sentiments du brun, et il ne semblait pas avoir tant souffert de son rejet pendant les mois précédents, tandis qu'il était dans les bras de l'immonde blondinet.
Sébastien se détourna du lac et s'enfonça dans une allée d'épicéas.
Cette histoire était un bordel monstrueux. Il fallait qu'elle cesse. Et rapidement.
Il passa près d'un banc sur lequel une silhouette était allongée. Une seconde il se demanda s'il s'agissait d'un cadavre.
La seconde suivante il se gifla mentalement, si c'était un cadavre, on avait pris la peine de l'installer sur un banc, et ce cadavre ronflait particulièrement fort.
Un éclat métallique à ses pieds capta son regard et il se baissa. Une capsule de bière Heineken cabossée.
Ses doigts se refermèrent dessus et il reprit sa marche, la faisant glisser entre ses phalanges. C'était particulièrement sale, se dit-il. On t'as jamais appris qu'il ne fallait pas ramasser les trucs qui trainent par terre?
Il s'immobilisa à un croisement. Quatre directions possibles. Il leva les yeux vers le ciel et sourit au souvenir d'un film vu avec Miyavi: O Brother. Une comédie revisitant l'Odyssée d'Homère. « Tu es prof de lettres, tu es obligé d'aimer! ».
Ce que Sébastien avait aimé, c'était le contact de la hanche du brun contre la sienne, et une scène particulière du film. Celle ou Tommy Johnson expliquait qu'il avait vendu son âme au Diable à un croisement de routes pour qu'il lui apprenne à jouer le blues. Et surtout la réponse donnée lorsqu'on lui avait demandé pourquoi une telle folie: « Elle ne me servait pas... »
Le professeur fit rouler la capsule entre ses doigts. Pile il se lançait et acceptait Miyavi et ses envies. Face il reprendrait une vie normale.
D'un mouvement de poignet il la lança haut dans les airs, et l'observa tournoyer sur elle même reflètant une fraction de seconde l'ombre du parc, puis la lumière de la ville, et ainsi de suite jusqu'à retomber dans sa paume et être plaquée sur le dos de sa main.
Pile.
Voilà qui était fait. La décision avait été prise. Pas tout à fait par lui, mais à présent il était fixé. Le choix était fait, il pouvait rentrer la conscience tranquille.
…
… Trois heures plus tard, il était assis à côté de George, l'ancien cadavre ronfleur qui désormais l'insultait par intermittence et tentait de lui faire gauchement les poches à d'autres instants.
Il n'avait rien des vieux sages que l'on rêve toujours de trouver lorsqu'on cherche une réponse. Mais au moins, il animait ce parc de sa présence alcoolisée.
Cela faisait approximativement une soixantaine de fois qu'il faisait voler la capsule et le problème était toujours là, maintenant qu'il avait craqué et voulu un second avis du hasard. Puis un troisième « pour être sûr... » et ainsi de suite. Quelle solution choisir?
Désormais, il avait décidé d'attendre le lever du jour, et de faire faire un dernier vol à sa capsule. Il n'avait plus qu'à attendre.
Les rayons du matin le trouvèrent endormi sur l'épaule de George tandis que la ville s'extrayait de la torpeur moite et chargée de poussière des balles tirées dans laquelle elle s'était enfoncée. Sébastien se leva, glacé, le dos ruiné, puant sans doute de la même odeur âcre de sueur et d'alcool que son voisin, odeur qui l'avait tant rebutée au début et qu'à présent il ne sentait plus. Il s'avança dans le parc, et s'immobilisa devant la fontaine, inondée des rayons du soleil, rayonnante même brisée. Un oiseau chanta. Il prit une grande inspiration et lança une dernière fois la capsule dans les airs.
En levant les yeux pour la rattraper il fut aveuglé par le soleil et l'entendit tomber au sol. Le professeur baissa le regard pour tomber sur le bout de métal tordu, debout, fier, immobilisé sur la tranche comme un « Démerde toi » criard.
Ni pile, ni face.
Simplement un « T'as qu'à choisir ».
Le châtain détourna ses yeux clairs, presque éblouis par la poussière de pierre blanche répandue au sol sur laquelle la capsule trônait, signe du destin...
...ou connerie métaphysique.
Il s'ébroua et s'éloigna. Sortant du parc pour retourner à la civilisation.
Il traversa la route et s'arrêta à une boulangerie. Les grilles devant les vitrines étaient toujours fermées, et il toqua à la porte vitrée lorsqu'il vit du mouvement à l'intérieur.
Une petite dame s'avança jusqu'à lui à travers la boutique, et ouvrit la porte d'un mouvement sec:
« C'est fermé jeune homme! On quitte la ville!
-Vous partez? Mais pourquoi? S'étonna Sébastien, la situation était pourtant encore vivable, les gens continuaient d'aller travailler... Non? Il jeta un coup d'oeil vers la rue et s'étonna de l'absence de transports en commun. Puis se rendit compte que les seuls passants étaient chargés de paquets et remplissaient leurs voitures.
-Qu'est-ce qui se passe? Ajouta-il, s'apercevant qu'il avait raté quelque chose.
-Vous n'avez pas regardé les infos? Il paraît que les sorties de la ville vont être fermées pour que les terroristes qui ont leur camp ici ne puissent pas s'évader. Vous avez déjà acculé un rat dans le coin d'une pièce en le menaçant?
Sébastien n'en écouta pas plus et se retourna vers la rue l'air hagard. Son souffle semblait plus sourd, les bruits de la ville paraissaient comme embrumés. C'était sans doute la peur qui obstruait son esprit qui lui donnait cette impression, mais la cité avait soudainement l'air à l'agonie. Comme un immense animal blessé, respirant lourdement, scrutant de ses yeux vitreux les charognards qui n'attendaient que ses derniers spasmes pour lui sauter dessus.
Ce qui se passe lorsqu'on accule un rat? Il vous saute à la gorge. A la votre et à toutes celles qui passent à sa portée.
Dix heures sonnèrent. Il avait raté deux de ses cours. Tant pis. Il ne devait pas y avoir grand monde de toute manière.
Il partit d'un pas vif vers l'université, cherchant à savoir ce que les quelques érudits encore restants pensaient de l'état actuel de l'agglomération, et à voir s'il était nécessaire qu'il continue de venir travailler, ou s'il pouvait faire comme tout le monde: fuir avant que cela ne devienne véritablement meurtrier.
Sébastien s'engouffra dans l'escalier de son immeuble. Il était presque vingt heures, il avait plus que longuement discuté avec les quelques professeurs restants. Tous projetaient de partir, et les étudiants ne viendraient plus à partir du lendemain car l'université fermerait. Le professeur savait très bien qu'il s'obstinait à penser à cette fichue guerre civile plutôt que de se projeter dans les quelques minutes futures à savoir la conversation avec Miyavi.
...Ou bien son absence.
Et s'il était parti?
Il était désormais plus qu'en forme, il pouvait se déplacer et il n'avait presque plus mal. Il se pouvait très bien qu'il soit retourné chez le petit blond à la gueule de cocker enamouré.
A cette idée Sébastien accéléra ses pas sur les marches et resserra sous son bras la petite boite de chocolats qu'il avait réussi à acheter dans l'une des dernières boutiques ouvertes. Il y avait des habitudes -pathétiques, certes- dont il ne se déferait pas. A savoir, offrir un truc niais et inutile lorsqu'il souhaitait s'excuser.
...Pas qu'il n'ait l'intention de le faire pour l'instant. Bien entendu...
Il avait opté pour un compromis diablement viril: Il verrait sur le moment.
Son souffle resta bloqué lorsqu'il sortit les clefs de sa poche et qu'il vit sa main trembler devant la serrure.
Il ferma les yeux et compta jusqu'à trois.
...Jusqu'à dix.
...Jusqu'à vingt trois, c'était son chiffre porte bonheur.
Mais peut-être fallait-il un chiffre pair?
Alors il compta jusqu'à trente.
Puis quarante comme il hésitait encore.
Lorsqu'il s'aperçut de sa lâcheté, il enfonça fermement la clef dans la serrure et ouvrit la porte avant de s'engouffrer dans l'appartement.
Une délicieuse odeur d'encens lui monta au nez, et il oublia instantanément la mini apocalypse qui se déroulait à l'extérieur. Il fit quelques pas et leva les yeux. Au bout du couloir, devant la porte de la chambre, se tenait Miyavi.
Sa longue silhouette enveloppée dans son peignoir, ses cheveux coiffés en un chignon terriblement approximatif et encore humide qui lui donnait un air sauvage presque fou.
Les deux hommes se fixèrent un instant.
La porte d'entrée se referma derrière Sébastien et ce dernier ouvrit la bouche.
« Je suis désolé ».
Ce n'était pas seulement lui qui avait dit cette phrase.
Le brun l'avait murmurée en même temps que lui.
A présent ils se fixaient à nouveau, gênés. Pour une fois l'asiatique paraissait sérieux. Concerné et non détaché.
Sébastien passa une main nerveuse dans ses cheveux et soupira, esquissant un petit sourire et un mouvement de tête en direction de la cuisine. Lorsqu'il vit Miyavi s'avancer, il pénétra dans la pièce et retira sa veste qu'il jeta sur l'une des chaises. Il n’y avait que peu de lumière. A peine celle de la rue et de quelques bougies qui s’affaissaient sur un vieux buffet de bois délavé. Si le jeune homme n’était pas allergique à l’éclairage électrique et ne vidait pas les réserves de bougies du professeur depuis à présent plus de dix jours, l’atmosphère aurait été terriblement romantique.
Une odeur de viande tiède monta à ses narines, et des yeux il chercha la source du fumet épicé. Son regard parcourut le comptoir pour tomber sur l’ombre d’une assiette refroidissant dans le micro-ondes.
-Tu avais préparé le diner?
Il ne put empêcher son ton de paraitre incrédule.
Le brun se raidit et s’installa sur l’une des chaises, croisant les jambes, dévoilant un mollet d’une finesse hypnotique.
-J’avais faim, je me suis fait à manger. C’est mon assiette.
Le regard du châtain s’orienta imperceptiblement vers l’évier où trônait une autre assiette, elle, sale et vide, entourée de casseroles, témoin du repas du jeune homme. Il mentait. Comme lui, il avait tenté un pas en avant mais était incapable de le montrer maintenant qu’ils étaient face à face.
Il s’assit à son tour, et posa la boite de chocolats sur la table, ne savant qu’en faire et évitant de regarder vers le jeune éphèbe à la beauté époustouflante.
Un silence tendu s’installa, dehors, une explosion lointaine retentit.
Miyavi brisa le silence qui avait reprit en pointant du menton la boite reposant à côté de la main du châtain.
-Qu’est-ce que c’est ?
L’air se fit soudainement rare dans les poumons du professeur. Une vague de chaleur signe d’un grand embarras remonta jusqu’à son front et il remercia mentalement l’éclairage de cacher sa soudaine rougeur.
-C’est… Heu… C'est-à-dire qu’en fait…
Il se mit à baragouiner un ensemble d’onomatopées qui auraient pu, pour un étranger, passer pour une phrase, mais qui sur le moment, ne firent que l’enterrer un peu plus dans sa gène.
Jusqu’à ce qu’il soupire et relève les yeux vers son cadet qui le fixait avec le plus beau des sourires.
-C’est pour moi ?
Sébastien scruta nerveusement ses ongles et haussa les épaules.
-Tu l’as acheté pour t’excuser ?
A ces mots le châtain ne put que lâcher d’un ton défensif :
-Toi t’as bien tenté de préparer le diner.
Le sourire disparut en un éclair.
-J’avais faim, j’ai cuisiné. Pour moi.
-Prends moi pour une bille aussi, ton assiette est dans l’évier !
-Une bille ? Tu viens de quelle époque ?! Sérieusement !
-Je suis professeur de lettres espèce de petit m…
Le châtain serra les dents et se leva brutalement de sa chaise, tentant de se reprendre. Ils étaient pathétiques, dans les livres ça se passait toujours si bien.
Il souffla longuement, serrant les poings, et au prix d’un énorme effort il lâcha :
-Oui, c’était un cadeau, j’ai mal agis, je me suis comporté comme un adolescent, comme un lâche, et tu avais raison, j’ai envie de choses mais j’ai peur de leurs conséquences. Je suis désolé Miyavi.
Sébastien resta immobile, les yeux fuyants. Le jeune homme se leva sans bruit, et passa derrière lui, Sébastien ne sut pas durant de longues secondes si c’était pour partir sans un dernier mot ou autre chose. Jusqu’à ce qu’il sente deux mains sur ses épaules, le faisant sursauter. Mais la prise était ferme et douce, et il se sentit dirigé, un peu trop choqué pour réagir, vers la chaise qu’il avait préalablement quittée.
Il ouvrit la bouche pour demander ce qui se passait, mais une caresse du bout des doigts sur sa joue le fit fermer les yeux d’aise.
Il ne les r’ouvrit qu’au son d’une assiette posée juste devant lui, et il sourit avec hésitation devant la beauté du plat, tout en couleur et variations de tailles et de textures.
Le brun s’installa en face de lui, un sourire paisible aux lèvres et lui fit signe de commencer à manger, s’emparant lui-même de la boite de chocolat et en portant un à sa bouche.
Le repas fut calme, silencieux. Les deux hommes se fixaient, ils n’avaient plus besoin de mettre des mots sur les choses. Ils allaient cesser de se prendre la tête.
Lorsque Sébastien eut finit son assiette, il la repoussa légèrement pour pouvoir s’accouder sur la table. Devant lui Miyavi achevait de rouler une cigarette et la porta à ses lèvres avant de l’allumer. La lueur de la flamme miroita dans ses yeux noirs, et le professeur ne put qu’observer la perfection assise devant lui.
L’asiatique jeta la tête en arrière et souffla la fumée vers le ciel, le châtain resta un instant figé devant la gorge offerte à ses yeux et se leva ensuite pour contourner la table et s’accroupir aux pieds du jeune homme.
Miyavi baissa les yeux vers lui et lui sourit. Il était plus dominant que jamais, plus beau que jamais, plus masculin et à la fois femme que jamais.
Sa jambe croisée frôlait le torse de Sébastien et il porta une nouvelle fois la cigarette à ses lèvres, avançant son autre main vers le châtain qu’il glissa dans ses cheveux, les ébouriffant un peu plus, appréciant leur douceur avec un soupir de bien être.
A cet instant leurs regards se croisèrent, et le professeur ne put que se dire qu’il passerait volontiers sa vie les yeux dans les yeux avec cet homme, tant que ses doigts le caresseraient, et tant que son regard le couverait d’une tendresse et d’un désir aussi délicieux qu’à cette seconde.
Il se releva et se pencha au dessus du brun, glissant ses doigts sous son menton et lui releva la tête d’une main ferme avant de prendre ses lèvres.
Il y eut une fraction de seconde de battement, tous deux restèrent immobiles, savourant ce contact tellement intime, tellement chargé de sentiments et tellement attendu. L’air se fit lourd dans la pièce éclairée d’une lumière dorée, la main du châtain se mit à trembler, et ses lèvres s’écartèrent pour laisser un souffle brûlant caresser le visage du plus jeune.
Et soudainement le temps reprit brutalement, la cigarette fut jetée dans l’assiette, et les mains du brun s’enroulèrent autour des épaules du professeur tandis que sa langue envahissait sa bouche. Miyavi se leva, ne lâchant pas le plus vieux, collant son corps contre le sien avec un gémissement de plaisir, se fondant presque en lui.
Sébastien fit glisser ses doigts dans l’embrasure du peignoir pour caresser enfin la peau d’ivoire de son cadet, son ongle frôla un téton durci et un halètement rauque retentit dans la pièce, comme un déclencheur. Aussitôt le brun se sentit soulevé et allongé brutalement sur la table de cuisine. Une assiette à droite, un paquet de chocolats à gauche, glamour.
D’un coup de rein ses jambes furent écartées et le professeur s’inséra entre elles, remontant sa main le long de sa jambe depuis sa cheville jusqu’au genou, puis le long de sa cuisse pour rencontrer à mi parcours un tissu délicat… Comme de la… De la dentelle ?
-Qu’est-ce qu…
Il ne put finir sa phrase que déjà le plat d’un pied entrait en contact avec son pectoral et le repoussait à distance d’un claquement sec.
-C’est rien, fit le brun d’une voix rauque ou transparaissait la gène.
Mais déjà il redescendait de la table et s’échappait vers le couloir, Sébastien sur les talons.
-Mais attends ! M’enfin Miyav…
La porte de la chambre se referma sous son nez et lorsqu’il enclencha la poignée un poids appuyé sur le battant l’empêcha d’ouvrir la porte.
-Miyavi, ouvre cette putain de porte, si je pousse vraiment tu vas voler, c’est quoi le problème ? De quoi t’as peur ? C’est que moi ! Si on allait trop vite, c’est bon, on ralentira. C’est promis.
Un rire jaune lui répondit et Sébastien appuya son front sur la porte.
-Miyavi, je viens juste de me rendre compte que j’ai envie d’être avec toi, tel que tu es, même si tu étais une boule de poils, de muscles et de testostérone que voudrais être avec toi.
Derrière le panneau de bois, il pouvait entendre le brun remuer, tenter de se dégager de quelque chose, sans lui répondre.
-Bon. Tu m’emmerdes, s’exclama-il, et il baissa la poignée en donnant un grand coup d’épaule dans la porte, envoyant valser l’asiatique plus léger quelques pas plus loin.
Il baissa les yeux et vit ses chevilles empêtrées dans un jean qu’il avait tenté d’enfiler tout en maintenant la porte close.
-Mais qu’est-ce que tu branles ? Tu pars ?
Sa voix se brisa sur les derniers mots. Son cœur se serra et son souffle s’appauvrit.
Les yeux du brun s’écarquillèrent dans l’obscurité et il trébucha vers le professeur :
-Non, non, excuse moi Sébastien, c’est con, c’est…
Il soupira et l’embrassa avec tendresse :
-Je suis désolé, tu vas trouver ça stupide mais, je me sens tellement con maintenant je…
-Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-Tu sais… Tu voulais pas être avec moi parce que je suis un homme, alors je voulais… J’ai voulu essayer de… Enfin… Et puis t’es arrivé avant que je finisse…
Le brun recula d’un pas, ouvrit la ceinture du peignoir de ses mains tremblantes et souffla :
-Ne te moque pas de moi, je t’en prie…
Le tissu tomba au sol.
…
Un peu comme la mâchoire du professeur.
Il resta bouche bée, détaillant des yeux chaque parcelle du corps du brun. Ses longues jambes à présent cerclées par deux bandes de tissu, suivies d’un porte-jarretelle fixé sur un boxer noir en dentelle.
Le jeune homme avait dû couper le bas juste sous la bande élastique car il n’avait rien senti lorsqu’il avait caressé ses jambes un instant plus tôt.
Devant son silence, Miyavi eut un rire faux :
-Oui, je sais, c’est ridicule…
Il se tourna et avança nerveusement vers la commode, mort de honte.
-J’avais même réussi à dénicher une robe tu vois, c’est tellement c…
Sébastien crut mourir quand le brun lui tourna le dos pour s’éloigner, ses fesses se mouvant sous le tissu, les lanières du porte-jarretelle se tendant et se détendant à chaque pas. Il saisit le brun par la taille et le plaqua contre lui, le faisant hoqueter sous le choc.
-Tu es magnifique Miyavi. N’en doute jamais ! Tu vois ce que tu me fais ? … Tu sens ce que tu me fais ?
L’asiatique cru défaillir quand un membre dur comme la pierre fut pressé contre ses fesses, déformant le tissu de son dessous.
Les larges mains du plus vieux le firent se retourner et il prit ses lèvres entre les siennes, allant jusqu’à mordre leur chair tendre, avec lui, il pouvait se laisser aller, il pourrait toujours se défendre s’il allait trop loin. Ce n’était pas comme une femme. Il n’avait rien de fragile.
-Tu es magnifique, vraiment. Et tu n’as besoin de rien de tout ça pour me plaire. Même si c’est particulièrement sexy, finit il avec un sourire.
En un mouvement il fut à genoux devant le jeune homme appuyé contre le mur, et ses doigts caressèrent ses cuisses jusqu’à détacher les bas du porte-jarretelle qu’il fit rouler un à un jusqu’à ses chevilles. Il posa ses lèvres à hauteur de son genou, et remonta lentement, léchant la peau si claire, si tendre… Arrivé à quelques centimètres de l’aine, il mordit dans la chair, et Miyavi gronda littéralement, rejetant la tête en arrière.
-Putain… Sebassss… Hn…
Les doigts du châtain détachèrent le porte-jarretelle avec un empressement nouveau, il plaqua son visage contre le sous vêtement délicat et frotta sa joue contre la verge à peine cachée par la dentelle.
-Ôte le… Ôte moi ça jt’en supplie…
Les mains du jeune homme commençaient à tirer sur l’élastique avec désespoir, et Sébastien les chassa d’une légère tape pour le faire lui-même. Aussitôt dégagé, le membre fut enfourné entre les lèvres du professeur, s’il avait réfléchi, il aurait hésité, alors il avait décidé de ne surtout pas réfléchir. C’était de l’instinct. De l’instinct pur et simple. Qui semblait plutôt bon d’ailleurs puisque très vite les genoux du plus jeune se mirent à trembler et le châtain se releva pour l’allonger sur le lit et reprendre.
Mais Miyavi ne lui en laissa pas l’occasion, il se saisit du tube de lotion ultra bio ultra hydratante que Cathy avait oublié dans la salle de bain et s’en enduit les doigts avant de diriger sa main sèche vers le pantalon prêt à craquer du plus vieux.
Quelques secondes plus tard, il était agenouillé aux côtés du châtain, la main faisant des allées et venues sur son érection tandis que l’autre était glissée entre ses propres jambes pour se préparer sous les yeux ébahis de Sébastien.
Lorsque Miyavi s’empala de lui-même sur son amant, les coups de feu retentirent de plus belle au loin, et Sébastien ne put que se redresser en position assise, et détacher les cheveux du jeune homme, les agrippant dans son poing pour l’attirer un peu plus contre lui tandis que leur mouvements se faisaient plus assurés.
Très vite leurs corps se recouvrirent de sueur, leurs respirations devinrent les seuls bruits qu’ils purent entendre, et lorsque l’asiatique se détacha du professeur pour se placer à quatre pattes, cambré, offert, aucun d’eux n’entendit l’immeuble s’écrouler quelques rues plus loin, les explosions furent prises pour des halètements, et ils étaient uniquement concentrés sur le plaisir de l’autre.
Quand enfin Miyavi de laissa jouir sur les draps et sur les doigts de son amant, ce dernier embrassa sa nuque et lui fit tourner la tête vers lui pour l’embrasser à pleine bouche tandis que l’orgasme l’emportait.
Il s’effondra sur le plus jeune et ils restèrent de longues minutes l’un en l’autre, savourant l’odeur de la sueur et de l’amour qui les recouvrait.
Jusqu’à ce qu’un son plus strident que les autres sorte Sébastien de sa léthargie. Son amant semblait avoir réagit plus vite que lui et tendait déjà le bras vers le pied du lit pour attraper le téléphone fixe et décrocher.
Encore dans le brouillard, le professeur le vit s’agiter, blanchir, et raccrocher rapidement avant de se lever brusquement. Il faudrait repasser pour les mots tendres post coït…
-…j’y aille.
Il n’avait pas entendu le début de la phrase, perdu dans les méandres de ses pensées.
-Quoi ?
-Il faut que j’y aille ! Gackt a des problèmes.
-Qui ? Mais… Mais non ! Tu vas pas sortir maintenant on vient juste de…
-Quand je dis des problèmes Seb c’est un truc genre « il va se faire tuer sous peu », tu vois mieux là ?
Miyavi remonta rapidement le jean dans lequel il venait de sauter et enfila un gilet noir rapidement avant d’attraper un t-shirt rouge qu’il craqua rapidement et attacha à son bras.
Toujours nu, le châtain avait peine à émerger, c’était un cauchemar, ils auraient du rester enlacés encore quelques minutes, puis refaire l’amour, encore et encore, jusqu’au matin, qui aurait été beau et ensoleillé.
Un coup de feu fut suivi d’un hurlement d’agonie dans la rue, et Sébastien blanchit. Une sueur glacée parcourut son dos et il saisit l’épaule du brun prêt à quitter la chambre.
-Non, s’il te plait n’y va pas. Tu pourrais te faire tuer. S’il te plait. C’est plus des bastons de quartier, c’est la guerre là dehors !
Miyavi détailla son visage et murmura :
-Je peux pas l’abandonner.
Et il s’éloigna vers la porte d’entrée au pas de course.
Pas un baiser, à peine un regard en arrière. Seul le contact terriblement tendre de sa main sur la joue du professeur.
La porte de l’appartement claqua.
Une explosion retentit et Sébastien s’effondra au pied du lit, dans les draps défaits et murmura :
-Moi par contre, tu peux me laisser c’est ça ?
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