Un bruit de klaxon dans la rue avoisinant mon immeuble me tire du lourd sommeil dans lequel j’étais plongé. Je me retourne dans le lit, tendant la main vers la place à côté de moi, résolument
bien vide.
Mon esprit achève de s’éveiller. Qui cherchais-je à cet endroit ? Cathy ou Miyavi ? La routine ou la nouveauté ?
Las de ces nombreuses questions sans fin, sans but et sacrément crevantes, je me redresse paresseusement sur les coudes et dirige mon regard vers le réveil posé sur la commode.
Je cille une première fois, fixant les chiffres affichés avec incrédulité. Ils ne changent pas, je cille une seconde fois avec énervement.
Toujours les mêmes, la panique m’envahit, je me frotte vigoureusement les yeux.
Catastrophe !
Il est 14h30, et Sam arrive dans le train de 15heures. Je saute du lit, tout en grimaçant de douleur, enfile rapidement des vêtements propres et me rue dans la sale de bain pour me décrasser le visage et me coiffer correctement. C'est-à-dire en me décoiffant au maximum.
Mon cocard s’est atténué, on ne le voit presque plus. Seule ma lèvre éclatée se voit de loin. Une coupure verticale, qui je pense laissera une cicatrice.
J’attrape mes clefs et cours dans les escaliers, tous mes muscles me brûlent avec pour cause mon temps d’inaction. Je cours comme un dératé jusqu'à être sortit de cet affreux quartier.
Mon souffle semble ne plus vouloir revenir, mais je suis en retard, et j’ai peur. C’est difficile à admettre mais j’ai peur de tomber sur la bande de merdeux du quartier. Et j’ai vraiment peur de tomber sur Miyavi et son mec. Rien qu’a les imaginer tous les deux, la colère me prend.
Comment ai-je pu être assez stupide pour me laisser toucher par un enfant qui ne sait pas se contenter d’un seul homme ?
Je tourne à un coin de rue et me retrouve enfin devant la gare, je pénètre dans le Hall et tombe sur Samuel, patientant calmement sur le quai de gare.
Guettant mon arrivée.
Il n’y a d’ores et déjà plus de trains dans cette minuscule gare qui serait vraiment risible comparée à celle de la ville d’où je viens. Il est là, grand, mince, châtain, une barbe de trois jours.
Il me regarde arriver, un air supérieur accroché au visage. Il se tient droit, une main négligemment introduite dans sa poche, son regard m’analyse, et une lueur l’illumine.
Il éclate d’un grand rire en me voyant ralentir considérablement sous son regard examinateur, et se jette dans mes bras.
Me serrant fort dans ses bras. C’est tout lui ça. Les quelques vieillards nous observent d’un air mauvais.
Sam est du genre ultra expressif. Là en l’occurrence il est heureux de me voir, et ce n’est pas des vieux outrés par son comportement plus qu’affectueux qui le feront changer.
Il caresse tendrement mes cheveux et se décolle pour m’examiner :
-Toujours aussi beau toi ! Je suis heureux de toi voir si tu savais.
Il sourit à pleines dents et j’en fais de même, bien que ma lèvre me fasse souffrir. Son visage s’assombrit, mais il ne se décolle pas entièrement de moi pour autant.
Ses mains sont toujours posées sur mes hanches, et j’en ai des frissons en me souvenant du dernier qui m’a touché. Son visage se ferme à nouveau, et il me scrute de son regard pétillant d’intelligence (là on dirait que je parle d’un chien… Vas y Sam fais Ouaf !!!)
–Tu t’es battu ?!
(Loupé).
–Je heu, c’est compliqué…
Je glissema main dans son dos et l’incite à marcher en direction de la maison. Je tourne mon visage vers lui avec un pauvre sourire :
-Je porterai bien ton sac mais je crois que mes côtes ne me le pardonneront pas…
Il me sourit tendrement et jette son sac sur son épaule comme on jetterait un torchon.
–T’inquiète pas poussin, j’ai fait de la musculation pour certains shootings. Ils me trouvaient trop fin.
Je sourit à nouveau :
-Je me disais bien que tu avais pris des épaules.
–Et attend de voir le reste, murmure-il à mon oreille, avant de me faire un sourire ravageur.
Ca a toujours été comme ça entre nous. Il me taquine et tente de m’allumer, mais jusqu'à il y a quelques jours je
n’avais aucune réaction.
Là je rougis bêtement et il le remarque.
–Oua c’est plus grave que ce que je pensais !
Je baisse furtivement les yeux vers le sol et accélère le pas. Je ne peux pas lui parler en pleine rue de mes « problèmes » de changement de bord, mais je suis extrêmement pressé qu’il entende mon histoire et qu’il me conseille.
Je sais que je peux lui faire confiance, c’est mon ami.
Le meilleur.
Il passe son bras autour de mes épaules et me chuchote qu’il est là pour moi, nous approchons de l’appartement.
***Arf désolée je m'arrête ici, c'est bête à chaque fois que je suis à fond dans l'écriture, il faut que j'aille dormir. Je vous met la suite demain si j'y arrive. Gros bisous à toutes. En pix, Samuel. Et s'il ne vous plait pas comme ça, dites vous que c'est juste un passant et imaginez le comme vous préferez ^^. Ou encore mieux, proposez moi une "star" enfin une personne connue, pour que je puisse avoir différentes photos de lui***