Rêves d'Absynthe
(There is an Elipse Temporal. Or an Temporal Elyps, I Don't care, i don't speak english, par contre i speak Anglemand Very Well. And Better encore, Franglemand. Ja Wohl! )
-Tu ne sais vraiment pas mesurer le temps?
-Je n'ai jamais su le faire.
-Pourtant tu devrais.
Dans le grand lit du jeune homme, le maître, nu et étendu avec grâce le fixe de ses yeux pourpres comme s'il allait le dévorer à nouveau. Jonas fronce les sourcils et fait de même. Il finit par murmurer.
-Tu comptes me regarder comme ça encore longtemps?
-Aussi longtemps qu'il le faudra.
-Pourquoi faire?
-Activer ta chaleur corporelle.
Il a presque l'air sérieux, et Jonas ne peut s'empêcher de sourire.
-C'est à moi de faire ça...
-Tu en es capable?
-Qu'est-ce que tu crois! s'exclame le jeune homme, vexé.
Et comme pour confirmer ses dires, il plonge son regard dans le sien, y met toute sa passion. Entrouvre les lèvres. Ses pommettes se colorent légèrement. Il va pour caresser la joue de Jalil qui commence aussi à réagir à cette vue des plus stimulante quand un léger grattement se fait entendre à la porte. Le démon se fige.
-Quoi!
La porte s'ouvre et Jonas écarquille les yeux.
-Maître, un invité à la porte vous demande...
-Fais-le patienter. J'arrive.
-Qu'est-ce que c'est que ce truc? demande le jeune homme en fixant toujours la porte avec des yeux ronds.
-Un esclave.
L'esclave en question est une petite créature de toute évidence femelle même si cela reste à confirmer, d'une taille minuscule, les cheveux – verts -- réunis en une couette haute qui lui retombe sur le visage.
-Reste ici.
Le démon lui jette un regard sévère tout en enfilant son pantalon.
-Tu ne crois tout de même pas que je vais te désobéir maître, sourit Jonas en calant son menton dans sa main.
Mais l'autre ne répond pas et laisse planer un silence inquiétant avant de claquer la porte. Le jeune homme soupire et s'habille à son tour, un léger sourire renforçant son air sournois. Et le suit discrètement.
« Il y a une sortie... »
Il se repère aux sons, aux odeurs – cette flagrance épicée et musquée qu'il aime tant – et finit par arriver dans une sorte d'antichambre. De l'autre côté de la porte, des voix se font entendre et il s'efforce de comprendre.
-... depuis longtemps, où étiez-vous passé?
-Une affaire importante sur Terre.
-IL vous attend. Tout de suite.
-Je n'ai pas terminé ce qu'Il m'a demandé.
-IL ne souffrira aucune autre attente. Dois-je vous rappelez que votre position n'est pas des plus stable?
-J'irai une fois que tout sera terminé. Les préparatifs prennent plus de temps que prévu.
-Vous Lui expliquerez tout ça en personne.
Un claquement sourd, et le silence se fait. Le démon est parti, laissant un vide certain. Le maître n'est plus là. Jonas sort alors de la pièce blanche et contemple le cœur battant le grand hall sous ses yeux. Sa liberté... Il en tremble presque d'excitation, ne peut retenir un sourire de bonheur, des frissons parcourent la peau de ses bras nus et son pas s'accélère brutalement. Sa main saisit avec rage la poignée, tout juste s'il ne défonce pas la porte dans sa précipitation et s'éjecte littéralement de la demeure, la tête en avant puis se fige, les mains sur son cœur et droit comme un i , les yeux écarquillés. Avec la fugitive sensation qu'une main va venir l'agripper par le col et le tirer brutalement en arrière pour l'enfermer de nouveau.
Devant lui, ou plutôt sous lui, s'étend une plaine sombre et grise. Des montagnes au loin. Il est au sommet d'une colline, un chemin serpente jusqu'en bas et continue loin vers une destination inconnue. Qu'il aimerait tant connaître.
Son pied s'avance dans la poussière et, saisit brusquement par l'intensité du moment, il se retourne pour contempler la demeure de Jalil. C'est la première fois qu'il la voit. Et elle est... à l'image de son intérieur mouvant, elle ressemble presque à un grand animal vivant, entourée de cet étrange flou de chaleur qui recouvre le bitume les jours d'été, recouverte d'une matière brillante, un peu comme du marbre noir. Cela semble respirer.
Puis il s'arrache enfin à cette étrange vision et avance.
La route se poursuit, et ce qu'il croyait n'être qu'une plaine vide est en fait un amas de buissons morts et épineux, d'arbres gris et tordus, agonisant, suffocant dans cet air lourd de suie et de souffre. Un maquis mortuaire...
Mais ça lui suffit.
Cela faisait si longtemps qu'il ne s'était pas senti apaisé. Ses liens de cuir se transforment en simples bijoux à ses yeux. Le sourire calqué sur son visage ne veut pas partir....
Tout semble si facile tout à coup! Il s'arrête quand ses pieds souffrent, repars quand il est reposé, observe tout avec une curiosité infantile et presque malsaine tandis qu'il découvre peu à peu le fonctionnement de cet endroit si particulier des Enfers. Il y a de la vie là-dedans.
Ce ne sont que de petites choses si mignonnes à ses yeux, petites, petites choses inutiles dans ce monde mort et qui tentent de survivre. Des sortes d'animaux reptiliens, presque dinausauréens, presque à moitié oiseaux. Quelques œufs gluants avec un goût de sushis. Un goût de poulet dans cette chose à bec noir qui courait au sommet d'un arbrisseau bleuâtre. Ah, de la couleur fade par endroit aussi, bleuâtre, verdâtre, rougeâtre... l'âtre d'une cheminée, pense-t-il avec amusement, et rit presque à ce jeu de mot.
« Qu'est-ce qu'il m'arrive... »
Lorsqu'il se retourne le sommet de la lointaine colline ressemble à gros insecte noir. Exactement comme celui qui se repose devant son pied. Puis sous son pied. Sa pupille se dilate et son sourire s'accentue en un air sadique. Et son oreille perçoit soudain un léger bruit, se transformant en bruissement persistant, des milliers de feuilles qui n'existent pas, le grattement des insectes que les animaux dévorent... Les arbres et les buissons s'agitent sous une brise fantôme, tout se concentre dans sa tête. Ses yeux sont aveugles. Et puis tout se relâche. Elle est devant lui, annonçant dans un jappement, d'une voix de crécelle.
-Tu ne devrais pas être ici, il va nous punir tu sais!
Jonas halète un instant et il se demande comment diantre cette petite a bien pu le suivre sans qu'il le remarque. Il passe une main dans ses cheveux et lui jette un regard hautain.
-Je me fiche bien de ce qu'il pourrait me faire.
Mais sa petite main s'accroche à son vêtement et elle reprend en dégageant la mèche de devant ses yeux agrandis par on ne sait quelle peur primaire et/ou justifiée.
-Tu as tord! Il est vraiment terrible tu sais! Moi j'ai bien vu plusieurs fois, et quand il est mécontent il est vraiment ah! Je veux dire... Madness, tu comprends?!
Jonas la regarde fixement, elle et ses damnés yeux verts, chercher ses mots. Madness? Madness. La folie pure, la rage incontrôlée et meurtrière, les instincts primaires non bridés par une quelconque conscience. Quel mot pourrait mieux lui convenir après tout?
-Je n'en ai rien à faire. Rentre si tu veux, mais ne m'agace plus.
La créature fait la moue et il se dégage d'un geste brusque pour continuer sa route. Il veut absolument savoir ce qu'il y a au bout, peu importe le nombre d'insectes qu'il devra écraser pour y arriver. D'un coup d'œil derrière lui il voit la fillette trottiner sur ses talons, l'air absolument pas gênée de lui servir d'ombre, et butée. Il soupire discrètement et lève les yeux au ciel, il n'en a pas encore fini avec elle.
Et puis cette couette au sommet de son crâne l'énerve.
Même sa voix l'énerve. Et puis cette manière de le regarder d'un air pincé, et cette façon de se tordre les mains comme si elle pouvait être angoissée! Elle n'avait qu'à partir au lieu de l'emm...
-Tss...
Il lui jette un autre regard méprisant. Au moins, elle ne l'empêche pas d'avancer.
Un instant plus tard – mais ça pourrait être des journées entières – ils arrivent finalement au pied des montagnes et dans un défilé rocheux, avant qu'il ne s'ouvre sur quelque chose ressemblant plus ou moins à une ville. Immense. Jonas écarquille les yeux une énième fois depuis son arrivée aux Enfers et stoppe brutalement, ne laissant guère l'occasion à la petite de ne pas lui rentrer dedans.
Ça ressemble à une ville. Avec des bâtiments, certes, des rues, des gens. Mais... bien entendu, rien n'est comme d'habitude. Tordu, gris, sale, grotesque et glauque, avec une incroyable densité dans l'air qui le fait suffoquer. Des regards louches, torves, pervers et méfiants venant de créatures qu'il reconnaît parfois, les ayant vu dans ses livres, mais tellement... moches qu'il en aurait presque vomi. Et il y en a d'autres, des êtres ressemblant à des humains mais avec par-ci par-là une oreille pointue ou une griffe révélant leur vraie nature. Des ailes aussi, et des crocs dans des sourires contre lesquels il ne peut rien. Le genre de créature qui donne envie de se laisser entraîner dans un coin sans résister, pense-t-il avec amertume. Comme si lui pouvait succomber à ce genre de chose... Ça leur aurait fait une belle jambe si Jalil leur était tombé dessus en plein batifolage.
Il en ricanerait presque. Mais ses pas le guident à travers les rues et il découvre des endroits qu'il n'aurait jamais pensé pouvoir exister. Et des conversations irréelles... en fait non, pas plus étranges que sur Terre en y réfléchissant bien.
-Passe-moi ta peinte de sang, j'ai rien eu à me mettre depuis la dernière descente, tu crois que Daamon me prêtera le gamin?
-Non, Geaz, je pense pas. Par contre j'ai une pierre sanglante si tu veux.
-Ah! Où tu l'as eu?!
-Dans la forêt pas loin. Un elfe que j'ai chopé en train de roder.
-Saletés de créatures...
Et un peu plus loin...
-Tu savais que le grand patron prépare une grande réunion bientôt?
-Ouai... Mais c'est juste pour eux, heureusement!
-J'imagine qu'ils doivent attendre ça avec impatience. Sont tous tordus, héhé, j'ai entendu ça d'un gardien du palais, ils aiment ça...
-Hum, c'est pas sûr. Enfin c'est le patron quoi... J'aimerai pas être à leur place!
-Tu m'étonnes... Pas être capable de s'assoir pendant un mois ça m'énerverai.
Jonas se fige le temps d'écouter, et son esprit cavale d'hypothèses en conclusions douteuses. De quoi étaient-ils en train de parler?
La gamine derrière lui ne le lâche pas d'une semelle et semble imperméable à toutes remarques. Jusqu'au moment où ses piaillements suraigus l'alertent.
-Me touchez pas espèce de cinglé! Je ne suis pas de la bouffe! J'appartiens à Jalil Yérë!
Jonas se retourne brusquement et contemple de son regard vide un espèce de colosse gluant et bleuâtre ressemblant vaguement à un grand schtroumpf de cauchemar, qui semble figé d'étonnement face à la verve insolente de la petite chose qui lui arrive à peine à la botte. Il cligne finalement des yeux, lui lâche la couette et s'en va. Comme ça.
-Non mais sans blague... marmonne-t-elle en shootant dans un caillou.
Le jeune homme ricane et repars lui aussi. Elle est quoi au fait, comme race? Un gnome peut-être, ou un farfadet... un elfe... bah, il verra plus tard. Il ne connait même pas son nom.
Ça fait déjà pas mal de temps qu'ils tournent en rond et il commence à se lasser.
-Hé, gamin, t'es drôlement mignon tu sais...
Jonas se retourne et contemple stoïquement un espèce d'homme énorme avec un gros nez en bec d'aigle, le regard torve.
-Je sais.
-Qu'est-ce que tu fais dans un endroit pareil...
-Je visite.
-Mon maître serait ravi de te montrer des tas d'endroit...
Le jeune homme, plein de condescendance, se détourne alors et va pour continuer sa route quand l'être le saisit par le bras, lui donnant une soudaine envie de vomir.
-Viens avec moi...
-Hors de question!
-Non mais qu'est-ce que vous croyez espèce d'abruti! C'est un esclave ça ne se voit pas!
Ils baissent la tête, contemplant sa petite chaperonne qui s'énerve une fois encore. Jonas fixe alors l'être dans les yeux, faignant d'ignorer sa camarade et demande d'une voix langoureuse.
-Votre maître, comment est-il?
-Oh, intéressé? C'est un démon.
-Mais encore?
-Cheveux courts, noirs, peau sombre... Un démon quoi, désirable.
-Mène-moi à lui.
A quoi pense-t-il réellement en décidant ce genre de chose? Un désir plus grand que n'importe quoi d'autre, une envie irrépressible de toucher un homme et d'être touché par lui. Voie royale de sa liberté, un désir satisfait dans l'urgence et laissé ensuite derrière lui, faire exactement ce qu'il veut...
Il suit l'homme vers l'extérieur de la ville, là où se dresse une sorte de manoir. C'est beau. L'extérieur comme l'intérieur alors que résonnent encore les coups et les cris de la petite laissée derrière eux. L'être le conduit ensuite vers un salon où il n'y a aucune couleur, noir et blanc.
-Maître, je vous ai ramené quelqu'un...
Une révérence, Jonas ne peut détourner ses yeux du démon en face de lui, allongé sur un sofa, une grâce affolante dans chacun de ses mouvements alors qu'il se lève et s'approche de lui. Il en a le souffle coupé. Ses yeux sont noirs... et hurlent d'un désir auquel le jeune homme ne peut que répondre. Parce qu'il le veut...
-Quelle adorable beauté... susurre langoureusement la créature à son oreille.
Il peut sentir la chaleur qui se dégage de sa peau, sa douceur et cette violence farouche qu'il conserve encore en lui, prête à le dominer. Comme Jalil... Sa voix est si grave qu'elle vibre en lui.
D'un geste le démon l'attire entre ses bras et ses mains commencent à ramper le long de son corps à la recherche du moindre gémissement. Il n'a même plus conscience de ce qui l'entoure mis à part ces chuchotement sensuels au creux de son oreille, et sa respiration difficile. Son cœur bat à une vitesse folle...
Comment cela a-t-il pu arriver?
Lentement ils laissent le désir enflammer la moindre parcelle de leur être et se dirigent vers un endroit inconnu du manoir, leur bouche ne semblant pas vouloir ou pouvoir se décoller l'une de l'autre, leurs mains agrippant l'autre dans une lutte acharnée.
Le démon alterne les moments de douceur et de violence, le plaque contre un mur avant de l'embrasser, lui tire les cheveux puis les caresse doucement...
Comment est-ce possible?
Ses lèvres parcourent son corps et le font vibrer de plaisir à un point tel que Jonas ne peut s'empêcher de gémir, pense plusieurs fois n'en plus pouvoir et défaille presque. Il le conduit jusqu'à une chambre où ils consomment leur passion jusqu'à l'épuisement dans une fougue étonnante, comme si ça faisait des années qu'ils n'avaient pu apaiser leur soif, comme si c'était la dernière fois. Nus entre ces draps noirs, l'un contre l'autre, ne formant plus qu'un...
Jonas ne connait rien de lui mais étrangement entre ses mains il se sent libre et s'abandonne, heureux. Il ne lui vient même pas à l'esprit que quelque chose cloche, que tout ce qui lui arrive paraît trop étrange pour qu'il n'y ai pas une motivation cachée là dessous. Il ne pense qu'au plaisir, à la sensation de ses cheveux courts et bouclés sous ses doigts et à son odeur enivrante comme un parfum de fleur maudite.
Et la voix vibrante, une fois reposée, murmure finalement.
-Pourquoi es-tu là?
Jonas tourne son regard vers lui et le contemple d'un air neutre.
-C'est maintenant que tu demandes?
-Insolent.
Le démon fronce des sourcils et ne peut s'empêcher de lui donner une petite claque sur la tête en guise de punition.
-J'ai suivi ton serviteur. Je suis juste un peu curieux.
-Jalil t'a abandonné?
Ah.
-Tu le connais?
-Qui ne le connait pas... Sa marque est tatouée dans ton dos, au cas où tu l'aurais oublié.
-Si tu sais à qui j'appartiens, pourquoi...
-Juste une petite blague. Je m'ennuyais.
-Et tu ne crois pas qu'il puisse être...
-En colère? Bien sûr que si!
Le démon lui saisit alors le menton comme pour être sûr qu'il le regarde bien. Ses griffes lui entrent dans la peau pour la première fois et Jonas grimace.
-Et à ce propos, je te conseille d'arrêter le tutoiement, imbécile. Je suis peut-être plus gentil que la moyenne au lit mais je ne tolère pas qu'on me manque de respect, surtout lorsque cela vient d'un simple esclave, aussi mignon soit-il...
-Je ne suis pas du genre à obéir.
Jonas se dégage brusquement et s'approche jusqu'à frôler ses lèvres, un sourire goguenard plaqué sur son visage.
-Et je n'aime pas qu'on me coupe la parole. Jalil n'a pas réussi à me domestiquer, je ne vois pas comment quelqu'un d'autre pourrait y arriver...
-Idiot...
La langue du démon vient alors rejoindre sa jumelle dans une légère caresse tandis que sa main se pose sur sa nuque pour l'approcher.
-Jalil n'est pas du genre à laisser un de ses esclaves faire ce qu'il veut. Tôt ou tard, tu regretteras de lui avoir désobéi.
-Peut-être bien. Il m'arrive même de regretter de l'avoir rencontré. Un peu plus ou un peu moins...
-C'est une vie d'esclave. Pas une vie de torture. Soit obéissant et ta vie ici sera cent fois meilleure que si tu n'avais pas été avec lui.
-Je ne sais pas. J'aurais pu avoir quelqu'un d'autre à la place...
Son regard se fait plus appuyé.
-...Quelqu'un de plus doux et de plus agréable...
Jonas s'approche encore et se colle à lui, charmeur. Le démon émet un bref rire avant d'agripper une de ses fesses.
-Ne t'avance pas dans des conclusions trop hâtives. Je sais être cruel. Je suis un démon, n'oublie jamais ça.
-Et un démon est sadique.
-Oui.
-Et il sait faire plein de vilaines choses aux méchantes âmes qui n'obéissent pas n'est-ce pas?...
-Ne me tente pas... murmure la créature face au ton que prend le jeune homme, ses yeux de chat s'illuminant dangereusement.
Le jeune rouquin fixe encore un instant ses yeux, hésitant.
-Pourquoi... Pourquoi cet homme m'a ramené ici? Pourquoi moi...
-Parce que tu es beau, et qu'il a comme ordre de chercher chaque créature qui pourrait me plaire.
-Même les esclaves qui appartiennent à quelqu'un d'autre?
-Il n'a pas le droit de m'amener quelqu'un qui refuse.
-Je vois. Peu importe la personne alors.
-Oui.
-Un démon de luxure?
-Oui.
Son regard s'accentue encore et un baiser langoureux vient interrompre la conversation un instant avant que Jonas, des frissons parcourant encore son corps, ne murmure.
-C'est pour ça que tu connais Jalil.
-Même fratrie. Mais pas le même esprit. Ça a surpris tout le monde lorsqu'il a finalement choisis un esclave avant même sa mort, comme si un démon du sexe pouvait s'attacher à quelqu'un en particulier, à un humain de surcroit. Lorsque j'ai compris qui tu étais, j'étais encore plus... excité.
-Tu m'as pris juste à cause de ça?
-Cela te gène?
-Non. J'ai passé un bon moment et ça me suffit. Maintenant je vais m'en aller.
-A ton aise. Je dirais à Jalil qu'il t'a bien choisi.
Un dernier regard à cet être magnifique, comme pour le graver dans sa mémoire visuelle après avoir conservé précieusement les souvenirs de sa peau, et Jonas vide les lieux. Une fois, cela est assez n'est-ce pas?
Il ne regrette rien.
Mais n'oublie rien.
Est-ce qu'il le reverra? Est-ce qu'il aura l'occasion un jour de revivre encore des moments aussi passionnés dans ses bras?
Qui sait...
Jalil ne vas pas apprécié
je ne pense pas kil aime bcp le partage
sa va bardé