Je suis bien avec lui, j’oublie une grande partie de mes soucis, et occulte même la peur que j’avais ressentit à l’allé en traversant le quartier.
Nous empruntons la ruelle que j’avais pris avant de me faire frapper. Je ne peux m’empêcher de fixer l’endroit où se trouvait Miyavi avec son petit ami. Sam semble m’avoir sentit me crisper, et resserre légèrement l’étau de ses doigts sur mon épaule, caressant ma peau à travers le tissus. Je me détends aussitôt.
Il est un peu plus grand que moi, et le tableau que nous formons, serrés silencieux et heureux de nous retrouver fait penser à un vieux couple. Manquerait plus que je me mette à roucouler bêtement, le visage niché dans son cou. Je souris et m’appuie un peu plus contre lui.
Je l’adore c’est fou, sa présence m’apaise plus que celle de Cathy, qui pourtant fait office de mère poule selon les heures. Nous continuons à marcher tranquillement sur la ruelle pavée, au loin j’aperçois le perron de mon immeuble, je le pointe du doigt et lui explique que c’est là ma demeure. Il ne peut s’empêcher de me faire remarquer que le quartier est assez mal famé.
J’avoue qu’il n’a pas tort et nous continuons d’avancer en riant, lui me tenant serré contre lui et moi souriant à pleines dents.
Je le contemple droit dans les yeux, ça ne fait qu’un mois que nous ne nous sommes pas vus, pourtant on se retrouve comme après des années de manque.
Sam quitte soudainement mes yeux pour aller observer quelque chose ou plutôt quelqu’un, une lueur dans son regard me fait comprendre que ce qu’il voit n’est pas désagréable à regarder. J’observe ses iris faire des trajets de haut en bas, je tourne la tête toujours souriant, et curieux de voir ce qui lui plait autant à l’entrée de mon immeuble et me fige.
Mon sourire s’évanouit en quelques secondes.
Merde.
Miyavi se tient là, adossé nonchalamment contre la porte, sa main gauche dans la poche et une cigarette aux lèvres qu’il détache délicatement et jette sur le sol.
Il relève lentement les yeux vers moi, ses cheveux agités par le vent voilant son visage impassible.
–Mi…Miyavi, que fais tu là ?
Je bredouille. Quelle honte, un prof de lettres incapable de faire une phrase… Cette fois-ci ce n’est ni ma partie bestiale, ni l’autre qui intervient, mais la partie ridicule.
Je soupire, on est plusieurs dans ma tête, quelle galère !! Sam se penche sur mon épaule et chuchote presque contre ma peau :
-C’est qui lui ?
–C’est heu…
Miyavi me coupe pour répondre à ma question l’air le plus naturel du monde, un soupçon de moquerie en plus, son visage toujours aussi calme, mais je sens dans ses yeux une colère démesurée :
-J’étais venu voir si vous n’étiez pas mort de mauvais traitement à cause de votre pouffe, mais apparemment vous l’avez bien remplacée.
Il s’avance et descend les marches du perron avec une grâce féline, ses hanches balançant doucement, ses cheveux flottant dans les airs, il reprend d’un ton haineux:
- Vous êtes un rapide, Monsieur le Professeur. Il désigne Sam de la tête, C’est qui lui ?
Je suis bêtement bouche bée.
–C’est heu…
Sa voix me glace, je n’en reviens toujours pas qu’il puisse être un instant si calme, puis si mauvais dans ses paroles. Je l’observe mais il ne me regarde déjà plus.
Il fixe Sam, tous deux se jugent du regard, tous deux à la fois impassibles et en colère, une touche d’incompréhension en plus dans les yeux de mon ami. Le pauvre. Il soupire :
-Tu m’explique Sèb ?
–Non.
Je fixe Miyavi, je ne sais pas pourquoi, mais le voir énervé me donne chaud. Le voir tout simplement me donne chaud. J’ai une envie de lui qui dépasse tout ce que j’imaginais, il m’insulte, il me parle comme à un chien, mais je demeure son esclave du moins par la pensée… Sam reprend :
-Bon vous mexpliqu…
-Non.
–Mais pourqu…
-Tais toi.
Miyavi me regarde à nouveau, il semble lire le désir qui habite mes prunelles, nous nous fixons en silence une seconde, j’entrouvre les lèvres de bien être, son regard posé sur moi me met dans tous mes états. Il fixe mes lèvres et relève les yeux vers les miens.
Ca y est, le même désir que le mien, je respire de plus en plus difficilement, mais il détourne à nouveau les yeux vers Sam qui se remet à parler :
-Bon sang mais…
-TA GUEULE.
Je me tourne vers mon ami, plus qu’agacé.
–Non laissez Monsieur, je m’en vais de toute façon, j’ai rendez vous, sourit Miyavi, sa malice et sa colère à nouveau présentes.
J’équarquille les yeux, non pas maintenant… Pas déjà…
Je le regarde s’éloigner lentement et Sam m’agrippe l’épaule sans douceur, uniquement avec hargne.
-Allez Seb on rentre, j’en ai marre, je veux même pas savoir qui il est.
Génial, en plus d'avoir laissé gagner Miyavi, j'ai vexé mon ami. Car oui pour Miya c'est une victoire, jai eu envie de lui, j'ai même repoussé mon ami pour lui. Il sait qu'il a gagné, c'est simplement ça qu'il cherchait...
***Voili voilou, mini suite qui sert à rien, je suis malade, j'ai vraiment pas la tête à écrire, en plus ma belle mère me prend la tête un truc royal. Bref cette suite c'est Fanny qui me l'a inspirée, bien sur, elle c'était tout de suite plus drole mai jsuis pas douée pour l'humour, puis la situation s'y prète pas trop, enfin selon moi lol. J'essaie d'en faire une autre, mais là jsuis légèrement overbookée. Entre Dainsleifin que j'ai enormement envie de continuer, Délires que je laisse trop tomber à mon gout, et Pure Vengeance que j'adore trop, jai du mal à me couper en 4... lol Bisous à toutes merci pour vos commentaires, si je n'y répond pas en ce moment je suis désolée mais j'ai vraiment pas le temps. Rebisous.***
Alors là, la drise de colère de la pauvre choupinette qui n'a pas eu son cadeau, c'es trop!!! Elle a quel âge franchement ? C'est à faire peur!! Bien réussi, le personnage totalement bisounours, c'est-à-dire pas méchant au fond mais alors que tu supporte moins que un salop*rd fini!! Chapeau!!