Vendredi 12 septembre 5 12 /09 /Sep 16:27



Le soleil atteint son apogée.
Je suis seul sur la scène du crime.

J’essaye de visionner chaque détail, chaque mouvement du criminel : je suis le criminel.

La porte n’a pas d’effraction donc je rentre facilement, d’après l’état du corps je suis rentré avec la victime. Les deux s’apprêtaient sûrement à coucher ensemble sinon ce gros con ne serai pas nu. Donc je peux le faire rêver, comme un strip-tease, mais quelque chose d’assez rapide puisque l’homme n’a pas eut le temps de crier. Au moment où je me positionne dessus, je plante mon couteau en plein dans sa bouche, je le laisse agoniser et ouvre ses bras sur la longueur pendant qu’il est encore vivant.
Son corps en forme d’étoile, mon arme devient un pinceau et je m’amuse à continuer ses trait infinis nourris par son sang encore frais, je fais attention de ne pas lui couper une artère pour bien qu’il agonise.

Cette femme est soit dans le milieu médicinal soit elle étudie.

Couper ainsi toutes les veines les plus proches de la peau sans sectionner le moindre tendon, la moindre artère, planterlse couteau dans plein dans sa gorge sans toucher les cervicales seulement un jet puissant sortant de sa bouche. Je dirai qu’elle voulait en faire une fontaine vivante.

- Elle devait vraiment être en colère mais vu le carnage je dirai que ce n’était encore pas réfléchi, je regarde autour de moi me parlant à moi-même

Je sors de la pièce en jetant mes gants dans la poubelle, les médecin légistes et les différents agents de la police scientifique sont tous en train de manger. Les plaintes déposées par les voisins n'ont rien donner mis à part qu’il est bien rentré avec une femme aux les alentours d’une heure du matin.

Je prends une cigarette que je fume à l’air frais, l’odeur du sang me donne envie de vomir mais sa vue fait bouillir le mien de colère.

Une bouffée.

Elle se rapproche du filet pourquoi continue-t-elle à tuer ? Elle sait que d’ici un mois ou moins je l’aurai capturée si elle continue; elle ne fait que diminuer son sursis. Est-il possible que ça soit seulement ce qu’elle attend ?

Je sens mon portable vibrer je vois un numéro inconnu, je ne daigne même pas répondre, je ne répond jamais au inconnu.

Je m’avance vers ma voiture, jette mon mégot dans la rue, je rentre à l’intérieur et décide de partir pour mon appartement vide et sûrement sentant le renfermé. Aujourd’hui n’a pas été une journée de tout repos je compte bien m’assoupir un moment reprendre des forces mais je ne dois surtout pas m’endormir trop long temps.

Je compte bien y retourner, pour en être sûr.

Je sors une nouvelle cigarette et ouvre la fenêtre, la chaleur de cet été étouffant ne rafraîchi pas mon visage presque en sueur. Rectification, dès que je rentre je prends une douche bien fraîche et après seulement je m’écroule sur mon canapé puant le cuir neuf. J’ai dù poser mon cul dessus maximum trois fois !

J’allume le jet d’eau et me faufile dans la cabine de douche, je sens l’eau ruisseler sur mon corps en ébullition. Les images de la belle inconnue me reviennent en tête, comme un petit film je revois son sourire, son air attristé, ses lèvres effleurant ma peau, ses larmes menaçant de s’échapper…

Vous n’êtes qu’un monstre comme les autres. Une plaie, une horreur !

Ma gorge se serre, ma poitrine me fait mal comme si un étau avait prit ma cage thoracique comme un jouet. Je revois ses petits yeux clos attendant seulement que quelqu’un vienne la réveiller de son profond sommeil, de son cauchemar.

J’ai tout gâché.

J’arrête le jet d’eau et sors de ma cabine de douche avec une serviette autour de la taille, je regarde mon visage dans le miroir.

- Tu me fais pitié…

Je prends de nouveaux habits un peu moins chaud et m’écrase sur mon canapé violement une bière à la main, l’autre sur mon front.

Je sens que ça va être un somme tourmenté.

 

Son corps.

Son odeur.

Sa bouche sensuelle.

Ses formes ondulant tel un serpent.

Ses mains me lavant de mes péchés, caressant mon visage, me pardonnant.

Ce n’est pas de ta faute

On ne me l’avait pas encore dit, son simple sourire me fait pleurer, sa simple voix brise ma carapace.

Le cristal se casse laissant échapper mes larmes.

Elle les essuie avec ses doigts fin, elle presse mon torse et m’embrasse délicatement. Je sens un objet tranchant se tenant sous ma gorge, mon arme sur sa tempe.

Ensemble.

Je t’aime.

Je t’aime.

 

- Ah !

Je me réveille en sueur sur mon canapé, le soleil est déjà bien bas.

Je regarde l’heure.

Je pousse ma canette par terre et attire ma veste vers moi rapidement. Le cœur encore sur le tissus chaud, la respiration d’un mort je me dépêche de prendre ma voiture et de rouler vers mon destin.

Le quartier toujours aussi bondé je fais attention de ne pas me faire reconnaître, je me perds un peu jusqu’à voir la vieille battisse.

Celle de mon rêve.

Je rentre à l’intérieur sans faire de bruit. Effrayé de me faire prendre, effrayé comme ces adolescents qui espionne l’élu de leur cœur en secret : parce que c’est tellement mieux en secret.

Je manque de peu un trou dans le plancher vieillis, les capotes, les canettes, les magazines porno. Je revois cette échelle que je grimpe avec une légère appréhension.

Autant le dire toute suite, j’ai le vertige.

Tous les souvenirs me reviennent rapidement, mon film se déroule de plus en plus vite, plus je m’approche de la vieille porte penchant vers la mort.

Je glisse un œil sur le toit et ne la vois pas. Comme du béton je me sens lourd, déçu et lent. Mes yeux se baissent. J’aurai espéré que tout ne se finisse pas comme ça, j’aurai espéré pouvoir la voir de loin mais elle restera un fragment de ma mémoire, un fantôme hantant mes rêves.

Je me retourne pour partir, quand mon corps percute la plus belle des apparences charnel. Je crois rêver, elle se tient la devant moi, le regard indifférent.

Le mien trompant sûrement toute la surprise et le bonheur de la voir là.

Je voix ses paupières trembler, ses yeux s’embuent, se mordant la lèvre inférieur.

Elle craque.

Elle s’écroule dans mes bras, pleurant à chaudes larmes, elle crie sa peine me demandant de l’aider. Elle pleure encore et encore, ses sanglots s’emparent de ses jambes qui ne tiennent plus correctement son corps. Je la serre dans mes bras, heureux qu’elle soit là, heureux qu’elle ne me hait pas.

Je la serre contre moi lui murmurant des mots réconfortants. Je lui caresse les cheveux et la tiens contre mon cœur.

Ensemble.

 

Par Absynthe - Publié dans : Pure Vengeance (Finie)
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