Lundi 1 mars 1 01 /03 /Mars 23:54

Jason-Poisson-Marek-Szkudlarek-3.jpg


On passe les excuses? On passe les excuses.
Dirigeons nous directement vers les félicitations:
Bravo à vous pour votre patience.
Bravo à vous pour votre politesse. (Putain pas  UNE insulte!)
Bravo à vous pour votre bon goût! ('Tendez, c'est pas n'importe quel blog sur lequel vous êtes hein...)
Bravo à moi pour avoir repris. (SI! J'ai le droit, je fais ce que je veux, c'est MON en-tête!)
J'ai quatrevingt commentaires auxquels il faut que je réponde, c'est dramatique.... Je suis indigne.
Arg, ça y est je me plains.
Bon, les djeuns.
Normalement je devrais vous dire "Y a l'onglet DNA pour être au courant des dernières actualités" mais manque de chance quand je commence à avoir trop honte de mon retard (et que je suis à cours d'excuses pourries) j'ose même plus poster là bas xD
Mauvaise nouvelle sinon, j'ai de gros problèmes à écrire le nouveau Prof. En fait depuis novembre je suis sur mon chapitre, et genre j'ai quoi... cinquante lignes?
Vous savez, on devrait être au passage "je te cours après, tu me désires, je te cours après, tu fuis, c'est drôle, les lectrices sont chaudes comme la braise et à la fois mortes de rire". Et BEN NON. J'arrive pas. Définitivement, j'arrive pas à recréer ce que font les autres. C'est naze.
Sinon, je projette d'écrire un article 'Fiction Yaoi mode d'Emploi". Rien que d'y penser je me marre.
Mince, je suis en train de me gratter le nez. J'avais un truc à dire mais je sais plus quoi.
Ah oui.
Non. Merde reparti.
Ah! Oui donc, je voulais encore vous féliciter (oui vous, les trois pelotes derrière leur pc qui continuent à me lire) parce que très personnellement, quand une fic fait une pause de plus de trois semaines je zappe TROP facilement.
(mon chat vient de se manger la porte, haha)
Bon allez, ta gueule l'auteur, place au chapitre.
Etant donné que ça fait un bail que je n'ai plus rien écrit, il se peut que le niveau ai cruellement baissé. Vous pouvez m'en parler.
Le début est écrit par dessus la création de Véiane que je remercie, et qui est actuellement en train d'écrire un putain de bouquin avec Alexx sur les vickings. Courage à vous les filles, je vous aime.
Et pour finir, Merlin (ON  EST MARDI!!!!) a créé son propre forum RP que je trouve original par rapport à ceux que j'ai vu jusqu'à présent:
Le monde impitoyable de l'entreprise.

Bonne lecture, love youuuu (qu'est ce que c'est pathétique d'écrire ce genre de conneries en anglais...)






Chapitre 15:



Bien plus tard, la soirée est finie. Owen ouvre un œil brumeux pour tomber sur la vision d'un cigare se consumant dans un cendrier de pyrex noir, ses cendres rougeoyant faiblement dans la lumière tamisée et sur les parois de l'objet miroitant. Les bougies finissent d'entacher les meubles de leur cire fondue, les soupirs ont cessé pour laisser place à des respirations laborieuses.  La nuit avance lentement vers sa fin, nuit de pleine lune qui éclaire le balcon extérieur d'une pâle lueur, assez lumineuse cependant pour détailler les silhouettes qui s'y trouvent.

Dans la salle en bas, au milieu d'un dédale de corps endormis, au centre de cette tourmente de chairs luisantes de sueur et de fluides, Owen s'éveille au son d'un violon.
Ses yeux parcourent la salle... Et un brusque sentiment de dégoût le saisit aux tripes, occultant un bref moment la mélodie à ses oreilles.

C'est tellement grotesque, lui qui n'était qu'une simple racaille ne demandant rien à personne, lui qui était assez intelligent pour éviter les ennuis, se retrouve aujourd'hui au centre du chaos immonde de cette scène décadente se déroulant jusqu'à ses pieds nus. Une main de femme est encore posée sur sa cuisse, il la repousse en fronçant le nez. Ça pue.

Au loin il aperçoit vaguement le corps fin d'Ambre assoupi au milieu de quelques hommes. Parfaitement nu, détendu, exposé aux yeux de tous. Owen sait que s'il ne se déplaçait que d'un pas vers la droite il pourrait voir entre ses cuisses écartées. Mais pour l'instant la jambe pliée, mate et velue d'un homme mûr lui cache une vision qu'il n'est pas prêt à accepter.

En arrivant à la soirée il était déjà quelque peu imbibé d'alcool, et n'a que très peu prêté attention à ce qui se passait autour de lui. Des corps dans d'autres corps, des corps contre d'autres corps, des sourires, des faces post-orgasmiques... Jamais il ne serait resté. Encore moins s'il s'était franchement aperçu que la soirée était mixte dans toute sa splendeur et que toute personne y siégeant se devait d'être bisexuel. Il reporte son regard sur le blond qui doit avoir son âge même si ses papiers prouvent qu'il est majeur aux yeux de la loi, et parcourt des yeux son visage paisible, un sourire aux lèvres, paraissant tellement déplacé ici, beauté irréelle, que c'en est inconvenant.

Se relevant du sofa, le jeune homme rajuste son boxer poisseux et saisit une chemise qui traîne au sol pour l'enfiler, encore engourdit par les brumes du sommeil. Elle est beaucoup trop grande et sûrement pas à lui mais peu importe.

La musique l'attire comme un aimant et il s'approche de la porte vitrée cachée par les lourds rideaux bordeaux, évitant les couples encore enlacés et les tâches humides au sol, pour avancer sur la terrasse de pierre calcaire.

Ses yeux glissent sur le jardin, les arbres presque bleus sous la lumière glacée de la lune et tombent sur les trois occupants de l'espace, le regard vague, presque absent.
C'est Raziel qui joue, les yeux fermés sur la nuit et la main guidant souplement son archet, crissant sur les cordes du violon. Près de lui, accoudés à la rambarde se trouvent Indigo qui fume une cigarette de substance illégale, le regard perdu dans le vague, et Plume qui bat la mesure avec ses doigts, dos au large parapet, coudes posés dessus et tête renversée en arrière, à la merci de la brise qui agite ses cheveux pendant dans le vide.

Les nuages sont clairs au dessus d'eux. Owen n'ose rien dire de peur de briser ce moment de calme sérénité. Il repense à ce qui s'est passé le matin d'avant...

Puis Indigo le remarque enfin alors qu'il s'installe entre eux deux et lui tend son joint avant de saisir sa guitare pour continuer la mélodie de Veish a no Drom, laissant ses doigts parcourir les cordes avec une dextérité hypnotisante. Owen, perdu dans ses pensées, aspire quelques bouffées de cigarette avant de la tendre à Raziel en le fixant dans les yeux, ces yeux dorés qui de nuit s'affichent presque argentés, prêt à lui faire un sourire et s'illustrant ainsi comme un sans ami pathétique à son grand regret, mais son honneur est sauvé par l'indien. Ce dernier le fusille du regard et lui coupe toute envie de sympathiser.
Plume esquisse un sourire et Owen ne peut s'empêcher de penser que la haine du brun envers lui doit être due à autre chose qu'à son manque d'éducation. C'est impossible de détester quelqu'un à ce point sans autre raison que son paternel et une première rencontre houleuse...

Peut-être que son père a raison quand il dit qu'il est déséquilibré, mais tout de même, le voir évoluer, l'écouter parler lors de ses rares interventions lui laissent comme un goût d'incompris, d'informations biaisées au fond de la gorge.
Pas un mot n'est échangé ce soir-là.

Pas un seul traitre mot de rage ou de confiance, de reproche, rien d'autre que la musique qui s'échappe des doigts du jeune homme près d'eux et les berce doucement dans l'obscurité et la froideur de cette nuit de printemps.

L'instant paraît hors du temps, et les idées s'éclaircissent, Owen se dit que cette nuit sera suivie de beaucoup d'autres. Il se dit qu'il va devoir faire des choix.

D'une poussée à peine visible Plume se hisse sur la balustrade et déplie ses longues jambes en douceur, se redressant pour faire quelques pas sur la pierre. Son corps se balance au dessus du vide, ondulant doucement sur la mélodie, tournoyant sous la lune.

Owen jette un œil à Indigo qui gratte les cordes presque distraitement, et sourit. Il surprend le regard Raziel qui fait mine de changer de direction puis jette sa clope avant de reprendre son violon pour accompagner Indigo. Ce dernier leur fait un clin d'œil complice.

Plume tournoie lentement et Owen se laisse glisser au pied du mur.
Le ciel s'éclaircit petit à petit et le soleil se lève enfin, teintant d'orange et d'or tout ce que ses rayons atteignent, Owen voit les yeux de ses camarades s'illuminer, le bleu d'Indigo, l'ambre de Raziel et le charbon de Plume. Il se sentirait presque déplacé à côté d'eux, mais il a confiance en son apparence.
Un peu. Pas trop. Comment rivaliser avec des œuvres d'art quand on n'est qu'une esquisse prometteuse?

Si seulement tout pouvait continuer de cette manière... Il va falloir qu'il accepte tout ça. Qu'il s'y fasse. Volupté et concessions, amitié et envie.
Et comme un refrain sa conscience chuchote:
Oh oui... Il se fera à cette vie.



Plus tard dans la journée, le manoir s'éveille à nouveau.
L'immense bâtisse calcaire aux hautes fenêtres et aux jardins enchanteurs reprend vie aux sons des rires et des cris de ses habitants.

Les hôtes se lèvent et sortent de leurs chambres pour entamer leur cycle quotidien d'activités, les gardes font leur ronde dans les étages et autour du territoire Carlisle, les jardiniers s'occupent de leurs plantes, des femmes de ménage nettoient les vitres et les cuisiniers font des allers retours entre les camions de livraison et les cuisines.
Les invités sont partis tôt le matin, et les occupants de la maisonnée ont pu aller se coucher jusqu'à quatorze heures.

Raziel sort du bureau de Carlisle d'un pas vif et traverse les nombreux couloirs résonnants encore de sa voix agacée. Il n'est ni secrétaire, ni gérant. Et faire le porteur de nouvelles et d'ordres ne lui plait pas plus que cela.

Sa main se pose sur la poignée de la chambre d'Ambre ou tout le monde s'est réuni pour passer le temps libre et l'abaisse doucement pour entrer dans la pièce d'où les voix du blond et d'Owen s'élèvent. Le second demandant à l'androgyne:
-Mais c'est quoi exactement?
-Ben en réalité c'est un peu comme un bang tu vois. Sauf qu'on a pas besoin de l'allumer... Tu mets l'embout en bouche et t'aspires d'un coup en pressant sur le plastique...
Le regard de Raziel glisse sur les occupants muets. Indigo et Plume, installés sur le canapé, les jambes du brun par dessus celles du drogué. Jusque là rien d'anormal.
En revanche, le sourire malicieux qu'affiche Plume est plus qu'inquiétant, et le fait tourner les yeux vers Owen, assis par terre en tailleur, face à Ambre, tenant entre ses doigts un objet doté d'un réservoir en caoutchouc et d'un tube d'une quinzaine de centimètres avec un petit embout à l'extrémité.
L'indien le fixe sans vraiment y croire, et le voit approcher dangereusement ce dernier de sa bouche avec un air dubitatif, se doutant visiblement de quelque chose sans comprendre de quoi.
-Je sais pas pourquoi, mais j'ai pas envie de te croire, chuchote-il avant de poser le bord de ses lèvres sur le tube, et de les ôter immédiatement en voyant l'étincelle moqueuse et excitée dans le regard du petit blond.
-Ben allez, vas-y! Tu me fais pas confiance? Ricane ce dernier en remontant l'objet vers le visage du jeune homme qui s'apprête à retenter l'expérience lorsque Raziel intervient d'une voix moqueuse.
-Owen, ôte cette poire à lavements de ta bouche tout de suite, tu sais pas quand elle a servi pour la dernière fois. Plume, arrête de te marrer comme une baleine! Indigo, direction le bureau du chef, tu pars deux jours chez le couple Fierpeton. Ambre, j'espère que tu as honte de toi. Au moins un peu. C'est dégueulasse.
Il marque une pause puis ajoute pour lui même:
-Même si c'était assez drôle quand même.

Deux yeux gris se posent sur lui avec l'air de ne pas y toucher pendant quelques secondes, puis sous son regard sévère leur expression se transforme en un plissement démoniaque et il se tourne vers Owen qui a bondit sur ses pieds, pestant tout ce qu'il peut et s'essuyant la bouche nerveusement:
-Pas une seconde Raz... C'est comme un anulingus à distance, ça peut que me plaire. Fais pas ta chochote Owen, je l'ai lavé après utilisation.
-Mais tu... Putain! Mais...! Bordel! M'enfin!
Le jeune brun semble ne pas s'en remettre, moitié choqué, moitié offensé, et peut-être une once blessé de voir que même lorsqu'il fait des efforts on se fout de lui. Il lâche finalement, dégoûté:
-T'es immonde Ambre. T'as aucun respect!
-Oh arrête chéri, c'était une blague, tu vas pas en mourir non plus, fais pas ton cinéma...
Owen, face à la porte qu'il s'apprête à franchir en rage, se retourne à ces mots:
-Putain mais ton cul ne m'intéresse pas Ambre! Il y a sept autres mecs plus beaux que moi ici, sans compter le personnel qui peut être baisable alors lâche moi bon dieu! Et ça...
Il désigne la poire à lavements laissée au sol:
-Ca c'est tellement lamentable, et ça se fait pas. Même lui l'a capté, alors bordel fais un effort de compréhension! S'exclame-il en désignant Raziel de la main avant de sortir d'un pas furieux.

La porte claque et outre les gloussements nerveux d'Indigo, le silence est total.

« J'espère que tu as honte de toi Ambre. », singe le blond androgyne en fusillant l'indien du regard. C'est quoi l'embrouille? Tu veux te le faire maintenant pour prendre sa défense comme ça?!
-J'ai trouvé que tu avais exagéré c'est tout. J'ai pas pris sa défense, tu te fais des films...
-Mon cul oui! Il va te prendre pour son sauveur, son allié désormais! Tu viens de ruiner mes chances de l'avoir dans mon lit, tu fais chier! Chier, chier, chier! Finit par hurler le blond en sortant de la pièce comme le fils du patron l'avait fait quelques secondes plus tôt.

Avons nous déjà précisé qu'il ne faut jamais retirer une proie de la bouche (ou d'un autre orifice, au sens littéral ou métaphorique d'ailleurs) d'Ambre?

-Indi', va faire ta valise, souffle Raziel d'un ton fatigué, et déjà le châtain est devant lui et l'embrasse dans le cou en glissant une main dans ses cheveux:
-Ne t'en fais pas, il ne t'en voudra pas longtemps, murmure-il à son oreille en plaquant son bassin contre lui.
Une main autoritaire se place dans le bas des reins du plus jeune pour le rapprocher encore un peu plus de l'indien, et contre le dos d'Indigo se colle le corps souple de Plume qui saisit son poignet d'une pression délicate et douloureuse pour le faire lâcher prise.

Avec un gémissement le châtain obéit au gothique et ses bras retombent le long de son corps tandis que Raziel relève légèrement son visage pour poser ses lèvres sur les siennes avec un grondement doux. De l'autre côté, Plume ondule contre les fesses musclées du drogué et ses mains parcourent son torse avec une lenteur affolante.

-Bon voyage Indi', chuchote Raziel en se détachant et en lui ouvrant la porte d'un geste gracieux.
Le jeune homme papillonne un instant des cils, puis inspire un bon coup, se retourne pour embrasser Plume en guise d'au revoir et s'élance vers la sortie.
-A plus les gars, faut que je trouve Ambre avant de partir! Faites pas de bêtises!

L'indien s'avance dans la pièce, caresse l'épaule du dernier hôte présent et s'écroule sur le sofa blanc et bois, arrangeant un coussin sous sa tête, avant de fermer les yeux et d'inspirer profondément:

-Pourquoi faut-il qu'il débarque maintenant?! Tu m'expliques? Deux mois plus tard et ça aurait été bon. Mais non, madame décide de clamser ce mois ci, et nique trois ans de projets et de messes basses. Je hais les bonnes femmes...
-T'as tord. Certaines ont un déhanché... Mamamia... Répond le gothique en grimpant sur l'accoudoir au dessus de Raziel.
Voyant le regard moqueur du brun, il ajoute:
-Bon ok, pour ce qui est de chevaucher et de se déhancher, je les étale toutes, mais ça fait du bien parfois d'être dominant avec quelqu'un d'autre qu'Ambre... De toute façons là n'est pas le sujet. Carlisle Junior est une mine d'or sur pattes. Tous les hôtes l'ont compris. Tous sauf toi.
Raziel grogne et se tourne sur le côté.
-Bon sang Raz' s'il y en a un parmi nous qui peut l'embobiner et le faire tomber amoureux c'est toi. Ou Ambre. Toutes les filles l'ont pigé et c'est la course à l'héritage. Si tu entres en jeu tu gagnes. Et la fortune Carlisle sera à toi. C'est le but non?
-Non.
L'indien roule sur le ventre et se redresse à quatre pattes pour faire face à Plume:
-Non merde, non pas du tout! Je devais lui sucrer le royaume juste sous son nez et le regarder ramper pour espérer récupérer une infime partie de ses biens. C'était parfaitement prévu. Et maintenant, avec ce petit... Ce petit merdeux de merde c'est fini! Parce que même si j'expulse le roi du château, il y a le prince pour revendiquer le trône!
-Alors fais le disparaître.
-Dès que ce sera fait Bryan tuera qui tu sais. Et je ne peux pas me le permettre. Et en imaginant ne serait-ce qu'une seconde que j'expulse en premier lieu Bryan, les ordres sont clairs, ils renforceront la sécurité autour du môme et prendront tu sais qui en guise de bouclier.
Il y eut un silence et le plus vieux s'agenouilla en repoussant ses cheveux derrière ses épaules d'un geste las.
-Tu sais, je ne crois pas qu'il aime franchement son père. Tu pourrais le manip...
-Non! Coupa Raziel. Je ne veux pas. Je peux pas faire ça à un gamin qui a perdu sa mère Plume. Tu imagines si ça t'arrivais? Tu es dans une merde monstre, il n'y a plus personne pour toi, et celle à qui tu vas te raccrocher va t'enculer tellement profond que t'auras la gorge qui te grattera... Non, sans rire... Je crois que je vais attendre. Et voir ce qui va se passer. Mais quoi qu'il arrive putain j'aurais sa tête à cette enflure.

 

Plus loin dans le manoir.
Owen entre d'un pas guindé dans un bureau aux murs de bois sombre et aux rideaux d'un vert impérial. Il s'avance vers son père et s'incline de façon infime devant lui, une main sur la poitrine avant de lancer:
-C'est un honneur de vous revoir monsieur Carlisle.
-Le plaisir est pour moi jeune homme, répond le plus vieux en tendant une main vers lui.
Le brun la prend et la serre. Fermement sans l'écraser.
Il se tourne ensuite vers l'homme derrière le bureau.
-Puis-je m'assoir?
-S'il vous plait, fait l'autre en ré-haussant ses lunettes sur son nez.
Le jeune homme reste planté là, devant lui. Semblant attendre quelque chose.
Quelques secondes passent et il tourne le regard vers son père, toujours impassible, avant de perdre patience et de relancer.
-S'il vous plait quoi? Putain je suis au taquet et l'autre connard fait des demi phrases. C'est quoi le jeu?! Je dois deviner ce qu'il veut?
-Owen, soupire Bryan.
-Mais quoi merde?! Il me gonfle cette abruti avec sa tête de constipé là. Ca fait à peine une demi heure qu'on a commencé et il me fait déjà des pièges à la con. Tu peux pas répondre « oui »? S'énerve-il en se penchant sur le bureau pour fixer de près son professeur.
-Ou merde, continue-il, si tu veux faire ton bourgeois réponds « je vous en prie ». Mais « S'il vous plait » c'est aussi pathétique que lorsqu'on demande à quelqu'un s'il va bien et qu'il vous répond « merci ».
-Owen ça suffit. Lance Carlisle d'une voix froide. C'est le protocole, tu vas finir par t'y faire.
-Ouai, ben j'ai pas envie de parler avec vos codes à la con. T'as qu'à me renvoyer dans ma « zone » comme tu dis, file moi une pension alimentaire, mille livres par moi suffiront, t'entendras plus parler de moi et tu pourras te trouver un autre gamin à élever selon tes principes débiles.


Et une fois de plus, Owen sort de la pièce d'un pas rageur. Ce manoir est d'enfer, la baise y est d'enfer... Mais bon dieu les habitants que l'on ne saute pas sont invivables!
La voix de son père le poursuit:
-OWEN si tu ne reviens pas TOUT DE SUITE...
-TU VAS FAIRE QUOI HEIN? ME PRIVER DE PUTE POUR LE DESSERT?!!

Quelques secondes passent, le jeune homme déambule dans les couloirs.
L'avantage certain à avoir un manoir aussi immense est sans aucun doute que l'on peut semer quelqu'un en moins de quinze secondes.

Le désavantage certain à avoir un putain de manoir aussi foutrement grand est sans aucun doute qu'après avoir semé ceux qu'on fuit, on s'est généralement perdu.

Et c'est ainsi que le futur héritier Carlisle se retrouve à gambader joyeusement sur d'épais tapis coûteux protégeant le parquet encore plus délicat. Le brun tente de prendre de grandes goulées d'air pour se calmer, mais rien n'y fait, son agacement est sans failles. Contre lui même contre les autres, contre la vie entière. Il sait qu'il devrait être heureux de sa situation, mais pourtant la simplicité de sa cité pourrie lui manque.
En plus, il est perdu dans sa propre maison. Et pas moyen de retrouver un tableau déjà vu. Les salles qui s'ouvrent devant lui sont une succession d'appartements d'hôtes vides, de salles d'eau, de salons intimistes, mais rien à faire, il les a déjà vus, mais sans pouvoir les situer. A part le fait qu'il soit au deuxième étage, il n'a aucune indication.

Tous les habitants sont dans les salles de « cours ». Aérobic, danse, peinture, langues, maintien, aucun n'est dans le secteur.

Un rayon de soleil traverse une des fenêtres que parcourt Owen depuis de longues minutes. L'ossature de sa mâchoire serrée ressort par le jeu d'ombres que crée la lumière sur sa peau.
Il fait un autre pas en avant et le rayon monte au niveau de ses yeux, l'éblouissant et rendant ses yeux presque transparents sous l'excès de luminosité. Il lève la main pour se protéger de la brûlure du soleil dans ses iris trop clairs pour être ainsi malmenés et au bout du couloir se révèle soudain à ses yeux ayant recouvré la vue une longue silhouette marchant d'un pas calme, une veste d'officier kaki et un jean clair pour seuls vêtements.
-Tu devrais pas être en cours de maintien toi? Demande la silhouette d'un ton sec.
Aussitôt, Owen met un nom sur l'apparition et fait trois pas en avant pour échapper aux rayons:
-Et toi? Tu devrais pas en donner un Raziel?
L'indien fixe son poignet sans montre d'un air absent:
-Il doit me rester une demi heure de temps libre avant le début.
-Tango?
-Capoera.
-Tu es fort à ça toi?
-Ca t'étonnes?
-Non, je ne pensais simplement pas qu'on dispensait de tels cours ici.
-Pour t'avouer je ne suis pas franchement doué. Disons que je sais improviser et que j'ai lu les bases dans un bouquin. Mais c'est toujours mieux que ce que les autres savent.
Un sourire se dessine sur les lèvres d'Owen à cet aveux et le grand brun poursuit:
-T'as fugué?
-Ouai...
-...
Raziel retient un ricanement mais ne dit rien.
-Je me suis foutu la honte, j'ai pas pigé ce que me disait le prof.
-Tu t'es planté à quel moment?
-Encore aux présentations. J'étais même pas assis.
-Joli.
-Tu parles.
-Plume a cassé l'arcade de son prof au bout d'une heure et demi quand il est arrivé.
Owen s'étouffe et éclate de rire:
-Tu déconnes?!
-Non. Bon, maintenant que je t'ai remonté le moral, je vais aller donner mon cours. A plus l'incruste.
-Attends! Tu peux me dire par ou est ma chambre?
Raziel se retourne lentement et fait pour une fois un véritable grand sourire:
-J'ai l'air d'un panneau indicateur?

Par Absynthe - Publié dans : Le Grenat Bleu (Yaoi) - Communauté : Lawful Drug
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