Coucou!
Le voilà enfin! Vous l'avez attendu longtemps je suis confuse!
En plus j'ai lu que certaines d'entre vous ne lisent que celle ci, je suis désolée, ça m'avait pas effleurée que l'attente puisse être aussi longue pour vous.
(J'adore DG ;) )
Quelques nouvelles en vrac:
-Nouveau fond, je suis consciente que selon la taille de votre écran ça peut faire bizarre. Si jamais c'est trop moche, signalez le moi, je le modifierai, je veux pas que ça soit désagréable pour
vous.
-Nouvelle image d'accueil, ouai ça peut faire assez pompeux, mais dites vous que c'est surtout pour m'amuser hein. J'adore faire ça c'est tout...
-Je vous ai mis toute une tripotée de liens "pratiques" dans la colonne de droite pour vous aider à écrire, à habiller votre blog et tout et tout. Bien entendu si vous estimez que je peux vous
aider, y a aucun problème.
-Si vous avez besoin de photos ou d'informations sur un mannequin ou homme célèbre, ou si vous avez une photo mais pas de nom, je vous conseille Bellazon. C'est en anglais, mais ces filles sont
la plus énorme bande de groupies que j'ai jamais vu.
-Réponses désormais directement DANS les commentaires. (Va falloir me laisser un peu de temps pour m'y habituer et me mettre à jour, mais je vais prendre le "mouv'" (comme y disent les
djeuns) de répondre dès que vous avez posté. ) Je pense que ce sera plus agréable pour vous de pouvoir lire mes réponses rapidement non?
-Merci à toutes pour vos très nombreuses réactions sur le post "coup de gueule". Je déteste en faire, mais je dois dire que des fois ça soulage. C'est assez con. Mais promis, je vais me limiter
maintenant, et écrire gentiment mes chapitres.
-Mille merci pour le soutien que vous m'avez apporté, pour vos remarques très drôles, vos compliments adorables et votre présence tout bonnement délicieuse.
-Je suis ra-vie de rencontrer les anciennes anonymes, vous imaginez pas comme ça m'a fait plaisir de lire vos commentaires. En fait c'est pas les commentaires à proprement parler, vous
pourriez m'envoyer un mail ou un sms ce serait pareil, c'est de savoir que vous existez et que vous appréciez qui me fait plaisir.
-Je n'ai JAMAIS reproché aux régulières de poster peu de commentaires, que ce soit bien clair. Je suis pas un monstre et SURTOUT:
- /!\ JE NE FAIS PAS LA CHASSE AUX COMMENTAIRES!!!! /!\ Je vais vous expliquer: Mon but dans la vie n'est pas d'avoir "un max de coms" sinon je me mettrais aux délires de skyblogueuses
"trois pour moi=quatre pour toi" etc.
Disons que si j'avais TROIS lectrices, je voudrais TROIS commentaires. Si j'en avais dix, je voudrais neuf commentaires. Le commentaire manquant serait celui de celle qui est en pleines
révisions, ou qui a des horaires de dingue à son boulot etc.
Pour moi un blog c'est une plateforme inter-active. Comme les cours. Enfin comme ce que les profs veulent faire de leurs cours. Une sorte de dialogue général qui a pour but de faire avancer les
choses. Vous voyez le genre?
Vous me dites ce que vous souhaitez, vous pouvez me lancer des défis (y a le forum pour ça aussi), vous me demandez de faire une maj sur tel ou tel chapitre, de mettre des photos de tel ou tel
mannequin, de parler de tel ou tel film, de vous faire une fiche descriptive de tel ou tel personnage etc etc!
Vous aurez beau me répeter "Ouai bah y a de meilleures auteurs que toi qui n'en ont que quatre et qui se plaignent pas alors steuplais hein" JE M'EN FOUT. J'ai jamais voulu être dans la
masse. Je ne suis pas "les autres" et "les autres" n'apprécient certainement pas de voir leur travail lu mais pas "rémunéré". Elles sont sans doute plus patientes que moi, nettement moins casse
pieds, et moins heu.. directes, mais réfléchissez. Elles sont comme vous et comme moi. Elles ont besoin de soutien.
Ma phrase va être pitoyable mais... Notre récompense, notre seul salaire c'est votre plaisir et votre satisfaction. Si on sait pas, c'est comme ne pas pouvoir consulter son compte épargne, on
marche sur des oeufs, globalement.
Voilà, donc en gros, merci mille fois encore pour votre soutien, je suis ravie de vous "voir" je suis ravie de me savoir lue, vous faites mon bonheur (c'est niais, mais c'est vrai ^^').
Je ne releverai pas des deux ridicules commentaires assez "limités". Désolées chéries, vous êtes noyées au milieu d'une population de personnes d'accord avec moi (je me doute bien qu'un paquet de
personnes ne le sont pas mais ne se sont pas signalées hein), donc je ne prendrais pas en compte votre avis assez... Je sais même pas comment le qualifier tellement c'est désolant. Enfin voilà,
je ne comprends pas pourquoi vous lisez des textes si vous avez la rage contre la personne qui les écrit et si vous êtes incapables de la respecter un minimum. Pas forcément parce que vous
appréciez l'être humain, mais simplement ce qu'elle fait. Vous parlez de "les gens" qui n'ont pas le temps. Bah heu... Et si moi j'avais "pas le temps" non plus? Vous réfléchissez des fois Oo?
Vous causez de "blogosphère" que c'est normal, c'est comme ça, on lit mais on commente pas. Sans dec, avec un raisonnement comme ça vous allez finir par gober que au Rwanda, le génocide, c'est
normal. C'est comme ça. Personne ne bouge alors vous non plus. Hé ho faut vous réveiller, je vis peut-être au pays des bisounours mais vous vous vivez dans... Hm. Je vais être vulgaire. Bref.
C'est certainement pas en faisant "comme partout" que vous allez faire évoluer quoi que ce soit.
Bon ben voilà, au final j'ai quand même relevé vos commentaires. Et c'est honteux de ma part parce que je répond publiquement aux votres alors que la trentaine d'autres mériteraient mille fois
mieux de figûrer dans un article xD...
BREF!
Merci les filles je vous aime!
Huit chapitres après celui ci et l'histoire sera finie. Je vais tenter de prendre de l'avance pour avoir une cadence plus régulière et éviter de vous faire poiroter. Ca doit faire quinze
fois que je le dis, mais je n'y arrive jamais...
Place au chapitre!
Chapitre 42:
Ce fut la lueur tamisée du soleil à travers les rideaux rouges brique qui réveilla Miyavi.
Ca, ou bien son mouvement dans son sommeil qui fit frotter le drap de coton sur l’une de ses blessures.
Toujours est-il que les rideaux avaient été soigneusement tirés par leur propriétaire dans un souci de laisser dormir le survivant le plus longtemps possible. Aussi, les murs jaunes avaient pris
une couleur orangée qui par moment virait sur le rouge et il semblait au jeune homme qu’il venait de se faire tirer du sommeil par une aurore particulièrement belle.
Mais lorsqu’il tourna la tête vers la fenêtre, son regard se posa sur un réveil matin, et il s’attarda sur les chiffres inscrits en bâtonnets verts fluos sur le cadre. Onze heures quarante
cinq.
L’aurore était passée depuis des lustres. Et ce réveil détonnait grandement avec la chaleur que dégageait la pièce. C’était tout autre chose que lorsque le professeur vivait avec sa petite
amie.
L’asiatique leva une main abîmée vers son visage, et repoussa des mèches de cheveux qui lui tombaient sur les yeux. Il avait l’impression étrangement réaliste d’être passé sous un huit tonnes… Ou
au moins un train. N’importe quoi de gros et qui fait d’énormes dégâts en fait.
Sa cuisse le lançait sourdement, son flanc le lançait, tout son corps paraissait hurler au meurtre, et il maudissait silencieusement l’idiot qui avait inventé un tel… système d’alarme corporel
pour avertir l’esprit que la carcasse est endommagée.
Ce mec devait nous prendre pour des cons… Le signaler une fois, ça suffit. C’est pas comme si on était masochistes et fous à lier…
Ah, les mystères de la création…
Posé à côté du réveil, un plateau contenant divers ustensiles l’attendait. Et il se redressa en fronçant les sourcils pour distinguer ce qui y était installé.
-Ben merde…
Si Gaurnier était aussi prévenant avec son ex petite amie, le jeune homme comprenait tout à fait comment elle s’était métamorphosée en gamine pourrie gâtée…
Un bol d’eau fraîche l’attendait, avec un gant de toilette à côté au cas ou Miyavi souhaiterait se rafraîchir, des cachets d’aspirine reposaient près d’un verre d’eau, lui-même entouré d’un jus
d’orange et de petits gâteaux type palets bretons.
Un post-it était collé sur le rebord du plateau, et s’en emparant du bout des doigts, grimaçant de ses articulations raidies par les coups qu’il avait donné la veille, il lut les quelques mots
inscrits:
« Je rentre au plus vite, ne bouge pas, j’ai garrotté ta cuisse pour arrêter le sang, pense à défaire le garrot pour garder ta jambe encore quelques années. Les aspirines sont à éviter, mais
si tu as trop mal vas y, tant pis pour ton sang qui se liquéfiera. Je me dépêche, je suis obligé d’y aller sinon Ils se douteront de quelque chose. A tout à l’heure! »
Et griffonné plus bas:
« Ne fais pas de conneries. »
Suivi d’un numéro de téléphone inscrit à la va vite.
Un rire amer s’empara de lui. Après lui avoir couru après pendant deux mois en début d'année, il suffisait qu’il se fasse planter pour qu’il obtienne son numéro. Joie.
Le son d’une ambulance passant au coin de la rue rompit le silence quelques secondes et l’asiatique se souvint de l’ordre principal du mot.
Sa cuisse.
Avec précaution il souleva le drap, lentement, lentement…
-Espèce de malade! Cracha-il en le lâchant et en se figeant totalement.
Le bas de sa jambe avait changé de couleur, et il se précipita sur l’un des liens de tissus qui empêchaient son sang de couler.
Ses mouvements étaient fébriles. Douleur, peur de perdre une partie de lui bien utile quand même, hargne, colère.
Il dut s’y reprendre à trois fois et enfin le sang reprit son « cours », irriguant à nouveau sa jambe entière répandant au passage d‘atroces picotements dans tout son corps.
La douleur accrut, et la plaie se remit à couler abondamment, c’en était trop. Ses yeux glissèrent sur le mur en face de lui, puis sur le plafond, et s’immobilisèrent sur l’ampoule nue entourée
de fissures en tout genre.
La lumière baissa progressivement, et il laissa ses paupières se refermer.
**
-Merde.
Une voix l’éveilla un peu plus tard. Un peu lointaine. Un peu sourde.
Il sentit des mains se poser sur son front, tâter sa peau alors qu‘elles étaient trempées. Ou alors était-ce son front qui l‘était… Un courant d‘air plus frais le fit frémir et il devinât que le
drap venait d’être retiré entièrement de son corps et…
-Merde, putain MERDE! Miyavi! Tu m’entends? Bouge bordel!
Il avait envie d’ouvrir les yeux. Un peu. Un peu plus… Oh, puis ce n’était pas pressé au final. Il pouvait bien attendre un peu.
Clac.
Ca faisait mal. Sa joue venait de prendre dix degrés d’un coup.
-Doucement! Geignit-il, surpris lui-même de sa voix enrouée en ouvrant les yeux.
-Miyavi…
La voix du professeur était soulagée.
-Bon sang tu m’as fait peur. J’appelle une ambulance, ça va aller.
Le châtain fit un geste vers sa poche, sortant son portable et ouvrant le clapet.
D’un mouvement vif le blessé jeta sa main dessus:
-Non.
-Si, bordel tu t’es à moitié vidé de ton sang sur mon lit Miyavi, t’as besoin de soins, d’une perfusion!
-Si j’avais besoin d’une perfusion, je ne serais pas éveillé Sébastien… Fit le brun, d’une voix fatiguée.
-Je te demande juste un tour aux urgences, c’est pas la mer à boire, s’il te plait.
Miyavi se mit à rire doucement.
-Si tu veux que je crève c’est le bon plan.
-Oh pitié tu n’as rien à craindre dans un hôpital c’est pas un film non plus.
-Pas un film? Nan c’est pas un film, c’est la réalité, et un hôpital c’est truffé de balances. Si j’y vais-je passerais pas l’heure tu entends?
-T’es complètement paranoïaque!
-Sébastien, je veux pas mourir. Pas maintenant. Je t’en prie.
-Mais c’Est-ce qui va arriver si tu restes ici!
Sébastien était là, agenouillé au pied du lit des sachets plastiques colorés autour de lui. Certains d’un supermarché, d’autres de la pharmacie, un dernier de la boulangerie, tous déversant leur
contenu sur le sol de la chambre. Mais il s’en foutait.
Et royalement.
Ce qui l’obnubilait à cet instant, c’était le visage trop pâle de celui qui occupait son lit, entouré de sa couronne de cheveux noirs effilés, et le drap imbibé de sang qui l’entourait, le sang
sur le couvre matelas, le sang sur le matelas, le sang sur le sommier du lit, le sang qui gouttait sur le sol, goutte après goutte, imbibant la moquette.
Il passa nerveusement une main dans ses cheveux, les imprégnant un peu de ce qui s’écoulait du jeune homme allongé.
-Sébastien. Ca va. C’est du sang. J’en ai encore tu piges? Je vais pas crever maintenant… Enfin… Un ricanement se fit entendre. Si tu me laisses pisser le sang encore longtemps sans me recoudre
ça pourrait arriver. Je suis juste faible là. Ca va ok?
-Ouai. Ok.
Le professeur passa une main lasse sur ses yeux et déposa le sachet de la pharmacie sur le lit en répétant toute une litanie de « Ok » pour se donner du courage.
Il sortit toute une tripotée de bandes, de compresses, de straps, alcools à 50%, 70, 90, des analgésiques, des sparadraps, du ruban adhésif médical et deux tubes de crème cicatrisante. Il partit
dans une observation relative de tous ses objets, buguant à moitié au passage.
-T’as pas d’aiguilles?!
Ce fut la voix du malade qui le rappela à la réalité.
-Ils ne voulaient pas en vendre…
Miyavi s’esclaffa.
-C’est normal attends… Rah. T’en as des droites au moins?
-Ouai mais ça va être imposs…
-Va les cherche. S’il te plait. Un briquet aussi.
**
-Et t’es certain que ce soit bon comme matériel?
-La ferme…
Sébastien Gaurnier n’en revenait pas.
Il était professeur à la faculté. Il avait un élève dans son lit. Un élève qui avait plus de blessures que lui-même n’en avait jamais eu dans toute sa vie, et cet élève -à moitié nu- allongé dans
son sang était en train de chauffer une aiguille à blanc pour la tordre ensuite, et la jeter dans un verre d’eau.
-Voilà. T’as plus qu’à t’y mettre.
-A m’y mettre…
Miyavi soupira d’agacement et Sébastien reprit plus vivement.
-Oui. Ok. C’est parti. Je vais chercher de la glace pour t’endormir un peu.
-Oublie la glace, ça va durcir ma peau tu va galérer.
-Ok. Je commence par quoi?
-Alcool. Fais couler directement dessus, puis resserre les bords avec tes doigts, et couds rapidement. T’arrête pas et prends pas trois plombes. C’est pas de la broderie capish?
Le brun empoigna un coussin, et le prit entre ses dents, puis fit un signe au professeur qui finissait de passer le fil dans l’aiguille, et ferma les yeux.
Les vingt secondes qui suivirent parurent être les pires de leur vie aux deux hommes. L’un avait les larmes qui coulaient sans interruption de ses yeux écarquillés, l’autre retenait les
tremblements de ses mains et s’empêchait de partir en courant loin de cette scène de torture dont il était le bourreau.
Lorsqu’enfin il eut fini, il s’écroula au pied du lit, en sueur, une énorme envie de vomir aux tripes, et ses mains tremblant sans interruption.
-Sebastien…
Il ne répondit pas et se balançait d’avant en arrière, choqué.
-Professeur!
Le châtain leva les yeux vers son élève et se redressa brusquement.
-Je veux bien des cachets professeur…
Sans un mot il partit remplir le verre d’eau, et lava ses mains couvertes de sang, puis revint aux côtés du jeune homme renversant la moitié du verre sur la moquette.
Il s’installa sur le lit, à la place inoccupée. Tendit le verre et la plaquette, patienta, les récupéra et se saisit du bol d’eau et du gant de toilette qu’il trempa abondamment avant de le
passer sur les jambes du jeune homme, couvertes de sang séché.
Au milieu du processus, il partit chercher une bassine d’eau, tout en évitant du regard le brun gémissant de douleur sur le lit. Lui-même avait souffert lorsqu’il s’était fait passer à tabac.
Mais il n’avait pas pris de coup de couteau. Et ses chairs n’étaient pas sectionnées.
Il n’osait imaginer la douleur que ressentait son élève.
Quelques minutes plus tard, il avait fini de nettoyer la jambe qui ne souffrait aucune blessure, et la moitié de l’autre.
Il hésitait à faire la cuisse ou la plaie se trouvait et sa main se suspendait à quelques centimètres de la peau claire tâchée de sang.
-Va-y. Ca ne me fera que du bien, murmura l’asiatique, les yeux toujours fermés, les sourcils froncés et la respiration laborieuse.
La douleur commençait à décroître, mais pas encore assez.
Le châtain posa alors le gant juste au dessus du genou, mais le retira tout de suite lorsqu’il entendit l’autre siffler « Doucement! ».
Il se mit à genoux, son pantalon s’imprégnant du sang coulé sur le matelas, et saisit avec douceur la cheville de la jambe indemne, qu’il souleva juste assez pour la placer de l’autre côté de son
corps, et être plus près de la cuisse blessée. Ses doigts glissèrent en une caresse aérienne sur la fine articulation, et il serra les dents, se concentrant sur la plaie.
Sa main droite vint se placer sur l’intérieur de la cuisse maculée de sang frais, et l’autre glissa doucement, du genou vers le haut, retirant peu à peu les plaques qui s’y étaient formées.
Miyavi replia inconsciemment sa jambe, laissant une place entre le matelas et son corps, faisant glisser la main du professeur un peu plus haut sur sa peau.
Ce dernier n’osait pas la retirer de peur qu’il se rende compte soudainement de l’incongruité de ce geste, bien qu’à la base il ne fut fait que dans un besoin pratique. Celui de stabiliser les
chairs et de garder son équilibre sans mettre la main dans le sang sur les draps.
Il inspira profondément, s’apercevant seulement qu’il avait cessé de respirer pendant quelques secondes, et que son souffle à présent ressemblait plus à un souffle d’excitation qu’autre
chose.
Ce qui était faux. Il était inquiet pour le jeune homme, et jamais il ne pourrait ressentir de désir pour quelqu’un de blessé, souffrant, même si ce dernier avait les jambes les plus belles et le
visage le plus magnifique qu’il lui ai été donné de voir.
Enfin... Peut-être qu’avec un regard aussi brûlant braqué sur lui ça pouvait se négocier.
Il venait de relever les yeux, et de tomber sur le regard fixe du brun posé sur lui. Il avait ouvert les paupières au moment ou il avait repris sa respiration.
Tous deux étaient figés. Et Miyavi bougea imperceptiblement la jambe vers l’extérieur. Et la main de son professeur dévia imperceptiblement vers l’intérieur, effleurant la peau délicate. L’autre
main, celle dans le gant, se crispa.
Il le sentait. Il avait remarqué. Tous leurs sens étaient dirigés vers ce contact.
Sébastien réfléchissait à tout allure. Ca n’allait pas du tout. C’était un accident, un putain d’accident ! Jamais il n’aurait osé le toucher ainsi alors qu’il était faible et… Et merde!
Sa main gauche se crispa encore et l’asiatique gémit soudainement de douleur, rejetant la tête en arrière en se cambrant sur le lit.
Un éclair -il n’aurait su dire de quoi- parcourut le professeur et il bondit du lit aussi rapidement qui s’il avait été électrocuté. Il buta contre la commode de bois blanc et sortit de la pièce
à pas précipités.
Une demi-heure plus tard il revenait. Un plateau de nourriture dans les mains, et échangeait avec celui du matin sans un mot, les yeux baissés. Puis partait dans la salle de bain et rapportait
d’épaisses serviettes qu’il dépliait en murmurant nerveusement:
-Je vais essayer de mettre ça sous toi, je peux pas te laisser patauger dans ton sang. Arrête moi dès que ça fait mal.
Le brun hocha doucement de la tête sans rien dire. Un peu faible, abruti par la perte de sang.
Les serviettes furent placées sous ses mollets, et il souleva chacune de ses jambes en douceur, grinçant des dents en entendant l’autre gémir de douleur.
S’en suivit d’un passage assez gymnastique agréable ni pour l’un ni pour l’autre, mais au final, le malade était au sec, s‘endormait peu à peu, et le professeur reprit ses soins et son nettoyage
un peu plus brusquement qu’au matin. Tout pour ne plus retomber dans une situation pareille.
Il banda ses doigts, l’un de ses poignets, une partie de son épaule et posa moult compresses sur son torse et ses jambes.
Arriva le passage de la pommade. Une demi heure était passée, l’élève s’était réveillé, avait bu le potage que son professeur lui avait préparé « Tire pas cette gueule, il te faut des
légumes ».
Sébastien déboucha l’arnica avec hésitation.
-Heu. T’as mal ou?
Un regard sceptique lui répondit. C’était idiot comme question, tout son corps se couvrait peu à peu de nuances rouges et violettes.
Il commença par les bras, très professionnellement, jouant un peu la brute pour éviter tout mal entendu, mais lorsqu’il entendit l’autre souffler pour passer la douleur, il retint ses gestes et
s’appliqua à lui passer sans lui faire trop de mal.
Arriva le torse, il avait la très désagréable impression d’être un masseur professionnel à un examen. Pourtant il faisait de son mieux pour ne pas avoir l’air caressant, mais il fallait bien que
ça rentre! Merde!
Et Miyavi était tout ce qu’il y avait de plus éveillé à cet instant. A vrai dire il ne le quittait pas du regard, et le professeur faisait son possible pour ne pas rougir de honte et de gêne.
D’autant plus que les muscles du combattant roulaient sous ses doigts de la manière la plus douce et la plus désirable possible. Lorsqu’il parvint au ventre et aux flancs, il se fit plus nerveux,
plus hésitant. La respiration du brun était infimement plus bruyante et quoi qu’il fasse il avait l’impression de le caresser.
Arrivé sur l’os de la hanche, il ne put que remarquer le bleu qui débutait sous ses yeux et semblait continuer sous son boxer.
Bordel… Il se borna à mettre plus de crème qu’ailleurs, sans jamais toucher à la bordure du sous vêtement, et traçait une ligne bien droite de séparation à un centimètre du tissu, se morigénant
mentalement que c’était tout bonnement irresponsable et immature. Oh oui il le savait.
Mais il ne pouvait pas glisser ses doigts là-dessous. Techniquement, ça ne passerait pas. Nan. Il l’avait peut-être déjà fait à quelqu‘un d‘autre, certes, mais c’était pas pareil. Alors il fixait
cette peau délicieusement blanche, cette séparation vers l’hématome, violet, rouge, un peu jaune parfois même, et il fixait le noir de ce boxer. Ce tissu qu’il ne touch…
Une main aux longs doigts arachnéens le firent à sa place. Le tissu était baissé, jusqu’en dessous du bleu. Et mon dieu il descendait bas. En déviant un peu les yeux vers l’entre jambe il pu
distinguer un début de toison noire, coupée court, le reste était encore couvert. Mon dieu.
Il ferma les yeux une seconde, et un claquement de langue agacé le fit reprendre. Il mit de la crème sur ses doigts, et approcha du bleu. Si lentement que son toucher devenait caresse pour le
brun, et l’ardeur qu’il mettait à ne pas le toucher n’avait pour synonyme que la plus délicate des caresses. A peine effleurée, la peau semblait se tendre, et donner des frissons à son
propriétaire.
Lorsqu’il s’en rendit compte, il posa sa main plus franchement sur la peau du jeune homme. Mais ça n’eut pas le résultat escompté non plus. Une grande inspiration se fit entendre. Plus un soupir
inversé qu’autre chose. Et le professeur se mordit la lèvre en s’immobilisant, les yeux toujours baissés.
-Sssébastien… Il entendit gémir son prénom et il leva les yeux vers le brun qui le fixait, du désir au fond de ses pupilles noires.
Il retira sa main, rapidement de l’aine du jeune homme, mais son poignet fut enserré dans une poigne autoritaire.
-Tu en as envie, entendit-il soupirer. Touche moi.
Non.. Pas comme ça. Miyavi l’avait totalement oublié depuis des mois. Il avait son blond. L’espèce de glue qui le suivait partout. Il fallait qu’il se tire de là. Il ne voulait pas. Courir.
Cours.
-Cour…ses. Fais…
Il récupéra brutalement sa main et toussota.
-Fais moi une liste de courses. Ce que tu manges, ce qu’il ne faut pas que j’achète etc.
En moins de quelques secondes il était debout, avait balancé un stylo et un calepin sur le lit et refermait la porte de la chambre en silence.
Quand il repassa vingt minutes plus tard, le brun était endormi et le calepin était sur le plateau vide.
De retour dans la cuisine il l’ouvrit et lut:
Liste des choses à acheter:
-UN CERVEAU
-UNE PAIRE DE COUILLES
Et du lubrifiant.
Bonnes courses! CONNARD!
========================
Voilà! En espérant que ça vous a plu. Globalement ce chapitre est chiant, mais il est plutôt réaliste (d'après moi).... Ouai enfin...
Bon voilà quoi..
Bref...
*la créa' s'en va tête basse*
A bientôt les filles, je vais me rincer les cheveux (jme suis fait un soin maison qui pue) et je réponds aux commentaires du chapitre précédent ok?
bisous!
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