Rêves d'Absynthe
Coucou! Voici la suite après une très longue absence.
Si Alderan passe par ici, désolée, j'ai complètement bousillé ta trame et j'ai tout refait à ma sauce. Y avait des trucs qui me plaisaient pas des masses, d'autres qui me semblaient pas
assez complets etc.
Cet article je l'écris en grande partie pour Gabrielle qui m'a remotivée ce matin.
Et puis pour Koelia auprès de qui je m'excuse pour le retard abominable que j'ai pris.
Nous en étions donc au moment ou Al Hataal et Dainsleifin quittent la corse sur le radeau. Elle lui demande de lui conter la légende des Armées Sud. j'ai jamais été douée pour les poèmes etc. Je
vous demande donc d'être indulgents. J'ai fait de mon mieux je vous le jure...
Pix: Bohemio, le même qu'à l'obstacle sur je sais plus quel article. Avouez qu'il est craquant ^^.
[–Al
Hataal ?
–Oui ?
–Tu sais la Légende…
-Oui ?
–Comment est-elle écrite ? Je veux dire, est-ce que tu la connais ?
–Oui… Laisse moi le temps de m’en rappeler…
Le silence se fit, dérangé uniquement par le clapotis des vagues et le bruit de l’Epée Blanche qui tailladait une fois de plus les cheveux de la brunette. Après de longues minutes l’étalon se mit à fredonner quelques paroles. Un grondement sourd s’élevait de sa gorge tandis que dans leurs esprits une chanson résonnait.
Une chanson ancienne, pleine de promesses et d’espoir.
La jeune femme se laissa bercer durant de longues minutes par
ce chant dans une langue inconnue, puis l’étalon la reprit en langage
commun. ]
Sur nos Terres s’étend une vaste ombre.
La haine des hommes, la haine des Autres.
Assombrissant nos cœurs, assombrissant nos âmes.
Nombreux seront ceux qui s’allieront à Eux.
Nombreux sont ceux qui périront de leurs mains.
La Terre tremble, le destin approche.
Bientôt viendra le temps des morts.
Car tout est possible dans ce monde.
Rien n’est limite, les parjures seront rappelés.
A la vie, à la mort, à l’éternité.
Tant qu’elle en aura décidé.
Sur le sol ensanglanté ils se tiendront à nouveau.
Les armées Sud, de chacun auront besoin.
Et sera mise à nu la fierté des hommes.
Plus de race, plus de couleur.
Comme religion notre simple vie.
Car tout est possible tant qu’elle en aura décidé ainsi.
Le soleil achevait son parcours dans le ciel et fusionnait avec la mer en une étreinte rougeoyante. Dainsleifin était adossée à
l’une des planches de l’embarcation, les pieds dans l’eau, le vent dans ses cheveux emmêlés.
-Encore une nuit qui arrive, se dit la jeune femme, et toujours pas la moindre côte en vue.. Voila déjà deux jours que les deux êtres pataugeaient pour l’un, ramaient pour l’autre, dans cette eau salée en direction du continent d'or.
Aby pencha la tête en direction de son coéquipier, il semblait se remémorer sa vie d’avant, et projetait devant les yeux de la jeune femme des flashs, des bribes de souvenirs. Elle le voyait galoper à toute vitesse, sauter de rocher en rocher, gravir des montagnes de débris, la sensation de son cavalier sur son dos. Ne formant littéralement plus qu‘un. Une fusion parfaite à chaque mouvement. Bien loin de ce qu‘elle savait faire.
Et chaque fois que ces rêves s’arrêtaient elle sentait la présence de son maître. Ses caresses sur ses flancs, la façon qu’il avait de le flatter. Et à ces instants elle semblait aussi heureuse et nostalgique que l’étalon. Car ce n’était plus lui qu’il flattait de la main. Mais elle.
« Craquer pour un mort… J’aurais tout vu. »
"Al Hataal ?"
" Oui Dainsleifin ?"
"T'es sur qu'on avance dans la bonne direction?"
Al Hataal soupira, plongea ses naseaux dans l’eau glacée et lâcha un "oui"sonore.
La jeune femme se garda d’ajouter que les crins du Meshamhaan autrefois couverts de terre crasseuse avaient viré au blanc immaculé au contact des vagues.
"Oui tu peux soupirer mais j'en ai assez d'être dans cette mer moi ! Je veux arriver à terre."
A peine la jeune fille avait elle fini sa phrase que le brouillard qui les avait entourés progressivement semblait laisser place à ce qui semblait être la côte africaine.
"Al Hataal, on y est!"
"Garde tes forces jeune fille. Je n'aperçois aucunement la plage, je ne vois que des rochers.. On risque de s'échouer dessus."
"Tain même quand j'arrive à être satisfaite faut que tu brises mes espoirs!" Râma-elle mentalement, tournant une moue boudeuse en direction de l’étalon.
"... Je préviens juste."
Dainsleifin ne répondit rien et accéléra ses mouvements pour rejoindre le plus vite possible le sol. Les heures passèrent, le soleil s'était couché et le reflet de la lune commençait à éclairer la mer d‘huile.
La jeune femme et sa monture ne se trouvaient plus qu'à une dizaine de mètres du rivage et allait enfin essayer de poser "pied" sur les rochers qui tailladaient la mer. D’un commun accord ils quittèrent le radeau, emportant avec eux le minimum nécessaire. Autrement dit, tout ce qui s’y trouvait.
Une dure épreuve les attendait. Le destrier fût le premier à atteindre les bords tranchants, se faufilant avec agilité, esquivant les bords coupant.
La jeune femme suivait le Meshamhaan s'agrippant quelque peu à lui lorsqu‘elle le pouvait. Enfin le dernier rocher avant le rivage se présenta devant Al Hataal, ce dernier l'escalada sans encombres particulières et aida Dainsleifin à grimper à son tour. Là ils avancèrent tout les deux afin de s'éloigner de la mer qui semblait s‘être levée pour engloutir le radeau. Ce dernier se retrouva fracassé sur les rochers en de nombreux craquements sinistres.
"Enfin Al Hataal, on est enfin arrivés en Afrique"
Le Meshamhaan hocha la tête mais ne répondit rien comme si son attention était occupée par autre chose.
Ils avancèrent tout les deux dans la nuit, Dainsleifin ne ressentait pas la fatigue de cette traversée, elle semblait s'être endurcie physiquement par tout les évènements récents.
L’étalon l’observait du coin de l’œil. Elle ne boitait presque plus de ses blessures précédentes même si sa cuisse gardait une cicatrice presque noire que l’on distinguait même dans la nuit.
La pudeur aussi semblait l’avoir quittée, elle ne portait plus qu’une chemise noire qui se déformait peu à peu dévoilant ses épaules et tombant sur ses cuisses. Cuisses elles même couvertes que par un pantalon déchiré qui ne faisait plus office que de short, et l’un de ses foulards noué à sa taille. De hautes bottes de cuir dont on lui avait fait cadeau au village corse complétaient l’accoutrement. Elle ressemblait bien plus à une copie d’Indiana Jones au féminin et en moins bien coiffé qu’à l’étudiante qu’elle était auparavant.
Aucun mot.. Cela faisait approximativement une heure qu'ils marchaient dans le noir et ni le Meshamhaan ni Aby ne disaient quoi que ce soit.
Un silence pesant. On sentait cette solitude, celle de ces deux être ne se connaissant presque pas .
La jeune femme se remémorait la mort tragique de sa cousine. elle voyait encore le regard de désespoir que cette dernière lui avait porté avant de trépasser.
L’étalon souffrait avec elle du mal qui l’habitait et expulsait violement un air brûlant de ses naseaux.
Elle se sentait coupable, oui coupable de n'avoir pas bougé avant, de n'avoir rien fait pour la protéger. Elle avait trahit sa cousine, l'avait faite mourir..
Une mort qu'elle même ne pouvait se pardonner.
Elle était seule maintenant ou du moins accompagné d'un animal dont elle ne connaissait quasiment rien. Aby ne pouvait se confier au Meshamhaan "Il ne comprendra pas" se disait-elle mentalement alors qu’il la fixait à l’entente de ces pensées.
C’était vrai. Il ne comprenait pas.
Comment peut-on porter autant d’importance à quelqu’un qui n’est pas nous? Qui ne fait pas partie de nous comme un maître à son Meshamhaan?
Dainsleifin !!!
tro contente moi !
Super bien écri, super bien raconté, super super quoi !
oulala je suis trop contente ^^
Aby m'avait manqué et Al Hataal aussi
mais, et le groupe de jeunes hommes qui avait aidé Aby dans un chapitre il devienne quoi?
j'avais bien aimé moi ^^
je v tenté de retrouver le chapitre pour le relire =)
merci franchement pour cette suite, j'adore cette fic
si elle était mieux travailler tu pourrais peut-être en faire un roman qu'est-ce que t'en di ?