Rêves d'Absynthe
Heum j'ai envoyé une newsletter au premier article, puis à celui ci, attention il y en a d'autres entre les
deux. Servez vous du menu catégories.
J'évite de vous harceler de newsletter, je suis gentille, ya une dizaine de pages de 5 articles donc je ne vais pas noyer votre boite mail ^^. Puis je ne suis pas sûre que tous les articles vous
intérressent.. bisous
La pluie continue de tomber à flots. Je continue de
sourire dans le noir, m’approchant lentement et sans craintes de
ma voiture garée au bas de l’immeuble.
Le vent me fait vaciller mais je ne m’en rend même pas compte,
des objets volent autour de moi, je ne les remarque que trop
peu. Comme l’on ne prêterait aucune attention aux esprits perdus des enfers, ils volent autour de moi
comme une couronne maudite. Comme s’ils savaient ce que je compte faire,
comme s’ils avaient deviné ce qui allait se passer, ce qui commence seulement.
Mes cheveux s’enroulent autour de mes bras puis s’en détachent pour aller s’écraser sur ma poitrine, cloués là
par la pluie et le vent. J’entends des cris au loin, des plaques entières de crépis des murs tombent
des toits et des maisons pour aller s’écraser sur les trottoirs détrempés.
Je pose la main sur la poignée, et l’autre
sur le métal froid avant d’ouvrir la porte, l’eau ruisselle et pénètre dans l’habitacle où je prend place sans m’inquiéter de la vision
plus que réduite que j’ai de la route. Mon esprit s’envole
vers de sombres desseins tandis que je met en route ma bête.
Allez savoir laquelle à présent.
Les rues défilent et j’arrive enfin chez mon homme. Mon amour. Un sourire glacé orne mes lèvres tandis qu’un éclair révèle à mes yeux la porte défoncée par un arbre tombé.
Je l’enjambe presque gaiement, je suis si bien sous cette tempête… Elle m’accompagne et m’habite, une amie en quelques sortes. Tous ces éléments déchaînés comme ceux qui sont en moi en ce moment, mes sens semblent exacerbés, un bruit sourd retentit derrière moi, je m’immobilise et ferme les yeux.
Une tuile. Ma voiture. Tant pis. Je reprends ma route sans un regard en arrière.
Je sais ce qu’il s’est passé, pourquoi courir devant un acte déjà achevé, pour le constater alors qu’on l’avait déjà accepté.
Mes talons hauts claquent sur le sol tandis que je monte tranquillement les escaliers, sans me presser, d’une démarche altière et souveraine. Je ne me suis jamais sentie aussi femme qu’en ce moment.
La colère est couverte par l’euphorie du moment, cette chaleur, cette tempête, cette nouvelle vie qui s’annonce.
Je soulève le pot de fleur devant sa porte et murmure entre mes dents « crétin ». Ca veut jouer l’homme moderne mais ça a la même planque merdique que celle de sa grand-mère…
J’ôte mes escarpins et ouvre la porte, puis m’avance à l’intérieur de l’appartement. Personne semble-il. Je pousse la porte de la chambre à coucher entre ouverte. Deux corps allongés dans le lit, s’ils dorment déjà à cette heure ci… Je ferme les yeux, la colère me submerge.
Comment ose-il coucher avec une femme sans le moindre remord pour celle qu’il a trompé puis lâchée ? Je m’avance vers lui, la lame miroitant comme un miroir sous un rayon de lune.
Tout est gris autour de moi, je m’immobilise à hauteur de son visage et
le contemple une dernière fois.
Ah mon ange, si tu n’avais pas été mauvais nous aurions pu être heureux ensemble, tous les deux. Nous aurions pu vivre
ensemble…
Mais toi mon ange, tu es presque mort. J’entends déjà ton
agonie dans ce souffle si régulier…
Vous formez un bien piètre portrait toi et ta pute… Même pas jolie. Tous deux tournés dans une direction opposée, quel
couple.
Je rit silencieusement, puis me baisse lentement vers toi, ô mon ange. As tu entendu parler du baiser de la mort ? Mes lèvres trempées entrent en contact avec les tiennes.
En quelques secondes tu réponds à mon baiser. Une larme, une dernière, coule sur ma joue et tombe sur ton visage.
Tu ouvres les yeux et me fixe.
Une dernière fois.
La lame glisse sur ton cou, le sang coule et tu sursautes, je garde mes lèvres scellées aux tiennes et appuie ma main sur ton torse pour t’empêcher de trop bouger.
Il ne faudrait pas réveiller la princesse.
Plus que quelques secondes mon amour, tu seras libre. Je te sens te détendre, tu
as été sage mon amour.
Je contourne le lit, me penche au dessus de ta princesse, de ta catin, et plonge mes mains dans ton
sang avant de lui étaler sur le visage en douceur.
Comme l’on étalerait de la crème.
Je la sens bouger dans son sommeil, je souris. Quel beau réveil elle aura demain. Je me r’avance vers toi et décide de pousser le vice. Tu es coupable, mais elle est complice.
La lame s’appuie sur l’une de tes phalanges, le cartilage grince légèrement puis cède, je me penche à nouveau vers Elle, le sang se répandant dans le lit semble la déranger, elle se retourne sans aucune grâce, ouvrant la bouche pour mieux respirer. Je ris encore, tu me facilites la tâche petite conne.
Je m’agenouille et glisse la chair de notre amant entre ses lèvres avant d’essuyer grossièrement le couteau dans les draps et de le glisser entre ses mains. Je sais bien qu’aucun flic ne se laissera avoir par ces feintes mais ça m’amuse tout de même.
Un dernier regard en arrière.
Tu as les yeux grands ouverts mon amour. Je suis la dernière que tu aies vue. La dernière qui t’a touché.
Je te l’avais dit, même mauvais, tu es à moi.
Très glamour tout ça xD