Dimanche 19 décembre 7 19 /12 /Déc 22:57

Bonsoir bonsoir, c’est Inrainbowz qui vous livre son chapitre in-extremis. J’avoue que j’ai eu peur qu’on n’en voit pas la couleur de celui-là. En fait j’ai déménagé hier et j’avoue que je n’avais pas prévu que cela entrainerait momentanément la disparition d’internet dans mon existence. Heureusement que mon frère (et ses potes) se démerdent pas trop mal en connexion hasardeuse, parce que le chapitre nous passait sous le nez et sans un regard en arrière.

Donc le voilà finalement ! Mon déménagement implique également que je ne peux pour l’instant pas vous scanner les têtes de mes persos comme je l’avais dit, il faudra attendre quelques semaines.

Au fait, je me suis rendu compte que par un hasard particulièrement bien foutu, Stef’ et les autres fêteront Noël quasiment en même temps que nous. Je pourrais peut-être publier deux chapitres pour Noël du coup, en cadeau ? A vous de voir.

 

Bonne lecture !

 

 

  

  

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                « Putain, Stefane, laisse-moi rentrer !

                -Pas tant que tu ne m’auras pas donné ta parole !

                -Va te faire foutre !

                -Alors tu peux rester dehors. »

Nouvelle crise de nerf, nouveaux cris enragés, nouvelle grosse prise de tête, environ deux semaines après la première et une semaine et demi après mon gentil passage à tabac, dont je n’ai pas soufflé mot ni à mon frère ni à son nouveau petit ami suceur de sang, ce dernier étant d’ailleurs l’objet de notre présente dispute. J’ai toujours une jolie coupure sur la lèvre inférieure et une pommette un peu enflée, mais globalement, il n’y parait plus. Tant mieux. J’en avais marre que les gens à la fac me regardent de travers. Je veux dire, encore plus de travers que d’habitude, presque en faisant le poirier. Certains visages annonçant clairement « je m’en doutais, sale délinquante droguée, c’est à cause de gens comme toi si notre société court à sa perte ». Bon peut-être que ce n’est pas écrit sur leur visage. Mais c’est immanquablement ce qu’ils pensent.

                « Stef’, tu crois pas que t’exagères là ?

                -Axel, ta gueule. »

J’ai au moins la satisfaction de toujours pouvoir le rembarrer quand il me gonfle. Manquerait plus qu’il me rende polie en plus. Je lève une main vers lui, lui signifiant clairement de ne pas s’approcher davantage.

                « Stefane, OUVRE !

                -C’est ça, appelle-moi par mon prénom, ça me donne tellement envie de m’exécuter. »

Je me suis remis à parler à ma porte d’entrer, adossée au battant pour entendre ce que mon petit frère a à me dire. Je suis extraordinairement calme pour une fois. Sans doute parce que je sais que de toute façon c’est moi qui aurais le dernier mot.

                « T’es qu’une sale garce ! »

Charmant.

                « Et toi t’es mon petit frère et tu vis à mes crochets, alors je te déconseille de la ramener. »

Le problème, c’est qu’il a bien fallu faire croustiller les détails de la condition d’Axel et de notre petit manège à Tiphaine qui a exigé des explications. Et comme j’aurais pu le prévoir, ça ne lui a pas du tout plu d’apprendre que je donnais régulièrement de mon liquide vital à celui qui partage son lit (en tout bien tout honneur soi-disant, et en plus il me prend vraiment pour une abrutie…). Mais son emportement à lui n’était rien à côté du mien quand il a osé émettre l’idée qu’il pourrait, lui aussi, participer au repas du vampire en apportant sa dose au festin d’hémoglobine qui par ailleurs pose toujours le problème des tâches de sang partout, continuant de faire hebdomadairement passer mon appartement pour une scène de cérémonie sataniste. J’ai explosé littéralement et, après environ deux minutes de pourparlers qui m’ont clairement fait entrevoir qu’il n’en démordrait pas, j’ai opté pour une solution plus radicale : je l’ai choppé par le t-shirt que je cherche depuis trois jours et je l’ai foutu dehors où il s’égosille contre la porte fermée depuis quoi… dix bonnes minutes ? Je m’étonne que personne ne soit encore venu s’en plaindre.

                Je refuse catégoriquement et entièrement qu’il fasse cela. Je conçois qu’il ne puisse pas le comprendre et qu’il m’en veuille d’être aussi intransigeante, mais c’est hors de question. Je suis appuyée contre la porte, l’écoutant proféré tout un tas d’injures, dont la plupart que je lui ai moi-même apprises, à une époque bénie où il n’y avait ni dégénérescence familiale ni amateur de veines saillantes dans nos vies. Il doit avoir froid, dans ce couloir mal isolé. Bien fait tiens.

                « Mais putain c’est pas possible d’être aussi bornée !

                -Tiph’, en quoi c’est si extraordinaire que je ne veuille pas que tu te fasses saigner ? Tu es mon frère merde ! Et sois un peu plus poli sale gamin !

                -Je fais ce que je veux !

                -Certainement pas ! »

On croirait entendre une mère et son ado boutonneux qui veut se faire un piercing à la langue. Je ne veux pas qu’il se blesse volontairement pour Axel, que j’ai pris seule la responsabilité de recueillir et de nourrir. Mon regard dévie furtivement sur mes poignets qui m’élancent en permanence, car tout cela n’est pas très sain, quand même. Je cicatrise à peine que déjà il faut ré-arracher les croutes et refaire couler le sang.

                « Stef’, je comprends pourquoi tu ne veux pas mais…

                -Toi, n’essaie pas de m’amadouer. Je sais très bien comment tu fonctionnes et l’effet que tu as sur moi. Vous pouvez toujours courir, t’as compris ? »

                Je hausse à nouveau le ton pour être sûr que Tiphaine m’entende.           

                « Tiph’, ce n’est pas la peine de discuter. Je ne changerai pas d’avis. Je te laisse rentrer. Si je découvre que vous avez eu le malheur de me désobéir… Je vire Axel de chez moi tu m’entends ? Ou je t’envoie en pension. Mais je ne le permettrai pas.

                -Tu vas nous interdire de nous voir aussi ?

                -Ah non, pour ça vous faites ce que vous voulez. Vous pouvez baiser sur mon plumard si ça vous chante, j’en ai rien à foutre, mais que je ne trouve jamais de marque de dents sur tes avant-bras si tu ne veux pas que je te montre à quel point je peux être cruelle. »

                Je compte sur Tiphaine pour me croire sur parole. Il me connaît depuis suffisamment longtemps pour savoir que je ne plaisante pas.

                « Axel, ça te va ?

                -Oui. »

De son côté, je ne me fais pas de soucis. En fait, ma décision l’arrange bien. Je lui glisse à l’oreille, assez bas cette fois pour que mon frère n’en perçoive  rien :

                « Ça ne te gêne pas de me saigner autant que faire se peut, mais dès qu’il s’agit de ton béguin, c’est une autre paire de manche, hein ? »

                Je sais qu’il n’en a pas conscience et que je suis mesquine. Je vais sans doute même arriver à le faire culpabiliser. Mais en même temps…

                « Tu es jalouse, hein ? »

Je fais celle qui n’a rien entendu et ouvre la porte d’entrée. Tiph’ rentre tête baissée et va s’affaler sur le clic-clac, en me tournant le dos, toujours furieux. Il s’enroule dans une couverture hideuse récupérée je ne sais-où, montant clairement qu’il boude, ce qui me fait une belle jambe. Juste avant de le rejoindre, Axel se rapproche juste assez pour me glisser furtivement avant de le rejoindre :

                « Je suis désolé. »

Bien sûr que tu es désolé. Bien sûr que je suis jalouse.

                Tiphaine est mon petit frère. Le seul petit frère que j’ai jamais eu, que je n’aurai jamais, je n’ai plus que lui désormais, et je l’aime sans doute plus que je ne le devrais. Je voudrais que nous soyons seul tous les deux dans mon appartement pour que je m’occupe de lui et je m’en veux de penser ainsi. Comme une mère trop possessive. Quand à Axel… c’est pareil. Je l’ai trouvé, moi, je l’ai sauvé, et c’est moi qui l’ai nourri tout ce temps, qui me suis ouvert les veines pour qu’il survive. C’est à moi qu’il le doit. Même la rencontre avec son amant, c’est à moi qu’il la doit. À moi seule. Et par-dessus tout… Eux sont heureux, tous les deux. Ils apprennent lentement ce que ça peut faire, d’aimer. Et moi, je me retrouve seule, comme une conne. J’aimerais qu’Axel soit aussi mon frère. Ainsi je serais le centre de leur monde et ils resteraient tous deux tournés vers moi.

                Je me trouve méprisable de penser ainsi. Malgré l’influence du mort-vivant, je suis toujours aussi égoïste. Ça me rassure et m’attriste en même temps. Pas étonnant que je ne puisse pas expliquer à Tiphaine pourquoi je reste aussi inflexible. Je ne pensais pas que les choses se dégraderaient dans notre mini tribu sans l’intervention du facteur « vampire ».

 

O

 

                « Stef’, ça va pas ? »

Elle aussi, elle a un sixième sens qui détecte les humeurs des autres. Au moins suis-je assurée, assise en plein jour sur ce banc du parc de Letna, que Mandy n’est pas un vampire. Ces derniers temps, j’ai tendance à en voir partout. Surtout la nuit.

                « Si, c’est bon. T’inquiète pas. »

Elle n’insiste pas aujourd’hui. Ce n’est pas vraiment bon signe. Mandy se tient tranquille uniquement les jours où elle sait que je suis vraiment mal. Pourtant, j’ai l’impression qu’aujourd’hui plus que jamais j’aurais besoin de son horripilant flot de parole, plus distrayant qu’un silence gêné.

                Il fait froid, naturellement, en ce début du mois de décembre. Les rues se parent peu à peu de leurs guirlandes clignotantes, les gens ont sorti les couronnes de sapins où on allumera une bougie chaque dimanche jusqu’à Noël – même nous nous en avons une – les boutiques débordent d’offres promotionnelles, Mandy a sorti l’écharpe violette que j’ai trouvée l’année dernière chez une de ses amies et que je lui ai offert, il y a un an, pour Noël. Nous nous sommes retrouvés pour boire un verre et pour aller, à sa demande, voir une énième fois l’horloge astronomique de la place de la Vieille-Ville, une des plus belles merveilles de ce monde que nous adorons, elle et moi. C’est bien une des seules choses que nous partageons – peut-être même la seule. Le ciel est gris, uniformément bouché par des nuages bas, donnant au paysage, aux arbres nus du parc un éclat irréel, et désagréable.  

                Je dors très mal, depuis quelques semaines. Je n’ai rien dit à Axel ni à Tiphaine, parce que je ne leur dit rien, mais je ne suis pas vraiment au mieux de ma forme. Le vampire a pris l’habitude de rester debout jusqu’à environ quatre ou cinq heures du matin, puisqu’il finit toujours par s’ennuyer. Il se réveille avec nous pour nous voir un peu, puis il se rendort environ jusqu’en fin d’après-midi. Je suppose que ce n’est pas très naturel pour les gens comme lui, mais il ne se nourrit pas suffisamment, je le sais. Oh il a largement de quoi se sustenter, bien sûr, mais pas assez pour qu’il puisse sauter partout comme un jeune hyperactif drogué à la caféine. Et cela est également dû au fait que, presque chaque nuit, quelques minutes seulement après s’être endormi, il se met à hurler.

                « … m’écoutes ?

                -Hein ? De quoi ?

                -Je te disais que tu n’as pas l’air en forme. Tu es malade ?

                -Non, ce n’est rien, je ne dors pas très bien… »

Et l’expression est faible. Tiphaine a naturellement un sommeil très lourd depuis son enfance, même les pleurs de sa sœur jumelle ne le réveillaient pas, quand ils dormaient encore dans le même lit à barreau. Moi par contre, j’ai tendance à peiner pour trouver le sommeil, et pour le garder. Ainsi, Tiphaine ne bouge pas d’un pouce, la nuit, quand son copain se met à geindre, se tortillant dans les draps, en proie à je ne sais quels démons intérieurs. Moi, par contre, je me réveille immanquablement. Et je passe généralement le reste de ma nuit à essayer de l’apaiser. Parfois, il se calme en quelques minutes et pour plusieurs heures. D’autre fois, il ne se tranquillise pas de la nuit, et m’empêche définitivement de profiter de la mienne. Je ne sais pas à quoi c’est dû, et il n’en a pas souvenir au réveil, ou en tout cas il ne l’a jamais mentionné. Toujours est-il que j’ai du mal à m’endormir, et je me repose, au final, très peu. Je dois tout de même aller en cours, allé travailler au vidéoclub, m’occuper un minimum de notre vie.

                « Dis, Mandy…

                -Hm ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux qu’on aille autre part ? C’est vrai qu’il commence à faire froid…

                -Mais tais-toi un peu, idiote, je ne parle pas de ça… »

Je me surprends autant que je la prends de cours. Je pense que je ne l’ai jamais envoyé paître avec aussi peu d’énergie. Avec autant de lassitude. Je suis tellement fatiguée…

                « Mandy… est-ce que tu serais triste… si je mourrais ? »

Le temps semble suspendu – pour une fois que ce n’est pas l’apanage d’Axel – et pour la première fois, elle n’a rien à dire. Je ne sais pas trop ce qui m’a pris. J’ai eu le sentiment que si je voulais lui demander, c’était maintenant.

                « Est-ce que je… te manquerais ? »

J’ai vraiment envie de dormir. Juste quelques minutes.

                « Bien sûr. Bien sûr que tu me manquerais. Et je serais triste. Vraiment. Alors tu ne pars pas hein Stef’ ? Tu restes avec moi ? Tu sais que je ne peux pas me débrouiller toute seule… Stef’ ? 

                -C’est rien, c’est rien, il faut juste que je dorme un peu. »

Je n’ai pas résisté à l’envie de m’allonger sur ses genoux. Le contact de sa jupe au tissu soyeux sur ma joue m’arrache un sourire contenté. Merde, si je m’endors comme ça, elle va piquer une crise et m’envoyer aux urgences. Elle est trop cruche pour réagir calmement.

                « Juste quelques minutes… »

Je sombre.

 

O

               

                Les hôpitaux sont honnis par un bon nombre de gens. Je n’avais jusqu’à aujourd’hui connu que l’hôpital psychiatrique, celui où ma mère était régulièrement admise, au cours des derniers mois de sa vie. Du coup, l’hôpital standard ne me semble pas si terrible. J’aurais tout de même préféré ne pas me retrouver dans ces enchaînements de couloirs impersonnels, imprégné par l’odeur caractéristique des environnements aseptisés.

                « Mais puisque je vous dis que je vais bien !

                -Mademoiselle, vous êtes fortement anémiée. Vous devriez vraiment rester en observation, au moins pour cette nuit.

                -Merci, mais ce ne sera pas nécessaire. Vous m’avez transfusée, non ? Alors je peux y aller.

                -Oui, mais sans en connaître la cause, vous risquez de…

                -C’est bon. Je la connais, la cause. »

Je passe devant le médecin grisonnant à cours de mot dont la bouche ouverte et l’expression ahurie n’a plus rien de sérieux, j’enfile mon blouson doublé, et je quitte précipitamment l’hôpital. Mon portable vibre dans ma poche.

                « Allô, Stef’ ? Comment ça va ? Tu es sortie ?

                -Toi, je te retiens, avec tes idées à la con ! »

Je suis hors de moi. Mais qui a l’idée d’emmener une amie à l’hosto parce qu’elle s’est endormie sur un banc ? Mandy, bien sûr. Je m’énerve contre l’appareil, peu soucieuse des regards scrutateurs des passants croisant ma route.

                « Tu as une idée de combien va me coûter ta connerie ?

                -Laisse tomber. C’est pour ma mère. »

Là, j’avoue qu’elle me laisse sans voix. Je m’arrête au milieu du trottoir tellement je suis surprise. Son ton est incroyablement ferme.

                « Comment ça ?

                -Je préfèrerais qu’on parle… d’autre chose. Tu vas bien ? Les médecins ont dit que…

                -T’occupe de ce que les médecins ont dit. Je vais bien, ne t’inquiète pas. Merci de ton attention, Mandy, mais je vais me débrouiller. Salut.

                -Attends, Stef’ ! »

Trop tard. Je range mon cellulaire avec une pointe de culpabilité qui disparait bien vite au profit de l’exaspération. Il fait déjà nuit, et il fait vraiment froid. Heureusement que je n’habite pas très loin du centre hospitalier. Mon portable vibre à nouveau. Je décroche avec humeur.

                « Quoi ?

                -Stef’, c’est moi ! Tu es où, ça va ?

                -Ça va Tiph’, respire. J’ai eu deux-trois trucs à régler, je rentre là.

                -Je me suis inquiété.

                -Il fallait pas. Je raccroche. À toute à l’heure !

                -Ouais. Bisous. »

Quand est-ce qu’il s’est inquiété ? Entre deux roulages de pelle ? Entre deux pipes ? Et merde. Je suis ridicule.

 

Par Absynthe - Publié dans : Un Vampire? Non merci! Par Inrainbowz - Communauté : Ecritures Sensuelles
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