Les personnes marchant autour d’eux observaient cette jeune fille suspendue à l’encolure de l’énorme étalon, elle lui parlait comme à un être humain, il piaffait et grognait comme un lion croisé à un cheval.
Le vent soufflait toujours aussi fort, faisant voler les feuilles roussies par la saison.
Le Meshamhaan consolait la jeune femme comme il le pouvait, trop d’émotions en quelques heures et il savait que la transmission de pensées transmettait également la douleur du concerné.
C’était sa propre douleur qu’il tentait de calmer chez elle. Quelques minutes plus tard, les réfugiés avaient atteint le parc, des êtres humains de tous ages se regardaient, effarés.
Chacun avait emmené un petit nécessaire de survie. Des vêtements, des vivres, tout s’étalait sur la pelouse, l'illuminant de couleurs.
La mère de la jeune femme était descendue de cheval et avait retrouvé de la famille, certains hommes commençaient déjà à entrer dans l’eau, cherchant des endroits ou l’on avait pied.
Il était maintenant midi moins le quart. Les regards se portaient sur Aby et sa monture qui conversaient toujours sans bouger, les yeux dans les yeux.
Etrange portrait que c’était, une figure mythique au centre du chaos. Une merveille de la nature souterraine, face à de faibles êtres humains. Il ne leur prêtait pas la moindre attention, ne regardait qu’un seul d’entre eux, celui qui avait eu assez de courage pour contrer un peloton de guerriers sortis s’amuser avant l’apocalypse.
Les autres étaient tous semblables, conditionnés pour être faibles et fragiles, aveugles et bornés.
Le vent glacial faisait voleter la longue crinière emmêlée et rougeâtre de l’étalon, il ne frissonnait pas, ne bougeait pas.
Les secondes passaient et les gens se faisaient de plus en plus silencieux, attendant des ordres pour rentrer dans l’eau. L’étalon s’ébroua et releva la tête vers l’ouest, d’un regard il avertit la jeune femme qui se tourna vers la foule avec un sourire de soulagement :
« Les militaires, ils arrivent ! Ils vont s’occuper de vous et vous protéger du mieux qu’ils le pourront. »
Elle se reporta son attention vers le Meshamhaan :
« On ne peut pas rester ici, ils te tueront. »
-Jesais, nous devons partir. Fais tes adieux ma grande, ça va être un long voyage. »
Il regarda vers l’horizon , laissant glisser ses yeux au loin vers des terres inconnues et murmura,
« Et qui sait si nous reviendrons un jour. ».Aby partit enlacer rapidement sa mère lui promettant d’être prudente et lui faisant promettre de se protéger, et de s’éloigner vers des terres inhabitées le plus vite possible.
Elle se dirigea vers l’étalon, mit le pied à l’étrier, décala Dainsleif pour ne pas le blesser et l’enfourcha.
Elle parcouru une dernière fois du regard la foule, leurs visages tristes et paniqués, et s’apprêta à serrer les jambes pour mettre le Meshamhaan en avant lorsqu’une voix chaude brisa le silence.
-Attend !
Aby chercha du regard la personne qui l’avait interpellée.
Elle découvrit un jeune homme d’une vingtaine d’années, le visage ensanglanté, qui l’observait de ses grands yeux bleus.
Il s’approcha sans crainte de l’étalon, et posa même sa main sur son épaule pour lui faire comprendre qu’il ne venait pas en ennemi.
Vu l’état de son bras sanguinolent, et de son visage plein de sang, les attaques avaient du avoir lieu un peu partout dans la ville.
-Attend, je ne te demanderai pas comment cela ce fait que tu montes une de Leurs bêtes mais dis moi comment tu t’appelles je t’en prie.
-Je m’appelle Ab…
Elle s'interrompit. Non, elle ne pouvait plus. Elle se pencha en avant sur l’encolure et questionna le Meshamhaan.
-Comment tu t’appelles toi ?
-Al Hataal.
-Enchantée mon ami.
Elle se redressa, le jeune homme ne l’avait pas quittée des yeux.
-Je m’appelle… Je m’appelle…
Elle inspira fortement et talonna Al Hataal,
-Je m’appelle Dainsleifin.. Adieu.
-Non… A bientôt Dainsleifin… murmura le jeune homme avec un sourire.
Donc en rouge, les pensées
En orange, les paroles à voix haute.
Désolée de l'attente pour la maj.
J'ai un devoir de cartographie lundi matin,
J'ai pas un seul cour...
hi hi
bisous à toutes
C'est lino qui va être contente je pense ^^
Ca y est vous le savez, il s'appelle Al Hataal
à prononcer avec un bon accent de vieux bledard
Ou si vous avez vu Hidalgo,
C'est le nom de l'étalon qui doit gagner la course