Rêves d'Absynthe

Le mec de mon prof me fait vaguement penser à une sorte de félin en pleine chasse, glissant  entre les danseurs comme un serpent autour du cou de sa proie, lançant tous les cinq pas un regard derrière lui, vérifiant si son cher petit ami est toujours avec lui. J’avoue.

Il est beau.

Diablement beau même.

 

Mais ce connard a réussi à avoir ce que moi j’ai désiré. A savoir le beau châtain aux yeux verts qui marche à sa suite. Il est magnifique ce soir, tout son corps est moulé dans ses vêtements serrés contre sa peau, et sa démarche si elle n’est pas aussi féline et sexy digne d’un podium de mannequinât, est au moins naturelle et engageante.

Il semble n’avoir rien à prouver à quiconque.

Il est beau, tout le monde le voit mais il n’en joue pas. Il n’a pas mon âme taquine du genre à se servir de tous ses atouts pour en mettre plein les yeux à ceux qui nous entourent.

Par contre l’animal devant lui maîtrise parfaitement l’art d’attirer les regards.

Oh non mes poulets, vous n’allez pas vous mettre à danser devant moi comme ça, c’est indécent…

 

La musique est encore enjouée, pas de risque de rapprochement, mais dans le doute j’agite  ma main et mes trois gorilles ainsi que deux des videurs se précipitent vers moi.

L’un un verre à la main, l’autre un briquet dans le creux du poing au cas où, un autre sort un paquet de cigarettes, j’esquisse un sourire, ils sont adorables.

Je fais signe à l’un des videurs de s’approcher, un magnifique hispanique, quitte à se frotter à quelqu’un, autant que ce soit le plus beau quand même.

Je vois Gackt grimacer à mes côtés, çam’agace, je lui avais appris à ne pas être jaloux, ou à très bien le cacher… Ma main glisse dans le cou du jeune homme et je l’attire vers moi si bien qu’il est forcé de poser un genou sur le rebord de la banquette, et une main sur le dossier pour ne pas tomber à la renverse.

T’es mignon, tu me gicle les deux stars de la piste, ça me ferait vraiment très plaisir.

Je papillonne des cils et relâche sa nuque, soufflant une dernière fois dans son cou, il se  redresse de toute sa hauteur et me fait un sourire doux, avant de se retourner et de se diriger vers la piste. La musique a changé, lascive, délicieuse.

J’observe un instant Gaurnier (Seb quoi). Il danse lentement, les yeux presque fermés, un léger sourire aux lèvres.

Magnifique.

Sublime.

D’un regard  j’envoie le second videur rattraper l’espagnol, et l’empêcher de casser ce moment de pure luxure. Mon futur se déhanche doucement sur la piste, et j’observe son ami s’approcher doucement de lui, glissant ses mains sur ses hanches et blottissant doucement son visage dans son cou.

 La foule semble s’écarter, un large périmètre se fait. Les couples se sont arrêtés de danser, tous les regardent, Gackt également. Ca m’agace. Je suis dégoûté.

Putain qu’est-ce qu’ils sont beaux.

Un rythme plus puissant fait glisser le mannequin dans le dos de Gaurnier, je le vois s’abandonner à lui, laisser choir sa tête en arrière, passer ses mains dans sa nuque, le laisser  se frotter contre lui.

Bon dieu de merde et son visage, douceur et envie se reflètent sur ses traits, ce mec est une bombe. Derrière lui le brun m’a vu, il me fait un sourire mais je vois dans son regard le désir puissant qui le submerge.

Pourquoi ce con me fixe-il comme ça ?! Une chaleur particulière s’immisce dans mon corps et  plus particulièrement dans mon bas ventre.

Je m’adosse contre le dossier du sofa et pose mes pieds sur la table basse, jetant un simple  regard vers Gackt qui se précipite dans mes bras, glissant sa langue dans mon cou.

Je frissonne et replonge mon regard dans celui du mannequin, un léger sourire aux lèvres tandis que le blondinet niché dans mes bras continue ses caresses, passant ses mains sur mon torse.

Il me rend ce même sourire et glisse ses mains sur le corps de mon professeur.

Nous ne nous quittons pas des yeux, il dépose un léger baiser dans le cou de son châtain, je  passe ma main dans les cheveux de Gackt et le laisse descendre sur mon torse, soulever mon t-shirt et embrasser chaque parcelle de ma peau.

J’observe le brun se tendre à cette vue, je lui renvoie un sourire sans aucune animosité.

Le morceau s’achève doucement, je remonte le visage de mon amant qui commençait à se faire trop entreprenant et me redresse légèrement.

A cet instant Sébastien ouvre les yeux, il tombe nez à nez avec les miens et je le vois sursauter. Tiens ?

Son visage se tord d’un air affolé. Alors comme ça tu sais que ce que tu fais est… Mal ?

Je lui renvoie un regard noir.

S’il avait eu un regard normal je n’aurais presque rien dit, et aurais ravalé ma  fierté. Mais là il semble avoir l’impression d’avoir fait une bêtise. J’en déduis que je fais  partie d sa vie.

Dans ce cas il n’avait aucun droit de faire ce qu’il a fait… Perdu dans mes pensées je sens Gackt s’agiter à mes côtés, une lueur de colère passe dans mon esprit et j’agrippe ses longs  cheveux blancs et l’attire d’un coup sec vers moi, lui penche la tête sur le côté et l’embrasse  furieusement, le laissant se tordre sous moi, ne cessant de fixer mon professeur.

 

Tu vois mon chou. On est à égalité maintenant.

Lun 19 mai 2008 4 commentaires
Ohhh la description de malades! Que de charme et beauté. Le désir inonde l'espace et l'esprit. (sous le parfun de la jalousie)
On dirait qu'il y a un combat silencieux qui reprenne.
Il est trop fort Miyavi, mais il jeu avec du feu...
lana - le 27/08/2008 à 01h32
Errr....Je le sens pas là...Gomen pour le comm super court mais j'ai trop envie de lire la suite --'
hime-chan - le 25/12/2009 à 02h03

un tout petit commentaire pour un tout petit détail qui me laisse en extase :

"Son visage se tord d'un air affolé. Alors comme ça tu sais que ce que tu fais est...Mal?"   sublime, je sais pas comment tu as réussi à sortir cette nuance, comme ça, juste avec trois petits points et un d'interrogation! génial!!!

Im' Kuy - le 18/05/2010 à 20h22

Ah, mon égooooooooooooooo <333

Absynthe
j'adore les POV de Mi'-chan c'est mes preferer (avec les scene ou y'a sam ^w^exeaco)
miruru-sensei - le 06/10/2010 à 20h52