Rêves d'Absynthe
Mesdames, Mesdemoiselles, et autres "Choses":
Ce soir, grande nouvelle: UN ARTICLE.
Même plusieurs car l'histoire est complète. Et cette oeuvre que j'ai l'honneur de publier sur mon blog a été écrite par notre très chère Merlin.
QUI ne connait pas Merlin et ses quinze chapitres à la semaine? Son imagination sans faille? Son style impeccable et hyper agaçant parce que nous on galère pour faire la moitié de ce qu'elle produit?
Bref, laissons la se présenter, et soyez sûres, vous n'allez pas regretter de la lire!
Amies en manque de bonnes lectures qui AVANCENT et qui même parfois ONT UNE FIN, allez lire MERLIN, c'est une valeur sûre.
J'ai commencé à écrire assez jeune (7-8 ans), mais des petits bouts de texte par-ci par-là, et rien de
très abouti ni terminé. J'ai bouclé ma première histoire à 13 ans, et cette fois il s'agissait bien de cette merveille nommée yaoi. L'histoire en question, c'est une merde, mais passons xD. J'ai
découvert le yaoi avec Camella et son histoire Le Stage. Depuis, j'en lis toujours (mes auteurs fétiches sont... Aby, au hasard, Skorpan, et Gajin qui écrit sur Fanfiction une pure
merveille).
J'écris toujours, bien évidemment, avec une préférence (voire une addiction) pour les histoires euh...
Comment dire... Non-fantasy ? Car je suis une anti-Twilight et autres dérivés. J'aime écrire des choses qui se passent à notre époque, et où aucun vampire ni créature bizarre ne fout les pieds.
Mes personnages ont toujours la trentaine (pratiquement, mais les histoires où ce n'est pas le cas sont, de mon point de vue, nettement moins bien, je fais un blocage sur les moins de 25 ans
xD).
Que dire d'autre... J'espère un jour pouvoir lire des Absynthe, Gajin et autres en livre,
confortablement installée dans mon lit ou dans mon bain plutôt que sur l'ordi à me péter les yeux, déjà parce que c'est plus agréable, mais surtout parce que ça voudra dire qu'elles auront réussi
et je ne leur souhaite que ça. Moi-même je rêve de publier un jour un roman, voire des romans, j'ai déjà plusieurs projets mais je manque de temps pour tout écrire. J'ai une vingtaine d'histoires
à écrire, et donc pour des années de réserve xD jamais en panne sèche d'idées moi ! J'écris toujours de trois à quatre histoires en même temps, et j'essaye de tenir le rythme d'un chapitre par
semaine (oui je sais Aby, tu me détestes) en alternant les histoires.
L'écriture c'est indispensable pour moi, et je peux écrire des nouvelles sur tous les sujets, même si
évidemment, ben le yaoi c'est... mieux =D.
Cette fois je pense que j'ai fait le tour du sujet, alors longue vie au yaoi et aux yaoistes
!
RENAISSANCE
-Bonjour.
Le jeune homme leva les yeux de sa couverture sur laquelle il fixait un point invisible quelques secondes auparavant
et jeta un coup d'œil à l'inconnu devant lui.
Grand. Pour autant qu'il puisse juger en étant assis sur la chaussée.
Bien habillé. Ça, pas besoin de se lever pour le remarquer.
Le jeune homme baissa les yeux vers le chapeau haut de forme retourné à ses pieds dans lequel trois pièces se
battaient en duel.
-Joyeux noël monsieur, répondit-il d'une voix morne. Vous n'auriez pas quelques pièces pour acheter une boite à mon
chien par hasard ?
Il glissa une main dans les longs poils de Gaya d'un geste affectueux et leva la tête pour fixer l'homme devant
lui.
Ce n'était pas vraiment son chien en réalité. Mais Nathalie avait disparu. Il l'appelait NeuNeu car elle était
quelque peu limitée... Plus que les autres en fait. Et les autres l'appelaient NoeudNoeud car elle était jolie et s'en servait pour s'en sortir. Faut croire qu'à force de s'en servir elle avait
disparu dans la nature, ne laissant que son chien et son parfum derrière elle.
L'inconnu balaya sa demande d'un mouvement vague du poignet et s'accroupit devant lui dans un mouvement si souple
qu'il en devint étrange.
-Je cherche un modèle pour des photos. Ça t'intéresse ? Tu ne seras pas payé mais tant que j'aurais besoin de toi je
te nourrirai et te logerai. Alors ?
Un long silence suivit la déclaration de l'homme. Mais un silence de centre ville, plein de bruits de fond, de grondements de moteur, de cris... Le jeune homme ne savait pas quoi penser de cet inconnu qui l'abordait sans aucune pudeur et lui proposait, de but en blanc, de servir de modèle pour des photographies et de venir habiter chez lui. Il y avait de quoi rester perplexe.
Il fut d'abord tenté d'accepter. Être logé, blanchi et nourri à ne rien faire, ou presque, était particulièrement attirant, et plus particulièrement pour quelqu'un dans sa situation. Cela faisait plusieurs mois qu'il vivait dans la rue, dans le froid. Il avait en effet eu la chance de se retrouver sans abri fin octobre, au moment où les températures commençaient à baisser. Et encore, il avait eu de la chance de ne pas avoir vécu cela l'an dernier, quand à la fin de l'automne ils avaient connu des moins cinq et des moins dix. Là, il se contentait de températures avoisinant le zéro pointé, mais cela était largement suffisant, étant donné qu'il n'avait pour se couvrir qu'une vieille couverture rapiécée. Et moche, qui plus est. Mais cela devait au moins être cohérent avec son apparence générale. Cela faisait plusieurs jours qu'il ne s'était pas rasé -il avait réussi à acheter quelques lames après la disparition de Nathalie, quand il avait encore assez d'argent pour vivre, pauvrement, mais vivre tout de même- et il n'avait pas eu l'occasion d'accéder à une salle de bain depuis son arrivée dans le monde de la misère. Il ne se voyait pas, mais supposait qu'il devait être assez horrible à voir. Presque repoussant. Ou pas presque, d'ailleurs.
Il lui fallut de longues secondes pour trouver quoi dire à l'homme qui le fixait, en attente d'une réponse. Il hésita longtemps. Sa proposition était des plus alléchantes, il devait le reconnaître. Vivre au chaud, enfin, dormir dans un vrai lit, avoir accès à des sanitaires, manger à sa faim... Mais tout cela aurait une fin, et c'est bien cela qui le retenait. L'homme avait dit, « tant que j'aurais besoin de toi ». Certes, mais combien de temps cela allait-il durer ? Suffisamment longtemps pour qu'il ait besoin de l'héberger, mais cela ne serait pas éternel, et il y aurait bien un moment où cela prendrait fin, et il lui faudrait alors retourner dans la rue, et retrouver sa couverture miteuse, et le carton humide qui lui servait d'abri.
Quelle était alors la meilleure solution ? Ne valait-il pas mieux pour lui, et sa santé mentale, qu'il n'ait pas à se rendre compte de tout ce qu'il avait perdu alors qu'il devrait se le voir arracher à nouveau ?
Et puis, quelque chose le gênait dans la façon dont la requête de l'inconnu avait été formulée. Il avait l'impression, à l'entendre parler ainsi, qu'il allait l'utiliser un moment, puis le mettre à la porte et l'oublier dès qu'il n'aurait plus besoin de lui. C'est ce dernier point qui fit pencher la balance, et lui fit prendre sa décision.
-Non, répondit-il sèchement. Je ne suis pas un objet qu'on exploite puis qu'on fout à la poubelle quand on en a fini avec lui.
Contrairement à toute attente, l'inconnu lui sourit. Sa colère retomba légèrement pour laisser place à la surprise. Cet homme n'était pas normal.
-Excuse-moi, je me suis mal exprimé. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je cherche donc un modèle pour un dossier de photographie, et il me semble que tu conviendrais parfaitement. Je n'ai pas assez d'argent pour te payer, mais je peux t'héberger et te nourrir si tu en as envie. C'est en quelque sorte mon seul et unique argument qui puisse te persuader d'accepter ma proposition.
Il eut une moue sceptique. Il n'avait pas particulièrement envie de faire preuve de bonne volonté et trouverait, de toute façon, toujours quelque chose à redire aux propos de l'inconnu.
-Et pourquoi je viendrais chez vous ? Je vous connais pas. Si ça se trouve vous vivez dans un taudis et vous êtes insupportable.
Cela-dit, même s'il avait envie de se montrer désagréable, il ne pensait pas forcément ce qu'il disait. Pour le taudis, par exemple. Rien qu'en regardant cet homme, on pouvait deviner qu'il avait largement les moyens de se payer un duplex en plein centre de Paris. Mais bon, puisque cet inconnu avançait des arguments intéressants et qu'il n'avait pas envie de répondre positivement, il fallait bien qu'il trouve un moyen de le contrer. Que cela soit logique, ou pas.
Une fois de plus, l'homme sourit. C'en devenait crispant.
-Tu crois vraiment que je proposerais à quelqu'un qui vit dans la rue de venir habiter dans un logement miteux ? Et puis avec des « si ça se trouve », on peut bien dire ce qu'on veut. Si ça se trouve je vis dans un palace, si ça se trouve je suis un type adorable... Pour le caractère, je ne peux pas me décrire. Je vis seul et je n'ai pas vraiment d'entourage pour me dire comment je suis.
-Hm. Mais je... et puis arrêtez de me tutoyer, on ne se connait pas.
-Pardon.
L'inconnu se passa une main sur le visage un instant puis, le visage sérieux cette fois-ci, reprit en se corrigeant :
-Bonjour Monsieur le jeune homme. Je suis étudiant en photographie et je cherche actuellement un modèle. Il me semble que vous conviendriez parfaitement à ce que je recherche. Je ne peux vous verser un salaire pour effectuer ce travail mais je vous propose de vous héberger chez moi et tout ce qui va avec. Vous serez donc blanchi, nourri, et ainsi de suite. Voilà. Quelle est votre réponse ?
Il baissa les yeux sur son chapeau. Le vide qui l'emplissait n'était pas très encourageant. Il jeta un coup d'œil, sur sa droite, à Gaya. Peut-être que pour elle, il pourrait accepter... Peut-être même qu'il devrait. Son comportement était sans doute trop égoïste. Mais voilà, il ne savait pas dans quoi il allait s'embarquer et bien que sa situation était déjà précaire, il ne voulait pas qu'elle empire.
Même si c'était sûrement impossible.
L'inconnu, voyant qu'il hésitait -sans doute trop à son goût-, tenta de le convaincre une nouvelle fois :
-Tu sais, si tu veux... Pardon. Si vous voulez, on peut faire un essai. Juste quelques jours pour voir si on s'entend, si vous pouvez me supporter et si la situation vous convient... Sinon je vous laisserai repartir, et si vous êtes d'accord, on continue et vous me servez de modèle...
Il releva la tête, fixant cet homme sorti de nulle part sans rien montrer de l'hésitation qui l'habitait, ni que sa dernière tirade faisait pencher la balance en sa faveur. L'inconnu avait perdu son sourire. Les sourcils arqués, il le suppliait du regard. Regard que l'homme avait d'ailleurs plutôt... bleu. Profond. Envoûtant.
Il s'en détourna, sentant bien qu'il était à deux doigts de prendre sa décision.
-S'il vous plait...
Il lâcha un profond soupir et s'appuya sur le mur derrière lui pour se relever. Il fronça les sourcils en constatant qu'il était encore obligé de lever la tête pour regarder l'inconnu dans les yeux. L'autre faisait une bonne tête de plus que lui. À côté, il devait avoir l'air d'un nain. D'un petit nain. Sans trop se vexer de cette différence de taille -ou du moins sans trop montrer que cela l'agaçait-, il lança à l'autre homme un regard déterminé.
-Je... c'est d'accord. Vous avez deux jours pour me convaincre.
Voyant que le sourire de l'inconnu revenait au galop, il s'en détourna et se baissa pour ramasser son chapeau. Il fit sauter les quelques pièces qui trônaient en son fond, tristement. Les gens n'étaient pas plus charitables pendant les fêtes que le reste de l'année. Il glissa la monnaie dans sa poche puis attrapa la laisse de Gaya qui traînait à ses pieds et allait s'accrocher un peu plus loin. Il défit le nœud qui retenait la lanière de cuir à un anneau emprisonné dans le mur puis se redressa et se planta devant l'homme, la laisse une main, son chapeau dans l'autre, et sa couverture sur ses épaules.
Il n'avait rien d'autre à emmener.
Le reste, il l'avait perdu.
L'inconnu lui sourit, le regarda avec pitié puis, d'un signe de tête, l'invita à se mettre en marche avec lui. Alors qu'ils avaient à peine fait quelques pas sur le trottoir, l'autre lui demandait :
-Je peux savoir votre nom ? Ça sera plus pratique, sauf si vous préférez que pendant deux jours je me contente de vous appeler « Monsieur » ou « Vous ».
Il soupira et jeta un coup d'œil, sur sa droite, à un vieil homme qui dormait sur un banc, emmitouflé dans une veste à carreaux. Et dire qu'en l'espace de quelques minutes, et ce grâce à un parfait inconnu qui sortait de nulle part, il passait de clochard à... squatteur. Certes, ce n'étais pas plus glorieux, mais au moins pendant deux jours il ne ressemblerait pas à ce pauvre type qui ronflait au soleil.
-Baptiste, souffla-t-il.
Pendant deux jours, il allait manger à sa faim, dormir au chaud, se laver.
Deux jours...
C'était peu, mais il s'en contenterait d'abord. S'il lui prenait ensuite l'envie de rester, pourquoi pas ?
Le tirant de ses réflexions, l'inconnu lança :
-Et moi c'est David.
Fronçant les sourcils, il releva la tête vers l'homme.
-Je ne vous ai pas posé de question.
Ce à quoi il se vit répondre par un grand sourire :
-Mais moi j'avais envie de vous dire mon nom. C'est mon droit. Et puis je n'ai pas envie que vous m'appeliez « Monsieur », moi.
-Vous avez toujours réponse à tout.
-C'est vous qui le dites.
Finalement, il sourit. Certes, ce grand bonhomme était plutôt agaçant, sûr de lui et... riche. Mais il semblait ne pas avoir trop mauvais fond, alors il le suivit jusqu'au bout de la rue, aveuglément.
A suivre...
...dans l'article suivant qui arrive tout de suite.
je connais pas votre merlin ce la premier fois que j'entend parler.
J'aiime beaucoup ce début. Une histoire peu banal.
Le suspence est maintenu, sa donne envie de lire la suite.
Ce que je vaiis faiire d'ailleurs.