Rêves d'Absynthe
[Je serre les poings et lève les yeux vers mes deux emmerdeurs. –Alors ma mignonne, on t’a vu danser tout à l’heure. Très sexy dis donc… Tu nous referais pas un solo rien que pour nous par hasard ?]
Actuellement je suis… Dans les bras de Samuel. Qui n’a pas l’air franchement content d'ailleurs...
Je lève les yeux vers lui et me fait mitrailler par ses yeux noisette qui ont subitement viré au noir. Tout compte fait il a l’air plutôt en rogne.
Je le sens me traîner hors de la boite de nuit, me balancer dans un taxi et le contourner pour s’installer à mes côtés, et donner de rapides directives au chauffeur.
Pour me faire pardonner je m’avance ou plutôt me traîne sur la banquette dans l’espoir de claquer un baiser sur sa joue, mais il déjoue mon plan en tournant brusquement la tête vers la fenêtre et je perds l’équilibre pour me retrouver le nez entre ses cuisses.
J’ai la poisse.
Alors je me mets à lui raconter.
Lui raconter ce qui s’est passé dans les toilettes, la honte multinationale que je me suis mis devant Miyu, et je parle, je parle, mes lèvres s’agitant sur un pli de son jeans, baragouinant des phrases sans queue ni tête qui pour moi ont un sens.
De toute manière je le sens…
Tendu.
Je ne sais pas s’il prête attention à ce que je raconte. Il soupire, halète, grince des dents, bouge les cuisses, tente de me pousser à ma place, mais vous connaissez l’obstination d’une personne bourrée à faire des choses stupides.
Qui n’a jamais tenté d’insérer ses clefs d’appartement dans une voiture totalement inconnue alors que l’on a ni voiture, ni permis, ni quoi que ce soit du même genre (Laissant au passage de belles rayures tout autour du trou) ?
Qui n’a jamais fait toute une rue pour trouver la porte dans laquelle la clef de votre studio entre ?
Moi j’avais décidé de raconter mon histoire le nez dans son jeans.
C’est comme ça.
L’histoire s’est à peu près déroulée ainsi :
Les deux perches qui avaient décidé de m’embêter s’étaient placées devant moi pour m’empêcher de passer. Ils voulaient apparemment que je danse pour eux.
Moi j’avais peur. J’avais mal au ventre.
Trop bu. Trop triste. Les derniers jours se repassaient en boucle dans ma tête.
Mon nouveau poste. Mes nouveaux élèves. Miyavi. La bagarre. Miyavi. Cathy. Miyavi. Ma bisexualité. Samuel. Miyavi.
Et ces mecs de deux mètres de haut qui voulaient que je danse. Qui sait ce qu’ils voudraient ensuite ?
(Les lectrices ont toutes une idée à ça hein >_< »).
Je saturais totalement.
–C’est pas juuuuuuuuuuuuuste.
Je tapais du pied, le visage renfrogné, les larmes aux yeux ; Les deux hommes devant moi sourcillèrent face à mon comportement, je n’en su jamais rien.
–Pourquoi j’ai la poisse comme çaaa.
Je faisais de grands signes des mains, parlant trop fort, mangeant la moitié des mots, et par-dessus tout, étais ravagé par un hoquet terrible qui nous prend toujours au moment où on a besoin de s’exprimer clairement.
L’un des deux gorilles m’agrippa l’épaule avant que je réussisse à m’abîmer le front sur le rebord d’un des lavabos.
–Allons, allons, poussin qu’est ce qui t’arrives ?! Raconte nous, on est tes amis nous.
Je levais les yeux vers les deux visages « amis » qui me surplombaient et tombais nez à nez avec deux longues barbes blondes fleuries de marguerites légèrement flétries.
De tous petits yeux cachés par de grosses lunettes teintées bleues et jaunes, et enfin un bandana chacun, rouge et bleu.
–Eh ben… Hic… Professeur… Hic… Me suis fait… Hic… Tabasser… Hic… Miyavi… Hic… Gay… Hic… Hic… Amoureux… Hic… Je crois… Hic… Je veux pas… Hic… Danser… Hic… Miyavi… Hic me déteste… Hic Malheureux… Raaaaaaaah.
Je m’énervais car maintenant que je m’étais tu, mon hoquet s’était arrêté, mes larmes d’énervement en revanche, redoublaient, et mes auditeurs semblaient reprendre mot par mot mon discours brouillé, avant d’échanger quelques paroles entre eux et de se tourner vers moi tout sourire :
-Bah c’est pas compliqué, Miyu te plait. Dis lui. Explique lui tout. Tes problèmes, tes appréhensions, le fait que tu penses l’aimer. Tout. Vu ce que tu nous racontes, ça peut pas être pire.
J’analysais de longues minutes leurs paroles, tandis qu’un replaçait les petites fleurs de l’autre, absorbé par la contemplation d’un bout de papier toilette qui s’était installé sous la semelle d’un client qui était aux pissoirs qui sans aucun doutes, passerait pour un con sous peu...
Finalement, je relevais les yeux vers eux, leur offrant le plus beau de mes sourires.
–Vous avez… Hic… Raison…. Raaah.
Je plaquais brutalement ma main sur mon front d’agacement par rapport à mon hoquet vicieux et tentais une feinte pour y échapper parlant le plus vite possible:
-C’estcequejeHICvaisHICfaire…
Raté… Le hoquet les amis, c’est la pire torture du langage.
–Et puis t’es pas obligé de danser si tu veux pas… Tu sais on t’a trouvé tellement adorable qu’on a pas pu résister… Nous ce qu’on danse bien c’est la country. Tu connais la country ? Nan pas les chocolats, la musique bécasse….
C’était décidé. J’irais voir Miyavi, et j’irais lui dire ce que je pensais de lui. Mais pour l’instant je me sentais vraiment trop mal… Prochaine fois que je le verrais je lui dirais. Prochaine fois.
-Allez sèche tes larmes, vient nous faire un câlin.
C’est ainsi que je me retrouvais, coincé en câlin sandwich, serré entre deux géants à barbes à fleur.
De bon gros babacools, d’ailleurs, le nez dans la barbe du plus grand, je distinguais vaguement les vestiges d’une barrette de chicha. Ils riaient tous les deux, me confortant doucement.
Je commençais à aller mieux, ignorant tout du ridicule de la situation. Du fait que j’étais dans les toilettes d’une boite de nuit, que mes larmes continuaient de couler sans s’arrêter, et que Miyavi venait de franchir le seuil s’immobilisant face à l’étrange spectacle que nous formions. Je tournais les yeux vers lui :
-Mi… Miyaviiiiiii ? Couinais-je les yeux brillants.
Les deux molosses me libérèrent et me poussèrent dans sa direction comme les parents canards poussent leurs canardons hors du nid, (Je signale au passage que Word ne dit rien par rapport aux canardons, DONC ne me dites rien non plus, il est tard, je suis dans mon délire, chut.) tandis qu'eux se dirigeaient vers une cabine.
Le magnifique asiatique me fixait, ébahi. Et je franchissais les quelques mètres qui nous séparaient en vacillant sur mes jambes.
–Mi… Mi… Mimi, je t’…
A cet instant la scène aurait pu être magique. Mais elle ne le fut pas. Un horrible haut le cœur me traversa, et je n’eus le temps que de me jeter dans la première cabine qui passait pour régurgiter tout ce j’avais bu. J’en pleurais à nouveau.
Deux mains se postèrent sur mes hanches et s’avancèrent jusqu’à remonter les mèches les plus longues de mon visage en soupirant. Ses mots me firent redoubler de pleurs:
–Tu me fais pitié… Vraiment pitié…
***Voilààà. Suite pour laquelle j'ai bêtement ri toute seule durant tout le long... J'espère que ça vous aura plu un minimum.
Vous imaginiez quoi plutôt?
Un viol? Une tentative? Un bon gros bastonnage?
Vous auriez préféré quoi?
Au passage, j'ai mis de nouveaux articles sur Pensées Le Retour , n'hésitez pas à venir me donner votre avis!
Bisous!***
C'est marrant tes blagues (plutôt bidon sans vouloir te vexer xD) me font penser à celles de ma meilleure amie^^ 'fin bref faut que j'arrete de raconter ma vie on s'en fou!!
bisous bisous!
je reprendrai demain xD l'est 2.05 ici o_o""""
bisous <3
J'étais morte de rire et dès qu'il a prononcé ces mots j'ai eu comme l'impression de recevoir une gifle monumentale !
Le pauvre gars est complètement perdu, il sait plus où il en est et lui vient lui parler comme ça. En même temps, il s'est fait des films sur Seb ^^
Je sais pas ce que je préfère cette fin ou ... j'en sais rien en fait donc on va dire celle-ci même s'il se fout la honte internationale -le pauvre-
Ah c'est vraiment pas sex',un mec bourré!Tu me brise toute l'image du beau mec classe et naturel!
On dit pas canneton? *Et re-L'exorciste, mais en 20 tours =D* Et pis quel con Seb... Pfft! *AHA!! Tu mas ratéééé!!!!!! Et bah naaaaaan... =='*
Elle est graaaaaave cette lectrice mais graaaaave xD
Je ris et je pleure en même temps XD c'était juste épique ! J'adore
ps:... Si word dit rien c'est que le word à raison u_u faisons un mail aux éditions du petit Robert et transformons le caneton en canardons x)
xD mais grave
Coucou!! je suis une nouvelle lectrice et je tien a te dire que j'ADORE cette fic!! ce chapitre ma particulierement fai rire :'D vraiment tres drole!! je dirai meme plus HILARANT ! bon jai fini ce ke javais a faire a plus tard et bonne année ^^
Bonne année à toi aussi! Ca me fait plaisir de voir que tu aimes ^^ L'épilogue paraitra dans le mois qui vient, bisouss!
Domage que ca ze soit passé devant lui, comme ca, que ca ze soit fini par de mots sans issue. Il est plutot blessant avec ses mots, cet enfant aux airs orientaux...