Sensitiv' Photograph' par Deadly

Mardi 16 novembre 2 16 /11 /Nov 18:50

 

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Et en ce lundi soir, étant donné que vous êtes des lectrices pourries gâtées, voici en exclu {je sais pas pourquoi je dis toujours en exclu.. c'est con en fait comme expression) le nouveau chapitre de Deadly qui vous auriez pu lire ENCORE plus tôt si vous vous étiez inscrite à sa newsletter sur son site en lien à droite!

Que dire sur ce chapitre? Ben je l'ai pas encore lu! Parce que dans ma grande générosité, je me dis que vous l'attendez autant que moi et que c'est rat de le lire en scred! Voilà, donc je vais le lire, et puis commenter ensuite, en même temps que vous, parce que les commentaires, c'est nécessaire. Surtout pour la survie morale de l'auteur. {Petite pensée pour mon chapitre snobé du Grenat bleu xD Même si les coms que j'ai pour l'instant reçus sont tout bonnement magnifique. Oui. Oui. Comment ça "c'est pas ton article ici, casse toi" ?! Ok Ok. Vous avez gagné.)

 

 

 

 

 

Chapitre 3

                Dante se gara devant une bâtisse de taille très respectable. Aussi respectable que pouvait l'être une demeure à Lima. Les maisons étaient serrées les unes contre les autres et ne se démarquaient donc pas à leur superficie au sol mais plutôt à celle de leur hauteur. N'ayant pas la place de se retourner sur leurs fondations, les murs poussaient donc vers le ciel. La plupart des habitations du coin avaient l'air rapiécées à force de leur rajouter des étages au fil du temps faute de moyens. Mais celle-ci aussi imposante soit-elle paraissait n'avoir été construite que d'un bloc. C’était surement la couche de peinture fraîche qui en recouvrait la façade qui donnait cette impression. Le blanc immaculé des murs en cachait partiellement les défauts. Andrès n’aurait jamais imaginé que la maison de cet homme puisse être… blanche. Il paraissait si sombre. Si… artiste. La banalité de cette teinte ne correspondait absolument pas à la personnalité apparente de Dante. Pour ce qu’il savait de lui en tous cas. Néanmoins, il se garda de tout commentaire.

                Ils entrèrent et le photographe lui indiqua sa chambre, au premier étage, reportant ainsi la visite guidée au lendemain, ce qui n’était pas pour déplaire au jeune homme qui tombait de fatigue.

—     Le chien reste en bas par contre.

—     Pourquoi ?

—     Je n’ai pas envie de voir les étages sens dessus dessous. C’est ça ou il dort dehors.

Andrès plissa le nez mais s’abstint de répondre. Il était bien trop épuisé pour une quelconque joute verbale, sujet polémique ou non. A peine eut-il passé le seuil de la pièce qui lui était attribuée qu’il échoua sur le matelas et s’endormit aussitôt. Il verrait le lendemain pour les détails pratiques comme la propreté et la faim. Le besoin vital le plus urgent à satisfaire en cet instant était définitivement le sommeil. Et il n’avait pas encore eu le temps d’y réfléchir que cette nécessité avait réduit son libre arbitre au rang d’esclave.

 

*

 

                Il n’ouvrit pas les yeux tout de suite. La chaleur qui l’enveloppait était bien trop douce pour qu’il lui préfère la lumière. Il n’avait plus l’habitude. C’était agréable. Il resta de longues minutes blottit sous la couette avant de consentir à laisser les rayons de soleil qui lui effleuraient la peau atteindre ses pupilles. C’était le réveil le plus doux qu’il eu connu depuis une éternité. Le jeune homme s’étira presque en ronronnant. Il s’assit dans le lit et se frotta les yeux avant de détailler la chambre dans laquelle il se trouvait. La pièce était plutôt sobre, dans des tons crème. Seulement une armoire, une commode et une table de chevet la meublait. Quelques photographies de couleur sépia, s’accordant très bien avec les couleurs de la chambre, ornaient les murs. Il y en avait trois. Andrès se leva et s’approcha de la première. Elle représentait un jeune homme aux cheveux mi-longs qui au premier abord n’avait pas vraiment l’air beau, il était même plutôt banal mais, son visage tourné vers le ciel arborait une expression d’émerveillement lointain et la lueur joyeuse qui brillait dans son regard donnaient au cliché un charme fou et rendait le modèle attirant. Du beau travail.

La seconde ne le détourna pas de cette impression. C’était toujours le même homme mais en pied cette fois. Il arborait un stetson sur le crâne et  des santiags aux pieds. Il était de dos sur le seuil de ce qui paraissait être une grange, la tête tournée vers la gauche, et légèrement baissée vers le sol, il lançait un regard en coin à l’appareil. La sensualité qui s’en dégageait était saisissante. Hormis la posture qui aurait juste été naturelle en d’autres circonstances, le corps penché sur le côté gauche mais si peu et le pied droit à quelques centimètres du sol, en mouvement, semblait si suggestive sous l’œil du photographe. Tout paraissait passer par ce jeu de regard auquel s’adonnait le modèle. Andrès eut du mal à se détacher de ce portrait.

La troisième en revanche était un nu. Le stetson était toujours présent mais servait cette fois à cacher les parties intimes du mannequin qui le tenait de sa main droite. Il se trouvait au milieu d’un champ. Ce qui ne le gênait pas outre mesure puisque, campé sur ses jambes très légèrement fléchies, il avait l’air plus qu’à l’aise. Mais là encore tout se trouvait dans son regard. La tête un peu penchée sur le côté et vers le bas, il fixait l’objectif sans aucune pudeur à travers ses cils, une lueur prédatrice dans les pupilles, défiant la personne qui l’observait de venir le rejoindre dans la seconde. Ce qui était sûr c’est que ce n’était pas pour jouer au scrabble…

Il se dégageait une telle force de ces photos. Mais surtout une telle sensualité teintée de sexualité ! C’était cela qui troublait le plus le jeune homme. Il ne doutait pas que le photographe qui avait réalisé ces clichés n’était autre que son hôte. Ce qu’il ne comprenait pas c’était comment un homme avait pu faire ressentir ces émotions à un autre homme. Il n’était pas naïf, il savait bien que l’homosexualité existait. Elle ne le dérangeait pas plus que ça mais il ne la comprenait tout simplement pas. Il avait du mal à saisir le fait que l’on puisse désirer franchir la ligne qui séparait l’amitié de l’amour avec quelqu’un du même sexe que soit. C’était incompréhensible pour lui.

Son regard dériva jusqu’au radio réveil qui trônait sur la table de nuit. Il était déjà neuf heures. Ça faisait très longtemps qu’il ne s’était plus levé aussi tard. Andrès sortit de la chambre et tomba sur un couloir. S’il se rappelait bien il était venu de la droite la veille et la salle de bain était la pièce en face. Vu l’odeur qu’il dégageait et le malaise qu’il ressentait il prit le parti d’aller se doucher avant de descendre. Seulement c’était sans compter sur Dante son sens de l’humour plutôt… insolite ?  Un vulgaire post-it était collé sur la porte : « On va dire que la salle de bain est Hors service ce matin. J’ai besoin de toi dans l’état dans lequel tu es en ce moment. Interdiction pour toi de prendre une douche. Plus vite tu me rejoindras dans le salon, plus vite tu pourras te débarrasser de ta crasse. PS : A gauche en bas de l’escalier, te perds pas. »

Le jeune homme abasourdit pesta. En plus d’être un connard médisant, c’était un sadique de la pire espèce ! Passant outre son avertissement, il poussa la porte. Il avait un besoin d’un autre ordre à satisfaire : où étaient les toilettes ? Il entra, fit ce qu’il avait à faire et se présenta devant le lavabo pour se laver les mains. En levant la tête il trouva un second post-it collé sur le miroir. « C’est à prendre ou à laisser, si tu ne coopères pas tu décolles dans la seconde. » Andrès écarquilla les yeux. Ce mec était taré ! Son reflet se crispa et serra les poings sentant sa patience commencer à se fissurer. Il se força à souffler pour se calmer. Ce gars avait juste besoin de quelques photos et ensuite ils ne se reverraient jamais. Alors il allait profiter de ce confort qu’il lui offrait au maximum avant de retrouver sa cabane en tôle. Lui qui s’offusquait du fait que le photographe ne souhaite que l’utiliser et se demandait auparavant combien de temps il aurait besoin de lui, espérait maintenant presque retourner « chez lui ». Presque. Pour quelques bonnes nuits de sommeil dans un vrai lit et des repas à l’œil il était prêt à supporter cet être. Il avait presque du mal à le qualifier d’humain.

Andrès descendit l’escalier et arriva dans l’entrée. Une légère odeur de tabac flottait dans l’air. Ce n’était pas la meilleure odeur qu’il n’eut jamais sentit mais ce n’était pas désagréable. Il se dirigea vers ce qu’il pensait être le salon et se retrouva dans une pièce qui s’ouvrait sur l’extérieur par une grande baie vitrée. La lumière y pénétrait à flot et rendait l’atmosphère agréable. La teinte jaune d’or des murs en paraissait plus douce. A croire que toute la maison arborait des couleurs claires. Étrange. Il avait juste l’impression que cela ne correspondait pas au photographe… Son regard tomba sur le canapé en cuir crème. Quand on parlait du loup… Dante y était installé, un beau chartreux sur les genoux qu’il caressait d’une main distraite, de l’autre il tenait sa cigarette et regardait à travers la vitre. Le jeune homme s’avança et son hôte se retourna.

—     J’ai cru que tu ne te réveillerais jamais ! C’est à ces horaires là que tu te lèves d’habitude ?

—     Non mais, j’étais épuisé.

—     Tu as faim ? Tu veux quelque chose avant qu’on parte ?

—     Un café je veux bien.

Dante se leva, posant son chat sur le sofa et fit signe à Andrès de le suivre. Il découvrit une cuisine plutôt moderne dans des tons taupe cette fois. Très agréable. L’inconnu, plus si inconnu que ça, lui tendit une tasse dans laquelle il venait de verser un café bien chaud.

—     C’est vous qui avez fait la déco ? Lui demanda Andrès en avalant le liquide brûlant.

—     Non, ce n’est pas ma maison. Un ami me l’a prêté.

Le jeune homme haussa un sourcil.

—     Prêtée ?

—     Oui, il ne vit ici que six mois par an, il est en Europe en ce moment.

Le silence s’installa tandis qu’il finissait sa tasse et que l’italien regardait par la fenêtre. Ce dernier se tourna vers lui.

—     Bon je t’explique, l’objectif d’aujourd’hui c’est de faire des photos de ton quotidien. On va donc faire comme si tu étais encore totalement à la rue et passer une journée comme tu en as l’habitude pendant que je te photographierais.

Son quotidien ? Le modèle tiqua un peu mais ne dit rien. Chacun ses délires. On ne contredit pas un artiste. Techniquement ça l’arrangeait de ne commencer que maintenant, ils n’auraient pas à passer par Gamarra et le montage de stand. Si les autres le voyaient débarquer avec un photographe européen ET riche il n’était pas sûr de retrouver son travail en le quittant…

—     On y va dès que tu as fini.

Andrès regarda le fond de sa tasse. Ça voulait dire tout de suite ? 

 

Par Absynthe - Publié dans : Sensitiv' Photograph' par Deadly - Communauté : Communauté gay
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Dimanche 20 novembre 7 20 /11 /Nov 13:10

 

Salut les filles! C'est Deadly !

Et oui ! Je suis encore en vie ! Sous la pression d'Aby j'ai enfin réussi à terminer ce chapitre que je traine depuis juillet ! Victoire ! 

 Donc, voilà (enfin) un nouveau chapitre de Sensitiv' ! 

Juste pour info, les alfajores sont des petits biscuits secs fourrés à la crème de lait, vous pouvez trouver des photos sur google. Et en plus c'est dé-li-cieux ! 


 

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Il tendit donc sa tasse à son hôte qui la déposa dans le lave vaisselle sous lévier. Quelques minutes plus tard ils étaient déjà dans la voiture de Dante et filaient vers le centre historique. La journée passait lentement mais ne devait pas être spécialement éprouvante. Le photographe se contentait de prendre des clichés de lui sans réellement se faire remarquer Il était plus une ombre dans le paysage quun personnage à part entière de la scène. Néanmoins, Andrès ne savait plus vraiment où se mettre. Déambuler un peu partout en ville suivi dun mec qui vous prenait en photo sous toutes les coutures il y avait mieux pour se sentir à laise. Il se retrouvait à jeter des regards gênés aux passants qui les regardaient curieusement. Priant pour que la fin soit proche mais, les coups d’oeil suppliants qu’il lançait par moment à Dante restaient sans réponse. Peut-être qu’il ne les remarquait même pas d’ailleurs… 

 

La chose la moins agréable de la journée fut tout de même la température ambiante, devenue insupportable quand les rayons du soleil eurent changé de trajectoire pour se poser droit sur lui. Il ne devait pas faire loin de trente degrés et Andrès subissait, outre les regards curieux ou réprobateurs des passants, la chaleur solaire de pleine face. Il nen pouvait plus. La sueur lui dégoulinait désagréablement le long du dos et il avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts, même assis sous les arcades de la place d'Armes. Laprès midi semblait sétirer sur un nombre dheures improbables et de plus en plus élevé. Sans réfléchir davantage, il roula sur le dos pour aller se mettre à labri derrière la colonne. Adossé contre le mur, il se permit de respirer profondément, sa tête tournait un peu trop vite pour lui. Nentendant pas Dante râler de son subit changement de position, il se retourna lentement pour se rendre compte que le photographe avait tout bonnement disparu. Eh bien, ça aurait été plus court que ce quil avait imaginé… 

Mais, pour lheure, Andrès était plus occupé à garder son esprit au-delà des limites de sa conscience. A moitié affalé sur le bitume, la tête appuyée contre la colonne, il se disait que les violents changements de température nétaient décidément pas pour lui. Le jeune homme ne tenait pas à faire un malaise en plein Lima mais ne put sempêcher de fermer les yeux. Il se sentait partir et cétait plutôt mauvais signe. Son crâne devenait de plus en plus lourd. Il aurait dû avaler quelque chose en se levant au lieu de ne se contenter que dun café. Et le petit encas du midi ne lavait apparemment pas sustenté.

 

- Hey ! Réveille-toi ! 

 

Andrès sentit quelque chose de froid courir le long de son cou avant de se poser sur son visage. Cétait agréable

 

- Andrès, ça va ?

 

Il fronça un peu les paupières avant de les ouvrir sur Dante. La seule chose quil réussissait à entrapercevoir à travers les contours flous de sa vision, étaient juste deux prunelles dun vert pâle à tomber. Ce genre de couleur quon ne pense jamais voir en tant quiris. Une sorte de vert deau pastel mais intense à la fois. Classe. 

Il le redressa dun bras contre le mur tout en maintenant une bouteille deau fraîche sur la peau de son modèle. Voyant quil revenait à lui, il lui tendit la bouteille quAndrès prit pour se désaltérer

 

- Merci

- Tiens, il ny avait plus que ça à la boulangerie. Cest mieux que rien jimagine

 

Andrès saisit le petit sachet blanc quil lui tendait, louvrit et découvrit une poignée dAlfajores. Il retint un sourire de justesse. Cétait ses pâtisseries préférées mais il ne tenait pas à ce que son hôte puisse penser quil lui était plus que gré de son geste. Le jeune homme se contenta donc den engloutir calmement quelques uns, le sucre aidant, sa tête sétait arrêtée de tourner façon carrousel

 

- Cest quoi le concept de vos photos ? Demanda-t-il, tant pour meubler la conversation que par curiosité. Parce que jai du mal à saisir le fait quon ait envie de photographier un SDF, ça na rien de très glamour.

 

Dante esquissa un sourire.

 

- On ne fait pas des photos pour ce soit glamour. A part dans la mode, cela va de soi. On fait des photos pour saisir quelque chose de fugace, une chose à laquelle on ne ferait pas forcément attention ordinairement, après chacun aura sa propre opinion, mais, personnellement cest le regard qui mattire. On peut y lire tellement de choses que cest un sujet plus quintéressant. Une banale photo peut devenir captivante si le regard y est intense et parle de lui-même. Bien sûr, il ny a pas que ça, une bonne composition joue beaucoup également. Pour en revenir à ta question, en te proposant ce job,je navais pas didée précise en tête. A force de passer devant toi chaque jour, tu mas juste intrigué

- Intrigué ?

- Tu étais dans une misère noire, pourtant ton regard était étrangement déterminé. Jai juste eu envie de te photographier

 

Andrès fixa le vide un moment, ne sachant quoi dire. Cétait vrai quil navait jamais lâché prise, à part les quelques jours avant que Dante ne vienne le chercher. Mais ça ne changeait rien au fait quil ne réussissait pas à saisir le désir qui pouvait pousser le photographe à vouloir immortaliser quelque chose de laid. La misère nétait pas des plus reluisantes

 

- Très bien, même si je narrive pas vraiment à comprendre tout ça, pourquoi la laideur vous attire-t-elle tant ?

- Tu trouves que lespoir est laid ? 

- Non mais… 

 

Le jeune homme fronça les sourcils et jeta un regard circonspect à ses frusques à moitié déchirées, puis, lança un regard interrogateur vers son interlocuteur, qui sourit. Andrès fut quelque peu surpris, cétait peut-être bien la première fois quil le voyait sourire. Même si cétait à ses dépends, il ne put sempêcher de penser que le sourire lui allait mieux que cet espèce de rictus moqueur quil avait lhabitude dafficher continuellement

 

- Ce n’est pas la condition d'une personne qui la rend laide

 

Facile à dire pour quelquun qui shabillait chez Dolce & Gabbana Quand on avait en permanence de vieilles fringues décharnées sur le dos, on avait une vision nettement moins positive

 

- Allez viens, rentrons. Il commence à être tard. Annonça Dante en se relevant

 

Durant le temps quils avaient discuté, il navait pas remarqué que son hôte sétait installé à ses côtés. Il nétait pourtant pas le genre dhomme quil voyait sasseoir par terre dans la rue. Encore moins à côté dun SDF Andrès nétait pas le genre de personne à aimer les préjugés, pourtant, les siens semblaient perdurer question de société sans doute.Néanmoins, il tiqua. Dante nétait réellement pas le genre de personne à sasseoir dans la poussière, au bord dun trottoir jonchés de chewing gum usagés, de déchets en tous genre et sentant la pisse à plein nez. De toute façon, qui létait ? Ça navait rien dagréable pour personne. Mais cela jurait totalement avec lorgueil flagrant du photographe. Il était le genre de personne à pouvoir s’asseoir partout et surtout n’importe où sans perdre une once de classe. Dégueulasse. 

Andrès se releva et le suivit jusquà sa voiture

 

- Et après ? Demanda-t-il, une fois le véhicule en circulation.

- Après quoi ? 

- Quelle sorte de photos vous voulez ? Je pourrai prendre une douche ou je suis sensé rester un pouilleux bien crasseux jusquà ce que vous vous en lassiez ?

- Tu pourras te laver mais, si tu pouvais éviter de te raser, ça serait un plus

- Pourquoi ?

- Je me suis laissé gagner par un concept d« évolution ». Il faut donc que ce soit lent et progressif

 

Le jeune homme le fixa un instant, le regard vide, presque bovin. Soit, Dante était quelque peu dérangé du bocal mais,cela ne lempêcherait pas de dormir dans un lit confortable. Cest une des raisons qui le poussa à ne faire aucun commentaire

 

Par Deadly - Publié dans : Sensitiv' Photograph' par Deadly - Communauté : A l'ombre des romances...
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Vendredi 25 novembre 5 25 /11 /Nov 19:39

Voici le nouveau chapitre! Et oui, Deadly est une rapide -elle-.

 

J'espère qu'il vous plaira, pensez bien à lui dire, et encouragez la, parce que là j'ai bien l'impression qu'elle est partie pour vous faire un sixième chapitre dans pas longtemps =D
{Attention, un mensonge plein d'espoir est caché dans ce message}

Voici le lien du chapitre déjà publié sur son blog. Cet article sera "rempli"/completé par son chapitre dimanche.

 

 

 

En attendant et pour le lire en avance, rendez vous ICI et bonne lecture!

 

 

 

 

 

Comme Aby semble avoir oublié ou n'a sans doute pas eu le temps de vous poster le chapitre hier, je vous l'envoie rapidement quand même. Le point bonus c'est qu'elle ne galèrera pas pendant deux heures derrière son ordi pour le poster ^^

Deadly

 

 

 

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Une fois chez Dante, il ne perdit pas son temps en formules de politesse ou quoique ce soit de pompeux et se rua pratiquement dans la salle de bain

Leau brûlante qui courait sur sa peau lui arracha un soupir dextase. Cétait bon. Très bon même. Et la merveilleuse odeur de shampoing dans ses cheveux était sensationnelle. La douceur de la mousse du savon sur son corps était délicieuse. Combien de temps cela faisait-il quil navait pu goûter aux joies que procure une bonne douche ? 

En sortant de là, il hésita néanmoins devant une pile de serviettes propres avant dhausser les épaules et den attraper une. Le photographe ne piquerait pas une crise pour une malheureuse serviette, si ? Il se sécha en appréciant la douceur du coton et enroula le bout de tissus autour de ses hanches. Il observa un instant son reflet dans le miroir embué. Ce nétait pas exceptionnel mais, cétait mieux que rien.

 Andrès se dirigea vers sa chambre en se disant, avec désespoir, quil allait devoir remettre ses vêtements sales. Il navait pas vraiment pensé à ça Il grimaça et savança vers son lit. Apparemment son hôte y avait pensé avant lui, puisquun pantalon de coton et un tee-shirt sombres trônaient fièrement sur la couette. Une sorte de pyjama certainement. Avec joie il découvrit même une brosse à dents neuve ! Finalement, Dante nétait peut-être pas que ce connard égocentrique et sadique quil croyait ? Ce gars était définitivement très difficile à cerner. Haussant les épaules, il revêtit le pantalon et hésita devant le tee-shirt, il faisait plutôt lourd, mais, par esprit de politesse, il décida de passer également le haut

 

Quand une délicieuse odeur chaude et attirante de nourriture flotta dans lair, le tirant de ses réflexions, il descendit. Il était sans doute lheure du dîner. Andrès se figea néanmoins sur la dernière marche quand des éclats de rire lui parvinrent du rez-de-chaussée, ainsi que des bribes de conversations en anglais et des accents de voix féminins. Recevait-il quelquun ? Le jeune homme passa nerveusement une main dans sa barbe de quelques jours, il nétait pas, ce quon pouvait qualifier de « présentable » devant une dame. Il savança tout de même jusquà lentrée de la cuisine, déjà baignée des lueurs orangées de la déchéance solaire. Il était plus tard que ce quil avait cru. Il se posta dans lembrasure de la porte, ni trop visible, ni invisible, et vit Dante rire. Il naurait presque jamais cru ça possible. Il avait lair si renfermé sur lui-même, si cynique et blasé Cen était pratiquement effarant de le voir ainsi

La seule chose quil voyait de là où il se trouvait, était une longue cascade de boucles rousses. Ainsi, la personne qui avait réussi lexploit de dérider ce vieux cynique était une femme. Elle était menue et pas très grande mais, toute en courbes. La jeune femme se retourna et il reconnu celle qui lui avait offert un repas quelques jours auparavant. Elle lui avait paru plus grande la dernière fois, quoique le panorama depuis le bord dun trottoir fût loin dêtre objectif. Preuve en était de son mètre soixante

 

- Ahem. Se racla-t-il la gorge afin de montrer sa présence. Bonsoir.

 

Dante leva les yeux sur lui et eut un mouvement de tête instinctif vers sa compagne qui avait chaleureusement répondu à son salut

 

- Hey ! Salut ! Alors cest toi Andrès ? Sexclama-t-elle en lexaminant sous toutes les coutures. Bon choix ! Lança-t-elle à Dante, lœil pétillant. Mais tu as toujours eu bon goût

 

Andrès leva un sourcil. Dante ouvrit la bouche pour répliquer mais fut coupé dans son élan par lenthousiasme débordant de son amie

 

- Moi cest Abby ! Poursuivit-elle en lui tendant une petite main parfaitement manucurée

 

Le jeune homme ouvrit des yeux ronds avant de comprendre et de la lui serrer.

 

- Je suis heureuse de te voir en meilleur état que la dernière fois !

 

Il hocha simplement la tête, ne sachant réellement que répondre. Levant la tête vers son hôte, il vit son sourire moqueur saffaiblir très légèrement quand il croisa le regard flou et perdu de son modèle

 

- Laisse le un peu respirer Abby, tu lintimides

 

Elle se tourna vers lui, un sourcil haussé.

 

- Comment veux-tu que jintimide qui que ce soit avec mon gabarit ? 

- Tu es trop... surexcitée ?  

 

La jeune femme fit la moue une seconde avant de se tourner vers un Andrès un peu perdu

 

- Tu as faim ?

- Euh oui.

- Très bien ! Parce que jai fait à manger pour un régiment ! 

 

Andrès avait décroché. Il ne comprenait plus trop ce qui se passait dans cette maison et ne parvenait pas à savoir sil avait loupé un wagon ou le train entier

Abby avait lair plutôt cool mais, elle nétait  pas venue juste pour faire la cuisine, si ?

 

- Ta chambre te plaît ? 

 

Andrès leva les yeux de son assiette, où ses épinards se disputaient avec une escalope de dinde un peu trop cuite, pour les poser sur Abby. Si sa chambre lui plaisait ? Du moment quil dormait dans un lit et ne souffrait ni de la chaleur ni du froid, il nétait pas difficile.

 

- Oui, oui.

- Tu vois ! Je tavais dit que ces photos saccordaient parfaitement à la déco ! Senthousiasma la jeune femme en sadressant à Dante

 

Il ne lui répondit que par un vague bruit à mi-chemin entre le grognement et le soupir.

 

- Et toi Andrès ? Quen penses-tu ? 

 

Les photos Les photos Ah Ces photos là ?

Il piqua un fard monstrueux et accrocha son regard sur les rideaux pâles encadrant la baie vitrée du fond pour ne pas se remémorer le stetson

 

- Hum Eh bien Elles sont Elles sont

 

Il croisa le regard amusé de Dante et ses joues se consumèrent instantanément. Mauvaise idée. Les rayons de Lune, baignant le salon dune teinte bleutée, devinrent vite très intéressants

 

- Très bien. Acheva-t-il rapidement en replongeant le nez dans son dîner

 

Dante lexamina un instant puis, son expression sacheva dans un sourire énigmatique.

 

- Bon, jai encore pas mal de boulot alors je vous laisse. Ne vous couchez pas trop tard. Surtout toi Andrès, je ne veux pas que tu aies les traits tirés et des cernes demain !

 

Il tira sa chaise avec grâce et se leva sans un bruit, avant de disparaître

 

- Et voilà ! Il va encore rester enfermé dans son labo jusquà pas dheure ! 

- Son labo ?

- Ouais, la chambre noire. Il va soccuper de ses pellicules pendant des heures ! 

- Il a lair de vraiment aimer ça

- Oui, mais si tu veux mon avis, il bosse beaucoup trop pour son propre bien.

- Ah ? Ne réussi quà sortir Andrès.

 

Très éloquent.

 

- Tu as vu son teint cadavérique ? Il ne sort pratiquement pas de cette pièce.

 

Abby le scruta quelques secondes.

 

- Mais, tu pourrais toujours laider à se divertir un peu Laissa-t-elle tomber avec un sourire de connivence

- Pardon ? Sétrangla Andrès, sa voix partant honteusement dans les aigus.

 

Qui était cette cinglée ? Cétait quoi ces idées saugrenues ? Tout compte fait, air sympathique ou pas, elle était bonne à enfermer !

 

- Ah ! Pardon. Sexcusa-t-elle, une main devant la bouche. Je pensais que tu étais du même hum bord  ?

 

Le jeune péruvien la fixa, désabusé. Mais dans quoi était-il tombé ?

 

- Je je vais aller me coucher. Dit-il précipitamment en débarrassant son couvert le plus rapidement quil put, avant de se ruer dans sa chambre, montant lescalier quatre à quatre

 

 

Il séveilla plus tôt ce jour-, les habitudes reprenant le dessus sans doute, et fixai le plafond blanc de sa chambre depuis un bon moment déjà. Il ne saurait dire combien de temps exactement, il nen avait aucune idée. Les insinuations dAbby tournaient en boucle dans sa tête. Il ne comprenait pas ce qui avait pu lui faire penser une chose pareille. A force dexaminer la peinture blanche au-dessus de sa tête, son regard dériva naturellement sur les autres murs de la pièce et tomba machinalement sur la photographie de lhomme aux santiags. Ahem Daccord. Peut-être quil voyait après tout. Mais pourquoi avait-elle imaginé que lui Dante ne couchait tout de même pas avec TOUS ses modèles ! Si ? 

Suite à ses réflexions antérieures, il admettait que désormais, il pouvait éventuellement comprendre quon puisse vouloir toucher cette peau qui avait lair si douce ou bien passer sa main dans ces longues mèches noires qui semblaient si soyeuses mais, ce nétait pas pour lui. Et ça ne le serait tout bonnement jamais. Vraiment pas. Ce nétait même pas question de religion ou quoi, à vrai dire, cela faisait bien longtemps quAndrès avait été exempté déducation religieuse ou même déducation tout court cétait juste tout simplement inconcevable. Il était vrai que Dante était séduisant et très attractif, déjà, rien que par le charisme qui émanait de lui, mais son caractère Il ne fallait pas abuser tout de même Même si au vu des récents évènements, il sétait montré agréable, un connard reste un connard. Il devait sans doute plaire autant aux femmes quaux hommes mais, il narrivait déjà pas, ne serait-ce, quà imaginer deux hommes ensemble, alors lappliquer à sa propre personne relevait de limpossible

 

Andrès entendit un bruit dans le couloir qui le fit remuer dans ses draps. Il jeta un coup dœil au radio réveil à sa gauche et soupira. Il était déjà dix heures. Il ne savait pas depuis quand il cogitait mais cela faisait un sacré bout de temps. Il entreprit de se lever, ouvrit la fenêtre, remit ses draps en place et sortit de sa chambre. Il découvrit une Abby drapée dans un bout de tissu éponge mauve pastel, communément appelé serviette mais, vu la taille de lobjet, Andrès ne savait pas sil pouvait le gratifier de ce nom. Elle sortait de la salle de bain, tout guillerette

 

- Tiens ! Salut Andrès ! Bien dormi ?

- Hum Oui merci. Et toi ?

 

Des gouttes deau tombaient de ses cheveux humides pour aller sécraser sur la peau blanchâtre de ses épaules dénudées, et elle, elle restait là à bavarder avec lui au lieu daller se vêtir.

 

- Comme un bébé ! Si tu as faim, sers toi dans la cuisine, fais comme chez toi ! Dante est sorti faire une course, il ne devrait plus tarder

 

Et elle continua son chemin, sautillant jusquà une porte au fond du couloir, sa serviette dévoilant un peu plus de peau à chaque pas.

 

- Mais, tu vis ici ? Demanda Andrès, abasourdi.

- Oui, plus ou moins. Je suis venue ici pour deux semaines, je repars dans trois jours. Lui répondit-elle dans un sourire avant de disparaitre derrière la porte

 

Est-ce que Est-ce quelle était la copine de Dante ? Non. Impossible. Elle ne lui aurait pas suggéré une idée aussi stupide la veille sinon

Il descendit au rez-de-chaussée prendre du jambon et un avocat dans le réfrigérateur et avala son frugal petit déjeuner en lespace de quelques minutes, sans chercher plus loin. Le jeune homme remonta rapidement et se dévêtit dans la salle de bain. Il ôta lélastique à moitié cuit par le soleil qui emprisonnait ses cheveux et ceux-ci vinrent caresser ses épaules tandis quil ouvrait leau de la douche. Il se glissa sous le jet chaud et apprécia de nouveau l’élégante caresse de la propreté. Il ferma les yeux et soupira de bien-être. Prendre une douche était la meilleure chose au monde. Ce doux moment d’extase fut brusquement réduit au rang de simple souvenir par un bruit de klaxon strident et le hurlement de son nom depuis la rue. Dante.

Connard. 

Par Absynthe & Deadly - Publié dans : Sensitiv' Photograph' par Deadly - Communauté : Auteurs Sadiques
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